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Sociologie

De quelle CGT avons-nous besoin?

Ce texte a été rédigé par plusieurs camarades de la CGT dans le cadre de discussions consécutives notamment aux Assises de la riposte générale de Martigues d'octobre 2020 et le meeting de Gardanne de mai 2021. Si chacun(-e) de nous ne partage pas nécessairement l'intégralité de ses termes, nous estimons que ce texte constitue une contribution utile dans le cadre de la préparation du 53e congrès confédéral. Nous invitons à le faire circuler, à débattre de son contenu, pour nourrir la construction de nos orientations dans le cadre de nos règles statutaires. Par définition, ce texte ne constitue donc pas un document alternatif. Il s'agit d'une contribution visant, avec d'autres nous l'espérons, à identifier des questions clefs, à formuler des propositions de réponses aux défis actuels et à mener les débats nécessaires pour une CGT rassemblée à la hauteur des enjeux de la période.

01/2023

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Pédagogie

L'AFPA, la pédagogie de la promotion sociale

Les 70 ans de l'AFPA ont permis d'afficher un bilan qui parle de lui-même ? : un·e actif·ve sur huit a bénéficié d'une formation qualifiante à l'AFPA. D'ailleurs, celles et ceux qui témoignent ici disent clairement ? : "? L'AFPA a changé ma vie ? ! ? " . Par des approches pédagogiques pragmatiques et originales, elle leur a ouvert les portes de la promotion sociale, les a accompagné·es dans leur trajectoire professionnelle et leur a souvent permis de donner corps à leur projet de vie. Et comme la roue tourne, nombreuses et nombreux sont ces "? ancien·nes ? " stagiaires devenu·es à leur tour formatrices et formateurs, perpétuant ainsi la transmission de leur expérience et de l'expertise du métier acquis. Créée à la Libération pour former la main-d'oeuvre nécessaire à la reconstruction du pays, l'AFPA a depuis toujours su relever les défis du monde du travail. C'est un acteur devenu incontournable des politiques publiques de formation professionnelle, d'autant plus à l'heure des transformations du travail et des transitions numérique et écologique.

10/2019

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Décoration

Les dessinateurs du peuple. 50 ans de dessins dans la presse syndicale CFDT - CGT - CGT-FO

"L'image est plus contagieuse, plus virale que l'écrit... Elle a le don capital de souder la communauté. [...] En France, les dessins de la presse syndicale sont aussi anciens que la presse elle-même. Ils représentent des modes de résistance à la publicité et s'en distinguent par leur but politique et non commercial. Ils incitent les travailleurs à contester le monde, à lui opposer des possibles différents, voire antagonistes, en rappelant le sens que le syndicat produit sur l'activité humaine. Ce sont des éléments de la culture ouvrière dont ils représentent un double aspect : l'union et le combat." Henri Pinaud Les Dessinateurs du peuple est une étude unique en son genre qui définit les conditions de production - politiques, économiques et sociales - des dessins dans la presse syndicale confédérale depuis 50 ans. L'auteur, Henri Pinaud, dans une analyse détaillée et transversale de l'évolution iconographique dans la presse syndicale, témoigne en même temps de l'évolution du syndicalisme sur cette période. Le nombre important de reproductions de dessins contenus dans cet ouvrage est enfin un essai de sauvegarde de ce patrimoine sans doute encore trop négligé, en dépit de son apport à la culture ouvrière.

12/2019

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Syndicats

Robert Bothereau. Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO (1933-1963)

Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors "confédérée", c'est-à-dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparais et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT-Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA. En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, elle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Roman et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste. Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire mute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.

