Recherche

Une tragédie sans héros. Essais critiques sur la politique, la guerre et la culture (1938-1957)

Extraits

ActuaLitté

Sciences politiques

Une tragédie sans héros. Essais critiques sur la politique, la guerre et la culture (1938-1957)

"L'ordre social comme la guerre sont des processus impersonnels qui s'enclenchent automatiquement. Si quelques individus se rebellent contre le rôle qui leur est assigné, ils seront remplacés par d'autres, plus dociles, avec pour seul résultat d'être mis à l'écart sans qu'au fond rien ne change. Les marxistes affirment qu'il doit en être ainsi jusqu'à la révolution - qui n'a jamais paru aussi éloignée. Alors, que peut faire un homme aujourd'hui ? Comment peut-il échapper à sa condition au sein d'un système aussi terrifiant ? Tout simplement en refusant de jouer le jeu". "Nous devons briser l'Etat avant qu'il ne nous brise. Celui qui veut préserver sa conscience - et sa peau par la même occasion - ferait bien de s'autoriser des "pensées dangereuses" comme le sabotage, la résistance, la révolte et la fraternité. La démarche intellectuelle qu'on nomme "esprit négatif" est un bon point de départ". Politics,1945

10/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Les japonais et la guerre. 1937-1952

Dans la Seconde Guerre mondiale, le Japon a choisi le camp des puissances de l'axe ; il en partageait le projet impérialiste et une conception du dépeçage de la planète en fonction de sa sphère de domination. A lui devait bénéficier l'Asie, en particulier la Chine et les îles du Pacifique. La population japonaise a donc été mobilisée pour ce projet dès 1937, quand le pays commença ses premiers actes de conquête vers la Mandchourie. Pour les généraux et le gouvernement militariste, tout le monde devait marcher du même pas et garder une sorte de culte patriotique incarné dans la dévotion à l'empereur.Le livre de Michael Lucken revient sur ce mythe d'une unanimité dans la guerre. Il montre comment la société a été travaillée par des sentiments contradictoires. Véritable histoire culturelle et matérielle d'un pays plongé dans le gouffre d'un conflit meurtrier, il décrit les principales étapes de la guerre et les manifestations qu'elle suscite sur le territoire. Cette dimension tragique du pays du soleil levant continue de travailler la mémoire nationale nippone : les conquêtes, les massacres à Nankin et ailleurs, le rationnement, les kamikazes et aussi les bombardements, y compris les premiers usages de l'arme atomique à Hiroshima et Nagasaki. Ce retour sur le passé japonais permet de mieux comprendre les fantômes et les cauchemars qui hantent les héritiers de Hiro Hito.

04/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 2

Quatre parties : "Faire la guerre", ou la manière politico-militaire de concevoir et de mener les opérations ; "Inventer la guerre", ou les formes inédites que revêtirent les manières de faire la guerre idéologico-militaire, que ce soit le génocide des juifs ou le déchaînement de violences inouïes faites aux civils sur le front de l'Est ; "Vivre la guerre", ou les manières d'habiter le monde, quand celle-ci fait perdre toute évidence aux expériences les plus ordinaires de la quotidienneté ; "Hériter de la guerre", quand le système international se décolonise, se dote de nouvelles structures financières et monétaires, mais aussi philosophiques et juridiques (droits de l'homme et définition des crimes contre l'humanité). Une histoire qui restitue de l'intérieur, au niveau où ils sont vécus, les événements qui "embarquent" individualités et collectivités sur tous les fronts, sur tous les lieux de souffrance, de collaboration et de résistance : des plaines russes à la jungle de Birmanie, du désert de Libye à la mer de Corail, de la bataille de l'Atlantique à la guerre du Pacifique, de Monte Cassino à Iwo Jima, du gouvernement de Vichy au gouvernement indien pro-japonais de Singapour, des maquis du Vercors et de Yougoslavie à la guerre des partisans sur le fleuve Jaune, du Fezzan à la Normandie, de Koursk à Berlin, des massacres de Nankin au génocide d'Auschwitz, des bombes sur Coventry, Londres et Dresde au feu nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki. Une dilatation des temps et des espaces qui permet une histoire globale de la guerre de 1937-1947, la seule guerre-monde que l'humanité ait faite, inventée, vécue et surmontée.

