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Nature et puissance. Giordano Bruno et Spinoza

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Philosophie

Nature et puissance. Giordano Bruno et Spinoza

Il existe sans doute entre Giordano Bruno et Spinoza une " affinité élective " qui dépasse toute tentative d'établir une filiation philologique ou une dérivation textuelle entre les deux auteurs. En effet, indépendamment d'une certaine " convergence " biographique (la persécution de la part des autorités politiques et religieuses, l'exil, la renommée sulfureuse des écrits), Giordano Bruno et Spinoza partagent des problématiques et des questionnements philosophiques d'une grande envergure conceptuelle. En effet, au-delà d'une herméneutique d'origine idéaliste et historiciste visant à souligner une forte homogénéité conceptuelle entre Giordano Bruno et Spinoza, il nous semble que ces deux auteurs tentent de répondre à une même question, extrêmement précise : quelles sont les conséquences anthropologiques de l'infinitisation de la nature ? Cette question est pour ainsi dire immanente aux thématiques et aux tensions qui gouvernent leur philosophie respective et en même temps elle est implicite aux contenus et aux débats caractérisant la culture philosophique de leur époque. Les conséquences anthropologiques de l'infinitisation de la nature deviennent particulièrement évidentes, aussi bien chez Bruno que chez Spinoza, lorsqu'on se focalise sur la notion de " puissance ". Que signifie d'abord l'affirmation d'une puissance infinie au sein d'un univers infini, autrement dit d'une productivité naturelle inépuisable abolissant les principes de la transcendance divine ? Que signifie penser Dieu dans les choses ? La théorie de l'immanence oblige ainsi Bruno et Spinoza à inscrire cette puissance dans l'effectivité même du réel et à définir les propriétés et les caractères d'une productivité infinie agissant à l'intérieur des processus naturels et façonnant par là la totalité de l'univers.

03/2006

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Philosophie

Giordano Bruno

Giordano Bruno (1548-1600) était frère dominicain, philosophe et astronome. Il mourut sur le bûcher, exécuté par l'Inquisition à cause de ses croyances mystiques et controversées. Bruno croyait que la Terre tournait autour du Soleil, que les étoiles étaient d'autres soleils comme le nôtre, avec des étoiles qui tournaient autour, et que l'Univers devait être infini comme Dieu.

03/2019

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Histoire internationale

Giordano Bruno

Le 17 février 1600, Giordano Bruno meurt sur le bûcher de l'Inquisition. Au lendemain des guerres de Religion, en pleine Contre-Réforme, l'Eglise de Rome ne lui pardonne pas son insoumission. Bruno hérétique ? Dominicain de formation, il rompt avec son ordre et quitte l'Italie. A Genève, il s'oppose aux calvinistes qui l'excommunient. A Paris, son art de la mémoire séduit Henri III qui le protège. En Angleterre, il scandalise les docteurs d'Oxford et les puritains. Une troisième fois, il est excommunié par les luthériens allemands. Irrécupérable pour son temps, Bruno marque un tournant dans l'histoire de la pensée occdientale et s'impose comme l'un des plus importants philosophes du XVIe siècle. Ce " chevalier errant du savoir " s'inspire aussi bien de Saint Thomas d'Aquin, de Nicolas de Cues que de Ficin. Pourfendeur d'Aristote, il pose, à partir de Copernic, l'existence d'un univers infini, peuplé de mondes innombrables. Paradoxalement, il prône une déchristianisation en soutenant le pouvoir et les intérêts de l'Eglise catholique. Anti-humaniste, il s'insurge contre les grammairiens et leur prétention à la vérité. Poète, il se fait peintre. Des mathématiques à la magie en passant par la colonisation de l'Amérique, il remet en question tout ce qui semble acquis. Exilé, isolé et sans cesse dissident, cet " académicien de nulle académie " est longtemps resté prisonnier de ses mythes : Bruno l'athée, l'espion ou le moderne. Contrairement à Galilée, il est toujours rejeté par l'Eglise de Rome.

