Recherche

Les antimodernes. De Joseph de Maistre à Roland Barthes

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Les antimodernes. De Joseph de Maistre à Roland Barthes

Postface inédite de l'auteur.

05/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Roland Barthes

D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps. Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.

10/1992

ActuaLitté

Critique littéraire

Roland Barthes

La première véritable biographie de Roland Barthes, par une chercheuse réputée, qui a eu accès à toutes les archives, y compris les agendas, pour écrire le livre de référence à l'occasion du centenaire. Le parcours d'une vie qui croise les grands enjeux théoriques, idéologiques, politiques et littéraires des époques successives, des années 1920 et 1930 à l'assomption du "je" dans les années 1970, en passant par la période de guerre, l'expérience du sanatorium, la Libération, quelques séjours à l'étranger (Roumanie, Maroc, Japon, Tunisie), l'accompagnement du Nouveau Roman puis de Tel Quel, l'incroyable polémique autour de Racine, l'épopée structuraliste, l'exploration des mécanismes intimes de la lecture et, bientôt, les Fragments d'un discours amoureux et, enfin, le deuil de la mère qui débouche sur La Chambre claire.

01/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Les XIXes siècles de Roland Barthes

Malgré la résistance de Roland Barthes à l'histoire littéraire et à la logique séculaire que l'école imposait, le XIXe siècle constitue dans son oeuvre un pivot, dont on ne peut se débarrasser à si bon compte, et sur lequel il bute dès qu'il veut construire certains de ses objets d'élection : une histoire des "écritures", une histoire des "mythologies". Si, dans le titre, le pluriel s'est imposé, c'est parce que ses rapports à ce siècle repère furent multiples et parce que, tout au long de sa carrière, ils n'ont cessé d'évoluer. Siècle amical lors de son adolescence, plutôt mal vu au temps de la "nouvelle critique" structuraliste, le XIXe siècle rentre en grâce à partir de S/Z et des Fragments du discours amoureux, et plus encore dans les derniers séminaires sous les auspices du romantisme allemand. La place qui leur revient a été ici donnée aux principaux auteurs de prédilection : Balzac, Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, sans oublier Michelet, un auteur qui pourtant "n'était pas son genre". Mais ont été prises en compte aussi des affinités plus partielles (Baudelaire, Nietzsche), voire bien plus ambiguës (Zola). Plus qu'une étude raisonnée, ce volume propose donc une approche en mosaïque des amours et désamours du lecteur et de l'auditeur pour certains créateurs, certaines oeuvres, parfois même pour de simples phrases qui façonnent une oeuvre et un imaginaire critique. Mais il dessine en fin de compte un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au XIXe siècle : à sa littérature principalement, mais aussi à sa musique, à sa philosophie et à son histoire.

09/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Pour Roland Barthes

Ce livre est un exercice d'admiration et de reconnaissance : j'ai eu la chance de rencontrer en Roland Barthes un écrivain totalement habité par le désir d'écrire et qui avait la particularité d'écrire pour faire sentir ce désir, pour en faire partager le romanesque. D'écrire et d'enseigner, car il s'est agi pour moi en ces pages de chercher à faire exister le talent de parole de Barthes, l'étrange sagesse portée par son enseignement (un mélange d'intelligence analytique et de distance zen). Et plus largement, mais d'une façon qui lui est liée, de transmettre un certain nombre de valeurs que chacun de ses livres, du Degré zéro de l'écriture à l'admirable Chambre claire, réaffirme : l'amour de la langue, la différence au lieu du conflit, le goût du présent. Des valeurs sous le signe de l'harmonie, mais qui recèlent, s'il le faut, une dureté, un pouvoir de résistance absolue à tout ce qui se situe du côté du stéréotype, de la répétition mécanique, de la violence.

05/2015

ActuaLitté

Littérature française

L'amitié de Roland Barthes

Trente-six ans après le Sollers écrivain (enfin repris en livre de poche à cette occasion), Philippe Sollers consacre un livre à celui qui fut son ami, dans le partage d'une foi entière en la littérature comme force d'invention, de découverte, d'innovation. Ils se voyaient régulièrement, échangeaient beaucoup, et ont partagé des combats importants, contre les académismes de tous genres, contre les régressions politiques ou idéologiques. Ils ont écrit l'un sur l'autre. Barthes a éclairé le travail de Sollers par des articles qui demeurent d'une parfaite actualité. Sollers a été, dès les Essais critiques en 1964, l'éditeur de Barthes au Seuil, dans sa collection Tel Quel. Bref, ils étaient amis, et Sollers nous dit aujourd'hui ce que cela représentait, à l'époque, et ce que cela continue de représenter, et d'engager comme enjeux. Le témoignage de Philippe Sollers est complété par le texte "RB" paru dans le n° 47 de Tel Quel (spécialement consacré à Barthes) et jamais repris en volume, et par une trentaine de lettres ou cartes postales de Barthes à Philippe Sollers.

