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Nicolas de Staël, l'impossible Concert

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Beaux arts

Nicolas de Staël, l'impossible Concert

Seul dans son atelier d'Antibes, face à la mer, Nicolas de Staël entame, le 14 mars 1955, une toile géante de 3,5 m sur 6 m : Le Concert. On y voit d'un côté, un piano à queue noir et, de l'autre, une contrebasse ocre, séparés par des partitions posées sur des pupitres. Mais ce qui frappe c'est le fond de la composition qui mange tout le tableau : un vermillon écarlate, comme un grand rideau de scène incandescent. Deux jours plus tard, Nicolas brûle quelques papiers, écrit trois lettres, monte sur la terrasse de son atelier et bascule dans le vide. Dans ce gigantesque tableau, dans ces deux instruments de musique les seuls visibles de cet orchestre, dans ce rouge de feu se trouve sans doute, enfouie, l'explication de son geste. Nicolas de Staël a quarante et un an lorsqu'il peint Le Concert. Après dix ans de souffrances et de privations, il connaît enfin, depuis quelques mois, un réel succès.

02/2019

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Beaux arts

Poétique du concert. A la lumière du tableau de Nicolas de Staël

Interrogeant les fondements du concert dit "de musique classique", cet ouvrage propose une poétique née de la considération d'un tableau. L'enquête menée sur Le Concert de Nicolas de Staël peint à Antibes en 1955, y introduit une réflexion sur la nature du concert, sa fonction et l'initiative qui le fonde. Un temps marqué par le sceau de l'inachèvement et la disparition du peintre, l'ultime tableau de Nicolas de Staël vit aujourd'hui, sur les cimaises du Musée Picasso d'Antibes et dans de très nombreuses reproductions, indépendamment de la circonstance qui l'a vu naître. La genèse de cette toile, néanmoins, interroge d'autant plus qu'elle fut secrète, isolée, et rattachée à l'audition historiquement documentée de deux concerts du Domaine musical. Couleurs, formes, abstraction et figuration donnent alors corps à une interrogation plus vaste sur la définition même du concert : quel est le sujet de ce tableau, que signifie le mot concert ? Si les velléités de changement exprimées devant la réalité contemporaine du concert font l'objet d'une antienne consensuelle, l'absence de fondements théoriques reste flagrante. Changer quoi ? Changer en conservant quel socle et en balayant quels dévoiements ? Ce livre propose de s'attacher à une analyse du faire, refusant l'habitude prise de dissoudre le point de vue de la production dans celui de la réception et de résoudre la poétique dans l'esthétique.Docteure en littérature française de l'Université Paris-Sorbonne et licenciée en histoire de l'art, Sarah Barbedette est commissaire d'exposition et chargée de cours à la Sorbonne nouvelle.

05/2014

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Beaux arts

Nicolas de Staël en Provence

La période provençale de Nicolas de Staël, entre juillet 1953 et juin 1954, marque un tournant essentiel, aussi bien dans sa vie que dans son oeuvre. La découverte de la lumière du Midi, la beauté exceptionnelle de ce pays, la rencontre amoureuse d'une femme et l'épreuve de la solitude sont autant d'expériences qui nourrissent son imaginaire et le rythme spectaculaire de sa production artistique. "Nicolas de Staël en Provence" rend compte des plus hautes envolées picturales du peintre. Ici, la précision d'un regard révèle la nature dans son expression la plus inventive.