05/1995

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Philosophie

SPINOZA. Puissance et impuissance de la raison

La pensée de Spinoza est tout entière une philosophie de la puissance de la raison. Plus encore, il découle de ce rationalisme le projet, sans précédent dans l'histoire de la philosophie, d'une identification entre la raison théorique et la raison pratique. La Partie IV de L'Ethique étudie le comportement d'un homme qui peut connaître les prescriptions éthiques de la raison. Cependant la connaissance vraie de ce qui est bon et de ce qui est mauvais ne le conduit pas immédiatement et infailliblement à désirer le premier et à écarter le second : on ne peut faire abstraction de la force des affects. Il devient alors pertinent de s'intéresser non seulement au contenu des prescriptions rationnelles, mais aussi aux causes mêmes du conflit entre ces prescriptions et les passions. Comment comprendre la servitude dans laquelle se trouvent les hommes et l'expérience de ce que nous appelons " l'impuissance morale " ? Le présent ouvrage cherche à éclairer cette question fondamentale de la vie éthique.

11/1999

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Théâtre

Giordano Bruno. Pièce de théâtre musical en deux actes

Pourquoi Giordano Bruno ? J'ai rencontré Bruno, bien des années auparavant, quand je lisais "Histoire de la liberté de pensée" de J. Bury. Mais c'est bien plus tard avec "Comment l'homme devient humain" que mon attention se focalisa sur son personnage. Et c'est lorsque je me suis mis à approfondir ma recherche sur lui que Bruno suscita dans mon esprit : "Ecris-moi ! Vois-tu, cela fait environ quatre siècles depuis ma mort ; les gens souffrent encore à cause de leurs pensées dans plusieurs pays du monde" m'a-t-il interpellé. [... ] J'ai pensé infailliblement à ceux qui ont souffert et souffrent dans notre pays pour la démocratie, pour la liberté [... ]

06/2020

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Faits de société

L'hérésie de Giordano Bruno et l'éternité du genre humain

C'est à un vertigineux voyage entre la philosophie et la science d'avant-garde que nous convie ici Giuliana Conforto ! Bien qu'il ait été brûlé en 1600, Giordano Bruno, l'hérétique, est toujours d'actualité ! C'est ce que démontre Giuliana Conforto dans ce livre où elle dévoile les causes de la folie qui afflige notre monde. Selon elle, cette déraison collective s'incarne dans les fausses convictions qui lient notre mental à une réalité qui n'est en fait que virtuelle. Giordano Bruno exprimait la Sagesse du Mental Supérieur et révélait le paradis intérieur en communion naturelle avec cette Force intelligente qu'est la Vie Cosmique. Evoquée ensuite par la science-fiction, cette Force a été officiellement découverte par la science dans les années 1980. Elle est connue sous le nom peu approprié d' "électrofaible". Cette Force relie entre eux des mondes infinis et intelligents situés dans le futur, invisibles mais concrets pour tous ceux qui sentent et aiment la liberté. Notre Mental Supérieur est en train de s'éveiller et prend conscience que la mort n'est rien de plus que "se dévêtir d'un costume de scène". Dans son oeuvre, vieille de plus de quatre siècles, Giordano Bruno annonçait le retour de l'Age d'Or immédiatement après les catastrophes que nous observons.

11/2021

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Philosophie

La création de l'infini. Giordano Bruno et la pensée cosmique

Né en 1548, Giordano Bruno fut brûlé vif à Rome le 17 février 1600, pour hérésie. Il avait préféré la mort à la réfraction de sa pensée. Reprenant aussi bien la tradition néoplatonicienne que la spéculation hermétique, Giordano Bruno propose une vision selon laquelle l'univers est une création infinie, constamment animée par le principe divin, et l'homme un être universel. Il détruit ainsi le fondement intellectuel du monde médiéval, mais aussi le cœur de la doctrine chrétienne...

