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Le voyage impérial dans l'Antiquité tardive. Des Balkans au Proche-Orient

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Histoire ancienne

Le voyage impérial dans l'Antiquité tardive. Des Balkans au Proche-Orient

En 324, la fondation de Constantinople sur les rives au Bosphore modifie les voyages impériaux, désormais organisés autour de la nouvelle capitale. Point de départ ou de passage, Constantinople se transforme en lieu de pouvoir. La reconstitution des itinéraires du souverain et de son entourage permet de saisir l'évolution de l'Empire romain dans sa moitié orientale du IVe au Ve siècle, l'Etat et la cour avançant d'un même pas. Suivi de sa famille et de ses familiers, escorté par les hauts fonctionnaires et les officiers supérieurs, l'empereur se déplace sans cesse. La présence de parents et de courtisans, d'officiels et de soldats, montre que les voyages impériaux possèdent une dimension privée et publique, civile et militaire. L'ampleur de la suite et de l'escorte exige de vastes réquisitions pour fournir gîte et couvert, véhicules et attelages. Le système de cour, porté à sa perfection sous la dynastie théodosienne (379-450), circonscrit ensuite les voyages aux environs de Constantinople, devenue le cadre unique du faste impérial.

12/2016

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Récits de voyage

Hiver au Proche-Orient. Journal d'un voyage

Le 12 octobre 1933, en gare de Genève, Annemarie Schwarzenbach monte à bord de l'Orient-Express. Destination : Istanbul. La reporter-photographe accompagne un groupe d'archéologues pour une mission de six mois à travers la Turquie, la Syrie, la Palestine, l'Irak et la Perse, tandis qu'en Allemagne les nazis détruisent la démocratie. Mêlant découvertes archéologiques, observations politiques sur la fin d'un empire et journal intime, ce récit de voyage est aussi, pour l'auteure de Où est la terre des promesses ?, l'occasion de commencer à voir dans l'Orient un symbole de l'égarement existentiel de l'être humain.

05/2018

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Histoire ancienne

La société et le sacre dans l'Antiquité tardive

Dans ce livre, Peter Brown montre magistralement ce qu'a été la fonction du saint homme, succédant à celle du " patron ", entre le IVe et le VIIIe siècle en Orient, et comment elle s'oppose symétriquement au rôle des reliques en Occident, éclairant d'un jour nouveau le schisme entre orthodoxes et catholiques ; comment la querelle des icônes a mis sur la sellette ce même saint homme auquel l'icône était attachée, plutôt que posé la question de la légitimité de l'image ; comment la désintrication du sacré et du profane au XIIe siècle, dont nous sommes encore héritiers, s'est faite sur le fond d'une société qui s'ouvrait et cessait de vivre en petites unités. Peter Brown ne réduit pas le sacré à une situation sociale. Bien mieux, il cherche à comprendre quelle fonction cette catégorie a remplie dans la société et comment s'y est assuré son succès.

10/2002

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Histoire antique

Pratiques et stratégies alimentaires dans l’Antiquité tardive

Fruit de la collaboration des universités de Lorraine, de la Sarre, du Luxembourg et de Liège autour du projet Pratiques et stratégies alimentaires dans l'Antiquité tardive (IIIe - VIe siècles), le n°11 des Cahiers du CEDOPAL aborde un large éventail de sujets allant des habitudes alimentaires des empereurs Sévères et dans l'Egypte byzantine à la terminologie de l'alimentation chez saint Jérôme et dans les papyrus grecs et gréco-coptes d'Egypte, en passant par les recettes du célèbre traité de cuisine d'Apicius et par les repas des premières communautés chrétiennes et leurs critiques à propos des lectisternes et sellisternes romains. Portant un regard neuf sur la thématique de l'alimentation dans l'antiquité tardive, les contributions qui y sont rassemblées sont susceptibles d'intéresser tous les publics, aujourd'hui confrontés non seulement à de nouvelles pratiques alimentaires, mais aussi à la pollution, au gaspillage, aux risques d'insécurité alimentaire et aux solutions proposées pour y remédier, en ce compris des méthodes culturales, d'élevage et de traitement des denrées inspirées du passé.

11/2022

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Récits de voyage

Les jardiniers de salonique. Voyage dans les Balkans sur les traces des Poilus d'Orient

