Recherche

Soliloques d'un peintre. Écrits 1896-1958

Extraits

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Soliloques d'un peintre. Écrits 1896-1958

Contemporain des avant-gardes du début du XXe siècle, Georges Rouault (1871-1958) participa au Salon d'Automne de 1905, dit des "? fauves ? ", avec Matisse, Camoin, Derain et Manguin. Peintre de nus, de portraits, de paysages, il fut également céramiste, graveur et illustrateur de livres pour Ambroise Vollard, qui fut son marchand à partir de 1917 ; puis dessinateur de modèles pour la tapisserie et le vitrail. Inspiré par les sujets religieux et par le cirque, dont il fut un fervent spectateur, Rouault s'impose comme le peintre des laissés pour compte de la société, dont il donne une image expressive et intense, souvent saturée de matière. Or sa création artistique, très riche et variée, fut doublée d'une production littéraire continue, que ce recueil permet de redécouvrir. G. Rouault fut d'abord un témoin de son temps ? : auteur de mémoires sur ses contemporains, notamment sur son maître à l'Ecole des Beaux-Arts Gustave Moreau, ou sur ses amis écrivains Léon Bloy, André Suarès et Joris-Karl Huysmans, il publia en 1926-1927 Souvenirs intimes, qui reste son ouvrage le plus célèbre avec Soliloques, édité en 1944. Premier conservateur du musée Gustave Moreau de Paris, il fut encore un théoricien, dont les articles étaient très prisés dans la presse artistique entre les années 1920 et 1950. Poète polémiste, il composa un texte en prosimètre enflammé, Cirque de l'Etoile filante (1938), qui use de la métaphore du cirque pour donner une image onirique et très personnelle de l'actualité politique et sociale. Une grande partie des textes parus du vivant de Rouault étaient épuisés ou bien difficiles à réunir ou encore très lacunaires. L'édition établie et annotée par Christine Gouzi avec la collaboration d'Anne-Marie Agulhon, réunit pour la première fois la majorité d'entre eux et les replace dans leur contexte. Le lecteur y trouvera encore de nombreux manuscrits inédits, qui complètent la connaissance de Rouault polygraphe. L'ouvrage permet ainsi d'aborder des textes autobiographiques jamais retranscrits, des souvenirs sur les artistes que le peintre a côtoyés, mais aussi un livre théorique intitulé Ingres, Degas, Renoir, Cézanne, ainsi qu'une pièce de théâtre burlesque, narrant les aventures d'Ubu fils critique d'art, rédigée à l'imitation de l'Ubu Roi d'Alfred Jarry. On a aujourd'hui oublié qu'à la suite du procès qui l'opposa aux héritiers de Vollard, en 1946-1947, Rouault fut le rédacteur du texte qui servit à établir la loi sur la propriété intellectuelle : un des chapitres rappelle cet épisode essentiel des années d'après-guerre. De même Rouault poète restait un inconnu ? : influencé par Apollinaire, par Jehan-Rictus, Verlaine et Villon, il composa pourtant de nombreux poèmes en vers libres ou en prose, qui peuvent être analysés en symbiose avec ses gravures, ses peintures ou même les nombreuses illustrations qu'il imagina au cours de sa vie. A travers les écrits de Rouault, c'est donc l'homme et l'artiste qui se révèle sous un nouveau jour, à la fois plus familier et plus engagé.

10/2022

ActuaLitté

Impressionnisme

Henri Rivière. Paysages marins. 22 planches détachables en couleur

Une sélection de gravures sur bois et de lithographies de l'artiste français Henri Rivière (1864-1951) magnifiant sa vision poétique et japonisante des paysages marins saisis dans leur variété et leur féerie quotidienne. Henri Rivière (1864-1951) fut un acteur majeur du renouveau de l'estampe en couleur dans les années 1890. Sous l'influence conjuguée de la Bretagne, où il séjournait régulièrement, et des estampes japonaises qu'il collectionnait, le peintre-graveur a saisi les images éphémères du " monde flottant ", à l'instar d'Hiroshige et d'Hokusai. La mer est au coeur de son inspiration : les paysages marins des côtes bretonnes émaillent les séries gravées sur bois La Mer, études de vagues (1890-1892) et Paysages bretons (1890-1894) mais aussi les suites lithographiées en couleurs Aspects de la nature (1897-1908) et Le Beau pays de Bretagne (1898-1917), dont ce livre-poster réunit les meilleures planches

04/2022

ActuaLitté

Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

ActuaLitté

Pléiades

Théâtre. Tome 1

Le tome I contient : Introduction – Chronologie – Note sur la présente édition L’endormie – Fragment d’un drame – Tête d’or (première version 1889/1890) – La Ville (première version 1892) – La Jeune fille Violaine (première version 1892) – Tête d’or (deuxième version 1894) – Agamemnon d’Eschyle – L’Échange (première version 1893-94) – Le Repos du septième jour – La Ville (deuxième version 1898) – La Jeune fille Violaine (deuxième version 1899-1900) – Partage de midi (première version 1905) – L’Otage – L’Annonce faire à Marie – Protée – Les Choéphores d’Eschyle Autour du théâtre de Paul Claudel, textes et documents Notices, notes et variantes

