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Mona Ozouf, François Furet

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Histoire de France

Dictionnaire critique de la Révolution française. Tome 5, Interprètes et historiens

"La naissance de la démocratie. C'est cette rupture qui exprime le plus profondément la nature à la fois philosophique et politique de la Révolution française ; c'est elle qui lui donne la dignité d'une idée et le caractère d'un commencement ; c'est d'elle qu'il faut encore partir pour comprendre l'événement, comme d'une énigme intacte après deux cents ans de travaux et de débats destinés à en percer le mystère". Evénements, acteurs, créations, idées, historiens ; voici cinq tomes pour offrir au lecteur un inventaire critique et retrouver la richesse, l'étrangeté et la force de déracinement du plus grand événement de l'histoire des Français.

04/2017

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Histoire de France

Le siècle de l'avènement républicain

L'idée républicaine a été en France l'objet d'un investissement passionné et d'un rejet non moins passionné. A la différence de la République américaine, la République en France a connu une histoire orageuse, sur laquelle ont lourdement pesé les souvenirs de la Révolution. Pendant la décennie révolutionnaire, l'héritage de l'absolutisme, la Terreur, les coups d'Etat, la succession des Constitutions ont conjugué leurs effets pour empêcher la République de s'enraciner dans les moeurs et dans les lois. Condamnée ensuite, sous un Empire et deux monarchies, à une existence souterraine, l'idée républicaine ne resurgit en 1848 que pour accoucher à nouveau d'une émeute, d'un coup d'Etat, d'un Empire encore. Il faudra les années 1880 pour que la République s'établisse, au prix d'une étrange synthèse où elle reconnaît ses origines révolutionnaires, mais pour mieux s'en émanciper. Sur le parcours chaotique de l'idée républicaine durant un siècle de notre histoire, l'équipe ici réunie par François Furet et Mona Ozouf dis- pose e batterie d'éclairages 'et de jalons. En s'achevant sur l'analyse d'une Cinquième République fort différente de la tradition séculaire, ce livre fait mesurer ce qu'a eu d'original en France l'esprit républicain et laisse ouvert le problème de sa possible résurgence.

01/1993

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Histoire de France

Dictionnaire critique de la Révolution française. Tome 3, Institutions et créations

"La naissance de la démocratie. C'est cette rupture qui exprime le plus profondément la nature à la fois philosophique et politique de la Révolution française ; c'est elle qui lui donne la dignité d'une idée et le caractère d'un commencement ; c'est d'elle qu'il faut encore partir pour comprendre l'événement, comme d'une énigme intacte après deux cents ans de travaux et de débats destinés à en percer le mystère". Evénements, acteurs, créations, idées, historiens ; voici cinq tomes pour offrir au lecteur un inventaire critique et retrouver la richesse, l'étrangeté et la force de déracinement du plus grand événement de l'histoire des Français.

04/2017

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Histoire de France

Dictionnaire critique de la Révolution française. Tome 1, Evénements

"La naissance de la démocratie. C'est cette rupture qui exprime le plus profondément la nature à la fois philosophique et politique de la Révolution française ; c'est elle qui lui donne la dignité d'une idée et le caractère d'un commencement ; c'est d'elle qu'il faut encore partir pour comprendre l'événement, comme d'une énigme intacte après deux cents ans de travaux et de débats destinés à en percer le mystère". Evénements, acteurs, créations, idées, historiens ; voici cinq tomes pour offrir au lecteur un inventaire critique et retrouver la richesse, l'étrangeté et la force de déracinement du plus grand événement de l'histoire des Français.

04/2017

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Histoire de France

Dictionnaire critique de la Révolution française. Tome 2, Acteurs

"La naissance de la démocratie. C'est cette rupture qui exprime le plus profondément la nature à la fois philosophique et politique de la Révolution française ; c'est elle qui lui donne la dignité d'une idée et le caractère d'un commencement ; c'est d'elle qu'il faut encore partir pour comprendre l'événement, comme d'une énigme intacte après deux cents ans de travaux et de débats destinés à en percer le mystère". Evénements, acteurs, créations, idées, historiens ; voici cinq tomes pour offrir au lecteur un inventaire critique et retrouver la richesse, l'étrangeté et la force de déracinement du plus grand événement de l'histoire des Français.