02/2021

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Histoire de France

Histoire du sabotage. De la CGT à la Résistance

Résistants dynamitant des ponts, agents britanniques détruisant des usines, le sabotage s'est imposé comme l'une des armes du combat contemporain, auquel la Résistance a conféré ses lettres de noblesse pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais le phénomène n'est pas né avec l'armée des ombres. Les contours de cette arme nouvelle se dessinent à la fin du XIXe siècle, à la croisée de deux mondes que tout oppose : les syndicalistes de la jeune CGT, qui imposent l'idée et le mot ; les militaires, qui développent le concept, mais rechignent à adopter le terme, précisément parce qu'il vient des Rouges. Les adeptes du sabotage en sont convaincus : les sociétés industrielles sont fragiles ; machines et réseaux - de transmissions ou de communication -, à la base de leur puissance, peuvent être paralysés par des destructions ponctuelles aux effets considérables. Alors que s'estompe la différence entre le temps de paix et le temps de guerre, les espoirs et les craintes que suscite le sabotage se diffusent, qu'ils empruntent les traits de l'anarchiste, du communiste ou de l'Allemand. Au-delà des espoirs et des peurs, la pratique du sabotage se développe elle aussi. Modeste encore au cours de la Grande Guerre, elle s'affirme lors de la Seconde Guerre mondiale. Tous les acteurs l'incluent dans leur stratégie, des Allemands aux Soviétiques, des Britanniques aux Américains, des résistants aux services secrets. Pour la première fois, cet ouvrage lève le voile sur un enjeu majeur des temps contemporains.

05/2016

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Histoire de France

CGT-CGTU (1934-1935), vers la réunification. Sténogrammes des discussions

La scission intervenue dans la CGT en 1921-1922 s'est prolongée jusqu'en mars 1936. Les années de division ont installé des fractures profondes qui ne seront réduites que dans le contexte de la formation d'un front antifasciste. A l'automne 1934 des contacts entre la CGT et la CGTU sont établis et ouvrent une longue période de discussions au bout de laquelle les conditions politiques de la reconstitution de l'unité vont se concrétiser. C'est ce débat que l'ouvrage présente en publiant les sténogrammes des sept rencontres qui précédèrent la réunification. Après une introduction consacrée aux débats sur l'unité dans la période de division, chaque sténogramme fait l'objet d'une présentation. La question des fractions politiques dans les syndicats est également abordée ainsi que les principales décisions prises à Toulouse en mars 1936 lors de la reconstitution de l'unité syndicale. Ainsi se trouvent réunis les matériaux essentiels d'un événement majeur de l'histoire syndicale nationale.

03/2019

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Histoire de France

La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à l'épreuve des crises

Cet ouvrage vient à son heure, celle qu'autorise le recul du temps, sinon la résolution des problèmes posés au syndicalisme. La période 1975-1995, difficile pour le mouvement syndical français, fut catastrophique pour la CGT. L'histoire de la Confédération ne manque pas d'épisodes douloureux, voire tragiques. Jamais les revers et les reculs ne s'étaient toutefois prolongés aussi longtemps. Fruit de la coopération de spécialistes reconnus et de jeunes chercheurs-historiens, sociologues, politistes - ainsi que de syndicalistes, l'ouvrage interroge la manière dont la CGT a traversé ces deux décennies. Au fil des chapitres, la quarantaine d'auteurs réunis offre une exploration inédite de l'organisation et de ses militants, observés du bureau confédéral aux échelons les plus élémentaires et dans les contextes les plus variés.

11/2019

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Actualité et médias

Au royaume de la CGT. La résistible ascension de Philippe Martinez

Journaliste et sympathisant cégétiste, Jean-Bernard Gervais intègre les rangs de la Confédération générale du Travail fin 2016, comme conseiller en communication. La Confédération vient de perdre la bataille contre la loi Travail, menée par son tout nouveau secrétaire général, Philippe Martinez. Pour le conseiller en com' qui se pense alors au plus près de ses convictions, l'illusion sera de courte durée. Au siège de la CGT, à Montreuil, se côtoient des "camarades" sans morale, des militants nostalgiques et des opportunistes sans états d'âme, évoluant dans un climat de crainte et de jalousie. Durant deux ans, il sera ainsi le spectateur impuissant de la lente mais inexorable perte de vitesse de la CGT, grevée par ses échecs consécutifs - les ordonnances Macron et la réforme de la SNCF - et spoliée de sa place de premier syndicat de France au profit de la CFDT. Sur le terrain du combat social, force est de constater que la lutte se fait désormais ailleurs, au sein de corporations et de secteurs mieux organisés et plus déterminés, bien éloignés des querelles et mesquineries de la direction de la Confédération. Le diagnostic corrosif d'un militant désabusé, sur les pathologies qui rongent ce qui fut le fer de lance du mouvement ouvrier, devenu aujourd'hui le royaume d'un seul homme : Philippe Martinez.