04/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 1

Une cinquantaine d'historiens, philosophes et spécialistes des sciences politiques, de génération et nationalité variées restituent la "guerre-monde" avec une triple ambition : montrer que la guerre s'est étendue au monde entier, notamment à l'Afrique et à l'Asie ; que ce processus de mondialisation a modifié les catégories et les représentations de l'espace et du temps ; qu'elle fut enfin, on le découvre toujours plus, un monde en soi : les évidences du temps de paix n'avaient plus cours ; les mots changeaient de sens, contaminés par les propagandes ; la division sexuée du travail fut bouleversée ; des technologies civiles ou des produits chimiques furent suscités par les industries de la mort donnée ; des dominations coloniales furent ébranlées à jamais ; sans oublier les expériences ordinaires ou esthétiques : vivre la nuit, écouter de la musique pour ne pas entendre les bombes ni les paroles de l'occupant, raviver des vieux chants qui de ce seul fait devenaient patriotiques, pour ne rien dire de la récitation d'un poème appris à l'école et qui devenait, dans un baraquement, la sublime prière de ceux qui accompagnaient les mourants. Oui, la guerre fut un monde, préparée bien avant les événements européens de l'invasion nazie de la Pologne le 1er septembre 1939, enclenchée dès 1931 en Mandchourie, en 1935 en Ethiopie, et surtout, plus massivement, en Chine à partir de 1937. La sortie de guerre se prolonge au-delà de son terme officiel, le 2 septembre 1945, jusqu'aux traités de paix de février 1947 conclus avec quelques-uns seulement des vaincus - car alors s'impose l'évidence de la guerre froide entre les deux nouveaux géants, les Etats-Unis et l'URSS.

04/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

ActuaLitté

Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

ActuaLitté

Beaux arts

Tableaux vivants. Essais critiques, 1936-1983

Ce volume rassemble les essais les plus importants de Pierre Klossowski restés jusqu'à présent dispersés. Il prend ainsi naturellement place auprès de ses deux précédents recueils, Un si funeste désir et La ressemblance. Des premiers articles publiés dans la revue de Georges Bataille, Acéphale, autour déjà de Sade et Nietzsche, aux évocations de figures familières (Rilke, Jouve puis Walter Benjamin), des considérations sur son entreprise romanesque à un ensemble d'écrits sur l'oeuvre d'art et ses "démons" , ce sont tous les aspects de l'oeuvre protéiforme et inclassable de Klossowski qui sont ainsi offerts à la lecture. Les scénarios du fantasme, les jeux et les équivoques de la ressemblance, une dramaturgie de la description, l'interrogation inlassable sur la figure de Roberte traversent et relient ces écrits disséminés sur une quarantaine d'années, offrant, incidemment, l'occasion de mesurer l'ampleur et l'obstination d'un parcours resté parmi les plus singuliers de la littérature de notre temps.