C'est en compagnie d'un cheval et d'un mulet que le journaliste Emmanuel Hecht et le diplomate Emmanuel Rimbert partent sur les traces des soldats du Front d'Orient, ces Poilus de 14-18 oubliés, à des milliers de kilomètres des batailles de la Marne et de la Somme, sur les routes de Bitola, de Monastir, jusqu'à Salonique. Sous leurs pieds reposent les soldats que Clemenceau avait appelé " les jardiniers de Salonique ", qui poursuivirent la guerre cinq mois de plus que leurs camarades. Jouets des plans d'états-majors, ils ont été les héros anonymes du Front d'Orient. En France, aujourd'hui encore, ils le sont toujours. La Grande Guerre a éclaté ici, dans les Balkans, avec l'attentat de Sarajevo et l'assassinat de l'archiduc autrichien François-Ferdinand, le 28 juin 1914. Elle s'y est terminée en 1923, avec l'implosion du califat d'Istanbul et le délitement de l'empire Ottoman. Près de cinq ans après la fin des hostilités en France. C'est à la fois un hommage littéraire et historique que les deux marcheurs ont voulu rendre, en se livrant à une réflexion sur l'exil, en faisant découvrir cette région méconnue des Balkans, pourtant la poudrière des guerres européennes. On y croise les figures mythiques du Capitaine Conan, le personnage de Roger Vercel, qui inspira le film de Bertrand Tavernier. Ou la figure oubliée du maréchal Franchet d'Esperey. Les amoureux de Patrick Leigh Fermor, l'auteur du mythique Le Temps des offrandes, se régaleront de ce voyage au Finistère de l'Europe !

11/2022

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Histoire ancienne

Voyager dans l'Antiquité

" Le voyage donnera la connaissance des peuples ", dit Sénèque. Les voyageurs du monde antique ne partageaient pas tous cette vision humaniste du " départ de chez soi ". Mais tous nous ont laissé des témoignages sur leurs périples si bien que l'on peut parler d'une culture voyageuse de l'Antiquité. N'est-ce pas les Grecs qui ont trouvé le mot désignant le voyage " pour voir du pays ", préfiguration des " circuits " touristiques d'aujourd'hui ? Des pèlerinages - la première forme du tourisme - aux voyages pour découvrir les " délices " des villes du Proche-Orient ou l'Asie, " presque aussi belle que la Grèce ", ce livre nous montre toutes les occasions qu'avait l'homme antique de quitter sa partrie, les mille et une difficultés qu'il rencontrait sur sa route, ses peurs, ses émotions et, parfois, ses émerveillements, tel ce Grec qui, devant le sphinx de Gizeh, s'exclame : " Spectacle divin ! Vision effrayante ! Noble apparition ! ". C'était déjà l'époque des voyages officiels, des déplacements profesionnels, des tournées d'artistes et d'athlètes. Mais d'autres partaient sous la pression de la fatalité, migrants saisonniers ou exilés, pour qui le voyage était rarement d'agrément. Certains allaient même au bout du monde afin de se trouver eux-mêmes ; pour eux, les péripéties du voyage étaient autant d'épreuves initiatiques. Au fil des explorations et des conquêtes, tandis que les communications s'améliorent et que les auberges se développent, les mentalités évoluent. Mais le voyage est toujours une expérience différente pour les Grecs et les Romains. Le Grec a naturellement la vocation du voyage, alors que, paradoxalement, le Romain, qui a soumis le monde à sa loi et a créé un vaste réseau de routes, reste plus casanier. Les hommes de l'Antiquité cherchent à se retrouver entre eux : les hauts lieux du tourisme sont d'abord des espaces de sociabilité.

05/1993

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Eglise primitive

Civitas confusionis. De la participation des fidèles aux controverses religieuses dans l'Antiquité tardive

En 1776, dans le premier tome de son Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain, EDWARD GIBBON identifiait dans une homélie de GREGOIRE DE NYSSE, donnée à Constantinople en 383, un témoignage exemplaire de la passion des masses chrétiennes pour les disputes théologiques à la fin de l'antiquité, une passion que l'historien anglais jugeait, avec causticité et scepticisme, futile et dangereuse. Il citait le prédicateur : " Des hommes nés d'hier et d'avant-hier, des gens dédiés à de viles activités, des théologiens improvisés qui dogmatisent, peut-être des esclaves qui ont subi le fouet et qui ont fui le travail servile, se piquent de philosopher sur des choses incompréhensibles. Vous n'ignorez nullement de qui je veux parler. Partout, la ville est remplie de telles gens, les rues, les places, les avenues, les quartiers, les tailleurs, les changeurs, les épiciers. Demandez qu'on vous change de la monnaie, on vous entretiendra de l'engendré et de l'inengendré. Enquérez-vous du prix du pain, on vous répondra que le Père est le plus grand, et que le Fils est inférieur. Informez-vous si le bain est prêt, on vous montrera que le Fils a été créé de rien ". Cet ouvrage entend, tout en abandonnant résolument le terrain de la polémique idéologique ou confessionnelle, recapturer l'intuition historiographique de GIBBON pour explorer, avec toutes les ressources des sciences historiques d'aujourd'hui, les ressorts de cette capacité reconnue et revendiquée de mobilisation de tant d'énergies intellectuelles (autant que physiques) pour la défense de convictions dogmatiques. Il s'agit de réexaminer les controverses doctrinales entre chrétiens dans l'antiquité tardive comme un phénomène de masse, et non pas seulement, à l'instar de maintes histoires des dogmes, comme un affrontement de lettrés. Jamais sans doute dans le monde antique, en tout cas à une aussi large échelle, des débats que les contemporains pouvaient considérer comme relevant souvent de la sphère philosophique, quelle que soit l'appréciation portée sur leur niveau ou leur qualité, n'ont été autant popularisés. A ce titre les controverses doctrinales entre chrétiens tiennent une place d'importance dans ce que le grand historien italien SANTO MAZZARINO (1916-1987) a proposé de dénommer "la démocratisation de la culture" dans l'antiquité tardive.

