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Mémorial du génocide des Arméniens

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Histoire internationale

Mémorial du génocide des Arméniens

Un siècle après le génocide arménien qui a fait 1,2 million de morts, l'Etat turc pratique toujours le négationnisme. Le Mémorial, fruit des recherches de deux spécialistes de la question, rassemble en un projet ambitieux la totalité des connaissances actuelles sous forme d'illustrations, de tableaux démographiques, de fac-similés de textes législatifs originaux et de discours officiels traduits et accompagnés des commentaires et analyses des auteurs. Il s'organise chronologiquement : " La genèse du processus et le contexte de guerre (juillet 1914 - mars 1915) " expose les événements politiques et militaires de la période, les choix législatifs (projet de réforme des provinces) et économiques (campagnes de boycott des entreprises grecques et arméniennes) constituant le creuset qui amènera les premiers massacres puis les premières déportations. " Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman (avril 1915 - décembre 1916) " présente la carte générale des axes de déportation et celle des principaux sites d'extermination. Elles sont accompagnées de la description minutieuse, région par région, de la première phase du génocide puis d'un ensemble consacré aux camps de concentration et d'extermination : leur organisation (camps du chemin de fer de Bagdad, camp d'Alep, camp de l'Euphrate), les témoignages de survivants, les sauveteurs. " Après le génocide, éradication et conséquences (1971-1923) " décrit les ultimes massacres dans le Caucase et en Azerbaïdjan persan puis revient sur la fin de l'Empire Ottoman pour se terminer sur les débats, jugements et procès qui se déroulent du côté des bourreaux, la situation des rescapés, des orphelins et le sort des biens abandonnés du côté des victimes.

11/2014

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Arménie

1915, le génocide des Arméniens

Les spécialistes Gérard Chaliand et Yves Ternon présentent une synthèse documentée et mise à jour sur le Génocide arménien de 1915. Un livre de référence, par deux des meilleurs spécialistes Reconnu après une longue lutte de procédure par la sous-commission des Droits de l'homme des Nations unies en 1986 et par le Conseil de l'Europe l'année suivante, et plus récemment par le président américain Joe Biden, le génocide des Arméniens (1915) est toujours nié par l'Etat turc. Cet ouvrage éclaire et met en perspective la déportation et les massacres en masse des populations arméniennes d'Anatolie exécutées durant la Première Guerre mondiale par le gouvernement jeune turc. Le cheminement qui a ramené l'attention sur ce génocide et sa reconnaissance par diverses instances internationales est également décrit et analysé. Enfin, Gérard Chaliand et Yves Témoin, en marge de leurs contributions respectives, ont rassemblé un choix de documents et d'archives allemandes, américaines et britanniques qui établissent les faits et décrivent l'assassinat d'une nation. Première édition : Complexe, 2006. Une postface inédite fait le point sur les avancées historiographiques et diplomatiques au cours des quinze dernières années.

04/2022

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Historique

Une histoire du génocide des Arméniens

1915. Si la situation politique est tendue dans l'Empire Ottoman depuis de nombreuses années, les populations turques et arméniennes vivent dans une entente cordiale à Dendil, petit village de montagne où réside la famille Hagopian, composée des parents Arakel et Vartouhie, et des enfants Mikael et Anouche. Mais tandis que les puissances européennes s'étripent dans les tranchées, un plan d'extermination général des Arméniens est mis en place par le gouvernement ottoman. Arakel, comme tous les Arméniens du village, est faussement mobilisé pour participer à la guerre et sera fusillé par les Ottomans, tandis que Vartouhie et Anouche sont forcées de rejoindre les longues files de déportation à travers le désert. Mikael, condamné à vivre caché à Dendil, parviendra-t-il à retrouver sa famille ? En présentant le quotidien d'une famille arménienne brisée par les déportations, la bande dessinée nous plonge avec émotion dans l'une des plus grandes tragédies du XXe siècle. Les pages documentaires, illustrées de photographies d'archives donnent à voir l'ampleur du massacre orchestré par les autorités ottomanes. Un album essentiel pour tout comprendre et entretenir la mémoire.

