sur RTL, particulièrement pour intervenir sur France Télévisions, Aurélie Filippetti a à nouveau exprimé son engagement pour une régulation du e-commerce de livres, prenant directement Amazon comme exemple de mauvaises pratiques. Lors des Rencontres nationales de la librairie de Bordeaux, elle avait fait de ce point un élément central de son discours et de ses annonces.
Aurélie Filippetti aux Rencontres nationales de la librairie, Bordeaux
Tout d'abord collée par Jean-Michel Apathie à propos de la place des programmes culturels sur les chaînes publiques, avec les disparitions simultanées de Taratata, Chabada et Les Mots de Minuit, la ministre confirme qu'un appel à projet avait été déposé pour la création d'une nouvelle émission culturelle. Mais elle précise également avec soin qu'elle laisse toute leur indépendance aux dirigeants des chaînes.
« Vous avez dit en début de semaine "Tout le monde en a assez d'Amazon" » commence ensuite Jean-Michel Apathie, ce que la ministre, loin de démentir, confirme en appuyant là où ça fait mal : les pratiques d'optimisation commerciale du site de e-commerce. Qui cumule ainsi la livraison gratuite et la remise de 5 % autorisée par la loi, ce que la ministre juge déloyal. Et pourtant, le site américain n'a pas l'apanage, et d'autres acteurs, notamment français se sont fait à la pratique...
Et la ministre de chiffrer : 10.000 emplois perdus en librairie, et un prix des livres en hausse, finalement, sous la pression d'Amazon. Car elle doit défendre une mesure qui, après la hausse de la redevance et des impôts, fera grincer des dents, puisque que le consommateur paiera la note.
En face d'elle, le journaliste de RTL a beau jeu de rappeler l'inauguration en grande pompe d'un centre logistique Amazon à Chalon-sur-Saône, par son collègue Arnaud Montebourg, en juin dernier. À l'époque, 350 CDI avaient été promis par Amazon, avec au total 1000 emplois qui découleraient de cette ouverture. Un an après, la ministre ne mâche pas ses mots :
Il faut faire le bilan, un an après. Et les chiffres annoncés à l'époque par Amazon ne sont pas ceux qui ont réellement été créés, et les conditions de travail des gens qui sont embauchés, apparemment, par Amazon, ne sont pas non plus extrêmement enviables. Je préfère qu'on préserve nos emplois chez nos libraires et nos libraires indépendants.
Il n'y avait pas eu de Salon du Livre cette année pour Amazon, il semblerait bien que l'ouverture de nouveaux centres soit aussi compromise...
Aurélie Filippetti : "Maintenons la place de la...par rtl-fr