10/2015

ActuaLitté

Critique

Sans transition. De Roland Barthes à Pasolini

On connaît ces mots de Barthes à l'intention de ses éventuels biographes, écrits dans la préface à son recueil de textes intitulé Sade, Fourier, Loyola : "Si j'étais écrivain, et mort, comme j'aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d'un biographe amical et désinvolte, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des "biographèmes"." C'est fort de ce conseil que nous avons entrepris ici d'évoquer sa mémoire et de revisiter quelques unes des pistes ouvertes par son oeuvre, plus particulièrement celles qu'il explorait dans la toute dernière partie de sa vie, après la mort de sa mère — événement qui l'avait profondément bouleversé et avait ébranlé ses fondements au point de l'inciter à les remettre en cause, qu'il s'agisse de ceux sur lesquels il avait bâti l'ensemble de sa démarche intellectuelle ou de ceux sur lesquels toute son existence elle-même reposait jusqu'alors. C.H.

04/2021

ActuaLitté

Philosophie

Les premiers jours de Roland Barthes. Précédé de Barthes en Arcadie

Né à Cherbourg le 12 novembre 1915, Roland Barthes se revendiquait cependant Gascon, et de Bayonne. Un choix, une élection d'origine. La ville de Cherbourg était pour lui un repoussoir, car associée aux idées de guerre et de mort du père dans un combat naval. Christian Gury s'attache à montrer que l'annulation psychique de la racine normande d'état civil ne fut pas sans conséquence sur la pensée du sémiologue. Cette étude est précédée de l'évocation par l'auteur d'une rencontre avec Barthes, en grand costume de M. de Charlus, au club masculin Arcadie : "Il est minuit, docteur Roland... "

01/2012

ActuaLitté

Philosophie

Roland Barthes. 1915-1980

Des Mythologies à La Chambre claire en passant par les Essais critiques ou les Fragments d'un discours amoureux, l'oeuvre polymorphe de Barthes a marqué toute une époque par une approche sémiologique qui n'a jamais sacrifié l'élégance de l'écriture. Louis-Jean Calvet a retracé l'itinéraire qui mena, hors des chemins tracés, ce "pupille de la nation" tout juste licencié de lettres jusqu'au Collège de France. Il ne tait rien, ni la gêne matérielle de l'enfance, ni les années noires de la maladie qui font bifurquer son destin, les difficultés des débuts littéraires, les années brillantes et les succès mondains, pas plus que les fragilités d'un homme doutant sans cesse de sa pensée. François Mitterrand, Claude Lévi-Strauss, Philippe Sollers, Edgar Morin, Maurice Nadeau et bien d'autres, illustres ou inconnus, ont accepté de raconter, de confier lettres et souvenirs. Ainsi, trait après trait, indice après indice osera-t-on dire, se dessinent la vie complexe et l'évolution intellectuelle et politique d'un des analystes les plus aigus des signes par lesquels s'est parlé notre temps.

10/2014

ActuaLitté

Français

Mythologies. Roland Barthes, 2e édition

Une synthèse accessible pour comprendre l'oeuvre, sa genèse, son auteur ; les clefs pour savoir étudier l'oeuvre, analyser ses thèmes majeurs et faire des passerelles avec d'autres textes. Cet ouvrage propose une étude approfondie du texte, les repères essentiels sur l'oeuvre et son auteur, des analyses thématiques, des prolongements vers d'autres textes et, en annexe, des informations complémentaires utiles à la compréhension de Mythologies de Roland Barthes.