04/2001

ActuaLitté

Critique littéraire

Chroniques du Caire (1937-1939). Une certaine idée de la critique

Pour avoir abandonné l'écriture fictionnelle en 1948 (malgré de belles réussites dans ses Nouvelles et contes dont Fritz, paru en 1936), Henri Guillemin n'aura jamais, en revanche, cessé d'exercer ses talents de critique, littéraire mais pas que. La période 1937-1939 est à cet égard particulièrement riche avec sa collaboration hebdomadaire à La Bourse égyptienne, quotidien francophone du Caire : "98 chroniques dominicales rendant compte en tout de 109 livres : romans, essais, histoire littéraire, documents..." comme nous le précise Patrick Berthier, éminent spécialiste d'Henri Guillemin, qui a opéré un immense travail de chercheur pour rassembler ces écrits issus des lectures de l'historien alors en poste à l'Université française du Caire où il enseigna de 1936 à 1938. Le résultat est impressionnant et constitue une leçon méthodologique à l'attention des critiques de tout temps. Nous y trouvons déjà le style Guillemin, toujours passionné, parfois enflammé, qui sait aller jusqu'au souffle épique lorsqu'il parle, par exemple, de corrida à propos d'Hemingway. Le jeune historien (il a 34 ans au début de ces chroniques) fait preuve d'une maturité d'analyse sidérante, et, à le relire aujourd'hui, très rarement pris en défaut sur la longueur. C'est à une traversée de quelques décennies de littérature (et au-delà) que nous invite un Patrick Berthier enthousiaste, certes, mais lucide et sans complaisance quand il faut l'être, dans sa présentation des auteurs concernés. La concision, allant à l'essentiel, des brèves biographies en notes de bas de page constitue un véritable dictionnaire (im)pertinent des écrivains de la première moitié du XXe siècle. "Jovial, non ? " se serait exclamé un Henri Guillemin ravi d'être ainsi parfois surpassé par son élève. Un travail d'analyse et de présentation exemplaire pour une oeuvre de critique remarquable.

06/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

ActuaLitté

Critique littéraire

Carnets inédits 1947, 1950, 1951. Suivi de Pages 1934-1948

Les Carnets figurent au premier plan de l'œuvre thomasienne, ayant nourri non seulement des livres, mais aussi les articles publiés dans La Nouvelle Revue française. Aux poèmes et aux récits s'ajoutent maintenant des pages écrites entre 1934 et 1951, découvertes il y a dix ans dans un grenier d'Asnières au cours d'une recherche entreprise dans le cadre universitaire. Ce sera au lecteur de décider s'il s'agit d'un abandon volontaire de l'auteur ou d'un simple oubli. Ce dossier serait-il, à partir d'une douloureuse expérience personnelle, ni plus ni moins qu'une tentative pour approfondir le mystère du rapport entre l'Homme et la Femme ? Face aux pièges de la condition humaine, on y trouve, tracées, les grandes lignes d'une stratégie de défense. Thomas s'interroge sur les règles du jeu et en arrive aux conclusions suivantes : d'abord que " c'est une erreur de voir dans une femme (ou un homme) un remède -à la solitude : " ; et ensuite que " le seul être dont on doive attendre quelque chose, c'est soi-même [...] On doit seulement souhaiter que les autres donnent l'occasion d'offrir ce qu'on a, soi, ce qu'on crée pour eux ". Ce choix de l'écriture comme sacerdoce assure au personnage de Thomas une réelle singularité. S'il a quitté ce monde il y a plus d'une décennie, sa voix n'en continue pas moins d'exercer une vraie séduction. Ces pages, inédites et poignantes, ne font qu'en confirmer la pertinence. J. L. Édition établie, présentée et annotée par Joanna Leary, docteur et membre associé de l'Université de Monash (Melbourne, Australie,), à qui l'on doit l'important Choix de lettres, 1923-1993 d'Henri Thomas ("Cahiers de la nrf ", 2003).

03/2006

ActuaLitté

Poésie

Poèmes et antipoèmes (1937-1954). Anthologie (1952-2014)

Parra est mathématicien, professeur. C'est l'un des grands poètes sud-américains. On lui a donné le prix Cervantes en 2011, ça ne l'a pas tué. Quand il écrit, c'est sans perruque, pas sans mâchoire : ses dents montrent la joie, le rire, la grimace, le dentier, le cadavre. La conscience ordinaire, celle de l'homme de la rue et de son langage, trouve une expression lyrique. (...) La poésie est un glissement de terrain, le lieu de la crise. C'est une ligne de rupture et un casse-tête. "Casse-tête" est le titre d'un vieux poème de Nicanor Parra, écrivain chilien de cent trois ans qu'une certaine colère poétique a conservé, comme si l'absence de compromis esthétique et sentimental était un gage de survie. Philippe Lançon

06/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

De la guerre en Amérique. Essai sur la culture de guerre

Nés d’une guerre d’indépendance et victorieux des deux conflits mondiaux, les Etats-Unis doivent leur puissance à la force de leurs armes depuis plus de deux siècles. Après le 11 septembre 2001, une autre bataille a commencé, celle contre le terrorisme. Avec elle resurgit une culture de guerre profondément ancrée dans la conscience populaire américaine. Une enquête historique doublée d’un essai de premier ordre.

