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MOURIR AUTREFOIS. Attitudes collectives devant la mort aux XVIIème et XVIIIème siècles

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Sciences historiques

MOURIR AUTREFOIS. Attitudes collectives devant la mort aux XVIIème et XVIIIème siècles

Lyrisme visionnaire et convulsé de l'âge baroque, cérémonies exemplaires du Grand Siècle, sérénité désinvolte ou emphatique des Lumières, émotion retrouvée des cimetières romantiques : la mort n'a pas cessé de changer. A travers les correspondances et les épitaphes, les oraisons funèbres et les testaments, Michel Vovelle retrouve les gestes, les images et les rites d'un monde perdu, les attitudes collectives des hommes devant la mort, des guerres de religion à l'aube du monde contemporain.

07/2008

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Musique, danse

LES "SECRETS" DE LA MUSIQUE ANCIENNE. Recherches sur l'interprétation, XVIème-XVIIème-XVIIIème siècles

Pour nos contemporains - et nul ne s'en étonnera - le langage musical des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles n'est pas un langage naturellement et naïvement entendu et employé, et cela, malgré l'intérêt actuellement accru pour toute la musique ancienne. Voici l'ouvrage d'un musicien et musicologue qui en vingt ans de pratique et de recherches s'est familiarisé avec les textes et avec les traités du temps. Et, guidés par lui, tous ceux qui auront réappris à lire les partitions comme on les lisait à l'époque où elles furent écrites, pourront à nouveau les interpréter dans leur style authentique. Antoine Geoffroy-Dechaume a travaillé sur la musique ancienne comme sur la peinture ceux qui aujourd'hui débarrassent les tableaux d'une patine trop longtemps respectée. Le manuscrit de cet ouvrage a été terminé en mars 1959.

10/1998

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Sciences historiques

LA TERRE ET LE PAYSAN. Agriculture et vie rurale aux XVIIème et XVIIIème siècle

Les Caractères originaux restent la voie d'accès majeure à la compréhension des civilisations agraires dans leur genèse, leurs éléments structuraux et leurs marges vivantes d'interférence. Mais ce livre n'était pour Marc Bloch qu'une synthèse provisoire. Bien des articles, antérieurs ou postérieurs à la publication, sont nécessaires pour connaître les nuances apportées à ses premières thèses et les nouveaux domaines qu'il entendait explorer. Le présent ouvrage rassemble ces travaux, déjà publiés dans différentes revues mais quasi introuvables, ainsi que le cours inédit professé par Marc Bloch à l'Ecole normale supérieure de Fontenay-aux-Roses en 1938, ou " Comment écrire l'histoire d'un village ". Six grandes divisions permettent ainsi de suivre la progression d'une recherche sur les instruments d'investigation, les régimes agraires, les villages, la Révolution agricole, les études régionales, les problèmes d'ensemble. Comme l'écrit Emmanuel Le Roy Ladurie dans sa préface, "on a quelquefois relégué l'intérêt intellectuel porté à la terre et aux paysans dans le placard des vieilles lunes vichystes. L'œuvre de Marc Bloch se présente comme la preuve vivante d'une situation tout à fait contraire : l'histoire paysanne est chez lui l'expression même des pensées d'un homme de progrès, à la fois résistant et patriote, historien de génie, héros charismatique de la France d'hier ou d'aujourd'hui, et de l'Europe de demain."

10/1999

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Religion

Femmes et gens d'Eglise dans la France classique, XVIIème-XVIIIème siècle

Le présent ouvrage relève trois défis : - Présenter le rapport des ecclésiastiques avec la femme dans la France classique. - Montrer que l'Église se comporte de manière plutôt moins misogyne que les autres témoins de la société civile (magistrats, médecins, philosophes). Elle défend souvent la femme dans ses revendications à une éducation spécifique, elle dénonce les vocations forcées des jeunes filles de grandes familles poussées au couvent, elle revendique pour la femme une place essentielle dans la vie de famille et l'éducation des enfants, elle définit au bénéfice de la femme le droit du mariage, elle offre aux femmes - au sein des paroisses, confréries, congrégations, abbayes - une promotion sociale et intellectuelle exceptionnelle. - compléter en amont le travail fondateur de Claude Langlois sur le catholicisme au féminin du XIXe siècle (Le Catholicisme au féminin, Paris, Éd. du Cerf, 1984). L'auteur définit et spécifie le genre féminin dans la culture de la France classique. Il présente la femme dans les différents âges de sa vie et dans ses divers états sociaux. Il étudie spécifiquement la relation des femmes et des prêtres dans la France classique. Cet essai montre le danger de l'anachronisme du jugement contemporain qui analyse une époque culturelle spécifique avec le regard et les critères d'aujourd'hui en ce qui concerne l'égalité des sexes.

