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Que va-t-on faire de Knut Hamsun ?

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Littérature française

Que va-t-on faire de Knut Hamsun ?

Avec les armes de la fiction, Christine Barthe s'interroge sur la dérive tragique d'un écrivain de génie, suivant son héros de son arrestation jusqu'à la cour de justice. Dans un livre percutant, empreint de poésie et de mystère aussi, elle pose la question de l'engagement et de la responsabilité, sans jamais perdre de vue le caractère romanesque de ses personnages.

08/2018

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Critique littéraire

Knut Hamsun

Le Norvégien et Prix Nobel de littérature Knut Hamsun (1859-1952) compte parmi les tout premiers écrivains du XXe siècle européen. Il aura révolutionné l'écriture romanesque dès son premier livre, Faim ; il aura créé de sa propre chair et de son sang son étrange et fascinant personnage de vagabond instable, amant de l'amour et réfugié dans une inépuisable rêverie pour échapper aux sordidités du monde moderne mécanique et déshumanisé ; il aura, surtout, renouvelé la science, immémoriale lorsque l'on est Norvégien, de la narration et donc de l'art d'enchanter notre condition. Sans doute son rêve avoué de retour à des sources utopiques l'aura-t-il entraîné à des dérives dont il convient impérieusement de ne pas outrer la gravité, car cet aspect des choses, qui a trop fait parler, ne doit pas prendre une importance qu'il n'a jamais eue dans la réalité. Reste une voix sans pareille, un ton à la fois proche de nous et lourd de toutes nos nostalgies qui font de lui, véritablement, notre frère. Telle est la toile de fond sur laquelle s'enlève le présent Dossier. Il comprend plusieurs inédits de Hamsun, des études critiques dues aux meilleurs universitaires et connaisseurs de l'homme et de l'œuvre, des témoignages, une chronologie, une bibliographie, bref, tout ce qui devrait permettre à l'amateur éclairé de mieux approcher ce témoin par excellence des affres et des charmes de notre modernité.

09/2002

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Critique littéraire

Knut Hamsun rêveur et conquérant

Knud Pedersen était fils de paysans pauvres. Il allait devenir sous le nom de Knut Hamsun un écrivain de renommée mondiale. Prix Nobel de littérature en 1920, l'auteur de Faim fut une gloire pour son pays, la Norvège. L'homme au caractère entier et fougueux fut intransigeant dans sa vie familiale comme dans celle d'homme de lettres. Knut Hamsun fait figure de génie littéraire et de symbole d'ascension sociale. Jusqu'à ce que sa passion pour l'Allemagne lui fasse prendre position en faveur de Hitler. Sa collaboration pendant la guerre lui vaudra un procès retentissant. Nourri d'archives et de documents inédits, cette biographie retrace l'existence foisonnante de l'écrivain et de l'homme, et apporte un nouvel éclairage sur son parcours, jusque dans ses pires errances.

02/2010

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Littérature française

La Faim. Un roman de Knut Hamsun

Dans une veine semiautobiographique, le romancier décrit les mois sombres de son narrateur, une sorte d'alter ego qui erre dans Christiania (ancien nom de la ville d'Oslo), avant d'embarquer sur un bateau. (...) Le héros du récit n'est en aucune manière un miséreux qui ne parvient pas à gagner suffisamment d'argent pour se nourrir et il n'est pas présenté comme un sujet pathologique, par avance victime du déterminisme social et d'une hérédité de classe. Cette "faim" , il la provoque luimême, en décide seul et la chérit. Elle est sa muse, sa compagne d'écriture et, en un sens, son réconfort en dépit de la douleur, des visions et des délires qu'elle lui procure. L'argent que le narrateur parvient à recevoir des journaux à qui il propose ses articles est fort rapidement dilapidé, souvent de manière altruiste... La seule chose qui me gênât un peu, c'était, malgré mon dégoût de la nourriture, la faim quand même. Je commençais à me sentir de nouveau un appétit scandaleux, une profonde et féroce envie de manger qui croissait et croissait sans cesse. Elle me rongeait impitoyablement la poitrine ; un travail silencieux, étrange, se faisait là-dedans. Knut Hamsun.

01/2023

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Théâtre

Ylajali. D'après le roman Faim de Knut Hamsun

Et j'ai marché dans les rues, J'ai marché et marche et j'ai pensé que j'aurais pu voler les derniers sous d'une pauvre veuve et le sandwich d'un mendiant et le mouchoir d'un écolier.

