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Simplicité et diversité. Mutations du sensible dans la modernité : Flaubert, Baudelaire, Monet

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Critique

Simplicité et diversité. Mutations du sensible dans la modernité : Flaubert, Baudelaire, Monet

La modernité du XIXe siècle est indissociable du mouvement et du changement. Les avancées scientifiques, les bouleversements techniques, les révolutions et les changements politiques impliquent de nouvelles relations sociales, politiques et culturelles entre le singulier et l'universel, une complexité dont la littérature de l'époque a su témoigner. Cet ouvrage offre un regard inédit sur la modernité esthétique du second XIXe siècle en faisant dialoguer pour la première fois l'oeuvre de Flaubert avec celle de Baudelaire et celle de Monet. Ces auteurs, fondateurs de la modernité littéraire et artistique, proposent une autre manière de considérer le réel en soulignant les nuances et les variations qui, irriguant l'art de cette période, participent d'un art de la surface et de l'immédiat qui ne manque pas de profondeur.

09/2021

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Critique Poésie

Baudelaire, la modernité mélancolique

Cet ouvrage célèbre le bicentenaire de la naissance du poète et explore son oeuvre sous l'angle de l'expérience mélancolique. Epreuves corrigées de la première édition des Fleurs du mal, manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, estampes de Meyron, autoportrait ou encore portraits par Nadar invitent à une immersion dans l'univers du poète. Après un essai introductif d'Antoine Compagnon portant sur Baudelaire et la modernité, le prologue, présenté par Jean-Marc Chatelain, partira du rapport privilégié que Baudelaire entretenait avec la figure d'Hamlet, son double allégorique, pour explorer la mélancolie baudelairienne jusqu'à son point le plus intime. 3 axes sont proposés : l'exil et l'errance ; le souvenir et les fantômes du passé ; la déchirure mélancolique du moi. L'exil et l'errance La première partie du catalogue est consacrée au sentiment d'exil, qui constitue la donnée initiale du destin de poète de Baudelaire, vivant mal la séparation avec sa mère et atteint de " la grande Maladie de l'horreur du Domicile ". André Guyaux évoque notamment le voyage que Baudelaire effectue en 1841 aux îles Maurice et Bourbon, auquel le contraint son beau-père, le général Aupick, qui entend l'éloigner de la capitale pour lui faire passer le goût de la littérature. Jean-Marc Chatelain retrace ensuite l'histoire éditoriale des Fleurs du mal jusqu'à leur publication en 1857, à partir des épreuves corrigées par Baudelaire (dont le recueil est conservé à la Réserve des livres rares). Les fantômes de la vie antérieure Rémi Brague, dans son essai, éclaire le rapport singulier qu'entretenait Baudelaire avec le langage de l'image, lui qui se donnait pour double tâche de glorifier " le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) " et le " vagabondage ". L'image répond fondamentalement, chez Baudelaire, à un mode de présence spectral. Ainsi en est-il des " fantômes parisiens " à la suite des démolitions orchestrées par le préfet Haussmann. Valérie Sueur, dans son essai, montre les correspondances entre les vers de l'un (notamment les " Tableaux parisiens ") et les estampes de l'autre, tel le Stryge. La déchirure mélancolique du moi Jean-Claude Mathieu, dans l'essai de la troisième et dernière partie, revient sur tous les thèmes forts du catalogue. Dans ses poèmes, Baudelaire, attentif à la vie triviale des faubourgs boueux et des rues encombrées, prend soin des " ruines ", plus bouleversantes que le nouveau Paris, des " Petites Vieilles " chétives... Dans l'oeuvre de Baudelaire comme dans sa vie, la mélancolie prend différentes formes, celle du dandysme d'une part, qui fait l'objet de l'essai d'Andrea Schellino ; celle de l'ironie de l'autre, du rire et de la caricature, qu'expose Julien Dimerman. Dans l'épilogue " Baudelaire en son miroir ", Sylvie Aubenas présentes les principaux portraits photographiques du poète comme des images diffractées de lui-même qui témoignent à leur manière de l'impossible coïncidence avec soi-même, telle que Courbet la décrit en 1848 : " Je ne sais comment aboutir au portrait de Baudelaire, tous les jours il change de figure. "