05/2003

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Sciences historiques

Entre fêtes et clochers. Profane et sacré dans l'Europe moderne XVIIème-XVIIIème siècle

Ce livre s'attache à cerner, sur deux siècles, à partir de quelles démarches les pouvoirs, les autorités, les sujets, les fidèles construisirent ou remodelèrent leur approche du profane et du sacré, ce qu'ils entendaient à travers ces appellations et quels types d'objets elles pouvaient désigner pour chacune de ces instances. Il tente aussi de saisir les rapports qui se jouaient entre l'un et l'autre terme et de mesurer les changements intervenus dans des relations que l'on pensait être bien définies et encadrées. C'est donc moins une histoire des manifestations du sacré qu'une histoire sociale et culturelle de son organisation avec le profane. On peut dès lors interroger l'aptitude de ces deux notions à révéler le fonctionnement social des cultures d'Ancien Régime, leur capacité à traduire leurs complémentarités, leur capillarité, leurs affrontements plus subtils que cette confrontation manichéenne et sans merci entre deux fractions du monde ; l'une, dominante et savante, imposerait son outillage mental à une majorité populaire définitivement dépossédée de son identité. L'image d'une conception univoque de ces notions, renforcée par les signes communs de la révélation chrétienne, est tout aussi exagérée. Car elle n'effaçait pas ce que chacun pouvait éprouver du sacré comme expérience subjective d'un autre ordre que l'ordre naturel où se cantonnait le profane.

03/2002

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Histoire internationale

Rivalités européennes et hégémonie mondiale. XVIème-XVIIIème siècle

Entre 1492 et 1776, de la découverte de l'Amérique par Colomb à la Déclaration d'Indépendance américaine, l'Europe déborde de ses frontières. D'abord limitée, cette expansion ne cesse de s'étendre, jusqu'à explorer et annexer des territoires toujours plus vastes. Les modèles de l'Europe chrétienne s'imposent au monde par la force des armes. Mais ils se transforment au contact de l'humanisme et de la Renaissance, des Réformes - catholique et protestante - de la pensée cartésienne et, enfin, des réflexions des Lumières. Ces courants contribuent à légitimer - par la foi, par le commerce, par la colonisation et par le droit de conquête - l'emprise du Vieux Continent sur le monde. De véritables cycles de domination s'affirment successivement : l'hégémonie de l'Espagne - qui représente, au XVIe siècle, la première élaboration d'un modèle européen de domination -, puis celle de la France du Grand siècle et l'expansion hollandaise du XVIIe siècle, la thalassocratie anglaise du XVIIIe siècle, enfin les prétentions dominatrices de nouveaux prétendants. Mais ce sont aussi de nouveaux rapports entre les Etats qui se dessinent, dépassant les contacts entre familles régnantes pour devenir de véritables relations internationales. Alain Hugon, ancien membre de la Casa de Velazquez (Madrid), est maître de conférences d'histoire moderne à l'Université de Rennes 2. Il a publié Histoire de l'Espagne du XVIe au XVIIIee siècle (Armand Colin, 2000). Le modèle de l'opposition des Habsbourg et des capétiens valois (1492-1559). Les puissances européennes confrontées au miroir espagnol (1559-1643). La constitution du miroir français (1643-1715). Le miroir éclaté et les prétendants à l'hégémonie au XVIIIe siècle.

07/2002

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Histoire de France

L'ANCIEN REGIME EN FRANCE. XVIème-XVIIIème siècles

L'Ancien Régime est d'abord une société offrant un triple aspect : elle est coutumière, elle est corporative et hiérarchisée, elle est catholique. L'Ancien Régime est aussi un régime politique, une monarchie de droit divin dont l'exercice tend et prétend à l'absolutisme personnel et autoritaire. Du XIIè siècle des Valois-Angoulême au premier XVIIè siècle, de la monocratie de Louis XIV à l'Ancien Régime au XVIIIè siècle, Hubert Méthivier donne la perspective chronologique d'un système politique, religieux, économique, social et culturel dont l'effondrement en 1789 signifia son incapacité à financer le modèle élaboré par la Renaissance.

01/1981

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Critique littéraire

La querelle des Anciens et des Modernes XVIIème-XVIIIème siècles précédé de Les abeilles et les araignées

Anciens et Modernes ? La question est résolue. " Les anciens sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant ". a tranché depuis le XVIe siècle l'Angélique du Malade imaginaire de Molière. Cette adorable jeune fille avait raison, comme ont toujours raison toutes les jeunes générations qui veulent vivre avant de se souvenir. Le point de vue " jeune " n'est pourtant pas le seul possible, et pour cause. Marc Fumaroli, dans cet essai suivi d'une anthologie européenne de textes relatifs à la Querelle des Anciens et des Modernes, montre que cette ancienne question, débattue à neuf et avec une extraordinaire passion, a occupé les meilleurs esprits français et européens du XVIIe et du XVIIIe siècle et souvent dans un sens qui n'est pas celui d'Angélique. La raison adulte ne saurait se passer de comparer le présent et le passé, et le discernement dans les choses de la vie a besoin du pessimisme critique et lucide qui éclaire les vices du présent à la lumière de l'amère expérience passée. Les " Anciens " de la Querelle ont donc beaucoup à nous apprendre, même si les " Modernes " ont aujourd'hui l'illusion rétrospective d'avoir eu aisément le dessus et de pouvoir tranquillement écrire l'histoire en vainqueurs.