05/2011

ActuaLitté

Histoire de France

"Les grandes vacances" d' un gosse de 20 ans en Algerie. 1957 - 1958 - 1959

Ce livre n 'est pas un récit historique des, faits de guerre ou des exploits de bravoure. Il a pour mission, tout simplement, de décrire la vie que des gosses de vingt ans ont eu à subir pendant de longs mois. Deux ans et demi passés dans une guerre qui aurait sans doute pu être réglée plus rapidement par des négociations plutôt que des effusions de sang. Le jeune Armand est revenu sain et sauf de cette guerre qui lui laissera à jamais des souvenirs indélébiles. Il dit par fois même " avoir honte d'avoir eu la chance d'en revenir ", vis-à-vis de ses camarades tués. Armand Guillot a souhaité, à travers cet ouvrage, retracer le plus sincèrement possible les 850 jours passés au sein du Premier Régiment de Chasseurs Parachutistes en Algérie. Une période de sa vie qu'il a vécue à travers les épreuves difficiles de la guerre. Une période qu'il a malgré tout su affronter grâce à l'amitié sans faille de ses camarades de combat, à la confiance et à la solidarité qui unissaient tous ces soldats. Le livre est préfacé par le colonel Coustaux, ancien commandant du premier Régiment des Chasseurs Parachutistes, dans lequel le jeune Armand Guillot accomplissait son service militaire. Il en décrit l'ambiance qui s 'en dégage : " j 'atteste de la valeur historique et humaine de ce récit, tout à fait remarquable par la sincérité du texte et par le nombre, la qualité et la diversité des photographies ".

11/2010

ActuaLitté

Théâtre

La pantomime noire (1836-1896)

La pantomime noire est cette scène où Pierrot tue et se tait. Il cabriole et plonge, lui aussi, vers la mort qui attend chacun. Confronté au silence et à l'image triomphante, le texte pantomimique se fraie une voie neuve au sein même de la crise contemporaine de la représentation. Et Pierrot, tiraillé entre le négatif et le neutre, devient le héros d'un inédit spectaculaire. Cet essai est le premier à aborder la pantomime du XIXe siècle sous l'angle d'une telle périodisation, qui met en lumière le retentissement dans l'histoire du genre d'un fait divers vécu en 1836 par le mime-vedette Deburau, et qui va durablement informer la pantomime française, jusqu'en ses à avatars fin-de-siècle. Ce f volume se fonde sur des sources plurielles (livrets, articles, romans, illustrations...) pour proposer une appréhension d'un genre encore indûment considéré comme mineur, mais q ici apparaît au coeur des questionnements esthétiques centraux du XIXe siècle.

10/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Journal d'une jeune Alsacienne en 1914-1918. Les cahiers d'Alice Schickler (1896-1950)

La jeune Alsacienne Alice Schickler n'a pas dix-huit ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Elle décide le 31 juillet 1914 de tenir un journal pendant toute la durée du conflit, qu'elle espère court. Neuf cahiers racontent ainsi les événements liés aux faits de guerre, mais aussi la vie privée, voire intime, d'Alice, ses états d'âme, sa famille, son travail, la vie de la paroisse protestante de Dornach, ses relations avec ses ami(e)s et avec les soldats, ses loisirs, le tout bien entendu dans le contexte très particulier de la guerre. Avec le conflit, l'entreprise qui l'emploie passe de 2 000 salariés en 1914 à 47 (dont Alice) en 1918. La production est quasiment à l'arrêt, les locaux étant progressivement vidés de leurs machines par les réquisitions, et contraints, tout au long du conflit, d'héberger des troupes combattantes de retour ou en partance vers les lignes du front qui ne se trouvent qu'à quelques kilomètres de là. Des illustrations et des plans ont été ajoutés aux textes d'Alice pour que le lecteur puisse comprendre la géographie de la région et de la ville avec les noms de l'époque. Des notes de bas de page apportent des compléments historiques. Enfin, tous les noms de lieux et de personnes cités font l'objet d'un index en fin d'ouvrage.

