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Les Protestants au XVIe siècle

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Histoire de France

Les Protestants au XVIe siècle

Deux millions de protestants à la mort de Calvin, un peu plus d'un million sous Henri IV. L'histoire des réformés dans la France du XVIe siècle est, d'une certaine façon, un échec. Isolée dans une France majoritairement catholique, la communauté protestante s'organise rapidement selon l'ordre politique préconisé par le réformateur. Mais il n'est pas facile d'appartenir à l'Eglise minoritaire. Face à la montée de l'intolérance, dès les premières persécutions déclenchées par François 1er et Henri II, les gentilshommes hugenots transforment le protestantisme en parti guerrier. Dès lors, les simples croyants sont entraînés dans des luttes qui les dépassent. Ce sera quarante ans de guerres de religion auxquelles l'édit de Nantes, venant après une douzaine d'éphémères traités de paix, mettra enfin un terme. Sur cet échiquier tragique, on imagine le désarroi des plus faibles et le courage de ceux qui ne renoncent pas. Et pourtant un million de protestants demeure. Ils ont la certitude d'appartenir à une race de pionnier ou de rénovateurs, une race qui pourfend l'impureté et le mensonge. Mais ils savent aussi qu'ils ne peuvent s'appuyer que sur eux-mêmes pour accomplir cette tâche gigantesque : changer l'être humain. Et en ce sens Calvin et ses héritiers spirituels ont été des prophètes : l'éducation protestante familiale et scolaire modela des hommes nouveaux tournant résolument le dos au Moyen Age et dont les valeurs se révèlent, aujourd'hui encore, modernes et efficaces.

11/1988

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Religion

Histoire des protestants en France (XVIe-XXIe siècle)

Les protestants français, les huguenots, formaient 10 % de la population en 1560, 2 % à partir du XVIIIe siècle. Aujourd'hui, ils représentent un peu plus avec les évangéliques. Leur histoire a été celle d'un échec, puisque la patrie de Calvin n'est pas devenue protestante. Mais elle a dû apprendre à vivre avec une minorité tenace, riche d'élites, enracinée dans des villes phares - La Rochelle, Montauban, Nîmes - et des sanctuaires ruraux - Cévennes, Vivarais, Poitou. Ce long apprentissage du pluralisme religieux a marqué la nation, avec ses avancées (l'édit de Nantes) et ses reculs (la Révocation). Les protestants ont subi une violence multiforme et séculaire, et beaucoup d'entre eux ont choisi de quitter la France : leur diaspora a compté en Europe et en Amérique. Les autres ont fait de ce passé tragique le coeur d'une identité douloureuse et fière. Mais ils ont également connu le bonheur, surtout depuis 1789 et leur réintégration. Renforcés par leurs coreligionnaires de Mulhouse et les luthériens d'Alsace et de Montbéliard, ils ont contribué à fonder l'Etat et la société modernes, notamment au moment d'établir la laïcité républicaine. Leur influence a été disproportionnée, et reste parfois forte comme dans l'industrie (Peugeot, Hermès, Seydoux), la politique (Rocard, Jospin) ou la culture (Gide, Ricoeur, Godard). Dans cet ouvrage appelé à faire date, Patrick Cabanel nous raconte l'histoire d'une minorité qui n'a cessé d'interroger la nation et d'infléchir son destin : une autre histoire de la France, en quelque sorte.

08/2012

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Religion

Juifs er protestants en France, les affinités électives (XVIe-XXIe siècle)

Y a-t-il eu, face aux juifs, des chrétiens différents, capables de s'extraire plus vite de cet antijudaïsme pluriséculaire dont on sait qu'il a frayé la voie à l'antisémitisme, dans l'Allemagne luthérienne comme dans la France catholique ? Il semble que ce fut le cas des protestants français. Calvin a été le premier à parler autrement des juifs et de leur salut et, en dépit d'exceptions, ses héritiers l'ont suivi, parfois sous les traits d'un millénarisme philosémite. L'histoire a fait le reste. Marquée par les tribulations, l'exil et la fidélité, elle a rendu les huguenots français, nourris de l'Ancien Testament, exceptionnellement proches des juifs. Les deux minorités se croisaient dans le Livre, dans la diaspora européenne, dans la modernité. La Révolution française a fait des uns et des autres des citoyens de plein droit, la République laïque les a vus actifs dans plusieurs de ses chantiers. Expérience unique de judéo-protestantisme, que les antisémites et les maurrassiens ont violemment dénoncée. Les protestants ont été dreyfusards. N'avaient-ils pas eu leur affaire Calas ? De même, pendant les années noires, les replis secrets des Cévennes ont accueilli par centaines les nouveaux parias de Vichy, tandis que l'Église réformée rappelait publiquement la solidarité des chrétiens et des juifs. Il n'y a désormais une mémoire partagée, même si le conflit israélo-palestinien est venu troubler les choses. Ce sont ces affinités électives entre deux minorités situées tantôt à la périphérie, tantôt au cœur de l'histoire de France, que ce livre a entrepris de décrire.