10/2021

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Critique littéraire

Baudelaire au gouffre de la modernité

Du grand feu de joie des Lumières restent surtout des cendres : la modernité s'est éteinte. Depuis un aujourd'hui marqué par l'extinction massive des espèces animales, la raréfaction des ressources naturelles ou l'amoindrissante standardisation des modes de vie, nous voyons peut-être avec plus d'acuité que, depuis ses débuts, le "projet moderne" se vouait à son épuisement. Ce constat n'avait pourtant nul besoin d'attendre notre époque pour se voir édicter. Charles Baudelaire, en particulier, décrivit avec rigueur comment la modernité en viendrait inexorablement à se saper elle-même. Contrairement à sa légende, Baudelaire n'est ni le poète de la vie moderne, ni un antimoderne. Dans son oeuvre, il critique en acte la religion moderniste et sa foi dans le progrès technique ou politique, l'explication historique, l'urbanisation, l'expansion coloniale et la croissance économique. Il propose en retour une poétisation de soi et du monde, pour tenter d'éviter le suicide collectif de la modernité. Ce livre est ainsi une invitation à relire Baudelaire dans toute sa complexité et à y trouver une inspiration pour penser et agir au futur.

09/2019

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Critique littéraire

Flaubert et Baudelaire, affinités spirituelles et esthétiques

Malgré un art du style bien différent, Flaubert et Baudelaire présentent des affinités esthétiques et spirituelles évidentes, et ce sont elles qu'explore ce court essai.

01/1982

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Sociologie

La diversité du monde. Structures familiales et modernité

Au début des années 80, Emmanuel Todd fut frappé par la coïncidence presque parfaite entre la carte du communisme achevé et celle d'un type particulier de structure familiale paysanne, autoritaire et égalitaire. Il émit alors l'hypothèse d'un lien nécessaire entre fond anthropologique et superstructure idéologique des sociétés. Une nouvelle description des systèmes familiaux - intégrant niveau d'autoritarisme de la relation parent-enfant, degré d'égalité dans la relation entre frères, échange matrimonial et statut de la femme - lui permettait d'expliquer, dans deux ouvrages fondateurs, la diversité des destins idéologiques et économiques régionaux ou nationaux. Empiriquement vérifiée, cette hypothèse n'a pas été réfutée. La Troisième planète et L'Enfance du monde sont ici rééditées, augmentées d'une préface résumant les conditions et les résultats d'un débat qui opposa, d'une manière très classique, une hypothèse scientifique au conservatisme des savants et aux préjugés des politiques. L'implosion des grandes idéologies - communisme, socialisme, libéralisme classique, de type anglo-saxon ou français - confère à ces livres une nouvelle et paradoxale actualité. Le modèle anthropologique permet en effet d'expliquer la persistante diversité culturelle et politique d'un monde qui se croit unifié par la disparition temporaire des croyances collectives et par la globalisation économique.

03/1999

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Policiers

Monet, Money

Un magnifique tableau de Monet appartient à Ludovic Taillefer, ancien patron de banque, exilé fiscal en Suisse. Ce tableau est convoité à la fois par un ex-cadre de la banque qui en veut à mort à son ancien boss et par un truand sur le retour qui veut s'en servir de gage pour monter un trafic de drogue. Lorsqu'il est volé, l'assurance met sur le coup son détective privé Karim Kacem, lequel, au moment où il entre en scène vient de débuter une aventure amoureuse avec une jolie fille, une fonctionnaire des impôts qui, hasard ou coïncidence, s'intéresse elle-aussi à Taillefer et à son tableau. Puis apparaît un vieux juif dont toute la famille a été exterminée à Auschwitz, et qui rêve de retrouver la toile de Monet qui trônait dans le salon de son grand père. S'agit-il du même tableau et qu'adviendra-t-il de lui ?

10/2016

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Théâtre

Diversité et modernité du théâtre du XVIIIe siècle

Les récentes découvertes et les publications établies par la communauté scientifique internationale, ces dernières années, sur le théâtre du siècle des Lumières ont attiré l'attention des chercheurs et des artistes sur l'étonnante vigueur, les innovations et l'actualité indéniable de ce théâtre. Les actes du colloque " Diversité et modernité du théâtre du XVIIIe siècle ", objet de cet ouvrage, poursuivent cette investigation sur la pluralité des auteurs, des genres, des réseaux de ce théâtre ; ils développent les multiples mutations que connaît alors la dramaturgie française ainsi que les réflexions esthétique, philosophique et sociale qui s'ensuivent. L'approche pluridisciplinaire par des spécialistes historiens, littéraires, musicologues, artisans de la scène (metteur en scène, comédiens, danseurs) permet d'ajuster, d'actualiser l'approche et la perception de cette époque très complexe, d'une richesse encore loin d'être entièrement explorée, et donne la possibilité d'en améliorer ainsi la transmission ou la représentation. Loin d'être secondaire, le théâtre du XVIIIe siècle n'est pas là pour déconstruire le théâtre classique du siècle précédent, mais pour sortir d'un univers théâtral qui s'est peu à peu figé, en créant des formes nouvelles qui permettront d'accueillir, le siècle suivant, " ce lion superbe et rugissant [qu'est] le théâtre romantique ".