04/2017

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Histoire de France

Dictionnaire critique de la Révolution française. Tome 4, Idées

"La naissance de la démocratie. C'est cette rupture qui exprime le plus profondément la nature à la fois philosophique et politique de la Révolution française ; c'est elle qui lui donne la dignité d'une idée et le caractère d'un commencement ; c'est d'elle qu'il faut encore partir pour comprendre l'événement, comme d'une énigme intacte après deux cents ans de travaux et de débats destinés à en percer le mystère". Evénements, acteurs, créations, idées, historiens ; voici cinq tomes pour offrir au lecteur un inventaire critique et retrouver la richesse, l'étrangeté et la force de déracinement du plus grand événement de l'histoire des Français.

04/2017

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Critique littéraire

Récits d'une patrie littéraire. La France, les femmes, la démocratie

Qu'il s'agisse de révéler (avec les Mots des femmes) le lien particulier noué en France entre les hommes et les femmes, d'analyser chez Henry James (La Muse démocratique) la manière dont un romancier venu d'ailleurs a su faire apparaître les dilemmes de la démocratie, d'observer (à travers Les Aveux du roman) les façons dont s'est opérée la lente assimilation de la Révolution française ou encore de scruter la " république des romanciers " avec Stendhal et Hugo, les réflexions de Mona Ozouf réunies ici, portées par une plume fine et entraînante, tournent autour du même thème : elles composent le tableau original et neuf d'une société allergique à la guerre des sexes, amicale au commerce des hommes et des femmes, convaincue du prix de sa littérature comme de la possibilité de la faire partager à tous... Autrement dit, elles procurent des clés pour la France des siècles récents, et peut-être du nôtre.

10/2006

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Histoire de France

Les mots des femmes. Essai sur la singularité française

La France a longtemps passé pour le pays des femmes. Elle a pourtant la réputation d'être aussi celui d'un féminisme timoré qui a tardé plus qu'ailleurs à asseoir ses conquêtes. D'où vient cette timidité? Et pourquoi le discours du féminisme extrémiste trouve-t-il en France si peu d'écho ? C'est ce paradoxe qu'explore le livre de Mona Ozouf, en cherchant à écouter et à faire entendre " les mots des femmes ", ceux qu'elles ont choisis elles-mêmes pour décrire la féminité. Ainsi se succèdent les figures et les voix de Madame du Deffand, Madame de Charrière, Madame Roland, Madame de Staël, Madame de Rémusat, George Sand, Hubertine Auclert, Colette, Simone Weil, Simone de Beauvoir. La traversée de cette galerie fait découvrir la diversité inventive des cheminements féminins. Elle met en valeur une singularité française dont l'essai qui clôt cet ouvrage restitue l'histoire et les contours. Mona Ozouf, directeur de recherche au C. N. R. S. , a consacré l'essentiel de son oeuvre à la Révolution française, à l'histoire de l'Ecole et à l'idée républicaine. Elle est l'auteur notamment de La Fête révolutionnaire (1976), de L'Ecole de la France (1984) et, avec Jacques Ozouf, deLa République des instituteurs (1992).

02/1995

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Histoire de France

Jules Ferry. La liberté et la tradition

Il fut l'homme le plus haï de la vie politique française. Mais son oeuvre, comme législateur et comme penseur de la République, continue à tisser nos vies. Son idée de la France procède d'un constat douloureux : l'impossibilité de la République, depuis la Révolution française, à s'enraciner dans un pays perpétuellement divisé et à vaincre l'épreuve de la durée. Il faut donner aux Français une vision pacifiée de leur passé pour leur dessiner un avenir commun. Tâche immense. Grâce à l'École et au suffrage local, la politique doit pouvoir irriguer le plus chétif des villages ; avec l'aventure coloniale, la République comme civilisation doit pouvoir rayonner sur le vaste monde. C'est ce qui s'appelle refaire la France. La singularité de Jules Ferry ? C'est d'incarner tout à la fois l'autorité de l'État et l'autonomie de l'individu, l'accomplissement de la promesse républicaine et la critique du maximalisme républicain. Il veut faire vivre conjointement la nation comme héritage et la nation comme volonté - la tradition et la liberté.