03/2004

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Religion

Les protestants en France. Histoire d'une minorité (XVIe-XXIe siècle)

Cet ouvrage présente une synthèse de cinq siècles d'histoire des protestants en France du XVIe siècle à nos jours et revisite les grands épisodes qui ont marqué cette minorité : les guerres de religions, la Saint Barthélémy, l'édit de Nantes, les camisards…

11/2016

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Religion

"Réduire les huguenots". Protestants et pouvoirs en Normandie au XVIIe siècle

Au début du XVIIe siècle, après plus de trente ans d’âpres conflits, le régime de coexistence confessionnelle imposé par le pouvoir royal bénéficie enfin aux protestants. L’édit de Nantes, voulu et ratifié par Henri IV en avril 1598, est un succès. Pourtant, la « réduction des huguenots » est en marche dès le règne de Louis XIII. Elle connaît une splendide accélération sous le gouvernement de Louis XIV, dès la seconde moitié des années 1650 et encore plus à partir de 1661, jusqu’à l’édit de Fontainebleau, qui révoque celui de Nantes, en octobre 1685. C’est l’histoire de cette «déconstruction » que raconte ce livre, qui traite de l’ensemble des mécanismes aboutissant à la disparition du culte réformé, du moins sous sa forme publique, jusqu’à la toute fin des années 1680. Dans ce combat pour l’« unité religieuse », le roi mobilise un ensemble hétéroclite d’acteurs, pouvoirs centraux et locaux. Les protestants s’efforcent de répondre par la meilleure des parades. La résistance politique et juridique, les larmes ou les appels au jeûne constituent autant de réponses. Quand vient le temps des dragonnades, l’heure du choix a sonné : certains abjurent, de manière sincère ou non ; d’autres préfèrent la voie de l’exil. La Normandie constitue le cadre d’étude privilégié de ce travail. La Réforme s’y est installée précocement et durablement. Si le protestantisme y est très fortement minoritaire, les réformés occupent des positions avantageuses dans certains bastions urbains ou ruraux, de Dieppe et du pays de Caux jusqu’en Alençon, en passant par Rouen, Caen ou Saint-Lô. Le maillage ecclésiastique est le plus dense de la France du nord de la Loire, en marge du fameux « croissant huguenot », qui, de Genève à La Rochelle, contourne le Massif Central par le sud. L’ouvrage ne s’enferme pas toutefois dans l’espace normand, et multiplie au contraire les éclairages nationaux et les comparaisons interrégionales. Pour mieux comprendre la politique religieuse de la monarchie, des exemples, souvent inédits, sont puisés dans d’autres provinces, Bretagne, Poitou, Périgord, Provence, Dauphiné ou Picardie. Cette recherche, qui a nécessité de très importants dépouillements, permet finalement d’interroger à nouveaux frais « l’entreprise d’oblitération des particularismes » conduite par Louis XIV, cette normalisation qui s’est étendue aux champs du droit et de la justice, de la morale et de la religion. Il paraît certes légitime de repérer dans la politique royale les éléments relevant d’un « système transactionnel ». L’historiographie du Grand Siècle s’est brillamment employée à le démontrer ces dernières années. Il convient cependant aussi de souligner l’importance des rapports de forces. Le souci de l’« ordre », mis en oeuvre de manière particulièrement brutale, constitue bien l’un des volets du gouvernement du Roi-Soleil.

11/2010

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Religion

Les conférences théologiques entre catholiques et protestants en France au XVIIe siècle

A la fin du XVIe siècle, la guerre civile, qui avait divisé et ravagé la France durant près de trente ans, cédait le pas à la polémique tant politique que théologique. Emile Kappler propose ici l’inventaire et l’analyse de l’ensemble des conférences théologiques entre catholiques et protestants au XVIIe siècle, depuis la conversion d’Henri IV jusqu’à la révocation de l’Edit de Nantes. Ces conférences opposent les tenants de deux conceptions du salut, des sacrements, de l’Eglise et des pratiques religieuses, dans un combat pour la vérité. Elles s’inscrivent donc logiquement dans le prodigieux courant de controverse issu de la Réforme, et dont la source ne tarit pas au XVIIe siècle. La polémique entre catholiques et protestants connaît une extraordinaire diffusion en français : traités théologiques pour spécialistes, ouvrages de vulgarisation pour les gens de robe, abrégés pour un public plus large, dialogues satiriques à caractère populaire, parfois en patois et pouvant être mis en scène pour des représentations publiques.