05/2022

ActuaLitté

Théâtre

Le geste théâtral de Roland Barthes

Roland Barthes ne s'est pas d'abord intéressé à la question de la théâtralité. Il n'en est pas non plus devenu à proprement parler un théoricien. Mais il a poussé la réflexion au-delà des catégories, des champs et des objets attendus. Il s'est d'abord intéressé au théâtre. Au théâtre joué, organisé, monté et au théâtre des signes que se donne une pratique pour exister, se transformer et se faire reconnaître. L'analyse des pratiques a commencé avec la littérature ; elle s'est poursuivie avec le théâtre et la mythologie. C'est dire que Barthes ne pouvait interroger du théâtre que le théâtre, un redoublement qu'il lui est arrivé de nommer la théâtralité. C'est dire aussi que cette théâtralité se trouve partout. Se trouve-t-elle partout identique à elle-même ? Autrement dit, la théâtralité est-elle indifférente au support qu'elle modalise ? Peut-on en donner une définition exclusive ? Quel est l'enjeu, quelle est la fonction, quelle est la valeur de son application obstinément hétérogène ? Quel concept déterminé du théâtre présuppose-t-elle ? Quel apport à la réflexion esthétique fournit-elle ?

04/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Roland Barthes. Au lieu de la vie

"Roland Barthes", "Au lieu de la vie" : la conciliation de ces deux paradigmes donne forme à cette biographie. "Roland Barthes" : c'est une figure d'exception parmi les intellectuels français du XXe siècle, tant par son caractère marginal et la qualité inclassable de son oeuvre, que par le succès paradoxal de sa pensée et de son écriture - celles-ci sont parfois mal comprises ou critiquées, ailleurs vénérées, mais toujours au centre, aujourd'hui encore, du "monde des lettres". Barthes n'a cessé d'aller de l'avant, de chercher du nouveau au sein même des avant-gardes. Figure éclectique s'il en est, mais mue à chaque étape de sa vie par la passion du "neutre", de l'indifférenciation, le maintien de deux postulations opposées. Quel est donc le texte qu'écrit cette vie complexe et mouvante, tendue vers l'avenir et immobile dans son oscillation dualiste, souvent assimilée à l'oeuvre qui s'est constituée en son lieu... au lieu de la vie ? Car "au lieu de la vie", il y a un texte : le texte que dessine la vie de Barthes. Le texte que dessine toute vie : un commencement, un milieu et une fin fondée sur un retournement. Une structure tragique, chez Barthes, qui fonctionne sur un mécanisme de compensation du manque, matrice aussi bien de la formation des actes que de l'écriture. Il a fallu mettre à distance l'apparent, le saillant, pour trouver le secret de ce texte, mettre au jour son mouvement, en faire un système formel. Il a fallu poser sur le même plan l'écriture et le factuel, cette écriture que l'écrivain place "au lieu de la vie", dont il fait la matière même. Il n'y a pas la vie d'un côté, l'écriture de l'autre, mais il y a la seule biographie.

01/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Roland Barthes lecteur. Le plus ingrat de tous

Qu'est-ce que lire en moderne ? Telle est la question posée ici à l'oeuvre critique de Roland Barthes. Le moderne est entendu dans un sens philosophique, hérité de Walter Benjamin, comme âge du trauma, autrement dit comme une détermination affective : la mélancolie et le sentiment d'" ingratitude " qui l'accompagne. Il s'agit d'observer la manière dont la pratique de lecture fragmentaire de Barthes n'a cessé de reconduire à cette modernité traumatique : appréhension, dans le texte lu, du mot poétique, de la phrase mémorable, du détail décentré, de la scène émouvante - avec pour seul véritable aiguillon la pitié.

06/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Roland Barthes. Au fil du temps

Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami. D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps. Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.

02/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Vivre le sens. Centre Roland-Barthes

Souvenons-nous, Roland Barthes a révolutionné notre sens du sens. De la littérature aux mythes modernes, de la sémiologie au discours amoureux, de la publicité à l'intimité - une nouvelle pensée s'est mise en route, qui chemine toujours aujourd'hui par des sentiers souvent invisibles dans l'éblouissement des écrans. Ce volume en présente des moments clés : la religion et ses impacts sociaux ; l'image et ses destins physiques, psychiques, télévisuels et artistiques ; les secrets du langage et de ses sciences ; le retrait et l'expansion de la poésie. C'est la vie du sens passé, présent et à venir qui surgit et vient à notre rencontre, dans la parole et l'écriture de Carlo Ginzburg, Marie-José Mondzain, Michel Deguy, Antoine Culioli et Georges Didi-Huberman. Qui prétend que le sens, comme la finance, serait en faillite ? L'amour du sens persiste ici, au carrefour du sérieux et de la fantaisie.