04/2014

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Critique littéraire

La cause des livres

Mona Ozouf a prouvé avec éclat que la littérature peut être une source première pour l'historien. Les aveux du roman montrait combien le XIXe siècle littéraire témoignait du long et difficile dialogue entre les deux humanités que la Révolution française avait séparées : l'aristocratique, de la civilité, du goût et des manières ; la démocratique, qui voulait congédier celle-là au nom de l'égalité. Puis une lecture particulière des Mots des femmes, ceux-là mêmes que des écrivaines avaient choisis pour dire leur féminité, campait la spécificité française d'une négociation sans relâche d'un rapport heureux entre différence et égalité. Ces thèmes se retrouvent avec beaucoup d'autres dans cette promenade buissonnière, fruit de plus de quarante années de curiosité pour l'actualité littéraire et ses aléas fantasques. Si l'itinéraire peut sembler au premier abord familier avec le tableau de la France et des Français où l'on voit une diversité obstinée tenir tète à la souveraine unité de la nation, très vite le lecteur voit surgir l'événement intempestif, la rencontre inattendue, la surprise des sentiments. La littérature et l'histoire, sur la chaîne usée des destinées humaines, n'ont jamais fini de broder les motifs inépuisables de la complexité. Telle est la cause des livres.

01/2013

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Critique littéraire

L’autre George. A la rencontre de George Eliot

"Ce livre raconte une rencontre, annoncée, tout au long de la vie, par divers signes énigmatiques. Le plus explicite m'est venu de mon professeur de troisième, Renée Guilloux. A ses élèves adolescentes elle recommandait chaleureusement la fréquentation d'une romancière anglaise, George Eliot, et de ses héroïnes. J'ai mis longtemps à transformer ce conseil en livre. Celui-ci n'est pas une biographie. Mais une promenade dans la forêt des romans, en compagnie d'une femme supérieurement intelligente, assez brave aussi pour affronter, dans la société victorienne, l'ostracisme social que lui vaut sa liberté de moeurs et d'esprit. En gardant, présente à la mémoire, celle qui avait emprunté des chemins parallèles : une George encore, Sand, à laquelle Eliot vouait une affection passionnée. Ce voyage buissonnier m'a réservé la surprise de retrouver les questions qui font toujours le vif de nos débats du jour : Que dit la morale dans un monde déserté par l'intervention divine ? Comment, entre appartenances et liberté, se construit une identité ? Et peut-on, quand on est une femme, à la fois revendiquer l'égalité et chérir la dissemblance ? Ce sont de grandes interrogations. La merveille est qu'en cheminant avec l'autre George, elles n'ont plus rien d'intimidant. Elles portent des noms, elles ont des visages. Elles font entendre des voix, et celles-ci, toutes discordantes qu'elles puissent être, aident à mieux déchiffrer la vie", Mona Ozouf.

10/2018

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Sciences historiques

Composition française. Retour sur une enfance bretonne

La France a toujours vécu d'une tension entre l'esprit national et le génie des pays qui la composent, entre l'universel et le particulier. Mona Ozouf se souvient l'avoir ressentie et intériorisée au cours d'une enfance bretonne. Dans un territoire exigu et clos, entre école, église et maison, il fallait vivre avec trois lots de croyances disparates, souvent antagonistes. A la maison, tout parlait de l'appartenance à la Bretagne. L'école, elle, au nom de l'universelle patrie des droits de l'homme, professait l'indifférence aux identités locales. Quant à l'église, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'école comme celle de la maison. . En faisant revivre ces croyances désaccordées, Mona Ozouf retrouve des questions qui n'ont rien perdu de leur acuité. Pourquoi la France s'est-elle montrée aussi rétive à accepter une pluralité toujours ressentie comme une menace ? Faut-il nécessairement opposer un républicanisme passionnément attaché à l'universel et des particularismes invariablement jugés rétrogrades ? A quelles conditions combiner les attachements particuliers et l'exigence de l'universel ? En d'autres termes, comment vivre heureusement la "composition française" ?