02/2024

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Histoire ancienne

Rome impériale et l'urbanisme dans l'antiquité

"Dès la plus haute antiquité, il y a eu des architectes ; il y en a eu, en certains pays, qui étaient doués, parfois même génialement, pour l'urbanisme. Ce n'est que de nos jours qu'on a vu naître la profession d'urbaniste, les écoles d'urbanisme, les revues d'urbanisme. Et cette prise de conscience devait avoir un effet rétroactif en histoire" (Henri Berr). De cette préoccupation purement contemporaine - le mot n'est entré dans la langue qu'au début du XXe siècle - sont nées, en effet, des études historiques et, dans la collection "L'Evolution de l'Humanité" , le livre de Léon Homo, ancien membre de l'Ecole française de Rome. Au début de l'ouvrage, l'auteur montre que les préoccupations urbanistes ont existé en Grèce et chez les Etrusques. Aristote, et d'autres, analysent les problèmes que pose l'édification des villes. Et bien des cités grecques, surtout à l'époque hellénistique, témoignent, comme Alexandrie, Antioche, Pergame, avec leurs services municipaux, d'un souci d'urbanisme. A Rome, Vitruve, peu avant notre ère, écrit son De architectura, qui est, fait remarquer L. Homo, "le traité d'urbanisme le plus complet, malgré ses lacunes, que nous ait légué l'antiquité classique" . Puis notre auteur passe en revue tous les problèmes qui se sont posés à la Rome antique, à laquelle se rapporte l'ensemble du livre. Les services publics d'abord sont minutieusement décrits. Le triomphe de l'urbanisme dans la Rome impériale a été "l'évolution monumentale" , à laquelle L. Homo consacre ensuite presque cent pages. L'embellissement de la Ville Eternelle commença sous le règne d'Auguste. II y eut aussi beaucoup de coûteuses installations qui ne servirent qu'aux plaisirs des empereurs - comme celles, entre autres, auxquelles est lié le souvenir de Néron. La voie publique, avec ses problèmes, fait l'objet de cinq chapitres. L'habitat (riches domus, insulae ou maisons de rapport de tout rang, jusqu'aux pénibles habitations à "loyer modéré") est ensuite longuement visité, étudié avec ses modes d'exploitation et la législation qui le concerne. Dans sa conclusion, l'auteur récapitule les grandes réalisations urbaines de la Rome impériale et en montre les lacunes. Le livre se termine sur une note mélancolique et qui donne à penser : à partir de la chute de l'Empire en 476 de notre ère, tout est peu à peu abandonné. "La Ville aux quatorze aqueducs en viendra au régime exclusif de l'alimentation par les porteurs d'eau... Avec la conquête byzantine s'ouvre pour Rome sa vie de cité médiévale ... Pour huit siècles, l'histoire de l'urbanisme romain est close". Pour la présente édition, Michel Hano, comme il l'avait fait pour Le Génie romain d'Albert Grenier ("L'Evolution de I'Humanité" , 1969), a bien voulu relire l'ouvrage, apporter dans les notes de nouvelles informations et établir une bibliographie complémentaire. Paul CHALUS, Secrétaire général du Centre International de Synthèse.

11/1971

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Histoire internationale

Visages du politique au Proche-Orient

Un livre de plus sur le Proche-Orient ? Non. A côté de l'image commune et quotidienne que nous avons de cette région - bombardements, attentats, exodes massifs de population -, Nadine Picaudou expose les ressorts et les formes spécifiques de l'action politique - les modes de construction de l'Etat et les dynamiques de mobilisation des acteurs dans le long XXe siècle. Elle s'interroge, en alternant les moments de récit avec les plages d'analyse, sur la définition même de la chose publique dans les sociétés concernées, sur le découpage d'un espace du politique dans ses rapports avec les autres instances du social : loin d'être le degré zéro du politique, la violence apparaît alors comme un instrument de négociation pour l'accès aux ressources, comme la poursuite de la politique par d'autres moyens. Cet ouvrage aide à comprendre comment et pourquoi les affrontements politiques revêtent aussi aisément le visage de fractures communautaires qui mystifient les peuples pour mieux les écraser.

11/2018

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Histoire internationale

Islam et politique au Proche-Orient

La guerre du Golfe a suscité une demande d'information et de compréhension en profondeur sur le Proche-Orient et, au- delà, sur un univers de civilisation dont l'articulation entre Islam et politique forme pour les Européens le point d'interrogation majeur. Depuis sa création en 1980, Le Débat a publié sur le sujet une série d'études de haute qualité, venues des connaisseurs les plus avertis, qui n'ont rien perdu de leur actualité et de leur portée. Il nous a paru que la meilleure contribution à l'intelligence des événements que nous puissions apporter consistait à rendre plus commodément accessibles, en les réunissant dans un volume de la collection "Le Débat" , les plus significatifs de ces articles, mis à jour et complétés par les points de vue et les analyses exigés par l'actualité.