04/2018

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Beaux arts

Nicolas de Staël. Lettres et dessins

La publication en 1968 du catalogue raisonné de la totalité des peintures de Nicolas de Staël par Jacques Dubourg et Françoise de Staël accompagné de ses lettres présentées par Germain Viatte provoqua un effet de choc d’autant plus considérable que la complexité de l’itinéraire de l’artiste qu’elle révélait, treize ans après son suicide, était aussi atypique qu’à contre-courant. Staël apportait superbement la preuve de la vitalité de la peinture, de l’immensité du champ des renouvellements qui s’offraient à elle quand les augures affirmaient programmée sa mort et ne juraient que par le conceptuel, la table rase installée, l’objet. Au surplus, comme l’écrivit André Chastel, les lettres « c’est Staël à l’état pur […] dans ses conflits, ses professions de foi, ses violences, ses hésitations et ce qu’on eût nommé à la Renaissance, sa terribilità ». Impossible de s’arranger avec un homme pareillement identifié à sa peinture, surtout que celle-ci avait déjà pris un envol qui ne s’arrêtera plus. Trente années plus tard, la publication d’un nouvel inventaire de l’œuvre peint et de la correspondance contribue à préciser encore les éclairages apportés par la publication de 1968, dans une situation où Staël a pris sa place parmi les grands peintres du siècle, où il continue d’être aussi dérangeant au regard de ceux qui croient incarner le contemporain. Simplement, pour entrer dans ses lettres, l’écart s’est agrandi avec cette décennie de l’après-deuxième guerre mondiale où, dans la France violentée et ruinée, coupée du monde pendant cinq années, la peinture se rattrapa dans un bouillonnement d’initiatives, d’inventions, de débats tranchés et tranchants, cruels parce qu’ils touchaient au vif, mais qui restent d’une fraîcheur passionnée sans égale. Ce petit livre présente des extraits choisis de la correspondance de Nicolas de Staël, illustrés de dessins non encore publiés.

10/2011

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Beaux arts

Nicolas de Staël. Peintures et dessins

Nicolas de Staël (1914-1955) a quitté la vie à l'âge de 41 ans après avoir mené la peinture à une incandescence inconnue jusqu'alors. On ne comprend pas ce peintre d'origine russe si l'on ne prend pas en compte la synthèse, unique dans l'art européen de son temps, entre le prisme pictural nordique et le prisme pictural byzantin méditerranéen. C'est la grille de lecture qui éclaire le regard de Jean-Claude Marcadé tout au long de cette monographie. L'auteur voit un lien essentiel entre l'énergie sublimée de la couleur dans l'icône et les unités colorées de nombreux tableaux de Nicolas de Staël, tout particulièrement dans l'ultime phase de sa création. L'iconique flamboie dans son authentique visée : l'au-delà de la représentation, la visibilité apparaissant au sein de l'invisibilité, venant à la naissance à travers elle. En d'autres termes : l'abstraction essentielle faisant se manifester, se révéler les objets et les êtres. Sans parler des " rouges staëliens dans leur sublime simplicité, ces rouges de toutes les nuances, des sourdes aux transparentes, des carmins, des cramoisis aux pourpres et aux vermillons, ces rouges ont la même énergie que dans la peinture d'icône orthodoxe ". Et pourtant, dans son art, Nicolas de Staël apparaît, à première vue, parmi les génies issus de l'Empire russe, comme le plus " français ". Ses premières abstractions sont, certes, pleines de violence, mais il saura se plier à la discipline française. On ne saurait cependant le réduire à ça : c'est l'apport capital de la lecture novatrice que nous propose Jean-Claude Marcadé ici que de restituer l'impact de Ravenne, de l'art roman et de la lumière de la Sicile dans l'art fulgurant de cet artiste qui est passé dans le ciel de la peinture tel une comète. Une iconographie exceptionnelle de près de 300 œuvres est réunie ici avec, pour la première fois, une présentation de l'œuvre graphique substantielle.

09/2008

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Essais biographiques

Nicolas de Staël. Enfant de l'étoile polaire

"Je t'embrasse de tout coeur, toi, Paris, toute la ville et ton pays tout entier. Je vous aime plus profondément, plus désespérément que je ne vous ai jamais aimés" écrivait Nicolas de Staël à son grand ami René Char en 1953, un an avant de se jeter dans le vide. Né à Saint-Pétersbourg en 1914, Nicolas de Staël von Holstein a cinq ans lorsque sa famille fuit la Russie pour se réfugier en Pologne. Après la mort de leurs parents, Nicolas et ses soeurs sont accueillis par des amis en Belgique. Après des études aux Beaux-Arts de Bruxelles, il voyage en Espagne, au Maroc, en Italie où il se nourrit du spectacle de la nature, de la lumière et de leurs contrastes. En 1943, il s'installe définitivement en France et se lance dans l'aventure de l'abstraction avec l'intuition que "sa vie [sera] un continuel voyage sur une mer incertaine". Pinceau des mots à la main, au plus près de son sujet, Karin Müller raconte à la première personne le destin fulgurant de ce peintre intransigeant et généreux, ami des surréalistes, de Kandinsky, Braque, Lanskoy, Magnelli, Sonia Delaunay et bien d'autres, que le succès et la reconnaissance tardive n'empêcheront pas de mettre fin à ses jours à l'âge de 41 ans. Un texte magistral à la hauteur du génie de Nicolas de Staël. Le peintre foudroyé laisse plus de mille tableaux peints dans l'urgence des malheurs, privations, souffrances et bonheurs traversés.

