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Pour une modernité politique en Afrique

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Sciences politiques

Pour une modernité politique en Afrique

Le pouvoir en Afrique paraît comme le but de la politique. Il occupe trop de place par rapport aux enjeux sociaux, économiques, culturels, etc. Etre au pouvoir est au centre des batailles politiques et surtout politiciennes qui ont relégué ce que l'on est censé y faire dans l'ordre des accessoires. Nulle part en Afrique, on ne voit des gens qui vont jusqu'à faire la guerre pour revendiquer ou arracher l'application des idées, des schémas ou des projets politiques sur la base des intérêts réels des Africains. On fait la guerre en Afrique pour être au pouvoir, reproduire des gloires mythiques, réaliser des fantasmes ou quelquefois faire la même chose ou pire que celui qui s'y trouve. Cette façon de faire la politique est en train d'atteindre ses limites. Les crises économiques, financières, sociales, alimentaires, de l'énergie, de l'eau, etc. remettent à la surface les besoins de solutions qui vont avec la nécessité d'ouvrir un nouveau champ aux idées, à la compétence, au mérite. Ne pas ramener ces questions au centre des débats et des luttes politiques est un risque d'implosion qu'il ne faut surtout pas continuer à prendre. Le développement de l'Afrique sera le résultat d'une nouvelle culture politique africaine ou ne sera pas.

02/2011

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Actualité et médias

Pour une politique émancipatrice en Afrique

Depuis leur accession aux indépendances politiques, plusieurs pays d'Afrique traversent une crise sociopolitique et religieuse qui englobe beaucoup d'aspects de la vie sociale. Cette crise se décline par la pauvreté des populations, les guerres à répétition, les émigrations clandestines vers d'autres continents, les famines et les maladies endémiques, la cacophonie dans les processus de démocratisation etc. Ce livre trace une voie de sortie de cette crise, à travers une politique émancipatrice, fondée sur l'exemplarité des leaders politiques et religieux. Il propose une pensée politique qui soit en mesure d'opérer des ruptures fécondatrices permettant de gouverner autrement, de vivre autrement, de rêver autrement, d'agir autrement, dans la perspective d'une Afrique nouvelle.

04/2019

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Sciences politiques

Réflexions pour une politique de civilisation en Afrique contemporaine

Comment produire une humanité africaine satisfaisante pour l'Afrique elle-même et exemplaire pour l'humanité ? Franklin Nyamsi nous livre ici des réflexions de fond et de circonstances sur les évolutions actuelles de l'Afrique. Le mérite de cet ouvrage consiste précisément en son va-et-vient entre la théorie de l'être-africain contemporain et les pratiques sociales, culturelles, économiques et politiques des sociétés africaines actuelles, que l'auteur connaît et vit en profondeur. Se situant entre la pensée conceptuelle et la pensée du quotidien, Franklin Nyamsi alterne les prismes, nous révélant une Afrique véritablement problématique, entre tragédies et joies, fatalisme et espérance. Chacune des douze analyses ici rassemblées est donc un tout, en relation avec toutes les autres.

01/2018

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Philosophie

Paul Ricoeur. Pour une poétique d'éthique politique en Afrique

Cet ouvrage pose le fondement d'une anthropologie philosophique africaine à la lumière de la philosophie de Paul Ricoeur. Il s'agit de penser une nouvelle grille d'intelligibilité permettant à l'Africain de se saisir comme sujet de capabilités, doté de multiples pouvoirs, capable de transcender la négativité, de se réconcilier avec soi-même, avec sa propre histoire dans la dynamique de nouveaux rapports au monde aux fins de restaurer la vie éthico-politique africaine.

05/2020

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Littérature étrangère

Une vie austère ou une galère ? Entre tradition et modernité en Afrique

La plupart des pays africains ont amorcé leur cheminement vers l'émergence par des visions et des stratégies propres à des politiques de développement généralement bien élaborées. On sait qu'au centre de tout développement se trouve l'homme. A ce sujet, l'Afrique a des filles et des fils bien formés et compétents. Leurs génie et talent ont, de tout temps, été reconnus dans le monde. Toutefois, les Africains n'ont-ils pas très vite assimilé la manière de vivre des autres en oubliant d'où ils viennent ? Qu'est-ce que l'Afrique apporte à ce "rendez-vous du donner et du recevoir" dont parlait Senghor ? La tradition ne pourrait-elle pas servir de socle à l'émergence ou tout simplement accompagner le développement de l'Afrique ? C'est pour apporter des éléments de réponse à ces questions que cet ouvrage retrace la vie que le personnage principal, Nyametong, a menée : son parcours initiatique ; ses relations avec le pouvoir traditionnel et la vertu ; son avis quant au positionnement de la tradition dans le processus de développement de l'Afrique ; la commutation du conflit des générations par la revendication des premiers rôles dans le combat contre le sous-développement ; la communication et la communion avec le cosmos, l'univers et la nature ; en somme, la renaissance de l'Afrique, ou encore une nouvelle vie, laquelle ? "Une vie austère ou une galère" ?