03/2011

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Histoire du protestantisme

Les fractures protestantes en Suisse romande au XIXe siècle

Cet ouvrage renouvelle nos connaissances historiques sur les causes et les effets de la formation des Eglises libres ou indépendantes de Genève (1817, 1831, 1849), Vaud (1847-1966) et Neuchâtel (1874-1943), en portant sur ce processus un regard interdisciplinaire. L'objectif est de fournir les bases d'une histoire à la fois religieuse, sociale et politique des protestantismes romands au XIXe siècle, en traitant conjointement les questions institutionnelles et les dimensions culturelles, philosophiques et théologiques. Se saisir de cette manière des fractures religieuses intervenues dans le protestantisme romand dans le prolongement du mouvement du Réveil, permet de comprendre, à partir d'un contexte encore mal étudié, ce que la modernité fait à la religion, avec l'introduction des libertés individuelles et de la démocratie par exemple, et, à l'inverse, ce que la religion fait à la modernité.

07/2021

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Histoire de France

Chroniques des frères ennemis. Catholiques et Protestants à Nîmes du XVIe au XVIIIe siècle

Les guerres de religion ont été sanglantes en Bas-Languedoc oriental. Nîmes reste le dernier bastion militaire du calvinisme français, puis au XVIe siècle, le protestantisme, spirituellement vigoureux, domine longtemps l'économie et la vie de la cité, fac

01/1992

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Histoire et Philosophiesophie

Penser les mathématiques au XVIe siècle

En s'interrogeant sur la philosophie des mathématiques dans l'aristotélisme renaissant, et en reconstruisant les diverses positions de l'époque sur la nature des mathématiques, cet ouvrage dégage les formes de l'analyse de la connaissance à l'oeuvre dans cette phase de l'histoire des réflexions sur les sciences.

01/2019

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Sciences historiques

JUIVE, CATHOLIQUE, PROTESTANTE. Trois femmes en marge au XVIIème siècle

Elles étaient juive, catholique et protestante. Toutes trois citadines, filles de marchands et d'artisans au XVIe siècle. Toutes trois nous ont laissé des écrits - témoignages de femmes engagées dans leur siècle. Glikl bas Judah Leib, marchande juive de Hambourg et de Metz, mariée à deux reprises, est mère de douze enfants et auteur d'une fascinante autobiographie écrite en yiddish. Marie de l'Incarnation, née à Tours, veuve et mystique visionnaire, abandonne son fils pour devenir ursuline au Québec où, tout en apprenant l'iroquois, le huron et l'algonquin, elle fonde les premières écoles pour jeunes filles amérindiennes. Enfin, Maria Sibylla Merian, allemande et protestante radicale, fut à la fois peintre et entomologiste - ses expéditions pionnières nous entraînent jusqu'au Surinam. Natalie Zemon Davis, l'historienne qui nous a déjà raconté Le Retour de Martin Guerre, restitue la vie de ces trois femmes. Egalement remarquables, ces femmes offrent bien des similitudes, même si tout les sépare. Car dans leurs trajectoires, chacune dit le poids de la religion, de la famille, les lourdeurs d'une société qui laisse peu de marge de manœuvre aux choix personnels qui déterminent pourtant la vie de nos " trois héroïnes ". Natalie Zemon Davis veut nous faire partager la vie de ces trois femmes européennes et des populations qu'elles côtoient. Sans jamais se priver de l'érudition nécessaire à ses démonstrations, puisant aux sources les plus inattendues, la grande historienne de Princeton montre combien ces femmes, par leurs choix et leur détermination à persévérer dans leurs projets, éclairent l'aube de l'époque moderne.

07/1998

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Religion

Histoire de la réforme protestante. Luther, Calvin, Wesley XVIe-XVIIIe siècle

Sait-on bien que les baptistes sont aujourd'hui plus nombreux aux Etats-Unis que les catholiques en Espagne et en Italie ? Que les assemblées pentecôtistes, sur les cinq continents, réunissent chaque année des millions de personnes ? Depuis près de cinq siècles, la Réforme protestante, en choisissant de s'adresser à tous les hommes de toutes conditions dans leur propre langue, a contribué à l'émergence des sociétés modernes et à l'affirmation des nations. Bernard Cottret restitue fidèlement cette histoire en interrogeant l'oeuvre et l'influence de l'Allemand Martin Luther (1483-1546), du Français Jean Calvin (1509-1564) et de l'Anglais John Wesley (1703-1791). De Wittenberg à Genève, de l'Angleterre au Nouveau Monde, la Réforme protestante s'est ainsi affirmée comme un mouvement original et puissant dont la trajectoire se poursuit sous nos yeux.

