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Marc Fumaroli historien

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Histoire littéraire

Penser avec Marc Fumaroli

De L’Age de l’éloquence à L’Ecole du silence, de La République des Lettres à Paris-New York et retour, Marc Fumaroli (1932-2020), de l’Académie française, a laissé un héritage intellectuel considérable dans les études d’histoire littéraire et d’histoire de l’art. Titulaire de la chaire Rhétorique et société en Europe, XVIe-XVIIe siècles, de 1987 à 2002 au Collège de France, il fut également pendant deux décennies président de la Société des amis du Louvre (1996-2016). Cet ouvrage, dirigé par Antoine Compagnon et issu de deux journées de colloque qui s’étaient tenues au Collège de France et au musée du Louvre en 2021, montre toute l’actualité de l’oeuvre de Marc Fumaroli dans la littérature, les arts et la politique culturelle. Les contributions de celles et ceux qui ont travaillé de près avec Marc Fumaroli nous invitent à relire ce grand historien de la littérature, au sens large de la Res literaria et de la Respublica literaria, l’amicale européenne des savants, qui a toujours défendu l’Europe des lettres et des arts, mais aussi des idées et des formes.

07/2023

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Sciences historiques

Marc Venard, historien

Par sa personnalité et son oeuvre, Marc Venard (1929-2014) s'est imposé dans sa génération comme un historien de tout premier plan, qui a contribué au renouvellement des études sur le christianisme au temps des Réformes. Sa méthode, sa réflexion, les voies qu'il a ouvertes par ses travaux sur les confessions, la controverse entre Catholiques et Protestants, les cadres et les pratiques religieuses au XVIe siècle ont marqué et marquent encore profondément la recherche. Les contributions d'amis et d'anciens élèves réunies dans ce volume présentent et prolongent les diverses facettes d'un historien engagé au coeur de son temps et l'activité foisonnante d'un chercheur averti, à la plume incisive, fédérateur d'entreprises collectives qui continuent de se montrer fécondes.

06/2019

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Littérature française

Dans ma bibliothèque. La guerre et la paix

"J'ai vu peu à peu se dessiner et s'imposer à mon esprit une sorte de retable, en forme de triptyque déployé en désordre : à gauche, les deux épopées antiques revisitées ; au centre, un vaste paysage français représentant deux "siècles" successifs qui finissent par se fracasser l'un l'autre, l'un au nom de la gloire, l'autre au nom du bonheur. A droite, les deux romans, tous deux russes, qui se portent le mieux témoins de la guerre moderne et contemporaine, prévue et théorisée par le prussien Clausewitz, mais préparée en France dans les deux derniers siècles Bourbon, par des philosophes, théoriciens militaires, mais aussi par des peintres, sculpteurs et graveurs divorcés des délices "rocaille", tenues désormais pour incompatibles avec la vertu, le patriotisme et la liberté de citoyens "à l'antique". Mais commençons par le milieu du triptyque, avant de ramener l'oeil intérieur du lecteur du côté de l'Antique, puis du côté de la modernité industrielle, manoeuvre opérée avec la liberté et la vitesse de livres que l'on retire sur l'étagère de la bibliothèque, où ils se trouvent juxtaposés sans tenir compte de l'ordre chronologique de leur parution." M. F.

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Critique littéraire

La diplomatie de l'esprit. De Montaigne à La Fontaine

Le triomphe de la prose en France au XVIIe siècle n'a d'équivalent dans aucun pays d'Europe. Contre un art du génie réservé à des élus, la France classique choisit l'art de la conversation, contagieux et ouvert, propice à la sociabilité et à la négociation. La découverte du bien-dire en prose requiert une véritable diplomatie de l'esprit et s'accompagne alors d'un nouveau printemps des genres littéraires. Ni l'essai, ni les Mémoires, ni la correspondance, ni les recueils de moralistes ne trouvent ailleurs qu'en France des conditions aussi favorables à leur floraison. Consacrés aux figures les plus éloquentes du premier Parnasse français, les seize essais regroupés dans ce livre témoignent de cette fonction originale de la littérature dans un contexte particulier : la prose devient affaire d'État et lien social, elle irrigue le tissu conjonctif de la nation française. Cette idée de la prose et de sa clarté convertit à la France tout ce qui, en Europe, aspirait à l'esprit. C'est bien le cas d'invoquer alors l'" exception française ".