04/2014

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Encyclopédies de poche

Baudelaire. Le soleil noir de la modernité

"J'ai pris de la boue et j'en ai fait de l'or". Baudelaire est le premier poète du monde "moderne". Le nôtre. Un "vilain monde" qui "va finir" car il n'a plus rien à faire sous "le ciel". Un monde où le culte du progrès et la passion de l'argent ont "atrophié en nous la partie spirituelle", où la mécanique nous a tellement "américanisés" que rien parmi "les rêveries sanguinaires" des utopistes n'atteint les horreurs de la réalité positive. Un monde où la "beauté" n'a plus cours. A moins que l'artiste ne puisse l'extraire du Mal, la faire apparaître sous forme de "beauté interlope", tel un "soleil agonisant", brillant d'une "splendeur triste". Condamné pour Les Fleurs du Mal par la justice de son temps, vivant comme un paria, Baudelaire – comme le montre ici Robert Kopp – a fait de l'art son idéal, mais il ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie. Le soleil noir de la modernité est aussi celui de la mélancolie.

09/2004

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Théâtre

Scénographes en France (1975-2015). Diversité & mutations

Depuis 1975, le métier de scénographe s'affirme. Pourquoi ? Quelles en sont les figures majeures ? A travers trois réalisations incontournables du travail de cinquante-deux scénographes présentés dans ce livre se dessine une conception de l'espace - née de la scène théâtrale mais allant jusqu'aux salles de spectacle, en passant par le cinéma, l'exposition, l'opéra ou l'urbanisme - qui impose la scénographie comme un indispensable regard. Ces portraits sont complétés par cent soixante-trois notules biographiques et une large bibliographie.

09/2015

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Biographies

L'ivresse artiste. Double portrait Baudelaire - Flaubert

Baudelaire et Flaubert : sous forme de " double portrait " autour de leur oeuvre comme de leur vie, ce livre nous offre une lecture croisée (sur les plans biographique, littéraire, poétique, philosophique, psychologique, artistique, historique, sociologique, politique...), une étude comparée de leurs nombreux points communs, sinon de ce qui les lie intellectuellement. Parmi ces points : leur scepticisme philosophique (Montaigne, La Boétie...) et leur pessimisme existentiel (Schopenhauer, Nietzsche...), leur rapport critique avec le romantisme (même s'ils apprécient tout particulièrement Byron, Goethe et Chateaubriand), leur vision politique et sociale (rebelle, anti-bourgeoise et anticonformiste, voire "anti-démocratique", par leur côté "conservateur" et même "élitiste"), leur procès pour outrage aux moeurs (Les Fleurs du Mal et Madame Bovary, publiés la même année, en 1857), leur réflexion critique concernant la religion (leur anticléricalisme, bien que tous deux catholiques), leur relation à la fois conflictuelle et passionnée avec leur mère (Flaubert, à ce propos, a rencontré, lors d'un dîner, celle de Baudelaire, Madame Aupick, veuve du détesté Général), leur vision du rapport amoureux, leurs multiples et féconds échanges épistolaires, leur conception de l'art et même certaines "critiques d'art" (dont un élogieux article de Baudelaire, dans une revue appelée "L'Artiste", consacré à Madame Bovary, alors cloué au pilori), leur culte du beau (dans l'écriture, le style et la recherche de perfection formelle), leur dandysme (l'aspect théorique, dans un texte tel que Le Peintre de la vie moderne, chez Baudelaire, et l'aspect pratique, chez certains héros des romans,comme L'Education sentimentale ou Salammbô, de Flaubert). Ainsi, ce livre original, sérieux, riche et rigoureux à la fois, s'avère fascinant à plus d'un titre. Il paraît, en 2021, à l'occasion de l'anniversaire des 200 ans de la naissance de ces deux géants de la littérature française, sinon universelle, du XIXe siècle. Ils demeurent plus actuels que jamais...

