Recherche

Romain Gary, Emile Ajar

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

De Gary à Ajar. Le voyage de Romain

Si l'on vous dit Romain Gary, à qui pensez-vous ? A l'un des écrivains français les plus brillants du XXe siècle. Auteur, cinéaste, journaliste, diplomate, grand résistant, aviateur, Gary fut aussi l'ami de Malraux, de Kessel, et un grand admirateur de de Gaulle, le général isolé du 18 juin 1940. Surtout, Gary a reçu 2 fois le prestigieux prix Goncourt. Ce succès unique est l'origine d'un malentendu... Gary aurait tout prémédité derrière le pseudonyme d'Emile Ajar, afin de piéger le monde des critiques et autres experts des belles lettres... Comme s'il n'avait été qu'un écrivain facétieux faisant son dernier tour, avant de quitter la scène par son suicide en décembre 1980. Pendant plus de 30 ans, certains ont réduit Ajar à un simple canular. En revenant à la source de l'oeuvre de Gary, Valéry G, Coquant propose le plus simplement du monde, de dévoiler un autre regard sur Emile Ajar. Plus qu'un pseudonyme, Ajar est l'apothéose de Gary. Ajar dynamite les codes et cristallise les valeurs, pour lesquelles battu s'est battu toute sa vie Gary. Ce fut son grand oeuvre !

12/2019

ActuaLitté

Littérature française

Vie et mort d'Emile Ajar

"J'écris ces lignes à un moment où le monde, tel qu'il tourne en ce dernier quart de siècle, pose à un écrivain, avec de plus en plus d'évidence, une question mortelle pour toutes les formes d'expression artistique : celle de la futilité. De ce que la littérature se crut et se voulut être pendant si longtemps une contribution à l'épanouissement de l'homme et à son progrès il ne reste même plus l'illusion lyrique. J'ai donc pleinement conscience que ces pages paraîtront sans doute dérisoires au moment de leur publication, car, que je le veuille ou non, puisque je m'explique ici devant la postérité, je présume forcément que celle-ci accordera encore quelque importance à mes oeuvres et, parmi celles-ci, aux quatre romans que j'ai écrit sous le pseudonyme d'Emile Ajar".

07/2002

ActuaLitté

Critique

Romain Gary ou le roman total

Contributeurs : Yves Baudelle, Sophie Bernard-Léger, Jorn Boisen, Maxime Decout, Ruth Diver, Nicolas Gelas, Jean-François Hangouët, Anne Morange, Carine Perreur, Astrid Poier-Bernhard, Julien Roumette, Kerwin Spire et Karl Zieger.

07/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Romain Gary

Cette première grande biographie de Romain Gary éclaire les mille facettes de celui qui fut l'auteur d'une des plus belles mystifications littéraires de tous les temps : Emile Ajar. Il y eut l'enfant juif, pauvre, né à Moscou en 1914, l'adolescent ambitieux qui se fit connaître de Kessel et de Malraux, le soldat de De Gaulle, aviateur dans les Forces françaises libres, le diplomate qui sillonna l'Europe avant de conquérir l'Amérique, le Consul général de France à Los Angeles, le mari de Jean Seberg. Gary, deux fois prix Goncourt, resta toujours obsédé par la recherche lancinante du dépassement de soi-même. Il fut un homme de vastes ambitions et de grandes passions, un artiste dans son siècle et un magicien du rêve.

05/2001

ActuaLitté

Littérature française

Légendes du Je

" ... Le roman et la vie se confondent, ma vie est une Narration tantôt vécue tantôt imaginée et si un journal américain m'a donné le nom de "collectionneur d'âmes", c'est que je ne cesse de faire mon plein de je innombrables, par tous les pores de ma peau...", (Romain Gary, " La nuit sera calme ", 1974). "Malheureusement, Madame Rosa subissait des modifications, à cause des lois de la nature qui s'attaquait à elle de tous les côtés, les jambes, les yeux, les organes tels que le coeur, le foie, les artères et tout ce qu'on peut trouver chez des personnes très usagées. Et comme elle n'avait pas d'ascenseur, il lui arrivait de tomber en panne entre les étages et on était tous obligés de descendre et de la pousser, même Banania qui commençait à s'éveiller à la vie et à sentir qu'il avait intérêt à défendre son bifteck.", (Émile Ajar, " La Vie devant soi ", 1975).

