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Rodogune

Extraits

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Théâtre

Rodogune

Noir, c'est noir. De toutes les tragédies de Corneille, Rodogune est l'une des plus sombres, celle où les tensions atteignent une violence d'autant plus saisissante qu'elles se font jour à travers une intrigue lourde de toutes les complications, lesquelles se dénouent dans un finale que Stendhal comparait à ceux des drames shakespeariens. Tragédie dynastique du pouvoir, la pièce est aussi une tragédie familiale de l'amour et de la haine. Des êtres se déchirent ; une coupe empoisonnée, comme chez Hitchcock, attend les héros. Le personnage de Cléopâtre fait briller un héroïsme du mal qui éclaire l'univers cornélien d'une étonnante lumière noire.

06/2004

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Théâtre

Théâtre Tome 3. Rodogune.Héraclius.Nicomède.Oedipe.Tite et Bérénice.Suréna

Ce volume rassemble six pièces de Corneille, de Rodogune, sa pièce préférée, composée en 1644 au sommet de sa gloire, à Suréna (1674), son ultime tragédie. Trente années d'expérimentation poétique et d'audaces inouïes, au cours desquelles Corneille réinvente son art, en misant sur des intrigues savamment élaborées et sur une inspiration lyrique de plus en plus émouvante. Reines maîtresses de leur passion ou ivres de vengeance (Tite et Bérénice, Rodogune) ; héros qui voient leurs desseins contrariés par la raison d'Etat (Nicomède, Suréna) ; princes révélés à leurs peuples ou défaits par les dieux (Héraclius, Œdipe) : chacune de ces pièces a valeur de manifeste ; et toutes, poussant un peu plus loin leur infidélité au modèle cornélien canonique - celui d'Horace ou de Cinna -, nous obligent à nous défaire de nos certitudes sur Corneille et sur la tragédie classique.

07/2006

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 1

"On doit à Corneille (1606-1684) quinze pièces de théâtre baroques, pleines de vie et d'invention et quatre fameuses tragédies d'héroïsme (Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte). Mais c'est dans une dizaine de pièces tardives que son génie se déploie : Théodore, Rodogune, Héraclius, Othon... Il y dévoile le fond de l'expérience humaine : le tragique (et même le comique) est moins dans ce que coûte le devoir ou l'erreur que dans l'impossibilité de savoir quoi faire. "Devine si tu peux et choisis si tu l'oses". " Jean Grosjean.

07/2007

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Pléiades

OEUVRES COMPLETES. Tome 2, Le menteur, La suite du menteur, Rodogune, Théodore vierge et martyre, Héraclius empereur d'orient, Andromède, Don Sanche d'Aragon, Nicomède, Pertharite roi des lombards, L'imitation de Jésus-Christ

"On doit à Corneille (1606-1684) quinze pièces de théâtre baroques, pleines de vie et d'invention et quatre fameuses tragédies d'héroïsme (Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte). Mais c'est dans une dizaine de pièces tardives que son génie se déploie : Théodore, Rodogune, Héraclius, Othon... Il y dévoile le fond de l'expérience humaine : le tragique (et même le comique) est moins dans ce que coûte le devoir ou l'erreur que dans l'impossibilité de savoir quoi faire. "Devine si tu peux et choisis si tu l'oses". " Jean Grosjean.

10/1984

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Biographies

Sur Corneille, Racine et Bossuet. notes et écrits d'Ernest Renan

Ernest Renan a laissé, dans ses papiers de jeunesse, les notes prises au cours de ses lectures classiques pendant sa préparation de sa licence ès lettres en 1846, sur les chefs-d'oeuvre de Corneille, Racine et Bossuet. Le dernier morceau sur Bossuet, déjà plus achevé, est une dissertation d'examen. Bien que ces fragments aient conservé un caractère spontané et scolaire, ce petit ouvrage est aussi un témoignage historique sur la façon dont sont alors perçus ces trois auteurs classiques dans les institutions éducatives du milieu du XIXe siècle. Cet ouvrage comprend : - SUR CORNEILLE : Médée, Horace, Polyeucte, Rodogune, Héraclius, Nicomède, OEdipe, Sertorius - SUR RACINE : La Thébaïde (Stace), Alexandre, Andromaque, Bérénice, Bajazet, Athalie, De l'imitation de la bible dans "Athalie" - SUR BOSSUET : Le génie de Bossuet dans l'oraison funèbre

11/2022

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Biographies

Pierre Corneille en son temps et en son oeuvre. Enquête sur un poète de théâtre au XVIIe siècle