01/2002

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Critique littéraire

Le sablier renversé. Des Modernes aux Anciens

C'est une histoire à trois temps. 1684 : Baltasar Gracian publie en France son ouvrage L'Homme de cour. Ce sera l'énorme fortune, auprès des courtisans français, des maximes espagnoles qui disent comment se comporter en gentilhomme, sans pour autant jamais ou si peu faire appel à la sagesse antique. De l'homme de cour à l'homme de goût, Gracian propose un type moderne de laïc, aguerri moralement et politiquement, à la mesure des situations insidieuses de conflits guerriers entre Etats de même confession. 1687 : C'est le début en France de la célèbre Querelle des Anciens et des Modernes, qui sera européenne. D'aucuns entendent prouver que l'Antiquité gréco-romaine n'a pas ignoré le conflit, réactivé par Gracian, entre tradition et nouveauté, mais a travaillé à une synthèse entre la maturation au présent et les fondations héritées du passé. Du conflit entre les Abeilles et les Araignées, faut-il conclure à la supériorité morale des Anciens ? 1748 : C'est le retour à l'Antique. Convaincus désormais de leur supériorité sur les Anciens dans l'ordre des sciences et des techniques, les Modernes marquent cependant un retour esthétique et politique aux Anciens, à la lumineuse simplicité de leur style, à la virile liberté de leur civisme, et ils relancent la "guerre des goûts" dans l'Europe des Lumières.

03/2013

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Critique littéraire

La diplomatie de l'esprit

Le triomphe de la prose en France n'a d'équivalent dans aucun pays d'Europe au dix-septième siècle. Contre un art du génie réservé à des élus, la France classique choisit l'art de la conversation, contagieux et ouvert, propice à la sociabilité et à la négociation. La découverte du bien-dire en prose requiert une véritable diplomatie de l'esprit et s'accompagne alors d'un nouveau printemps des genres littéraires. Ni l'essai, ni les Mémoires, ni la correspondance, ni les recueils de moralistes ne trouvent ailleurs qu'en France des conditions aussi favorables à leur floraison. Consacrés aux figures les plus éloquentes du premier Parnasse français, les seize essais regroupés dans ce livre témoignent de cette fonction originale de la littérature dans un contexte particulier : la prose devient affaire d'Etat et lien social, elle irrigue le tissu conjonctif de la nation française. Cette idée de la prose et de sa clarté convertit à la France tout ce qui, en Europe, aspirait à l'esprit. C'est bien le cas d'invoquer alors l'exception française.

11/1998

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Critique littéraire

La grandeur et la grâce. Quand l'Europe parlait français ; Le poète et le roi

Marc Fumaroli présente Quand l'Europe parlait français comme "une promenade au hasard de rencontres entre Français et étrangers, dans un XVIIIe siècle où les Français sont partout chez eux, où Paris est la seconde patrie de tous les étrangers, et où la France est l'objet de la curiosité générale des Européens". Une promenade qui commence avec le siècle des Lumières et s'achève à l'aube de l'Empire napoléonien. Marc Fumaroli restitue cette période de notre histoire - la dernière "où l'on ait cru au bonheur sur la terre" - avec une érudition allègre, sensible et rigoureuse à la fois. Il montre comment l'universalité de la langue française s'est confondue avec celle d'un art de vivre et de penser, où princes, diplomates, esthètes et chefs militaires étrangers ont tous en commun d'être amoureux du français. Le second ouvrage repris ici, Le Poète et le Roi, est consacré à Jean de La Fontaine. L'auteur souligne que de toutes les voix issues du Grand Siècle, la plus modeste, la plus retenue est aussi la seule qui n'a jamais cessé d'émouvoir, au point de se fondre dans le folklore de l'enfance. L'Histoire a fait de La Fontaine un "bonhomme" presque aussi anonyme que la tradition orale qu'il a recueillie. Marc Fumaroli rend ici justice au poète caché derrière le personnage de la légende, et à travers lui nous fait revisiter le Paris de la Fronde, de l'affaire Foucquet et du règne de Louis XIV. Ce volume démontre de la façon la plus éclatante que la grandeur et le rayonnement d'un pays comme le nôtre tiennent d'abord à la vitalité de sa langue et de sa culture.

11/2014

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Critique littéraire

Le poète et l'empereur & autres textes sur Chateaubriand

Après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut plus rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale. On n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel, les chemins de fer nous conduisent seulement avec plus de rapidité à l'abîme. Aucun bonapartiste n'a jamais osé écrire cela. Le bonapartisme est un culte rétrospectif de la personnalité. Il n'a d'horizon ni métaphysique, ni poétique. Or Chateaubriand, poète de Napoléon, est aussi son ennemi métaphysique. Il le restera toujours, même quand il écrit ces phrases trompeusement nostalgiques, dans la Vita Napoleonis en six livres qui a surgi au beau milieu de ses Mémoires entre 1835 et 1840. Seul un poète métaphysicien a été à la hauteur de celui qu'il qualifie, prenant rétrospectivement son parti contre les trahisons de Talleyrand, d' "un des plus grands hommes de l'histoire" .