08/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Clairvaux en guerre. Chronique d'une prison (1937-1953)

Prison depuis le XIXe siècle, l'ancienne abbaye de Clairvaux renferme durant les sombres années de la Seconde Guerre mondiale, outre les " droit-commun ", nombre de détenus politiques. Sous l'Occupation, pour certains avant d'être déportés dans les camps nazis, communistes et opposants au nouveau pouvoir — dont Guy Môquet, Jean-Pierre Timbaud, Pierre Daix — y demeurent sous la seule garde de Français. Les Allemands, quant à eux, s'y rendent surtout pour exécuter des otages. Le conflit à peine terminé, vient le temps de l'épuration qui réunira, derrière les hauts murs, soutiens et responsables du régime de Vichy. Aux côtés d'anonymes, se retrouveront des noms célèbres, tels Charles Maurras, Xavier Vallat, Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Jacques Benoist-Méchin... Lourdement condamnées, souvent pour haute trahison — parfois condamnées à mort —, toutes ces personnalités jouiront d'un étonnant régime de faveur et bénéficieront de grâces et de remises de peine successives qui allégeront considérablement leur incarcération. S'appuyant sur les archives pénitentiaires accessibles depuis peu, Dominique Fey et Lydie Herbelot retracent avec minutie, de 1937 à 1953, la vie quotidienne et le comportement de ces hommes — connus ou inconnus — emprisonnés dans un même lieu et qui furent, selon les périodes, espions à la solde de l'Allemagne, résistants ou collaborateurs.

01/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La Croix-Rouge dans la guerre. 1935-1947

1939, la Seconde Guerre mondiale éclate. Institutions de secours aux victimes des conflits, impartiales et indépendantes, les sociétés nationales de la Croix-Rouge se trouvent dès lors, malgré elles, plongées dans la tourmente. Dans l'hexagone, la défaite brutale de 1940 entraîne, alors que s'installe le régime de Vichy, l'unification des trois sociétés qui composaient, depuis sa création en 1864, la Croix-Rouge française. En Espagne, la guerre civile a déjà imposé l'éclatement de l'organisme humanitaire en deux camps opposés. En Allemagne, la " Deutsches Rotes Kreuz " passe sous la coupe de la " S.S. ", laquelle a imposé à sa tête un sinistre " docteur " qui va accomplir sa carrière dans les camps d'extermination. côté américain, dominée par la personnalité d'un homme de Roosevelt, Norman Davis, la puissante " American Red Cross " va, après Pearl Harbour, développer son énorme potentiel d'aide jusqu'aux paix alliées, tandis qu'en URSS, les méthodes staliniennes n'épargnent pas la Croix-Rouge russe devenue " l'Alliance des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ". d'associations apolitiques, les Croix-Rouge deviennent donc l'enjeu de batailles de pouvoir et de luttes idéologiques. D'autres sociétés nationales, groupées autour de leur Ligue et soutenues par le CICR (Comité International de la Croix Rouge) à Genève, sont aussi confrontées aux atteintes à la dignité humaine que constituent, au cours de cette guerre, les déportations et les exterminations de masse. Face aux drames de cette déflagration mondiale, s'additionnent les singuliers destins d'hommes et de femmes qui, dans un conflit dominé par l'horreur, luttent sans concession pour instiller un semblant d'humanité à un monde en folie. Car, comme l'avait dit son fondateur Henry Dunan, la Croix-Rouge est bien " née sur un champ de bataille ".