09/2023

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Encyclopédies de poche

Nicolas de Staël. Une illumination sans précédent

" Je sais que ma vie sera un continuel voyage sur une mer incertaine [...]. Nous verrons ce que les six mois qui suivent apporteront, et j'ai confiance [...] " Nicolas de Staël a vingt-deux ans lorsqu'il écrit ces lignes depuis le Maroc, où il séjourne en 1935-1936. Il sait qu'il va vouer sa vie à la peinture, exclusivement. Ce corps à corps passionné avec la matière, avec la couleur et la lumière, il le mènera jusqu'au vertige, jusqu'aux limites de la vie. Une vie jalonnée de belles amitiés, celles des peintres André Lanskoy et Georges Braque, celles des marchands Jeanne Bucher et Jacques Dubourg, celle du poète René Char. Une vie faite d'arrachement, d'orgueil, d'impatience et de ferveur émerveillée, menée dans " la conscience du possible, l'inconscience de l'impossible et le rythme libre ". Des Compositions des années 1940 au Parc des Princes, des grands Nus à la magistrale série des paysages de Sicile, des premières expositions parisiennes à la gloire outre Atlantique, Marie du Bouchet retrace la vie de cette personnalité hors du commun, dont l'œuvre s'inscrit comme un événement unique dans la peinture du XXe siècle.

03/2003

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Beaux arts

Nicolas de Staël, un automne, un hiver

Cet ouvrage est intitulé Nicolas de Staël, un automne, un hiver car il présente le dernier ensemble de peintures et d'œuvres sur papier réalisé à Antibes par l'artiste entre octobre 1954 et le 16 mars 1955, date de son suicide. Il a accompagné une exposition organisée dans le musée d'Antibes en 2005 mais a été conçu comme un ouvrage à part entière. Il met en lumière ces quelques mois en documentant le plus possible le séjour de l'artiste à Antibes. Des essais de Daniel Abadie qui propose de " revoir " De Staël aujourd'hui, de Federico Nicolao qui soumet une réévaluation du rapport abstraction/figuration de l'œuvre ultime de l'artiste, la correspondance de Nicolas de Staël, un texte de Valentine Marcadé sur l'œuvre de Nicolas de Staël, inédit en français, et commenté par Jean-Claude Marcadé, un texte de John Richardson inédit en français, quelques pages souvenirs d'Anne de Staël cernent de plus près l'ultime explosion de couleurs que connaît l'art de Nicolas de Staël à la veille de sa mort, en dépit de sa difficulté à se réaliser dans sa peinture. 147 tableaux et de nombreuses œuvres sur papier ont vu ainsi le jour en moins de cinq mois, à Antibes, à deux pas du musée qui lui a consacré cet hommage. La correspondance de Nicolas de Staël à partir de l'été 1954, une biographie et une bibliographie sélective complètent l'ouvrage.

06/2005

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Art du XXe siècle

Connaissance des arts. Hors-série : Nicolas de Staël

Nicolas de Staël est un peintre français d'origine russe. Sa carrière s'étale sur 15 ans, de 1940 à sa mort en 1955. Il a peint durant ces années plus d'un millier de tableaux. Sa peinture est en constante évolution. Sombre à ses début, elle aboutit à l'exaltation de la couleur. Ses toiles se caractérisent par d'épaisses couches superposées et un important jeu de matières à une peinture plus fluide. Par son style évolutif, qu'il a lui-même qualifié d'" évolution continue ", il appartient aussi bien à l'Ecole de Paris, qu'aux abstrait ou à l'art informel. Il meurt à 41 ans se jetant de la terrasse de l'immeuble où il avait son atelier à Antibes