11/2008

ActuaLitté

Philosophie

Roland Barthes ou l'image advenue

Tout au long de son oeuvre, que cela soit sous la forme de préfaces de catalogues consacrés à des artistes contemporains (Bernard Réquichot, Daniel Boudinet, Cy Twombly), d'articles dédiés à des peintres classiques (Arcimboldo, Artemisia Gentileschi) ou de réflexions plus générales sur l'art (le kitch, le "filmique ", le tableau vivant), Roland Barthes a accordé une attention toute particulière aux images. Elles étaient, à ses yeux, bien plus qu'un passe-temps — notamment lorsqu'il s'adonnait, en amateur, à la peinture, un délassement intellectuel qui l'éloignait de son véritable travail critique. L'image, et l'imaginaire qui lui est lié, possèdent une vertu que le texte ne semble pas pouvoir revendiquer pleinement : mêler le langage expressif au discours critique, faire émerger la " substance sous le concept " et pousser la question de la signification jusqu'à sa limite la plus extrême. Sans s'embarrasser des règles méthodiques dictées par l'histoire de l'art, et en se voulant " sauvage et sans culture" devant des oeuvres d'art qui venaient à lui comme par inadvertance pour l'inciter à l'aventure, Roland Barthes a élaboré une esthétique qui demeure une contribution à l'étude des images des plus singulières et des plus utiles. Le troisième sens et son corrélat, la " signifiance " (un " au-delà " du sens), l'" imaginaire de l'image " ou bien encore le célèbre couple punctum / studium, avec lequel il précise la dimension subjective de tout commerce avec les oeuvres, sont autant de propositions méthodiques qui méritent d'être reconsidérées attentivement afin de tirer toute la force heuristique de cette " leçon de l'image " à laquelle nous convie Roland Barthes.

10/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Le lexique de l'auteur. Séminaire à l'Ecole pratique des hautes études 1973-1974 Suivi de fragments inédits du Roland Barthes par Roland Barthes

"Ce temps qui est nécessaire au mouvement de la dialectique peut être celui de toute une vie : il a commencé, adolescent, par subir toute la Doxa littéraire, qui faisait de la vie d'un auteur la matière originelle de son oeuvre, puis, il lui a fallu élaborer, pratiquer le Paradoxe de cette Doxa, liquider la Biographie ; et ce n'est qu'ensuite qu'il a pu faire revenir l'auteur à une autre place, sous forme de traits discontinus, de biographèmes : on tourne, en spirale, avec le même objet." (La Spirale) R. B.

01/2010

ActuaLitté

Théologie

Théologie de Joseph de Maistre

Dépassant le sens aigu de la polémique propre au style de Joseph de Maistre, cette étude dégage la cohérence de sa pensée religieuse en la replaçant dans son contexte intellectuel et spirituel. Est également définie la postérité de la théologie maistrienne à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.

05/2023

ActuaLitté

Philosophie

Le "scandale" Joseph de Maistre

Le "scandale" Joseph de Maistre est celui d'un auteur associé à l'extrême droite catholique, qui, au début du XIXe siècle, exige de restaurer la souveraineté de Dieu, du Pape et du Roi, fustige la Réforme, les Lumières, la Révolution, justifie les guerres, le bourreau, l'Inquisition... Mais comment se fait-il que ce même auteur soit également le premier à dénoncer l'esclavage, la persécution de l'étranger, à prendre le parti des femmes ? Le réexamen du "procès" Joseph de Maistre, à la lumière du "scandale" René Girard, donne une leçon très simple : qu'on y regarde à deux fois, avant de lui tirer dessus !

06/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Le "Sur Racine" de Roland Barthes. Edition revue et augmentée