09/2022

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Arménie

Petite encyclopédie du génocide arménien

L'impossibilité d'épuiser un sujet d'histoire aussi imposant que le génocide des Arméniens devait-elle pour autant interdire d'aborder les thématiques essentielles sur lesquelles se sont penchés historiens, penseurs, artistes, juristes et autres qui s'intéressent forcément au fait qu'un peuple puisse se donner pour objectif d'en supprimer un autre ? Le titre seul de Petite encyclopédie du génocide arménien suffit à exprimer l'humilité mais aussi l'ambition qui auront présidé à la synthèse d'une abomination qui dépasse l'entendement. La conception d'une telle entreprise est née du constat que l'acharnement à effacer, parla dénégation, la disparition des Arméniens par un génocide risquait de provoquer une accélération de l'oubli sur un contentieux majeur de l'histoire du XXe siècle : une impunité doublée d'amnésie et de mensonge aura par la suite encouragé d'autres crimes de masse. L'onde de choc déclenchée par le génocide des Arméniens aura ouvert en cent ans un large spectre d'études et de réflexions dans tous les domaines du savoir. Le temps était venu d'en faire le bilan pour dégager l'ampleur d'une catastrophe qui aura affecté autant les esprits que les institutions et les relations internationales. Mais pour transmettre les données et les leçons d'un phénomène aussi monstrueux encore fallait-il en rendre la complexité abordable. Cette petite encyclopédie se décline sous forme de fiches thématiques, dont la fiabilité s'appuie sur un recours constant à des spécialistes de la question génocidaire et principalement de la Question arménienne. Il reste que l'objectif d'un projet aussi sensible ne saurait avoir plus secrète ambition que de contribuer à combattre les obscurantismes qui conduisent immanquablement l'humanité aux dérèglements extrêmes.

12/2021

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Histoire internationale

1915 le génocide Arménien

La déportation et le massacre des Arméniens en 1915, la question de leur reconnaissance et les débats relatifs à l'effondrement de l'Empire ottoman, cette période de la Première Guerre mondiale où les terres impériales ont subi des attaques conjointes de la part des Alliés et de la Russie tsariste n'ont cessé d'agiter la Turquie depuis sa fondation. En 2005, des versions antinomiques de l'Histoire se font face lorsqu'un groupe d'intellectuels turcs se prononce pour la reconnaissance du génocide. Parmi eux, Hasan Cemal, petit-fils du dernier ministre de la Marine et gouverneur de Syrie en 1916-1918, Djemal Pacha (1872-1922), considéré comme l'un des instigateurs du génocide. Il a choisi de raconter ici son expérience individuelle et familiale. Ce livre, qui a fait grand bruit en Turquie, retrace aussi le parcours d'un homme de gauche qui, d'Erevan aux Etats-Unis en passant par la France, dans la diaspora arménienne, désire tendre la main et rendre hommage à son ami Hrant Dink, le journaliste à l'origine de ce processus, qui fut assassiné en 2007. Un essai essentiel dans une démarche inaugurée il y a dix ans et qui entend prendre en compte la part arménienne du peuple de Turquie.

03/2015

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Arménie

Les Justes et gens de bien du génocide des Arméniens

Parmi les Justes et gens de bien qui prirent des risques majeurs pour sauver les Arméniens pendant le génocide de 1915, il y eut aussi bien des Occidentaux chrétiens ou juifs, que des Orientaux musulmans de diverses confessions. Malgré l'absence d'ordre de son ministère de tutelle le vice-amiral Louis Dartige du Fou net osa prendre les mesures nécessaires pour recueillir les Arméniens qui, retranchés dans la "Montagne de Moïse", avaient résisté pendant plus de quarante jours à une armée turque. Sauvetage des combattants arméniens du Musa Dagh. Témoignage du Pasteur Andreassian (2 sept. 1915) : C'était le Guichen, vaisseau français Pendant qu'on abaissait ne chaloupe, plusieurs de nos jeunes s'étaient élancés vers la mer, et bientôt ils nageaient dans la direction du beau navire qui semblait nous venir de Dieu. Avec des coeurs qui battaient fort, nous descendîmes sur la plage et le capitaine nous invita à lui envoyer une délégation pour rendre compte de notre situation. Il lança un télégramme sans fil à l'amiral et, peu après, le vaisseau Jeanne d'Arc apparaissait à l'horizon, suivi par d'autres navires de guerre français. L'amiral nous dit des paroles d'encouragement et ordonna que chaque membre de notre communauté Rit accueilli à bord des vaisseaux. Raymond H. Kévorkian, Yves T non, Mémorial du génocide des Arméniens, p 447-448. La région montagneuse du Dersim, à l'est de l'Anatolie, était peuplée de Kurdes, en grande partie de confession dévie - marquée par le mysticisme et le respect de la personne humaine - qui ne participèrent pas au génocide des Arméniens, protégèrent ceux-ci, mettant en péril leur propre sécurité, voire leur vie. La politique de turquification mise en oeuvre par Mustafa Kemal entraîna une révolte massive des Kurdes du Dersim (1936-1938), qui se termina par une répression qui fit des milliers de morts. Sauvetage d'Arméniens par des Kurdes du Dersim (un chef de village rassure une déportée sur le sort de sa soeur) : Vallahi, billahi [Jurer Dieu], elle est en sécurité et son honneur autant. J'ai emmené en même temps que les Simonian une centaine de familles dans le seul but de les sauver. Lorsque j'ai vu ta soeur, ta belle-soeur, Mme Anub, des dames si bien élevées. si raffinées. je les ai prises en pitié. Je .savais qu'elles étaient condamnées à périr dans des conditions horribles. Dès lors, j'ai formé le projet de les sauver, mais je n'arrivais pas à les convaincre de la pureté de mes intentions. Elles refusaient obstinément de me suivre. Elles ne cessaient de crier : ,, Nous mourrons s'il le Faux ; ; nais nous n'irons pas avec vous ". Alors, je leur ai envoyé mes Kurdes armés et une charrette pour les emmener de force. Maintenant elles ne savent comment me témoigner leur reconnaissance. Elles voient en moi leur sauveur. Raymond H. Kévorkian. Yves Ternon. Mémorial du génocide des Arméniens, p. 450.