04/2004

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Histoire de la philosophie

Giordano Bruno, la philosophie et la fureur. Archéologie d'un paradoxe

Quels schèmes de pensée singuliers, transmis, transformés et réinventés au cours des siècles, depuis l'Antiquité jusqu'à l'orée des Temps Modernes, ont rendu possible la conception philosophique et paradoxale des "héroïques fureurs" de Giordano Bruno (1548-1600) ?

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Histoire de la philosophie

Giordano Bruno, la philosophie et la fureur. Archéologie d'un paradoxe

Quels schèmes de pensée singuliers, transmis, transformés et réinventés au cours des siècles, depuis l'Antiquité jusqu'à l'orée des Temps Modernes, ont rendu possible la conception philosophique et paradoxale des "héroïques fureurs" de Giordano Bruno (1548-1600) ?

03/2023

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Histoire des sciences

Giordano Bruno. Un génie martyr de l'Inquisition

Dominicain défroqué, proclamant haut et fort la liberté de pensée en matière de science comme de religion, provocateur invétéré, Giordano Bruno (1548-1600) est sans doute la figure la plus fascinante de la Renaissance italienne. Il se fit le défenseur de Copernic et prolongea sa thèse, en soutenant l'idée qu'un Dieu infiniment puissant ne saurait créer qu'un univers infini, lequel, dès lors, ne saurait avoir de centre... Celui qui écrivait "Si Dieu te touche, tu seras un feu ardent" finit tragiquement sur le bûcher de l'Inquisition pour avoir nié la Trinité, l'Incarnation, la virginité de Marie et même la damnation éternelle. Son oeuvre, toujours peu connue du public français, englobe toutes les disciplines de son temps, des mathématiques à l'alchimie et à la métaphysique.

02/2021

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Spinoza

Puissance de l'enfance. Vygotski avec Spinoza

Comment éduquer un enfant ? Renversons la question et demandons-nous d'abord ce que l'enfant, qui est pourtant dans un état de dépendance, peut faire par lui-même : ce qu'il peut, avec l'aide d'autrui, pour se transformer et devenir autre que lui-même. Il nous faut à cette fin élaborer une " anthropologie de l'enfance " qui considère par quelles voies, physiques et psychiques, l'enfant conquiert sa liberté. Vygotski, avec l'appui de Spinoza dont il use tout au long de son oeuvre, nous y aide : il nous permet de penser la puissance affective du développement conceptuel de l'enfant, et de jeter les bases d'une psychologie spinoziste des affects, dont la pierre de touche est la pereivanie, expérience vécue pouvant devenir de plus en plus vivante.

03/2022

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Philosophie

Spinoza et nous

Il y a presque trente ans, L'Anomalie sauvage, le premier texte d'Antonio Negri consacré à Spinoza, tentait de construire une autre lecture du philosophe d'Amsterdam. Cette réouverture des thématiques spinoziennes s'inscrivait dans ce qui s'était plus généralement donné, à partir de 1968, comme une nouvelle épistémè d'innovation et de révolution. Il s'agissait alors de rendre possibles tout à la fois la conscience et la volonté d'agir pour la transformation, le dépassement du mode de production capitaliste et l'affirmation de l'égalité et du commun des hommes. Dans le sillage d'Alexandre Matheron et de Cilles Deleuze, il fallait donc essayer d'investir le terrain de reconstruction de l'histoire humaine, depuis les cupiditates jusqu'à l'idéal de la démocratie absolue, et chercher à en dire le visage présent. Aujourd'hui, après la chute du socialisme réel le capitalisme a essayé de se renouveler : hégémonie du travail cognitif, dimensions financières, extension impériale. Pourtant, chacune de ces mutations est en crise. Le néolibéralisme et ses élites ont conduit le monde à sa faillite à travers des guerres et des destructions sans cesse renouvelées - ultimi barbarorum les aurait sans doute qualifiés Spinoza. Au XVIIe siècle, dans l'affrontement avec la lourdeur contre-réformée des religions et la naissance de l'absolu souverain, l'expérience critique et constructive de la philosophie spinozienne représentait une détermination " sauvage " essentielle à la reformulation interne - hérétique et subversive - de la pensée politique moderne. Mais le spinozisme peut-il aujourd'hui constituer une véritable " alternative ", au terme d'une modernité qui n'en finit pas de trépasser sous nos yeux ?