09/2023

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Monographies

Nicolas de Staël du Trait à la couleur

Dans ce livre, Anne de Staël, fille aînée du peintre, rassemble ses souvenirs d'enfant augmentés d'une réflexion originale sur le rapport du dessin au tableau. Les moments de vie évoqués étaient toujours mêlés à l'urgence et à l'intensité de l'expression picturale. Il ne s'agit donc pas ici d'une analyse d'historienne de l'art, mais du regard d'une enfant qui a grandi auprès de cette peinture et qui, devenue adulte, a cherché à dénouer le mystère de la création dont elle a été en partie témoin. Jusqu'ici, le lien entre le trait du dessin - encre de Chine, fusain, mine de plomb - et la densité de la couleur n'avait jamais été aussi clairement établi. Dans une langue toujours poétique, l'auteur a voulu montrer comment le travail du dessin dans l'oeuvre de Nicolas de Staël sous-tend la couleur. Le peintre est en effet l'un des plus grands coloristes de la peinture du XXe siècle, et nous découvrons ici l'importance de son travail de dessinateur. L'entrelacement des noirs et des blancs a aussi permis d'exalter la lumière au coeur du pigment. Devant un tableau, Anne de Staël fait surgir ses souvenirs, conséquence de l'émotion esthétique reçue. L'ouvrage est richement illustré, et la fille de l'artiste nous livre un texte à la fois poétique et personnel enrichi de lettres et d'écrits du peintre, nous permettant de redécouvrir l'ensemble de l'oeuvre de Nicolas de Staël.

08/2023

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Monographies

Nicolas de Staël. La peinture comme un feu

"On fonctionne comme on peut. Et moi j'ai besoin pour me renouveler, pour me développer, de fonctionner toujours différemment d'une chose à l'autre, sans esthétique a priori... Ce qui importe c'est que ce soit juste". Cette formule que Nicolas de Staël couche sur le papier dans une lettre de janvier 1955, deux mois avant de se donner la mort à Antibes, synthétise le principe qui a gouverné sa trajectoire. Guidé par un puissant instinct et une vive aspiration spirituelle, il a su transformer les coups de l'adversité en ressort de créativité. Des ciels gris-bleu de Saint-Pétersbourg à la perspective azur de la Méditerranée, Staël a cheminé en solitaire, à la fois ombrageux et solaire, entouré et seul, orgueilleux et compassionnel, avant de s'éteindre comme une comète folle au terme d'un parcours aussi lumineux que tragique.

09/2023

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Essais biographiques

Le Prince foudroyé. La vie de Nicolas de Staël

Son unique obsession était la peinture : elle était son souffle, son sang. Quand Nicolas de Staël (1914-1955) se donna la mort, à quarante et un ans, il laissait plus de mille tableaux, autant de dessins, et l'énigme d'une vie menée au galop. Insolent et généreux, Staël savait masquer sous le rire les failles d'une enfance brisée par la révolution russe de 1917 et les rigueurs d'un exil polonais. La reconnaissance arriva des États-Unis, alors qu'il avait trente-neuf ans. Trop tôt ou trop tard : il s'était déjà réfugié en Provence, écrasé de gloire, fraternisant avec René Char, brûlant sa vie. Sa morale tenait en quelques mots : " Il faut travailler beaucoup, une tonne de passion et cent grammes de patience. " Voici la chevauchée de ce prince foudroyé.

06/2009

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Beaux arts

Le Prince foudroyé. La vie de Nicolas de Staël

Son unique priorité s'appelait la peinture : elle était son souffle, son sang. Quand Nicolas de Staël (1914-1955) se donna la mort, à quarante-et-un ans, il laissait plus de mille tableaux, autant de dessins, et l'énigme d'une vie menée au galop. Insolent et généreux, rusé et pur, Staël savait masquer sous des cascades de rire les failles d'une enfance brisée par la révolution russe de 1917 et les rigueurs d'un exil polonais. Aristocrate apatride et orphelin, il fut recueilli en Belgique, voyagea au Maroc, tout entier habité par la fureur de peindre. Derrière le grand artiste salué par son ami Georges Braque et par Marc Chagall ( "Il était innocent, il avait une force cosmique"), il faut découvrir les vertiges de ce météore mélancolique, son corps à corps avec la couleur, son combat singulier avec la matière, son refus hautain de toutes les écoles, qu'elles se réclament de l'abstraction ou de la figuration. La reconnaissance arriva des Etats-Unis, quand il eut trente neuf ans. Trop tôt ou trop tard. Il s'était déjà réfugié en Provence, aveuglé de lumière, écrasé de gloire, fraternisant avec René Char et brûlant sa vie, obsédé par les hautes figures de Paolo Uccello et de Hercules Seghers. Sa morale tenait en quelques mots: "Il faut travailler beaucoup, une tonne de passion et cent grammes de patience." Voici la chevauchée de ce prince foudroyé.