05/2021

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Histoire internationale

Détruire les Arméniens. Histoire d'un génocide

Dans cet ouvrage sont présentés les grands enjeux du génocide arménien, et plus largement de ce que le langage diplomatique a nommé la «question arménienne». Pour bien comprendre les racines du processus génocidaire, l’auteur remonte au début du règne du sultan Abdülhamid (1876-1909) et aux massacres de 1894-1896, qui provoquèrent la mort de plus de 100 000 Arméniens d’Anatolie sans réaction militaire de la part des Puissances européennes. Le régime constitutionnel qui succède en juillet 1908 à celui du sultan, sous la pression des officiers jeunes-turcs, est en théorie fondé sur l’égalité de tous les peuples de l’empire, mais il débouche très vite, dès avril 1909, sur les massacres de Cilicie durant lesquels plus de 20 000 Arméniens trouvèrent la mort. La montée des périls et des nationalismes qui touche également les élites ottomanes, notamment au cours des guerres balkaniques de 1912-1913, radicalise leurs positions idéologiques et incite les dirigeants jeunes-turcs à s’engager dans la guerre aux côtés de l’Allemagne pour se débarrasser de la tutelle des Puissances dans les affaires intérieures ottomanes. La destruction d’1,2 million d’Arméniens (sur 1,9 million) constitue un des aspects majeurs de cette politique d’émancipation, dans la mesure où ils sont considérés comme des agents infiltrés au service de puissances étrangères. Le processus génocidaire met ainsi en lumière l’aspect totalitaire de la politique jeune-turque, à la fois dans sa gestion de l’Etat et dans son projet de société devant aboutir à la naissance d’un «homme nouveau» turc par la destruction de toutes les populations non musulmanes d’Anatolie.

01/2015

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Histoire internationale

Le génocide des Arméniens. Cent ans de recherche 1915-2015

Le génocide des Arméniens : Un siècle de recherche (1915-2015) est publié à l'occasion de la tenue à Paris, du 25 au 28 mars 2015, du colloque international "Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman dans la Grande Guerre. 1915-2015 : cent ans de recherche". Il réunit les contributions scientifiques présentées à la Sorbonne, au Mémorial de la Shoah, à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et à la Bibliothèque nationale de France. Ce colloque introduit par le président de la République est organisé par le Conseil scientifique international pour l'étude du génocide des Arméniens (CSI), avec le soutien de la Mission du centenaire 2015 et de nombreuses institutions savantes. Un siècle après le déclenchement à Constantinople, le 24 avril 1915, de l'extermination des Arméniens ottomans par l'Etat unioniste, la recherche internationale démontre par cette publication l'étendue de la connaissance scientifique sur le premier génocide contemporain. Cet ouvrage s'inscrit dans le mouvement des études sur les génocides, en plein développement en France comme dans le monde. Le centenaire de 1915 marque un tournant dans la résonance publique des savoirs scientifiques les plus élevés et l'affirmation d'une conscience internationale de prévention des génocides.

03/2015

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Arménie

Comprendre le génocide des arméniens. De 1915 à nos jours

1915. Les Arméniens, parfaitement intégrés à l'Empire ottoman, sont exterminés par les radicaux du gouvernement unioniste turc. Bilan : 1, 5 million de victimes arméniennes, sujets ottomans, persans et russes. Au printemps 1915, la population arménienne ottomane est victime d'un génocide - arrestations massives, déportations et massacres - planifié et exécuté par le parti au pouvoir à Istanbul, le Comité Union et Progrès. Longtemps contesté, le génocide des Arméniens ne fait plus aucun doute mais Ankara continue d'exercer des pressions pour empêcher sa reconnaissance officielle. Cent ans après, trois historiens ont uni leur force pour concevoir la première synthèse sur l'extermination d'un peuple qui fait entrer l'humanité dans l'âge des génocides.

01/2022

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BD tout public

Varto. 1915, deux enfants dans la tourmente du génocide des Arméniens

Avril 1915. La Première Guerre mondiale fait rage. Un adolescent turc, Hassan, se voit confier par son père une périlleuse mission : accompagner en lieu sûr deux enfants arméniens, Maryam et Varto. Leur histoire a, de nos jours, des conséquences bouleversantes.