10/2010

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Sciences de la terre et de la

Les métamorphoses sur ciel. De Giordano Bruno à l'Abbé Lemaître

Y a-t-il une vérité des étoiles ? Le désir de répondre à cette question est inséparable de l’histoire de l’humanité. Les récits mythiques, les révélations religieuses, aujourd’hui les théories scientifiques : autant de pistes dans une quête qui semble aussi nécessaire qu’infinie. Parcourir l’histoire des métamorphoses du ciel, c’est donc revivre les enthousiasmes, les coups de génie, les drames, les révolutions, les stupéfactions et les espoirs qui se sont succédé. La condamnation par l’Eglise de Giordano Bruno au bûcher, en 1600, est un épisode des plus marquants et émouvants de cette chronique. Avec l’avènement de la science moderne et ses “ nouvelles vérités ”, la guerre semblait plus inévitable et violente que jamais. Pourtant, au cours du XXe siècle, l’abbé belge Georges Lemaître, inventeur de la théorie du Big Bang, a su libérer à la fois la recherche scientifique et l’interrogation métaphysique, religieuse ou philosophique. Sa contribution majeure méritait une analyse détaillée accessible à tous. Que voyons-nous aujourd’hui en levant les yeux vers le ciel ? Le désir de comprendre est-il satisfait ? En s’enrichissant des découvertes les plus récentes (distorsions spatiales, paradoxes temporels, catastrophes cosmiques, vestiges des commencements, etc.), le ciel se métamorphose encore. Et notre pensée est plus profonde, plus libre et plus apaisée.

11/2011

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Philosophie

Spinoza et les arts

La beauté, mon ami, n'est pas tant une qualité de l'objet considéré que son effet chez celui qui le considère" — écrivait Spinoza à Hugo Boxel en octobre 1674. Versé autant dans les arts libéraux que dans les arts mécaniques, le philosophe d'Amsterdam ne fut pas seulement philosophe. Tailleur de verre, sans doute acteur de théâtre, probablement dessinateur, il fréquenta la boutique d'antiquaire de Franciscus Van den Enden et fut proche de la société des arts Nil volentibus ardumm ; il habitait non loin de Rembrandt et Potter et appréciait la compagnie de peintres et de décorateurs. Elaborée au coeur du siècle d'or de la peinture hollandaise, cette philosophie a souvent inspiré poètes et écrivains, dramaturges et artistes. Comment expliquer un tel regard non nécessairement philosophique sur une philosophie qui ne présente pas une pensée développée sur les arts ? Comment expliquer qu'on ait tenté d'emprunter les voies de l'esthétique pour pénétrer une philosophie qui ne constitue pas ce champ de réflexion en un domaine autonome ? Ce livre fait le point sur l'état de la recherche. Il explore d'un point de vue historique, historiographique et philosophique ces aspects trop peu connus mais essentiels de la biographie, de l'entourage, de la pensée et de la réception de Spinoza. A défaut d'avoir une esthétique proprement dite, le spinozisme n'en contient pas moins de quoi nourrir une profonde réflexion sur la nature des arts et leurs usages au sein du projet éthique qui se présente lui-même comme un art de vivre.

