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génocide Rwanda

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Histoire internationale

Rwanda. Racisme et génocide

Le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 est emblématique de la catastrophe qui a frappé toute l'Afrique des Grands Lacs depuis une vingtaine d'années. Il n'a été le fruit ni d'une fureur conjoncturelle, ni d'une fatalité ethnographique ou biologique, mais il est le produit très moderne d'une option extrémiste, jouant du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. En effet, cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de cette région d'Afrique d'une idéologie racialiste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, le « vrai peuple » rwandais majoritaire et une « race de féodaux ». Ce livre décrypte la construction de cette idéologie, trop méconnue, qui oppose les « vrais Africains » à des « faux nègres », ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature africaniste. Cette maturation se situe à la fois en Europe, dans l'histoire de l'anthropologie, et en Afrique, dans la logique des politiques coloniales, et elle se joue sur deux siècles, donc bien en amont de la crise des années 1990, et jusqu'à aujourd'hui. Le schéma racial dit « hamitique » est né de la même matrice intellectuelle que celui opposant Aryens et Sémites, qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940.

09/2016

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Histoire internationale

Rwanda : un génocide en questions

Bernard Lugan, universitaire, est professeur à l'Ecole de Guerre à Paris et il enseigne aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il est conférencier à l'IHEDN et expert auprès du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda-ONU). Il édite la revue par internet l'Afrique Réelle.

01/2014

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Histoire internationale

Rwanda . Gouverner après le génocide

Le Rwanda d'après le génocide est loué pour sa bonne gouvernance technocrato-bureaucratique et les performances socio-économiques qui en résultent. En focalisant sur cette gouvernance politique, Filip Reyntjens montre l'autre face de la médaille. Il étudie la façon dont le Front patriotique rwandais (FPR) a pu, après sa victoire militaire en 1994, établir et consolider son hégémonie. Son pouvoir sans partage repose sur l'élimination de l'opposition et de la société civile, l'organisation d'élections profondément viciées, la promulgation de lois criminalisant les opinions dissidentes et la terreur d'Etat. Le régime a massacré ses propres citoyens à grande échelle, tant au Rwanda qu'en République démocratique du Congo. Il a marginalisé la majorité Hutu, notamment en la déclarant collectivement coupable du génocide des Tutsi. La gestion de l'information a été l'instrument central de ce projet hégémonique : le FPR s'est arrogé le monopole de la vérité sur le passé, le présent et l'avenir du pays, ce qui lui a permis d'affronter le monde avec arrogance et d'imposer la tolérance pour ses propres crimes. La gouvernance politique gravement défectueuse a engendré une grande violence structurelle qui pourrait provoquer de nouveaux conflits au Rwanda et au-delà de ses frontières.

07/2014

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Histoire internationale

Le génocide des Tutsi du Rwanda

D'avril à juillet 1994, entre 800 000 et 1 million de Tutsi sont exterminés au Rwanda. Le dernier génocide du XXe siècle ne s'inscrit pourtant pas dans une histoire séculaire d'antagonisme ethnique. Il est le produit d'un racisme importé des sciences coloniales et réapproprié par une partie des acteurs politiques rwandais et de la population. Cet ouvrage analyse l'émergence et les évolutions de ce racisme, et la manière dont il conduisit au génocide et fut mis en actes par les pratiques de violence. Il montre ainsi que l'extermination des Tutsi, quoique n'étant pas inéluctable, ne fut ni un accident ni une réaction spontanée. En évoquant aussi bien les tueries au plus près de leurs conditions d'exécution que le rôle des acteurs de l'Etat et de la communauté internationale, tout particulièrement l'ONU et la France, l'auteur inscrit cet événement au coeur de notre XXe siècle et des enjeux contemporains. L'analyse des questions mémorielles et judiciaires, et de la sortie du génocide, permet enfin de comprendre que ses conséquences se font ressentir aujourd'hui encore dans tous les aspects de la vie sociale.