05/2017

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Histoire internationale

Du génocide des arméniens à la Shoah. Typologie des massacres du XXe siècle

Unique publication de cette ampleur en langue française sur le sujet, cet ouvrage établit un pont entre le génocide des Arméniens (1915) et la Shoah (1939-1945). A travers les étapes et les spécificités de l'anéantissement des populations concernées, les principaux thèmes - approches comparatives, témoignages, histoire et mémoire, négationnisme et enseignement - sont traités dans une perspective pluridisciplinaire. Par la variété et la richesse des études rassemblées, ce livre propose un éclairage nouveau pour la compréhension du phénomène génocidaire, qui se retrouve au coeur de l'histoire du XXe siècle, débordant même sur le XXIe, et qui concerne toute l'humanité. Dirigé par les professeurs Gérard Dédéyan et Carol Iancu, cet ouvrage réunit des auteurs, enseignants et chercheurs représentants des universités et des institutions scientifiques et culturelles de dix pays différents. Du génocide des Arméniens à la Shoah apporte une contribution significative au soixante-dixième anniversaire de la libération d'Auschwitz et des autres camps nazis, et au centième anniversaire du génocide des Arméniens.

04/2015

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Arménie

La malédiction. Le génocide des Arméniens dans la mémoire des Kurdes de Diyarbekir

On sait maintenant que les auteurs de violences sont assaillis de cauchemars et que leur mal-être se transmet de génération en génération. C'est la malédiction dont il est question ici, celle qui rôde en Turquie, encore et encore, depuis le génocide des Arméniens en 1915. Cet ouvrage dévoile et analyse la mémoire collective du génocide parmi les Kurdes de la région de Diyarbekir, dont les auteurs ont recueilli et analysé les témoignages. La "malédiction", selon l'un des interviewés, aurait été pour au moins un siècle le prix du crime originel. La déportation des Arméniens et le génocide ont été perpétrés au vu et au su de la population, et les Kurdes, marqués par les récits de leurs parents ou grands-parents (parfois arméniens), ont brisé le tabou du silence et du déni, bravant les mensonges de l'Histoire officielle de l'Etat turc. Le malaise les poursuit, et, d'une manière ou d'une autre, le génocide fait partie de leur vie. Comme le dit l'écrivain Zülküf Kisanak : "Tu prends conscience que tu as construit toute ta vie sur des mensonges. Tes joies, ton bonheur, tes peines, tes vêtements. Tu passes tes vingt-quatre heures avec des mensonges. Dans un coin de ton cerveau, une vérité continue de vivre, peut-être, mais elle n'arrive pas à se trouver une place dans la vie."

04/2021

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Turquie

Talaat Pacha. L'autre fondateur de la Turquie moderne, architecte du génocide des Arméniens

Grand Vizir, homme de parti à la tête du Comité Union et Progrès, Talaat Pacha (1874-1921) a exercé un pouvoir considérable et s'est imposé comme le dirigeant de facto de l'Empire ottoman pendant la Grande Guerre. Hans-Lukas Kieser brosse ici magistralement son portrait, depuis son rôle dans la révolution jeune-turque de 1908 jusqu'à son exil dans l'Allemagne de Weimar en 1918 et son assassinat. Il explique comment Talaat s'est maintenu à la tête de l'Empire grâce à un puissant mélange d'impérialisme revisité, d'islam politique, de violence extrême et d'ultra ethno-nationalisme qu'il a contribué à forger et qui a affecté toutes les minorités non turques. Il examine précisément ce qui l'a conduit à organiser et faire exécuter un acte monstrueux, fondateur de la nation turque : le génocide des Arméniens. Replaçant cette histoire au coeur des événements mondiaux, pointant la complicité plus ou moins appuyée de ses voisins occidentaux, Hans-Lukas Kieser montre combien les actions cataclysmiques de Talaat et ses crimes, restés impunis, ont été déclencheurs de notre "? terrible XXe ? siècle ? ". Par sa conception de ce que devait être la nation, Talaat, avant Kemal Atatürk en 1923, a posé les fondations de la Turquie moderne. Il a continué à exercer une influence souterraine jusqu'à nos jours. Préface d'Antoine Garapon Traduction de l'allemand par Gari Ulubeyan

05/2023

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Histoire internationale

Souvenirs des jours sombres. Le génocide arménien : un pasteur alsacien témoigne

En 1916 la Turquie est l'alliée de l'Empire allemand. Le pasteur alsacien Paul Berron, encore citoyen allemand, se trouve à Alep, en territoire ottoman. C'est là qu'il a vu et vécu ce qu'il évoque dans Souvenirs des jours sombres : les terribles persécutions dont le gouvernement turc a frappé tout un peuple. C'est un témoignage de première main sur le "génocide arménien". Si l'auteur dénonce la "politique d'extermination" mise en oeuvre par les autorités turques de l'époque, il refuse cependant de jeter l'opprobre sur tout un peuple, et tous les dirigeants turcs dans le même sac : tous n'étaient pas complices du crime. Par ses points de vue sur l'Orient musulman l'auteur peut nous apparaître comme un homme d'un autre âge : ce sont ceux d'un Européen et d'un missionnaire du début du XXe siècle, quand l'Europe était colonialiste.