06/1991

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Histoire internationale

Race et esclavage au Proche-Orient

Race et couleur en pays d'Islam : sous ce titre, Bernard Lewis publiait en 1982, chez Payot, les recherches qu'il avait été amené à faire sur les attitudes des musulmans vis-à-vis des peuples qu'ils avaient conquis, blancs ou noirs, pour un large programme collectif sur la tolérance et l'intolérance : l'Occident avait-il le monopole du racisme ?Depuis dix ans, le grand arabisant de Princeton n'a cessé d'approfondir la question, à travers les textes sacrés, les institutions, les comportements sociaux et les pratiques sexuelles. Vaste sujet, à la fois obscur et hypersensible, d'une grande importance historique en soi comme par les comparaisons qu'il permet. Son étude s'est recentrée sur un aspect, l'esclavage, et sur une aire géo-politique, le Proche-Orient. D'où ce nouveau livre, qui reprend des éléments du premier, sous un nouveau titre. L'essentiel n'est pas ici de corriger l'image conventionnelle d'une société totalement exempte de discrimination et de préjugés raciaux. Il est surtout de comprendre la source de ce mythe et les raisons de son entretien : elles sont en Occident. Créé par la philosophie des Lumières, ce mythe surgit comme un reproche des Européens à eux-mêmes pour leurs pratiques dans les Amériques ; il est relancé aux Etats-Unis après la guerre de Sécession et entretenu par toutes les formes de l'opposition au colonialisme, qu'elles viennent des missionnaires, des voyageurs ou des philanthropes.

11/1993

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Religion

L'Eglise de l'Antiquité tardive. 303-604

" H.I. Marou décrit remarquablement ces formes populaires de piété qui se développent, ces nouvelles liturgies qui s'élaborent, ces nouvelles relations, au plan politique, qui se nouent entre les chrétiens et le pouvoir, bref l'éclosion de ces Christiana tempora, de certaines structures de chrétienté dont le Moyen Age gardera le souvenir nostalgique et érroné. " Michel Meslin, Esprit. " Le soin qu'il met d'emblée à décrire le cadre politicosocial où se développera la vie de l'église pendant le Bas-Empire, puis sous les Byzantins, la multiplications de cartes très opportunes, l'insistance mise sur la description des cérémonies de culte ou des formes de dévotion apportent autant de touches concrètes (...) Ce maître des études religieuses ne sacrifie point l'étude du mouvenment des idées ni l'œuvre des maîtres de la pensée chrétienne. Les péripéties de la crise aérienne, les querelles christologiques des Vème et VIème siècles, les efforts des grands conciles, si souvent traversés par l'esprit de secte ou de domination, font l'objet de chapitres très solides et précis. " André Latreille, Le Monde.

05/1985

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Histoire antique

Dieu, le souverain et la cour. Stratégies et rituels de légitimation du pouvoir impérial et royal dans l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge

Durant l'Antiquité tardive, la nature du pouvoir impérial romain fut profondément bouleversée sous l'effet de deux phénomènes majeurs : la montée en puissance du christianisme, qui devint religion d'Etat au début du IVe siècle, et l'apparition d'un monde multipolaire en raison de l'émergence de royaumes progressivement reconnus comme autant d'interlocuteurs politiques. Ces questions se firent d'autant plus pressantes qu'en dépit de l'affirmation du caractère monarchique du pouvoir impérial depuis le milieu du IIIe siècle, aucune règle successorale institutionnelle n'existait, obligeant les empereurs à susciter en permanence un consensus social pour affirmer leur autorité. Pour cela, ils se mirent en scène dans des cérémonies qui, depuis leur investiture jusqu'à leurs funérailles, avaient pour but d'asseoir leur légitimité et celle de leur successeur. Quant aux royaumes germaniques établis sur le sol de l'Empire, ils prirent corps dans leurs interactions avec le pouvoir impérial et avec les aristocraties romaines locales puis firent, à leur tour, du christianisme un moyen de renforcer leur légitimité. Cette étude examine les ressorts sur lesquels a reposé le pouvoir dans l'Empire romain en Occident aussi bien qu'en Orient et dans les premiers royaumes germaniques de la fin du IIIe siècle à la fin du VIe siècle. Quel rôle jouèrent la mise en scène des rituels politiques et les discours produits par le pouvoir lui-même ? Comment la christianisation du pouvoir impérial et royal se manifesta-t-elle ? Quel fut le rôle de la cour dans les stratégies de légitimation ? Comment les rois inscrivirent-ils leur pouvoir dans des cadres symboliques inspirés des cours impériales et de celles des gouverneurs des provinces ? En s'efforçant de répondre à ces questions, ce livre se propose d'analyser les transformations du pouvoir impérial romain dans l'Antiquité tardive et à l'époque protobyzantine ainsi que les expérimentations politiques à partir desquelles se construisit le modèle de la royauté médiévale en Europe occidentale. During Late Antiquity, the nature of Roman imperial power was profoundly reshaped by two major phenomena : the rise of Christianity, which became the state religion at the beginning of the fourth century, and the development of a multipolar world with the emergence of kingdoms progressively recognized as political interlocutors. These issues became particularly pressing because, despite the affirmation of the monarchical character of imperial power since the middle of the third century, no institutional rule of succession had been established, requiring the emperors to constantly build a social consensus in order to assert their authority. To do this, they put themselves on stage in ceremonies which, from their investiture to their funeral, were intended to establish their legitimacy and that of their successor. At the same time, the Germanic kingdoms established on the soil of the Empire were shaped by their interactions with the imperial power and with the local Roman aristocracies and used Christianity as a way of reinforcing their legitimacy. This study examines the mechanisms on which power relied in the Roman Empire, both in the West and the East, as well as in the early Germanic kingdoms from the end of the third to the end of the sixth century. What role was played by the staging of political rituals and discourses produced by the power itself ? How did the Christianization of imperial and royal power manifest itself ? What was the role of the court in the strategies of legitimization ? How did the kings inscribe their power in symbolic frameworks inspired by the Imperial courts and those of the provincial governors ? To answer these questions, this book analyzes the transformations of Roman imperial power in Late Antiquity and the Early Byzantine period, as well as the political experiments from which the model of medieval kingship in Western Europe was constructed.