Un nom célèbre, un auteur ignoré, une œuvre inconnue : Corneille est le continent perdu de notre littérature. On lui associe, au mieux, une demi-douzaine de pièces alors qu'il en a écrit trente-deux. On connaît Le Cid, Horace, Cinna, Rodogune, mais on a oublié Héraclius, Attila, Suréna... La chronologie elle-même a été comme écrasée par la rétrospective historique : lorsque Molière et Racine commencent de porter leurs œuvres sur la scène, vers 1660, Corneille a déjà près de soixante mille vers à son actif, dont plus de quarante mille pour le théâtre. L'auteur n'est pas mieux connu: l'officier de justice, père de sept enfants, semble s'être appliqué à ne laisser que ses vers comme vestige de son passage. Qui sait qu'il habita sa maison natale jusqu'à l'âge de cinquante-six ans, qu'il fut avocat du roi, que ses pièces ont triomphé à Paris? Qui sait encore qu'il fut nommé procureur des états de Normandie par Mazarin en 1650, pendant la fronde, et qu'il perdit cette charge dès l'année suivante? Dans son enquête, André Le Gall fait apparaître le portrait vivant d'un " poète de théâtre " dont l'œuvre, fondatrice en son temps, garde toute son actualité. Grandeur de courage et nostalgie du héros: c'est la part de Corneille dans le chœur des poètes. Mais ce n'est pas la seule: Corneille est aussi l'auteur des Stances à Marquise Thérèse Du Parc, le poète ébloui et désinvolte de la femme.

05/2006

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Encyclopédies de poche

Moi, Pierre Corneille

" Je sais ce que je vaux, et crois ce qu'on m'en dit ", écrit Corneille, en 1637. Ce fils de notables rouennais est le premier professionnel de la littérature. Brillant dans ses comédies (La place royale, Le menteur), altier dans ses tragédies (Horace, Cinna, Nicomède) grand amateur de complexités dans ses intrigues (L'illusion comique, Héraclius), il sait aussi parfaitement représenter, dans son théâtre, les chassés-croisés amoureux et financiers (La Veuve, La Suivante), les méandres de la politique (Sertorius, Othon), les dangers de la passion (Médée, Rodogune) ou les combats de l'honneur et du cœur (Le Cid, Suréna). Mais Corneille est encore un excellent technicien en matière de poésie religieuse (L'Imitation de Jésus-Christ), de billets galants et d'odes à la gloire des grands qui le protègent. Bourgeois anobli veillant à ses intérêts, ce Normand virtuose s'installe au tout premier plan de la scène littéraire parisienne, s'oppose, puis s'allie à Molière, tente de résister au succès de Racine, plie parfois devant le pouvoir, mais sait toujours se battre pour ses droits. Christian Biet brosse le portrait d'un homme de lettres sûr de lui, un éditeur scrupuleux - de ses textes, un poète, un dramaturge dont l'œuvre a traversé les siècles. De Rouen à Paris, des jeux de paume au théâtre du Marais, de la politique culturelle de Richelieu au pouvoir absolu de Louis XIV, des triomphes à la scène aux succès d'édition, de la diversité des publics aux querelles littéraires, de la magistrature à l'Académie française, 130 documents pour retracer le parcours du premier auteur " moderne".

01/2006

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Critique littéraire

Pierre Corneille, le héros et le roi. Stratégies d'héroïsation dans le théâtre cornélien

Ce livre veut montrer comment, en reconsidérant le théâtre de la violence tyrannique issu du XVIe siècle et le théâtre amoureux de la douceur pastorale, Corneille donne naissance à la figure du Héros qui fait l'originalité de son théâtre. Dans le cadre d'une dramaturgie dynamique à tendance épique, qui ouvre volontiers ses dénouements sur l'avenir historique, Corneille invente, pour la comédie puis pour la tragédie, un théâtre "politique", porteur d'un modèle de société qui lui sert de canevas et qui, sans âtre polémique ni "engagé" au sens moderne issu des lumières, agit de façon performative sur son public. D'où sa réputation (que soutient, tout en faisant masque, son magnifique génie rhétorique). Chez lui, la machine de l'Etat bien conçu ajuste l'un à l'autre un Héros coupable mais conquérant et un Prince libéré de ses passions, qui sait le mettre à son service par la promesse de son amnistie et d'un amour récompensé. Tel est, pour l'auteur du livre, le principe politique de la dramaturgie cornélienne, qui donne sens aux catastrophes tragiques de Médée répudiée ou de Suréna assassiné, comme aux dénouements heureux du Cid, d'Horace, de Cinna ou d'Agésilas. De la Querelle du Cid sur l'immoralité de son dénouement à la petite polémique sur le "sens" de Surina, dans les années 1990, la reconnaissance de sa pertinence structurelle ne semble cependant pas s'imposer aux "doctes". Est-ce parce qu'il ne relève pas du pur formalisme technique mais d'un imaginaire, sur lequel l'auteur normand ne s'explique guère ? Quoi qu'il en soit, l'univers cornélien exhibe dés les comédies ce lien héroïque négocié entre passions amoureuses et réalisme social, tandis que la suite des tragédies de la gémellité (Rodogune, Héraclius, Nicomède, Pertharite, etc.) propose, sur les bases du dédoublement des caractères politiques entre le Héros et le Roi, une version originale du théâtre de l'identité, différente de celle d'un Rotrou ou d'un Thomas Corneille. La carrière louis-quatorzienne du dramaturge reste également, en dépit d'un nouvel air du temps, profondément fidèle à cette problématique.

10/2010