07/2015

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Histoire internationale

La Turquie et le fantôme arménien. Sur les traces du génocide

Le premier génocide du XXe siècle reste impuni. La Turquie continue de nier les massacres de centaines de milliers d'Arméniens ottomans pendant la Première Guerre mondiale et s'efforce d'effacer les traces de ce crime. Présents en Turquie depuis bientôt une décennie, deux journalistes, Laure Marchand et Guillaume Perrier, ont mené une vaste enquête de terrain - une première - sur la mémoire du génocide dans la Turquie d'aujourd'hui. Ils ont retrouvé des survivants, des Arméniens convertis à l'islam pour être épargnés, des descendants de Justes turcs qui ont sauvé des Arméniens, des témoignages enfouis dans le silence, des traditions et des églises qui ont survécu à un siècle de déni et d'hostilité. D'Istanbul à la frontière irakienne, de la mer Noire à la Méditerranée, les deux auteurs ont rassemblé les preuves bien vivantes et si nombreuses du génocide. A deux ans du centenaire des massacres, ces récits, ces reportages et ces rencontres dessinent le portrait d'un pays malade de son négationnisme, hanté par ce passé qui ne passe pas. Même si des Turcs se battent courageusement contre l'idéologie officielle, à l'instar de Taner Akçam, qui préface ce livre. Enfin, La Turquie et le Fantôme arménien apportera également des éléments au débat en cours en France sur la pénalisation de la négation du génocide arménien : la loi votée en janvier 2012 a été invalidée par le Conseil constitutionnel et le président François Hollande a promis un nouveau texte.

03/2013

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Religion

Mémorial

Le bienheureux Pierre Favre s.j. (1506-1546) est surtout connu par son Mémorial, journal écrit au jour le jour pendant les dernières années de sa vie de 1542 à 1545. Monument de la littérature spirituelle, ce texte apparaît comme l'un des apports fondateurs de la voie mystique ouverte par Ignace de Loyola. Comme l'écrit Michel de Certeau, " ces notes... nous permettent d'entrer dans le dialogue secret d'un homme que Dieu élève à une vraie vie mystique et qui fut, dans les commencements et les labeurs de la Compagnie de Jésus, le meilleur ami de saint Ignace et saint François-Xavier ". C'est ce dialogue que Michel de Certeau met en valeur dans son édition et sa présentation magistrales. Il montre qu'au-delà des mots de l'époque c'est une subjectivité en recherche de Dieu qui nous parle: " C'est dans l'incessante insécurité de l'affectivité que Favre reçut et sut recevoir le don de la paix. "

04/2006

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Littérature française

Mémorial

La narratrice de ce très émouvant récit n'a cessé de vouloir échapper à ses origines, à sa famille : un frère et une soeur (son père et sa tante) indissolublement réunis pour avoir échappé à un passé trop lourd dont ils n'ont rien dit et qui ont fini par se murer dans une étrange maladie qui s'est attaquée à leur mémoire. Elle a essayé de répondre à leur attente en édifiant la vie qu'ils n'avaient pu avoir. Elle s'est éloignée mais, à la mort de sa grand-mère, a fini par revenir vers ce qu'elle avait fui. Et elle s'est résolue à entreprendre un nouveau voyage. Cette fois pour se rapprocher de l'événement douloureux qui est à l'origine de leur exil, de cette histoire qui est aussi la sienne. Ce détour, ou ce retour, lui étant soudain apparu comme une étape indispensable pour être enfin libre de s'en aller ailleurs. Le livre est le simple récit de ce voyage en train - l'attente interminable sur les quais de la gare de départ, le voyage lui-même avec ses rencontres, les conversations de compartiment, le séjour dans une ville étrangère qui est pourtant aussi la sienne, celle d'où vient sa famille : Kielce, en Pologne, où eut lieu, un an après la fin de la guerre, en 1946, un terrible pogrom. Mais les petits événements qui émaillent tout voyage dans un pays inconnu dont on ignore la langue sont sans cesse enrichis de toutes les pensées qui assaillent la narratrice, des voix intérieures qui la traversent. Progressant vers ce lieu d'origine, elle ne cesse, à partir des bribes que lui ont transmises ceux qui à force d'oublier pour pouvoir vivre ont fini par tout oublier, de reconstituer ce qu'elle a pu apprendre d'un autre voyage : celui de tous ceux qui tentaient de fuir ce même pays, à l'annonce d'un malheur encore indéfini. Des fantômes surgissent, comme celui de cet oncle qui s'est noyé dans la rivière qui traverse la ville, celui qui aurait voulu être médecin. Dans le train, la rencontre d'une jeune femme qui vit à Oswiecim et n'a pu quitter la ville malgré le poids de l'histoire ne fait que la conforter dans l'idée que le souvenir est le pire poison. Arrivée dans la petite ville, les voix se font encore plus insistantes, comme si elle avait été irrésistiblement entraînée au pays des morts, elle y retrouve la rivière noire et ces eaux sombres, ce Styx au bord duquel un guide mystérieux lui rappelle que les leçons du passé n'ont servi à rien. Elle découvre au cimetière les quelques tombes juives qui ont échappé à la destruction. Une dernière conversation avec l'oncle disparu (car c'était lui qui l'avait guidée) la laisse engourdie de stupeur et de froid, ayant compris que "l'au-revoir" qu'elle cherchait est en réalité impossible. Elle ne peut que repartir et, revenue auprès des siens, décider de se plonger comme eux dans le sommeil de l'oubli. Mémorial était originellement paru en 2005 aux éditions Zulma.