03/2021

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Philosophie

De la simplicité !

Tournant le dos à la civilisation (argent, travail, réussite sociale), Thoreau s'installe seul près de l'étang de Walden. Il livre alors une réflexion à rebours de l'opinion commune : se contenter du strict nécessaire et prendre le temps de profiter de la vie et de la beauté de la nature. "Je gagnai les bois parce que je voulais vivre suivant mûre réflexion, n'affronter que les actes essentiels de la vie, et voir si je ne pourrais apprendre ce qu'elle avait à enseigner, non pas, quand je viendrais à mourir, découvrir que je n'avais pas vécu".

04/2017

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Littérature classique

Le Figaro hors-série : Charles Baudelaire. Le spleen de la modernité

A l'occasion des 200 ans de la naissance de Charles Baudelaire, le HS se plonge dans l'oeuvre de cet aventurier : - Découvrez l'analyse de ses poèmes, de ses activités de critique d'art, de son rapport à Dieu et à la spiritualité - Plongez dans le récit de sa vie de dandy, de son admiration pour Edgar Poe, de sa relation avec Victor Hugo... .

11/2021

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Critique

Flaubert dans son siècle

"Dans quel siècle, mon Dieu ! m'avez-vous fait naître ? " Flaubert cite ce mot de saint Polycarpe dès 1852 et aimera à le reprendre à son compte à la fin de sa vie. Ce misanthrope qui hait un siècle trop bourgeois fréquente pourtant le monde, les salons, les théâtres, les actrices. Il en veut à son époque mais n'en est pas moins captivé par elle, commentant la vie politique, suivant les débats d'idées, s'intéressant à l'histoire des sciences (que ce soit l'histoire naturelle, la médecine ou la toute nouvelle science des religions), réagissant à l'actualité littéraire, en ces temps de littérature industrielle, mais aussi à la peinture contemporaine. La censure ne se laisse d'ailleurs pas prendre aux dehors d'esthète de cet écrivain qu'elle surveilla de Madame Bovary au Candidat. Autant qu'un homme-plume, Flaubert est un homme-siècle, qui pense et écrit dans son siècle même lorsqu'il en dénigre les mauvais penchants. Ce volume aborde, à travers son oeuvre, sa correspondance et ses notes de lecture, mais aussi les témoignages de ses contemporains, l'engagement de Flaubert dans son temps.

06/2023

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Autres

D'un sensible l'autre. Sur la signification métaphysique des sensibles

On partira d'une représentation qui, sous diverses formes, a dominé une part importante de la philosophie du XXe siècle : celle de "la fin des arrière-mondes" . On essaiera de comprendre comment la récession du désir d'évasion en direction de quelque chose qui serait désigné comme suprasensible n'a pas reconduit la philosophie contemporaine, tant s'en faut, vers une prise en compte du sensible comme tel. La philosophie contemporaine, dans l'ensemble, certes, ne raisonne plus en termes d'opposition entre un sensible et un suprasensible et ne se donne plus comme tâche prioritaire le passage de l'un à l'autre, mais on peut avoir l'impression que, en perdant le sens du suprasensible, elle a perdu celui du sensible aussi. Pour essayer d'en comprendre les raisons, on reviendra sur la fameuse fable nietzschéenne du Crépuscule des idoles et on proposera diverses interprétations de la fin du "platonisme" que, apparemment, il faudrait diagnostiquer à sa lumière. On discutera si cette fin, ainsi que ceux qui l'ont thématisée ont pu parfois le croire, doit être interprétée comme un retournement ou comme un renversement, ou bien si ce motif n'offre pas d'autres possibilités : si sortir du platonisme ne consiste pas en autre chose que le renverser. La représentation d'une telle sortie n'est cependant possible que si l'on parvient à la juste appréhension de ce dont on serait censé sortir ou être déjà sorti. On rouvrira donc la question de la constitution platonisante du rapport métaphysique au sensible - ce qui conduira aussi bien à faire réentendre l'ambiguïté et la tension inhérentes à la notion de métaphysique, quelque peu étouffées aujourd'hui. Plutôt que d'y voir une pure et simple occultation du sensible, on y reconnaîtra une façon de prendre en charge la réalité du sensible et, en fait, l'invention même de ce sensible comme tel. On mettra en lumière, à cet égard, un double mouvement : comment la métaphorisation métaphysique du sensible est indissociable de sa constitution en genre unifié par le moyen d'une synecdoque. A partir de là, on pourra réfléchir sur les différentes façons dont le sensible, plutôt que de voir sa réalité s'effacer avec la métaphore métaphysique qui l'avait produit au profit d'une "métaphysique sans métaphore" , ce rêve constitutif de la philosophie moderne, peut aujourd'hui être remis en jeu dans sa diversité, en déplaçant les leviers mêmes actionnés par le platonisme pour le constituer.