04/2010

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Histoire régionale

La vie dans les Pyrénées du XVIe au XVIIIe siècle

Durant les trois siècles qui précèdent la révolution, la vie pyrénéenne conserve sa forme la plus originale. Les populations de la chaîne jouissent encore de leurs principaux pivilèges ; leurs relations avec le versant espagnol demeurent des plus étroites ; leurs contacts avec le "monde extérieur" s'avèrent assez épisodiques et superficiels pour ne point altérer leurs forces vives et spécifiques. Grâce à de nombreux documents, il est possible de reconstituer dans le détail la vie des Pyrénéens : leur vie publique (au sein d'organisations valléennes et communales très autonomes), leur vie de labeur (au champs, sur les pâturages, en forêt, au fond des mines, dans les villes thermales...), et leur vie privée (vie familiale, croyances, distractions...).

04/2021

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Histoire de France

La vie quotidienne au XIe siècle

II n'existait pas jusqu'à présent d'étude synthétique sur le costume et la vie quotidienne au Xle siècle. Et, pourtant, cette époque est du plus haut intérêt pour l'histoire et la civilisation du Moyen Age. Contrairement au XVe siècle qu'on connaît de manière approfondie grâce à la masse de documents et aux vestiges conservés - habitat, mobilier, costume et armement - le XIe siècle nous propose encore beaucoup de conjectures, quant aux détails de la vie quotidienne, d'où l'intérêt de retrouver ce passé. C'est un tournant capital, après l'An Mil, qui voit la naissance de la féodalité et l'apparition du village structuré en paroisse. C'est aussi la naissance d'une société plus policée où l'Eglise impose son pouvoir mais aussi la trêve de Dieu, combattant les guerres privées, suscitant l'idéal de la chevalerie, de la protection de la veuve et de l'orphelin, l'aide aux plus démunis. Ce tournant construit les fondements de notre société actuelle. C'est aussi un tournant considérable où le développement du collier d'épaule, des moulins permettra de nourrir une population en forte expansion, jusqu'au " beau Xllle siècle ". Le monde rural se structure autour de ses châteaux et de ses églises. Les villes et les métiers connaissent un essor nouveau, ce sera une civilisation urbaine et marchande. Après l'époque carolingienne, qui est en partie un renouveau de l'art antique, l'art roman surgit sur ces bases en ce XIe siècle et s'épanouira jusqu'aux sublimes audaces du gothique dans le courant du siècle suivant. Le XIe siècle est un âge de tous les espoirs dans un monde jeune en pleine mutation. II est surtout illustré par la Telle du Conquest, appelée aussi Tapisserie de Bayeux, remarquable document iconographique, base de notre découverte du Xle siècle. Elle nous montre une épopée où tout était encore possible - un petit chevalier normand ou français pouvait traverser la Manche et obtenir un fief en un royaume qu'il découvrait alors. Cette Telle du Conquest nous offre une masse considérable d'informations mais, schématique, elle nous laisse face à une masse encore plus grande de conjectures. Il faut donc examiner d'autres sources. Elles sont archéologiques, York en Angleterre, mais Blois et surtout Charavines ou Andone en France. Il y a aussi les quelques monuments de cette époque parvenus jusqu'à nous. Les vestiges conservés dans ce qui fut l'Empire viennent compléter cette image du passé : objets souvent somptueux mais encore l'archéologie. De l'Angleterre au lac de Zurich, nous vous proposons un voyage dans ce Moyen Age plein d'une énergie qui allait bâtir notre monde. Avec plus de 470 illustrations, cet ouvrage unique nous présente un panorama complet de la vie quotidienne au xr siècle, de l'architecture à la nourriture de l'époque, en passant par le costume, les outils, l'armement, etc.