02/2019

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résistances, sauvetages

Manouchian. Missak et Mélinée Manouchian, deux orphelins du génocide des arméniens engagés dans la Résistance française

Missak et Mélinée Manouchian, deux étrangers, arméniens et communistes, entrent au Panthéon début 2024. La valeur symbolique de cet événement est majeure. Cet ouvrage reconstitue l'histoire de ces deux orphelins du génocide des Arméniens devenus héros de la Résistance française. Ce parcours documentaire nourri d'archives dont de nombreux inédits est le fruit d'une exceptionnelle investigation. Photographies, documents familiaux, archives administratives, coupures de presse et correspondances jalonnent les textes des trois historiens signataires du livre.

11/2023

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Arménie

Arménie. Un génocide sans fin et le monde qui s’éteint

Qui se souviendra des Arméniens ? Aux confins du Caucase, 120 000 Arméniens sont affamés dans leur enclave indépendante du Haut-Karabagh qu'aucun pays ne reconnaît sinon la République d'Arménie, abandonnée de presque toute la communauté internationale et elle-même menacée. Le génocide des Arméniens est sur le point de connaître sa dernière phase et les génocidaires de gagner leur guerre d'extermination - une guerre de plus de cent ans - anéantissant tout ce que le monde a pu préserver de lois d'humanité et de conscience publique. Est-ce ce monde des génocides sans fin que nous voulons ?

10/2023

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Histoire internationale

Le rêve brisé des Arméniens

C'est dans la nuit du 23 au 24 avril 1915, à Constantinople, qu'eut lieu la première rafle d'Arméniens, annonçant la longue série de déportations, tueries et massacres qui vont durer plus de trois ans. 1 500 000 personnes y perdent la vie, soit deux tiers des Arméniens de l'Empire ottoman. Les autres fuient la fureur des soldats, constituant une diaspora importante en Europe, au Proche-Orient et en Amérique. Depuis un siècle, la Turquie nie toujours ce génocide. Mais que s'est-il passé exactement ? Comment en est-on arrivé là ? Pour saisir cette histoire dans toute son ampleur. Gaïdz Minassian a choisi de la raconter à travers les parcours des révolutionnaires arméniens, fascinés par le modèle français des Lumières et prêts à tout pour faire reconnaître leurs droits mais aussi défendre légalité entre les peuples. De leur mobilisation politique, encore pacifique, à la radicalisation armée, l'auteur retrace l'aventure de ces idéalistes grâce à leurs Mémoires ou journaux qui témoignent de leur vie clandestine, de leurs doutes et leurs espoirs perdus. Parmi eux, au premier rang, la figure charismatique de Christapor Mikaelian, le fondateur de la Fédération Révolutionnaire Arménienne (FRA) et chef de file du mouvement de libération nationale, hante ces pages... Quoi de mieux, quoi de plus vibrant que ces éclats de vie pour raconter cette histoire au souffle épique. Le dénouement - tragique - est à l'image du rêve brisé de ce peuple, partagé entre Orient et Occident et condamné à l'exil..

02/2015

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Histoire de France

Le Mémorial des poilus corses

La guerre de 14 a été pour la société corse une épreuve dont on a souvent négligé l'impact. Le grand nombre de conscrits, de blessés et de morts a durablement affecté les familles qui ont chacune préservé la mémoire intime de ces aïeux, partis combattre très loin de chez eux. Si un certain nombre d'essais historiques ou de récits permet de connaître les replis de cette histoire douloureuse, la volonté de ne pas l'oublier, illustrée par l'érection de monuments sur la quasi-totalité des villages de l'île, n'avait que peu été mise en évidence par l'image. A partir d'une colossale iconographie particulière (800 documents, de nombreux éléments biographiques inédits), familiale le plus souvent, l'ouvrage propose de donner chair à ces hommes qui combattirent, à ces femmes qui durent prendre la relève au pays, à ces héros ou à ces oubliés de l'histoire dont chaque famille corse a entretenu la mémoire vive. Il est aussi l'occasion, à travers les individus qui y participèrent, de retracer pas à pas le déroulement de cette guerre (événements, batailles, organisation militaire, etc.). Il constitue en cela un ouvrage de pédagogie populaire.