02/2019

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Beaux arts

Paris - New York et retour. Voyage dans les arts et les images (Journal 2007-2008), 4e édition

Ce livre est le journal d'un voyage entre New York, la capitale des images modernes et contemporaines, et Paris, celle des arts de la " Vieille Europe ". Ces univers complémentaires et opposés permettent de s'interroger sur la perte d'aura des oeuvres d'art, que la révolution numérique mène aujourd'hui à son tenue. Enquête historique dans le temps court des États-Unis et de son industrie de l'entertainment, pèlerinage aussi dans le temps long de la France et de l'Europe des arts visuels, de l'Antiquité gréco-romaine à nos jours, cette exploration érudite devient au fil des pages l'itinéraire d'une conversion esthétique, à laquelle le lecteur est lui aussi convié. Il lui faudra pour cela redécouvrir le sens de l'otium, en d'autres termes la vie contemplative. Car seule la beauté a rendu et peut encore rendre l'homme à lui-même, en l'invitant à se libérer du vampirisme d'images-mirages, d'images-idoles, qui ne laissent sur leur passage, comme un vol de sauterelles, qu'un désert globalisé et privé de feuillage.

05/2011

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Critique littéraire

Exercices de lecture. De Rabelais à Paul Valéry

Les exercices de lecture que j'ai réunis dans ce volume ont été écrits, et parfois réécrits, au cours de longues années. Les œuvres, ou les groupes d'œuvres, auxquels ces exercices s'appliquent, essais de tous ordres, mémoires, récits de voyage, tragédies, poésies, romans, s'étendent du XVIe au XIXe siècle. Certaines de ces œuvres figurent parmi les classiques de la littérature française. D'autres, le plus grand nombre, voisinent plus ou moins étroitement avec ces " sommets " aperçus de tous et contribuent à les éclairer. S'il fallait trouver après coup un fil conducteur à ces exercices, dont chacun a été conçu pour lui-même et peut être lu à part, ce serait la fonction de la littérature en France comme lien de civilisation entre individus jaloux (le leur individualité, fonction qui l'a mise en concurrence avec sa mère et rivale, l'Eglise et la religion chrétienne. D'exercice en exercice, absorbé et éveillé chaque fois autrement, je ne me suis jamais proposé d'échafauder une théorie de la littérature, ni une méthode de critique littéraire, mais de découvrir dans chaque cas la juste distance de regard et d'écoute qui replace en leur lieu, en leur heure, en leur humeur propre, l'œuvre ou le groupe d'œuvres qui m'ont retenu, afin d'en recueillir le murmure intime ou les intentions communes. C'était prendre le risque de l'extrême diversité, voire de l'éclatement, mais c'était aussi aller au-devant (le la chance de ressaisir des fidélités insistantes et fécondes, rajeunies pendant de nombreuses générations. M. F.

03/2006

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Beaux arts

Lire les arts dans l’Europe d’Ancien Régime

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'Europe est le théâtre de rivalités politiques et artistiques entre les grandes dynasties que sont les Bourbons et les Habsbourg. Le mécénat d'art, ecclésiastique et royal, a fortement contribué, à cette période, au fleurissement culturel européen. Dans une langue limpide et savoureuse, Marc Fumaroli, historien littéraire et historien de l'art, laisse transparaître dans cet ouvrage toute sa passion et son enthousiasme pour les arts européens de cette époque. Il y fait valoir le rôle des académies royales, des artistes et de la peinture dans la diplomatie européenne, évoquant tour à tour certains des personnages les plus célèbres qui ont jalonné le Grand Siècle et le Siècle des Lumières : Louis XIV, Poussin, Velázquez, Richelieu, Rubens, Fragonard... Du baroque au néoclassicisme, ce recueil de textes richement illustrés et soigneusement sélectionnés par l'auteur rappelle l'extrême profusion artistique à laquelle l'Ancien Régime donna lieu.