03/2022

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Histoire internationale

Ma mission de paix au Proche-Orient

Dans ce livre, le diplomate espagnol Miguel Angel Moratinos relate les sept années qu'il a passées au Proche-Orient en tant qu'envoyé spécial de l'Union européenne au service de la paix. C'est dans ce cadre qu'il livre ici son intime conviction : la guerre de cent ans des temps modernes doit prendre fin, il suffit de le vouloir et de mettre les moyens nécessaires en oeuvre. L'Europe a dès lors un rôle à jouer au Proche-Orient et une responsabilité en contribuant à trouver une solution juste et pacifique au conflit moyen-oriental. Elle peut et doit réaliser sans complexes sa mission dans une indépendance claire, tout en défendant ses propres intérêts et en participant à la paix dans une région voisine et vitale pour son avenir. Un livre très bien informé, important et engagé pour comprendre aussi bien la politique étrangère de l'Union européenne que la situation au Proche-Orient.

12/2019

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Littérature française

Un seul souvenir. Voyages dans les Balkans

Comme rien n'est simple ici, je découvre que ces voyages touchent un point nodal de ma propre histoire ou plutôt du roman familial dont je me retrouve le dépositaire un peu embarrassé. Peut-on se souvenir de choses que l'on n'a pas soi-même vécues ? La mélancolie n'est peut-être que cela. Et c'est en quoi elle diffère essentiellement de la nostalgie. La nostalgie est une tendresse à l'égard d'un passé bien connu et dont le nostalgique connaît les moindres recoins, comme une maison souvent parcourue. Il regrette ce qui n'est plus mais il sait qu'il peut s'absenter là-bas pour trouver quelque consolation. La mélancolie est l'attachement désespéré à l'égard d'un passé disparu, auquel l'être mélancolique n'est peut-être relié que par un seul souvenir. Le premier est un collectionneur, il s'enferme dans une chambre où il lui est loisible de consulter les moments passés comme s'il s'agissait de papillons épinglés sur une planche ou de pierres précieuses rangées dans des boîtes ; le second ne possède rien, c'est un errant qui descend dans la nuit.

02/2016

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Histoire internationale

Explorer le temps au Liban et au Proche-Orient

Le temps et les différentes façons de le compter et de le concevoir sont des marqueurs culturels et sociaux fondamentaux. Cette diversité s'exprime notamment dans la profusion des calendriers, qui puisent leur origine dans les débuts de la civilisation puis dans les grandes religions, dont le Proche-Orient fut la matrice. Pourtant, si l'histoire du temps en Occident est désormais bien connue, elle reste à faire pour cette région. Les contributions de cet ouvrage, qui s'inscrivent dans une perspective transdisciplinaire et diachronique, entendent poser les premiers jalons de cette histoire du temps en orientant le regard vers le Liban. Le Liban apparaît en effet comme un terrain particulièrement fertile pour interroger les spécificités temporelles de la région en raison de la profondeur de son histoire, de sa diversité religieuse, de la multiplicité de ses rythmes sociaux et liturgiques et du caractère précoce de son processus de modernisation. Sont ici abordés les systèmes de datation tels qu'ils apparaissent dans les manuscrits et les archives des institutions religieuses libanaises, certains objets de mesure du temps (calendriers et cadrans solaires), le temps dans les écrits et les rituels religieux, les rythmes urbains et les temporalités vécues de certaines pratiques sociales, le temps dans la littérature, et enfin la question de la mémoire, notamment celle de la guerre.