03/2009

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Critique littéraire

La muse démocratique. Henry James ou les pouvoirs du roman

Subtil analyste de l'ambiguïté des sentiments humains, excellant à multiplier les points de vue sur les êtres et à susciter la perplexité du lecteur, Henry James figure, à côté de Woolf, Proust, Joyce, Musil, dans le panthéon des très grands écrivains qui ont renouvelé le roman moderne. Ses livres les plus célèbres - Portrait de femme, Le Tour d'écrou, L'Image dans le tapis, Les Bostoniennes - composent d'inoubliables variations sur le thème de l'insondable mystère qu'est la vie de chacun. " On ne peut dire le tout de rien ", écrivait-il volontiers. Mais cet Américain qui avait adopté l'Angleterre comme patrie, cet inconditionnel de la démocratie du Nouveau Monde qui ne se sentait bien que dans l'Ancien, est aussi un témoin particulièrement lucide de l'époque qui finit et de celle qui commence. Avant les autres, il a vu que le mouvement de l'égalisation dans les sociétés modernes, irréversible et d'ailleurs souhaitable, préparait un monde qui verrait la confusion des rôles, le règne tout-puissant de la richesse, la religion triviale de la normalité ; il a pressenti que les sociétés de demain seraient inamicales à l'art, élitiste et hiérarchique par essence. C'est cette face jusqu'à présent cachée de l'œuvre de James qu'explore ici Mona Ozouf, que sa connaissance de l'histoire de l'idée démocratique rend singulièrement apte à entendre, dans ces textes célèbres, un écho nouveau. La muse démocratique a-t-elle devant elle de beaux jours ? Le spectacle d'une humanité grégaire la rebute, le déclin de la vie privée la fait trembler ; les relations entre hommes et femmes la désespèrent. Pour éclairer son inspiration désenchantée, il y a, heureusement, la littérature.

07/1998

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Histoire des mentalités

LES MOTS DES FEMMES. Essai sur la singularité française

La France a longtemps passé pour le pays des femmes. Elle a pourtant la réputation d'être aussi celui d'un féminisme timoré qui a tardé plus qu'ailleurs à asseoir ses conquêtes. D'où vient cette timidité ? Et pourquoi le discours du féminisme extrémiste trouve-t-il en France si peu d'écho ?C'est ce paradoxe qu'explore le livre de Mona Ozouf, en donnant à entendre «les mots des femmes», ceux qu'elles ont choisis elles-mêmes pour décrire la féminité. Ainsi se succèdent les figures et les voix de Madame du Deffand, Madame de Charrière, Madame Roland, Madame de Staël, Madame de Rémusat, George Sand, Hubertine Auclert, Colette, Simone Weil, Simone de Beauvoir.Cette galerie de portraits fait découvrir la diversité inventive des cheminements féminins. Elle met en valeur une singularité française dont l'essai qui lui succède restitue l'histoire et les contours. La postface répond aux étonnements et aux critiques que le livre a suscités, en réaffirmant une de ses hypothèses centrales : que les Français (et ce neutre englobe bien entendu les Françaises) demeurent capables de négocier un rapport heureux entre la différence et l'égalité.

09/1999

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Critique littéraire

Les aveux du roman. Le XIXe siècle entre Ancien Régime et Révolution

C'est dans le roman qu'on peut lire, plus encore et autrement que dans l'histoire, le long et difficile dialogue entre deux humanités que la Révolution française a séparées : celle, aristocratique, de la civilité, du goût, du commerce des esprits, des mœurs et des manières ; celle, démocratique, qui devait les congédier au nom de l'égalité. Mais c'est dans le roman aussi que la Révolution peine à imposer les principes égalitaires. Car il n'y a pas, en littérature, de table rase. Le roman en France reste attaché par mille et un fils à la société que la Révolution a détruite ; il ne cesse de les renouer et de les tisser à sa manière : le monde évanoui se perpétue dans les Lettres. Mona Ozouf a voulu le retrouver en relisant quelques romans qui jalonnent le XIXe siècle, de Germaine de Staël à Anatole France, en passant par Balzac, Stendhal, George Sand, Hugo, Barbey d'Aurevilly, Flaubert, Zola. Au fil de ses lectures, elle repère ce que l'Ancien Régime a légué à la France moderne. Elle raconte les espoirs et les illusions qu'il continue à nourrir. Elle met en lumière ce que le travail de la démocratie comporte de vitalité, de promesses, de réussites individuelles ; mais aussi ce qu'il recèle de banalité, d'uniformité, parfois de désenchantement. La longue négociation que retrace cet essai entre Ancien Régime et Révolution s'achève sur un compromis, que bientôt l'affaire Dreyfus paraîtra dénoncer, sans pour autant parvenir à en altérer les termes.