Le Sur Racine de Roland Barthes a connu un succès et une diffusion qu'aucun livre de critique, du moins en France, n'a sans doute connus à notre époque. Cette audience exceptionnelle est due en grande partie à la "querelle" déclenchée par le pamphlet de Raymond Picard, Nouvelle Critique ou Nouvelle Imposture. Raymond Picard avait seulement voulu jeter un cri d'alarme en épinglant quelques affirmations aussi arbitraires que ridicules qui devaient suffire à discréditer leur auteur. Au lieu de cela, hélas ! il a fourni à Roland Barthes l'occasion de se poser en victime de l'Université "traditionnelle", d'affecter d'avoir été choisi comme "bouc émissaire" par les organisateurs d'une opération réactionnaire d'intimidation et de répression intellectuelles, et ainsi de mobiliser en sa faveur la quasi-totalité des intellectuels de gauche. René Pommier a donc pensé qu'il fallait soumettre le Sur Racine à un examen aussi minutieux et aussi méthodique que possible. Et c'est ce qu'il a fait dans sa thèse de doctorat d'Etat, en montrant que ce livre témoignait d'abord d'une réelle inintelligence des textes — Roland Barthes faisant sans cesse dire à Racine ce qu'il n'avait jamais voulu dire et souvent tout le contraire, et méconnaissant totalement l'art du poète et du dramaturge — ensuite d'une constante incohérence — Roland Barthes ne craignant pas de se contredire continuellement et de soutenir successivement des thèses strictement incompatibles entre elles — et enfin d'une parfaite extravagance — Roland Barthes ne cessant de prêter à "l'homme racinien" des sentiments que non seulement aucun personnage de Racine, mais sans doute aucun homme n'a jamais éprouvés. Mais la thèse de René Pommier n'est pas seulement celle d'un polémiste ; elle est aussi, et sans doute plus encore, celle d'un racinien qui, pour réfuter les interprétations arbitraires de Roland Barthes, ne cesse de se livrer à son exercice de prédilection, l'explication de textes, et qui éclaire aussi des aspects très importants de la tragédie racinienne, et notamment la construction de l'intrigue ou le rôle joué par les dieux. Contrairement au Sur Racine, la thèse de René Pommier est d'abord et surtout un livre sur Racine.

11/2008

ActuaLitté

Littérature française

La chanson de Roland. Un roman de Joseph Bédier

La Chanson de Roland est un poème épique et une chanson de geste du XIe siècle attribuée parfois, sans certitude, à Turold. Neuf manuscrits nous sont parvenus, dont un, le manuscrit d'Oxford du début du XIIe siècle, le plus ancien et le plus complet, est en anglo-normand. Roland est jeunes mais sa témérité et sa fierté font de lui un chevalier redoutable. N'a-t-il pas conquis son épée Durendal et son cheval Veillantif en tuant un prince païen, alors qu'il n'avait que quinze ans ? Charlemagne le considère comme un fils et les guerriers francs l'admirent. Fidèle parmi les fidèles, Roland est le meilleur soutien du roi, celui qui mène à la victoire et ne craint pas la mort... Des pages de jeux, d'exercices et de documentation, pour faciliter la lecture aussi bien en classe qu'à la maison !

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

L'homme qui tua Roland Barthes et autres nouvelles

" Le crime est pour moi une si vieille histoire qu'il dépasse un peu le cadre du simple topos littéraire. Je n'ai pas choisi mon sujet, je n'ai choisi que son traitement, faisant j'espère du nouveau à partir de l'ancien ", écrit Thomas Clerc à propos de l'obsession qui habite les dix-huit nouvelles de ce recueil.

03/2010

ActuaLitté

Littérature française

Rappeler Roland. Rappeler Roland - Chanson de Roland - Cahier de Roland

C'est un refrain vieux de mille ans : La bataille est merveilleuse et totale. Une histoire consignée dans un vieux manuscrit de jongleur du XIIe siècle, un des premiers en notre possession entièrement rédigé en français. Rappeler Roland est une triple proposition littéraire : un monologue écrit pour la scène (un jeune homme tente de rappeler à l'aide aujourd'hui un héros mort il y a plus de mille cinq cents ans) ; une nouvelle traduction en vers du texte médiéval (notre unique épopée en premier français) ; et un essai sur la Chanson de Roland et ses nombreuses énigmes, sur l'obsession des guerres et du combat, et l'art des batailles.