10/2000

ActuaLitté

ouvrages généraux

La Finlande dans la Seconde Guerre mondiale (1938-1948)

Entre Staline et Hitler : une histoire injustement méconnue et hautement instructive. Le présent ouvrage traite de l'histoire de la Finlande durant la Seconde Guerre mondiale, des premières crises de 1938 jusqu'à la signature en 1948 d'un traité bilatéral avec Moscou. Pour le pays, l'hiver 1939-1940 commence mal : agressé fin novembre par l'URSS, il semble sur le point de s'écrouler sous les coups de son puissant voisin, mais la résistance inattendue de l'armée finlandaise déséquilibre le géant soviétique et provoque une vague d'enthousiasme en Europe pour ce pays périphérique et peu connu. Cette guerre de trois mois, à laquelle Staline met fin pour ne pas la voir enflammer tout le nord de l'Europe, constitue une des étapes essentielles des premiers mois de la Seconde Guerre mondiale. Immédiatement oubliée par les médias européens dès la signature de la paix en mars 1940, la Finlande, quoique toujours indépendante, ne s'en retrouve pas moins affaiblie face à Moscou. Ce qui explique que, dès 1941, les Finlandais combattent aux côtés des Allemands contre l'Union soviétique. Après s'être extirpé de cette dangereuse alliance à l'automne 1944, le pays stabilise après-guerre sa position internationale, jouant à la fois de l'habileté de ses dirigeants et de la marge de manoeuvre laissée par sa position périphérique. Cet épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale, qui a des allures de David contre Goliath, est magistralement raconté par un auteur au plus près des sources finnoises.

05/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Algérie, la révolution trahie (1954-1958)

Messali Hadj, le président de l'Etoile nord-africaine (1926-1927), puis du Parti du peuple algérien (1937-1946), fonde en Algérie, en 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1952, Messali, pendant son voyage en Orient, prépare sur le plan politique, diplomatique et militaire la guerre d'indépendance. Il n'est pas suivi parla direction du MTLD d'Algérie qui s'est engagée dans la collaboration avec Jacques Chevallier (promoteur d'une politique néo-coloniale en Algérie). La crise du MTLD éclate. En juillet 1954, le MTLD est refondu au congrès d'Homu qui adopte le programme de Messali et charge le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) d'engager le parti dans la lutte armée. C'est alors que Boudiaf réunit un groupe pour former, avec l'aide de Nasser, le Front de libération nationale (FLN) qui veut fonder l'Algérie sur les principes islamiques. En novembre, le FLN lance une série d'attentats pour devenir l'interlocuteur algérien de la France. Mais Ben Boulatd, chef des Aurès, entre dans la révolution au nom de Messali. Il organise avec Zighout Youcef (chef de la Zone Il — Nord Constantinois — acquise au PPA) l'insurrection du 20 août 1955. Ahane Ramdane regroupe dans le FLN d'Algérie qu'il dirige tous les adversaires de la Constituante. Pour négocier avec Paris, il se démarque du Caire et engage une guerre féroce contre le MNA qui refuse de se dissoudre dans le FLN. En août 1956, au congrès de la Soummam, il dote le FLN d'une doctrine et d'une stratégie en rupture avec celles du mouvement nationaliste. Confronté, après l'envoi du contingent en Algérie, à une année puissante, il lance le terrorisme à Alger. Vaincu, il s'enfuit en Tunisie. Fin 1956, après l'agression de Suez, l'URSS et les Etats-Unis soutiennent le FLN et l'imposent comme l'interlocuteur de la France. En menant la guerre contre le MNA et le syndicat USTA, en caporalisant l'émigration et en lançant le terrorisme, le FLN a détruit le mouvement national créé par Messali. L'Algérie obtiendra son indépendance mais la révolution algérienne est morte en 1958. Avec ce livre, très documenté, Jacques Simon propose une lecture nouvelle de " la guerre d'Algérie ".