03/2004

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Histoire de France

L'homme régénéré. Essais sur la Révolution française

Le projet révolutionnaire s'est largement identifié à un projet pédagogique, qui déborde de beaucoup les dispositifs scolaires pour s'attacher à une véritable conversion : du sujet au citoyen, de l'homme enchaîné à l'homme libre, du vieil homme à l'homme régénéré. Au coeur de cet ouvrage, on trouvera l'essai consacré à cette entreprise, dont Saint-Just a défini l'ambition ("faire des hommes ce qu'on veut qu'ils soient") et Mirabeau le possible délire : "Avec des moyens appropriés, on pourrait passionner les hommes pour une organisation sociale entièrement absurde, injuste et cruelle". Toutes les études qui accompagnent ce texte central éclairent à leur manière la tentative utopique, magnifique et désespérée, de maîtriser à la fois l'événement et la durée, l'individu et le collectif, l'opinion réfléchie et l'opinion spontanée. Se dessine ainsi le vrai sujet de cet ensemble, que traitaient déjà La Fête révolutionnaire (1976) et L'École de la France (1984) : l'entrée, avec la volonté d'instituer l'homme aussi bien que le citoyen, dans notre culture démocratique.

09/1989

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Critique littéraire

Les aveux du roman. Le dix-neuvième siècle entre Ancien Régime et Révolution

C'est dans le roman qu'on peut lire, plus encore et autrement que dans l'histoire, le long et difficile dialogue entre deux humanités que la Révolution française a séparées : celle, aristocratique, de la civilité, du goût, du commerce des esprits, des mœurs et des manières; celle, démocratique, qui devait les congédier au nom de l'égalité. Mais c'est dans le roman aussi que la Révolution peine à imposer les principes égalitaires. Car il n'y a pas, en littérature, de table rase. Le roman en France reste attaché par mille et un fils à la société que la Révolution a détruite; il ne cesse de les renouer et de les tisser à sa manière : le monde évanoui se perpétue dans les Lettres. Mona Ozouf a voulu le retrouver en relisant quelques romans qui jalonnent le XIXe siècle, de Germaine de Staël à Anatole France, en passant par Balzac, Stendhal, George Sand, Hugo, Barbey d'Aurevilly, Flaubert, Zola. Au fil de ses lectures, elle repère ce que l'Ancien Régime a légué à la France moderne. Elle raconte les espoirs et les illusions qu'il continue à nourrir. Elle met en lumière ce que le travail de la démocratie comporte de vitalité, de promesses, de réussites individuelles; mais aussi ce qu'il recèle de banalité, d'uniformité, parfois de désenchantement. La longue négociation que retrace cet essai entre Ancien Régime et Révolution s'achève sur un compromis, que bientôt l'affaire Dreyfus paraîtra dénoncer, sans pour autant parvenir à en altérer les termes.

09/2001

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Histoire de France

Varennes. La mort de la royauté (21 juin 1791)

Le 21 juin 1791, Louis XVI, qui a quitté de nuit Paris pour gagner l'étranger, fait halte à Varennes. Reconnu, il est reconduit dans la capitale silencieuse... Moment tourmenté qui ouvre une vraie fracture dans l'histoire de France. Varennes consomme l'extinction de la royauté.