02/2022

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Histoire littéraire

1857. La littérature en procès. Gustave Flaubert, Charles Baudelaire et Eugène Sue face à la censure

Il y a un peu plus d'un siècle et demi, en 1857, la censure visait trois auteurs célèbres : Flaubert, Baudelaire et Sue, poursuivis par un même homme : Ernest Pinard, appuyé par un système de censure alors à son apogée. Les circonstances sont probablement inédites dans les annales de l'histoire de la littérature, mais servent toujours de témoignage dès lors qu'Anastasie tente de brandir ses ciseaux. Le responsable de la frénésie moralisatrice de 1857 n'était ni le premier, ni le dernier de son espèce. Jeune procureur aux convictions fluctuantes, mais assez habile pour se hisser à la hauteur de ses ambitions, Ernest Pinard gravit les échelons de la magistrature à la faveur du régime autoritaire et bourgeois de Louis-Napoléon Bonaparte, selon lui parangon du gouvernement idéal. Qui sont, en 1857, les auteurs victimes du zèle d'Ernest Pinard, et que s'est-il joué précisément dans les procès de Charles Baudelaire, Gustave Flaubert, Eugène Sue ?

02/2021

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Beaux arts

Monet. Un pont vers la modernité, Edition bilingue français-anglais

Ce catalogue, superbement illustré, porte sur la représentation du pont dans l'oeuvre de Claude Monet (1840-1926), au lendemain de la guerre franco-prussienne. Une fois installé à Argenteuil, en banlieue de Paris, Monet est séduit par le pont routier qui relie les rives de la Seine près de sa maison. En 1872, il peint Le pont de bois pour mettre en valeur la reconstruction du pont détruit pendant la guerre et marquer le retour à l'ordre en France. Cette composition d'une étonnante modernité est le point de départ de nombreuses recherches sur ce thème. Le présent ouvrage, composé de douze toiles majeures, met en lumière la manière inventive avec laquelle Monet explore le motif du pont et s'impose comme une figure de proue de l'avant-garde. Il décrit aussi la réaction des artistes impressionnistes suivant le conflit franco-prussien et montre comment les peintres et les photographes de l'époque représentent l'ensemble remarquable de ponts parisiens.

10/2015

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Critique

Flaubert et la peinture

La peinture a contribué à la formation du jeune Gustave Flaubert et lui a inspiré certains thèmes de ses oeuvres. Ce volume précise la culture et les goûts du romancier dans ce domaine. Il analyse le rôle de cet art dans la formation de son regard d'écrivain et de son esthétique littéraire.

11/2021

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Littérature française

Dans la lignée de Baudelaire. 7e édition

Dans la lignée de Baudelaire (7e édition) / André Fontainas Date de l'édition originale : 1930 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Beaux arts

Jane Poupelet. 1874-1932 "La beauté dans la simplicité"

Née en Dordogne, Jane Poupelet affirme très jeune une vocation pour la sculpture. Des études aux Beaux-Arts de Bordeaux puis l'Académie Julian, la fréquentation des cercles autour de Rodin et de Bourdelle et son appartenance à la " bande à Schnegg " sont les étapes de son apprentissage artistique. Elle côtoie aussi des artistes américaines et les groupes féministes anglo-saxons. Ses sculptures figurent dans d'importants musées américains. Jane Poupelet a tout à fait sa place parmi ces artistes, rares à l'époque, qui n'ont pas été annihilés par le génie de Rodin. De son enfance campagnarde, elle garde l'amour des animaux de ferme qu'elle représente dans un style d'une grande pureté. Lors d'un voyage autour du bassin méditerranéen, en 1904-1905, elle fait la découverte de la statuaire antique et des bronzes pompéiens, sources de ses nus au modelé souple et synthétique. Durant la guerre de 1914-1918, elle abandonne tout travail personnel au bénéfice d'œuvres charitables pour lesquelles elle crée d'admirables jouets de bois ou de métal puis, à partir de 1918, elle modèle des masques pour les mutilés de la face dans un service de la Croix-Rouge américaine. Elle expose sa dernière sculpture, Imploration, en 1925. Une importante rétrospective se tient à la galerie Bernier en 1928 avec un catalogue écrit par Louis Vauxcelles. Malade depuis plusieurs années, elle s'était éloignée de la sculpture pour se consacrer à une œuvre graphique d'une immense qualité. Elle meurt à Talence le 18 novembre 1932. Très célèbre en son temps puis oubliée, Jane Poupelet a été redécouverte depuis quelques années par l'histoire de l'art anglo-saxonne. La grande rétrospective de son œuvre organisée en 2005 à Roubaix permet de placer ce grand sculpteur aux côtés d'autres femmes artistes, en particulier Camille Claudel à qui elle ressemble par sa grande indépendance et sa force de caractère.