11/2012

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Littérature étrangère

Mais la vie continue

" Mais pourquoi as-tu une bible russe ? - Il y a plus de force dedans, dit August. - Comment ça, plus de force ? Tu sens ça ? - Elle est faite pour poser la main dessus quand tu prêtes serment, nos bibles ne sont pas faites pour cela. Et puis, elle sert à lier et à délier ". August n'est pas un innocent. Il sait que la sainteté passe par une certaine connaissance du mal. Voilà ce qu'il rapporte à Segeltoss de ses longs périples à travers le monde. August, solitaire, qui voit ce qui lie les hommes et qui ne peut s'empêcher de dénouer ces rapports faux, ces parentés extorquées, ces mensonges aux autres et à soi-même. Au jour le jour, dans un récit d'une limpidité et d'une simplicité rares, Knut Hamsun opère une véritable rédemption de la vie quotidienne dont on ne sait jamais si August est l'agent ou la victime exemplaire. Mais la vie continue est le troisième volet (traduit pour la première fois en français) d'une trilogie commencée avec Vagabonds (Grasset, cahiers rouges) et poursuivie avec Auguste Le marin (Calmann-Lévy, 1991). Fils de paysan, autodidacte, Knut Hamsun (1835-1932) a émigré à deux reprises aux Etats-Unis. De retour en Norvège, il publie en 1890 La faim qui lui assure une notoriété mondiale. Il obtient le Prix Nobel en 1920. Traduit du norvégien par Régis Boyer

12/1993

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Littérature étrangère

Rêveurs

Avec Rêveurs, nous faisons connaissance avec Ove Rolandsen, frère d'âme de Johan Nagel de Mystères, de Thomas Glahn de Pan. Comme eux il est fantastique, inventif, imprévisible et surtout rêveur. Comme eux, il est accordé à la nature et au rythme des saisons. Il est épris de l'amour et fasciné par les femmes, que ce soit la toute jeune Olga ou sa fiancée, la gouvernante, personne de tête, ou l'épouse du pasteur qui, par certains côtés, ressemble à Ove. Mais ce sera devant la fille de Mack, le grand commerçant, qu'il perdra la tête, et peut-être ne sera-t-elle pas insensible à ce diable d'homme, sauvage, hâbleur, bagarreur et musicien. Mack, le seigneur des lieux, personnage plus familier dans le monde hasmunien, inquiet de sa réputation d'homme riche, n'hésitera pas à récompenser le voleur de son coffre, à condition qu'il avoue son forfait, montrant ainsi sa puissance et sa grandeur d'esprit. Ce qui fait de Rêveurs ou roman à part, c'est l'aspect souriant, la bonhomie, l'humour. C'est sans doute ce qui rend Rolandsen si sympathique, car s'il va jusqu'au bout de ses calculs matériels et sentimentaux, il se prendra sans le vouloir à leurs pièges. Il s'est joué la comédie de la grandeur et de la passion fatale, il a perdu, mais nous y gagnons un chef-d'oeuvre au pastel. Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsan était fils de paysans et autodidacte. Il émigra aux Etats-Unis à deux reprises, puis revint en Norvège où en publiant La Faim, il acquiert une notoriété internationale. Il obtient le Prix Nobel en 1920. Il est décédé en 1952. Traduit du norvégien par Régis Boyer.

10/1994

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Poches Littérature internation

Vagabonds

August est de ceux que l'inquiétude toujours habite et qui jamais ne s'arrêtent par peur de toute prison. August le vagabond, double de Hamsun lui-même, fait tous les métiers, parcourt le monde et envoûte ceux de son village quand il revient avec son accordéon, ses aventures, son mystère et ses mensonges. Comment ne pas aimer ces vagabonds déracinés qui placent au plus haut une liberté sans but ?