01/2021

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Sciences politiques

Les Jaunes, un syndicalisme tricolore. Le syndicat qui défia la CGT

Au début du xxe siècle, émerge au sein de la classe ouvrière une alternative qui va se développer de façon fulgurante malgré les attaques répétées et violentes des "Rouges" : les syndicats jaunes. En réaction au syndicalisme révolutionnaire de la CGT et porté par le charismatique Pierre Biétry, tribun tonitruant qui sera élu député, ce mouvement prend les formes d'une droite populaire et cocardière. Son programme : la collaboration de classes, l'antiétatisme et la volonté de supprimer le prolétariat en l'intégrant dans la communauté nationale. Soutenus par les milieux intellectuels de droite et une partie du patronat, les Jaunes se dotèrent de leur propre matrice idéologique, le "propriétisme" , et finirent par épouser les thèses du nationalisme français. Didier Favre nous présente dans cette étude la courte et fracassante histoire d'une mouvance qui a marqué la fin de la Belle époque et laissé son empreinte sur l'imaginaire politique. Didier Favre est docteur d'Etat en science politique. Il est déjà l'auteur de Ni Rouges ni Jaunes - L'expérience du syndicalisme indépendant, dont la version universitaire a obtenu le prix de thèse de l'université Paris-II-Panthéon-Assas.

10/2022

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Sociologie

Féministe, la CGT ? Les femmes, leur travail et l'action syndicale

Mais qu'est-ce qu'elles veulent encore ? Un salaire égal pour un travail de valeur égale ? Oui ! Mais aussi la fin des violences et de toutes les discriminations. Rien de moins ! Le mouvement pour l'émancipation des femmes prend des visages multiples : lutte pour l'égalité des rémunérations et des carrières, action pour le respect de la dignité et de l'intégrité... Quelle part y ont prise les syndicats, en particulier la CGT ? En 120 ans d'existence syndicale, les femmes ont, grâce au soutien des cégétistes et malgré les réticences initiales, progressivement conquis le droit au travail, pris des responsabilités et revendiqué l'égalité. Mais cela suffit-il à qualifier ce syndicat de féministe ? Si elle s'affirme désormais comme telle, la CGT en prend-elle vraiment la mesure dans son activité quotidienne ? De son côté, le mouvement des femmes accorde-t-il une place suffisante au travail dans son action ? Comment parvenir à ce que féminisme et mobilisations sociales se nourrissent mutuellement pour changer la société en profondeur ? Ce livre prend ces questions à bras-le-corps. Les apports de ses trois auteures, de parcours divers et de générations différentes, permettent de comprendre comment mouvement féministe et syndicalisme, qui se sont longtemps regardés avec méfiance, peuvent et doivent aujourd'hui conjuguer leurs efforts. Pour que l'émancipation des femmes devienne, au présent, le combat de toutes et de tous.

10/2019

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Droit

Histoire de la CGT-FO et de son Union Départementale de Paris. 1895-2009

Ce livre est l'histoire de la CGT-FO, de ses origines à 2009. Soit de la fondation, en 1895, à Limoges, de la CGT, dont le secrétaire général sera, de 1909 à 1947, Léon Jouhaux (étant à l'origine de ses conquêtes sociales majeures), lequel deviendra le président de la CGT-FO, de 1948 à 1954, " continuant la CGT ". Par là même, il s'agit de l'histoire du syndicalisme indépendant, tel que défini par la Charte d'Amiens et dont la CGT FO, par son refus de tout lien organique avec un parti politique, est la continuatrice, depuis 1895. En ce sens, ce livre diffère de ceux qui, commençant l'histoire de l'organisation syndicale seulement depuis 1948, ne donnent pas à comprendre la continuité, avec les mêmes acteurs, de la CGT dite " confédérée " à la CGT-FO. L'articulation du livre mêle trois niveaux : l'histoire de la CGT puis de la CGT- FO, l'histoire de l'Union départementale de Paris, la relation des pratiques militantes dans les entreprises et dans la rue. C'est l'histoire de plus d'un siècle de luttes sociales, qui entend retentir en ces pages, celles des revendications, des succès et des échecs, du bilan, vital pour la démocratie, du syndicalisme libre et indépendant.