12/2018

ActuaLitté

Histoire de France

La République se meurt. 1956-1958

Il était une fois... Guy Mollet, la guerre d'Algérie, le rapport Khrouchtchev, les chars de Budapest, l'expédition de Suez, un général Massu, la torture dans la République, un Lacoste Pugilator, la cour de la Sorbonne, les profondeurs poujadistes, des étudiants en colère, la déconfiture de la gauche, les impudences de la droite, quelques printemps sans fleurs, des gouvernements qui sautent, un putsch sous les palmiers, un général de Gaulle qui surgit du désert, quelques raisons de rire ou de pleurer... On n'a pas tous les jours vingt ans. L'auteur a fêté les siens au beau milieu de ce tohu-bohu dont meurent les républiques.

04/1985

ActuaLitté

Beaux arts

Art et culture. Essais critiques

Clement Greenberg est le critique d'art américain le plus influent du XXe siècle - et ce livre, son maître-livre. Deux générations d'artistes et d'historiens de l'art moderne en ont tiré une manière de penser et, pour certains, de peindre et de sculpter. Toute la New York Scene s'est définie pour ou contre Greenberg - mais toujours par rapport à lui et des centaines d'articles polémiques lui ont été consacrés. Qu'est-ce que l'art moderniste ? Qu'est-ce que le mainstream, de Manet à Pollock ? D'où vient l'explosion de l'art américain d'après-guerre ? A quoi tient l'importance de Monet et de Cézanne aujourd'hui ? Y a-t-il une spécificité de la sculpture contemporaine ? Faut-il préférer l'art abstrait ? Que vaut la peinture française depuis 1945 ? Kandinsky, Rouault, Soutine, Chagall sont-ils surfaits ? Le cubisme est-il la grande révolution artistique du siècle passé ? C'est à ces questions que Greenberg répond dans Art et Culture : trente-huit articles - tous de circonstance - qui sont devenus autant de références pour la critique internationale. Parfois rigide et partial, mais toujours passionné et provocant, Art et Culture est un livre irremplaçable.

01/1988

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 28, Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

Les Hautes-Pyrénées dans la guerre. 1938-1948

Les Hautes-Pyrénées, totalement immergées dans le Second conflit mondial ont vécu, de 1938 à 1948, une décennie particulièrement cruciale. Encore largement rurales malgré l'implantation de forts noyaux industriels, leur vie, tout en étant rythmée par les grands débats nationaux, traduit aussi les spécificités locales avec, en particulier, l'impact, fort, de la guerre d'Espagne. Lorsque, en 1940, la défaite survient, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés parviennent dans les Hautes-Pyrénées. Ces dernières, bien que non occupées, n'en subissent pas moins de dures conséquences. Pendant que Vichy tente d'implanter la "Révolution nationale", que les communistes sont pourchassés, que Pétain est acclamé lors de son voyage à Lourdes et Tarbes, les privations affectent en particulier urbains et ouvriers. Si certains Haut-pyrénéens savent opposer un refus précoce à Vichy, d'autres prennent des engagements qui aujourd'hui peuvent paraître ambigus, pour peu que l'on fasse fi de la chronologie et de la complexité du moment. Mais quand vient l'heure de la Libération, la Résistance, malgré ses tensions internes, sait entraver le repli des troupes allemandes. Cette période tissée de difficultés mais aussi d'espoirs s'achèvera en 1948 par des nouvelles ruptures qui, ici encore, sont imprégnées de leurs caractéristiques locales.

06/2013

ActuaLitté

Economie

La politique financière fédérale (1945-1958)

Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin des années 1950, les milieux dirigeants helvétiques parviennent à assurer le retour à un "ordre libéral" mis entre parenthèses par l'essor de l'économie de guerre. En contenant rigoureusement le développement de l'intervention de l'Etat et des assurances sociales, en pratiquant une politique monétaire conservatrice, et en conservant une pression fiscale faible en comparaison internationale - particulièrement pour les hauts revenus et les entreprises - le patronat parvient à faire de la Suisse de l'après-guerre un îlot libéral décalé dans le paysage du keynésianisme triomphant, pour le plus grand bénéfice de la place financière suisse en plein essor. Jusqu'alors pratiquement inexplorée pour la période de l'après-guerre, la politique financière est analysée dans cette recherche comme la clé de voûte du modèle helvétique de l'"Etat svelte", dont les caisses vides ne laissent que peu de moyens à disposition pour le développement de prestations sociales ou pour une politique conjoncturelle digne de ce nom. Ecrite dans un langage accessible, cette recherche jette également un regard éclairant sur l'influence que différents lobbies, en particulier les associations patronales, exercent sur le système politique suisse des années 1950.