07/2017

ActuaLitté

Philosophie

Soliloques

Seul avec lui-même, sur les rives du Danube, au cours d'une de ses expéditions contre les peuplades qui assiègent son empire. Marc Aurèle rédige en grec, le soir venu, dans sa tente de commandement, l'ordre du jour qu'il s'intime à lui-même, composant ainsi, à l'aube du grand affrontement entre le polythéisme païen et les monothéismes juif et chrétien, ce bréviaire personnel de morale, qui ne laisse pas de nous interroger. L'empereur Marc Aurèle fut le dernier des grands stoïciens. Après le temps des philosophes, vint celui des martyrs, qui furent les premiers Témoins d'une foi nouvelle, mais aussi les derniers vrais " chrétiens ". Emportés par l'enthousiasme dans le sillage du Rédempteur crucifié qui leur avait ouvert la voie du jardin des Supplices et bousculant, au mépris de leur vie misérable, l'ordre établi par Rome, ils s'étaient élancés vers les amphithéâtres, où ils avaient fait les frais du lever de rideau sur la Cité de Dieu. La morale de Marc Aurèle, délivrée de tout enthousiasme fanatique, nous parvient aujourd'hui comme le fruit d'une passion calme et non feinte au service du bien public. Dans ses Soliloques, où " les dieux " vaquent en silence, on découvre que la " piété " n'était pas un vain mot pour ce moraliste païen, lucide et sincère, qui écrivait, pour sa propre gouverne : " Ce qui n'est pas utile à la ruche n'est pas non plus utile à l'abeille ".

05/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

ActuaLitté

Critique

Journal 1958-1959

En 1958, la maison d'édition Putnam s'apprête à publier aux Etats-Unis le chef d'oeuvre de Vladimir Nabokov, Lolita. Quelques mois avant la parution, l'auteur et son épouse, Véra Nabokov, pressentent que cette publication sera un tournant capital dans la carrière de Vladimir et décident de rendre compte des événements qui surviendront. Bien que quelques entrées soient écrites de la main de Vladimir, c'est principalement Véra qui tiendra ce journal jusqu'en août 1960. Elle y décrit le succès immédiat du roman, les sollicitations croissantes des journalistes, des éditeurs étrangers, des studios hollywoodiens, les demandes extravagantes des lecteurs et les diverses requêtes arrivant de toutes parts. Ce journal offre ainsi une perspective inédite sur l'effervescence créée dans la vie du couple par ce que Nabokov appelle "l'ouragan Lolita" . Il témoigne également du rôle déterminant que Véra a tenu dans la carrière littéraire de Nabokov, qui, sans doute à cause de la rareté de ses témoignages qu'elle a volontairement détruits, s'est trop souvent apparenté à celui d'une épouse silencieuse et effacée. Les pages du Journal, complètement inédites, démontrent qu'il n'en est rien et rendent compte pour la première fois de son engagement de chaque instant auprès de l'écrivain, de sa puissante clairvoyance, ainsi que de son humour vif, et parfois incisif.

10/2023

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Toucher la peinture comme la peinture vous touche. Ecrits et entretiens, 1970-1998

"J'emploie le mot "toucher" par rapport aux notions de "dedans" et de "dehors" et dans le sens où l'emploie Molière. Je voudrais toucher la peinture comme la peinture vous touche. "La toucher", je le dis comme on aime une femme. ? " Lire Leroy c'est d'abord l'entendre reprendre sans fin le récit d'une vie qui recommence pour ainsi dire avec chaque tableau, chaque interlocuteur, chaque souvenir, presque avec chaque mot prononcé. Une vie qui ne sera jamais compatible avec une biographie en bonne et due forme parce qu'elle est faite d'affects et d'émotions qui mêlent intimement le passé au présent. On ne peut parler de Leroy sans avoir à l'esprit les indications qu'il délivre dans un savant désordre, un ordre rebelle à tout programme et qui ne vaut que pour lui. Des déclarations souvent provocantes, non dénuées d'espièglerie, d'une humilité à la Rouault où s'exprime parfois par bouffées une émotion profonde liée au souvenir de personnes qui lui furent chères ou à l'urgence de ce qu'il ne peut exprimer. Leroy, quand il renonce à des développements où parfois il se perd tant ils éveillent contradiction et révolte, sait voir et faire voir avec intensité parce qu'il sait recevoir et donner. Il nous invite surtout, sans les contredire pour autant, à donner un sens plus précis à des termes qui viennent spontanément pour évoquer ses toiles, l'épaisseur, la lourdeur, l'accumulation - il préfère nous parler d'une "? respiration lumineuse ? ". Sa peinture serait donc cette langue de la réalité intérieure que l'on entend sans pouvoir la traduire, que l'on ressent sans pouvoir la définir, que l'on voit sans pouvoir la décrire. Une bonne partie de ses déclarations visent à récuser les termes critiques en usage qui concernent le style, la forme, le sujet et plus encore les notions auxquelles il a pu donner l'apparence d'une caution, la sensualité flamande d'un homme du Nord en particulier qui n'est pas ce que l'on croit. Avec vivacité, impatience, il corrige et il se corrige, cherchant à dire ce qui ne peut pas être dit et qui est pourtant là, à portée du regard. Difficile de ne pas voir en lui quelqu'un qui récuse sans façons la culture dominante de son temps, celle des sciences humaines. Celle qui a mis en cause la peinture et veut établir pour toutes choses une grille d'analyse et l'empire du concept. Sa vie est ailleurs, avec Montaigne, Rabelais, Rimbaud, avec Proust et Joyce, avec Villon ou Virgile plus encore que Platon, avec Thomas Bernhard, Molière et Shakespeare plus encore que Samuel Beckett.