05/2010

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Religion

Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. Tome 5, Les Protestants

Lancé en 1987 à l'initiative de Jean-Marie Mayeur et Yves-Marie Hilaire, le Dictionnaire du Monde religieux dans la France contemporaine a pour but de mettre en lumière la personnalité des principaux acteurs de la vie religieuse en France entre 1802 et 1962. Il paraît sous la forme de volumes thématiques et de volumes régionaux. Quatre volumes ont déjà été publiés : Les Jésuites, L'Al­sace, La Bretagne, Lille-Flandres. Ce cinquième volume, préparé sous la direc­tion d'André Encrevé, spécialiste de l'histoire du protestantisme et professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Caen, est consacré aux Protestants français. Dans le but de faciliter la lecture des notices biographiques, replacées dans leur contexte, une introduction d'une cinquantaine de pages ouvre le volume en rappelant les traits généraux de l'histoire de la minorité protestante française depuis le début du xixe siècle. Suivent 550 notices biographiques, rédigées par une soixantaine de collaborateurs. Celles-ci concernent l'ensemble de la famille protestante française : 358 protestants réformés, 119 protestants luthériens, 16 membres des Eglises libres, 41 membres des "petites Eglises" (baptistes, wes- leyens, adventistes, etc.), et 16 ayant appartenu successivement à plusieurs Eglises protestantes. Ceci correspond à 65 % de protestants réformés, à 25 % de protestants luthériens, et représente approximativement l'influence respec­tive de chacune de ces Eglises. On y dénombre 357 pasteurs (et professeurs de théologie), 65 professeurs et hommes de lettres, 37 chefs d'entreprise et admi­nistrateurs de sociétés et 22 hommes politiques. Environ 22 % des notices concernent des enfants de pasteur, illustrant bien la place de ce groupe dans la vie du protestantisme. On y remarque seulement 27 femmes, chiffre qui ne reflète pas un quelconque parti-pris des auteurs, mais qui traduit la place, assez mince, laissée aux femmes dans l'Eglise avant 1962. Ce Dictionnaire présente non les protestants célèbres, mais les hommes et les femmes qui ont joué un rôle actif dans l'une des Eglises protestantes en France entre 1802 et 1962. Le volume se termine par le rappel des professeurs ayant enseigné dans l'une des trois facultés de théologie protestante (Strasbourg, Mon- tauban-Montpellier et Paris).

01/1993

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Histoire de la population

Minorités, migrations, mondialisation en méditerranée - xive-xvie siècle. XIVe-XVIe siècle

L'ouvrage étudie la construction et la représentation de l'identité dans de nouveaux espaces esthétiques, culturels et linguistiques, la place des minorités, leurs pratiques, leurs espaces et leurs représentations dans un monde méditerranéen ancien, mouvant et multilingue.

12/2022

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Religion

Les fouilles archéologiques du temple et du cimetière hugenots de Charenton

Charenton hébergeait le temple phare de la communauté huguenote française. Son cimetière est celui des huguenots parisiens sous l'Edit de Nantes. Parce que leur attitude face à la mort oppose catholiques et protestants aux XVIe et XVIIe siècles, les cimetières sont sujets de conflit entre les deux communautés. Calvin recommande des funérailles honnêtes, mais que recouvre ce terme ? Charenton - aujourd'hui situé sur la commune de Saint-Maurice (Val-de-Marne) - est le premier cimetière protestant en France à bénéficier d'une opération de fouille archéologique et d'une étude anthropologique poussée. Aussi pouvons-nous saisir la pratique réelle des sépultures protestantes du XVIIe siècle, le rituel et les pathologies de cette population dite privilégiée. La culture matérielle liée à la pratique funéraire est dévoilée, et comparée à celle d'autres cimetières de l'époque moderne. Des hypothèses sont proposées sur la proximité du temple.

11/2019

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Histoire de France

Les paysans français au XVIIe siècle

Dans cette Vie Quotidienne, qui se présente comme une suite de tableaux, les paysans du XVIIe siècle sont replacés dans leur terroir, leur maison, leur mobilier, comme dans leurs préoccupations : les problèmes du mariage, de la naissance, de la constitution des familles et de la mort. On les voit aussi au travail, qu'ils soient manouvriers, gros fermiers ou vignerons. Au village, les paysans ne sont pas seuls : quelques artisans, un cabaretier et un meunier souvent, un maître d'école parfois, complètent l'effectif habituel de la communauté. Les grands " ordres " de l'Etat sont la plupart du temps représentés par un curé et par un (ou plusieurs) seigneurs, généralement nobles, mais pas toujours. Ces tableaux sont le fruit de trente années d'études et de lectures.

06/1994

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Sociologie

Les indicateurs sociaux au XXIe siècle

Depuis près d'un demi-siècle, des chercheurs et des experts travaillent à élaborer de nouveaux instruments de mesure du social. Ces indicateurs du XXIe siècle, dont l'importance a été rappelée par le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi, sont le produit d'une démarche pluridisciplinaire, traversée par de nombreux enjeux méthodologiques, épistémologiques ou philosophiques. Cet ouvrage revient sur la construction de ces mesures du "bonheur" et questionne leurs usages et leurs futurs. Illustré de nombreux exemples commentés, il s'adresse aux étudiants de cursus très divers : économie, gestion, statistiques, sociologie, démographie, science politique... Il sera également utile aux professionnels pour renouveler leur conception du social et de l'action publique.

