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Le XVIIème siècle, une révolution de la condition humaine

Extraits

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Histoire de France

Le XVIIème siècle, une révolution de la condition humaine

Le XVIIe siècle dans la mémoire collective demeure celui du règne de l'ordre : absolutiste, catholique, classique. Mais ce magnifique jardin à la française fut, en réalité, dans ses bosquets et autour de ses fontaines, la scène tragique d'une révolution à peu près complète de la condition humaine. Jean Rohou, de la fin du XVIe siècle à la sublimation louis-quatorzienne, a choisi de rendre compte de la naissance du monde moderne en traquant partout, dans les belles lettres, la philosophie, le droit, le théâtre, la théologie et la morale, les marques d'un changement profond de " psycho-logique ", du système de relations entre les hommes et le monde, des hommes entre eux et des hommes avec eux-mêmes. Quand le thème de l'intérêt et de l'" amour propre " aura remplacé celui de l'honneur, le monde contemporain sera né et avec lui la techno-science, l'économie, la politique et l'individu. Peindre le passage à la condition moderne de l'humanité n'a rien d'un travail d'érudition, bien plutôt il éclaire ce qui se lézarde aujourd'hui de cette modernité, prend eau de toutes parts, appelant, peut-être, les Modernes à modifier, une fois de plus, leurs existences.

03/2002

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Musique, danse

LES "SECRETS" DE LA MUSIQUE ANCIENNE. Recherches sur l'interprétation, XVIème-XVIIème-XVIIIème siècles

Pour nos contemporains - et nul ne s'en étonnera - le langage musical des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles n'est pas un langage naturellement et naïvement entendu et employé, et cela, malgré l'intérêt actuellement accru pour toute la musique ancienne. Voici l'ouvrage d'un musicien et musicologue qui en vingt ans de pratique et de recherches s'est familiarisé avec les textes et avec les traités du temps. Et, guidés par lui, tous ceux qui auront réappris à lire les partitions comme on les lisait à l'époque où elles furent écrites, pourront à nouveau les interpréter dans leur style authentique. Antoine Geoffroy-Dechaume a travaillé sur la musique ancienne comme sur la peinture ceux qui aujourd'hui débarrassent les tableaux d'une patine trop longtemps respectée. Le manuscrit de cet ouvrage a été terminé en mars 1959.

10/1998

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Religion

LA RECONQUETE CATHOLIQUE DE L'EUROPE CENTRALE. XVIème-XIIIème siècle

La reconquête catholique sur le protestantisme et l'Empire ottoman des territoires des Habsbourg d'Autriche est l'un des grands tournants de l'histoire européenne, tant par l'ampleur de la tâche réalisée que par ses conséquences à long terme. Au milieu du XVIe siècle, il eût fallu beaucoup d'audace pour imaginer que l'Autriche, la Bohême et la Hongrie royale pussent revenir à l'Église catholique, encore incapable de mener à bien son concile de réforme à Trente. Mais, vers 1730, ces territoires sont largement redevenus catholiques. La religion de l'empereur a effectué une spectaculaire reconquête que proclament la Vienne et la Prague baroques. L'auteur a su démêler l'entrecroisement des fils dont est tissée cette histoire, et décrire ce renversement qui a mis aux prises non seulement catholiques et protestants de toutes confessions et sectes : latins, uniates et orthodoxes, mais aussi chrétiens et musulmans. Par une véritable performance, il offre ici une synthèse dont il n'existe pas d'équivalent en langue française, déchiffrant la complexité d'une histoire où se mêlent de multiples et contradictoires traditions nationales, linguistiques et culturelles. Ce passé, on le voit encore chaque jour, constitue un des enjeux politiques et spirituels de l'Europe à venir.