11/2014

ActuaLitté

Critique

Journal 1958-1959

En 1958, la maison d'édition Putnam s'apprête à publier aux Etats-Unis le chef d'oeuvre de Vladimir Nabokov, Lolita. Quelques mois avant la parution, l'auteur et son épouse, Véra Nabokov, pressentent que cette publication sera un tournant capital dans la carrière de Vladimir et décident de rendre compte des événements qui surviendront. Bien que quelques entrées soient écrites de la main de Vladimir, c'est principalement Véra qui tiendra ce journal jusqu'en août 1960. Elle y décrit le succès immédiat du roman, les sollicitations croissantes des journalistes, des éditeurs étrangers, des studios hollywoodiens, les demandes extravagantes des lecteurs et les diverses requêtes arrivant de toutes parts. Ce journal offre ainsi une perspective inédite sur l'effervescence créée dans la vie du couple par ce que Nabokov appelle "l'ouragan Lolita" . Il témoigne également du rôle déterminant que Véra a tenu dans la carrière littéraire de Nabokov, qui, sans doute à cause de la rareté de ses témoignages qu'elle a volontairement détruits, s'est trop souvent apparenté à celui d'une épouse silencieuse et effacée. Les pages du Journal, complètement inédites, démontrent qu'il n'en est rien et rendent compte pour la première fois de son engagement de chaque instant auprès de l'écrivain, de sa puissante clairvoyance, ainsi que de son humour vif, et parfois incisif.

10/2023

ActuaLitté

Sciences historiques

Les présidents et la guerre. 1958-2017

Depuis 1958, ils sont sept hommes à avoir porté le titre prestigieux de chef des armées. Tous ont porté l'uniforme à un moment ou l'autre de leur vie. Cinq d'entre eux ont fait la guerre. Un seul, Charles de Gaulle a combattu et commandé au feu à deux reprises. Trois ont été des civils mobilisés ou engagés volontaire durant la seconde guerre mondiale : Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Un seul a fait la guerre d'Algérie, Jacques Chirac. Enfin, les benjamins de cette petite cohorte, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont fait tous les deux un service militaire de douze mois. Dans l'examen clinique de la relation des présidents à l'armée, aux opérations militaires et aux guerres, Pierre Servent serre au plus près ce qui a pu façonner leur histoire, leur identité et leur psychologie dans leurs années de jeunesse et de formation et montre ensuite en quoi cette matrice offre des clés de compréhension de leurs décisions comme chef des armées. Un constat s'impose : à l'exception de Georges Pompidou, tous les présidents de la République ont enfilé la tenue de combat avec une délectation certaine. Ce livre explore également une face occultée dans nos sociétés convaincues jusqu'il y a peu que le phénomène guerre avait disparu : le positionnement très particulier et très efficace qu'occupent les grands chefs militaires français à l'articulation du politique et du militaire. Pour la première fois, plusieurs d'entre eux ont accepté de s'exprimer dans ces pages, avec une grande liberté.

02/2017

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Hommage à la Catalogne (1936-1937)

La guerre d'Espagne à laquelle Orwell participa en 1937 marque un point décisif de la trajectoire du grand écrivain anglais. Engagé dans les milices du Parti Ouvrier d'Unification Marxiste (POUM), le futur auteur de " 1984 " connaît la Catalogne au moment où le souffle révolutionnaire abolit toutes les barrières de classe. La mise hors la loi du POUM par les communistes lui fait prendre en horreur le "jeu politique" des méthodes staliniennes qui exigeait le sacrifice de l'honneur au souci de l'efficacité. Son témoignage au travers de pages parfois lyriques et toujours bouleversantes a l'accent même de la vérité. A la fois reportage et réflexion, ce livre reste, aujourd'hui comme hier, un véritable bréviaire de liberté.