03/2022

ActuaLitté

Théâtre

La scène symboliste. (1890-1896) : pour un théâtre spectral

Le Paris de la fin du XIX siècle voit l'apparition d'un théâtre attaché au mouvement symboliste, qui découvre Maeterlinck, diffuse Ibsen, Strindberg ou Hauptmann, et dont les recherches et les propositions scéniques jouent un rôle important dans la naissance de la mise en scène moderne. Le Théâtre d'art de Paul Fort, les débuts du Théâtre de L'Oeuvre d'Aurélien Lugné-Poe, mais aussi le Théâtre de la Rose-Croix de Joséphin Péladan ou encore les spectacles d'Edouard Dujardin, sont des lieux d'expérimentation radicale, en rupture avec les codes spectaculaires de l'époque. Revendiquant un théâtre de statisme, de pénombre, de silence et de déclamation, ils élaborent une théâtralité qu'on nomme ici spectrale, dont la caractéristique essentielle est d'obéir à une logique de retrait et de disparition. Non encore soumise à l'autorité du metteur en scène, la scène symboliste est le fruit d'un travail de collaboration entre poètes, peintres - les " Nabis " Edouard Vuillard, Maurice Denis et Paul Sérusier, notamment -, musiciens et comédiens, dont l'apport créateur est essentiel ; ils œuvrent ensemble à la réalisation de spectacles qui suscitent en leur temps un intense débat artistique, et qui trouvent dans notre actuel théâtre de nombreux échos.

04/2010

ActuaLitté

Essais biographiques

Ecrits. 1935-1959

Comme il l'avait confié à Jaime Sabartés en 1939, Pablo Picasso avait rêvé d'un livre qui "serait le reflet le plus exact de sa personnalité et son portrait le plus fidèle. On y verrait exprimé le désordre qui lui est propre. Chaque page serait un vrai "pot-pourri" sans la moindre trace d'arrangement ou de composition. [... ] Simplicité et complexité s'allieraient comme dans ses tableaux, ses dessins ou ses textes, comme dans une pièce de son appartement ou de son atelier, comme en lui-même" . Dans le prolongement de ce désir, la présente édition donne à lire l'ensemble des écrits de Picasso publiés en 1989, auxquels s'adjoignent un grand nombre d'inédits découverts dans l'ancienne collection de Dora Maar, dans des collections privées et celles des musées Picasso (Paris, Barcelone). Composés au crayon noir, en couleurs, à l'encre de Chine, au stylo-bille ou encore au crayon-feutre, ces textes ornent papier à dessin, à lettres, dos d'enveloppe, cartons d'invitation, morceaux de papier journal... Certains sont même gravés, enluminés, lithographiés ou peints, ainsi élevés au rang d'oeuvre d'art. La fascination que continue d'exercer Picasso sur le public rend plus que jamais nécessaire la lecture de ces écrits, souvent méconnus et pourtant indispensables à l'appréhension et à la compréhension de son oeuvre. Cette édition bénéficie des derniers apports de la recherche en cours dans un volume en couleurs, richement illustré d'oeuvres et de manuscrits, et, à la manière d'un parcours muséal, elle permet de s'immerger au coeur du processus créatif de l'un des plus grands artistes du XX ? siècle.

11/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Ecrits sur les peintres

Sont rassemblés ici divers écrits que Robert Desnos a consacrés aux peintres, de 1922 à 1944. A travers ces textes de fantaisie plus que de théorie se marquent des choix qui évoluent avec le temps. C'est d'abord le surréalisme dans les années 20, avec des variations sur la signature de Marcel Duchamp, un éloge de la vie inventive de Picabia, une traversée du surréel devenu réel par la grâce de Max Ernst, Man Ray et quelques autres. Les textes des années 30 sont essentiellement centrés sur des peintres que notre époque redécouvre : Per Krohg, Tihanyi, Papazoff. Enfin, à partir de 1940, les oeuvres de Labisse et de Picasso deviennent les références essentielles pour Desnos. Desnos fut aussi dessinateur et peintre à ses heures : les divers dessins qui ornent ce recueil en témoignent.