12/1985

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Littérature étrangère

L'éveil de la glèbe

L'Eveil de la glèbe est paru en Norvège en 1917. Isak et Inger, prototypes de l'humanité, se rencontrent sur une lande désertée. Le domaine de Sellanraa c'est le jardin d'Eden après la Chute. L'homme, Isak, y travaille inlassablement. Autour de lui, l'infanticide, le mensonge, la jalousie, la concupiscence, la cupidité, le progrès sont autant de tentations auxquelles succombent tour à tour sa femme, ses enfants, ses proches et ses ennemis. Isak, rivé à sa terre, n'a qu'un but : défricher. C'est à partir de cette métaphore que Knut Hamsun construit un roman de la rédemption, animé d'ailleurs d'un véritable souffle biblique. L'Eveil de la glèbe est aussi un formidable portrait de femme. Inger est à la fois la raison de vivre d'Isak et ce qui le menace radicalement. Inger est un principe d'épreuve : il lui faut vivre toutes les vies possibles avant de revenir vers celui qui n'aura pas changé. "Inger a été sur la mer, elle a vécu à la ville : elle est chez elle à présent. Le monde est vaste, fourmillant de créatures. Inger n'est dans ce fourmillement qu'une créature humaine parmi d'autres, innombrables. Voici le soir ! "

05/2019

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Littérature française (poches)

PAN. D'après les papiers du lieutenant Thomas Glahn

Pan est, après La Faim, le second et incontestable chef-d'œuvre de Knut Hamsun. Portrait d'un être complexe, le lieutenant Glahn, qui ne conquiert son unité que dans un rapport privilégié avec la nature, le roman campe un personnage moderne, " dans les pensées et les sentiments duquel il se produit des bonds délicats et arbitraires ". Glahn est chasseur, fils de la forêt, ermite vivant dans une hutte avec son chien pour toute compagnie. Mais la femme flaire toujours la piste du solitaire. Le chasseur est débusqué, pourchassé par une jeune fille, l'androgyne Edvarda, qui n'a de cesse qu'il ne tombe à ses genoux, esclave d'amour à perpétuité... Dans la lumière de l'été du Nordland, l'ombre d'Edvarda, souveraine et fantasque, plane sur la vie, les jours, les pensées de Glahn, l'orgueilleux devenu pantin, qui, dans un sursaut de révolte, prend à son tour une esclave d'amour, Eva la servante, éperdue de tendresse pour l'égaré.

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Littérature étrangère

Victoria

Elle est la fille du châtelain ; il est le fils du meunier. Ils s'aiment et tout les sépare, leur famille comme leur statut social. Dans une Norvège petite-bourgeoise et piétiste, deux êtres s'aiment et se déchirent sous le joug de leur indomptable orgueil. Traversé de rêveries exaltantes, ce roman d'un amour impossible fut écrit en 1898. Knut Hamsun y dresse un portrait splendide et cruel d'amants romantiques dévorés par le malheur d'aimer.

02/2010

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Littérature étrangère

La ville de Segelfoss

Inédit en France, ce beau roman paru en 1915, suite et conclusion d'Enfants de leur temps, développe la satire sociale, le rejet du modernisme, la nostalgie de la grandeur du passé avec la même distance du regard qui laisse à l'oeuvre un souverain arrière-goût d'ambiguïté, si caractéristique de l'auteur de Mystères, Victoria et Femmes à la fontaine. Le talent du grand romancier norvégien à nous présenter d'inoubliables personnages atteint ici des sommets. Il y a le "boutiquier" ingénieux et rapace, Theodor de Bua, secrètement blessé au coeur d'un impossible amour, le "jeune" Willatz, quatrième du nom, aristocrate décadent muré dans un rêve d'art et de grandeur, Tobias Holmengrä, le roi de légende maintenant déchu parce qu'il ne peut plus briller. Et aussi l'espiègle et radieuse Mariane, la cupide et calculatrice Marina, le répugnant Lassen, le prétendu savant resté viscéralement lié à l'hypocrisie fondamentale et à la rouerie de son père, le couple grotesque des Bouvard et Pécuchet norvégiens : l'avoué bedonnant Rasch et le docteur Muus aux grandes oreilles. Et tant d'autres que domine le vrai (peut-être) héros hamsunien, le rêveur Bärdsen qui passe son temps à "philosopher" sur la vanité de l'existence et l'indifférence du destin. Livre cruel et vrai, aux antipodes de tout romantisme, dont l'âpreté, illustrée parle symbolique nid de pies de Lars Manuelsen, est superbement tempérée par une immense tendresse humaine et un incomparable humour.

02/1984

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Poches Littérature internation

La Faim

La seule chose qui me gênât un peu, c'était, malgré mon dégoût de la nourriture, la faim quand même. Je commençais à me sentir de nouveau un appétit scandaleux, une profonde et féroce envie de manger qui croissait et croissait sans cesse. Elle me rongeait impitoyablement la poitrine ; un travail silencieux, étrange, se faisait là-dedans.