01/2010

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Sciences politiques

Le métal au coeur. Histoire de la Fédération CGT des travailleurs de la métallurgie

La figure du "métallo" est profondément ancrée dans l'imaginaire collectif. Pourtant l'histoire de cette corporation ouvrière emblématique est largement méconnue. Loin de se résumer aux métiers de la forge ou de l'automobile, la métallurgie embrasse aussi d'autres domaines, de l'orfèvrerie à l'aérospatial, en passant par l'électronique... En portant un regard neuf sur l'histoire de la Fédération CGT des Travailleurs de la métallurgie, Emeric Tellier donne à découvrir un siècle et demi d'histoire sociale, politique, mais aussi industrielle, avec ses révolutions, ses drames et ses victoires. Semaine anglaise, diminution du temps de travail journalier, augmentation des salaires, ou encore reconnaissance des maladies professionnelles et des risques sanitaires... L'ouvrage permet de redécouvrir un patrimoine industriel à travers ses luttes historiques : celles des usines du Creusot au tournant du XXe siècle ou du bassin de la Loire à la fin de la Première Guerre mondiale ; celles des usines Citroën du quai de Javel en 1933 et du Havre lors du Front populaire ; celles de Poissy à la fin de la Seconde Guerre mondiale et des usines de Loire-Atlantique en 1955 ; celles de Neyrpic à Grenoble en 1963 et de Thomson en 1980 ; et, plus récemment, celle des chantiers de réparation navale de Marseille.

01/2021

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Sciences politiques

Du syndicalisme au politique. Regard intérieur sur la CGT, le PSU et le PS

Comment passer du syndicalisme au politique, de la contestation à la gestion ? Y a-t-il une fatalité à être minoritaire ? Minoritaire dans une CGT dominée par le parti communiste ? Minoritaire comme rocardien dans un parti socialiste dominé par Mitterrand ? Comment concilier les impératifs de la gestion et la volonté de changer la vie, les réalités politiques et les exigences éthiques ? Comment confronter ces exigences aux choix de son pays, des nationalisations aux privatisations, de l'engagement dans la guerre en Irak à l'intervention au Rwanda ? Dans ce parcours original d'un ingénieur issu du quartier ouvrier de Bordeaux, d'un syndicaliste autogestionnaire à la CGT qui devient maire, conseiller général, député, apparaissent toute la richesse et tes interrogations de cette deuxième gauche que symbolise Michel Rocard dont Pierre Brana a été un des proches au PSU et au PS tout en gardant son indépendance et son originalité. Un itinéraire singulier qui éclaire l'histoire syndicale et politique des cinquante dernières années.

10/2013

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Sciences politiques

Georges Séguy, syndicaliste du XXe siècle (1927-2016)

La vie de Georges Séguy, secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982, décédé en août 2016, s'inscrit dans l'histoire du XXe siècle. Son père, tour à tour employé dans les vignes, soldat pendant la guerre 1914-1918 et cheminot, le plonge très tôt dans les combats syndicaux. A 12 ans, le petit Georges assiste au congrès de réunification de la CGT à Toulouse. Durant l'Occupation, il rejoint un groupe de résistants. Arrêté et déporté à 16 ans à Mauthausen, il survit grâce à la solidarité de ses compagnons. A son retour, devenu lui aussi cheminot, il accède alors qu'il n'a pas 20 ans à des responsabilités au sein de la CGT. Secrétaire général de la Fédération CGT des Cheminots en 1949, il devient membre du bureau politique du Parti communiste en 1954, peu avant la révélation des crimes de Staline. Treize ans plus tard, il succède à Benoît Frachon à la tête de la CGT et joue un rôle clé dans les événements de Mai-Juin 68, proposant l'immense manifestation du 13 mai qui lance la grève générale et représentant sa confédération syndicale lors des négociations de Grenelle. Il dirige ensuite la CGT tout au long des années 1970, tandis que se forge l'union de la gauche et que commence la désindustrialisation. Il exprime alors le désir de donner à la confédération une plus large assise et une plus grande indépendance vis-à-vis du PCF sans toutefois parvenir totalement à ses fins. En retraçant le parcours de ce militant syndical emblématique que fut Georges Séguy, Christian Langeois dessine le portrait d'un homme affable, atteint dans sa chair par le drame du stalinisme, qui puise la source de son engagement dans l'expérience douloureuse et indélébile de la déportation.