11/2005

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Littérature française

La mélodie du sensible

A mes dix-huit arts à peine, je me lève et j'entame, déterminé et heureux, la tête dans les nuages, nia longue marche vers le bout de toutes les marges, un pèlerinage à l'assaut de l'échine du temps, un marathon de lignes noires sur la page usée où je note et annoterai des morceaux de moi.

02/2021

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Economie (essai)

La monnaie. Entre simplicité et humour

La monnaie est un fait de société compliqué. Peu ou prou, vous lecteur, avez votre idée sur ce que monnaie veut dire et ce que argent peut faire. Vous savez que le veau d'or est toujours debout et que tout l'or du monde ne peut rien aux famines si plus rien ne pousse. Vous savez que le rentier, individu soi-disant prudent, peut être néfaste à l'économie. Vous connaissez bien cette devise américaine apposée sur tous les billets des Etats-Unis " in god we trust ".... Vous savez intuitivement beaucoup de choses sur la monnaie. On s'attachera ici à les rendre encore percutantes, à les relier aux grandes théories et à montrer que bon nombre de dictons ou formules lapidaires véhiculent des vérités économiques profondes. Il y aura parfois des moments amusants, des commentaires cocasses ou des étonnements : on s'efforcera de les rendre aussi vivants et curieux qu'il est possible. Dans cet esprit, on distinguera trois façons d'appréhender la question " un sou est un sou ". On explicitera des idées dont l'évocation est permanente et prend les allures de formules définitives, on commentera des dictons familiaux. Et aussi, on présentera quelques-uns des " héros " de la monnaie. Il n'y a de richesse que d'hommes n'est-ce pas ?

06/2021

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Beaux arts

De Monet à Picasso. Fondements d'une esthétique et mutation de la peinture moderne

Faisant suite et complément à ses essais déjà traduits sous le titre Questions d'art, les études sur la peinture française qui composent De Monet à Picasso sont en réalité le premier ouvrage théorique à avoir été publié en 1913 par Max Raphael (1889-1952). Ce tenant d'une théorie matérialiste de l'art, au regard infatigablement fixé sur la matière des oeuvres, tente d'y faire parler les formes et d'y esquisser une "science empirique de l'art" . Marquant une manière de dépassement définitif du subjectivisme impressionniste, il décrit ainsi à la veille de la Première Guerre mondiale la mutation de la peinture moderne. Et cela, après avoir découvert Cézanne puis rencontré, à Paris, Rodin, Matisse ainsi que Picasso, ce dernier l'ayant occupé toute sa vie. A la fois pionnier et critique de la modernité, Max Raphael y remet également en perspective l'histoire de l'art traditionnelle non sans tenter une audacieuse refondation de l'esthétique. C'est assez dire la lacune que vient combler la traduction de ce livre qui apparaît aujourd'hui comme une féconde et radicale percée philosophique au sein de la psychologie de la création. Et de nous permettre de mieux apprécier l'importance, dans le panorama si riche de la réflexion sur l'art en Allemagne, de l'oeuvre considérable de son auteur surgie à l'époque difficile de la République de Weimar puis déracinée par le nazisme.

05/2019

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Philosophie

La métaphysique en toute simplicité

La vie a-t-elle un sens ? Notre monde scientifique et technique ne nous apporte rien sur l'essentiel : l'amour, la souffrance, le mal, la mort. Or, la raison humaine a le pouvoir de chercher et de trouver la vérité sur notre destinée : c'est l'objet de la métaphysique. On craint que ce ne soit abstrait, peu compréhensible ; pas du tout ! Ici vraie métaphysique est simple, et son exposé doit être clair, accessible à tous. C'est le but de ce livre qui examine les questions ultimes (connaissance et volonté humaines ; comment bien vivre ; Dieu) et répond à la célèbre question : qu'est-ce que la vérité ?