09/2011

ActuaLitté

Photographie

Vers l'orient. 5 volumes, Japon 1958 ; Chine 1957 ; Indé Népal 1956 ; Iran Afghanistan Pakistan 1955-1956 ; Turquie 1955, Edition bilingue français-anglais

Turquie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine puis Japon : six pays traversés et photographiés par Marc Riboud entre 1955 et 1958. Les Éditions Xavier Barral publient à l’automne 2012 Vers l’Orient, un coffret de cinq ouvrages, véritable carnet de notes visuelles réunissant les plus belles photographies prises lors de ce long et lent voyage entrepris pour rejoindre initialement Calcutta. Comme beaucoup d’autres avant lui, Marc Riboud a eu besoin de partir, de quitter la France, sa famille et la reconstruction de l’après-guerre. Âgé de 30 ans, ingénieur de formation, il achète la vieille Land Rover de George Rodger et se met en route au printemps 1955. Sans avoir lu ni les grands récits de Nerval ni ceux de Segalen, il a été bercé en revanche dès très jeune par les récits de voyage de son père, de retour d’un tour du monde entrepris dans les années 1910. Désireux de découvrir ces civilisations millénaires, il s’arrête d’abord à Istanbul, avant de poursuivre son chemin par les admirables paysages de Cappadoce et d’Anatolie. Il traverse la Perse pour rejoindre l’Afghanistan et ses zones tribales, comme l’avait fait peu de temps avant lui Nicolas Bouvier. En 1956, il arrive en Inde, sa destination initiale, qu’il sillonne pendant près d’une année : Calcutta, Bombay, Delhi, Darjeeling, le Rajasthan, Bénarès jusqu’au Népal. C’est de là qu’il entre en Chine communiste, où il est l’un des rares Occidentaux à obtenir un visa. Il termine son « Grand Tour » au Japon en 1958, alors en pleine reconstruction après la guerre et en pleine mutation sociétale. De retour en France, Marc Riboud ramène des milliers de photographies, traces de ces cultures ancestrales, que l’on retrouve partout, dans les monuments, les gestes, la beauté des femmes, l’hospitalité des gens, le temps qui n’est pas compté. Ceux qui connaissent l’Orient d’aujourd’hui découvriront peut-être dans ces photos réalisées il y a près de soixante ans ce qui reste quand tout semble changer, et, derrière l’occidentalisation grandissante, le fil caché de l’intemporalité.

11/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Pacification en Algérie. 1956-1958

"Je quittai Hong Kong en février 1956 (...) J'étais fatigué du monde des renseignements, j'avais raté la guerre en Indochine, je pensais en savoir assez sur les insurrections et je voulais tester certaines de mes théories." Dans Pacification en Algérie, ouvrage inédit en France, le lieutenant-colonel David Galula, théoricien majeur élevé au rang de "Clausewitz de la contre-insurrection" par les stratèges américains, raconte sa conquête, par petites touches, des populations de Kabylie, préalable indispensable à la destruction des organisations politico-administratives du FLN. La vie de David Galula, décédé en 1967 à l'âge de 48 ans, fut selon son biographe canadien Alain Cohen "brève mais extraordinaire". Né en 1919 à Sfax (Tunisie), dans une importante famille de la communauté juive, diplômé de Saint-Cyr en 1940, il est rayé des cadres l'année suivante en application des lois de Vichy portant sur le statut des Juifs. Réintégré en 1943, il participe aux combats qui l'emmènent jusqu'au coeur de l'Allemagne. Suivront onze années passées à observer les insurrections communistes en Chine, en Malaisie, aux Philippines, mais aussi dans les Balkans. De cette expérience unique naissent les principes qui vont le guider en Algérie pour pacifier avec succès sa zone de Kabylie, foyer historique de la rébellion depuis la conquête de 1830. Un récit subtil et un témoignage indispensable sur ce conflit.