04/2011

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Religion

Les protestantismes en Lorraine (XVIe-XXIe siècle)

Le protestantisme est généralement réputé étranger à la Lorraine. Pourtant, la diversité géopolitique de l'espace lorrain à l'époque moderne, puis sa partition tragique à l'époque contemporaine, font de ce territoire un lieu de diffusion contrastée des réformes protestantes, dans leur diversité. Calvinistes, luthériens ou encore anabaptistes, jusqu'aux évangéliques aujourd'hui, ont tous, malgré leur situation d'extrême minorité et la précarité, parfois, de leur condition juridique, joué un rôle non négligeable dans l'histoire lorraine. Il s'agit donc de réévaluer cette place, de faire un bilan des travaux les plus récents et de lancer des pistes pour de futures recherches, tout en replaçant la Lorraine dans des contextes plus larges, du fait de sa position d'entre-deux entre les constructions nationales française et allemande. Entre synthèse globale et études de cas, cet ouvrage est un reflet de nos connaissances actuelles sur le sujet, ce qui constitue une entreprise éditoriale inédite.

02/2019

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Biographies

La justice de dieu. Les tragiques d'Aggripa d'Aubigné et la réforme protestante en France au XVIe siècle

Cet ouvrage de référence analyse comment, dans Les Tragiques, Agrippa d'Aubigné aurait offert à ses coreligionnaires une interprétation théologique de leurs épreuves et une apologie de la justice de Dieu, s'efforçant ainsi de ranimer par son poème leur courage et leur espoir.

04/2024

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Histoire de France

La France au XVIe siècle

Le legs fait à la postérité par le XVIe siècle est capital : confession protestante, réalisations artistiques et corpus d'idées et de théories politiques à l'étonnante vigueur. Le royaume connaît jusqu'aux années 1560 un climat de paix intérieure et de prospérité dans lequel s'épanouit la Renaissance. Cette période où fleurissent les arts et les lettres est pourtant aussi un temps d'angoisse, de doutes, d'interrogations sur le jugement dernier, le salut de l'âme. Elle voit l'éclatement des troubles religieux, après l'échec du roi pour éviter la guerre civile et le triomphe de l'intransigeance religieuse des hommes de dieu, bientôt mués en "fous de dieu". Le royaume traverse alors quarante années de tensions et de troubles civils, huit guerres, et affronte des massacres, le plus terrible, la Saint-Barthélemy, étant perpétré à Paris en août 1572. Le conflit atteint son apogée de 1584 à 1594 avant qu'Henri de Navarre ne devienne un "roi de raison" accepté par l'écrasante majorité des Français. La soumission du dernier grand noble ligueur, le duc de Mercoeur, la publication de l'édit de Nantes et la signature de la paix de Vervins ferment au printemps 1598 un siècle de fer.

08/2015

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Histoire internationale

Les îles britanniques au XVIe siècle. L'âge des grandes mutations ?

Depuis Shakespeare, la littérature et l'historiographie, sous l'influence de protestants fanatiques et d'idéologues whigs, ont construit l'image mythique d'un XVIe siècle glorieux et triomphant, dominé par Henri VIII et Élisabeth. Un siècle qui contraste avec la caricature de Marie Tudor et de Jacques Ier, l'une parce qu'elle était catholique, l'autre parce qu'il s'était heurté aux puritains et au Parlement. Ces mythes ne résistent pas aux recherches récentes menées par les historiens anglais et qui portent sur ce "grand siècle" des vues neuves, souvent dispersées et parfois contradictoires. Les grandes mutations attribuées à l'époque élisabéthaine sont pour la plupart postérieures d'un siècle. Si la réforme religieuse a vite rallié l'aristocratie, la masse de la population a difficilement suivi les changements de confession à chaque succession royale. En dépit des imprécations de Thomas More, les campagnes se sont peu modifiées et la grande période des clôtures a commencé plus tard. Le régime politique n'a guère évolué malgré le renouvellement de l'aristocratie. Enfin, bien que sa population ait presque doublé et que son économie ait cessé d'accumuler des retards par rapport au continent, l'Angleterre n'a, à la fin du XVIe siècle, ni la puissance de l'Espagne, ni celle de la France et de l'Empire, ni même la richesse des Provinces-Unies. Dans les îles britanniques où les continuités estompent les transformations, l'éclat du théâtre de Shakespeare ou les "fabuleuses maisons de campagne" bâties par Robert Smythson ne doivent pas faire illusion : le génie peut naître partout.