08/2018

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Histoire internationale

Rwanda, racisme et génocide. L'idéologie hamitique

La catastrophe extrême a été le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994, accompagné du massacre de Hutu considérés comme traîtres à leur "sang". Les efforts de reconstruction sont visibles, parfois même spectaculaires. Mais, depuis vingt ans, les violences dérivées n'ont pas cessé dans la région, notamment dans l'Est du Congo. L'objet de ce livre se situe dans une longue durée, jusqu'au temps présent, mais surtout en amont de la crise des années 1990, afin de mettre au jour la construction de l'idéologie distinguant les "vrais Africains" des "faux nègres", ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature spécialisée de l'époque. Ce schéma racial est né dans le même creuset intellectuel que celui opposant Aryens et Sémites, c'est-à-dire le fantasme qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940. Le génocide des Tutsi n'a pas été improvisé en fonction d'une conjoncture. Il n'était pas non plus une fatalité inscrite dans les gènes de la population rwandaise : ce n'est pas un objet ethnographique. Il est le produit, très moderne, d'une option politique extrémiste, jouant ouvertement du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. Les médias qui en ont été les vecteurs efficaces l'attestent sans ambages. Mais cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de la région des Grands lacs d'une idéologie intrinsèquement raciste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, une majorité naturelle et une minorité perverse, le "vrai peuple" rwandais et une race de "féodaux". Les auteurs ont travaillé depuis des années sur ce chapitre durablement méconnu de l'histoire de l'Afrique, qui est à la fois celui d'une anthropologie devenue folle et celui de manipulations politiques de diverses provenances.

09/2013

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Histoire internationale

Rwanda, face à face avec un génocide

Rwanda. Avril-juillet 1994. Cent jours, un million de morts, cent vingt-cinq mille détenus dans les prisons et les cachots. Dix ans plus tard, s'est ouvert à Arusha devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda l'un des grands procès de l'histoire : Militaires II. La barbarie à entendre... et à juger. Didier Patry, membre d'Avocats sans frontières, se trouve impliqué dans ce drame et ses conséquences. Parce que tout accusé a droit à une défense, il a choisi d'affronter l'horreur. Sa destination ? Le cloaque de l'humanité. Voyage sans escale. Un voyage qui le place autant face à un génocide qu'à lui-même. Mal-être suscité par la défense du capitaine Innocent Sagahutu, présumé responsable du viol et de l'assassinat du Premier ministre ainsi que des meurtres de dix Casques bleus belges de la Minuar, ou par le souvenir d'un précédent séjour au Rwanda pour assurer la défense d'un instituteur présumé génocidaire encourant la peine de mort ? Aux enfers descendus, en deçà de l'Histoire, au-delà des massacres, ce livre personnel, sobre, nourri de témoignages inédits, sans volonté de prendre parti en faveur d'un camp ou d'un autre, est le journal d'un homme et d'un avocat devant plaider l'implaidable. Un document intense et mouvant, un témoignage remarquablement écrit afin que la mémoire ne soit plus l'amnésie du présent, que l'histoire des uns ne s'inscrive plus dans le rejet des autres et que l'homme n'apprenne plus la géographie par les drames de l'histoire.

04/2006

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Histoire internationale

Rwanda, 1994. La couleur d'un génocide

Les maisons et les rues survivent aux guerres et aux génocides. Les endroits et les édifices deviennent, avec le temps, des monuments et des témoignages pour l'histoire. Les personnes, elles, sont massacrées. Elles disparaissent. On les oublie. Mais quelle couleur à le génocide ? Dans la culture rwandaise "couleur" se traduit par ibara. Ce dernier mot signifie aussi "calamité", "malheur extrême". Le génocide est sans "couleur", il est ibara : une tragédie diaphane que l'homme inflige à l'homme. Dans cet ouvrage, Diogène Bideri retrace le récit familial à travers les témoignages des membres de sa famille qui ont survécu au génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda. La somme des tragédies individuelles, celle de l'auteur, celles des autres victimes, est la couleur du génocide : une visite à l'intérieur du crime des crimes.

04/2019

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Histoire internationale

Prévention du génocide. L'enseignement du Rwanda

"Plus jamais ça". Ces trois mots qui résonnent sur de nombreux lieux de mémoire du génocide rwandais restent le message fondamental que les survivants nous ont transmis. Notre génération a le devoir de transmettre ce message aux générations futures. Cet ouvrage veut montrer que la reconnaissance du génocide, concept défini comme le processus perpétuel de l'interprétation des faits, permet la prévention des génocides. Ce combat, car il s'agit bien d'un combat, est difficile. Le vingtième siècle nous a montré, à de nombreuses reprises, les atrocités dont les hommes étaient capables. Il nous a montré aussi que les hommes s'en sont relevés. Mais les séquelles restent. Elles peuvent être prises en charge comme il se doit dans l'optique principale de prévenir d'autres atrocités. Chaque génération doit savoir que le génocide a été commis. Chaque génération doit s'interroger sur le pourquoi du génocide. Chaque génération le doit parce qu'elle est libre.