08/2014

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Histoire des religions

Religions et modernités politiques

Religion et modernité politique sont-elles forcément incompatibles ? Pourraient-elles se renforcer mutuellement et établir des alliances conjoncturelles ou doivent-elles nécessairement s'ignorer l'une et l'autre ? L'expérience occidentale dans son rapport au religieux a-t-elle vocation à s'exporter, à s'universaliser, ou demeure-t-elle un cas de figure particulier propre au génie d'une civilisation ? Le politique peut-il s'affranchir du religieux et créer une éthique sociale commune ? Huit auteurs, issus de cinq universités du Québec et de la France, se rassemblent pour jeter un éclairage nouveau sur la rencontre toujours riche d'enseignements entre traditions spirituelles et modernités politiques. Chacun à sa manière, et selon ses propres convictions, tente de répondre à diverses questions à partir de configurations nationales particulières ou de religions spécifiques, comme la Chine, les Etats-Unis, la France, Israël, l'Eglise catholique romaine. Cet ouvrage intelligent et bien construit propose une réflexion informée, mesurée et stimulante sur des questions complexes et actuelles.

06/2023

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Sciences politiques

Oser la tradition dans la modernité. Une nouvelle voie pour l'Afrique

Dans ce livre, l'auteur analyse les politiques africaines et le développement des pays du continent depuis les indépendances et dresse un constat plutôt négatif. La manière dont les pays sont dirigés semble confuse. Mais pour autant, est-il impossible de suivre ou de comprendre les causes de cette confusion ? Pour tenter de percer ce voile, une incursion dans les méandres de l'Afrique noire précoloniale, coloniale et postcoloniale s'avère indispensable pour appréhender la question de la gouvernance républicaine et moderne des Etats. Dans ce cheminement, une attention particulière sera portée sur les données culturelles et mentales des Afriques, dans la compréhension de leur pratique politique. L'objectif principal de cet ouvrage sera alors de déterminer quelques repères quant à la compréhension globale de la politique en Afrique noire, tout en explorant des voies et moyens qui permettraient une projection salutaire vers le développement futur de l'Afrique. Il s'agit d'entrer dans la modernité sans reniement culturel.

01/2019

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Histoire internationale

Les chemins de la modernité en Afrique

Et, si pour changer l'Afrique il suffisait de changer de paradigme ? Changer notre manière de penser le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique. Tel est le point de vue que soutient l'auteur de ce livre. Un livre qui se présente sous la forme d'une contre-offensive intellectuelle dont l'objet est de venir faire contrepoids au corpus d'idées, de significations et de représentations, qui aujourd'hui encore gouverne et détermine à leur insu la manière dont les Africains post coloniaux interprètent le passé, considèrent le présent et envisagent leur avenir. Ce corpus intellectuel présente le défaut d'être non pas rationnel, mais dogmatique, non pas comparatiste, mais discriminatoire. Pire encore, il ne va pas sans être pathogène. Il crée au sein des élites africaines post coloniales des réflexes de subordination esthétique, épistémologique, axiologique et normative qui neutralisent l'aptitude des élites africaines post coloniales à l'initiative historique. Depuis cinquante ans, les prescriptions organisationnelles qu'il inspire aux décideurs nationaux et internationaux ont mené les sociétés africaines dans une impasse politique, économique et éducationnelle. Il est donc urgent, selon l'auteur, de faire échec à ce corpus intellectuel. Il est temps d'exercer la pensée en Afrique dans le cadre d'un corpus intellectuel comparatiste et rationnel. Telle est précisément la vocation du corpus intellectuel que l'auteur propose dans ce livre. Il s'agit d'un cadre épistémologique nouveau à travers lequel se dessine une interprétation nouvelle, rationnelle et émancipatrice des réalités africaines. Le lecteur trouvera dans ce corpus non seulement de nouvelles grilles de lecture, mais aussi toute une terminologie nouvelle à partir desquelles il pourra désormais penser d'une manière heuristique le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique.