01/2001

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Religion

Une histoire des mentalités religieuses aux XVIIème et XVIIIème siècles. Mille rétables de l'ancien diocèse du Mans

C'est un livre sur les systèmes d'images des retables construits du XVIe au XIXe siècle dans les églises paroissiales de l'ancien diocèse du Mans. Ne laissant pas dans l'ombre les retables détruits, ne méconnaissant pas l'histoire toujours perturbée de chacun des monuments d'autel, ce livre privilégie le millier de retables conservés qu'aujourd'hui encore le regard peut saisir. Ces archives de bois, de pierre, de marbre et de terre cuite, appartiennent à un système de communication dont est remarquable la cohérence interne. Le retable manceau est rarement lieu de tension entre deux cultures : il est plus souvent lieu de rencontre. Devant le retable paroissial, ont pu se rejoindre, en une commune écoute, en un commun geste, hommes de l'oral et hommes de l'écrit, suffisamment instruits en leur religion pour avoir une commune intelligence de la foi. "Les Mille retables manceaux s'inscrivent déjà dans l'histoire de l'histoire. L'histoire est mémoire et, comme la mémoire, elle trie, elle ordonne, elle oublie. Longtemps l'histoire a oublié le geste des humbles, longtemps elle a négligé le rapport à l'essentiel, quand ce rapport à l'essentiel était rapport des humbles. Il y a eu une histoire de la vie matérielle, il y avait une histoire religieuse au niveau des élites. Mais, en vieille terre de chrétienté, qui se souvient de la piété de ceux qui n'avaient pas accès aux sommets de la pensée, de la contemplation ou de l'ascèse ? De ceux qui ne laissent d'autres traces que les trois actes des registres des paroisses ? Comment les saisir ? ... Michèle Ménard lit les retables, le discours collectif de l'image retablière, comme nous lisons les testaments du Minutier parisien. L'histoire telle qu'elle la conçoit et telle qu'elle la réalise a vocation à déborder, donc à unir le passé et le présent, dans une même quête de l'essentiel. Empressez-vous de lire. Vous ne serez pas déçu. (Extrait de la Préface). MICHELE MENARD, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay, est maître-assistant à l'Université du Maine. Son ouvrage, qui a reçu le prix du Conseil Général de la Sarthe et de l'Académie du Maine, aura pour premiers lecteurs ceux qui aiment la Province du Maine. Mais ce livre, qui parle de notre patrimoine, sera aussi le livre de tous ceux qui perçoivent que l'intensité de notre vécu est tributaire de notre mémoire collective, est tributaire de la qualité de notre relation avec tout ce qui a été conservé.

01/1980

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Critique littéraire

Fabliaux érotiques. Textes de jongleurs des XIIème et XIIIème siècles

Les récits réunis dans ce volume sont amusants et alertes. Ils sont aussi d'une verdeur, voire d'une obscénité capables de surprendre même une époque aussi peu bégueule que la nôtre. Offrir au lecteur un choix de ces fabliaux érotiques ne trahit pourtant aucune complaisance racoleuse. Ces contes à rire en vers, écrits entre la fin du XIIe et le début du XIVe siècle, sont d'un intérêt considérable pour l'histoire de la littérature comme pour celle des fantasmes et de l'imaginaire. Leurs auteurs, qui sortent peu à peu de l'anonymat, mettent un talent et une culture littéraires souvent remarquables au service de leur inspiration grivoise. C'est ainsi qu'ils multiplient avec habileté et malice les allusions aux grands auteurs de leur temps, et même les citations textuelles, détournées et remployées dans les contextes les plus scabreux. La présente édition ne se contente pas de rendre ces textes aisément accessibles. Elle fait considérablement progresser la connaissance des fabliaux et de leurs auteurs, l'établissement des textes et leur interprétation.