04/2016

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Histoire internationale

Rwanda et reconnaissance du génocide. 2e édition

La reconnaissance du génocide est un concept philosophique à part entière. Défini comme le processus perpétuel de l'interprétation des faits, nous nous interrogeons sur l'utilisation d'un tel concept dans le cadre du génocide rwandais. Au printemps 1994, les massacres perpétrés sont d'une violence absolue. Une génération après le génocide, la reconnaissance est peut-être le concept idoine pour analyser les faits. Une approche en trois phases nous semble nécessaire : une phase historique, une phase juridique et une phase philosophique. Le cadre historique permet d'avoir un esprit critique sur le génocide. La phase juridique reprend les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda, travaux qui restent encore trop rarement étudiés. Enfin, la phase philosophique, au coeur de notre sujet, pose les fondements d'une nouvelle philosophie de la reconnaissance adaptée au génocide.

03/2016

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Que-sais-je ?

Le Génocide des Tutsi au Rwanda. 2e édition

Le génocide perpétré au Rwanda d'avril à juillet 1994 a été exceptionnel par son envergure, sa rapidité et son mode opératoire : plus d'un demi-million de Tutsi ont été exterminés en cent jours. Les victimes sont généralement tombées sous les coups d'un très grand nombre d'assassins ayant eu recours à des armes rudimentaires. Quels ont été les ressorts d'une telle tragédie ? Quelles en ont été les causes, lointaines ou plus immédiates ? Comment s'est-elle déroulée ? Quelles séquelles a-t-elle laissées ? Ce génocide n'appartient pas qu'à l'histoire : il reste un enjeu politique contemporain, tant au Rwanda qu'ailleurs dans la région et de par le monde, notamment en France. Les débats restent intenses ; les oppositions, souvent violentes. Filip Reyntjens, en s'appuyant sur des faits communément admis, offre des clés de lecture pour une interprétation plus sobre de ce qu'on a appelé le " dernier génocide du XXe siècle ".

08/2021

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Droit international public

Justice française et génocide des Tutsi au Rwanda

Le génocide des Tutsi au Rwanda est un fait juridique indéniable. Il hante les relations entre ce pays et le monde occidental en général et la France en particulier. Le cas français est à cet effet un terrain intellectuel et scientifique de premier ordre dès lors qu'il a participé au drame rwandais bien avant l'année tragique de 1994. Les dossiers individuels traités à ce jour "Au nom du Peuple français" par la justice française sont discutés, jugés, contestés. Cet ouvrage collectif entend mettre en évidence les dossiers judiciaires relatifs au génocide des Tutsi au Rwanda à partir du cas de la France et des décisions et arrêts des juridictions internationales, européennes, constitutionnelles, administratives et judiciaires.

04/2021

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Cinéma

Images d'après. Cinéma et génocide au Rwanda

En 1994, aux yeux du monde et malgré les " plus jamais ça ", l'inimaginable s'est de nouveau produit au Rwanda, théâtre d'un génocide où près d'un million de Tutsi et de Hutu modérés ont subi le déferlement de la violence la plus extrême. Comme pour les autres crimes de masse qui ont marqué le XXe siècle, il n'existe que très peu d'images de cet événement. Pour témoigner de l'horreur, le cinéma apparaît donc comme un défi risqué mais reste, dans sa dimension fictionnelle surtout, un outil privilégié, voire primordial pour suggérer l'indicible. Cette étude consacrée aux représentations cinématographiques du génocide rwandais s'inscrit dans le foisonnement littéraire, plastique et visuel qui a émergé après le drame de 1994. Si de nombreux documentaires ont donné la parole aux rescapés, établissant la vérité historique du génocide et interrogeant la possibilité du " vivre ensemble ", dix films de fiction ont jusqu'ici tenté de reconstituer la folie collective qui s'est emparée du Rwanda. Ils contribuent, à leur manière, à construire et à transmettre la mémoire internationale du génocide des Tutsi. La mise en fiction d'un phénomène aussi traumatisant soulève de nombreux enjeux, aussi bien éthiques qu'esthétiques. Elle dévoile les frontières de la représentation, pose la question du témoin et du regard, tout en présentant une garantie d'authenticité vis-à-vis des survivants, exhortés à se confronter de nouveau, pour les besoins de la caméra, à leurs bourreaux d'hier. Le film de génocide se révèle également un moyen thérapeutique, à la fois pour alléger la culpabilité des Occidentaux et pour exprimer le traumatisme des rescapés dont certains contribuent aujourd'hui à l'émergence du cinéma rwandais. En empruntant aussi bien à l'histoire qu'à l'anthropologie et à la psychanalyse, le présent ouvrage revient en détail sur la place des fictions cinématographiques dans le corpus artistique issu du génocide rwandais et démontre, au-delà des questions de représentation, la responsabilité d'un art comme le cinéma - documentaire et de fiction - dans la construction de la mémoire d'un événement historique majeur de notre temps.