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Poches Littérature internation

Au pays des contes. Choses rêvées et choses vécues en Caucasie

De Moscou à Bakou, c'est un voyage de fou, entrepris il y a un siècle. Rien n'échappe au narrateur, la moindre anecdote lui saute aux yeux. Il s'amuse avec les décors, le lecteur. On bascule au détour d'une page, à la faveur d'une fièvre, dans des tableaux aux limites du délire. Hamsun joue des qualités qu'il prête au peuple russe : " spontanéité ", " faculté de déraillement ", " aptitude à l'absurde ". Dans ses ouvrages les plus connus, il n'avait pas fait montre d'une telle fantaisie. Ces " Choses rêvées et choses vécues " font miroiter tous les talents, toute la verve d'un futur prix Nobel.

09/2010

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Littérature étrangère

Un Vagabond joue en sourdine

Le vagabond qui, ici, ne joue plus qu'en sourdine parce qu'il a passé la cinquantaine et s'estime vieux, c'est le Knut Pedersen dont l'éternel voyage sentimental nous fut conté dans Sous l'étoile d'automne et que nous retrouverons une ultime fois dans La Dernière joie. Amoureux de l'amour autant que de la nature du Nord au printemps, il avait cru, un temps, pouvoir offrir son coeur à prendre à la belle Mme Falkenberg, d'Ovrebö. Il avait renoncé, mais l'aimantation était trop forte : le voici revenu vers l'unique inaccessible, dans l'humilité adorante et la passion de l'holocauste. Mais la femme est imprévisible, inconstante et aveugle. A peine si elle pressent la délicate profondeur de la passion qu'elle suscite. Elle est toute à ce jeu cruel et dévastateur de l'amour possessif qui croit exaspérer la passion en provoquant la jalousie, sans voir que la véritable tendresse qui la sauverait de son irresponsabilité attend vainement dans l'ombre un signe, un regard, un sourire. Exercice dangereux, flamme menaçante à laquelle immanquablement les phalènes se brûlent. Symboliquement, la glace de la rivière cédera devant les ardeurs dispersées d'un feu follet qui ne put, ne sut purifier sa chaleur. Et la plume subtile de Knut Hamsun, au rythme lent, volontairement monotone, des battements d'un coeur attristé, parvient à merveille à rendre l'infime chassé-croisé des aveux retenus, des élans ébauchés, d'une pudeur infinie où tout, toujours, reste à dire. oeuvre tragique sans grandiloquence, constamment mesurée parce que l'essentiel est ineffable, mais dont l'intense pouvoir de suggestion ne se dément jamais. oeuvre qui refuse le désespoir aussi. Car à ce vagabond qui se croit un vieillard, à ce mal-aimé trop aimant, il reste la vie, simple et naturelle, accordé aux pulsations de la forêt, du torrent et de la montagne. Et " la simple grâce de recevoir la vie vous dédommage largement d'avance de toutes les misères de la vie, toutes sans exception ". Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer par deux fois aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Un vagabond joue en sourdine fut publié en Norvège en 1909, trois ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyage, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

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Littérature scandinave

Enfants de l'époque

Dans les années 1860, le lieutenant Willatz Holmsen, troisième du nom, vit une paisible existence de seigneur terrien dans son vaste domaine, aux confins du Nordland norvégien, tout comme ses pères avant lui. Epoux d'une aristocrate allemande dont l'âme passionnée s'accorde bien mal avec sa raideur et son mutisme un peu hautain, il est l'heureux père d'un jeune garçon. Quand le négociant Tobias Holmengraa, fils de pêcheur ayant fait fortune aux Amériques, revient au pays natal et se montre désireux d'acquérir une parcelle de son domaine, comment le lieutenant Holmsen pourrait-il se douter qu'en accédant à sa requête il va déchaîner l'ouragan de la modernité sur le petit monde où il régnait en maître ?