01/2020

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Spinoza

Spinoza et le christianisme

Il est difficile de trouver dans l'histoire une opposition plus totale que celle de Spinoza et du christianisme. Le philosophe s'en prend aux Eglises, aux croyances, aux théologiens ; il dérange par sa conception de Dieu. Il passe pour athée mais s'en défend ; il sera " mystique " pour d'autres. Mais est-ce si simple ? Et s'il était ailleurs ? Il fallait donc reprendre le dossier à la base : d'abord, comprendre. Loin des idées reçues, qu'en est-il du rapport de Spinoza au christianisme de son temps ? Qu'en dit-il, qu'en retient-il ? Et comment est-il interprété par les théologiens d'aujourd'hui ? Qu'en disent-ils ? Qu'en retiennent-ils ? L'accueil est contrasté, du rejet à la bienveillance. Pourtant voici que certains reconnaissent son extraordinaire puissance d'inspiration : une rencontre est donc possible. Spinoza s'écarte certes des énoncés majeurs du christianisme, mais c'est au point le plus radical de la confrontation qu'il faut l'entendre. Sur l'affirmation de Dieu comme sur l'exploration de la condition humaine, dans la diversité des champs de l'éthique, il le provoque à élargir ses espaces de compréhension. En somme, un nouveau regard sur une relation qui intrigue toujours.

02/2022

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Que-sais-je ?

Spinoza et le spinozisme

Spinoza fut attaqué de toutes parts, mais ses positions marquèrent les controverses sur la Bible, le droit naturel et la liberté de conscience. On retrouve sa trace dans les Lumières, l'idéalisme allemand, le marxisme et la psychanalyse. L'Ethique et le Traité théologico-politique construisent une pensée de la Raison, refusant la finalité, la Providence et l'illusion du libre arbitre, une pensée de l'universalité des lois de la nature, de la singularité individuelle, de la liberté de philosopher. Chez Spinoza, rien n'est au-dessus de l'entendement humain ; l'étendue n'est pas moins divine que la pensée ; le bien et le mal sont relatifs ; l'homme n'est pas un empire dans un empire ; la fin de l'Etat est la liberté.

09/2023

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Philosophie

Spinoza et le spinozisme

Spinoza, connu comme " l'athée vertueux ", inaugure avec l'Ethique une nouvelle manière de penser l'homme et sa félicité. Cet ouvrage : * dégage la signification éthique et existentielle du monisme ontologique ; * décrit la conception spinoziste de l'homme unifié et de la centralité du Désir ; * analyse l'éthique de la joie de la sagesse de la béatitude ; * évoque le fondement de la vie sociale et de la démocratie ; * esquisse l'histoire du spinozisme.

02/1998

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Spinoza

Spinoza. Délibération et liberté

La critique de l'hypothèse théologique du libre-arbitre n'a pas seulement un côté négatif, mais aussi un côté positif. La réfutation du créationnisme et du volontarisme ne se résume pas à une négation de la liberté, au nom d'un mécanisme déterministe ou d'une doctrine soi-disant "subversive" telle que celle du "matérialisme athée" que Leo Strauss attribuait à Spinoza. La réfutation du libre-arbitre et de toute la servitude cachée par cette illusion ne se complète que par la démonstration positive de ce qui était visé inadéquatement par l'illusion, c'est-à-dire par la puissance de la raison humaine de connaitre adéquatement le bon et le mauvais dans les passions humaines et, ensuite, par sa puissance de délibérer sagement sur les affections du conatus sous la perspective de l'éternité, ce qui constitue la nouvelle conception de la liberté chez Spinoza.

11/2023

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Spinoza

Spinoza et le temps

Issu d'une conférence consacrée à Spinoza, ce petit ouvrage nous propose une expérimentation philosophique audacieuse. Que se passe-t-il si nous réintroduisons le temps vivant dans la doctrine de la Substance éternelle, au point d'en faire un attribut de Dieu ? L'hypothèse d'une réalité en devenir conduit à redéployer le système de l'Ethique dans l'espace-temps à quatre dimensions : sous l'appareil des démonstrations more geometrico se découvrent alors les intuitions profondes d'une pensée qui nous est contemporaine malgré toute son étrangeté. Cette lecture créative d'un classique de la métaphysique apporte un nouvel éclairage à des questions vitales, sinon intemporelles : la signification de la totalité ("Dieu" ou "Nature") pour des êtres finis, la possibilité de concilier l'esprit scientifique et le sentiment religieux, l'exaltation intellectuelle et la vénération...