04/2016

ActuaLitté

Sciences historiques

La Bourgeoisie Française - Familles d'hier et d'aujourd'hui

Conjointement avec Etienne Chapelain de Seréville La Bourgeoisie Française : 459 NOTICES et 3 637 Familles citées Premier nom : d'Abadie Dernier nom : Xardel Exemples de notices figurant dans le livre : KOECHLIN, KOECHLIN-SCHWARTZ Pays de Saint-Gail, Suisse (Zurich), Mulhouse (XVIIe siècle). Importante bourgeoisie d'affaire. On peut citer Samuel (1719-1780), fondateur d'une fabrique d'indiennes, André (1780-1875), créateur d'une entreprise de construction mécanique, Jacques (1776-1834), maire de Mulhouse, député de 1820 à 1827, Nicolas (1781-1832), député de 1831 à 1841 et de 1846 à 1848. Alliances : SCHLUMBERGER, NICOLA (1856), HATT (1880), SCHWARTZ. Sources : A. Dolfus : Tableaux généalogiques de la famille Koechlin. EHRSAM : Livre d'Or de la ville de Mulhouse. Camille Schlumberger : Portraits mulhousiens. J. G. Dardel : Histoire et Généalogie de la famille Hofer. Jean et René Koechlin : Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 2e édition 1892. Tableaux 1460-1914. Georges Koechlin : Famille Koechlin morts pour la France 1914-1918. PASTEUR Franche Comté (Reculoz). Famille paysanne connue par des actes de procédure dès la fin du XVe siècle, qui a donné des meuniers à Plénisette et fut affranchie en 1768 avec Claude Etienne PASTEUR (1733-1798), tanneur à Chamtave en 1763, fut bourgeois de Salens. Claude PASTEUR, curé de Lessuy (1764-1806) installa sur son église le premier paratonnerre. La grande renommée de la famille est due à Louis PASTEUR (1822-1898), membre de l'Académie des Sciences 1862, de l'Académie de Médecine 1873, découvreur du vaccin contre la rage en juillet 1855. Le nom sera relevé par décret en 1948 pour Louis PASTEUR-VALLERY-RADOT, fils de René VALLERY-RADOT et de Marie-Louise PASTEUR. Alliances : VALLERY-RADOT (1934), BOUTROUX (1908), LAURENT (1849), ROQUI (1816), VICHOT, SAINT, JOURDASE. Sources : J. Piton : Les origines familiales de Louis Pasteur. Bulletin de l'Institut Pasteur 1973, Bulletin du Centre d'Entraide Généalogique de Franche-Comté N° 36, 37 et 38 1988, 1989. Maurice Vallery-Radot : Pasteur.

03/1993

ActuaLitté

Histoire internationale

Extraits d'un journal, 1908-1928

Extraits d'un journal, 1908-1928 / Charles Du Bos Date de l'édition originale : 1928 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

ActuaLitté

Cinéma

Dits et écrits d'un cinéaste chinois 1996-2011

C'est en 1999, avec Xiao Wu, artisan pickpocket, que le public français découvre Jia Zhang-ke. Huit autres films ont suivi, parmi lesquels The World et Still Life (Lion d'Or à Venise en 2006), qui ont fait de Jia le plus grand cinéaste chinois contemporain. Paru en Chine en 2009, ce volume recueille un large ensemble de textes : notes de travail, réflexions sur le rôle de l'alcool, du piratage, du voyage...; échanges avec des journalistes, des artistes, les cinéastes Hou Hsiao-hsien et Tsai Ming-liang...; interventions, volontiers polémiques, traitant de cinéma et de politique à l'échelle chinoise et internationale. Dits et écrits d'un cinéaste chinois offre un témoignage unique, à la première personne, sur la construction d'une oeuvre centrale de notre temps, ainsi que sur celle d'une voix éthique et esthétique.

02/2012

ActuaLitté

Science-fiction

Les chefs-d'oeuvre. La machine à explorer le temps ; L'île du docteur Moreau ; La guerre des mondes ; L'homme invisible ; Une histoire des temps à venir ; Les premiers hommes dans la Lune ; Miss Waters ; Au temps de la comète... Edition de luxe

Les plus célèbres romans de H.G. Wells pour la première fois réunis en un album relié Contient : La Machine à explorer le temps (1895) - L'Île du docteur Moreau (1896) - L'Homme invisible (1897) - Une histoire des temps à venir (1897) - La Guerre des mondes (1898) - Les Premiers Hommes dans la Lune (1901) - Miss Waters (1902) - Au temps de la comète (1906) - La Guerre dans les airs (1908). Depuis 2014, regroupées en un volume relié, paraissent les chefs-d'oeuvre d'auteurs de premier plan à prix accessible. Ces recueils, à offrir ou à s'offrir, ont leur place dans toutes les bibliothèques.

12/2018

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, était un romancier et dramaturge français. Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces - Les Gaietés de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un Client Sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'académie Goncourt en 1926.

07/2022

ActuaLitté

Littérature française

Journal intime 1894-1895

Ce Journal couvre les années 1894-1895. Tinan vient d'avoir vingt ans, mais il fait déjà preuve d'une extraordinaire maîtrise de la langue française. Son journal note au jour le jour ses états d'âme, ses épanchements, ses rencontres littéraires ou sentimentales. Avec un rare talent de dilettante, il fait défiler devant nous toute une galerie de jeunes filles ou femmes assez dissemblables, exprimant chacune une pulsion de Tinan : Edith, l'amour sentimental ; Bessie, la pure sensualité charnelle ; Marie Sienkeiwicz, la simple attraction ; Blanche-Marcelle et Dora, la sexualité mêlée à la sentimentalité ; Phanette, le sexe et l'intellect ; Marguerite, le béguin de la femme mariée, plus quelques passantes aperçues de loin, comme une certaine Juliette d'Ermonville. De temps en temps, on voit l'écrivain s'éprendre d'un tendre intérêt pour de petites filles, qui incarnent à ses yeux une féminité chimérique, affranchie de toute sexualité. Tinan n'aura que trois années à vivre après la rédaction de cette partie du Journal. La seconde partie est inaccessible, si elle n'a pas été détruite ou perdue.