12/1997

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Pléiades

Nouvelles du XVIIIème siècle

Amusant, facile à lire, rapidement lu, parfois arrangé, déguisé, traduit, adapté, plagié, le récit court appartient en somme au domaine public. Au XVIIIe siècle, il est un divertissement, un jeu de société, et doit être bref, nouveau, intéressant et varié. Un auteur de nouvelles joue sur tous les registres, réalisme, moralisme, satire, idylle, allégorie, féerie... En somme De tout un peu, comme le proclame le titre d'un recueil de 1766. C'est après avoir fait les beaux jours des périodiques que les nouvelles étaient réunies en recueil. L'abbé Bordelon voyait clairement ce que le genre, sous cette forme, avait à offrir au lecteur : « On pourra quitter mon livre quand on voudra, sans craindre de perdre le fil du discours, reprendre la lecture, sans être obligé pour se remettre sur les voies de relire ce qui précède. [...] Quoi de plus commode ? » Le présent volume, qui mêle des nouvelles signées de grands noms (Marivaux, Diderot, Prévost, Sade, Mme de Staël) à celles d'auteurs moins (re)connus, voire anonymes, a recherché le même agrément, la même nouveauté, la même commodité de lecture que les recueils du XVIIIe.

03/2002

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Droit

EBAUCHE D'UN DROIT DE LA CONSOMMATION. Tome 299, la protection du chaland sur les marchés toulousains aux XVIIème et XVIIIème siècles

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la paix civile dépend surtout de l'approvisionnement suffisant de la population en denrées de première nécessité. Aussi, pour la garantir, les institutions toulousaines entreprennent-elles un aménagement rationnel des marchés : les mesures municipales et parlementaires, tantôt coercitives, tantôt libérales, régissent les conditions de vente et d'achat des marchandises, tout comme leur mode d'exploitation. L'économie politique, sur quoi se fonde l'ordre public, s'oriente alors, peu à peu, vers une politique de l'économie. De fait, les enjeux nouveaux, s'alliant aux préoccupations anciennes, tournent les activités industrielles vers une production plus intensive des richesses, et visent un acteur jusqu'alors inconnu sur le marché mais jugé capital dans le succès des transactions : le consommateur. Dès lors, le droit des contrats intervient en sa faveur. On définit non seulement le prix du produit mais aussi la qualité et la quantité de ses diverse constituants, et que certifie la marque. La protection du consommateur, notion toute nouvelle, à laquelle aboutissent ainsi les autorités locales, annonce déjà dans sa modernité l'esprit consumériste du XXe siècle. L'ensemble des dispositions, qui règle les rapports commerciaux sur les marchés toulousains, trace, en effet, une esquisse de notre propre droit de la consommation.

06/1998

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Sciences historiques

LA SORCIERE AU VILLAGE. XVème et XVIIIème siècles

" D'où date la sorcière ? Je dis sans hésiter : des temps du désespoir. " Consolatrice et révoltée pour Michelet, servante du diable pour la tradition démonologique, la sorcière fascine l'Occident depuis cinq siècles. C'est une autre approche qu'en propose Robert Muchembled, en replaçant la sorcellerie dans la culture traditionnelle. Acceptée au village, elle y a longtemps assuré, face aux malheurs des temps, une économie du surnaturel. Pourchassée, elle manifeste encore, contre elle, la cohésion du groupe. Exorcisée par les triomphes de la raison, peut-elle disparaître de nos campagnes ?

10/1991

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Religion

LA RECONQUETE CATHOLIQUE DE L'EUROPE CENTRALE. XVIème-XIIIème siècle

La reconquête catholique sur le protestantisme et l'Empire ottoman des territoires des Habsbourg d'Autriche est l'un des grands tournants de l'histoire européenne, tant par l'ampleur de la tâche réalisée que par ses conséquences à long terme. Au milieu du XVIe siècle, il eût fallu beaucoup d'audace pour imaginer que l'Autriche, la Bohême et la Hongrie royale pussent revenir à l'Église catholique, encore incapable de mener à bien son concile de réforme à Trente. Mais, vers 1730, ces territoires sont largement redevenus catholiques. La religion de l'empereur a effectué une spectaculaire reconquête que proclament la Vienne et la Prague baroques. L'auteur a su démêler l'entrecroisement des fils dont est tissée cette histoire, et décrire ce renversement qui a mis aux prises non seulement catholiques et protestants de toutes confessions et sectes : latins, uniates et orthodoxes, mais aussi chrétiens et musulmans. Par une véritable performance, il offre ici une synthèse dont il n'existe pas d'équivalent en langue française, déchiffrant la complexité d'une histoire où se mêlent de multiples et contradictoires traditions nationales, linguistiques et culturelles. Ce passé, on le voit encore chaque jour, constitue un des enjeux politiques et spirituels de l'Europe à venir.