12/2021

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Littérature française

Spinoza et les spectres

Une réflexion philosophique vivante.

07/1985

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Spinoza

Les expressions de la puissance d'agir chez Spinoza

"Ces variations autour de la puissance d'agir [... ] ont pour objectif commun de ressaisir la puissance dans l'impuissance et de passer de la peur de la mort à la jouissance de l'éternité, de la finitude du corps au développement de ses capacités, de la servitude des affects à la fortitude retrouvée. Il s'agit ainsi d'exprimer la positivité du négatif en allant chercher la puissance là où ne s'attendrait pas à la trouver". Chantal Jaquet est professeure d'histoire de la philosophie moderne à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur la philosophie du XVIIe siècle, sur la philosophie du corps et sur la philosophie sociale. Elle a notamment publié Sub specie aeternitatis. Etude des concepts de temps durée et éternité chez Spinoza (Classiques Garnier, rééd. 2014) ; L'unité du corps et de l'esprit. Affects, actions passions chez Spinoza (PUF, 2004, rééd. 2015) ; Les transclasses ou la non-reproduction (PUF, 2014) ; Spinoza à l'oeuvre (Editions de la Sorbonne, 2017) ; Juste en passant (PUF, 2021).

09/2022

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Critique littéraire

Pouvoir et puissance en francophonie

Si certains Etats ont imposé leur civilisation, au fil des victoires militaires, les langues possèdent cependant leur autonomie de développement. Le facteur linguistique transcende la Cité tandis que le pouvoir et la puissance ne s'accompagnent pas toujours d'un surcroît de rayonnement culturel. Cet ouvrage collectif confronte les enjeux traditionnels de conflit aux espaces francophones. Nombre d'entre eux vivent sous tension, selon des lignes de fracture séculaires, aussi géopolitiques que sociales ou linguistiques. Les contributions scientifiques rassemblées ici commencent par rappeler que la colonisation et les indépendances ont structuré les paramètres socio-linguistiques, selon un phénomène de "? conservation-suppression ? " . En seconde étape, ce livre s'intéresse aux enjeux de sécurité sur le continent le plus francophone ? : l'Afrique. Toutefois, d'autres crises, certes moins violentes, caractérisent les aires francophones, sur fond de coexistence multilinguistique (la Suisse du Röstigraben, par exemple). Au final, nous nous penchons sur les virtualités prometteuses offertes par la Francophonie institutionnelle à travers l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

06/2020

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Ethnologie

Masse et puissance

Elias Canetti parle de Masse, comme Michelet du Peuple, Tocqueville de la Démocratie ou Spengler des Cultures. Et comme ces grands devanciers auxquels, il fait souvent penser, l'auteur s'empare d'une intuition brutale, profonde, et commence par s'abandonner à la révélation d'une évidence - la conjuration panique de tout ce qui, en l'homme, menace de le détruire, et d'abord l'inconnu - pour élaborer progressivement une théorie des rapports qui unissent les phénomènes de masse à toutes les manifestations de la puissance. Mais quel contemporain des guerres mondiales et des révolutions, des fascismes et du national-socialisme, ne sentira à quel point cette intuition nourrie de forte érudition anthropologique et psychanalytique s'enracine au plus intime, au plus charnel des bouleversements du siècle ? Ces bouleversements, l'auteur les a vécus de plein fouet. Né en 1905 en Bulgarie, de parents juifs espagnols, étudiant à Zurich, Francfort et Vienne, mais réfugié depuis 1938 en Angleterre où il achève son grand ouvrage en 1959, Elias Canetti appartient à cette génération d'intellectuels européens qui ont su déceler, dans le déferlement des masses traversées par une dialectique de l'ordre et du commandement, la permanence d'archaïsmes dont la raison ne suffit pas à rendre compte parce qu'ils ne relèvent d'aucune de nos catégories historiques traditionnelles. Poussée d'irrationnel ? Explosion d'un fond primitif mal avoué ? Résurgence d'un panique collectif jamais analysé ? C'est tout cela à la fois : Masse et puissance - Masse und Macht dans le titre original - est l'œuvre d'une vie. Non celle d'un universitaire ou d'un savant, mais celle d'un écrivain dont le style, par la force et l'éclat de ses formules, parvient à convaincre le lecteur de la réalité quasi-biologique de sa démonstration.