06/2009

ActuaLitté

Littérature française

Légendes du je, récits, romans

"... Le roman et la vie se confondent, ma vie est une Narration tantôt vécue tantôt imaginée et si un journal américain m'a donné le nom de "collectionneur d'âmes", c'est que je ne cesse de faire mon plein de je innombrables, par tous les pores de ma peau. ". . Romain Gary, La nuit sera calme, 1974. "Malheureusement, Madame Rosa subissait des modifications, à cause des lois de la nature qui s'attaquait à elle de tous les côtés, les jambes, les yeux, les organes tels que le coeur, le foie, les artères et tout ce qu'on peut trouver chez des personnes très usagées. Et comme elle n'avait pas d'ascenseur, il lui arrivait de tomber en panne entre les étages et on était tous obligés de descendre et de la pousser, même Banania qui commençait à s'éveiller à la vie et à sentir qu'il avait intérêt à défendre son bifteck". Emile Ajar, La Vie devant soi, 1975.

11/2022

ActuaLitté

Littérature française

La Vie devant soi

Signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975. Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que "ça ne pardonne pas" et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur" . Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son "trou juif", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré "des peuples à disposer d'eux-mêmes" qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.

11/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Romain Gary le visionnaire

"Romain Gary est de ces écrivains, avec une peau en moins, hyper-sensibles aux vibrations de l'époque. Dans Les Racines du ciel (1956), plaidoyer pour la sauvegarde des éléphants, il fait de la défense de l'environnement une cause majeure et déjà urgente. Dans Education européenne, même au milieu - ou parce qu'au milieu - de la mitraille, il dit sa foi dans une Europe unie et pacifiée (...) De quoi plonger les yeux bien ouverts à la source Gary. Pour s'y désaltérer. Et y revenir sans se lasser." Eric Fottorino

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Lectures de Romain Gary

Trente ans après sa disparition, le 2 décembre 1980, le Musée des lettres et manuscrits fait revivre à travers ses écrits Romain Gary, l'homme aux deux Goncourt, héros, diplomate, écrivain, cinéaste, grand reporter, séducteur et sublime mystificateur, dans toute son humanité, vibrante, complexe et douloureuse. De La Promesse de l'aube à La Vie devant soi, voici rassemblés quelques 160 documents exceptionnels, photographies, lettres autographes, manuscrits et textes inédits, et onze lecteurs-écrivains ou philosophes, réunis par Le Magazine Littéraire, pour nous en livrer tes clés. Au fil des milliers de feuillets, couverts d'une écriture souvent pressée, expression de l'excitation qui l'animait, se dessine le portrait kaléidoscopique de Romain Gary, humaniste flamboyant et défenseur passionné de la singularité, combattant toujours aux aguets, dont l'oeuvre n'a pas fini d'interpeller notre temps.

01/2011

ActuaLitté

Littérature française

Tous immortels

"Après les aventures d'Emile Ajar, plus de quarante années se sont écoulées, durant lesquelles j'ai dû vivre. Avant qu'il ne soit trop tard, j'ai décidé d'assembler les souvenirs de ceux que j'ai aimés et qui ont disparu". Paul Pavlowitch se souvient de ceux qui ont partagé sa vie, les icônes Romain Gary et Jean Seberg. Parcourant sa mémoire et ses carnets de notes, il raconte le destin de ces deux magnifiques immortels et l'histoire de leur tribu familiale. Tous ensemble, ils menèrent une "guerre à mort" contre la réalité, bousculèrent le monde de la littérature, firent de leur vie un roman. Pour le meilleur et pour le pire. Tous immortels : plus de dix années d'écriture, un document exceptionnel et une stupéfiante liberté. Paul Pavlowitch est écrivain. Tous immortels est son septième livre. Il a incarné le personnage d'Emile Ajar - pseudonyme de Romain Gary, son cousin - de 1973 à 1981.