02/2003

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Monographies

Nicolas de Staël. Catalogue exposition Musée Art Moderne de Paris 2023

Présentant plus de deux cents tableaux, dessins, gravures et carnets issus de collections publiques et privées, cette rétrospective, organisée de manière chronologique, porte un nouveau regard sur le travail de Staël, en tâchant de rester au plus près de ses recherches graphiques et picturales. Loin du mythe, il s'agit de montrer l'artiste au travail, fasciné par le spectacle du monde - qu'il se confronte à un paysage, un match de football, un ballet ou un fruit posé sur une table. Menant de front plusieurs toiles, Staël travaille de longs mois, avant de condenser ses recherches dans un ou plusieurs tableaux-manifestes. Dans cette démarche expérimentale, le dessin joue un rôle prépondérant, tout comme la volonté d'explorer de nouveaux formats, médiums et outils. Depuis ses toiles sombres et matiérées des années 1940 jusqu'à ses tableaux lumineux peints avant sa mort prématurée en 1955, l'oeuvre de Staël bouleverse délibérément la distinction entre abstraction et figuration, dans la poursuite passionnée d'un art toujours plus dense et plus concis. Grâce une sélection d'oeuvres célèbres ou méconnues, cet ouvrage permet de prendre la mesure d'une quête picturale d'une rare intensité.

09/2023

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Beaux arts

Staël

Le destin artistique fulgurant de Nicolas de Staël - à peine vingt ans de production picturale - trouve sa correspondance exacte dans son écriture. Rien de plus saisissant que le langage du peintre tel que capté par sa plume à l'attention de ses amis.Une égale exigence de lucidité, d'engagement absolu - jusqu'à en mourir - traverse sa pratique de peintre et ses méditations sur son art - pour lui égales jusqu'à s'y confondre avec sa perception quotidienne de la vie. De lettre en lettre, ses formulations d'une intuition et d'une beauté frappantes, ses raccourcis vertigineux, son rythme de phrase trépidant, haletant, comme habité déjà par l'urgence de trouver, de créer, avant l'inévitable, n'ont pas d'équivalent au XXème siècle parmi les textes d'artistes. Le génie de l'écrivain de Staël, autant que celui du peintre, a fasciné ses interlocuteurs. Et quels interlocuteurs ! René Char, Georges Braque, les historiens de l'art André Chastel et Denys Sutton.Cet ouvrage propose pour la première fois une lecture couplée de ces deux aspects de l'expression du météore de Staël : sa peinture, et - versant inconnu - son écriture. Au coeur de la création.

04/2003

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Beaux arts

Staël

L'inoubliable beauté, la fulgurance de la trajectoire, entre abstraction et figure, la relation profonde, essentielle, avec les plus grands poètes de son temps, la fin tragique de celui qui écrivait " Je ne peux prévoir ce que je ferai demain, mais pour l'instant je suis au maximum du plan, aux confins de la toile vierge " : on trouvera dans ce livre la trace de cet exceptionnel destin. Mais aussi - et c'est là sans doute sa nécessité - on y trouvera une lecture nouvelle de l'oeuvre, éclairée d'une lumière intérieure. Par-delà les périodes, les classifications, Dobbels montre que tous les motifs, toits, fleurs, nus, paysages, orchestres, ne sont là que pour servir au renouvellement : " Ce qui se répète n'est jamais le même, mais le neuf en est une mesure interne, un écart intérieur. "

10/2009

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Critique littéraire

Madame de Staël

"Il faut s'étourdir, il faut se laisser emporter par le tourbillon [... ] ; je cède au torrent, j'aime tout ce qui me dérobe au temps". Fille de Jacques Necker, futur ministre des Finances de Louis XVI, Anne Louise Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, plus connue sous le nom de Madame de Staël (1766-1817), est une femme aux talents multiples. Ecrivain (Corinne ou l'Italie), philosophe (De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales), propagatrice des romantismes allemand et anglais, féministe avant la lettre, elle ne cesse aujourd'hui encore de nous surprendre. Dans son approche attentive et empathique, Sophie Doudet nous donne de celle qui affirmait que sa vie "était un témoin qu'il fallait entendre aussi" l'image d'une femme curieuse de tout, agile, novatrice, revendiquant pour elle comme pour ses consoeurs un droit absolu au bonheur.