12/2017

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Religion

Islam et politique. La modernité trahie

Fascisme d'Etat rampant, populisme décadent, violences islamistes récurrentes, voire guerres civiles : nombre de sociétés musulmanes connaissent aujourd'hui de graves désordres. Pour certains analystes, ceux-ci s'expliqueraient fondamentalement par les particularismes de l'islam, lequel serait par essence incapable de dissocier le religieux du politique, et donc interdirait l'accès à la modernité. Burhan Ghalioun, dans ce livre, réfute radicalement cette analyse. Il montre que, en dépit des apparences, la religion n'est plus la principale source de repères politiques dans ces sociétés : ce sont bien les valeurs modernes de liberté, d'égalité et "d'individualité" qui inspirent aujourd'hui le modèle de citoyenneté, en terre d'islam comme ailleurs. Le désordre actuel n'est donc pas l'héritier inévitable de l'islam, mais bien plutôt le fruit de cette "lumpen modernité" qui a perverti les indispensables fondements éthiques et politiques de ces sociétés. Ni le modernisme, contrairement à ce que pensent les islamistes, ni le traditionalisme, à l'inverse de ce que croient les laïques, ne sont à l'origine du désordre actuel. La cause en est au contraire l'absence d'une pensée critique cohérente. Cette analyse sans complaisance conduit l'auteur à souligner qu'aucune issue n'est possible en dehors d'un débat de fond - que ce livre contribue à susciter - ouvrant la voie vers une véritable mutation de l'éthique démocratique, celle de la liberté et de la dignité.

05/1997

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Actualité et médias

Pour une transformation politique en Afrique. La nécessaire révolte des masses laborieuses

En vérité, le présent ouvrage n'est autre chose que la suite des travaux de l'auteur intitulés "Ecrits circonstanciels de militantisme politique", inaugurés en 2014, et qui prendront des titres divers à partir de 2017. En l'occurrence, ce livre couvre la période de l'histoire du Togo allant d'avril 2018 à fin août 2019, au cours de laquelle, plus qu'une crise, la "question togolaise" née de l'assassinat du président Sylvanus Kwami Epiphanio Olympio le 13 janvier 1963 aura pris, subitement, le 19 août 2017, une tournure dramatique, accélérée. A ce propos, c'est une véritable encyclopédie qu'il faudrait pour décrire le processus politique, économique, social et culturel qui aura conduit à cette dramatisation de ladite "question". Pour le moins, le lecteur est convié à se référer aux ouvrages relatifs de l'auteur, précisés en début d'ouvrage.

09/2019

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Histoire internationale

Pouvoirs et politiques en Afrique

La démocratie a-t-elle une chance en Afrique, ou bien n'est-ce qu'un rêve impossible ? Depuis le début des années 1990, ce continent connaît une vague de contestations populaires et syndicales qui se traduit par des conférences nationales, des élections pluripartistes et la chute de régimes dont certains étaient en place depuis l'indépendance. Du Bénin à Madagascar, en passant par le Congo et le Mali, des milliers d'hommes et de femmes ont commencé à oser dire leurs aspirations à de nouveaux rapports sociaux avec l'Etat, centre et symbole de l'organisation politique et économique de leur pays. Les manifestations de cette prise de parole ont été multiples : les longues foules d'Antananarivo, l'article 310 de Bamako... expriment cette aspiration à la démocratie. Mais en réponse, on assiste bien souvent à un mouvement de restauration autoritaire, et de régression économique. Comme si à la volonté de réforme se substituait une " contre-réforme ", un peu semblable à celle adoptée par le catholicisme après la contestation protestante, voici quelques siècles. Cette restauration, pourtant, ne se résume pas à la visibilité du retour de " dinosaures " chassés provisoirement de l'exercice de l'autorité et du contrôle de la rente. Elle contient aussi des éléments d'évolution plus complexes, un travail plus global de modernisation et sans doute d'avancée de la société africaine qu'Olivier Vallée s'attache ici à mettre en valeur.