02/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Romain Gary, une voix dans le siècle

Lorsqu'en 1945 paraît le premier roman de Romain Gary, Education européenne, Emile Henriot s'exclame dans Le Monde : " Quelle joie devant un livre d'inconnu, de se sentir ferré, accroché dès la première ligne, et de pouvoir se dire à ne s'y point tromper : attention, il y a quelqu'un ! " Trente ans plus tard, des termes similaires reviennent sous la plume des critiques à propos de Gros-Câlin et de ce nouveau venu en littérature, Emile Ajar : une voix est présente et se fait entendre. Une voix ou des voix ? De Tulipe à Europa, de La Danse de Gengis Cohn aux Enchanteurs ou Vie et mort d'Emile Ajar, l'oeuvre signée du nom de Romain Gary semble déjà elle-même composée de plusieurs voix. Caméléon et ventriloque, Gary anime et fait parler, traverse les générations, passe d'un univers à un autre - peu d'oeuvres sont aussi diverses et ont traité de sujets aussi variés dans la littérature française d'après-guerre. Néanmoins l'unité d'une voix se fait entendre dans l'oeuvre à travers une fidélité sans faille aux idéaux de la France Libre, une attention précoce au vivant et à l'animalité, une oralité teintée d'humour et une inventivité verbale hors du commun.

11/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

L'Homme que l'on croyait

Six mois se sont écoulés depuis la mort de Romain Gary. En accord avec sa volonté, je me dois de faire la déclaration suivante :A la fin de l'année 1972, Romain Gary me dit qu'il avait l'intention d'écrire « toute autre chose sous un tout autre nom », parce que, insista-t-il, « je n'ai plus la liberté nécessaire ».Au mois de mars 1973, il finissait le premier jet de Gros-Câlin et l'achevait définitivement au mois de décembre de la même année. Il choisissait alors comme pseudonyme Émile Ajar.Il demanda à un ami de faire parvenir ce texte aux Éditions Gallimard. Pour des raisons d'organisation, le manuscrit fut publié au Mercure de France, au printemps 1974.Au printemps 1975, Romain Gary écrivait de nouveau sous ce même pseudonyme un livre qui sortirait sous le titre de La Vie devant soi. Il me demanda de signer le contrat de publication de ce livre, toujours sous ce même pseudonyme d'Émile Ajar.Le livre fut publié au mois de septembre 1975. A ce moment-là, ni son éditeur, Claude Gallimard, ni celui d'Émile Ajar, Simone Gallimard, ne savait qui écrivait sous ce nom. Ils l'ignoreront jusqu'à sa mort.Pour ce qui me concernait, nul ne connaissait mon identité civile personnelle. Je donnai une interview pour asseoir le personnage. Puis, reconnu, je dus en donner d'autres.Après le prix Goncourt décerné à La Vie devant soi, le romancier écrivit sous ce même pseudonyme deux autres livres : Pseudo, publié en 1976, et l'Angoisse du Roi Salomon, publié en 1979.Le 3 décembre 1980, pour les raisons qu'il a données dans son dernier message, Romain Gary se suicida.Nul n'a su jusqu'à sa mort qu'il était l'auteur dissimulé sous ce pseudonyme. Dès son premier livre signé Ajar, Romain Gary fut déterminé à ne jamais révéler de son vivant qu'il en était l'auteur.Paul Pavlowitch

11/2010

ActuaLitté

CD K7 Littérature

Il n'y a pas de Ajar. Monologue contre l'identité, 1 CD audio MP3

Dans ce monologue, un homme mystérieux affirme être le fils d'Emile Ajar, pseudonyme sous lequel Romain Gary a écrit notamment La vie devant soi. Cet enfant de père inventé demande à celui qui l'écoute : es-tu le fils de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ? En interrogeant la filiation et le poids des héritages, il revisite l'univers de l'écrivain, celui de la Kabbale, de la Bible, de l'humour juif... mais aussi les débats politiques d'aujourd'hui, enfermés dans les tribalismes d'exclusion et les compétitions victimaires. Et si Gary/Ajar étaient les meilleurs antidotes aux obsessions identitaires et mortifères du moment ?

09/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Romain Gary et la modernité

Un essai sur les rapports entre fiction et réalité dans les romans de Romain Gary, explorant en même temps les relations complexes de l'écrivain avec la "modernité".