09/2008

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Philosophie

Individu et communauté chez Spinoza

Ce livre nous propose une lecture de Spinoza qui découvre dans L'Ethique et dans les ouvrages politiques une théorie générale de l'individualité et des relations inter-humaines : théorie de l'aliénation et des conflits qui en découlent ; genèse de la société civile à partir d'un état de nature qui n'est pas sans ressembler à une société féodale anarchique ; théorie de l'histoire qui s'apparente à un traité des passions du corps social ; théorie de l'équilibre politique et de sa forme la plus achevée, l'Etat libéral bourgeois, dont l'avènement permettrait à la Raison de se développer sans entraves ; possibilité, au terme de cet essor, d'instaurer entre individus désaliénés un a communisme des esprits a. L'anthropologie spinoziste, on le voit, est riche d'implications et de perspectives. Pour l'étudier, l'auteur utilise une méthode d'analyse consistant à mettre systématiquement en évidence l'architecture interne du système : homologies de structures entre L'Ethique et le Traité politique, entre les trois derniers livres de L'Ethique, entre les parties de chacun de ces livres, etc. Alors se manifeste une structure dominante qui, à travers des variations plus ou moins libres, fait partout sentir sa présence : celle de l'arbre séfirotique des kabbalistes.

04/2019

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Descartes

Descartes et Spinoza. Entre rupture et continuité

Entre Descartes et Spinoza, faut-il choisir son camp ? L'originalité de Spinoza tend à faire oublier le terreau cartésien sur lequel a grandi sa pensée. Il s'agit d'examiner dans ce volume jusqu'où Spinoza rompt ou pas avec l'héritage cartésien. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Spinoza s'est formé à la philosophie en choisissant d'étudier l'oeuvre de Descartes. Toutefois, l'originalité et la puissance de la pensée de l'auteur de l'Ethique a tendance à faire oublier le terreau des thèses cartésiennes auxquelles il s'est confronté pour forger son système. Aucune pensée ne s'élaborant sua sponte mais en s'inscrivant dans une histoire dans laquelle elle vient prendre place par un jeu complexe de renvois, de continuations, d'oppositions, de révisions ou de ruptures, il nous a paru utile, pour ne pas dire nécessaire, de remettre la pensée de Spinoza dans cette perspective et de mesurer ce qu'elle doit ou ne doit pas à Descartes, ce qu'elle conserve, rejette ou développe de l'héritage cartésien. Jusqu'où convient-il de soutenir à bon droit que Spinoza tourne le dos à Descartes ? L'inspiration de la pensée de Spinoza est-elle étrangère au cartésianisme qui se limiterait à lui fournir les concepts utiles à son expression ? ou, à l'inverse, ne peut-elle pas être considérée, sous certains aspects, comme le fruit d'une longue méditation de thèses soutenues par Descartes dont Spinoza serait, au terme d'un long travail de polissage de la doctrine, moins le dissident que le continuateur ? Sous la diversité des approches proposées, ontologiques, métaphysiques, épistémologiques, anthropologiques, morales, politiques, ce volume s'efforce d'éclairer à partir de cette question un des moments les plus riches de l'histoire de la philosophie moderne.

10/2022

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Poésie

Nature heureuse, natures solitaires. Et autres récits poétiques…

La paix de l'esprit et l'absence de bruit offrent une quiétude, une savoureuse solitude. Bien loin de l'ennui, de la douleur et du mépris de celle qui est subie, elle peut être choisie comme un retrait dans le royaume du paisible. Cette forme heureuse est une incomprise travestie par des regards qui s'égarent. Au fil des pages et au rythme des proses de Muriel Bonicel, des êtres naissent et des vies se tracent dans cette bienheureuse nature solitaire.