11/1999

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Histoire internationale

L'invention d'une nation. Israël et la modernité politique

Nous vivons la crise de l'Etat-nation. L'indépendance d'un peuple passe, plus que jamais, par la création d'un Etat-nation qui lui garantisse souveraineté et sécurité. Pourtant, cette forme politique moderne, telle que la définit la Révolution française par l'étroitesse du lien entre l'Etat, le territoire, la langue et la volonté de vivre ensemble une identité commune sécularisée, est partout contestée. Ainsi, à l'est de l'Europe, par la division en une myriade de petites nations qui exacerbent leurs particularismes - confession religieuse, langue, voire fantasmagorie de la race ; à l'ouest, par de multiples flux transnationaux - politiques, démographiques, culturels. Pour comprendre les ébranlements du présent, l'expérience des Juifs dans l'Europe du XIXe et du XXe siècle est éclairante. La normalisation de leur situation d'apatridie essentielle passait par l'invention d'un Etat-nation, donc la résolution de questions brûlantes : le choix d'un territoire, la détermination de la langue, l'établissement d'un rapport du politique à la tradition religieuse, la définition des identités communautaires, sociales et nationales. Le sionisme, dans sa volonté de fonder la nation juive, a lié ces éléments constitutifs dont la crise actuelle montre le possible délitement. On ne découvrira pas ici un livre de plus sur les Juifs tels qu'en eux-mêmes, mais une réflexion tout à fait neuve sur ce que le sionisme éclaire de l'émergence de notre politique moderne.

02/1993

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Philosophie

Oralité et souveraineté politique en Afrique

Cet ouvrage est traversé par cette thèse : la place centrale de l'oralité oriente de manière décisive la conception et l'exercice de la souveraineté politique en Afrique contemporaine. Il examine l'imaginaire du pouvoir en Afrique, en interrogeant les rapports qui lient les peuples africains, inconsciemment, au souverain ou à l'autorité politique. Ces rapports sont fondés sur un accueil affectif de la parole des autorités, sans une prise en compte consciente de leur action, et une évaluation des résultats de leur gouvernance politique. La primauté de l'oralité, l'oubli du droit positif et la relativisation des textes rédigés (comme la constitution), sont une culture vivante en Afrique. Pour une bonne articulation gouvernance/ politique, il est urgent de suggérer aux politiques en Afrique, l'émergence d'une "éthique de la constitution", de sorte que leurs discours soient la traduction orale du texte constitutionnel, et leurs actions, le déploiement de la constitution, au bénéfice du bien-être individuel de chaque citoyen.

07/2015

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Critique littéraire

Oralité, traditions et modernité en Afrique au XXIe siècle

La "dilection particulière" avec laquelle la tradition orale africaine a cultivé "certaines vertus de l'homme" repose sur l'équilibre de la fusion communautaire et, surtout, sur la "position dominante" de son expression sous forme artistique. Tout est finalement littérature, poésie. La littérature orale traditionnelle africaine devient un tout d'où émanent toutes les pratiques de vie, une culture "tentaculaire". Elle est aussi une conception collective de l'art : tout le monde joue le rôle d'inspirateur, d'artiste et de récepteur (donc de critique aussi). La relecture de la tradition est une oeuvre collective. Le spectacle est mené par le conteur, mais il est produit par toute l'assistance. La littérature orale traditionnelle africaine est par ailleurs une parole instauratrice de mutations sociales : porteuse d'un message relatif à toute la vie socioculturelle de l'homme, à savoir la fixation des lois de la culture, l'expression de l'idéologie communautaire, etc. Cette vision de l'oralité africaine s'est constituée, au fil du temps, en un héritage maintenu et transmis, par un mouvement de continuum : " un héritage de connaissances de tous ordres " (A. Hampâté Bâ). Les tourbillons de l'histoire ont bousculé cependant la tradition orale africaine et, ainsi, ont ouvert l'Afrique aux valeurs culturelles étrangères. La pratique de l'écriture a exigé un nouveau mode d'organisation de la parole orale. Aujourd'hui, l'oralité africaine dialogue et fait finalement route commune avec l'écriture.

09/2019

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Théorie, doctrine économique

Néolibéralisme, mondialisation et écologie. De la politique en modernité

Avec l'avènement de la triade "néolibéralisme-mondialisation-écologie" , le monde fondé sur la Nation pleinement souveraine prend fin. Mais la forme de vivre-ensemble des humains à inventer ne peut se réduire à une nouvelle façon de régler les relations des humains avec leur environnement naturel.

03/2024

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Sciences politiques

Assainir la vie publique en Afrique. Une éthique politique pour la bonne gouvernance

Un ample regard sur la vie publique en Afrique permet de constater que les politiques entretiennent des comportements et attitudes malsains hypothéquant la bonne gouvernance. Dès lors, les populations vivent dans des situations de précarité qui empêchent leur épanouissement. Cet ouvrage a le mérite de convoquer les réflexions des philosophes dans l'histoire de la philosophie politique pour en dégager les facteurs d'une bonne gestion de la cité. L'auteur invite les gouvernants africains à assainir leurs pratiques politiques afin de remédier à la situation sociopolitique précaire. Cet assainissement ne sera possible que par un effort progressif de changement de mentalité.