11/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Romain Gary. Promenade à Nice

Romain Gary s'installe dans sa « chère ville de Nice presque natale » en 1928. C'est là qu'il passera son adolescence et qu'il reviendra à la fin de la guerre. C'est là aussi qu'il connaît ses premières amitiés, ses premières amours, et qu'il écrit ses premiers textes. C'est là encore que naîtra son attachement à la Méditerranée où il souhaitera que ses cendres soient dispersées. Nice a marqué à jamais l'écrivain couronné deux fois par le prix Goncourt. A travers les lieux ensoleillés qui ont gardé l'émouvante empreinte de son passage défile toute l'histoire de l'homme qu'il est devenu. C'est encore un nouveau Romain Gary qui apparaît, dévoilant la facette la plus lumineuse et la plus authentique de sa personnalité.

10/2010

ActuaLitté

Biographies

L'abécédaire de Romain Gary

"Les raisons de protéger la nature sont irrésistibles. De combien d'avertissements avons-nous besoin ? De combien de preuves et de statistiques, de combien de morts, de combien de beauté disparue ? " alertait Romain Gary en 1974. Pionnier de l'écologie dès son deuxième grand roman (Les Racines du ciel, 1956), l'écrivain s'est toujours comporté en fervent défenseur de l'environnement et, plus généralement, de tous les êtres vivants, dont l'espèce humaine est à ses yeux inséparable. La vie et l'oeuvre de Romain Gary multiplient ce genre de positions avant-gardistes. Le romancier aux deux prix Goncourt, qui avait été aviateur puis diplomate, et portait sur le monde et l'Histoire un regard clairvoyant, a élaboré dans ses écrits une véritable pensée, riche, fertile, à rebours de toutes les modes et des conformismes. Une pensée humaniste, héritière des Lumières, encline à faire parler et à défendre les plus faibles, qui peuplent tous ses romans, avec une compassion dont l'arme la plus sûre est souvent l'humour (ce rire qui va "plus loin que la haine"). A travers cet abécédaire, Mireille Sacotte et Marie-Anne Arnaud Toulouse nous font pénétrer dans cet esprit à la fois lucide et visionnaire, dont le XXIe siècle a cruellement besoin. TEXTES CHOISIS PAR MIREILLE SACOTTE ET MARIE-ANNE ARNAUD TOULOUSE

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Ajar-Paris

En 2013, après le décès de sa grand-mère, Fanta Dramé se rend pour la première fois en Mauritanie à Ajar, le village natal de son père, lieu de sépulture de la défunte. De retour à Paris et bouleversée par ce voyage où elle a foulé la terre de ses ancêtres, elle décide de poursuivre le chemin et d'aller à la rencontre du plus troublant des paysages, celui de ses origines. Pour la première fois, son père se met à nu, évoquant les doutes et les épreuves qui ont marqué sa décision de quitter son pays et jalonné son existence au coeur d'une culture si différente de la sienne, et dans laquelle il élèvera finalement ses enfants alors qu'il n'aurait dû y être que de passage. N'éludant que ce qui met à mal sa pudeur culturelle, il dévoile enfin l'histoire qu'il n'avait jamais racontée, celle que sa fille n'avait jusqu'alors jamais osé lui demander. Ajar-Paris emmène le lecteur dans un récit sensible où les voix générationnelles se confrontent, dans l'émotion, l'incompréhension parfois, retraçant un itinéraire personnel et intime qui, trop souvent laissé de côté, s'inscrit pleinement dans la grande histoire nationale.

08/2022

ActuaLitté

BD tout public

Les Compagnons de la Libération : Romain Gary

Avant de devenir un homme de lettres, c'était un homme qui voulait se battre. Résistant de la première heure, Romain Gary intègre dès juillet 1940 les Forces aériennes françaises libres, en Angleterre, pour combattre l'ennemi nazi. De fait d'armes en acte de bravoure, celui qui deviendra compagnon de la Libération et l'un des plus grands écrivains du XXe siècle, ne poursuit qu'un seul but : rendre son honneur à la France.