02/2023

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Littérature étrangère

Benoni

Benoni est le premier volet d'un dyptique qui tient une place à part dans l'oeuvre de Knut Hamsun. Sans doute y retrouve-t-on la grande nature du Nordland, ses forêts, sa faune et sa flore, la mer, les nuits translucides de ses étés, la pesanteur de ses journées d'hiver ; de même y renoue-t-on connaissance avec un type d'analyse psychologique qui a fait école depuis, où tout n'est que suggéré par approches de biais, demi-teintes, gestes ébauchés et retenus, élans du coeur arrêtés d'une parole. Cependant, Knut Hamsun y aborde de front, pour la première fois, ce qui deviendra une des préoccupations majeures de toute son oeuvre, un des problèmes essentiels aussi de la société scandinave : l'affrontement entre une culture rurale traditionnelle avec son éthique et ses valeurs typiques, et le monde de la ville, le capitalisme, l'argent. Autour de Mack de Sirilund gravite un microcosme qui accuse fortement le contrecoup de cet antagonisme : l'argent, nouveau maître, fustige insolemment parvenus aussi bien que mainteneurs de traditions, sans que l'on sente percer encore l'option résolument conservatrice que Knut Hamsun adoptera un jour. En second lieu, si l'amour joue, ici comme dans les autres romans hamsuniens, un rôle de premier plan, c'est en un camaïeu de gris qui a quelque chose de poignant dans son mélancolique bilan d'échecs et de ratés : Benoni et Rosa, Svend et Ellen, Nikolaï et Rosa font tour à tour l'expérience navrante de l'impossibilité d'aimer et d'être aimé sans retour. Violence ou timidité, cynisme ou naïveté, mépris ou sensualité, rien ne paraît devoir triompher d'obstacles insurmontables jamais dits, qui font de ce livre un lamento pudique et feutré. Enfin, en bon Scandinave conscient des très lointains tropismes de son peuple, Hamsun a mis en scène ici, plus clairement que nulle part ailleurs, le seul vrai personnage de son oeuvre, ce Destin inexorable et fantasque qui se plaît cruellement à flétrir les corps comme il ride les coeurs. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890. la Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Benoni, et Rosa, le second volet du dyptique, ont été publiés en Norvège en 1908. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

06/1980

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Littérature française

La faim

L'errance physique et mentale d'un jeune écrivain torturé par la faim et par la misère dans la capitale norvégienne... La Faim (1890), récit initiatique et semi-autobiographique le plus célèbre de Knut Hamsun, prix Nobel de littérature 1920, a eu une influence considérable sur la littérature du XXe siècle. Avant-propos d'Octave Mirbeau. Préface d'André Gide. Le plus célèbre roman du prix Nobel de Littérature 1920 Le narrateur de La Faim (1890) est un anonyme auquel Knut Hamsun, après avoir connu la misère et l'exil, a prêté nombre de ses traits. Jeune écrivain torturé par la faim et le désespoir, il survit misérablement en plaçant non sans mal quelques articles dans un journal local. Le lecteur suit pas à pas ses errances en quête d'inspiration dans Christiana (qui deviendra Oslo en 1925), ses déambulations mentales et ses hallucinations, qui l'apparentent au Raskolnikov de Crime et Châtiment, à l'orée de la folie. Mais la faim n'est pas son ennemie : elle est la compagne de sa destinée, peut-être même la source d'où jaillira l'oeuvre en gestation, entre accès d'euphorie et phases d'abattement. Il ne trouvera la délivrance qu'en fuyant la ville à bord d'un navire... Long monologue, " vie inconsciente de l'âme " préfigurant le stream of consciousness d'un Joyce ou d'une Virginia Woolf, La Faim fut une révélation pour des auteurs comme André Gide, qui ne commit pas l'erreur de ranger Hamsun au nombre des disciples du naturalisme zolien, écrivant dans sa préface : " On tourne les feuillets de ce livre étrange. Au bout de peu de temps, on a des larmes et du sang plein les doigts, plein le coeur. Ah ! Combien toute notre littérature paraît, auprès d'un tel livre, raisonnable. " " Une oeuvre unique, de premier ordre et qui passionne. " (Octave Mirbeau) " Toute la fiction moderne est irriguée par l'oeuvre de Hamsun " (Isaac Bashevis Singer)