04/2018

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Histoire internationale

Kropotkine et la Grande Guerre. Les anarchistes, la CGT et la social démocratie face à la guerre

Kropotkine, l'un des principaux théoriciens du mouvement libertaire, adopta en 1916, une position de soutien à l'Union sacrée et signa un manifeste - Le Manifeste des seize - auquel se joignirent quatorze autres militants anarchistes et, ajouterons nous, seulement quatorze (et non pas quinze). Ce ralliement de Kropotkine suscita un réel désarroi dans le mouvement libertaire, par tradition antimilitariste et opposé aux guerres. On s'est souvent interrogé sur les raisons de son choix. On a rarement essayé de comprendre pourquoi il a attendu 1916 pour le faire. Elevé dans l'esprit de la philosophie des Lumières - toute sa pensée politique en est imprégnée - Kropotkine a fait des choix cohérents avec sa formation et sa culture. Son erreur, cependant ne fut pas seulement de signer le "Manifeste des seize", elle fut aussi de penser que son acte pouvait servir à quelque chose : son choix n'influa en rien sur l'issue de la guerre. Les gouvernements de l'Entente n'avaient aucunement besoin de la signature de quinze anarchistes pour mener leur politique à terme. L'auteur de Kropotkine et la guerre s'efforce de fournir une explication à la décision du révolutionnaire russe et choisit de ne pas s'en tenir au cadre étroit du mouvement anarchiste, mais de donner un tableau général en mettant en scène les acteurs de l'époque : la CGT, les socialistes français, les socio-démocrates allemands. Le choix de Kropotkine reste inadmissible pour l'ensemble du mouvement libertaire d'aujourd'hui. Cependant, ce choix mérite au moins d'être explicité. L'ambition de l'auteur est de fournir aux militants d'aujourd'hui, souvent gênés face aux critiques qui leurs sont faites des arguments pour y répondre. Car un autre choix aurait été possible : un choix qui aurait contenu le même message que celui que Kropotkine voulait délivrer, mais qui aurait évité l'infamie de la signature de ce manifeste. Ce choix, c'est une femme qui l'a fait, une militante proche de Kropotkine, elle s'appelait Marie Goldsmith.

08/2014

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Histoire des idées politiques

La confédération générale du travail. Précédé du discours de Marc Blondel du 23/09/1995 tenu à Limoges pour les 100 ans de la CGT

La CGT se dote, dès 1906, d'un texte majeur, la Charte d'Amiens qui affirme l'indépendance du syndicat vis-à-vis des partis politiques et gouvernements. Texte rédigé par deux anarcho-syndicalistes, Griffuelhes, secrétaire général de la CGT, et Pouget. Ce dernier en est le premier historien, dès 1908, avec le livre ici réédité. Il y affirme la structure fédérale du syndicat, avec responsables révocables. N'étant pas un parti, le syndicat est le combat de la minorité pour la majorité, avec son programme de revendications et un moyen privilégié : la grève générale. C'est dire l'actualité du livre, piqure de rappel en opposition au corporatisme et ses bureaucrates collaborant avec patronat et gouvernement. Ce texte est précédé du discours de Blondel pour les 100 ans de la CGT, en 1995, syndicaliste de la Charte d'Amiens, avec en pratique le mouvement social de novembre-décembre 1995.

03/2024

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Littérature française

Pierrot, fils de Krasu

Pierrot, le fils d'Henri Krasucki, a vécu son enfance et son adolescence en plein coeur du Paris populaire. Il témoigne de la vie auprès de son père qui a été le grand résistant que l'on connaît -qui a pris les armes à moins de vingt ans contre l'occupant, qui a survécu à Auschwitz et à Jawischowitz et qui, revenu de l'enfer, a milité dans l'organisation communiste de la jeunesse, à la CGT Métallurgie et au PCF. Henri Krasucki deviendra l'un des dirigeants nationaux du PCF et secrétaire général de la CGT. Cette vie marquée par la passion de servir les autres, de représenter les travailleurs et par la notoriété n'a pas été sans conséquence sur la vie et l'évolution de son fils. Pierre Krasucki raconte ses rencontres, enfant, avec les dirigeants nationaux du PCF et de la CGT. Il montre un Henri Krasucki, passionné de musique et fin mélomane. Pierre raconte son engagement politique et syndical, sa vie familiale et professionnelle. Il dresse également un portrait attachant de sa grand-mère Léa (elle aussi résistante et déportée), partagée entre la Pologne et la France.