08/2020

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

Romain Gary. A la traversée des frontières

" Je lisais, au dos de mes bouquins : plusieurs vies bien remplies... aviateur, diplomate, écrivain..." Rien, zéro, des brindilles au vent, et le goût de l'absolu aux lèvres. Toutes mes vies officielles, en quelque sorte, répertoriées, étaient doublées, triplées par bien d'autres, plus secrètes" (Vie et Mort d'Émile Ajar). Dans " la communion avec la joie d'exister " plutôt que dans l'acceptation des " explications définitives " de l'homme ou de la vie, ne se laissant pas enfermer dans une seule image, une seule légende, ni même une seule vie, invitant par une prodigieuse puissance créatrice ses lecteurs à le suivre dans sa " conquête " d'une liberté " hors de l'œuvre ", d'une " liberté vécue ", Romain Gary l'enchanteur, l'auteur des Racines du ciel, de La Promesse de l'aube, ou de La Vie devant soi, est l'un des rares pionniers modernes de l'aventure humaine universelle. Jean-François Hangouët nous accompagne dans sa traversée des frontières.

09/2007

ActuaLitté

Critique littéraire

Les racines du ciel de Romain Gary

La viande ! C'était l'aspiration la plus ancienne, la plus réelle, et la plus universelle de l'humanité. Il pensa à Morel et à ses éléphants et sourit amèrement. Pour l'homme blanc, l'éléphant avait été pendant longtemps uniquement de l'ivoire et pour l'homme noir, il était uniquement de la viande, la plus abondante quantité de viande qu'un coup heureux de sagaie empoisonnée pût lui procurer. L'idée de la "beauté" de l'éléphant, de la "noblesse" de l'éléphant, c'était une idée d'homme rassasié...

10/2009

ActuaLitté

Théâtre

Romain Gary et le petit lézard blanc

Un jour, perdu dans ses pensées, perchées sur un rocher du désert du Nouveau-Mexique, un petit lézard blanc vint fouiller tous les recoins du visage de l'écrivain. Romain Gary ne bougea point. Il le laissa faire. Puis, le petit animal fourra son museau dans l'une de ses oreilles. Romain Gary attendit que l'animal lui transmette un message de l'au-delà, un message qui, bien sûr, ne vint pas. De scène en scène, la blessure originelle s'approfondit, son angoisse s'épaissit. Jusqu'à l'inéluctable.

08/2020

ActuaLitté

Littérature française

Romain Gary ou La promesse du crépuscule

1978. Deux ans avant qu'il ne mette fin à ses jours, Romain Gary entreprend un voyage vers les lieux de son enfance. Six décennies plus tard, il n'aspire qu'à une chose : revenir sur cette terre des débuts. Après une vie passée à tenter de réaliser les rêves maternels, à jongler entre les multiples facettes de sa personnalité, re-devenir, une dernière fois, Roman Kacew, s'impose. Ce retour sur les lieux de son enfance lui permettra-t-il de retrouver son véritable JE ? Retrouvera-t-il ses premières amours ? Mona Azzam est professeur de lettres modernes. Elle est auteur d'une dizaine de romans, notamment Camus, L'espoir du Monde et Ulysse a dit.

04/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

La fin de l'impossible. Deux ou trois choses que je sais de Gary

Dans cet essai au ton personnel, Paul Audi tente de dégager et d'éclaircir, parmi toutes les idées que le romancier Romain Gary a cherché à mettre en valeur, celles qu'il lui paraît urgent que nous entendions dans le contexte présent de la culture, qui fait désormais le moins de place possible à une éthique de la réjouissance. En prenant pour fil conducteur la phrase énigmatique de Gros-Câlin, le roman de Gary signé Émile Ajar : " J'attends la fin de l'impossible ", il s'interroge en priorité sur cette étrange utopie qui se dissimule à l'arrière-plan de tous les écrits de Gary et que cet idéaliste désenchanté, ce " clown lyrique ", disait vouloir poursuivre dans la vie envers et contre tout. Ce faisant, il parvient à mettre en perspective - comme pour mieux se la réapproprier - l'espérance qui fut celle de Gary, comme elle est au fond celle de tout un chacun, de voir l'homme, cet être profondément inhumain, naître un jour à son humanité, qui n'est autre que la reconnaissance de son essentielle fragilité.