11/2011

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Histoire de France

De Révolution en République. Les chemins de la France

"Qui s'intéresse à la Révolution française rencontre toujours, peu ou prou, l'ivresse que procure l'idée, ou l'espérance, d'une société régénérée et d'un homme neuf. Mais c'est pour découvrir l'ingéniosité mise par les hommes à résister à la refonte autoritaire de leurs vies. La Révolution, qui a fendu en deux l'histoire nationale, réserve le même sort à ses historiens. Fille de la Révolution, la République hérite de cette ambivalence. Tout ce Quarto raconte comment elle a dû composer avec les particularités religieuses, régionales et sociales, renoncer au modèle républicain pur, apporter des correctifs à l'esprit d'uniformité. Elle n'a pu se pérenniser en France qu'en se prêtant à ces accommodements. Aujourd'hui, la France que dessine ce livre semble se dérober à nos yeux. L'idée révolutionnaire a cessé de déterminer nos choix et nos affrontements. Et perdant ses ennemis, la République a perdu la ferveur militante que lui donnaient leurs anathèmes. L'école, hier dépositaire de l'identité nationale, est aujourd'hui l'objet d'un profond désarroi. Toutefois, il arrive à l'histoire de réanimer des enjeux engourdis, et l'apparition de menaces inédites peut redonner de l'éclat à des idées qui semblaient avoir perdu leur force inspiratrice. Et comme nous avons appris à quel point nos héritages conditionnent notre liberté, il n'est pas inutile de remettre nos pas dans les chemins buissonniers que, de Révolution en République, les Français ont dû emprunter." Mona Ozouf.

01/2015

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Histoire de France

L'école de la France(essais sur la révolution. L'utopie et...)

Comment faire de l'Un et de l'indivisible avec du multiple et du disparate ? Du même avec du divers ? C'est la question du dissemblable et de l'égalité dans la formation de notre tradition nationale que pose, à sa manière, chacun de ces articles écrits sur vingt ans, et sur des sujets apparemment aussi lointains que le jacobinisme, la ville de Claude-Nicolas Ledoux, le centenaire des lois laïques et la Bretagne d'ouest en ouest. La Révolution, l'enseignement, l'utopie, la France : un trait commun court à travers ces thèmes qui s'opposent et s'appellent : la ferme invitation à abstraire et à généraliser pour l'humanité tout entière. Message de la Révolution française, message des utopies, de l'école républicaine et de la France telle que celle-ci l'enseignait. Invitation qui constituait, dans un monde fourmillant de particularités et prodigue d'injustices, une promesse démocratique. Mais qui ne faisait en même temps que davantage découvrir les traits distinctifs d'une civilisation, mesurer son prix, son charme, ses énergies enfouies et sa capacité de résistance au message universel. Ce sont les deux versants de ce livre, liés entre eux comme la montagne à la vallée. Et liés à l'auteur comme la rivière et sa source. C'est ce que le lecteur retiendra d'une riche analyse introductive, où, amenée à réfléchir sur ses curiosités d'historienne, Mona Ozouf en trouve l'origine dans sa propre expérience existentielle, enracinant ainsi la diversité d'une recherche et la tension qui l'anime dans la cohérence intime d'une sensibilité et d'une vie.

11/1984

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Histoire de France

L'Ecole, l'Eglise et la République. 1871-1914

De 1871 à 1914, l'Église et la République livrent une bataille passionnée autour de la " question scolaire ". Dès qu'il s'agit de l'école, les partis politiques retrouvent leurs très anciennes lignes de clivage : les partisans de l'école laïque sont sommés de se soumettre à la discipline " républicaine ", en se désistant pour le candidat laïque le mieux placé, l'attachement à "l'école de la République " devant faire taire les autres divergences. A l'opposé, la nostalgie de la loi Falloux et la revendication de la " liberté d'enseignement " cimentent les partis conservateurs. Le problème scolaire a engendré ses mythes et ses symboles: le personnage de l'instituteur dépeint comme un républicain épris de progrès, l'antagonisme de l'instituteur et du curé présenté comme un trait caractéristique de la vie quotidienne française. C'est à travers ces images que se perpétuent, jusqu'à nous, les débats scolaires de la IIIe République.

09/2007

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Histoire de France

La république des instituteurs

A l'origine de ce livre, une enquête menée voici plus de trente ans, que le temps a rendue plus précieuse encore. Quatre mille instituteurs qui avaient exercé avant 1914 ont alors accepté d'y prendre part. Le chercheur a ainsi crée ses archives. Il a fait plus : car les témoins de cette histoire ne se sont pas contentés de répondre à un questionnaire ; ils ont, collectivement, inventé une mémoire. Ces " maîtres " et ces " maîtresses " peuvent nous enseigner encore. Lire les textes qu'ils consacrent à leurs engagements politiques, au combat qu'ils ont mené pour la laïcité, à l'enseignement civique qu'ils ont dispensé, c'est dessiner plus exactement les traits de ce républicanisme français auquel nos contemporains demandent aujourd'hui un nouvel ancrage. Et par là ce peuple volontaire, inventif et moral, nous donne sa dernière classe.