05/1998

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Régionalisme

DAUPHINE FRANCE. De la principauté indépendante à la province (XIIème-XVIIIème siècles)

Sous un titre plus alerte, faisant droit aux divers moments d'une histoire pluriséculaire, le rattachement du Dauphiné à la France ou la cession gracieuse de l'Etat delphinal par le dauphin Humbert II au roi de France Philippe VI de Valois, constitue le thème essentiel de cet élégant volume. Un groupe de conservateurs du patrimoine et d'enseignants-chercheurs (Musée Dauphinois, Archives de l'Isère, membres de l'Université Pierre Mendès-France), placé sous la haute autorité de monsieur Vital Chomel, Conservateur en chef honoraire aux Archives de France et ancien directeur des Archives départementales de l'Isère, a tenté de reconsidérer une histoire sur laquelle abondaient approximations et contresens et marquer de la sorte le 650e anniversaire du traité de Romans (1349). Dans ce retour vers le " Transport ", sont certes privilégiées les étapes diplomatiques, l'émergence de la principauté, les prolongements du statut delphinal aux libertés, l'absolutisme monarchique à la départementalisation sous la Révolution. Un livre d'histoire stimulant, propre à relancer discussions et débats sur l'identité dauphinoise, agrémenté d'un remarquable cahier couleur de reproductions et de cartes historiques parfois inédites, souvent inconnues.

12/1999

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Critique littéraire

HISTOIRE DE LA LITTERATURE ESPAGNOLE. Tome 1, Moyen-Age, XVIème-XVIIème siècles

Fruit d'un travail d'équipe, cette Histoire de la littérature espagnole entend combler une lacune : aucune synthèse comparable n'a jamais été publiée en France sur le sujet. L'ouvrage traite exclusivement de la littérature péninsulaire de langue espagnole, selon un découpage en deux tomes qui comportent chacun une bibliographie raisonnée, une chronologie, un index des auteurs et un index des œuvres. Ni palmarès ni panthéon, cette histoire, qui se veut cohérente, est, comme il se doit, une construction. Si les interprétations proposées sont situées par rapport à un état des connaissances, les enchaînements opérés manifestent des choix : soit qu'on prenne acte du verdict des siècles, soit qu'on procède aux révisions jugées indispensables. Ce premier tome s'ouvre avec le Moyen Age, dont il présente les principaux monuments : le Poema de moi Cid, le Libro de buen amor, La Célestine, le romancero. Il les replace aussi au sein d'un vaste paysage : celui que dessine, au fil des siècles, l'épanouissement de la poésie épique et lyrique ; celui qui s'élargit à mesure que la prose conquiert de nouveaux territoires, jusqu'à l'apparition des premiers livres de chevalerie et des fictions sentimentales. Viennent ensuite les XVIè et XVIIè siècles : les deux Siècles d'or. On suivra le renouvellement de la poésie lyrique, de Garcilaso à Lope de Vega, de Herrera à Gongora, de Fray Luis de Leon à Quevedo. On verra aussi comment la prose de la Renaissance, sans s'interdire les explorations les plus hardies - il n'est que de citer les mystiques -, a imprimé un élan décisif au récit de fiction. Le Lazarillo de Tormès, les fables pastorales et les nouvelles mauresques précèdent ainsi Don Quichotte et l'avènement de la littérature picaresque : deux coups d'éclat qui marquent la naissance du roman moderne, sans qu'il faille méconnaître le parcours singulier d'un Quevedo ou d'un Gracian. On découvrira enfin, avec l'essor du théâtre, le triomphe d'une Comedia dont Lope de Vega, avec ses disciples, a su imposer la formule, avant que ne lui donne son second souffle la génération de Calderon.

11/1993

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Histoire de France

La noblesse de Paris au XVIIIème siècle

Cette étude offre une spectrographie de la noblesse parisienne dans le siècle de la Révolution. Sont analysés : les différents types de noblesse, les lieux d'habitation, les structures familiales, les modes de vie, les stratégies matrimoniales, les revenus. A cette description précise et vivante succède une étude sur le rôle politique, social et culturel de la noblesse à la veille de la Révolution.

11/2000

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Littérature érotique et sentim

Anthologie érotique. Le XVIIIème siècle

Nul n'entre ici s'il n'est amoureux du plaisir : telle pourrait être l'épigraphe de la grande anthologie érotique conçue par Maurice Lever. Si elle commence par le XVIIIe siècle, c'est que le plaisir y apparaît comme l'une des clés majeures de nos façons d'être et de sentir, et que les femmes y mènent allègrement le jeu. Centré autour de l'érotisme féminin, ce volume donne la parole à toutes celles - princesses, bourgeoises, ou comédiennes - qui osent assumer leurs désirs et revendiquer leur vagabondage sexuel. Au travers de la vie parisienne évoquée dans ces pages, avec ses parties fines, ses maisons d'amour, ses maquerelles et ses filles galantes, cet ouvrage témoigne aussi de ce moment de l'Histoire où l'érotisme devient une arme au service de la contestation politique. Des pamphlets d'une extrême violence, rassemblés ici pour la première fois, constituent Marie-Antoinette en véritable mythe de la " fureur utérine ", et le bordel en théâtre du pouvoir. Un glossaire en fin de volume explique, entre autres, le sens de guerluchon, demi-castor, gamahucher, faire le postillon, ou mettre la tête dans l'étau... Maurice Lever réunit, commente, annote et présente ces textes, pour la plupart inédits depuis longtemps, sans nulle discrimination hiérarchique. Il le fait avec l'érudition d'un grand chercheur doublé d'un écrivain à la plume vive et forte.