01/2013

ActuaLitté

Cinéma

Le cinéma de Roland Barthes. Suivi d'un entretien avec Jacques Rancière

C'est un lieu commun qu'il a entretenu lui-même : Roland Barthes n'aimait guère le cinéma. Ce livre - le premier consacré à la question - ne nie pas cette résistance, mais il en montre les ambivalences et les enjeux plus profonds. Il met aussi en lumière un ensemble d'écrits souvent méconnus : Greta Garbo, Claude Chabrol, Marlon Brando, le genre du péplum ou celui du film de gangster, le cinémascope, Sergueï Eisenstein, André Téchiné, Michelangelo Antonioni... tous ont fait l'objet de réflexions et d'analyses qui montrent que pour Barthes, le cinéma constituait un terrain d'expérimentation privilégié. Philip Watts analyse finement comment sa pensée s'est reconfigurée en rebondissant sur des objets à la fois artistiques et populaires. En cinq chapitres chronologiques, faits de retournements et d'insistances, Le Cinéma de Roland Barthes propose à la fois une relecture de Barthes depuis la question du cinéma, une riche enquête historique sur les études cinématographiques, d'André Bazin à Jacques Rancière, ainsi qu'une réflexion très actuelle sur les articulations possibles entre politique et esthétique. L'essai de Philip Watts est suivi d'un entretien avec Jacques Rancière. Le philosophe y revient sur sa propre relation à Roland Barthes et sur le rapport de ce dernier au cinéma.

09/2015

ActuaLitté

Littérature française

Lectures littéraires. Pages choisies des grands écrivains. Joseph de Maistre

Lectures littéraires. Pages choisies des grands écrivains : Joseph de Maistre / avec une introduction par Henri Potez Date de l'édition originale : 1901 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres

La postérité a retenu de Joseph de Maistre qu'il a été l'un des plus fermes partisans de la contre-révolution. Ses adversaires l'ont peint comme un doctrinaire sectaire, pourfendeur des idées nouvelles. Ce portrait comporte une part de vérité : ennemi déclaré des Lumières, Maistre développe une philosophie de l'autorité, dénonçant l'illusion des droits de l'homme et de la démocratie, qui peut légitimement révolter une conscience moderne. Quelles raisons a-t-on de lire un tel penseur au début du XXIe siècle ? A en croire les meilleurs esprits, ces raisons ne manquent pas. Cioran en propose un usage thérapeutique : il s'agit de parier ironiquement sur les excès d'un dogmatisme "aussi habile à compromettre ce qu'il aime que ce qu'il déteste ". Une autre raison de lire Maistre consiste à chercher dans son œuvre un révélateur, au sens chimique du terme. C'est ce que suggère George Steiner, lorsqu'il affirme que ce penseur est un prophète, qu'il annonce le malaise idéologique de la modernité en montrant la violence inscrite dès l'origine dans l'émancipation révolutionnaire. Mais on peut aussi lire Maistre, comme Valéry, à la façon du dilettante pour la saveur de son écriture. Ses traits d'esprit sont rehaussés par une langue admirable : causticité, imagination, acuité intellectuelle, Maistre séduit jusqu'à ses adversaires. Ce volume s'adresse aux historiens, aux philosophes, aux juristes et aux amateurs de littérature. Il réunit un choix des œuvres les plus célèbres de Maistre - Considérations sur la France, Essai sur le principe générateur..., Les Soirées de Saint-Pétersbourg, Eclaircissement sur les sacrifices -, mais aussi des textes moins connus et partiellement inédits - Six Paradoxes, Sur le protestantisme - établis dans le respect des manuscrits. Et, pour la première fois, sous forme de Dictionnaire, une petite encyclopédie de la pensée maistrienne. A redécouvrir, même si l'on n'est pas un "affreux réactionnaire ". Pierre Glaudes

04/2007

ActuaLitté

Théologie

Du Pape

Dans Du Pape, Joseph de Maistre approfondit ses théories politiques contre-révolutionnaires. Au-delà d'une apologie de l'ultramontanisme, cet essai appuie son argumentaire sur les débats théologiques et l'Histoire. Le propos est soutenu par un style puissant qui séduisit Sainte-Beuve aussi bien que Paul Valéry.