01/2018

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Histoire ancienne

Pouvoir et persuasion dans l'Antiquite tardive. Vers un Empire chretien

Pouvoir et persuasion dans l'Antiquité tardive La christianisation de l'Empire romain entraîna, à la fin de l'Antiquité, une modernisation décisive de l'exercice de l'autorité. Dès lors, comme le montre Peter Brown, apparaissent de nouveaux mécanismes de régulation qui traduisent la montée en puissance des évêques et des ermites - au détriment des philosophes - et qui témoignent des ruses changeantes de la persuasion face à un système de gouvernement impitoyable. Peter Brown a lu tous les documents (lettres, autobiographies, hagiographies, histoires, traités, recueils de lois...) qui nous font connaître les acteurs de cette transformation, sur laquelle les sociétés chrétiennes ont vécu près d'un millénaire. En magicien visionnaire, il ranime ici leurs passions, leurs intérêts, leurs attentes et analyse magistralement le glissement de paradigme politique qui met fin à la société antique et prépare la société médiévale.

11/2003

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Religion

Aux Noms de Dieu. Du Judaïsme au Christianisme naissant dans le Proche Orient ancien

Le fait que le Dieu hébraïque, première manifestation d'un Dieu unique, créateur et tout-puissant dans l'histoire de l'humanité, apparaisse dans la Torah sous des noms différents, suivant qu'il se présente dans l'Ancien Testament aux Pères fondateurs, ou

10/2019

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Histoire de la philosophie

Le dieu, le mouvement, la matière. Atticus et ses critiques dans l'Antiquité tardive

Les débats sur la génération du monde à la fin de l'Antiquité constituent un chapitre majeur de l'histoire de la métaphysique. Le projet de cet ouvrage est de montrer que, derrière cette question bien connue, et posée par Platon dans le Timée, se joue un débat plus profond. Prenant comme perspective la réception des doctrines du platonicien Atticus (IIe siècle), il se propose de retracer l'histoire des interprétations du grand dialogue cosmologique de Platon aussi bien dans le néoplatonisme païen qu'au sein de la pensée philosophique chrétienne. Porphyre (IIIe siècle), figure fondatrice du néoplatonisme, révèle que si la question de la génération du monde est devenue centrale, c'est parce qu'elle témoigne de divergences entre deux manières d'interpréter la doctrine de Platon concernant le mouvement désordonné dont s'empare le démiurge pour façonner l'univers. Tandis que les uns y voient la preuve de l'existence d'une matière précosmique, les autres l'interprètent comme une hypothèse donnant à voir la nature des corps en l'absence de la cause divine. L'ouvrage examine comment la théorie principielle d'Atticus, justifiant l'interprétation de la génération temporelle de l'univers, sert de support aux apologistes chrétiens tandis qu'elle est comprise par Porphyre comme l'emblème d'une interprétation à contre-sens de Platon. En soutenant que Platon traite non pas de la matière mais des corps, Porphyre affirme que le monde est engendré non parce qu'il aurait un commencement temporel, mais parce qu'il est une réalité composée, adaptant en contexte platonicien plusieurs éléments-clés de l'aristotélisme. Le dernier chapitre analyse l'influence de Plotin dans l'élaboration de cette interprétation, à partir de l'étude des témoignages concernant son enseignement oral.

04/2024

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Récits de voyage

Voyages au Moyen-Orient

Officier de marine, écrivain, poète et grand voyageur, Pierre Loti s'est inspiré de ses escales exotiques pour composer une œuvre abondante et inspirée. Aujourd'hui, si quelques-uns de ses romans sont régulièrement réédités, le reste de son oeuvre reste à (re)découvrir. Auteur prestigieux et reconnu, Pierre Loti, créateur en rupture avec son héritage d'Occidental chrétien, a cherché grâce au voyage à découvrir d'autres continents, d'autres cultures, d'autres fois. Voyages au Moyen-Orient rassemble cinq livres : Le Désert, Jérusalem et La Galilée, parus en 1895, Vers Ispahan, en 1904, et La Mort de Philae, en 1909. Les trois premiers sont le fruit d'un long voyage privé de Loti en 1894, vers la Terre Sainte puis à travers le Proche et le Moyen-Orient. Le suivant constitue le récit de sa traversée de la Perse, effectuée en 1900. Le dernier, celui du long voyage de six mois, privé de nouveau, qu'il fit à travers l'Egypte, assorti d'une croisière sur le Nil, en 1907.

10/2012

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Philosophie

Philosophie et fiction de l'Antiquité tardive à la Renaissance

Quels étaient les représentations et enjeux de la philosophie et de la fiction, leurs échanges, interactions et zones frontières de l'Antiquité tardive jusqu'à la Renaissance ? La fiction peut apparaître comme l'envers de la vérité. Elle n'en est pas moins une forme de recherche de vérité, savoir ou sagesse : Augustin, Macrobe, Martianus Capella ou Boèce, puis les poèmes allégoriques latins du XIIe siècle, les encyclopédies du XIIIe siècle, suivies par des oeuvres allégoriques écrites dans le milieu de la cour de Charles V et Charles VI ou encore par Ficin problématisent le statut de la fiction : quelle est sa légitimation philosophique ? Quels sont les rapports entre philosophie et arts libéraux, philosophie et poétique, philosophie et théologie ? Les contributions interrogent le lexique et l'arrière-plan philosophique. Elles examinent aussi les moyens de la fiction pour mettre en oeuvre un projet herméneutique et heuristique fécond : la personnification, la prosopopée, les modèles narratifs (banquet ou voie) ou le cadre dialogique.