09/2021

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Histoire internationale

Pour une Afrique libre

Depuis plus de soixante ans, Ngugi wa Thiong'o écrit avec courage sur les défis, histoires et perspectives des sociétés africaines contemporaines, au risque de sa liberté puisqu'il fut emprisonné pendant un an au Kenya et l'objet de tentatives d'assassinat par la suite. Combattant l'injustice de la violence coloniale et néocoloniale ou la trahison des idéaux de la décolonisation par les pouvoirs dictatoriaux, il aspire à une justice sociale dans un monde d'inégalités économiques croissantes. Pour une Afrique libre réunit des essais écrits durant ces dernières années, traitant de thèmes chers à l'auteur : la nécessité de l'estime de soi chez les Africains, trop souvent enclins à mépriser leur propre culture ; le non-sens des étiquettes tribales accolées par les étrangers aux peuples africains pour mieux les diviser ; la mondialisation économique qui place l'Afrique sous l'emprise du fondamentalisme capitaliste ; le rapport de l'écrivain africain à sa ou ses langues ; l'esclavage et son héritage toujours vivace dans les sociétés contemporaines ; le rôle de l'intellectuel au XXIe siècle ; l'Afrique confrontée aux menaces d'armes de destruction massive ; l'écriture comme instrument de paix... Ces textes sont portés par la lucidité de Ngugi wa Thiong'o : le continent est aujourd'hui affaibli par le concert des nations qui aiguise ses divisions pour mieux le maintenir en guerre et lui vendre des armes, qui pille ses matières premières à vil prix et l'empêche de prendre sa véritable indépendance. Pourtant, l'Afrique, dotée de ressources humaines et matérielles colossales, peut reprendre le contrôle de son destin, mais cela ne se fera que si les dirigeants écoutent leurs peuples, respectent leurs cultures et leurs ambitions, obtiennent leur confiance. Une grande voix africaine retentit dans ce livre : sans concession, elle trace des pistes d'espoir.

09/2017

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Géopolitique

La modernité, un bilan. Pour une géopolitique des valeurs

Il y a quatre cents ans, en Europe, les savants s'affranchissent de l'obscurantisme religieux. Ensuite, les Révolutions libèrent les peuples du féodalisme et du despotisme. Ils choisissent pour eux mêmes, et pour l'humanité, de nouvelles valeurs, émancipatrices et fraternelles. Ce mouvement est la Modernité. Les humains ont besoin de partager des valeurs afin d'affronter des défis gigantesques : le climat, le développement, les pandémies, les migrations et les guerres. Pourtant, au XXIe siècle, le résultat est mitigé : l'élan est puissant, mais il na pas embrassé la planète. La démocratie est même contestée par des peuples. La Modernité s'est enlisée dans l'Occident. Les identités de sol, de langue ou de religion servent d'ancrage ; mais elles séparent, elles singularisent. Il est temps de remplacer les identités par les valeurs. Elles traversent les frontières ; elles rassemblent, elles universalisent. Pour sortir de l'ornière, une géopolitique des valeurs est à construire. Le bilan de la Modernité en est un point de départ.

03/2024

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Ouvrages généraux et thématiqu

Louis de Bonald, philosophe et homme politique. Une tradition dans la modernité, une modernité dans la tradition, 1754-1840

Champion des passés les plus révolus, chef de file de nostalgies indigestes, voix sépulcrale surgie de temps poussiéreux : les mobilisations posthumes de Louis de Bonald en inspirateur des droites extrêmes et théoricien des conservatismes radicaux ont contribué à le figer en penseur qui aurait déploré sans fin l'ordre de l'Ancien Régime. Un homme déjà en retard sur son temps et comme à côté de son siècle. Il y a assurément quelque gageure à sortir l'auteur de la Théorie du pouvoir politique et religieux (1796), héraut de l'Eglise dont le nom est resté attaché à une loi sur l'abolition du divorce (1816), de cette lecture par trop univoque pour interroger sa paradoxale modernité. C'est ainsi qu'on découvre un enfant des Lumières - un moment mousquetaire - pleinement engagé dans le bouillonnement post-révolutionnaire, maire de Millau avant et après 1789 puis exilé volontaire. Un publiciste inlassable, plus tard reconnu comme un précurseur de la sociologie, un académicien et un député écouté : une figure intellectuelle majeure du premier XIXe ? siècle. Nourri d'archives et d'inédits, de textes et de discours oubliés, ce portrait aussi novateur qu'alerte replace les prises de positions de Bonald au contact des événements. Restituant son regard acéré sur son époque, ses espoirs comme ses déceptions, il met en lumière le projet philosophique et politique qui l'a guidé tout au long d'une route accidentée : non pas celui d'une restauration d'un passé idéalisé, mais celui d'une régénération politique et sociale qui demeure à venir. Préface de Gérard Gengembre