12/1992

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Sciences historiques

Mona Ozouf, portrait d'une historienne. Précédé de "Y a-t-il une crise du sentiment national ?"

Sur invitation du romancier Patrick Deville et emmenés par l'historien Antoine de Baecque, des historiens, des chercheurs et des auteurs de tous horizons — Michelle Perrot, Nicole Le Douarin, Pierre Nora, Michel Winock, Jacques Revel, Pierre Birnbaum, Chantal Thomas... — conversent. Ils se sont réunis pour échanger autour — et en présence — de l'historienne Mona Ozouf. Avec complicité, les historiens dialoguent, abordant avec Mona Ozouf son ancrage breton, ses années étudiantes et ses amitiés ("la bande à Furet", "les dames du Femina"...). Ils retracent aussi son parcours intellectuel : la Révolution française et sa descendance politique, le féminin et le littéraire, la nation et l'école de Jules Ferry... Autour de ces thèmes majeurs de la vie et de l'ceuvre de Mona Ozouf se tressent débats, échanges scientifiques et souvenirs émaillés d'anecdotes. De ces rencontres est né ce livre en forme de conversation — à moins que ce ne soit l'inverse. Plus encore que la richesse et la fécondité d'une oeuvre, et la place profondément originale qu'elle occupe au carrefour de l'histoire, de la littérature et des idées en France, c'est en effet l'amitié qui cimente ce portrait d'une historienne emblématique de la vie intellectuelle française.

02/2019

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Critique

La littérature sous l'oeil des sciences. Pierre Bourdieu, Bernard Lahire, Mona Ozouf

A qui revient l'étude rationnelle de la littérature ? C'est la question brutale que pose cet ouvrage. Aux littéraires, répond l'Université. A la sociologie, rétorquent deux grands sociologues, Pierre Bourdieu et Bernard Lahire. Historienne non moins réputée, Mona Ozouf n'avance aucune revendication territoriale. Mais en voulant montrer que le roman est au XIXe siècle le meilleur témoin du conflit central entre Ancien Régime et principes modernes, elle pourrait laisser croire à une hégémonie historiographique. L'enjeu est donc ici de savoir ce que valent ces trois contributions majeures à une approche raisonnée de la littérature romanesque des deux derniers siècles. Plus largement et du point de vue de deux littéraires, l'ouvrage aide à ouvrir un franc débat autour de cette interrogation : qu'est-ce, au juste, que la critique littéraire méthodique ?

04/2023

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Anthologies

L'Abécédaire de François Furet

"La fin du monde soviétique ne change rien à la demande démocratique d'une autre société, et pour cette raison même, il y a fort à parier que cette vaste faillite continuera à jouir dans l'opinion du monde de circonstances atténuantes, et connaîtra même un renouveau d'admiration." La conclusion du Passé d'une illusion (1995), livre dans lequel François Furet revenait sur ses jeunes années communistes, frappe aujourd'hui par la lucidité de son auteur sur l'avenir de la démocratie : celle-ci devra faire face, constamment, à de nouvelles radicalités désireuses de la renverser, autant à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite. Spécialiste de la Révolution française, historien-journaliste dont les articles dans Le Nouvel Observateur, Le Débat ou encore Commentaire ont fait date, François Furet a décrypté mieux que personne les bouleversements qui ont marqué l'histoire récente. Ses prédictions sur les conséquences de la fin du monde soviétique, ses mises en garde contre l'apparition du "politiquement correct" aux Etats-Unis, mais aussi ses écrits passionnés sur Tocqueville ou Marx révèlent un esprit libre, aussi rigoureux que drôle, loin de tout snobisme et de tout parisianisme mondain. Vingt-cinq ans après sa mort, l'oeuvre de François Furet, traduite dans le monde entier, continue de résonner dans notre société, et permet d'en comprendre les origines historiques et les divisions politiques. Un regard nécessaire pour repenser l'expérience de la démocratie libérale et se préserver de l'illusoire idée de la table rase.