02/2018

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Critique littéraire

Madame de Staël

Germaine de Staël est aujourd'hui une illustre inconnue. Pourtant elle a côtoyé toute l'Europe des Lumières, exaspéré Napoléon par sa lucidité politique, connu la gloire littéraire à Vienne à Rome et à Londres, fait chavirer les cours, de Benjamin Constant au prince de Prusse, en passant par les jeunes hussards. C'est cette vie à bride abattue que Michel Winock dépeint ici avec bonheur, dans un récit troussé comme un film d'aventures. Celui-ci commence sur les genoux du grand Necker, son père, banquier puis ministre de la dernière chance de Louis XVI, et dans le salon de sa mère, où vient tout ce qui passe pour avoir de l'esprit à Paris. Sur fond de Révolution et de Restauration, d'exil en exil, on y verra Madame de Staël devenir une tête politique, une femme du monde, une amoureuse tourmentée, la romancière qui écrivit Corinne et, finalement, l'archétype de la femme romantique.

10/2012

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Critique littéraire

Madame de Staël

Avec le talent d'écriture et l'érudition qu'on lui connaît, Ghislain de Diesbach trace le portrait exhaustif d'une femme à la sensibilité rare, exigeante et tourmentée, disant d'elle-même : " Je suis une personne avec laquelle et sans laquelle on ne peut vivre. " Elle incarne avec Chateaubriand l'un des deux tempéraments d'écrivains les plus personnels du siècle. Digne héritière des Lumières, croyant au progrès indéfini du genre humain par la pratique de la raison et de la liberté, elle fut la première à donner au mot romantisme sa signification nouvelle et permit à la France de mieux comprendre l'Allemagne. Par la hardiesse de sa pensée, par son esprit d'indépendance, l'auteur des Considérations sur les principaux événements de la Révolution française semble aujourd'hui étonnamment moderne, et son génie singulier, plus brillant encore qu'il ne paraissait à ses contemporains.

02/2011

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Critique littéraire

Madame de Staël

La postérité a tendance à ne retenir d'un écrivain que quelques œuvres. Pour Mme de Staël, Corinne et De l'Allemagne, essentiellement. Or, on comprend mieux Corinne si l'on connaît les premières nouvelles et Delphine. On saisira mieux De l'Allemagne si l'on se réfère à De la littérature. Tout se répond et se correspond dans une œuvre où se manifeste l'unité très forte d'une pensée, d'une sensibilité et d'un style. Ce livre voudrait donner une idée de la totalité de cette œuvre. La confrontation avec l'Histoire de son temps, l'expérience de la fiction, une réflexion généraliste sur la littérature qui constituent les grands axes de la création staëlienne se croisent en effet dans Corinne.

11/1999

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Littérature française

Concert de Gala

L'auteur, de nationalité luxembourgeoise, présente ici son premier roman. Au début des années 1960, à l'entracte d'un concert à Maragole (Luxembourg), un musicien décède d'une mort suspecte. Dans un premier temps l'instruction judiciaire mène dans le milieu des musiciens de l'orchestre, pour fouiller ensuite dans le passé des Résistants et Collaborateurs de la Seconde Guerre Mondiale. Au cours de son périple, et au gré de ses investigations, le narrateur passe entre autres lieux, par le camp de concentration de Bergen-Belsen, les Archives militaires de Fribourg-en-Brisgau et de Paris, ainsi que par le Comtat Venaissin en Provence. Le lecteur, spectateur privilégié, pénétrera aisément au centre du récit et participera ainsi malgré lui à l'élucidation de l'événement funeste initial. La combinaison subtile de l'enquête judiciaire, du monde de la musique et du contexte historique de la Seconde Guerre Mondiale enchantera les amateurs du roman policier.