02/2023

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Littérature scandinave

Pan. D'après les papiers du lieutenant Thomas Glahn

"Pan" met en scène un personnage que l'on retrouve souvent dans l'oeuvre de Knut Hamsun, celui du vagabond solitaire et fantasque trop proche de la nature pour ne pas être en rupture avec la société et le monde moderne. L'ex-Lieutenant Thomas Glahn, figure manifestement héritière du Werther de Goethe et du prince Mychkine de Dostoïevski, est un chasseur aussi orgueilleux que solitaire vivant avec son chien Esope dans une cabane de la grande forêt du Nordland. La jeune mais sophistiquée Edvarda, qui, après l'avoir séduit, le délaisse en raison de son caractère impossible et de ses mauvaises manières en société, le rend fou amoureux. Une autre jeune femme, Eva, plus modeste, lui voue elle un amour simple et sincère. Prix Nobel de littérature, écrivain admiré par Thomas Mann, Isaac Bashevis Singer, Hermann Hesse, Franz Kafka, H.G. Wells ou encore Henry Miller, Knut Hamsun nous livre ici, entre mythes et légendes du Nordland, sur le rythme changeant des saisons, un magnifique roman lyrique vibrant des profonds mystères de la nature et de la passion amoureuse.

02/2024

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Littérature étrangère

La Dernière joie

Voici les dernières errances de Knut Pedersen, le vagabond perpétuel que nous avons suivi de lieu en lieu et d'amour déçu en amour vain dans Sous l'étoile d'automne et Un vagabond joue en sourdine. Nous retrouvons dans ce troisième roman, inédit en français, ce qui fit le charme des deux premiers : la connivence instinctive avec la grande nature du Nord, ses forêts, ses animaux, ses ciels sans fond que multiplie l'eau des lacs et des rivières, que cernent les pics des montagnes redoutables où l'accident fatal vous guette. Et, de nouveau, voici la Femme, instable et fantasque, éperdue d'amour : de soi ? de l'autre ? qui le saura ? Une fois de plus, l'écriture épouse avec bonheur les intermittences du coeur et réussit à suggérer ce qui ne se peut dire. Mais La Dernière joie se situe, dans l'oeuvre de Knut Hamsun, à l'articulation exacte entre inspiration d'ordre psychologique et sentimental et préoccupations désormais orientées fortement par l'idéologie. On y pressent la montée de thèmes qui seront bientôt majeurs : refus de notre prétendue civilisation, détestation d'une culture qui coupe l'être humain de ses véritables racines, exécration de la masse, de la ville, anglophobie, et cette misogynie qu'il faut entendre bien plus comme un aveu de déception profonde (mais pouvait-il en aller autrement chez ce pèlerin de l'absolu en amour ? ) que comme une réelle aversion. On prendra garde pourtant que ce pessimisme n'est pas irrémédiable. La " dernière joie " n'est qu'un trompe-l'oeil. Elle est multiple, en vérité. Il n'est pas nécessaire de s'arrêter sur ses premières formulations : ce serait la solitude, loin des hommes, ou la mort. Elle est, en fait, tout entière dans la récompense suprême, un enfant qui est toute la vie, la vie renouvelée, recréée, infiniment porteuse de promesses. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. La Dernière joie fut publiée en Norvège en 1912, trois ans après Un Vagabond joue en sourdine et six ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

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Littérature française

Knut

Héros absurde d'un roman picaresque aux allures de road novel, Knut est " celui qui ne se rappelle jamais ". Nul ne sait d'où il vient ni où il va. Alors pourquoi pas vers le sud ? Avec pour tout bagage une valise bourrée de billets, deux ou trois romans poussiéreux dont le polémique Diogène à Sinope, il sillonne l'asphalte, coupant parfois à travers champs, au volant d'une Buick rouge décapotable, une " spéciale " des années 50. Embarquer avec Knut, c'est se cramponner à la banquette arrière au gré de ses embardées aléatoires, renoncer à comprendre la géographie, accepter les dilatations convulsives du temps. La raison cède alors le pas aux petites obsessions : les faisceaux strabiques de cette voiture dans le rétroviseur, les araignées qui n'en finissent pas de tisser leur toile, les petits parapluies noirs qui éclosent à la surface de l'eau du bain, l'enregistrement continu d'un dictaphone à bande exponentielle. Dans cette vertigineuse fuite en avant, Knut plie et déplie les reliefs voluptueux d'un monde où chaque escale est une traversée hallucinée d'îlots féminins singuliers, peuplés de mystérieux incendies, de sucettes maléfiques, de talons aiguilles et de triangles isocèles, blonds, roux ou bruns. À mi-chemin entre David Lynch, Magritte et Boris Vian, la fantaisie inquiète d'Olivier Saison déroute, subjugue, bouleverse, avec la grâce ciselée d'une jarretière couleur chair.