07/2007

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Histoire de France

Des protestants à Houlgate

Au bord de la mer, le temple dresse son fin clocher cuivré. Il atteste d'une singularité : la présence d'une colonie protestante depuis 1860 à Beuzeval. Trois hommes en sont à l'origine : Thomas Pilter, un industriel lexovien, Hippolyte Toupet a qui l'on doit la Maison évangélique, un orphelinat et Sébastien de Neufville, qui construisit le premier temple en 1863. Depuis, dans le sillage de ces fondateurs les protestants ont fréquenté Houlgate, participant à l'essor de la station. Si la guerre et ses inévitables destructions ont mis à bas la Maison évangélique, l'orphelinat et le premier temple, la reconstruction de cet édifice par Millie Harjès en 1951 et la vitalité du centre de vacances et de formation (CPCV) témoignent toujours des fondations initiales. Par leur attachement familial ou amical à Houlgate, les auteurs ont choisi de faire renaître l'histoire de la présence protestante dans la commune. Des documents originaux constituent une partie de l'iconographie et ont permis d'enrichir et de préciser cette histoire.

09/2015

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Droit constitutionnel

Vivre au XXIe siècle

Vivre a toujours été le problème majeur des êtres humains. On aurait voulu voir le XXIe siècle comme une étape de plus dans un hypothétique progrès de l'Histoire. Or ce XXIe siècle n'est que l'ère du capitalocène phallocrate tentaculaire. Les contraintes sont de tous ordres : démographiques, économiques, idéologiques, anthropologiques, climatiques. La démocratie a été dévoyée par le néolibéralisme ; l'effondrement semble universel et le sacri ce des peuples se poursuit invariablement. Ce livre montre que de nos jours vivre ne s'est hélas jamais autant limité à l'espoir de survivre pour l'ensemble des êtres humains, c'est-à-dire bientôt 10 milliards de personnes.

10/2022

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Pédagogie

Apprendre au XXIe siècle

Le développement des intelligences artificielles et les découvertes en génétique posent des défis inégalés à l'espèce humaine. Comment faire pour que, dans ce monde en pleine mutation, l'éducation, la recherche s'adaptent suffisamment vite ? Quelle est la place de l'humain dans un monde de machines ? Comment s'appuyer sur la technologie pour développer nos capacités individuelles et notre intelligence collective ? François Taddei plaide pour une (r)évolution de nos savoirs. Il nous entraîne dans les méandres du cerveau, meilleur ami et parfois pire ennemi des apprentissages. Il se penche également sur comment apprendre avec les autres, en coopération, à l'image de ce que font tous les organismes vivants depuis les origines de la vie, et explore les meilleures manières de commencer à se poser de bonnes questions. Un essai foisonnant, brillant, inspirant et toujours d'une grande clarté. Benoît Georges, Les Echos.

01/2020

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Religion

Les Eglises slaves. Des origines au XVe siècle

La présente série est composée d'ouvrages à but pédagogique : outils d'information et instruments de travail sur tout sujet historique dont l'intérêt, à un titre ou à un autre, peut avoir valeur d'actualité. Nombreux sont ceux qui seront intéressés par de tels dossiers, faciles d'accès mais dotés de l'équipement voulu pour aller loin dans une enquête donnée. Chaque ouvrage est conçu sur un modèle sensiblement unifié : un texte magistral simple occupe la page de droite, sur deux colonnes ; une citation ou document figure en vis-à-vis sur la page de gauche. Cette organisation synoptique n'est pas rigide : elle connaît les modulations réclamées par le thème étudié ou voulues par l'auteur. On a donc mis l'histoire du christianisme à la portée de tous, comme terrain d'exploration culturelle et religieuse, certes, mais aussi et surtout comme lumière opportune pour bien des problèmes et questions qui se posent aujourd'hui. Cet ouvrage montre d'abord comment les peuples slaves, participant dès lors pleinement à une Respublica christiana, ont fait leur entrée dans la communauté des Etats chrétiens, entre la fin du IXe s. et l'an Mil. Au XIIIe siècle seulement - avec la double poussée, vers l'Est, des peuples germaniques et des cités italiennes, vers l'Ouest, des Tatars-, la chrétienté de l'an Mil se fractura et s'érigea en deux universalismes antagonistes,autour de Rome et de Constantinople. Les peuples slaves se trouvèrent alors répartis de part et d'autre d'une frontière suivant exactement la ligne de partage de ces deux universalismes : le romain, avec les Slaves de l'Ouest, Croates, Moraves, Polonais et Tchèques, réunis par une vie culturelle d'expression latine ; le slavo-byzantin, avec les Bulgares, les Russes et les Serbes dont la culture se développa à partir du slavon et dans l'alphabet cyrillique. Cette division a perduré en dépit des avatars de l'histoire. La chute de Constantinople permit seulement à l'Eglise russe de développer l'idéologie "Moscou, troisième Rome". Les événements qui ont agité récemment l'Europe centrale et orientale ont révélé combien les églises et les temples étaient bien les lieux où s'étaient conservées les identités culturelles et nationales des peuples slaves.