04/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance

Le Comte de Maistre fait partie de ces auteurs dont, longtemps, l'oligarchie des vulgaires et la poix des dominants ont désiré d'exterminer non seulement la race mais jusqu'au souvenir. Toutefois, par la vertu de sa propre force, la pensée de Joseph de Maistre a écarté les dandins et les forfaiteurs qui ont tout essayé afin que ses pages fussent réduites au silence, et l'oeuvre règne désormais imperturbablement sur les arts véritables et la littérature essentielle. Demeurait une embarrassante contradiction : si la plupart des ouvrages du grand homme sont aujourd'hui disponibles, sa Correspondance était introuvable depuis plus d'un siècle. Or cette Correspondance n'est assurément pas un pan facultatif de son univers : elle occupe en effet à elle seule quasiment la moitié des volumes dont sont constituées les Oeuvres complètes de l'auteur. Négliger cet impressionnant et somptueux massif serait donc non seulement déraisonnable, mais irrationnel. Toute la riche aventure maistrienne s'y déroule : de l'arrière-plan de ses relations rompues avec la franc-maçonnerie jusqu'à celles, finales, avec le Saint-Siège en passant par les divers exils, les entretiens avec les monarques, les dialogues avec les célébrités de l'Europe, etc. Ici, en contexte, toute sa pensée se précise. En une époque où l'on écrivait des lettres soit comme de brefs essais officieusement publics afin de rendre limpide à différents cercles tel point d'une discussion de fond, soit tout au contraire afin de faire certaines confidences à tel membre de sa famille ou tel ami fidèle, cette Correspondance dit tout : sur l'homme, sur l'oeuvre, sur la formation de l'homme et de l'oeuvre ainsi que sur la relation entre le monde et le penseur - tout en déroulant la chronique et le commentaire perpétuel d'événements qui, de 1786 à 1821, sont ceux de l'une des périodes les plus bouillantes de l'Histoire. Les choses sont claires : se trouvant parmi les grands ensembles épistolaires légués par la littérature et la philosophie, la Correspondance de J. de Maistre est indispensable à la compréhension de son oeuvre. Au coeur même de celle-ci, ces lettres constituent la meilleure des introductions à son sens, à sa visée, à sa force et sa portée. En présence de la parole privée de ce grand homme, chacun devient le témoin d'une générosité créatrice attachée à une majestueuse noblesse de coeur tandis qu'une pensée puissante se déploie dans un style parfait : et le lecteur voit vivre l'âme prophétique de celui qui fut l'auteur de chevet de Baudelaire et de Balzac.

10/2017

ActuaLitté

Révolution française

Considérations sur la France. Un texte essentiel pour comprendre la perception de la Révolution française

Les Considérations sur la France paraissent en 1797. Pour la première fois, les victimes de la Révolution parlent, non pour gémir ou insulter, mais pour comprendre ce qui s'est passé et aussi pour envisager l'avenir probable. Joseph de Maistre est le premier à ne pas critiquer la Révolution pour l'une ou l'autre de ses mesures ou pour ses " excès ", mais à la rejeter tout entière, dans son principe, comme contraire à la nature même de l'homme, création de Dieu. Bien plus,. il met en évidence l'irrésistibilité de ce gigantesque chambardement et son caractère paradoxalement quasi " sacré ". La Révolution serait ainsi une punition du Ciel car rien n'est le fruit du hasard. Un texte essentiel pour comprendre la perception de la Révolution française. Sommaire de l'ouvrage : - Des révolutions - Conjectures sur les voies de la Providence dans la révolution française - De la destruction violente de l'espèce humaine - La république française peut-elle durer ? - De la révolution française considérée dans son caractère anti-religieux - Digression sur le christianisme - De l'influence divine dans les constitutions politiques - Signes de nullité dans le gouvernement français - De l'ancienne constitution française - Digression sur le Roi et sur sa déclaration aux Français, du mois de juillet 1795 - Comment se fera la contre-révolution, si elle arrive ? - Des prétendus dangers d'une contre-révolution -Fragment d'une histoire de la révolution française, par David Hume

01/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l'homme

La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 présente la nation comme une association juridique d'hommes libres et égaux. Mais une nation peut-elle vraiment n'être réduite qu'à une simple entité juridique ? Au lieu de fonder le nouvel ordre social sur l'histoire millénaire de la France et de prendre en compte les particularités culturelles, ethniques, religieuses et linguistiques du pays, les révolutionnaires ont préféré échafauder une constitution pour l'Homme, abstrait et universel. "Or, écrit Joseph de Maistre, il n'y a point d'homme dans le monde. J'ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu'on peut être Persan : mais quant à l'homme, je déclare ne l'avoir rencontré de ma vie, s'il existe, c'est bien à mon insu" . Les nations, nous montre-t-il, sont des entités réelles, concrètes : elles sont comme une grande famille élargie, et ont leur assise géographique précise, leur histoire, leur langue, leurs traditions et leur religion. A travers cette question de la nation, ce sont les fondements mêmes de la philosophie des Lumières que Joseph de Maistre met en cause. Marc Froidefont, agrégé de philosophie, est docteur en poétique et littérature. Il est l'auteur de Théologie de Joseph de Maistre, publié en 2010 aux éditions Classiques Garnier.

04/2023