02/2016

ActuaLitté

Littérature étrangère

Poèmes divers. 1876-1891

Melville poète ? Surtout poète, trente ans durant, après l'échec confirmé de ses romans symboliques. Ses Poèmes de guerre s'adressaient encore au public. Mais à présent il n'écrit plus que pour lui-même. Devenu inspecteur des Douanes dans le port de New York, il n'en compose pas moins chez lui, ou dans "la solitude philosophique du bureau du secteur", les dix-huit mille vers de Clarel, pleins d'hérétoclites pèlerins de l'Inconnaissable. On en trouvera ici l'épilogue. Libéré enfin de la douane, Melville rassemble et remanie d'anciens poèmes, en écrit d'autres ; imprimant et tirant le tout à vingt-cinq exemplaires, sans plus. Réminiscences nostalgiques de sa jeunesse marine et de ses compagnons d'alors, "fruit de voyages d'antan" sur le chemin ou au retour de la Terre Sainte, évocations anxieuses ou ironiques du Dieu trop bien caché, allusions à son destin d'écrivain incompris mêlées d'exhortations à ne faire aucun cas de la célébrité, méditation sereine sur la mort (toute proche) d'où naît la vie, nulle part mieux qu'en ces poèmes Melville ne nous laisse écouter ce qu'il se dit à lui-même.

12/1991

ActuaLitté

Vie chrétienne

Lettres japonaises, 1890-1893

Lettres japonaises, 1890-1893 / Lafcadio Hearn ; traduction de Marc Logé Date de l'édition originale : 1928 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Alger. Politiques urbaines, 1846-1958

Cet ouvrage présente une analyse des projets et des programmes formulés par des urbanistes français pour l'aménagement de la capitale algérienne de 1848 à 1958, en examinant les innovations d'un urbanisme "hors de France" et leur influence sur les développements de la discipline en France. Les urbanistes furent confrontés à des lieux et des environnements autres, autrement dit à des paysages autres qui ont suscité une réflexion sur les traces du passé et leur déstabilisation. L'attention portée au patrimoine bâti a conduit à des mesures de protection et à intégrer une réglementation concernant l'esthétique et le paysage urbain dans un projet de transformation de ce même paysage. En s'attachant aux plans qui ont projeté la "capitale d'Afrique du Nord" dans un lieu qui était à la fois celui d'un chef-lieu de département et d'une ville coloniale, cet ouvrage vise à souligner l'intérêt que présentent les plans d'aménagement comme matériaux historiques. Ce sont des sources documentaires riches en information, à la fois sur les représentations de la ville moderne et sur les instruments d'action forgés par les professionnels. Outre une étude monographique de la ville d'Alger, de 1848 à 1958, cet ouvrage nous introduit tant à l'histoire locale de la ville à travers les différents projets, les politiques urbaines, la réglementation, la conservation des tissus anciens et leur intégration dans l'aménagement de la ville moderne qu'à la trajectoire intellectuelle des nombreux aménageurs, conservateurs et architectes. Alger, ville coloniale, a été un territoire d'innovations pour la modernisation urbaine. Les perspectives qui construisent l'étude de l'histoire de l'urbanisme et, plus largement, les théories de l'aménagement et des processus de patrimonialisation en France, se limitent le plus souvent au cadre des frontières de l'hexagone. Cet ouvrage tend d'une part à montrer qu'il convient de les élargir, pour ce qui concerne le début du xxe siècle, à l'espace outre-mer qui a largement contribué au développement de l'urbanisme en France et d'autre part de repenser en même temps le passé colonial de la France et de l'Algérie.

01/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondances. 1899-1950

Entre 1899 et 1950, La " Petite Dame " et celui qu'elle surnomme affectueusement Bypeed (ou " Bipède ") s'échangent plus de 800 lettres. Cette correspondance au long cours permet de suivre pas à pas l'amitié profonde et constante entre la femme du peintre Théo Van Rysselberghe et l'écrivain, qui reposera sur l'admiration, l'enthousiasme et la confiance. Ils partageront de nombreux secrets : la relation intime entre Maria et Aline Mayrisch, celle entre Gide et Marc Allégret, la relation entre Gide, Allégret et la fille de Maria, Elisabeth qui donnera naissance à Catherine, la fille d'André Gide, la publication discrète de Corydon où Gide révèle son homosexualité... Leurs lettres reflètent un demi-siècle de bouleversements : les deux guerres mondiales, la montée du nazisme et du communisme, la question coloniale, religieuse, et l'évolution morale et sociale. Dans ces lettres où la littérature est le ferment de l'amitié, André Gide se montre à la fois joueur et sincère, parfois audacieux dans le style et la narration. A l'ombre de son grand homme, dont elle est souvent la première lectrice et critique, la Petite Dame fait preuve d'admirables dons de description et de psychologie. Sa personnalité enthousiaste dresse un tableau vivant du Gide écrivain et du Gide intime, de leur petit groupe d'amis comme des affaires familiales ou domestiques et l'organisation de leurs rencontres ou voyages. Cette correspondance, l'une des plus importantes de Gide, vient avantageusement compléter pour l'histoire littéraire les Cahiers de la Petite Dame (qui commencent en 1918) et le Journal d'André Gide. Elle nous permet d'aborder, dans un univers lettré et cultivé, la " fabrique " de l'écrivain. Elle s'ajoute également à la correspondance entre Gide et Aline Mayrisch (1903-1946) parue dans " Les Cahiers de la NRF " (2003). On trouvera aussi dans ce 23e volume des " Cahiers André Gide " une chronologie, un index et en annexe des lettres inédites de l'entourage des deux épistoliers. Préface, établissement du texte et annotations par Peter Schnyder et Juliette Solvès