11/2010

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Rwanda

Le choc. Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi

Le Rwanda a sombré au printemps 1994 dans un drame historique majeur : un génocide décimant la plus grande partie de la population tutsi et dévastant le pays. C'est le choc qu'a provoqué cet événement que les auteurs et autrices du présent ouvrage, originaires du Rwanda, de Belgique, de France, entendent explorer : leur propre saisissement d'abord et la manière dont il a pu orienter leur travail d'investigation, d'écriture ou de création. Puis les racines culturelles, idéologiques, sociales et politiques de l'accomplissement du génocide. Car ce crime de masse systématique, prémédité et planifié, est toujours le fruit d'un enchaînement complexe de causalités. Interroger le génocide des Tutsi, c'est tenter de comprendre les ressorts de notre regard sur les violences extrêmes, de notre morale, de nos lâchetés, de nos collusions. De comprendre aussi les contours de notre commune humanité.

03/2024

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Rwanda

Témoin à « nu ». Génocide contre les Tutsi Rwanda, 1994

Rescapé du Génocide contre les Tutsi du Rwanda en 1994, Charles Butera est marié et père de quatre enfants. Dans ce récit poignant, Témoin à "nu" : Génocide contre les Tutsi, Rwanda 1994, il nous parle de ce génocide qui lui a coûté famille et amis et sa dignité d'être humain. Sous une plume limpide, le lecteur trouvera la foi en la vie que seuls les survivants parviennent à nous transmettre : cette résilience qui réaffirme la force de l'espèce devant la cruauté humaine. Une parole saisissante, un récit bouleversant.

03/2023

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Histoire internationale

L'Eglise chrétienne au Rwanda pré et post-génocide

D'avril à juillet 1994, le génocide des Tutsi a ensanglanté tout le Rwanda, l'un des pays les plus christianisés d'Afrique Noire. Pourquoi les Eglises locales, qui avaient la réputation d'être vivantes et fortes, n'ont-elles pas été capables d'opposer une résistance au déferlement du " crime des crimes " ? A quel niveau des consciences s'est donc arrêtée la pénétration du message biblique diffusé par les missionnaires depuis plus d'un siècle : " tu ne tueras point " ? Le régime du Front Patriotique Rwandais/FPR, qui a pu stopper le génocide en remportant la victoire militaire, est en place depuis lors ; il a accusé l'Eglise d'être en grande partie responsable de la division " ethnique " du peuple rwandais ayant abouti au génocide des Tutsi. Qu'en est-il réellement ? L'union mythique préexistait-elle sous l'autorité traditionnelle des seuls bami ? L'Evangile est-il un facteur de changement spectaculaire ou plutôt un ferment lent insufflé à la société dans son ensemble ? Fort de son expérience du terrain pré et post-génocide, l'auteur analyse tour à tour les rapports Etat/Eglise, l'irruption des innombrables nouvelles Eglises sur le marché de la Foi, le contraste croissant entre riches et pauvres, l'enseignement de l'Histoire nationale, ce que recouvre le terme " ethnie ", la juridiction populaire rurale " gacaca " appliquée à plus de 100 000 présumés " génocidaires " ; enfin, il réfléchit sur la manière dont a été établi le deuil national et sa réelle portée au sein de la population.