01/2021

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Récits de voyage

Le voyage en orient. Anthologie des voyageurs français dans le levant au XIXème siècle

Le mot Orient désigne, au XIXe siècle, un espace levantin qui se déploie autour des rives orientales de la Méditerranée : Grèce, Turquie, Syrie, Palestine, Egypte, avec pour capitale, sinon pour centre, Constantinople. Espace mixte, islamo-chrétien, saturé de signes contradictoires, qui demeure, jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, un objet de fascination permanente. Le voyage en Orient représente alors pour les Français un rite de passage bourgeois, par lequel on accède à une double vérité : celle de la connaissance celle du désir. C'est un système touristique, mais bien plus un périple symbolique, qui sous prétexte de recouvrer un héritage, va produire une véritable idéologie de la colonisation douce. C'est en somme un acte littéraire. La présente anthologie ne se borne pas à exploiter, de Volney à Barrès, le riche filon du récit de voyage, quelque peu occulté par la tradition universitaire. Elle donne au lecteur accès à un trésor essentiel de notre imaginaire collectif. JEAN-CLAUDE BERCHET.

11/1992

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Récits de voyage

Retour dans les Balkans

Dans ce récit émouvant, empreint de nostalgie, Nedim Gürsel, témoin de la destruction de Sarajevo, évoque le drame vécu par les populations balkaniques durant le conflit qui a mis à feu et à sang l'une des plus belles régions d'Europe, mosaïque culturelle aujourd'hui divisée. Il ausculte la mémoire et le coeur de ces hommes et de ces femmes et recherche les signes d'une possible cohabitation fertile et apaisée entre les différentes communautés. Dans ces lieux où la tension entre nationalités est encore palpable, il nous livre son regard d'écrivain et d'homme engagé.

02/2012

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Histoire internationale

Proche-Orient, 7 ans de régression (2012-2019)

Cet ouvrage rassemble des tribunes sur le Proche-Orient publiées dans la presse depuis 2012, rédigées par l'auteur à titre personnel ou avec les membres de l'iReMMO (Institut de Recherche et d'Etudes Méditerranée Moyen-Orient). L'idée est de permettre au lecteur de revenir sur quelques-uns des événements importants qui ont jalonné cette période cruciale. Ces articles sont tous précédés d'une brève contextualisation.

10/2019

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Histoire internationale

Histoire du Proche-Orient contemporain

Retraçant l'histoire du Proche-Orient au XXe siècle en portant le regard sur les sociétés, cette synthèse entend situer les révolutions de 2011-2012 dans une généalogie des luttes dans la région. Contre la vision d'un monde arabe secoué de guerres et de soubresauts plus ou moins irrationnels, l'auteure écrit ici l'histoire des sociétés et des changements qui les affectent de la fin de l'Empire ottoman aux Etats modernes, en passant par la période de domination coloniale de l'entre-deux-guerres. Cette histoire commence par une révolution, celle menée au sein de l'Empire par les Jeunes-Turcs, et s'achève dans le cycle révolutionnaire actuel, marqué par l'expression de volontés fortes d'émancipation, mais aussi par des résistances et des violences immenses. Elle propose une chronologie de la région qui s'articule autour des moments de contestation et d'élaboration de voies nouvelles pour les sociétés et pour les Etats : luttes féministes, idéologies nationales ou transnationales, parcours de migrations, luttes ouvrières, mouvements de jeunesse, mouvements culturels...

05/2015

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Histoire ancienne

DECADENCE ROMAINE OU ANTIQUITE TARDIVE ? 3ème-4ème siècles

" Il n'y a guère eu de périodes, dans l'histoire de l'Europe, qui aient légué aux siècles suivants autant d'institutions aussi durables. " C'est par ces mots que l'historien anglais Peter Brown évoque les derniers siècles de l'Empire romain. A la notion de cette décadence - issue du jugement de la Renaissance -, Henri Marrou oppose la notion positive d'antiquité tardive. Dans ce petit livre posthume, l'auteur a magistralement résumé ses longues années de recherche et de découverte originale.