06/2022

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Spinoza

Spinoza

" L'Ethique de Spinoza a toujours fasciné les esprits parce qu'elle se présente comme un parfait édifice rationnel dont chaque proposition est un élément indispensable à la totalité du système, dont chaque argument prétend à la validité et à l'objectivité d'un théorème de géométrie. Alain ne pouvait, ayant fait cours sur Descartes, éviter la pérégrination au sein de l'architecture conceptuelle de Spinoza. Cette réflexion se prolonge au-delà du livre qu'il lui a expressément consacré : en effet, dans maintes autres occasions, dans certains de ses Propos notamment (qu'on trouvera dans ce volume), Alain évoque Spinoza ; et lorsqu'il voudra rendre hommage à Jules Lagneau, c'est encore Spinoza qui sera présent dans la discussion : c'est la raison pour laquelle ce philosophe est la figure retenue pour assurer le lien thématique du recueil, ainsi considérablement augmenté".

01/2023

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Poésie

Dîner avec Spinoza et des amis

l'idée fut : va en avant de toi. Dans ta poche une ardoise avec des formules magiques et une éponge pour effacer l'effroi, le sommeil. Dans les poèmes des poèmes qui te permettent d'approcher l'angoisse avant que " la lumière ne s'éteigne dans ta bouche ". L'idée fut : " il faut enlever la terre des souliers... " il y faut du temps

11/2004

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Philosophie

Spinoza et les passions du social

Si la philosophie de Spinoza nous parle, c'est par son aptitude à s'emparer, sans aucun égard pour la distance dans le temps, des objets et des problèmes de none monde, sa puissance de défaire nos manières ordinaires de les penser, et de nous les faire voir autrement. Les contributions réunies dans cet ouvrage ont pour but d'éprouver à nouveau cette puissance et d'en montrer l'actualité. Elles se proposent de le faire à partir du double point de vue qui considère, d'une part, que le social est le milieu de la vie des hommes et, d'autre part, que, de ce milieu, les passions sont l'élément. Les individus n'ont d'existence que sociale, et cette nature sociale consiste en une certaine organisation du jeu des affects. Les passions du social s'en trouvent alors repérables à tous les niveaux : celui de la constitution de l'individualité, de l'opération des institutions, ou des processus de l'histoire. Ce recueil est donc par destination une contribution au dialogue de la philosophie (spinoziste) et des sciences sociales. Les secondes offrent les questions qu'elles ont construites à la première, qui leur rend sa manière singulière de les envisager, voire de les reformuler. Et cette mise au travail de la pensée spinoziste poursuit par là même l'exploration de ce qu'elle peut.

02/2019

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Ouvrages généraux

Althusser et spinoza. detours et retours. Avec trois textes inedits de louis althusser sur spinoza

Il y a des philosophes dont il n"est pas facile de se débarrasser, qui, de façon directe ou par le détour de critiques et de dénégations, s'imposent par-delà les siècles dans le débat théorique. Spinoza dérangeait déjà dans son siècle et reste insupportable aujourd'hui. Le marxisme, devenu un dogme quasi religieux, a lui aussi dû subir l'impact du spectre de Spinoza convoqué par Louis Althusser. Dans les différents thèmes qui marquent sa carrière de philosophe, de l'anti-humanisme théorique à la théorie de la causalité structurale et jusqu à la découverte d'un matérialisme aléatoire, Althusser s'est soutenu de Spinoza. Spinoza a appris à Althusser ce que sont la lecture et l'écriture, le rapport entre la théorie et la politique, la réalité, la matérialité même de l'imagination et de l'idéologie. Celui que Vermeer avait possiblement dépeint comme un géographe et comme un astronome a permis à Althusser qui le rapproche de Machiavel - d'exploiter la topique marxiste et de dessiner des cartes, voire des plans de bataille. Le marxo-spinozisme althussérien inspire aujourd'hui de nombreux travaux théoriques et de plus en plus de pratiques politiques.

02/2022