11/2022

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Critique

Pour rendre la vie plus légère. Les livres, les femmes, les manières

"La vie est en soi quelque chose de si triste qu'elle n'est pas supportable sans de grands allègements", nous dit Flaubert. Ces "grands allègements", ces échappatoires, Mona Ozouf les a trouvés dans les arts, l'histoire, le rapport à l'autre. En évoquant tour à tour Henry James, George Eliot mais aussi la Révolution française, l'historienne fait l'éloge de la littérature comme accès à l'ambiguïté du réel et promeut les manières comme rempart contre la barbarie ; elle s'interroge sur la singularité d'une écriture féminine et évoque sa conception d'un féminisme qui laisse une place à la différence entre les sexes. A bonne distance de tous les enrôlements et de toutes les assignations identitaires, Mona Ozouf maintient inébranlable le souci d'une ligne originale et nous livre ses secrets, ses "échappées belles" qui rendent la vie meilleure.

03/2021

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Français langue étrangère (FLE

Un furet nommé Moka

Emma et Fanny sont amies. Elles habitent en Guadeloupe et sont en 6e. En rentrant du collège, elles découvrent une maman furet avec ses petits. Mais la maman est malade et n'a pas assez de lait pour nourrir ses petits. Comment venir en aide à la famille furet ? La collection Découverte, c'est : Des histoires conçues pour les adolescents. Des activités de compréhension. Des notes explicatives. A découvrir seul(e) ou en classe.

05/2019

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Sciences historiques

L'atelier de l'Histoire

Qu'est-ce qui a fait de l'histoire la discipline reine des sciences humaines ? La réponse tient en un double constat : l'histoire délimite un champ d'objets de recherche en nombre à peu près infini, et elle reste un ensemble de règles acceptées par ceux qui la pratiquent. Son rayonnement tient à l'élasticité de son type de connaissance et au consensus d'un métier. Elle est, aujourd'hui encore, l'instrument le moins incertain pour comprendre le contemporain, interpréter " ce qui arrive " : c'est cet inventaire critique qui est l'objet de ce livre. Les essais rassemblés ici forment un itinéraire un peu capricieux : de la situation clé l'histoire aujourd'hui et de son statut dans la culture classique, en passant par des études sur l'Amérique ou l'histoire juive contemporaine.

03/2007

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Histoire de France

La Révolution française. Penser la Révolution française ; La Révolution, de Turgot à Jules Ferry : 1770-1880 ; Portraits ; Débats autour de la Révolution ; L'avenir d'une passion

Avec Penser la Révolution française (1978), François Furet, en désacralisant la Révolution, en contestant une Avec Penser la Révolution française (1978), François Furet, en désacralisant la Révolution, en contestant une historiographie qui admettait mal la prise de distance à l'égard de l'objet, faisait œuvre révolutionnaire. Dix ans plus tard, dans La Révolution de Turgot à Jules Ferry (1988), il remplissait ce programme iconoclaste. Et au fil de nombreux articles autour du bicentenaire de 1789, il approfondissait encore sa réflexion sur le rapport de la Terreur et de la Révolution, sur la place de 1789 comme de 1793 dans l'imagination des Français, sur la relation complexe qu'ils entretiennent avec le grand événement de leur histoire. Il annonçait aussi, pour le futur, l'étude de la pérennité des passions révolutionnaires. Dans tout ce parcours, ponctué de saisissants portraits, il combinait l'énergie de l'investigation intellectuelle avec le bonheur de l'écriture. " Une œuvre, avait-il écrit dans Penser la Révolution, c'est une question bien posée. " A condition d'ajouter qu'elle doit être portée aussi par la force et la grâce du talent, la définition convient assez bien à la sienne.

02/2007

ActuaLitté

Sciences politiques

Inventaires du communisme

Janvier 1995 : François Furet publie son ultime ouvrage, Le passé d'une illusion. où est dévoilée la stratégie rie séduction de l'idée communiste. Quelques mois plus tard, l'historien enregistre avec le philosophe Paul Ricoeur une conversation autour des thèses de son livre. On reproduit ici ces propos de François Furet, qu'il a relus et ciselés peu avant sa brutale disparition en juillet 1997.

03/2012