03/2019

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Religion

Passeurs de l'impossible

Depuis de nombreuses années maintenant, le père Guy Gilbert poursuit, en faveur des jeunes délinquants, le combat relaté dans Un prêtre chez les loubards et de nombreux autres livres. Un combat qui se résume en un seul mot, des cités aux prisons et à la " Bergerie " qu'il a fondée en Provence : l'Amour. Passeurs de l'impossible ? Oui, parce que Guy Gilbert et son équipe voient, non sans désarroi, la violence grandir, la vie humaine perdre sa valeur, pour un nombre croissant d'adolescents. Mais " passeurs " tout de même : parce que derrière la violence se cachent la détresse et le besoin d'aimer. Une conviction inébranlable du chrétien, qui trouve dans sa foi l'énergie de chaque jour.

01/2002

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Critique littéraire

Madame de Staël ou l'intelligence politique

Germaine de Staël a eu l'honneur d'être haïe par Napoléon. "Honneur", certes, car, machiste par éducation et par tempérament, Napoléon méprisait tellement les femmes qu'il n'aurait pas pris la peine de croiser le fer si cette ennemie-là n'avait été manifestement si supérieure et si puissante. C'est la moindre des raisons de s'intéresser à une vie fort tumultueuse dans les sentiments, mais infiniment sage dans la pensée. Fille de Necker, ministre réformateur de Louis XVI, elle a étudié l'économie politique comme d'autres le piano ou la broderie. Reconnue très jeune comme capable de faire et défaire les carrières, elle est courtisée et aimée malgré sa sympathique laideur par les hommes de la Révolution... avant d'être obligée de fuir pour sauver sa tête. Elle continue à régner sur le monde intellectuel, depuis son exil, le château de Coppet, véritable creuset des idées européennes libérales. Passionnée par les idées, Germaine est aussi passionnée par les hommes, qu'elle choisit avec moins de discernement qu'elle ne juge les événements de son temps : le noble Narbonne-Lara, le Suédois Ribbing, Benjamin Constant, l'Austro-irlandais O'Donnell, jusqu'à Albert de Rocca, cet officier de vingt-trois ans qu'elle épouse quelques années avant sa mort, le 14 juillet 1817 – date ô combien symbolique pour cette héritière directe de la France des Lumières. -- Textes de présentation et de liaison de Michel Aubouin. Lettres de Mme de Staël, extraits de ses textes politiques et de ses romans, textes et extraits de lettres de Chateaubriand, Talleyrand, Napoléon, Benjamin Constant...

05/2017

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Ecrits sur l'art

Ce rouge incandescent selon de Staël

Récit mêlant romanesque et vérités historiques. Un tableau raconté par une auteure. Le rouge est là, vibrant comme une mer où flottent les instruments. On s'y noie, on s'y perd. Le Concert, oeuvre ultime de Nicolas de Staël, inachevée, ne cède rien de son mystère. L'oeuvre détonne, étonne, par sa taille, par son style, par ce rouge incandescent qui fascine. Pourquoi ce rouge ? Pourquoi ce retour au figuratif ? Pourquoi, comment, un homme dans la force de l'âge, au sommet de sa gloire choisit-il de mettre fin à ses jours ? D'un bout à l'autre de sa vie, du petit prince de Saint Pétersbourg fuyant la violence de la révolution russe aux rives lumineuses de la Méditerranée ; de l'enfant orphelin au peintre fou d'amour, De Staël questionne. Assoiffé d'absolu, tendu toujours vers la perfection de son art, il a vécu passionnément, désespérément, allant venant d'un lieu à l'autre, d'une femme à l'autre, pour finir sa vie sur ce rouge chavirant. Comme un point d'orgue.

10/2023

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Littérature étrangère

Le Concert

Ce livre est sans doute le chef-d'oeuvre du romancier et poète albanais Ismaïl Kadaré, lui-même considéré aujourd'hui, après une douzaine d'ouvrages traduits, comme l'un des très grands écrivains de notre temps. D'une certaine manière, il fait pendant à l'autre gros roman de Kadaré publié en France au début des années quatre-vingt sous le titre Le Grand Hiver et qui évoquait sur un mode tragique la rupture des relations albano-soviétiques sous Khrouchtchev. Roman total, Le Concert l'est dans le sens où le théâtre de Shakespeare peut être appelé ainsi, mettant en oeuvre le plus tragique et le plus burlesque, le psychologisme raffiné et la farce, le tellurique et le métaphysique, le poétique et le trivial. A sa manière, ce que nous révèle Kadaré, c'est que Shakespeare, s'il vivait encore, n'irait plus chercher aujourd'hui le canevas de ses pièces dans les royaumes d'Ecosse ou de Danemark, mais à l'Est, où l'Histoire charrie encore son bruit et sa fureur. Et qu'y a-t-il de plus à l'Est du monde _ de plus non occidental et de plus totalitaire _ que la Chine des dernières années de Mao ? Les différents "cercles" du roman embrassent cette époque, qui est aussi celle de la rupture des relations entre Tirana et Pékin. Qu'on y repense une seconde : cet "axe" entre une puissance d'un milliard d'hommes et un canton des Balkans regroupant trois millions de descendants d'Illyriens n'était-il pas déjà une de ces facéties absurdes, grandioses et dérisoires de l'Histoire telles qu'aimait à en faire revivre l'auteur de Macbeth ? ...