06/2011

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Histoire internationale

Un génocide au tribunal. Le Rwanda et la justice internationale

Au lendemain du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda entre avril et juillet 1994, l'ONU crée un tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Quatre ans plus tard, le 2 septembre 1998, le premier procès devant le TPIR aboutit à la condamnation pour génocide de l'ancien bourgmestre de la commune de Taba, Jean-Paul Akayesu. Ce procès est resté dans les mémoires par les précédents juridiques qu'il a créés en matière de justice internationale. En effet, cinquante ans après l'adoption de la Convention sur le génocide de 1948, c'est la première fois qu'une cour condamne un accusé pour ce type de crime, et c'est la première fois également que le viol est reconnu comme acte constitutif de génocide. A partir d'une recherche conduite dans les archives des procès, a Arusha et au Rwanda, Ornella Rovetta retrace l'histoire de ce premier procès et les étapes de la mise en place d'une justice pénale internationale au milieu des années 1990. Entre micro-histoire et récit judiciaire, l'ouvrage explore la capacité d'un tribunal à dire et écrire l'histoire.

03/2019

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Sciences politiques

Politique africaine N° 160 : Rwanda. L'Etat depuis le génocide

Ce dossier interroge la multiplicité des ressorts sociaux et politiques à l'oeuvre dans la transformation de l'Etat rwandais depuis 1994. 11 cherche ainsi à se libérer de l'intentionnalisme dont beaucoup d'analyses de l'appareil étatique depuis le génocide restent encore prisonnières. Si le volontarisme du Front patriotique rwandais au pouvoir est envisage, c'est à travers la manière dont il a pu être filtré par un ensemble de contraintes. Dans cette optique, les articles proposent un éclairage empirique sur des aspects relativement peu explorés de l'Etat et du pouvoir rwandais, tels que l'administration locale des campagnes, la corruption dans les transports urbains, le maintien de l'ordre au quotidien dans les quartiers urbains, le fonctionnement du système pénitentiaire, les luttes de pouvoir au sein du Front patriotique rwandais et les influences historiques dont celui-ci est tributaire. Le dossier montre ainsi comment l'Etat est sans cesse retravaillé de l'intérieur et à ses marges, tout en invitant à se détacher d'une analyse téléologique de sa trajectoire depuis le génocide.

02/2021

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Droit international public

Le génocide selon Nuremberg, l'ex-Yougoslavie et le Rwanda

Qu'est-ce que le génocide ? Crime exceptionnel, le génocide est considéré comme la forme aggravée des crimes contre l'humanité. Méline Renée Massamba, spécialiste de la question, clarifie ici les notions apparentées telles que crimes de guerre, crimes contre l'humanité, pour mieux faire comprendre ce qu'est le génocide. Dans cet ouvrage, elle expose comment, de procès en procès, se construit le droit du génocide placé au niveau le plus élevé des crimes internationaux.

07/2021

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Histoire internationale

Le génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda

Fruit d'une enquête d'une dizaine d'années dans une commune du Rwanda, cette histoire "à la loupe" reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l'exécution à l'échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (d'avril à mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes. Nourri des témoignages aux procès, ceux des survivants, des tueurs et des témoins, mais aussi de déambulations sur les lieux de l'extermination, le récit met en lumière les mécanismes de ces massacres entre voisins et la créativité meurtrière des bourreaux qui ont assuré la redoutable efficacité du génocide des Tutsi. Il éclaire l'ampleur de la participation populaire, ainsi que le rôle des imaginaires de guerre défensive et d'animalisation des victimes qui ont animé les tueurs. Ce texte est aussi l'histoire de la confrontation d'un chercheur à la violence inouïe d'une parole et de la commotion produite par les traces physiques de l'extermination. A ce titre, il invite à une réflexion sur les manières d'écrire l'histoire d'un événement dont tant de dimensions demeurent inédites au regard des autres configurations de violence extrême.