10/2021

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Littérature française

Une étrange modernité

D'une vie à l'autre, des situations intimes ou sociales, des rencontres improbables, des amours passagères, bien ancrées dans le réel, traduites dans une langue juste et vigoureuse et décrivant avec un égal bonheur sentiments et paysages. Mireille Piris met souvent en scène des "cabossés de la vie" tout en leur offrant des fenêtres ouvertes sur le monde, des aventures d'humanité. Et, pour peu que l'art se mêle à leurs destins, l'espoir est là, comme "un vrai Noël de mai". Un optimisme renforcé par l'épicurisme de l'auteure qui nous entraîne dans ses univers aux saveurs colorées.

05/2019

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Sciences politiques

Les intrigues politiques en Afrique

L'auteur s'interroge avec passion sur l'avenir de l'Afrique, après avoir fait un diagnostic sévère et sans complaisance de la situation du continent. Il interpelle la responsabilité des Africains, surtout celles des élites dirigeantes néocoloniales et apatrides qu'il rend coupable d'une bonne partie des maux et drames qui secouent le continent. Il explique que les leaders africains doivent cesser de s'accrocher au pouvoir.

05/2016

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Histoire ancienne

Littérature, politique et religion en Afrique Vandale

Le livre Littérature, politique et religion en Afrique vandale contient les communications prononcées au colloque international " Littérature, politique et religion en Afrique vandale ", organisé par Etienne Wolff, avec le soutien de son équipe de recherches THEMAM, composante de l'UMR 7041 ArScAn, qui s'est tenu à l'Université de Paris Ouest Nanterre La Défense les 6 et 7 octobre 2014. Les communications sont présentées ici selon un ordre thématique. Cet ordre, et le sujet très ciblé du colloque, font que le livre, plutôt que d'être un recueil de textes mal liés comme parfois les actes de colloque, présente une forte unité. Il constitue une synthèse sur l'Afrique vandale (439-533) qui faisait défaut. Y est étudiée en effet successivement la situation politique (relations avec les Goths et avec l'empire d'Orient), religieuse (la question de l'arianisme) et culturelle de l'Afrique vandale. Dans le domaine littéraire, une place particulière a été faite à Dracontius, certainement le plus grand auteur latin de l'Afrique sous domination vandale, qui, depuis la publication de ses Œuvres complètes dans la Collection des Universités de France, est mieux évalué à sa juste valeur. Les contributeurs, tous choisis par l'organisateur du colloque en fonction de leur compétence, sont des spécialistes internationalement reconnus (le premier d'entre eux par exemple, Konrad Vössing, a été invité au Collège de France en 2013 pour une série de conférences) venus de France et de divers pays d'Europe.Tel quel, l'ouvrage présente un solide bilan des connaissances sur l'Afrique vandale, en même temps qu'il ouvre à des interprétations, des pistes, des idées nouvelles.

12/2015

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Histoire internationale

Idéologie, conscience et combat politique en Afrique

Si les tragédies provoquées partout en Afrique par le néocolonialisme occidental ne poussent pas les Africains à une prise de conscience des rapports de force dans le monde, alors on peut dire que ceux-ci ont une âme d'esclave, une âme de damné. Dans ce livre qui est la suite de son premier, L'audace de la rupture, l'auteur, Justin Koné Katinan a choisi de réagir non seulement pour montrer qu'il est un citoyen libre mais qu'il a pleine conscience de l'histoire et s'inscrit à la suite des devanciers de la lutte, particulièrement du président Laurent Gbagbo victime du néocolonialisme. Aussi, confiant en l'avenir de l'Afrique, engagé dans l'espérance d'un renouveau démocratique sur des bases révolutionnaires propres qu'il propose, entend-il réconcilier les Africains avec eux-mêmes par la recherche d'une personnalité africaine à travers une nouvelle idéologie fondée sur l'unité et la solidarité, et appelle à un sursaut nationaliste et panafricaniste.