10/2005

ActuaLitté

Littérature française

Roman de gare

Un metteur en scène tente d'adapter pour le cinéma une nouvelle qu'il a écrite autrefois et dans laquelle il est question de la menace que fait peser sur une gare isolée un aigle gigantesque alors que des rumeurs de guerre se rapprochent. Mais le tournage est émaillé d'incidents. Les acteurs et les techniciens ne comprennent guère l'argument qu'ils interprètent ou contestent, librement, ont des états d'âme, et poussent l'identification un peu loin. S'ensuivent des scènes d'un burlesque très accentué, un brouillage de la perception, une atmosphère grinçante et bientôt inquiétante. Roman onirique et ludique dont l'univers n'est pas sans évoquer celui de Bunuel.

12/1985

ActuaLitté

Littérature française

La vie d’Andrés Mora

Benoît Cardan est écrivain. Marié et père d'une jeune fille de dix-huit ans, il est fidèle à sa femme et à son éditeur, qui est devenu un ami. Hélas, les ventes de ses derniers livres sont mauvaises et son éditeur lui annonce qu'il ne publiera pas son nouveau roman. Alors, Benoît Cardan rêve de se réinventer, de renaître de ses cendres d'une manière aussi éblouissante que Romain Gary avec Emile Ajar. L'aventure de cette résurrection sera à la fois burlesque et tragique. Si Claudine Desmarteau nous emporte par son écriture survitaminée et son sens de l'humour, elle nous renvoie aussi à des questions existentielles : les désirs refoulés, la hantise du vieillissement, la nécessité de prendre des risques...

08/2021

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Romain Gary s'en va-t-en guerre

Le génie de Romain Gary, c'est sa mère. Mais le mystère Gary, c'est son père, au sujet duquel le romancier-diplomate a toujours menti. Laurent Seksik lève le voile sur ce mystère en ressuscitant la véritable figure du père, dans un roman à la fois captivant, bouleversant et drôle, où la fiction fraternise avec la réalité pour cerner la vérité d'un homme.

01/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Romain Gary, le caméléon. Edition revue et corrigée

Né en Lituanie, dans une famille juive de Wilno, Romain Kacew émigre sur la Côte d'Azur à l'âge de quatorze ans. En juillet 1940, rejoignant au péril de sa vie Londres et le général de Gaulle, il combat en héros dans les forces aériennes de la France libre. Sur ses origines juives, sa jeunesse et ses exploits au cours de la guerre, Gary réinventera une réalité-fiction, source de son œuvre. Devenu un écrivain célèbre avec Education européenne et Les racines du ciel, Gary cherche à échapper à son personnage légendaire en usant de pseudonymes. Il invente Emile Ajar, un écrivain fictif " personnifié " par son cousin Paul Pavlowitch, et obtient une deuxième fois le prix Goncourt en 1975 pour La vie devant soi. Après cette ultime mystification, Romain Gary se suicide en 1980. Explorer la vie réelle d'un personnage aussi doué pour l'affabulation créatrice, tel fut le pari de Myriam Anissimov. C'est en se fondant sur de nombreux témoignages, entretiens et documents inédits à Wilno, Londres, Paris et New York, en dépouillant les archives personnelles de l'écrivain et de ses proches, qu'elle a mené à bien cette enquête magistrale sur l'un des grands écrivains du XXe siècle.

10/2006

ActuaLitté

Littérature française

Gros-câlin de Romain Gary. 2 CD audio

"Sans doute serez-vous assez surpris, en écoutant les premières minutes de cet enregistrement, par le ton et la façon de parler que j'ai adoptés pour faire vivre le Monsieur Cousin "du Gros-Câlin" de Romain Gary, mais, vous savez, un homme qui vit à Paris dans un deux-pièces avec un python, une souris blanche et un cochon d'Inde ne s'exprime, à mon avis, sans doute pas comme vous et moi...", Thierry Fortineau.