09/2013

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Histoire de France

Mémorial des martyrs de la déportation

Histoire du monument réalisé par l'architecte G.-H. Pingusson sur l'île de la cité à Paris et inauguré en 1962. Au-delà de l'aspect architectural, Antoine Brochard revient sur l'origine du projet et les questions importantes qu'il soulève : comment figurer la déportation au travers d'un monument laïc ? comment faire supporter par le monument le travail de mémoire et le besoin de recueillement individuel ? Complété de textes de G.H. Pingusson, cet ouvrage s'adresse aux architectes mais également à un public plus large d'historiens, de philosophes ou de personnes intéressés par les questions mémorielles.

10/2015

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Autres collections (9 à 12 ans

Panique au Mémorial

Alex et Basile sont les deux meilleurs amis du monde. Mais cet hiver, ils ont une mission bien plus importante que de fabriquer un bonhomme de neige. Lors de la visite du mémorial d'Ascq, ils découvrent qu'un cambrioleur a fracturé une vitrine ! Qu'a-t-il donc volé ? Et pourquoi ? Nos amis décident que le mystère doit être résolu : il est hors de question que la mémoire des tragiques événements du premier avril 1944 disparaisse.

02/2022

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Livres 3 ans et +

Histoires des Arméniens. Un peuple du Caucase

Aux confins de l'Asie et de l'Europe, à l'ombre des montagnes du Caucase et de l'Ararat, les hauts plateaux arméniens ont longtemps supporté le passage des invasions. Opprimé par les différents envahisseurs, le peuple arménien a cherché refuge dans les contes et légendes, et imaginé ainsi une vie plus conforme à ses valeurs et à sa vision du monde... Ainsi sont nés dans la conscience populaire des Arméniens les personnages de la reine Sémiramis, des deux amis liés jusque dans la mort, du roi coléreux ou du marchand d'oies dégourdi. Ces récits évoquent les images et les croyances d'un peuple encore mal connu, et nous restituent toute la sagesse et l'esprit de ses vieux conteurs.

04/2007

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Histoire internationale

Un acte honteux. Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque

"Un acte honteux" : tels sont les mots employés par Mustafa Kemal lui-même, père de la Turquie moderne, pour qualifier le génocide des Arméniens qui, à partir de 1915, fit un million de victimes. Taner Akçam, historien turc vivant en exil et spécialiste des archives ottomanes, clôt définitivement, à partir d'une analyse rigoureuse de documents militaires et judiciaires inédits, ainsi que des minutes des débats parlementaires, des correspondances privées et des comptes rendus de témoins oculaires, le débat sur la principale question : celle de la responsabilité. Akçam montre de manière irréfutable, puisque ce sont les documents ottomans qui parlent, que, loin de n'être qu'une conséquence aussi fâcheuse qu'involontaire de la Première Guerre mondiale, le génocide fut soigneusement planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le comité Union et Progrès, plus connu sous le nom de "Jeunes-Turcs". Akçam, décortiquant non plus le point de vue des victimes mais celui des assassins, éclaire par là même les mécanismes psychologiques profonds qui ont poussé les agents de l'Empire ottoman finissant à se transformer avec autant d'aisance en bourreaux. Enfin, il montre comment la Turquie, après avoir entrepris de premiers procès contre des exécuteurs, réussit avec l'arrivée au pouvoir de Kemal à éluder ses responsabilités en jouant sur les rivalités étrangères dans la région, alors même que la République naissante recyclait dans son administration civile et militaire des acteurs de l'entreprise génocidaire. Aussi, aujourd'hui encore, malgré les mots mêmes de Kemal, les historiens turcs ne peuvent-ils travailler sereinement sur cet "acte honteux", la contestation de la ligne officielle héritée de la fondation de la République étant passible de poursuites.