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Histoire internationale

Complicités de génocide. Comment le monde a trahi le Rwanda

" Plus jamais ça ", répétait-on en France en juin 1994 en commémorant le cinquantenaire du massacre d'Oradour. Ce serment, qui avait inspiré aussi la création de l'Organisation des Nations unies en 1945, était trahi au Rwanda au même moment. La chronique de cette trahison, livrée par l'enquête de Linda Melvern, fournit les clefs de ce qui fut, au niveau international, une véritable complicité de génocide. Durant les trois mois de l'extermination méthodique des Tutsi et de leurs " complices ", la " communauté internationale ", notamment les partenaires occidentaux du Rwanda, ne voient qu'une " guerre civile " entre des " ethnies ". Ce livre contribue à une compréhension globale de ce génocide, en montrant comment la logique raciste du pouvoir politique et militaire local qui a conduit les tueries a été de fait accompagnée par l'aveuglement cynique des membres permanents du Conseil de Sécurité, à commencer par les autorités françaises de l'époque. La traduction en français de cette synthèse d'une journaliste anglaise permet d'aller au-delà des polémiques malsaines sur le thème d'un " double génocide " ou celui d'une " conspiration anglo-saxonne " entretenues en France ces dernières années en vue de nier et de justifier à la fois la terrible réalité que les propagandes officielles s'étaient employées à cacher en 1994. Cette lecture salutaire s'adresse à tous ceux qui veulent éviter le retour du pire.

04/2010

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Rwanda

Le génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda

Fruit d'une enquête d'une dizaine d'années dans une commune du Rwanda, cette histoire "à la loupe" reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l'exécution à l'échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (d'avril à mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes. Nourri des témoignages aux procès, ceux des survivants, des tueurs et des témoins, mais aussi de déambulations sur les lieux de l'extermination, le récit met en lumière les mécanismes de ces massacres entre voisins et la créativité meurtrière des bourreaux qui ont assuré la redoutable efficacité du génocide des Tutsi. Il éclaire l'ampleur de la participation populaire, ainsi que le rôle des imaginaires de guerre défensive et d'animalisation des victimes qui ont animé les tueurs. Ce texte est aussi l'histoire de la confrontation d'un chercheur à la violence inouïe d'une parole et de la commotion produite par les traces physiques de l'extermination. A ce titre, il invite à une réflexion sur les manières d'écrire l'histoire d'un événement dont tant de dimensions demeurent inédites au regard des autres configurations de violence extrême.

02/2024

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Réalistes, contemporains

La Fantaisie des Dieux. Rwanda 1994 : au coeur du génocide

Il n'y avait plus de mots. Juste ce silence. Epais, lourd. C'était un génocide, le troisième du XXe siècle, celui des Tutsi du Rwanda. Il faisait beau, il faisait chaud. Nous avions pénétré le monde du grand secret. Sur les collines de Bisesero, des instituteurs tuaient leurs élèves, des policiers menaient la battue. C'était la " grande moisson ". François Mitterrand niait " le crime des crimes ". Comment raconter ? Nouvelle édition augmentée d'une postface inédite des auteurs.

04/2024

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Histoire internationale

Paroles d'honneur. La vérité sur les génocides au Rwanda

Les Romains disaient déjà : "Malheur aux vaincus". Vingt ans après, l'Histoire a manifestement été écrite un peu vite et la vérité sur les atrocités commises au Rwanda reste "taboue". Un témoin d'exception, le capitaine Paul Barril, a assisté aux prémices lu drame et a rencontré les principaux protagonistes. t dévoile pour la première fois les éléments factuels en sa possession. Loin de nier le génocide, il s'attache à désigner les vrais responsables et à honorer la mémoire des victimes de tous bords, Hutus comme Tutsis. Il révèle les motivations véritables qui ont inspiré l'incroyable mise en cause de la France, de ses gouvernants et de son armée par les actuels dirigeants du Rwanda et leurs soutiens inconditionnels (associations et journalistes). BBC a diffusé en octobre 2014 un documentaire inédit, "Rwanda's untold story", qui provoque une crise aiguë avec le Rwanda confirmant les révélations de Paul Barril. Ce livre met chacun devant ses responsabilités, face aux victimes et face à l'Histoire. Il ne ressasse pas une actualité dépassée : il est au contraire au coeur des relations actuelles entre la France et une partie de l'Afrique.

12/2014

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Histoire internationale

Rwanda 1994, paroles de rescapés. Témoignages du génocide perpétré contre les Tutsi

Cela fait plus d'un quart de siècle. A l'occasion de la 26e commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi, dix rescapés se souviennent. Neuf femmes et un homme racontent ce qu'ils ont vécu en 1994 au Rwanda. Cette année-là, certains d'entre eux n'étaient encore que des enfants. Aujourd'hui, ils ont préféré quitter leur pays, car tout leur rappelait l'horreur d'un pays meurtri dans sa chair. Unis dans leur combat, ils sont tous membres de l'association Tubeho Family qui a pour objet de permettre aux rescapés vivant en France de sortir de leur isolement social et psychologique, de se souvenir et de se reconstruire. Même si les blessures ont laissé des cicatrices profondes, jour après jour, souffle après souffle, la vie reprend sa place.