02/2022

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Droit constitutionnel

Mémoires d'un syndicaliste libre et libertaire

Les Mémoires de Raymond Patoux sont uniques en leur genre : cinquante ans de militantisme libre et indépendant, représentatif du syndicalisme de la Charte d'Amiens, avec un idéal libertaire toujours défendu contre le stalinisme et toute bureaucratie. Ce syndicalisme de la base, ancré en province, passant de la CGT à la CGTFO, apporte un témoignage de la vie militante durant la guerre, dans la Résistance, puis la Libération, la scission de la CGT en 1947, jusque dans les années 1990. Nous y rencontrons de Gaulle, Pablo Casals, Debré et surtout tant d'anonymes en quête, plus que jamais actuelle, de justice sociale. Un témoignage exceptionnel pour l'histoire de la vie politique française et l'histoire du syndicalisme.

03/2023

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Sociologie

Snecma. Des femmes et des hommes debout

Essai biographiques de militant-e-s SNECMA CGT Coordonné par Claude Doucet Ils et elles ont travaillé dans les ateliers de production, dans les bureaux administratifs. Ouvriers, techniciens, cadres, employés. Ils peuvent faire leur cette devise de fraternité "tout ce qui est humain est notre". La solidarité est essentielle à leurs yeux. Par ce recueil, constitué de discours tenus dans les "pots de départ" à la retraite, ou par des propos et notes recueillis, c'est un tout un pan de la vie au travail qui est dévoilé. Ces militantes et militants de la CGT ont contribué au développement de l'industrie de l'aviation civile trouvant la voie pour dépasser le "tout militaire". Ce sont des périodes de leurs vies qui sont évoquées ici. L'amour du travail bien fait et la défense intransigeante des intérêts des salariés.

01/2015

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Histoire de France

Militant de la justice sociale et de la liberté. Mémoires

Présent à la Libération de Limoges, en 1944, Louis Blanc, engagé au Parti socialiste, est militant syndicaliste à la CGT et, dès 1946, partisan d'une confédération débarrassée de la tutelle communiste : ce sera la CGT-FO, dont il est toujours membre. A ce titre, il est négociateur et signataire de l'accord Renault (1955), lequel comporte une troisième semaine de congés payés. Par les liens qu'il entretient avec le Parti socialiste, dont Albert Gazier, cet accord devient historique en 1956. La même année, il manifeste en fraternité avec le peuple hongrois. Travaillant au Commissariat à l'Energie Atomique, il mène campagne pour une Charte du Nucléaire. Reconstructeur de la Fédération de la Chimie FO, il oeuvre pour l'élection au secrétariat général de FO de son ami, Marc Blondel. Il milite à la Ligue des Droits de l'Homme pour l'égalité des droits en faveur des sans-papiers.

07/2020

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Histoire de la population

Sur les routes que j'ai parcourues

Les mémoires de Charles Marck témoignent, avec une belle fraîcheur, d'une existence ouvrière et de pratiques militantes aux grandes heures du syndicalisme révolutionnaire. A la rareté de tels récits s'ajoute la singularité d'un itinéraire qui mena l'auteur des quais du Havre au sommet de la CGT.