01/2004

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Critique littéraire

A travers le XVIIème siècle

Biographie de l'Abbé Chaulieu (1639-1720), poète libertin, se présentant également comme une étude du libertinage durant le règne de Louis XIV.

01/1981

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Pléiades

Romanciers libertins du XVIIIème siècle

« On est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés » écrit Diderot. À l'heure des Lumières, la sexualité est détentrice de vérité et objet d'expérimentation. Les romanciers libertins, quoi qu'il en coûte, disent tout. Tome I :Romans d'éducation, contes, dialogues, les genres sont divers et agrémentés de récits enchâssés, de fantaisies orientales et autres stratégies narratives à destination de lecteurs, et de lectrices, qui pourraient être tentés de confondre fiction et réalité. Rassemblés dans le premier volume, douze textes de la première moitié du siècle s'éloignent autant de la vertu qu'ils connurent le succès. C'est à ce titre qu'ils constituent des classiques de la littérature libertine, souvent clandestine. Ils pourront être ici découverts dans leur version originale, pour autant qu'on a pu démêler les aventures illégales de leur première édition. Ils sont accompagnés, naturellement, de leurs gravures « libres ». Tome II : En cette fin de siècle, la réalité se brouille, et le roman libertin enregistre ce dérèglement, à travers celui de l'imagination. Inceste, homosexualité, zoophilie, sodomie, tout se dit, tout s'écrit. En 1771, le Dictionnaire de Trévoux entérinera cette définition du libertin : « Ce terme s'applique à ceux qui prennent trop de liberté, qui haïssent toute sorte de sujétion et de contrainte, et qui se laissent aller au penchant qui les porte au plaisir. » Rien d'étonnant alors que le romancier libertin dise le désordre du monde, ni que l'époque révolutionnaire trouve en lui un porte-parole. Dialogues, contes, romans d'initiation, mémoires fictifs et pamphlets : le roman libertin se fait protéiforme pour dénoncer les règles, les conventions, la turpitude des Grands. Les onze textes de la seconde moitié du XVIIIe siècle reproduits ici d'après leur édition originale, et accompagnés de leurs gravures « explicites », permettront de redécouvrir une littérature souvent négligée, mais dans laquelle Stendhal voyait « l'essence de la volupté ».

11/2000

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Sciences historiques

Beauvais au XVIIIème siècle. Population et cadre urbain

Beauvais est au XVIIIe siècle un centre textile important qui commande alentour une vaste région lainière. Mais cette ville moyenne, d'environ 12 000 habitants, n'avait pas fait, comme bien d'autres, l'objet d'une approche systématique de population urbaine. L'étude démographique que nous propose ici Jean Ganiage repose sur le dépouillement exhaustif de l'état civil ancien. Outre des analyses fines de la nuptialité, de la natalité, de la fécondité et de la mortalité, et des reconstitutions parfois très vivantes de la ville et de ses habitants, l'auteur met en avant, de manière significative, une diminution rapide de la fécondité dès le milieu du XVIIIe siècle. À la fin du règne de Louis XV la ville avait seulement réparé les pertes que lui avaient fait subir les crises de la fin du XVIIe siècle.

08/1999

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Pléiades

THEATRE DU XVIIEME SIECLE. Tome 2

On vient de rejouer avec éclat Mairet, Rotrou, Tristan l'Hermite, Quinault, Regnard... Que de talents trop oubliés à côté des « grands classiques », dont les ouvres s'éclairent d'ailleurs d'une lumière nouvelle quand on les replace dans la production contemporaine ! À travers 27 auteurs et 57 pièces de genres très différents - tragédies, tragi-comédies, pastorales, comédies de toutes sortes en vers ou en prose, livrets d'opéra (dont l'admirable Atys) -, le Théâtre du XVIIe siècle conduit le lecteur du temps d'Alexandre Hardy à l'aube de la Comédie- Française. Jacques Truchet

11/2000

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Musique, danse

L'opéra-comique en France au XVIIIème siècle

Cet ouvrage s'est donné pour but de proposer une histoire de l'opéracomique de ses origines à la Révolution et une définition de la problématique liée au genre. Trois chapitres envisagent la question d'un point de vue historique : les origines de l'opéra-comique, ses développements de 1762 à 1789 et sa diffusion dans l'Europe des Lumières. Trois autres chapitres se concentrent sur les enjeux dramatiques (le public et les décors), littéraires et musicaux. Ce livre collectif se veut une mise au point des recherches les plus récentes.