10/2015

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Sciences politiques

Pardon et réconciliation. Ouvrir un avenir politique en Afrique

Le titre est audacieux, mais l'enjeu est bien là : comment continuer à vivre ensemble quand l'irréparable a été commis ? La réponse n'est pas simple, et Jean-Pierre Ningaïna ne la simplifie pas. Il invite le lecteur à le suivre dans une réflexion exigeante qui interroge différentes situations de crise sociale dans l'histoire où mémoire, énoncé de la vérité des faits, exercice de la justice et pardon ont été diversement sollicités, hiérarchisés, associés ou séparés pour aboutir à des réconciliations plus ou moins effectives. Il s'attarde en particulier sur L'Edit de Nantes de la France du XVIe siècle, sur l'Argentine après 1985, sur les Commissions vérité et réconciliation en Afrique du sud et sur la Conférence souveraine du Tchad de 1993. Il interroge aussi longuement des penseurs et des philosophes (Hannah Arendt, Vladimir Jankélévitch, Jacques Derrida, Paul Ricoeur) qui, après l'horreur nazie, ont essayé de penser la nature et le rôle possible du pardon dans des sociétés traumatisées par des crimes "impensables". C'est dans la tradition chrétienne de la "communauté de pardonnés", en particulier dans le message porté par Africae menus qui a suivi le deuxième Synode pour l'Afrique, qu'il trouve l'ancrage le plus sûr pour donner à chacun la libre force du libre pardon. Mais à une condition : que le pardon aille de pair avec une justice dite et faite dans l'espace public de la société.

02/2015

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Littérature française

Politique étrangère du Rwanda :. Une politique de puissance régionale en Afrique des Grands Lacs

Le présent travail s'intéresse à la politique étrangère du Rwanda. Notre problématique s'attèle sur les différents facteurs qui peuvent définir si elle est celle d'une puissance régionale en Afrique des grands lacs. De prime abord, nous avons analysé les caractéristiques de cette politique étrangère ensuite deux théories nous ont permis tirer les conclusions de la puissance ou non du Rwanda en tenant compte des capacités matérielles et non matérielles données par Daniel Flemes. S'agissant des caractéristiques, la politique étrangère du Rwanda est méfiante, en matière de sécurité, à l'égard de toute puissance externe à la région et à la communauté internationale que les autorités accusent de n'avoir pas été en mesure d'empêcher le génocide de 1994. C'est une politique interventionniste de deux façons notamment par la participation aux opérations de maintien de la paix et de la sécurité sous le mandat de l'Union africaine et des Nations Unies. C'est donc, un politique de paix. Et le seconde façon, c'est ses interventions et son soutient aux différents groupes rebelles à l'est de la RDC. C'est donc, une politique agressive.

05/2022

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Economie (essai)

Une solution pour l'Afrique

L'Afrique est soumise à un défi gigantesque : intégrer en une génération 1 milliard d'individus supplémentaires dans un contexte de faible productivité, de quasi-absence d'industrie, d'urbanisation accélérée, le tout coiffé par une crise climatique devenue permanente. Cette " urgence africaine " impose d'inventer un nouveau modèle économique. Car l'Afrique a trop souvent été un continent cobaye, soumis à toutes sortes de prédations. Le huis clos inattendu de la crise du Covid-19 lui a permis de redécouvrir la richesse de son patrimoine. Forte de cette leçon, elle doit désormais réinventer son développement en s'appuyant sur ses biens communs. Mettre en place un néoprotectionnisme africain et préserver ses ressources propres (terres, biens numériques...), assurer sa souveraineté– alimentaire en développant l'agroécologie, monétaire et financière avec la création d'une agence de la dette – sont autant de pistes pour que l'Afrique se réapproprie son destin. Avec cette conviction : en promouvant une économie du partage, les biens communs sont aussi profondément ancrés dans la réalité sociale africaine.