12/2002

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Critique

Dans l'atelier de Gustave Flaubert

Flaubert plus qu'aucun autre sans doute a fait de la littérature une exigence absolue, et la trame de sa vie-même, comme il l'écrivit à Louise Colet, en 1852, alors qu'il composait Madame Bovary : " Je suis un homme-plume. Je sens par elle, à cause d'elle, par rapport à elle et beaucoup plus avec elle " . L'atelier de Flaubert c'est d'abord Croisset, son " refuge " , où il travaillait tard dans la nuit, entre des séjours réguliers à Paris. Mais ce sont aussi les voyages, en Bretagne, en Orient, dont il rapporta notes et idées pour longtemps, ou bien ces voyages de repérage pour la préparation d'une oeuvre, en Tunisie pour Salammbô, à Nogent et à Fontainebleau pour L'Education sentimentale. L'atelier, c'est aussi l'amitié de quelques proches auxquels Flaubert " gueulait " régulièrement, au fur et à mesure, ses pages, ou bien auxquels il écrivait, tenant avec eux une sorte de journal de ses oeuvres. L'atelier c'est enfin l'immense documentation qu'il réunit pour chaque oeuvre, dans les bibliothèques et par des contacts avec les savants de son temps. L'atelier de l'oeuvre Flaubert, ce sont les dizaines de milliers de pages issues de ce travail, carnets, notes de lecture, scénarios, brouillons, rédactions successives, oeuvre par oeuvre, qui aboutissent à la puissante singularité de chacune, et à ce " réel écrit " que devait être pour lui la prose moderne.

07/2024

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Histoire de France

Les milices dans la première modernité

Dans un monde actuel soumis à la privatisation de la guerre et de la défense, où les armées traditionnelles cèdent le pas devant des milices de tout poil : mercenaires, comités de défense, SMP (Société Militaire Privée, ou PMC : Private Military Company), soldats de Dieu, etc., il est légitime de s'interroger sur ce temps qui a précédé l'affirmation des armées nationales, longtemps ciment de notre citoyenneté. Que furent les milices de la première modernité, au sortir du Moyen Age et jusqu'à la grande révolution militaire qui suit la guerre de Trente Ans (1618-1648) ? Les études présentées ici ont le rare avantage de se départir de cadres – et donc d'historiographies – nationaux. En confrontant une France déchirée par les guerres civiles et religieuses – que certains n'hésiteront pas à rapprocher du Moyen-Orient actuel – avec l'empire mondial de l'Espagne, leurs auteurs n'hésitent pas à revisiter nos histoires. Ainsi, les milices de France ne sont pas interprétées ici seulement à l'aune de l'expression d'une identité locale qui s'effacerait progressivement devant les conquêtes d'un sentiment national, vieux poncif d'une Troisième République triomphante. L'usage des milices locales dans l'empire espagnol nous alerte sur l'erreur qui consisterait à penser la disparition des milices comme inscrite dans une pseudo-modernité. L'actualité nous rappelle cruellement combien cette approche téléologique de l'histoire est controversée. Bien au contraire, des Philippines au Pérou, c'était leur persistance et leur vitalité qui soutenaient et structuraient un empire planétaire que l'armée espagnole n'aurait jamais pu tenir par ses seules forces. Confrontation d'histoires, confrontation d'historiographies ; les études rassemblées dans cet ouvrage novateur - voire iconoclaste - entendent apporter une contribution à l'écriture d'une Histoire post-nationale.

12/2015

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Développement durable-Ecologie

Eloge de la simplicité volontaire

" Les notions d'évolution et de progrès sont éminemment subjectives, voire anecdotiques, comparées à l'urgence de la seule question qui vaille : Que m'est-il permis de faire sur un territoire donné où j'espère pouvoir vivre durablement ? Ne pas le détruire, ne pas le souiller inutilement, cueillir les fruits nécessaires à ma subsistance sans mettre en péril la vie de l'arbre qui les porte. " L'auteur nous livre ici le récit de son installation dans la haute vallée de l'Aude, où il construit, avec l'aide d'un jeune charpentier écologiste, sa maison en terre et en paille. Au fil des pages, entre chronique du quotidien et réflexions sur l' " état dans lequel nous avons mis le monde ", s'élève un chant au bonheur et à la simplicité.