06/2012

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Arménie

Seule la terre viendra à notre secours. Journal d'une déportée du génocide armenien

Oublié pendant des décennies dans un grenier avant de rejoindre les collections de la BnF, le carnet de Serpouhi Hovaghian constitue l'un des rares témoignages connus d'une victime écrit alors même que le génocide arménien se commettait. La présente édition critique du récit qu'il renferme nous plonge dans une des périodes les plus sombres du XXe siècle. " Nous marchions sans but, six heures par jour, sans manger ni boire. Marche, marche sur la route jusqu'à ce que tu en finisses avec ta vie [... ]. " Le 25 octobre 1915, une jeune Arménienne de vingt-deux ans échappée d'un convoi de déportés arrive dans le port de Giresun sur la mer Noire dans des conditions dramatiques. Le génocide orchestré par les Jeunes-Turcs contre les Arméniens de l'Empire ottoman fait rage depuis le mois d'avril. Comme beaucoup de ses compagnes d'infortune, Serpouhi Hovaghian a dû abandonner son fils de quatre ans en cours de route, et demeurera cachée plusieurs années, au prix de fréquents changements de domicile. Au cours de sa longue clandestinité, elle utilise un carnet pour consigner par écrit avec plus ou moins de régularité son expérience et les événements dont elle a vent dans une sorte de journal intime, tenu en arménien, puis en français, avec quelques passages en grec. Dans ce récit fragmentaire, elle relate son périple à travers l'Anatolie, depuis son départ en déportation de Trébizonde où elle vivait avec sa famille en juin 1915, et sa vie recluse à Giresun. Pour comprendre et décrypter ce document fragile, bouleversant, les éditions de la BnF ont fait appel à l'historien Raymond Kévorkian, spécialiste de l'histoire arménienne, qui livre ici une édition critique indispensable.

04/2021

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Policiers

Le génocide des cerveaux

Le terrorisme a encore frappé la France. Un «génocide silencieux», comme l’a surnommé la ministre de l’Intérieur. Quinze mille victimes. Alors que le président essaye d’apaiser le peuple, Flora Jung, la secrétaire générale aux affaires étrangères assassine cinq de ses six enfants avec une drogue, jadis mis au point par un chercheur national-socialiste. Outre son rôle meurtrier, l’AZ-4 est aussi utilisé pour guérir la plus menaçante des maladies du siècle, la maladie de l’oubli. Dans sa course à la recherche du mobile de ces meurtres, la commissaire Mélina Gigarri, accompagnée de son ami Tommy, découvrira une corrélation entre l’antisémitisme qui règne dans le monde et le traitement pour soigner la maladie de l’oubli. Une corrélation qui pourrait bien remettre en cause les fondements du parti le plus meurtrier de l’histoire.

11/2015

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Histoire internationale

Histoire d'Arménie

Situé au carrefour entre l'Orient et l'Occident, le vaste Plateau arménien a constitué, depuis des millénaires, le foyer du peuple arménien. Il est dominé par le mont Ararat où se serait échouée l'arche de Noé. L'Arménie fut un grand et puissant état sous le règne de Tigrane II le Grand et deviendra, au début du IVe siècle, le premier état chrétien dans le monde. Le dernier royaume arménien de Cilicie s'est éteint en 1375 et le dernier roi de l'histoire, Léon V de Lusignan, d'origine française, est mort à Paris en 1393. Le Génocide perpétré par le gouvernement Jeune turc, durant la 1re Guerre mondiale restera la page la plus sombre. Le 28 mai 1918 l'Arménie va renaître de ses cendres et proclamer son indépendance, sur une parcelle orientale de son territoire historique. Soviétisée par la suite, l'Arménie va, de nouveau, recouvrer son indépendance le 21 septembre 1991, après la fin de l'URSS. Quant à la diaspora, formée par les survivants du Génocide, elle compte désormais (sur les 9.000.000 d'individus vivants dans le monde) plus de deux Arméniens sur trois.

11/2011

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Religion

Saint Barthélémy, l'apôtre des Arméniens

La Bonne Nouvelle. La Vie des Douze apôtres nous emmène découvrir le monde entier.

04/2019

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Histoire internationale

Le génocide des Tutsi du Rwanda

D'avril à juillet 1994, entre 800 000 et 1 million de Tutsi sont exterminés au Rwanda. Le dernier génocide du XXe siècle ne s'inscrit pourtant pas dans une histoire séculaire d'antagonisme ethnique. Il est le produit d'un racisme importé des sciences coloniales et réapproprié par une partie des acteurs politiques rwandais et de la population. Cet ouvrage analyse l'émergence et les évolutions de ce racisme, et la manière dont il conduisit au génocide et fut mis en actes par les pratiques de violence. Il montre ainsi que l'extermination des Tutsi, quoique n'étant pas inéluctable, ne fut ni un accident ni une réaction spontanée. En évoquant aussi bien les tueries au plus près de leurs conditions d'exécution que le rôle des acteurs de l'Etat et de la communauté internationale, tout particulièrement l'ONU et la France, l'auteur inscrit cet événement au coeur de notre XXe siècle et des enjeux contemporains. L'analyse des questions mémorielles et judiciaires, et de la sortie du génocide, permet enfin de comprendre que ses conséquences se font ressentir aujourd'hui encore dans tous les aspects de la vie sociale.

08/2018