01/2004

ActuaLitté

Biographies

Le jongleur

"Prénom ? Roman, Romain, Romouchka, Emile. Nom de famille ? Kacew, de Kacew, Gari, Gary, Ajar, Sinibaldi, Bogat. Lieu de naissance : Wilno, Koursk, Moscou, steppes russes, en 1914, en mai, en décembre, dans l'après-midi... " Difficile de mettre de l'ordre dans la biographie hors norme de Romain Gary, unique auteur à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt (pour Les Racines du Ciel et La Vie devant soi), diplomate, scénariste, pilote de guerre, voyageur. Homme célèbre qui s'est suicidé en 1980 après une carrière littéraire fulgurante. Mystificateur. Enfin, illusionniste qui jonglait avec les faits et les inventions, avec ses histoires et celles qu'il entendait, créateur infatigable de son opus magnum : sa propre biographie. Seule Agata Tuszy ska, l'autrice de Wiera Gran l'Accusée et de La Fiancée de Bruno Schulz pouvait relever ce défi ! Elle se met en scène, enquête pour chercher la vérité, tente de dévoiler les nombreux portraits de son personnage et engage avec lui un dialogue tout en essayant de résoudre les mystères de l'identité juive de l'auteur de La Promesse de l'aube - et de la sienne. Elle évoque sa mère dominatrice et fascinante, Nina Owczy ska, leur séjour de plusieurs années à Varsovie dans les années 1920, la route pour Nice, les deux mariages tempétueux de l'écrivain (dont celui avec la star de Hollywood Jean Seberg), sa carrière artistique et celle de diplomate. Elle raconte sa faiblesse pour les pseudonymes, les destins parallèles et le jeu. Dans Le Jongleur, Agata Tuszy ska peint un portrait unique de Romain Gary, et montre comment son personnage va au-delà des limites de la pirouette artistique et des responsabilités humaines. Jongler devient ainsi la métaphore de l'art. Traduit du polonais par Isabelle Jannès-Kalinowski

08/2023

ActuaLitté

Littérature française

Il n'y a pas de Ajar. Monologue contre l'identité

L'étau des obsessions identitaires, des tribalismes d'exclusion et des compétitions victimaires se resserre autour de nous. Il est vissé chaque jour par tous ceux qui défendent l'idée d'un " purement soi " , et d'une affiliation " authentique " à la nation, l'ethnie ou la religion. Nous étouffons et pourtant, depuis des années, un homme détient, d'après l'auteure, une clé d'émancipation : Emile Ajar. Cet homme n'existe pas... Il est une entourloupe littéraire, le nom que Romain Gary utilisait pour démontrer qu'on n'est pas que ce que l'on dit qu'on est, qu'il existe toujours une possibilité de se réinventer par la force de la fiction et la possibilité qu'offre le texte de se glisser dans la peau d'un autre. J'ai imaginé à partir de lui un monologue contre l'identité, un seul-en-scène qui s'en prend violemment à toutes les obsessions identitaires du moment. Dans le texte, un homme (joué sur scène par une femme...) affirme qu'il est Abraham Ajar, le fils d'Emile, rejeton d'une entourloupe littéraire. Il demande ainsi au lecteur/spectateur qui lui rend visite dans une cave, le célèbre " trou juif " de La Vie devant soi : es-tu l'enfant de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ? Es-tu sûr de l'identité que tu prétends incarner ? En s'adressant directement à un mystérieux interlocuteur, Abraham Ajar revisite l'univers de Romain Gary, mais aussi celui de la kabbale, de la Bible, de l'humour juif... ou encore les débats politiques d'aujourd'hui (nationalisme, transidentité, antisionisme, obsession du genre ou politique des identités, appropriation culturelle...). Le texte de la pièce est précédé d'une préface Delphine Horvilleur sur Romain Gary et son oeuvre. Dans chacun des livres de Gary se cachent des " dibbouks " , des fantômes qui semblent s'échapper de vieux contes yiddish, ceux d'une mère dont les rêves l'ont construit, ceux d'un père dont il invente l'identité, les revenants d'une Europe détruite et des cendres de la Shoah, ou l'injonction d'être un " mentsch " , un homme à la hauteur de l'Histoire. " J'avais 6 ans lorsque Gary s'est suicidé, l'âge où j'apprenais à lire et à écrire. Il m'a souvent semblé, dans ma vie de lectrice puis d'écrivaine que Gary était un de mes " dibbouks " personnels... Et que je ne cessais de redécouvrir ce qu'il a su magistralement démontrer : l'écriture est une stratégie de survie. Seule la fiction de soi, la réinvention permanente de notre identité est capable de nous sauver. L'identité figée, celle de ceux qui ont fini de dire qui ils sont, est la mort de notre humanité. "