04/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance (1886-1938)

Homme de théâtre russe, universellement connu pour sa méthode de formation de l'acteur "le Système", co-fondateur et directeur du Théâtre d'Art de Moscou, acteur, metteur en scène, pédagogue, Konstantin Stanislavski (1868-1938) a laissé une importante correspondance qui témoigne de son trajet théorique et sa longue pratique théâtrale. Les lettres présentées dans cet ouvrage révèlent d'abord son infatigable curiosité qui le pousse à rencontrer les artistes les plus divers pour apprendre auprès d'eux, discuter de son approche du théâtre et du jeu. Grâce aux tournées internationales du Théâtre d'Art en 1906 et 1922-1924, sa renommée s'étend et les échanges se multiplient avec Craig, Duncan, Gémier, Hébertot, Maeterlinck, Reinhardt. La correspondance permet de découvrir aussi les sacrifices personnels consentis au nom de la grande oeuvre : la création, l'administration, et la transmission du Théâtre d'Art de Moscou. A cet égard, les échanges avec l'autre directeur du Théâtre, Nemirovitch-Dantchenko, en disent long sur les difficultés de la cohabitation : pendant quarante ans, les deux directeurs ont tant bien que mal maintenu le cap dans les tempêtes des révolutions et des guerres, et ils ont réussi à sauver leur théâtre, au départ privé, puis nationalisé en 1919. Les lettres de Stanislvski permettent de suivre pas à pas la soviétisation de la compagnie qui faillit disparaître au début des années vingt comme bastion de l'art bourgeois mais qui fut choisie par Staline pour servir de modèle à toute l'URSS. Enfin, les lettres de Stanislavski racontent les angoisses de l'écriture du Système, les pressions idéologiques, les difficultés terminologiques, surmontées par la certitude que l'expérience d'une vie dans l'art servira et enrichira les futurs comédiens.

10/2018

ActuaLitté

Littérature française

Mes soliloques

Plongez dans ce recueil de pensées et découvrez le travail d'introspection que l'auteur a réalisé sur ses préoccupations récurrentes voire parfois obsédantes, la principale étant certainement la défense et la sauvegarde de la civilisation. Les lectures des auteurs anciens, latins et grecs, ont apporté une influence certaine à l'auteur sur ce sujet et le souvenir de la Rome éternelle qui protégeait le monde civilisé a fini par s'imposer en référence. Il en a découlé une critique du monde contemporain et de la pensée unique. Mais toutes les pensées présentes dans l'ouvrage ne portent pas uniquement sur ce sujet, plusieurs réflexions et conseils sur la vie s'y trouvent également.

10/2021

ActuaLitté

Récits de voyage

Une Parisienne à Chicago. 1892-1893

La Française Marie Grandin (1864-1905) se rend aux Etats-Unis en 1892 avec son mari sculpteur, Léon, qui collabore à la réalisation d'une fontaine pour l'Exposition universelle de Chicago. Ce séjour d'un an est une découverte pour la jeune femme, au point de changer le cours de sa vie : en 1895, elle retournera définitivement dans le Nouveau Monde pour une nouvelle vie sans Léon Grandin. Son récit, injustement oublié depuis 1894, brosse un savoureux portrait de la société américaine et fait rivaliser les paysages urbains ou industriels avec les beautés naturelles. On célèbre alors le quatrième centenaire de la découverte de l'Amérique sur fond d'élections présidentielles. Dans la rue comme dans les pensions où loge le couple, dans les écoles comme dans les soirées en ville, Marie observe les moeurs d'un pays encore neuf ; elle s'indigne quelquefois mais s'émerveille le plus souvent, surtout pour constater à quel point les Américaines sont des pionnières en matière de liberté.

03/2014

ActuaLitté

Littérature française

Chez les Guitel, 1894-1896. Nugae nuptiales

Chez les Guitel (1894-1896) : nugae nuptiales Date de l'édition originale : 1898 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2018