08/2014

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Histoire des idées politiques

Que faire ?

Notions abrégées sur Jérôme Le Royer, Marie de La Ferre, leur mission et les interventions surnaturelles qui s'y rattachent Date de l'édition originale : 1887 Sujet de l'ouvrage : Le Royer, Jérôme Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/1966

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Actualité et médias

Que faire ?

Ce livre, véritable manifeste politique, retrace l'engagement de Daniel Cohn-Bendit de 1968 aux dernières élections françaises. Il explicite son " réalisme révolutionnaire " et plaide pour une transformation radicale de notre économie, qui pourrait ainsi retrouver les chemins d'une croissance durable et respectueuse de l'environnement. Il propose aussi des réponses à la crise sociale, fondées sur le souci de la justice et sur les aspirations à une reconnaissance effective du pluralisme culturel de nos sociétés. Il défend enfin la nécessité d'une Europe plus active, plus efficace et mieux coordonnée, tout en étant plus démocratique. Dans une préface inédite, il retrace le chemin pris par Europe Ecologie et explicite l'idée de coopérative politique qu'il a lancée au lendemain des élections régionales. Revenant sur la crise grecque et les attaques contre l'euro, il fustige les atermoiements des gouvernements des principaux pays européens et propose une Europe enfin dotée d'une politique économique et d'une fiscalité communes.

11/2010

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Franc-maçonnerie

Que faire... en loge ?

Un livre passionnant qui intéressera autant les francs-maçons que les curieux ! Que fait-on en loge aujourd'hui ? Que faisait-on aux siècles précédents ? A quoi les francs-maçons passent-ils leur temps ? Pourquoi " planche-t-on " dans les loges françaises et pas dans les loges anglaises ou américaines ? Quelle est la part consacrée au rituel, aux cérémonies, aux agapes ? Pourquoi les loges françaises parlent-elles de " solidarité " plutôt que de " charité " ? Ces questions, fréquemment posées, se heurtent souvent au silence, que ce soit par souci de discrétion ou par peur d'incompréhension. Il ne s'agit pas d'y répondre de façon péremptoire, tant les situations et les approches varient, mais de suggérer quelques pistes. Cet ouvrage s'adresse à la fois aux maçons et à tous ceux qui sont désireux d'entrevoir un monde nouveau pour eux. L'histoire d'en haut - celle des obédiences - a beau être essentielle pour comprendre les différences et les évolutions, c'est l'histoire d'en bas - celle des loges - qui charpente cet ouvrage. Les archives de milliers de loges sont disponibles et, dans leur grande majorité, inexplorées. Outre quelques loges anglaises et américaines, une quarantaine de loges françaises sont convoquées ici, en raison de leur longévité ou de leur forte identité, pour qu'elles puissent témoigner de leurs activités à l'intérieur du temple et souvent aussi de leur engagement dans la société. Depuis la fin du XIXe siècle - mais davantage encore au xxe siècle et de nos jours -, les loges ont relevé un défi permanent, celui de garder leur identité et leur liberté à l'intérieur d'un cadre commun, déterminé non seulement par des questions de forme, par le mode d'organisation et de fonctionnement, mais par des questions de fond : la tolérance, la laïcité, la mixité. Aucune loge ne ressemble à une autre. Chacune est unique. Et lorsque les loges doivent interrompre leurs activités, l'absence nous fait entrevoir le caractère précieux et fondamentalement humain de tous ces travaux. Il est temps de se poser la question de fond : Que faire... en loge ?

06/2021

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Histoire des idées politiques

Que faire de Lénine ?

Tantôt décrit comme un dictateur violent et inhumain, tantôt comme un génie politique visionnaire, Lénine est désormais une des figures les plus controversées de l'histoire du XXe siècle. Afin de mieux comprendre la place et le rôle historique de Lénine, l'auteur se propose de replacer ce dernier dans le contexte intellectuel et militant de son temps. Lénine est ainsi abordé comme un révolutionnaire parmi d'autres. Ce pas de côté permet de défaire des lieux communs et surtout de saisir où se situe la véritable originalité du révolutionnaire russe. Abordant tous les grands thèmes de sa pensée et de son action, ce livre s'adresse autant à ceux qui souhaitent découvrir que redécouvrir Lénine.

10/2023

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Littérature française

Que faire de la beauté ?