05/1998

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Critique littéraire

HISTOIRE DE LA LITTERATURE ESPAGNOLE. Tome 1, Moyen-Age, XVIème-XVIIème siècles

Fruit d'un travail d'équipe, cette Histoire de la littérature espagnole entend combler une lacune : aucune synthèse comparable n'a jamais été publiée en France sur le sujet. L'ouvrage traite exclusivement de la littérature péninsulaire de langue espagnole, selon un découpage en deux tomes qui comportent chacun une bibliographie raisonnée, une chronologie, un index des auteurs et un index des œuvres. Ni palmarès ni panthéon, cette histoire, qui se veut cohérente, est, comme il se doit, une construction. Si les interprétations proposées sont situées par rapport à un état des connaissances, les enchaînements opérés manifestent des choix : soit qu'on prenne acte du verdict des siècles, soit qu'on procède aux révisions jugées indispensables. Ce premier tome s'ouvre avec le Moyen Age, dont il présente les principaux monuments : le Poema de moi Cid, le Libro de buen amor, La Célestine, le romancero. Il les replace aussi au sein d'un vaste paysage : celui que dessine, au fil des siècles, l'épanouissement de la poésie épique et lyrique ; celui qui s'élargit à mesure que la prose conquiert de nouveaux territoires, jusqu'à l'apparition des premiers livres de chevalerie et des fictions sentimentales. Viennent ensuite les XVIè et XVIIè siècles : les deux Siècles d'or. On suivra le renouvellement de la poésie lyrique, de Garcilaso à Lope de Vega, de Herrera à Gongora, de Fray Luis de Leon à Quevedo. On verra aussi comment la prose de la Renaissance, sans s'interdire les explorations les plus hardies - il n'est que de citer les mystiques -, a imprimé un élan décisif au récit de fiction. Le Lazarillo de Tormès, les fables pastorales et les nouvelles mauresques précèdent ainsi Don Quichotte et l'avènement de la littérature picaresque : deux coups d'éclat qui marquent la naissance du roman moderne, sans qu'il faille méconnaître le parcours singulier d'un Quevedo ou d'un Gracian. On découvrira enfin, avec l'essor du théâtre, le triomphe d'une Comedia dont Lope de Vega, avec ses disciples, a su imposer la formule, avant que ne lui donne son second souffle la génération de Calderon.

11/1993

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Histoire internationale

Rivalités européennes et hégémonie mondiale. XVIème-XVIIIème siècle

Entre 1492 et 1776, de la découverte de l'Amérique par Colomb à la Déclaration d'Indépendance américaine, l'Europe déborde de ses frontières. D'abord limitée, cette expansion ne cesse de s'étendre, jusqu'à explorer et annexer des territoires toujours plus vastes. Les modèles de l'Europe chrétienne s'imposent au monde par la force des armes. Mais ils se transforment au contact de l'humanisme et de la Renaissance, des Réformes - catholique et protestante - de la pensée cartésienne et, enfin, des réflexions des Lumières. Ces courants contribuent à légitimer - par la foi, par le commerce, par la colonisation et par le droit de conquête - l'emprise du Vieux Continent sur le monde. De véritables cycles de domination s'affirment successivement : l'hégémonie de l'Espagne - qui représente, au XVIe siècle, la première élaboration d'un modèle européen de domination -, puis celle de la France du Grand siècle et l'expansion hollandaise du XVIIe siècle, la thalassocratie anglaise du XVIIIe siècle, enfin les prétentions dominatrices de nouveaux prétendants. Mais ce sont aussi de nouveaux rapports entre les Etats qui se dessinent, dépassant les contacts entre familles régnantes pour devenir de véritables relations internationales. Alain Hugon, ancien membre de la Casa de Velazquez (Madrid), est maître de conférences d'histoire moderne à l'Université de Rennes 2. Il a publié Histoire de l'Espagne du XVIe au XVIIIee siècle (Armand Colin, 2000). Le modèle de l'opposition des Habsbourg et des capétiens valois (1492-1559). Les puissances européennes confrontées au miroir espagnol (1559-1643). La constitution du miroir français (1643-1715). Le miroir éclaté et les prétendants à l'hégémonie au XVIIIe siècle.

07/2002

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Criminologie et sicence pénite

Les conditions de détention, condition de la détention

L'ouvrage présente et analyse les différentes décisions des juridictions françaises intervenues à la suite de la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'homme concernant les conditions de détention dans les prisons.