12/2019

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Critique littéraire

Le livre des métaphores. Essai sur la mémoire de la langue française

Qu'est-ce qu'une métaphore ? Venu du grec ancien, le terme désigne le transfert purement mental d'un mot, ou d'une expression, de son sens premier, ou propre, à un sens second, ou figuré. Ces glissements de sens ressemblent à de vraies métamorphoses : le feu de cheminée se change le moment venu en feu de la passion, ou en feu de la conversation, ou en feu de l'éloquence, aussi naturellement que la baguette de la fée change à minuit le carrosse de Cendrillon en citrouille. La feuille d'arbre se change en feuille de papier, et la feuille de papier en page de journal imprimé. De ce pouvoir métamorphique du transport métaphorique, le langage reçoit son côté joueur, poétique et même sorcier. Les poètes et les grands écrivains s'en jouent avec art ; mais tout un chacun, dans son usage quotidien et quasi machinal, soit en parlant, soit en lisant, a affaire abondamment à cette propriété du langage, le plus souvent sans même s'en rendre compte. Notre langue, poète à notre place, a mémorisé, accumulé et augmenté au cours des siècles son propre trésor de métaphores, par transmission orale le plus souvent. Ce livre veut donner une idée aussi complète que possible de la présence si ancienne de cette figure dans la langue française. L'auteur a choisi de ranger ces très nombreuses fleurs par lieux (le corps, la ferme, le château, la chasse, la guerre, la marine, etc.), au lieu de les soumettre à un ordre alphabétique qui les aurait écrasées, invitant ainsi le lecteur à un voyage à travers une France quasi disparue, mais dont subsistent des mots qui se laissent humer comme le flacon de Baudelaire, d'où jaillit toute vive une âme qui revient.

03/2012

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Beaux arts

Paris-New York et retour. Voyage dans les arts et les images

Quelqu'un, un beau matin, se réveille en pleine rue et s'aperçoit que les images publicitaires qui prolifèrent autour de lui et qui lui ont toujours semblé innocentes, ne le sont pas autant que cela. Et si les hommes ressemblaient à l'image qu'ils se donnent d'eux-mêmes ? Ainsi commence, par ce déclic apparemment infime, un sinueux voyage dans le temps et dans l'espace, à partir de deux bases de départ successives, New York et Paris : New York, la capitale des images modernes et contemporaines, et Paris, la capitale par excellence des arts de la " Vieille Europe ". Enquête historique dans le temps relativement court des États-Unis et de sa formidable industrie des images, pèlerinage aussi dans le temps long de la France et de l'Europe des arts visuels, de l'Antiquité gréco-romaine à nos jours, de son Orient byzantin à son Occident d'Amérique latine, cette exploration à facettes de l'univers européen de la vue devient peu à peu l'itinéraire d'une conversion. Une conversion à l'éternel retour de la beauté. Seule la beauté a rendu et peut rendre l'homme à lui-même et le monde humain habitable en les invitant à participer de la nature et de la grâce et à se libérer du vampirisme d'images-mirages, d'images-idoles, qui ne laissent sur leur passage, comme un vol de sauterelles, qu'un désert globalisé et privé de feuillage.

03/2009

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Critique littéraire

Quand l'Europe parlait français

À la mort de Louis XIV, Paris s'éveille, bruissant d'idées nouvelles, de salons, de cénacles, de débats, d'une vie intellectuelle et mondaine étincelante. Pour des décennies, la capitale française va devenir le point de mire de l'Europe civilisée, et le français s'imposer comme la langue de l'esprit, de l'intelligence et de la conversation. De cette fascination envers la France et notre langue, mille personnalités témoignent : monarques comme Frédéric II et Catherine de Russie ; princes et grands seigneurs tels Eugène de Savoie ou le maréchal de Saxe ; voyageurs lettrés comme l'Anglais Hamilton, l'Italien Caraccioli ; écrivains, savants, diplomates comme Franklin, Galiani, Grimm ou Beckford. De chacun, l'auteur de Le Poète et le Roi, Jean de La Fontaine en son siècle, donne un portrait érudit et étincelant, accompagné d'extraits de lettres ou de publications diverses. Ainsi se compose peu à peu un magnifique tableau de la civilisation des Lumières, doublé d'une réflexion sur les vertus et les prestiges de cette langue française que trop de nos contemporains ne savent plus ou n'osent plus aimer.

02/2003

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Critique littéraire

Chateaubriand. Poésie et Terreur

Ce livre n'est pas une biographie de Chateaubriand. Il invite à une traversée du grand orage poétique des Mémoires d'outre-tombe et du champ magnétique au sein duquel il s'est formé. Il déploie le panorama des sentiments, des pensées, des passions d'un grand vivant qui fut aussi un grand poète, né vingt ans avant 1789 et mort pendant les journées d'émeute et de répression sanglante de juin 1848. Au cours de ce " siècle " qui aurait dû être en France celui de Louis XVI et d'un royaume réformé sur le modèle anglais, il aura été le témoin, parfois l'acteur et toujours l'interprète à la fois frémissant et profond, d'une cataracte de révolutions, commencée en Amérique et précipitée de ce côté de l'Atlantique par le régicide et par les flots de sang de la Terreur et de l'Empire. Nul n'aura été, au cours de cette genèse française du monde moderne, à la fois plus intérieur que l'auteur des Mémoires au drame mondial naissant, et plus vigilant à en prévoir les progrès pour le meilleur et pour le pire. M. F.