10/1977

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Littérature étrangère

Le voyage en Orient

En 1933, à l'époque de la parution du Voyage en Orient, Hermann Hesse écrivait à Thomas Mann en ces termes : " Je ne peux pas me défaire de la qualité d'Allemand qui est la mienne et je crois que mon individualisme de même que ma résistance et ma haine à l'égard de certaines attitudes et d'une certaine phraséologie allemandes constituent des fonctions dont l'exercice est non seulement profitable pour soi-même, mais rend également service à mon peuple. " Le Voyage en Orient est l'étincelante formule de cet exercice. Ce voyage symbolique, entrepris par les pèlerins d'un ordre très ancien, a pour destination un Orient qui est partout et nulle part, qui est la synthèse de tous les temps. Mozart côtoie Paul Klee et Hoffmann, Louis le Cruel. L'espace que traverse H. H. , le narrateur, en compagnie de personnages d'écrits antérieurs (Goldmund, Klingsor, le Pablo du Loup des steppes), est avant tout un paysage de l'esprit. Hesse y déploie en toute liberté les multiples facettes d'une culture allemande qui n'a de sens que si elle est cosmopolite. Conscient de son isolement, Hesse n'en gardait pas moins une foi intacte : " Si peu nombreux que vous soyez, c'est en vous, en vous seuls, que la vertu de l'Allemagne se réfugie et c'est de vous que dépend son avenir. " Récit fantastique et livre-clé, Le Voyage en Orient est la meilleure introduction qui soit à l'oeuvre de Hermann Hesse. Hermann Hesse, écrivain allemand naturalisé suisse (1877-1962) reçoit le Prix Nobel en 1946. Peter Camenzind (1904) et L'Ornière (1906) lui apportent la notoriété. Narcisse et Goldmund (1930) et Le Jeu des perles de verre (1943) en font un auteur universel. Il est aussi l'auteur de nouvelles, dont dix recueils ont paru chez Calmann-Lévy. Préface d'André Gide. Traduit de l'allemand par Jean Lambert.

06/1994

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Histoire ancienne

"Tu es de mon sang". Les alliances dans le Proche-Orient ancien

Il y a 130 ans, des paysans égyptiens découvraient par hasard des lettres adressées au pharaon Akhenaton à la fin du XIVe siècle av. J.-C. Ces tablettes en écriture cunéiforme, envoyées par les rois des régions alentours, ont ouvert une perspective passionnante sur les origines de la diplomatie dans le Proche-Orient ancien. Dans la lignée de cette trouvaille déterminante, de nombreuses fouilles menées depuis la fin du XIXe siècle en Syrie, Turquie ou Irak, ont dévoilé l'incroyable diversité des alliances conclues entre le IIIe et le Ier millénaire. L'ouvrage de Dominique Charpin, issu de son enseignement au Collège de France, dresse une synthèse sans précédent sur la question des échanges diplomatiques au Proche-Orient ancien. D'abord serments prêtés entre les rois, où le geste se joint à la parole sous l'égide des dieux, les alliances deviennent de véritables traités qui courent jusqu'aux générations suivantes et s'étendent à toute la population. L'expansion et la pérennisation des alliances traduisent le passage d'un engagement personnel à un écrit qui lie toute une collectivité. Exemple fascinant de la façon dont droit et religion s'entremêlent dans le Proche-Orient ancien, les alliances sont essentielles pour comprendre la naissance de l'Etat ou encore la façon dont les auteurs de la Bible concevaient celle entre Dieu et son peuple.

02/2019

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Sciences politiques

Proche-Orient. Le pouvoir, la terre et l'eau

Au Proche-Orient, la terre et l'eau cristallisent les jeux de pouvoir et les rivalités. La question foncière joue un rôle clé dans les bouleversements politiques que connaît cette région depuis le milieu du XXe siècle. Et l'accès à l'eau - dont la plus grande part est destinée à l'irrigation - suscite d'âpres compétitions inter et intra-étatiques. Dans cet espace aride, l'essor démographique et les risques liés aux changements climatiques accroissent les tensions autour des questions agraires et alimentaires. De plus, l'agriculture, secteur à forte dimension identitaire et territoriale, est souvent utilisée au service de politiques de contrôle de l'espace. Se concentrant sur cinq foyers géopolitiques Importants du Proche-Orient - Liban, Syrie, Israël et territoires palestiniens, Jordanie, Egypte - cet ouvrage rappelle la place centrale de l'agriculture dans les stratégies de puissance et les logiques conflictuelles. Une leçon qui s'applique au Proche-Orient comme au reste du monde.

09/2012

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Sciences politiques

Construire l'Europe des réalités suivi de Guerre et paix au Proche et au Moyen-Orient

Dans ce bref ouvrage, Jacques Myard poursuit son analyse critique de l'Europe confrontée au décalage croissant entre les élites et les peuples, entre le mythe et le réel. La crise multiforme dont souffre l'Union européenne, l'une des plus graves de son histoire, appelle de toute urgence à renoncer à l'Europe des utopies pour bâtir l'Europe des réalités. Loin de l'opposition manichéenne et stérile entre populistes porteurs de "lèpre" et progressistes, la refondation de l'Union européenne se fera impérativement sur le socle du réalisme, sous peine d'imploser. Elle prendra appui sur les Etats-nations d'Europe, ces forces intangibles de l'Histoire, et sur leur coopération pour faire face aux défis du désordre mondial.

01/2019