06/2021

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Régionalisme

DAUPHINE FRANCE. De la principauté indépendante à la province (XIIème-XVIIIème siècles)

Sous un titre plus alerte, faisant droit aux divers moments d'une histoire pluriséculaire, le rattachement du Dauphiné à la France ou la cession gracieuse de l'Etat delphinal par le dauphin Humbert II au roi de France Philippe VI de Valois, constitue le thème essentiel de cet élégant volume. Un groupe de conservateurs du patrimoine et d'enseignants-chercheurs (Musée Dauphinois, Archives de l'Isère, membres de l'Université Pierre Mendès-France), placé sous la haute autorité de monsieur Vital Chomel, Conservateur en chef honoraire aux Archives de France et ancien directeur des Archives départementales de l'Isère, a tenté de reconsidérer une histoire sur laquelle abondaient approximations et contresens et marquer de la sorte le 650e anniversaire du traité de Romans (1349). Dans ce retour vers le " Transport ", sont certes privilégiées les étapes diplomatiques, l'émergence de la principauté, les prolongements du statut delphinal aux libertés, l'absolutisme monarchique à la départementalisation sous la Révolution. Un livre d'histoire stimulant, propre à relancer discussions et débats sur l'identité dauphinoise, agrémenté d'un remarquable cahier couleur de reproductions et de cartes historiques parfois inédites, souvent inconnues.

12/1999

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Philosophie

L'Humaine Condition

""Seule l'action est la prérogative de l'homme exclusivement ; ni bête ni dieu n'en est capable, elle seule dépend entièrement de la constante présence d'autrui" : c'est ainsi que, dans les premières pages de Condition de l'homme moderne, Hannah Arendt répond à sa manière à la question "qu'est-ce que l'homme ?" dans un livre qui présente sans doute la synthèse la plus complète de sa pensée qu'elle ait donnée de son vivant. Les ouvrages réunis dans ce volume sont tous consacrés à ce problème de l'action, dont ils élucident à la fois la signification philosophique et les implications plus directement "politiques". Publiés entre 1958 (Condition de l'homme moderne) et 1972 (Du mensonge à la violence), ils sont donc postérieurs au premier grand livre de Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme (1951), dont ils donnent en quelque sorte le contrepoint ; Hannah Arendt y montre ce qui, dans "l'humaine condition", peut toujours être source de résistance contre tous les processus de destruction dont le totalitarisme moderne a représenté une forme paroxystique mais dont certains traits se retrouvent dans toutes les sociétés modernes. Tous ces ouvrages s'appuient sur un travail considérable d'élucidation philosophique, dont on peut mesurer l'ampleur en lisant le Journal de pensée mais, contrairement aux grands livres posthumes, ils sont centrés sur les questions "pratiques", même lorsqu'ils proposent une interprétation d'ensemble de constructions "théoriques" aussi considérables que la science moderne ou la philosophie de l'histoire".

03/2012

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Critique littéraire

Fabliaux érotiques. Textes de jongleurs des XIIème et XIIIème siècles

Les récits réunis dans ce volume sont amusants et alertes. Ils sont aussi d'une verdeur, voire d'une obscénité capables de surprendre même une époque aussi peu bégueule que la nôtre. Offrir au lecteur un choix de ces fabliaux érotiques ne trahit pourtant aucune complaisance racoleuse. Ces contes à rire en vers, écrits entre la fin du XIIe et le début du XIVe siècle, sont d'un intérêt considérable pour l'histoire de la littérature comme pour celle des fantasmes et de l'imaginaire. Leurs auteurs, qui sortent peu à peu de l'anonymat, mettent un talent et une culture littéraires souvent remarquables au service de leur inspiration grivoise. C'est ainsi qu'ils multiplient avec habileté et malice les allusions aux grands auteurs de leur temps, et même les citations textuelles, détournées et remployées dans les contextes les plus scabreux. La présente édition ne se contente pas de rendre ces textes aisément accessibles. Elle fait considérablement progresser la connaissance des fabliaux et de leurs auteurs, l'établissement des textes et leur interprétation.