01/1992

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Critique littéraire

Merlin. Roman du XIIIème siècle

Né d'une femme abusée par le diable, Merlin est aussi fou que sage. Ayant le privilège de connaître le passé et l'avenir, l'auguste prophète du Graal et de la grandeur arthurienne conseille et protège les rois qu'il a pris sous sa protection. Mais sa nature sauvage le pousse parfois à fuir la société des hommes pour gagner les solitudes forestières du Northumberland, ses talents de sorcier lui permettent de prévoir et de parer tous les mauvais coups et il sait à l'occasion se montrer facétieUX3 sournois, et vaniteux. Saint et démon tour à tour, l'enchanteur est au coeur de ce roman du XIIIe siècle qui raconte l'histoire fantastique du royaume de Logres depuis la naissance du prophète jusqu'à l'avènement d'Arthur.

10/1994

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Poésie

Anthologie de la poésie turque XVIIIème-XXème siècles

Au début était le verbe poétique, populaire puis savant, mais animé de siècle en siècle par la même intarissable vigueur ; fleurissant d'abord dans les hymnes de clans chantés par les bardes, éclosant spontanément aux lèvres des humbles et des simples en chansons de souffrance, de révolte ou de joie, que transportaient et répandaient, comme pollen au vent, les poètes errants, les mystiques et les fous - ou ceux qui se donnaient pour fous afin de mieux jeter, pas toujours impunément, leur chant à la face des puissants. Jaillissement perpétuel, irrépressible et ardent, issu de la bouche de ces êtres hors du commun, hors normes, de ces parfaits hors-la-loi que sont les poètes, ces fols, ces sages : les thèmes éternels sont leur inspiration, leurs chants et ballades, leur respiration, la musique simple et grave du saz les accompagne, la mémoire du peuple est leur meilleur conservatoire. Plus tard, s'élaborera la poésie classique, celle du Divan, de la cour, marquée d'influence arabe, adoptant des formes multiples et sophistiquées : poésie travaillée, recherchée, capricieuse, aux métamorphoses ingénieuses et aussi nombreuses que celles de la calligraphie islamique. Ces recherches se poursuivent et évoluent jusqu'aux formes modernes et au vers syllabique ou libre... Voici, présentée et poétiquement traduite par Nimet Arzik, une poésie survivante et vivante, surprenante et prenante, dont les siècles passés n'ont en rien atténué la charge ni la grâce.

03/2010

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Récits de voyage

Le noble désir de courir le monde. Voyager en Asie au XVIIème siècle

Les voyageurs qui découvrirent l'Asie au Grand Siècle ne ressemblaient guère aux touristes pressés et impatients que nous sommes devenus. Les uns s'entassaient sur d'inconfortables navires, les autres traversaient le désert avec des caravanes, et mille périls les guettaient pendant ces longues pérégrinations. Marchands, diplomates, mercenaires, missionnaires, protestants fuyant l'intolérance, curieux fortunés, aventuriers en rupture de ban avec la société, ils furent pourtant des centaines à se risquer sur les routes des Indes orientales, ou " Grandes Indes ". Au fil des pages de leurs récits de voyage, on les retrouve ici et là entre Constantinople et Batavia, en Perse, en Inde, au Siam, en Chine, où tout leur paraît différent : les paysages et les animaux, bien sûr, mais plus encore les hommes, leur langue, leurs coutumes, leur sexualité, leurs dieux et leurs démons. Les voyageurs du siècle classique cherchent des mots pour dire leur émerveillement. Ils s'interrogent sur des comportements et des façons de penser qui ne correspondent en rien à ce qu'ils ont appris, mais qui, mois après mois, modifient insensiblement leur regard sur la chrétienté. " Quelques-uns achèvent de se corrompre par de longs voyages et perdent le peu de religion qui leur restait ", déplore La Bruyère. Les relations de leurs aventures rencontrent un succès croissant, car elles inspirent des débats religieux, philosophiques, anthropologiques, qui à leur tour font lentement progresser les idées de relativité culturelle et de tolérance.

10/2002

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Histoire internationale

Histoire générale de l'Afrique. Volume 5, L'Afrique du XVIème au XVIIIème siècle

L'Africain a toujours été et demeure créateur de cultures originales qui se sont épanouies et perpétuées, à travers les siècles, dans des voies qui leur sont propres. Cette conviction s'est renforcée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et se consolide, tous les jours, depuis l'accession à l'indépendance des pays d'Afrique. Sous l'égide de l'UNESCO, d'éminents historiens se sont efforcés d'aborder l'étude de l'Afrique avec plus de rigueur, d'objectivité et d'ouvertures d'esprit, en utilisant entre autres - avec les précautions d'usage - les sources africaines elles-mêmes. Leur œuvre, d'importance capitale, l'Histoire générale de l'Afrique, dans cette édition abrégée, comporte huit volumes. Méthodologie et préhistoire africaine. Afrique ancienne L'Afrique du VIIe et XIe siècle L'Afrique du XVIe au XVIIIe siècle L'Afrique au XIXe siècle jusque vers les années 1880. L'Afrique sous domination coloniale, 1880-1935 L'Afrique depuis 1935