12/1989

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Poches Littérature internation

Concert baroque

A Venise, pendant le carnaval, un Mexicain déguisé en Moctezuma rencontre Vivaldi. Puis Scarlatti et Händel se joignent à eux pour visiter un couvent de nonnes musiciennes et pour aller prendre un petit déjeuner sur la tombe d'Igor Stravinski. Car les chronologies s'enchevêtrent dans ce merveilleux concert baroque où la musique, forme sublimée du temps, mène le récit. Si Vivaldi avait pris la plume, il n'aurait pas écrit autrement ce Concert baroque.

09/2014

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Fantastique

Le Concert

Cyril, Yann, Nicolas et Thomas n'ont qu'une seule chose en commun : la musique. Si le quotidien de chacun est très différent, ils se retrouvent dès qu'ils le peuvent pour monter sur scène et partager avec le public leur passion. Et tous rêvent secrètement de succès. Aussi se laissent-ils facilement séduire lorsqu'ils sont contactés après une représentation pourtant catastrophique par le très mystérieux Stanislas qui leur promet monts et merveilles. Un contrat en bonne et due forme à la clé, nos musiciens se lancent à corps perdu dans les répétitions. Mais que viennent-ils de vendre exactement, si ce n'est leur âme ?

10/2021

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Littérature française

Concert champêtre

"Seul Watteau, ou l'un de ses éminents contemporains, aurait su saisir du bout de ses pinceaux et de ses brosses l'atmosphère et les couleurs de ce concert champêtre : une grande lueur blanche sur la gauche contrastant avec trois taches noires bien distinctes, plusieurs tons de vert enveloppant l'ensemble, un bleu nuit recouvrant le tout. L'artiste n'aurait pas manqué d'enrichir la scène de détails : l'émotion sur les visages de personnages choisis, trois archets saisis dans leur lutte contre le vent, des promeneurs figés dans leur marche, interloqués par ce spectacle insolite, un petit chien blanc prêt à mordiller les mollets des musiciens, un enfant jouant au ballon, un arbre agité par la brise du soir. On aurait pu, en tendant l'oreille, deviner des notes de musique. Oui, c'est sûr, cela aurait été un chef-d'oeuvre". Collectionneur d'anecdotes, Jacques Borsarello nous propose à travers ce nouveau recueil de nouvelles sa vision de l'univers de la scène. Il évoque avec une tendresse particulière les anonymes, ceux dont on ne parle jamais, et les petits métiers du monde du spectacle.

06/2013

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Littérature française

De L'amour

Dans son roman Delphine en effet, Madame de Staël voit en l'amour le " seul sentiment qui puisse dédommager les femmes des peines que la nature et la société leur imposentA ".

10/2022

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Romans de terroir

L'impossible pardon

Il y a huit ans, Fabien a disparu sans explication, quittant la France et Marion, son bel amour. Un choc familial puis une longue errance l'ont fait changer de vie, il est devenu propriétaire de vignoble. Mais, force du destin ou jeu du hasard, à Montauban, il revoit celle qu'il a tant aimée. Marion a tourné la page, non sans douleur. Elle a épousé Romain qui travaille lui aussi pour la filière viticole et qui a adopté son petit garçon. A ces retrouvailles qui viennent troubler son bonheur tranquille, une affaire de vin frelaté expose Marion, journaliste d'investigation pugnace, à de nombreux dangers... Avec la résurgence du passé, sombre et douloureux, les anciens amants devront faire face à leurs sentiments exacerbés, et à leur difficulté à trouver le chemin du pardon. Tant de secrets et de non-dits les ont séparés...

01/2021