03/2006

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Beaux arts

L'Ecole du silence. Le sentiment des images au XVIIe siècle

Dans un XVIIe siècle religieux et encore artisanal, entre la voix et l'œil, la parole et l'image, l'art manuel et l'idée, la rhétorique académique elle-même n'interpose pas encore de paravents aussi opaques que ceux qui, aujourd'hui, divisent et disséminent notre regard. Comment retrouver cette expérience perdue ?

11/2008

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Critique littéraire

Partis pris. Littérature, esthétique, politique

Cet ouvrage embrasse les multiples aspects de l'oeuvre de Marc Fumaroli et permet d'en apprécier toute la force et l'originalité. Critique littéraire, critique d'art, observateur de la vie publique, Fumaroli se montre ici tour à tour admiratif, mordant, léger ou solennel, attaché avant toute chose à un libre exercice de l'intelligence dans tous ses domaines de prédilection. Le grand lecteur qu'il est nous entraîne dans une traversée éblouissante de la littérature classique, de ses racines antiques à la période contemporaine. Ces exercices d'admiration témoignent de ce que toute littérature a vocation à nous offrir : une forme de bonheur et d'accomplissement personnel. S'il s'intéresse aux auteurs de son temps, Marc Fumaroli ne cache pas sa nostalgie du Grand Siècle, ni l'attrait qu'exerce sur lui le temps des Lumières, deux époques majeures façonnées par les génies conjugués de la grandeur, de l'imagination et de la sensibilité. Fumaroli inscrit sa vision de la création littéraire dans le sillage de ceux qui sont restés ses maîtres et inspirateurs : La Fontaine, Voltaire et Chateaubriand. C'est à cette aune qu'il apprécie l'oeuvre de contemporains estimés comme Jean d'Ormesson, Claude Lévi-Strauss ou René Girard. La seconde partie de ce volume rassemble ses différentes interventions dans le débat public. Le polémiste plaide avec vigueur pour la sauvegarde des humanités face à l'excès des spécialités. Il rappelle l'enjeu fondamental de toute politique éducative : d'abord former des êtres libres. Il affirme ses préférences esthétiques et se livre à une critique décapante des dérives de l'art contemporain comme de l'emprise idéologique de l'"Etat culturel". Autant de partis pris qui sont chez Marc Fumaroli la marque d'un intellectuel et esthète passionné et exigeant, porté par une éclatante indépendance d'esprit.

01/2019

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Critique

Dans ma bibliothèque. La guerre et la paix

On retrouvera Marc Fumaroli tel qu'en lui-même dans ce livre océanique, livre-testament, livre de grande santé gagné in extremis sur la maladie, livre dont le pessimisme foncier est vaincu par la politesse, cette "danse dans les chaînes", pour emprunter après lui la métaphore que le philosophe du gai savoir tenait de l'auteur de Candide. Un prodigieux savoir repose justement dans cet ouvrage, nourri, par celui que son ami Jean d'Ormesson qualifiait de "lecteur magnifique", de plusieurs décennies de recherche de première main, entée naturellement sur le XVIIe siècle (il regardait comme sa patrie cette époque labourée par la guerre et par la famine, mais aussi apogée de la République des Lettres et des Arts et trouvant dans les ressources spirituelles de la mémoire antique revisitée le recul et le jugement nécessaires pour s'élever au-dessus de son propre chaos) - puis rapidement étendue au siècle suivant, "le Grand Siècle, Messieurs, le XVIIIe". Pierre Laurens