09/2021

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Policiers

Vacances à l'île du diable. Une aventure de Leif Trencavel

1971. L'île Séguin, vaisseau amiral de la construction automobile française, s'étale, orgueilleuse, entre les deux rives de la Seine. Baptisée par les ouvriers de la Régie Renault " l'île du Diable " en raison des " cadences infernales" imposée par la direction, elle est aussi un enjeu de pouvoir : la CGT, omniprésente, cogère, sous les huées des militants maoïstes qui se sont fait embaucher sur les chaînes de montage afin de gagner à eux les travailleurs. La tension est à son comble. En cette période de Guerre froide, c'est le moment choisi par la CIA, inquiète des progrès récents du Parti communiste français, pour pénétrer et manipuler ces milieux gauchistes afin d'organiser une provocation destinée à déconsidérer la CGT et le PCF aux yeux de l'opinion française. Leif Trencavel, agent d'élite, aristocrate canadien qui se croit descendant d'un chevalier cathare, est chargé de cette tâche. Celle-ci va se révéler pour lui une aventure sentimentale troublante et une mission d'une violence imprévue, car les services soviétiques et chinois, divisés par une rivalité mortelle, brouillent les cartes et parsèment de cadavres la route de l'espion américain.

12/2015

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Histoire de France

Première Guerre mondiale. Le pacifisme des instituteurs syndicalistes

Très peu parmi les très nombreux ouvrages publiés à l'occasion du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale ont abordé la question du pacifisme, particulièrement mal vu en une période où le nationalisme belliqueux, parfois revanchard, et l'aspiration à l'Union sacrée étaient dominants, y compris à gauche. La majorité des instituteurs mobilisés n'y échappaient pas. Généralement sous-officiers et officiers subalternes, ils ont payé un lourd tribut à la guerre. Ce sont eux en effet qui, à la tête de leurs compagnies, montaient à l'assaut, en fait à la boucherie. Seule une minorité dans laquelle figuraient beaucoup d'institutrices a refusé de se rallier à l'Union sacrée et occupé une place importante dans le mouvement pacifiste. Cette minorité était aussi celle qui était syndiquée à la CGT, à une époque où les fonctionnaires n'avaient pas encore légalement le droit de le faire. Comme l'écrira Pierre Monatte, un dirigeant de la CGT alors, ces enseignants animaient " la seule fédération restée fidèle durant la guerre à l'internationalisme ouvrier, prouvant ainsi la vigueur de son esprit révolutionnaire " . Ce livre retrace la façon dont ces institutrices et instituteurs ont vécu la guerre, notamment à travers les lettres qu'ils ont envoyées à celles et ceux qui partageaient leur engagement.

09/2015

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Littérature française (poches)

Un Américain en Picardie. Sacrés Français, le roman !

Jonathan Bradley, cost-killer, est chargé de dégraisser une petite usine de robinetterie victime de la mondialisation. L'affaire est simple, mais il tombe sur un tas d'os : le code du travail, l'Urssaf, la CGT, la grève et ses piquets, le délégué syndical qui dit toujours non, les salariés peu conciliants... Ted Stanger chasse les vaches sacrées sans complexe dans cette satire qui fera rire et réfléchir, notamment sur la place du " modèle français " dans un monde qui bouge.

11/2007

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Histoire de France

Une vie de recherches. Une aventure industrielle, syndicale et politique

De la Guerre d'Algérie aux crises liées à la mondialisation et aux dégâts de la croissance capitaliste, le récit autobiographique de Jean-Louis Moynot prend avec le temps une dimension historique. La grève de mai 68 a été pour lui l'événement fondateur qui a structuré les enchaînements qu'il a vécus avant, pendant et après. En mai 2018, nous célébrerons les 50 ans de cet immense mouvement de luttes, de conquêtes et de tentatives d'émancipation. Le témoignage du jeune dirigeant syndical (il avait 30 ans) est d'autant plus précieux qu'après le décès de Georges Séguy, Jean-Louis est le dernier membre vivant du Bureau confédéral élu en 1967 et de la délégation de la CGT à la conférence et négociation de Grenelle en 1968. Le mai de la CGT, vécu dans le sillage de Georges Séguy et Benoît Frachon, a ancré en lui des convictions que les conflits d'orientation ultérieurs n'ont jamais pu effacer. La quête du sens de sa vie tournée vers la justice sociale et l'émancipation dans le travail a commencé bien avant dans l'engagement anticolonialiste, dans l'activité syndicale, et s'est poursuivie jusqu'à présent dans un large éventail d'engagements militants et d'activités professionnelles dont il raconte sans prétention les tenants et les aboutissants.