03/2007

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Développement personnel

L'art de la simplicité

Etre en accord avec son époque sans se laisser gagner par la société de consommation. Epurer son intérieur, vider ses armoires, abandonner ses achats compulsifs, apprendre à manger plus frugal, prendre soin de son corps et de son esprit... Toutes ces pratiques font partie du programme pour tendre vers davantage d'harmonie avec soi et les autres. Cet ouvrage délivre les fondements des philosophies orientales : le bien-être et le mieux-vivre à l'usage des femmes occidentales. Finalement, vivre zen est la clé de l'équilibre et du bonheur.

04/2019

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Ouvrages généraux et thématiqu

Louis de Bonald, philosophe et homme politique. Une tradition dans la modernité, une modernité dans la tradition, 1754-1840

Champion des passés les plus révolus, chef de file de nostalgies indigestes, voix sépulcrale surgie de temps poussiéreux : les mobilisations posthumes de Louis de Bonald en inspirateur des droites extrêmes et théoricien des conservatismes radicaux ont contribué à le figer en penseur qui aurait déploré sans fin l'ordre de l'Ancien Régime. Un homme déjà en retard sur son temps et comme à côté de son siècle. Il y a assurément quelque gageure à sortir l'auteur de la Théorie du pouvoir politique et religieux (1796), héraut de l'Eglise dont le nom est resté attaché à une loi sur l'abolition du divorce (1816), de cette lecture par trop univoque pour interroger sa paradoxale modernité. C'est ainsi qu'on découvre un enfant des Lumières - un moment mousquetaire - pleinement engagé dans le bouillonnement post-révolutionnaire, maire de Millau avant et après 1789 puis exilé volontaire. Un publiciste inlassable, plus tard reconnu comme un précurseur de la sociologie, un académicien et un député écouté : une figure intellectuelle majeure du premier XIXe ? siècle. Nourri d'archives et d'inédits, de textes et de discours oubliés, ce portrait aussi novateur qu'alerte replace les prises de positions de Bonald au contact des événements. Restituant son regard acéré sur son époque, ses espoirs comme ses déceptions, il met en lumière le projet philosophique et politique qui l'a guidé tout au long d'une route accidentée : non pas celui d'une restauration d'un passé idéalisé, mais celui d'une régénération politique et sociale qui demeure à venir. Préface de Gérard Gengembre

10/2021

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Littérature française

Sensible

Comment se sentir intégré dans un pays où l'on est pourtant né lorsqu'on est sans cesse renvoyé à une origine autre parce que plus visible ? Près de soixante ans après l'indépendance de l'Algérie, Nedjma Kacimi revient sur sa prise de conscience tardive des discriminations dont elle a été l'objet pour mettre en perspective une histoire souvent biaisée et donner voix à nombre de récits parallèles méconnus venant disloquer cette version officielle oppressante. A travers une déambulation dans l'histoire française récente mais également des textes littéraires ou des éléments de culture populaire, Nedjma Kacimi dissèque avec vigueur les contradictions d'une France encore arc-boutée à des stéréotypes qu'il est urgent de faire voler en éclats pour laisser sa place à une jeunesse diverse et créative trop souvent opprimée. Mêlant intime et politique. Sensible est un texte puissant, tout entier porté par la volonté d'opérer une chirurgie réparatrice qui redonne du pouvoir aux mots et de l'espoir aux jeunes générations.

08/2021

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Notions

Mutations dans les relations humaines. De la communicologie

"L'homme n'est pas un animal communautaire comme le sont les abeilles ou les fourmis, communiquer avec d'autres hommes ne paraît pas aller de soi. C'est pourquoi la théorie de la communication n'est pas une discipline rattachée aux sciences naturelles. La communication entre les hommes relève de procédés artificiels ; elle recourt aux inventions ingénieuses. Il en ressort que la théorie de la communication est à ranger parmi les disciplines qu'il est convenu de qualifier d' "humaines" : qui ne lui sont pas "naturels" . Il se trouve que s'il est avéré que l'homme ne communique pas "naturellement" avec les autres hommes (parler n'est pas le fait d'émettre des sons propres à notre espèce, comme il en est du chant pour l'oiseau, pas plus que le fait d'écrire n'est un geste naturel comme l'est la pratique de la danse pour une abeille). il nous est souvent donné d'entendre émettre l'opinion que l'homme est un animal qui vit en communautés et ne saurait vivre en dehors d'elles. . ". V. Flusser

07/2022