06/2020

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Histoire internationale

Ma mère m'a tué. Survivre au génocide des Tutsis au Rwanda

" Je m'appelle Albert Nsengimana et j'aimerais vous raconter mon histoire. Je voudrais d'abord parler de ma vie avant l'année 1994. Je pense que cette année est lourde de signification pour nous, les Rwandais, car c'est alors qu'a eu lieu le génocide contre les Tutsis. J'avais à peine sept ans ". Vingt-cinq ans après cette tragédie qui aura duré cent jours et conduit au massacre de près d'un million de personnes, Albert, aujourd'hui âgé de trente et un ans, témoigne pour la première fois dans ce document exceptionnel. Alors que sa mère, une Hutue, a orchestré et accompagné la tuerie de ses propres enfants, qu'elle a pour certains d'entre eux livrés elle-même à des miliciens hutus qui perpétraient les massacres, Albert échappe miraculeusement à la mort. A travers ce récit qui dépasse l'entendement, Albert a trouvé la force de dire au monde : " Plus jamais ça ". Son histoire démontre la capacité de résilience du peuple rwandais, les difficultés que ce pays doit affronter et la nécessité du pardon à l'heure où les premiers génocidaires sortent de prison... Face à des drames personnels d'une telle ampleur et d'une insoutenable violence, la voie de la résilience est-elle concevable ?

04/2019

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Histoire internationale

Génocide des Tutsi, l'imposture. Alain Juppé et le Rwanda (1993-1994)

Le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 est aussi une page de l'histoire politique et militaire de la France. Depuis 1994, Alain Juppé évite les questions gênantes, nie la réalité des faits et se contente de reprendre sa fable truffée d'erreurs, de contre-vérités et d'inventions. Maintenir comme le fait Monsieur Juppé un bouclier de désinformation, c'est mépriser l'immense travail de vérité des témoins et des chercheurs. En dénonçant l'imposture et en (r)établissant les faits, ce livre a pour objet de rendre hommage à la mémoire des victimes.

12/2017

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Rwanda

Les Fumées. Carnets d'un procès pour génocide. Rwanda 1994-France 2018

L'artiste Natacha Nisic a assisté au procès en appel, en 2018 en France, des deux responsables du génocide des Tutsi dans la commune de Kabarondo, au Rwanda. Elle a dessiné et pris des notes lors des séances, saisi les échanges, postures et tensions et émotions. L'historienne Hélène Dumas nous donne des clés de compréhension des enjeux du procès dans un texte autonome. L'artiste Natacha Nisic a assisté au procès en appel, en 2018 en France, des deux responsables du génocide des Tutsi, Tito Barahira et Octavien Ngenzi, dans la commune de Kabarondo, au Rwanda. Elle a dessiné et pris des notes lors des séances, saisi les échanges, ambiances, postures, comportements, tensions et émotions, et nous le transmet ainsi, sans prétention à l'exhaustivité ou à l'objectivité, dans une incomplétude opératoire. En parcourant ces images écrites, nous sommes à notre tour saisis. Ce procès est crucial par ce qu'il soulève comme enjeux d'histoire, de justice et de mémoire. Nous reproduisons 500 pages de carnets, avec la transcription des notes manuscrites qui offre une autre entrée possible dans l'ouvrage. L'historienne Hélène Dumas, également présente au procès et témoin en tant qu'experte, nous donne des clés de compréhension des enjeux du procès dans un texte autonome d'introduction. Hors du théâtre de la cour d'assises, ses propres notes ainsi que les sources issues des enregistrements tracent un autre chemin. Les carnets, comme restés dans la salle d'audience, en gardent la mémoire en leur âme et conscience. Cette écriture continue et contenue dans ces carnets forment oeuvre. Pour guider le lecteur, Hélène Dumas propose un index des noms, un glossaire et une chronologie. Ce livre s'inscrit donc entre le livre d'artiste et le livre d'histoire et constitue à la fois une interprétation sensible et esthétique et une approche scientifique de ce procès. C'est aussi un document d'histoire puissant : il s'agit d'un livre sur un génocide, sur un procès pour génocide, mais il s'inscrit aussi dans une réflexion sur les procès pour génocide en général. Par le prélèvement de l'artiste, par sa subjectivité, par l'engagement historienne d'Hélène Dumas, ce livre atteint notre sensibilité et nous fait nous questionner : nous avons des clés de lecture de ce génocide qui fait partie d'une histoire globale de la nation française et du monde