03/2023

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Critique littéraire

La République des lettres

"Extérieurement j'ai vécu à l'époque où l'expression République des Lettres désigne, plus ou moins ironiquement, le petit échiquier étroitement parisien ou festivalier, plus que jamais agité, dont les pièces du jeu annuel sont des centaines de romans, et la récompense des parties gagnées, des dizaines de prix littéraires. Intérieurement, pendant plus d'un demi-siècle, j'ai malgré tout vécu, privément avec quelques amis et, depuis moins longtemps, dans l'actuelle Académie des Inscriptions, au sein d'une République européenne des Lettres d'un tout autre genre et d'une tout autre époque. Tel aura été mon "engagement". Me dégageant de l'actualité présente sans pour autant l'ignorer, j'ai cherché à comprendre l'actualité disparue d'une société de savants lettrés solidaires où je me plaisais et qui évoluait étrangement avec une jalouse liberté de mouvement et d'esprit dans des régimes politiques et religieux qui, selon nos critères actuels, passent pour despotiques. Cette étrangeté ou, si l'on préfère, ce paradoxe continue à me fasciner, bien que peu à peu j'aie mieux compris le secret avantage dont jouissaient, en pleine connaissance de cause, mes amis (et objets d'étude) : celui de savoir vivre sur deux étages du temps, l'un se réfléchissant dans l'autre, l'un hors du temps parce que fruit mûr du temps, l'Antiquité gréco-romaine, et l'autre dans un tout autre temps historique, en voie à son tour de mûrissement, mais cette fois sans le réflecteur des "humanités", et de plus en plus déboussolé depuis que ce miroir lui a été ôté." Marc Fumaroli.

02/2015

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Sciences historiques

Historien public

En décidant de publier les interventions, manifestes, témoignages et prises de position qui jalonnent, depuis un demi-siècle, son parcours d’éditeur et d’historien, Pierre Nora livre l’autoportrait en creux d’un intellectuel à la parole libre qui a toujours su garder les coudées franches. Il a eu la chance, par sa situation entre les Éditions Gallimard et l’Université et son inventivité personnelle, de se faire le chef d’orchestre de la belle époque des sciences humaines et de la diffusion publique de l’histoire. Par Le Débat, revue qu’il a fondée il y a trente ans et qu’il dirige toujours, il a vécu au coeur de l’intelligentsia française au temps de son rayonnement encore mondial. En tant qu’historien, l’analyse de la mémoire et du sentiment national, dont Pierre Nora s’est fait le spécialiste renommé, l’a amené à intervenir fréquemment sur les sujets les plus sensibles de l’histoire de la France contemporaine, depuis la guerre d’Algérie jusqu’aux lois mémorielles, pour y exprimer des points de vue toujours personnels et souvent courageux. De la Khâgne des années 1950 à la défense de la « liberté pour l’histoire » en passant par Les Lieux de mémoire, cet itinéraire d’un historien dans la cité est celui d’un témoin qui sait voir et qui sait raconter.

10/2011

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Littérature française

L'historien

Gérard Dubreuil, sur les instances de sa mère, tâche d'écrire sa thèse sur un sujet d'histoire médiévale. Il est peu inspiré par cette matière à laquelle il préfère de loin l'astronomie dont il est amateur. Une arnaque lui permet malgré tout d'obtenir cette thèse dont sa mère avait fait un objectif presque personnel. Réalisant sa dépendance du giron maternel grâce à un ami psychologue, il reprend contact avec son père qu'il n'avait pas vu depuis vingt ans. Ce dernier l'aide à satisfaire son envie d'appliquer ses connaissances d'histoire dans les domaines actuels. La situation économique du pays est florissante depuis les découvertes d'Armand Dursec qui ont permis des voyages instantanés dans l'espace par la maîtrise de la gravité. Notre héros va ainsi devenir un " historien d'aventures spatiales " .

10/2015

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Photographes

Mary Ellen Mark

Témoin passionnée, Mary Ellen Mark (1940-2015) utilise la photographie et le cinéma pour plonger profondément dans la vie des autres comme un moyen d'embrasser leur humanité et de la partager avec un public plus large, en donnant à ses sujets une voix significative, souvent puissante.

06/2024

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Sciences historiques

Les historiens

Comment écrit-on l'histoire ? Dans quelle mesure les historiens les plus marquants du XIXe et du XXe siècle ont-ils été tributaires, lorsqu'ils ont construit leur œuvre, de leur itinéraire personnel, et du temps dans lequel ils vivaient ? Que reste-t-il aujourd'hui de ces livres qui ont fait date, et qui vivront d'autant plus longtemps qu'ils seront plus discutés ? Pour retranscrire ces destins singuliers et exemplaires, un ouvrage collectif qui nous parle aussi d'héritage et de transmission, soit de la vie même d'une discipline, sans révérence obligée et sans mythification.