01/2000

ActuaLitté

Littérature française

La suite des temps. 1939-1958

Avec une méthode analogue à celle qui a valu un vif succès au premier ouvrage de ses mémoires, " En d'Autres Temps ", le Duc de Brissac reprend en fin 1939 son récit interrompu à la déclaration de guerre et à sa mobilisation. Par cette même méthode d'annaliste, il mêle étroitement sa vie et celle des siens à la suite d'événements qui ont endeuillé, bouleversé et transformé la France et le monde. Les années de souffrance, celles des bombardements, des dénonciations, des morts sont suivies par un esprit lucide qui ne se paie jamais de grands mots mais veille attentivement à sauver les hommes et les biens dont il a eu la responsabilité. La paix revenue, nous ne retrouvons plus, bien s-r, ce bonheur de vivre qui éclairait de nombreux chapitres du premier volume malgré les menaces et l'inquiétude, mais la vie reprend et, " noblesse obligeant ", le douzième duc de Brissac contribue au réveil des fêtes et maintient les traditions de la vénerie comme celle des chasses à tir. Nous le suivons ainsi au cours de ses grands voyages professionnels et d'obligations mondaines, dans ses activités d'industriel et dans celles qui lui permettent de défendre notre patrimoine artistique ; c'est l'occasion d'observations sagaces, de portraits, d'anecdotes, de controverses qui rendent un tel ouvrage utile à l'Histoire de cette " suite des temps " qui, de 1939 à 1958, a vu la métamorphose de notre planète.

10/1974

ActuaLitté

Histoire internationale

Turin dans la Grande Guerre. Société, politique, culture

En Italie, comme dans chacun des principaux pays qui ont participé à ce conflit, la Première Guerre mondiale a impliqué une mobilisation de l'ensemble de la société. Cela vaut au niveau économico-productif, ainsi que de l'assistance et des services de santé, de la presse et de l'opinion publique, tout comme de la mise en place de divers comités de soutien. Exemplaire, le cas de la ville de Turin.

05/2018

ActuaLitté

Critique

Essais critiques. 1956-1986

Les oeuvres littéraires de Nathalie Sarraute se sont toujours accompagnées d'écrits qui, sous forme d'essais, d'articles, de conférences et d'entretiens publiés dans la presse en France et à l'étranger, livrent un portrait à multiples facettes de l'auteure et de ses divers engagements, littéraires et autres. A une époque où le roman, ses formes et son avenir jouissaient d'un prestige maintenant perdu, Nathalie Sarraute refuse le langage des théories d'avant-garde pour raconter sa propre expérience d'écrivaine innovatrice à l'intention des lecteurs qu'elle souhaitait pour son oeuvre. Au hasard des rencontres et des sollicitations, elle commente aussi des questions d'ordre social, culturel et parfois politique du moment, qui vont bien au-delà du giron du nouveau roman auquel elle a été souvent associée. Ce volume réunit une quarantaine de textes rédigés entre 1956 et 1986, non parus en recueil pour la plupart, ainsi que plusieurs inédits à travers lesquels une grande voix ressuscitée se fait de nouveau entendre.

11/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

La guerre de Corée 1950-1953

Surnommé "guerre oubliée", le conflit qui éclate en Corée aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale reste largement méconnu, alors qu'il compte parmi les plus meurtriers du XXe siècle. Pour la première fois, Ivan Cadeau raconte l'invasion de la Corée du Sud par sa voisine du Nord, ainsi que l'intervention de l'ONU sous l'égide de MacArthur, qui transforme cette guerre en conflit international. La première confrontation des deux blocs, Est et Ouest, commence alors. Rigueur de l'analyse et témoignages directs éclairent cet affrontement qui, soixante ans plus tard, dure encore dans les faits.

01/2016