Félicité a tout plaqué : le bord de mer, son mari, l'écriture... Désormais, elle vit seule dans un hameau de montagne. Rien à faire que mettre en fagots le bois, tailler les pommiers, regarder les ciels glisser sur les cimes et les soldats patrouiller à la frontière voisine. Une nuit, l'un d'eux frappe à sa porte.

Alors le monde s'impose de nouveau. Reviennent les souvenirs et les mots, l'ombre d'un homme aimé, la beauté d'une dernière histoire à raconter.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

01/2022

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Policiers

La 5 va se faire la paire

Stacy, qui avait quarante vols qualifiés à son actif, n'appréciait guère la ferme-prison où il se trouvait : cafards, champs de fayots, gardes montés armés de fusils de chasse. Plus Captain Hartmann et ses sbires. Ca n'empêchera pas Stacy de concocter un plan qui devait le sortir, ainsi que ses compagnons, de la " cage " infernale. Si tout se déroulait exactement comme prévu. Mais le " si " était de taille...

03/1992

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Philosophie

Que faire de Carl Schmitt ?

L'affaire est entendue, et Karl Jaspers l'a résumée : Carl Schmitt fait partie avec Heidegger de "ces professeurs [... ] qui ont tenté de prendre intellectuellement la tête du mouvement national-socialiste" . Depuis lors, nonobstant, des contradicteurs distingués - Strauss, Löwith, Peterson, Kojève, Blumenberg, Habermas, Derrida... - ont discuté âprement ses thèses, souvent pour les rejeter, comme il en va avec tous les classiques intéressants, de Platon à Wittgenstein. Aussi l'heure est-elle venue de "partir de Carl Schmitt" , au double sens de reformuler des questions essentielles à partir de certains de ses travaux et de lui donner congé lorsqu'il ne nous aide plus à penser. Certains de ses concepts (le nomos de la terre, la constitution comme décision "existentielle" ...) ou des concepts sur lesquels il a apposé son empreinte (le pouvoir constituant, l'Etat de droit "bourgeois") éclairent différemment des questions telles que le rapport entre décision et rationalité ; l'enracinement des normes juridiques dans les institutions ; le statut de l'ordre constitutionnel et ses présuppositions ; les effets pervers du retour de la morale en politique internationale (droits de l'homme et démocratie forment-ils le couple uni que l'opinion dominante nous décrit ? ). Mais cette fécondité se heurte à une limite fondamentale : Schmitt est plus efficace pour penser des ruptures et des instaurations que pour décrire le fonctionnement normal de l'ordre juridique établi. A jamais, il demeure un penseur du dissentiment.

11/2011

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Mijade

Stella, qu'est-ce qu'on va faire de toi ?

Depuis toujours, la famille de Stella est convaincue de savoir ce qu'elle fera plus tard. Papa voudrait qu'elle soit astronaute, Maman une actrice de talent... Même Papi, Mamie, Tata Cunégonde et Tonton Roger ont leur petite idée. Mais ont-ils seulement songé à prendre en compte l'avis de Stella ? Heureusement, la fillette est bien décidée à se faire entendre !

10/2023

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Cinéma

Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ?

Chaque soir, de la fenêtre de sa chambre, le petit Michel regarde passer le train Granville-Paris en rêvant du jour où il montera dedans, échappant à sa Normandie natale. Cancre dans une famille où l'excellence scolaire est un devoir sacré, il la fuit très jeune, à dix-sept ans, avec pour seul bagage la rage de se soustraire au reproche paternel : " Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ? " La suite de l'histoire est celle d'une exceptionnelle réussite : Michel Drucker est à la fois la mémoire du petit écran, l'ami des stars, le confident des politiques et l'animateur le plus populaire de la télévision française. Il a débuté au temps de l'ORTF du Général avec les grands pionniers : Desgraupes, Zitrone, de Caunes... Et il continue de régner sur celle d'aujourd'hui, indétrônable souverain des émissions de variétés, de " Champs-Elysées " à " Vivement dimanche ". Depuis plus de quarante ans, on connaît son visage, son ton inimitable, son humour, sa gentillesse ; il fait partie de la famille. Derrière les rencontres et les anecdotes hautes en couleur, on découvre dans ce livre les fêlures d'un autodidacte qui a construit sa vie comme une longue course cycliste, étape après étape, pour prouver sa vraie valeur aux siens.

11/2007