02/2003

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Actualité politique internatio

Poutine, historien en chef

Le 24 février 2022, l'opinion mondiale découvre avec stupeur le discours de Vladimir Poutine justifant l'invasion de l'Ukraine, au prétexte de faire cesser un "génocide" exercé par un régime qu'il convient de "dénazifer" . Cette extraordinaire falsification de l'histoire s'inscrit dans le droit fil du grand récit national construit au cours des vingt dernières années par Vladimir Poutine et dont l'ONG Mémorial fit les frais en 2021. Ce récit, exaltant la grandeur d'une "Russie éternelle" face à un Occident agressif et décadent, n'admet aucune contestation pour servir les intérêts géopolitiques d'un régime dictatorial et répondre aux attentes d'une société désorientée suite à l'effondrement du système soviétique. Ce Tract éclaire les origines de cette distorsion des faits historiques et la façon dont elle est mise en oeuvre pour légitimer la première guerre du XXI ? siècle sur le continent européen.

06/2022

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Sciences historiques

Un historien engagé. Mémoires

Il est plusieurs façons de servir l'histoire. La première consiste à pousser des recherches sur des domaines jusque-là mal éclaircis, à résoudre des questions imparfaitement posées, ou même à inventer de nouveaux thèmes d'étude. En travaillant par exemple sur " La France bourgeoise " (1946) - un véritable classique -, ou en se mettant en quête des " Origines sacrées des sciences modernes " (1986) - un ouvrage puissant et d'une étonnante fécondité -, Charles Morazé (1913-2003) a laissé une œuvre dont chaque jour qui passe montre la valeur et que les nouvelles générations d'historiens doivent découvrir. Mais Charles Morazé fut bien plus que cela. Aussi doué pour les sciences - notamment les mathématiques et la physique - que pour l'histoire, une discipline relevant normalement des humanités il fut aussi un homme d'action : très proche des historiens des Annales (Febvre, Braudel...), fondateur - avec d'autres - de l'École des hautes études en sciences sociales, professeur à l'École polytechnique et à Sciences-po, il occupa aussi, à cette époque de grands commencements que fut l'après-guerre, de hautes fonctions à l'Unesco. Membre ensuite des cabinets de Christian Fouchet et de Pierre Mendès France sous la IVe République, sous la Ve de celui du général de Gaulle (avec qui il garda toujours de confiantes relations), il fut bien un honnête homme à tous les sens de ce terme. Intellectuel de haute volée, connu à ce titre dans le monde entier (une chaire de l'université de Brasilia porte son nom), il s'engagea constamment et avec passion en faveur de sa discipline et de son pays. Retrouvés récemment par son épouse, ces passionnants Mémoires éclairent d'un incomparable éclat la renaissance des sciences sociales et de l'histoire en France depuis 1945, et la genèse de nombreuses institutions savantes d'aujourd'hui.

05/2007

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Sciences historiques

Histoire et historiens

Pour définir l'objet et la structure de cet ouvrage, empruntons à Marc Bloch lui-même ce qu'il écrivait à propos de Georges Unwin, dans un article consacré à cet historien : "Ce sont tantôt des travaux inédits, tantôt des articles déjà publiés dans diverses revues, mais dont l'éparpillement rendait l'accès difficile, masquant, par surcroit, l'unité profonde d'une pensée toujours cohérente." Aussi les divers textes de Marc Bloch ont-ils été regroupés ici autour de six thèmes : l'histoire et sa méthode ; organisation du travail et instruments de travail ; l'histoire comparée et l'Europe ; les représentations collectives ; figures d'historiens ; l'enseignement de l'histoire. A titre d'exemple, dans le chapitre L'Histoire comparée et l'Europe à côté du célèbre article "Pour une histoire comparée des sociétés européennes", on trouvera un article beaucoup moins connu "Comparaison" et la plaquette du "Projet d'enseignement d'histoire comparée des sociétés européennes" éditée à l'occasion d'une des candidatures de Marc Bloch au Collège de France, aujourd'hui quasiment introuvable. Le rapprochement entre le grand article sur "les fausses nouvelles de la guerre" dans la partie Représentations collectives et le mémoire sur "La vie d'outre-tombe du roi Salomon" montre l'importance accordée par l'auteur à la formation des mythes et des légendes et aux problèmes de psychologie collective. Le lecteur tirera lui-même les leçons du choix des historiens auxquels l'auteur s'est particulièrement intéressé. Il sera à même de mesurer la distance qui sépare le jeune professeur de lycée de l'historien accompli en comparant le discours de distribution des prix sur "Critique historique et critique du témoignage" et la conférence faite au Centre polytechnicien d'études économiques sur "Que demander à l'histoire ". Vingt-cinq ans de réflexion sur l'histoire, de ce quelle est, de ce qu'elle devrait être et sur le travail de l'historien sont ici rassemblés. Ces réflexions et les pistes nouvelles proposées soulignent la grande actualité de l'oeuvre de Marc Bloch.