05/1998

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Sciences historiques

L'Homme et les microbes. XVIIème-XXème siècle

En 1674, le micrographe hollandais Leewenhoeck découvre qu'une goutte d'eau de pluie grouille d'animalcules. Ainsi commence, fort modestement, la saga des microbes. Longtemps les micro-organismes resteront des êtres marginaux indignes de l'attention des grands savants, et c'est dans les salons et les cabinets d'amateurs que le microscope trouvera d'abord refuge, bien que les premières théories microbiennes des maladies infectieuses aient été imaginées dès le XVIIe siècle. A partir de 1880, la révolution pasteurienne submerge tout. Enfin démasqués, les germes pathogènes se heurtent à l'arsenal des vaccins et des sérums. L'ancienne hygiène hippocratique, fondée sur les apparences et plus dangereuse que bienfaisante, s'efface derrière la nouvelle hygiène antimicrobienne qui s'attaque enfin aux sources vives de la maladie infectieuse. La purification des eaux potables, des eaux-vannes et de l'air, la lutte contre cette pollution microbienne qui tue les êtres par millions en sont les enjeux. Elles réforment les habitudes, remodèlent le paysage. C'est cette histoire que Pierre Darmon retrace pour la première fois dans sa totalité. A travers le récit des découvertes scientifiques et de toutes les maladies infectieuses, depuis la peste jusqu'aux maladies de la vache folle et du légionnaire, son livre brosse un tableau des hommes de la microbiologie, de la société et de la vie quotidienne.

01/1999

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Critique littéraire

LE PROCHE ET LE LOINTAIN. Sur Shakespeare, le drame élisabéthain et l'idéologie anglaise aux XVIème et XVIIème siècles

Au moyen de textes rarement ou jamais utilisés, l'auteur tente de décrire quelques aspects d'un système de représentation essentiel à la compréhension de Shakespeare et de rendre sensibles, par l'étude de Titus Andronicus, de Jules César, de Macbeth, d'Othello, de La tempête et d'autres œuvres dramatiques, l'extrême proximité et l'extrême éloignement d'un auteur et d'une culture qui ont marqué au plus profond le monde occidental. Quatre sujets principaux sont abordés : la forêt et la chasse ; le sacrifice et le sang répandu ; les relations entre le roi, le royaume, les sujets et les étrangers ; la différence ethnique, théologique et culturelle. L'auteur utilise, pour l'effet de contraste et de miroir qu'elles produisent, quelques oppositions attestées à l'époque élisabéthaine et importantes dans les sciences humaines aujourd'hui : entre la nature et la culture, le sacrifice et le sacrilège, le pur et l'impur, la nourriture et le poison. Le rapport - ou le conflit - entre le " proche " et le " lointain " donne son titre à l'ouvrage, car, à propos d'une époque où se produisent des mutations sociales, religieuses, politiques et économiques en même temps que l'expansion du monde exploré, il unifie des thèmes à première vue disparates : l'Indien (ou le Noir) et l'Anglais, le braconnier et le cerf, le roi et l'assassin, la violence et la vertu, le religieux et le politique, la chasse, l'inceste et le meurtre. Il permet en outre de parler simultanément de l'espace, du temps, des relations de parenté, de l'amour et de la haine destructrice. Des œuvres dramatiques, juridiques, théologiques et des récits de voyage s'épaulent ainsi les uns les autres pour parler, à l'unisson, d'une voix qui est la leur et d'une voix qui est celle de notre temps.

01/1999

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Sciences historiques

EMILIE, EMILIE. L'ambition féminine au XVIIIème siècle

Après L'Amour en plus, histoire de l'amour maternel, Elisabeth Badinter aborde le problème de l'ambition féminine à travers le destin de deux grandes dames du XVIIIe siècle. Madame du Châtelet, qui fut la compagne de Voltaire, traduisit le grand œuvre de Newton et fut l'égale des savants de ce temps. Madame d'Epinay, amie de Grimm, imagina une nouvelle pédagogie, critique de Rousseau, et traça le destin des futures mères. Ces deux ambitieuses, au sens le plus noble du terme, refusaient d'accepter les limites que la société leur assignait. Elles voulurent se donner toutes les chances dont elles se sentaient capables, en dépit de leur sexe. Madame du Châtelet incarne l'ambition personnelle, Madame d'Epinay, l'ambition maternelle, deux figures entre lesquelles se partage la vie des femmes. Emilie, Emilie, un livre passionnant qui nous conduit au cœur du XVIIIe siècle sans perdre de vue le présent actuel.

01/2000