08/2017

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Sciences historiques

Savare, 50 ans de vie syndicale

Une société de négoce et de façonnage de bois du Nord est créée sur le port de Caen par Joseph Savare, en 1858. L'entreprise Savare déménage à Moult, en 1975. L'histoire s'exprime ici du point de vue des salariés qui y implantent un syndicat CGT en 1969. Ils sont confrontés aux mutations, contraints aux adaptations mais refusent la résignation. Les trois responsables syndicaux qui se sont succédé, Gérard Morlier, Gérard Hardy et Jean-Louis Kozik (photo), témoignent avec Marcel Bescond, Claude Brochard et Roger Lefrançois.

02/2019

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Romans historiques

La légende vraie d'Evita

" A huit heures vingt-cinq précises, le 26 juillet 1952, toutes les radios, à Buenos Aires et dans le reste de l'Argentine, annonçaient qu'Eva Peron venait d'" entrer dans l'immortalité ". ... Le 9 août 1952, le cercueil placé sur un affût de canon fut tiré par vingt ouvriers en chemise blanche, puis déposé dans le nouvel immeuble de la CGT, le syndicat des chers descamisados, les plus fidèles militants du péronisme. Deux millions de personnes accompagnaient Evita. Sur la place de Mai, la madone des pauvres souriait sur son portrait géant et ce sourire appartenait désormais à la légende. "

04/2004

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Histoire de France

L'Elysée en péril. Les coulisses de Mai 68

Sur le théâtre en feu de mai 68, des barricades et des cortèges, des idées et des chimères, des slogans et des refrains, de la fureur et de la fête. Mais en coulisses, loin des regards, se joue une tragi-comédie non moins intense. Philippe Alexandre la raconte à travers les témoignages de ses cent-soixante acteurs. Trois épisodes mystérieux sont ici éclairés : les négociations clandestines avec la CGT d'un inconnu nommé Chirac, la fuite à Baden du général de Gaulle et sa rupture avec Pompidou. Une folle sarabande autour d'un pouvoir qui était à prendre. Ou à ramasser.

04/2008

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Médecine du travail

Les risques du travail dans les mines en France

Le présent ouvrage est constitué de "fiches de poste" , dont l'établissement a été initié par le secteur mines de la Fédération Nationale des Mines et de l'Energie CGT, afin de permettre aux mineurs l'accès à un suivi médical post professionnel, prévention secondaire des effets éventuels de leurs expositions professionnelles aux cancérogènes, et permettre, aussi, la reconnaissance en maladie professionnelle de ces effets pour ceux qui en sont victimes. Le mode d'élaboration a consisté à rassembler des descriptions des tâches effectuées et des expositions qu'elles impliquaient, à partir de témoignages de nature individuelle ou recueillis lors de réunions de groupe d'anciens mineurs, et d'archives syndicales conservées. De ce fait, ces fiches de postes restituent fidèlement la réalité du travail dans les mines ce qui constitue leur originalité et leur véracité puisque ce n'est pas d'une vision du travail prescrit, mais bien de l'expression du travail réel et de son vécu, qu'elles sont issues. Le recueil de fiches d'exposition édité par les éditions ARCANE 17 est réalisé par la Fédération Nationale des Mines et de l'Energie CGT (qui a pris le relais des fédérations de l'énergie et de celle des travailleurs du sous-sol) et les militants du collectif mines ATMP (accident du travail et maladie professionnelle), de toutes les régions et substances minières, animé par Freddy MAUGIRON, ancien délégué mineur, élu prud'homal, fonctionnant avec l'appui du Dr Alain CARRE, médecin du travail retraité.

01/2024

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Histoire de France

Otages d'Hitler

Paul Reynaud, Léon Blum, anciens présidents du Conseil, les généraux Gamelin ou Weygand, mais aussi le champion de tennis Jean Borotra, éphémère ministre de la Jeunesse et des sports de Vichy, Léon Jouhaux, patron de la CGT... Et, par dizaines, des officiers, des maires, des préfets, tous destinés à servir au Reich de monnaie d'échange, en cas d'agression caractérisée. Ils ont été enfermés dans des camps ou des forteresses d'Allemagne ou de Tchécoslovaquie. On a oublié ces marginaux de la répression nazie. Il est vrai que ces détenus très spéciaux n'hésitaient pas à écrire au Führer parce que leur paillasse n'était pas assez épaisse...

02/2014