06/1991

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Histoire des mentalités

PEURS URBAINES - XVIe-XXIe SIÈCLE

La notion de "peurs urbaines" n'est pas neuve, loin de là, mais est à ranger au nombre de celles qui peuvent être examinées avec des questionnements renouvelés. Ce volume élargit la réflexion aux peurs irrationnelles, aux rumeurs et légendes urbaines, certaines intemporelles (les enlèvements de personnes perpétrées par des Juifs, de l'époque médiévale aux "rumeurs" de type Orléans), d'autres plus circonscrites dans le temps et l'espace (des "piqueurs" de femmes dans le Paris de la Restauration aux "voleurs de sexe" dans les villes d'Afrique occidentale). Egalement les peurs imaginées, anticipées, tels les habitants des villes californiennes et le séisme du "Big One" . On s'inscrit ici dans une démarche nouvellement engagée d'une approche "émotionnelle" de la ville, ou d'une historicisation des émotions des habitants des villes, elles-mêmes artefacts culturels de l'homme.

10/2022

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Ouvrages généraux

LA SORCELLERIE AU XVe ET AU XVIe SIÈCLE PARTICULIÈREMENT EN ALSACE

Depuis toujours, la sorcellerie exerce sur les hommes fascination et effroi. Le sorcier est défini comme un être "lié au Diable corps et âme" , qui en tire des pouvoirs lui permettant de répandre le mal autour de lui. Du XVe au XVIIe siècle, toute l'Europe occidentale a été confrontée à une "épidémie de sorcellerie" que les historiens modernes tentent d'expliquer. En Alsace, comme sur toutes les autres terres du Saint-Empire romain germanique, le phénomène a pris des proportions considérables : on estime que plus de 5 000 sorcières et sorciers --les femmes représentant 80% du total--, ont péri dans les régions de l'Est, le plus souvent sur le bûcher, dont 1 600 en Alsace. Le grand historien strasbourgeois Rodolphe Reuss (1841--1924) décrit et analyse la question de la sorcellerie en Alsace aux XVe et XVIe siècles d'une manière très rigoureuse, en s'appuyant sur les sources écrites disponibles. Il fournit avec cet ouvrage une contribution importante à la compréhension de cette époque sombre de l'histoire de l'Alsace, où crédulité et préjugés prévalaient sur la raison.

02/2023

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Sciences politiques

Les Otages dans le droit des gens au XVIe siècle

Les Otages dans le droit des gens au XVIe siècle, par M. Albert Desjardins,... Date de l'édition originale : 1888 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Liban

Boutros al-Boustani. Intellectuel et notable protestant - XIXe siècle, Beyrouth

Né dans une famille maronite du Chouf (Liban) et formé dans le prestigieux collège de 'Ayn Warqa, le jeune Boutros al-Boustani tourne le dos en 1840 à sa communauté d'origine et rejoint à Beyrouth les missionnaires américains récemment installés. Pendant près de vingt ans, il s'associe à leur vie et à leurs activités : enseignement, rédaction de manuels, édition de livres et surtout traduction arabe de la Bible. Il s'émancipe de leur tutelle à la fin des années 1850 et conduit avec succès ses propres projets : il crée une école "nationale", plusieurs journaux et une encyclopédie. Erigé en précurseur de la renaissance (Nahda) et du nationalisme arabe par George Antonius dans The Arab Awakening, Boustani a vu par la suite son rôle bien plus souvent minimisé par les historiens, avant un retour en grâce inattendu depuis une vingtaine d'années. Cet essai biographique - le premier dans une langue européenne - propose de reconstituer, malgré ses zones d'ombre, le parcours de Boutros al-Boustani. Un parcours où se mêlent inextricablement idées réformistes et projets concrets. Car Boustani est homme d'action autant que visionnaire, porteur d'une philosophie sociale plutôt que d'une doctrine politique. Partisan de l'éducation des femmes, ennemi du sectarisme religieux, il prônait l'ouverture à la modernité occidentale, mais sans mimétisme. Il a été, sans conteste, le premier entrepreneur culturel privé, précurseur des écrivains, journalistes, patrons de presse qui ont évincé le lettré traditionnel.

03/2021