10/2022

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Philosophie

Pour une politique hors-sol

Devant l'ampleur de la crise dite migratoire en Europe et les difficultés qu'elle pose en regard de la citoyenneté et du droit d'asile, la pensée politique moderne se doit de réexaminer ses fondations et ses configurations. Le problème auquel nous sommes aujourd'hui confrontés est de savoir comment les sociétés occidentales peuvent accueillir l'expérience de la dispersion et de l'exil. Peut-on rendre compte des communautés d'exil à l'âge du capitalisme absolu à partir de catégories appartenant à la tradition métaphysique ? Doit-on appréhender cette expérience comme une menace à surmonter ou doit-on la penser comme une modalité éthique, propre à fonder un système politique inédit reposant sur l'inter-altérité, l'hospitalité et des formes transnationales de citoyenneté? Intégrer l'exil dans une pensée politique aujourd'hui, c'est suggérer une politique hors-sol, non définie territorialement, ce qui est le cas du droit international actuel, de nature à contrer une politique du chaos productrice de misère, de violence et d'inégalité. Avec quels instruments conceptuels est-il aujourd'hui possible d'appréhender les questions de l'exil et de l'hors-sol ? Du commun à la politique et au vivre-ensemble, les chemins sont divers mais ils rencontrent tous la problématique de l'Un et le lexique de l'identité substantielle à quoi l'on doit les contradictions qui traversent nos sociétés désormais pluriel-es et la violence conséquente faite à l'autre. Pour dépasser ces obstacles, cet ouvrage tente d'opposer l'extériorité radicale de l'exil à la déclinaison de la communauté en termes de propriété et de fusion. Il passe aussi par un élan critique traversant les domaines disciplinaires, de la philosophie à la littérature en passant par l'économie et l'histoire des idées. C'est sur cette voie que doit s'orienter l'enquête, pour faire apparaître les multiples procès à travers lesquels les individus peuvent s'associer et créer des groupements de toutes sortes. Hors-sol.

11/2017

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Sciences politiques

Pour une politique culturelle renouvelée

Le choc vécu ces derniers mois avec la fermeture de tous les lieux culturels dès lors qu'ils n'étaient pas considérés comme "essentiels" démontre la profondeur de la crise du monde de la culture. La société évolue vite et il est donc crucial de repenser ces politiques culturelles à l'aune des enjeux auxquels elles vont devoir répondre. En guise de réponse, les auteurs décrivent un certain nombre de lieux qui ont émergés en dehors des circuits classiques de ce monde culturel institutionnalisé. Ils sont souvent qualifiés de tiers lieux, ils ont réussi le pari de la démocratisation en créant des lieux de vie, de création et de partage, ils sont aux avant poste de la réflexion sur le statut de l'artiste dans son interaction avec la société.

01/2022

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Sociologie politique

Pour une non-violence politique

Nos sociétés ont pris conscience, de façon relativement récente, du problème de santé publique que représentent les violences sociales structurelles. Pourtant, ce problème est ancien : il s'agit d'un mécanisme parmi d'autres dont usent les différents systèmes de domination pour subordonner une certaine catégorie d'individus et marquer le social par des hiérarchies. Les violences sociales structurelles ont toujours été là. Ce volume se propose de réfléchir à la question au travers d'un recueil de textes écrits au cours des cinq dernières années. Sara Calderon souhaite d'abord mettre à jour les dynamiques sociales de violence relationnelle, afin d'en extraire quelques principes de fonctionnement en synchronie et de les confronter aux possibilités de remédiation de notions ayant permis de renouveler la pensée de gauche. Cet essai propose également un projet politique de société complet, formulé à partir des conclusions tirées de l'analyse des dynamiques sociales. Enfin, l'ouvrage intègre une ébauche de périodisation des violences structurelles, susceptible de poser les bases d'un autre regard sur l'Histoire. Sara Calderon est maîtresse de conférences en espagnol à l'Université de Nice depuis 2009. Elle a conduit ses recherches en narratologie, en littérature latino-américaine, puis en sociologie et en politique, notamment en études de genre. Elle coordonne la revue en ligne de publication d'actes de colloques, Nouveaux Imaginaires, qui porte sur la question des imaginaires sociaux.

01/2022

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Philosophie

Modernité modernité

Assez des clichés qui sortent l'un après l'autre dès qu'on parle de modernité. Des contemporains ont la bouche pleine de la rupture, du nouveau, de la vangarde, du " il-faut-être-résolument-moderne " de Rimbaud. Mais Rimbaud n'a pas dit ce qu'on croit. Baudelaire est travesti. On entasse toutes les fins : du sacré, de l'homme, du siècle, de l'art et de la modernité. Schémas, et dans les schémas il y a du maintien de l'ordre. L'ordre des relations entre l'art, la littérature, la société. L'épuisement supposé du sens y sert les pouvoirs des conceptions installées. Leur avenir est dans leur passé. D'où cette critique de la modernité et du post-moderne. La critique est du parti du rythme. Pour elle, la modernité est un combat, dont l'enjeu est le sujet. C'est pourquoi la modernité ne cesse de déborder les modernes. Elle est l'infini du sens. Le présent qui reste présent.

12/1993