09/1995

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Histoire de France

Le Territoire de l'historien Tome 2 : Le Territoire de l'historien

Une nouvelle série d'études qui, de l'"histoire immobile" dans nos nations traditionnelles de l'Occident à l'analyse de la crise, la "vraie", celle des invasions barbares ou de 1974, met l'accent sur les phénomènes de longue durée : le corps, l'économie des sociétés paysannes d'autrefois, les systèmes sociaux qui les encadrent ou les dominent. On passe ainsi, selon le génie coutumier de l'auteur, de l'étude d'un rite de castration symbolique tel que l'"aiguillette" au regard d'éternité précise que jette sur lui-même, à travers Rétif de La Bretonne, le villageois (bourguignon) d'autrefois, de l'analyse quantifiée du produit de la dîme à l'analyse structurale du système de la cour dans Saint-Simon, avec ce sens du passé présent que possède au plus haut point l'auteur de Montaillou, village occitan.

03/1978

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Sciences historiques

Kantorowicz. Histoires d'un historien

On trouvera ici un jeu biographique très libre sur Ernst Kantorowicz (1895-1963), auteur du fameux livre Les Deux Corps du roi. Son parcours avait de quoi intriguer : de la Posnanie à Princeton, en passant par l'Allemagne de Weimar, ce médiéviste autodidacte, essayiste devenu érudit, fut un réactionnaire volontaire dans les corps francs, mais se mêla plus tard aux libéraux et marxistes américains dans la résistance au maccarthysme. En outre cet homme, sans doute plus hautain que discret, effaçait ses traces et ne s'était guère expliqué sur cet itinéraire. L'auteur propose alors des vies parallèles, pour faire entrer le possible aux côtés du réel, miner le privilège de l'individu par une prolifération de personnages, empruntés à des contextes ou des occurrences historiques ou fictionnelles. En rapprochant Kantorowicz de Toller, von Salomon, Scholem, etc. , on tente d'extraire l'individu de sa bulle artificielle, sans pour autant le jeter dans la multitude. Il s'agissait alors de retrouver un schéma existentiel dominant, au fil des textes, en recherchant moins le secret ou le caché que l'implicite, les plis d'une vie. En effet, la formule existentielle majeure, dans cette oeuvre, semblait être celle de l'appartenance : il importait à Kantorowicz d'appartenir à une totalité souveraine, l'Allemagne, ou l'Empire, ou l'Université. Ce désir d'appartenance, qui traduit une tension entre l'être-dans et l'être-dehors, est à la racine de la métaphore corporelle dans l'oeuvre de Kantorowicz. Cette thématique de l'appartenance construite peut contribuer à faire pièce à la désastreuse notion d' "identité" .

01/2018

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Critique littéraire

Histoire d'un historien kantorowicz

«Ernst Kantorowicz, mourant en 1963, s'est aussitôt transformé en un monument. Son testament imposait la destruction de tous ses papiers personnels : son extrême goût du secret n'avait laissé filtrer que peu de chose sur sa vie. Mais il avait achevé, quelques années avant sa mort, un cénotaphe superbe, Les deux corps du roi, qui se confond désormais avec son auteur. La biographie tend à ériger une vie en destin : tout l'homme Kantorowicz se ramènera alors aux conditions du Juif, de l'Allemand, de l'intellectuel. Le propre du monument n'est-il pas d'imposer les conditions de sa visite ? Abandonnons les questions monumentales pour le récit, pour les récits qui s'entrecroisent autour de Kantorowicz. Entrons dans les histoires de l'historien.»Alain Boureau.

10/1990

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Histoire de France

LE TERRITOIRE DE L'HISTORIEN

Dix années de recherches, personnelles ou collectives, de l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie sont présentées ou condensées dans ce livre. L'auteur commence par expliciter la méthode quantitative afin de mieux l'appliquer à des domaines très divers : histoire des métaux précieux d'Amérique, stature des conscrits du bon vieux temps, etc. En même temps, il considère les mouvements d'ensemble de l'historiographie française la plus récente parmi lesquels s'inscrit son aventure personnelle. Plusieurs enquêtes ponctuelles, à base d'ethnologie historique, s'attaquent à des problèmes tels que l'événement, la coutume, le folklore, la sorcellerie, la mort et la contraception. Le recueil s'achève sur une vision fraîche et renouvelée de la météorologie des siècles obscurs, avec leurs fluctuations climatiques. Dans cette oeuvre qui se veut à la fois charnelle et savante, descriptive et méthodologique, l'auteur a eu le souci constant de traiter les faits sociaux comme des choses, et d'insérer l'homme, éventuellement quantifié, dans un environnement géo-historique, biologique, voire purement physique.

05/1973