06/2023

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 56, janvier 2015 : Génocide des Tutsis du Rwanda

Dossier : Génocide des Tutsis du Rwanda : mémoire, justice et reconstruction post-génocide. D'avril à juillet 1994, près d'un million de Tutsis ont été pourchassés et massacrés lors du génocide. Vingt ans après, quel regard porter sur ce génocide ? Quelles en furent les racines et l'idéologie ? Quelle construction discursive et politique du projet génocidaire ? Quels liens entre racisme et génocide ? Comment s'est mise en route la mécanique de cette entreprise de destruction ? Quid du rôle de la propagande et en particulier celui des médias dans la banalisation du "travail" du mal ? Comment "expliquer" la barbarie des bourreaux ? Quelles responsabilités internationales ? Quid du discours négationniste ? Quelles similitudes avec d'autres négationnismes ? Comment juger les criminels ? Quelle justice locale et internationale ? Comment reconstruire après un génocide ? Quel est le chemin parcouru depuis par le Rwanda ? Quelle reconstruction sociétale et quelle réparation du tissu social ? Quelle mémoire et quelle transmission ? Comment dire et écrire l'indicible ? Quel rôle pour les écrivains, intellectuels et artistes dans la prévention du génocide ? Quelles responsabilités des politiques ? Des questions que ce dossier essaye de répondre. Avec : David Gakunzi, Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy, Patrick de Saint-Exupéry, Laura Slimani, Dominique Sopo... Mais aussi : Un brillant essai sur Péguy et Heidegger signé Yann Moix, Les passionnants écrits de deux jeunes écrivains prodiges de 20 ans : Baptiste Rossi et Boris Bergmann, Fernando Arrabal rend poétiquement hommage à l'oeuvre de Otto Piene, La Règle du jeu publie, pour la première fois en France, les poèmes de Kaiser Haq, le grand poète bangladeshi, La réflexion de Dominique Schnapper sur la Crise du politique, la défiance populaire et la violence populiste.

01/2015

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Histoire internationale

Pour que tu saches. Témoignage d'une survivante du génocide des Tutsi du Rwanda

Quand on a vu et vécu l'horreur humaine dans son extrémité, il est difficile de faire confiance à l'autre et à soi-même et donc difficile de communiquer son vécu qu'on sent indicible et incompréhensible. Mais, même si c'est comme dans un balbutiement, c'est mon devoir de survivante du génocide de témoigner de ce que j'ai vécu, mon vécu fait partie de l'histoire de mon peuple et de l'humanité. Avec ce livre, j'apporte ma part, pour que personne n'ignore et ne soit indifférent à ce qui est arrivé aux Tutsi du Rwanda jusqu'à la volonté de les exterminer totalement.
Le génocide est un crime contre l'humanité et donc contre tous, contre chacun. Savoir que cela peut arriver à tout moment et à n'importe quel peuple devrait nous obliger à rester vigilants contre la haine et la violence qui détruisent l'homme et les valeurs humaines qui le caractérisent.

03/2016

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Rwanda

Rwanda 1994 et instrumentalisation du corps des femmes. Le viol comme arme de génocide

En 1994, près d'un demi-million de filles et de femmes ont été violées sur les collines rwandaises. Loin d'être le fruit du hasard, ces viols ont été encouragés par les autorités politiques hutu, favorisés par une puissante propagande médiatique, et nourris par les croyances populaires. A travers les témoignages de survivantes, cet ouvrage revient sur le génocide des Tutsi en analysant la place des violences sexuelles dans la stratégie génocidaire. Il s'intéresse notamment à la manière dont les bourreaux se sont intentionnellement acharnés sur les corps des femmes dans le but de détruire l'ethnie Tutsi. L'écho de la violence subie se poursuit après le génocide et les rescapées continuent de vivre avec les séquelles de l'horreur. Ce livre montre le combat que ces femmes mènent pour se reconstruire, souligne le rôle clé des associations de survivantes et s'interroge sur une justice impossible...

02/2022