12/1997

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Religion

Femmes et gens d'Eglise dans la France classique, XVIIème-XVIIIème siècle

Le présent ouvrage relève trois défis : - Présenter le rapport des ecclésiastiques avec la femme dans la France classique. - Montrer que l'Église se comporte de manière plutôt moins misogyne que les autres témoins de la société civile (magistrats, médecins, philosophes). Elle défend souvent la femme dans ses revendications à une éducation spécifique, elle dénonce les vocations forcées des jeunes filles de grandes familles poussées au couvent, elle revendique pour la femme une place essentielle dans la vie de famille et l'éducation des enfants, elle définit au bénéfice de la femme le droit du mariage, elle offre aux femmes - au sein des paroisses, confréries, congrégations, abbayes - une promotion sociale et intellectuelle exceptionnelle. - compléter en amont le travail fondateur de Claude Langlois sur le catholicisme au féminin du XIXe siècle (Le Catholicisme au féminin, Paris, Éd. du Cerf, 1984). L'auteur définit et spécifie le genre féminin dans la culture de la France classique. Il présente la femme dans les différents âges de sa vie et dans ses divers états sociaux. Il étudie spécifiquement la relation des femmes et des prêtres dans la France classique. Cet essai montre le danger de l'anachronisme du jugement contemporain qui analyse une époque culturelle spécifique avec le regard et les critères d'aujourd'hui en ce qui concerne l'égalité des sexes.

05/2003

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Histoire de France

L'ANCIEN REGIME EN FRANCE. XVIème-XVIIIème siècles

L'Ancien Régime est d'abord une société offrant un triple aspect : elle est coutumière, elle est corporative et hiérarchisée, elle est catholique. L'Ancien Régime est aussi un régime politique, une monarchie de droit divin dont l'exercice tend et prétend à l'absolutisme personnel et autoritaire. Du XIIè siècle des Valois-Angoulême au premier XVIIè siècle, de la monocratie de Louis XIV à l'Ancien Régime au XVIIIè siècle, Hubert Méthivier donne la perspective chronologique d'un système politique, religieux, économique, social et culturel dont l'effondrement en 1789 signifia son incapacité à financer le modèle élaboré par la Renaissance.

01/1981

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Notions

La quintessence. L'Anthologie de la Condition Humaine

Nous sommes tous un grand cru de l'Univers, et le résultat d'une fermentation millénaire. Pourtant, nous nous sentons piégés dans les limbes de l'existence et tiraillés entre l'ennui et la souffrance. Une quête et une envie sans fin pour la venue rédemptrice du bonheur. Ce livre se veut un regard objectif sur la condition humaine et toutes ses dimensions fondamentales. Un voyage dans nos dilemmes et paradoxes existentiels, afin d'en prendre conscience et de s'en libérer. Espérons qu'il pourra nous apporter un peu de zénitude dans notre quête perpétuelle de paix intérieure dans les limbes du vivant !

06/2022

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Sciences historiques

MOURIR AUTREFOIS. Attitudes collectives devant la mort aux XVIIème et XVIIIème siècles

Lyrisme visionnaire et convulsé de l'âge baroque, cérémonies exemplaires du Grand Siècle, sérénité désinvolte ou emphatique des Lumières, émotion retrouvée des cimetières romantiques : la mort n'a pas cessé de changer. A travers les correspondances et les épitaphes, les oraisons funèbres et les testaments, Michel Vovelle retrouve les gestes, les images et les rites d'un monde perdu, les attitudes collectives des hommes devant la mort, des guerres de religion à l'aube du monde contemporain.

07/2008

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Sciences historiques

LA TERRE ET LE PAYSAN. Agriculture et vie rurale aux XVIIème et XVIIIème siècle

Les Caractères originaux restent la voie d'accès majeure à la compréhension des civilisations agraires dans leur genèse, leurs éléments structuraux et leurs marges vivantes d'interférence. Mais ce livre n'était pour Marc Bloch qu'une synthèse provisoire. Bien des articles, antérieurs ou postérieurs à la publication, sont nécessaires pour connaître les nuances apportées à ses premières thèses et les nouveaux domaines qu'il entendait explorer. Le présent ouvrage rassemble ces travaux, déjà publiés dans différentes revues mais quasi introuvables, ainsi que le cours inédit professé par Marc Bloch à l'Ecole normale supérieure de Fontenay-aux-Roses en 1938, ou " Comment écrire l'histoire d'un village ". Six grandes divisions permettent ainsi de suivre la progression d'une recherche sur les instruments d'investigation, les régimes agraires, les villages, la Révolution agricole, les études régionales, les problèmes d'ensemble. Comme l'écrit Emmanuel Le Roy Ladurie dans sa préface, "on a quelquefois relégué l'intérêt intellectuel porté à la terre et aux paysans dans le placard des vieilles lunes vichystes. L'œuvre de Marc Bloch se présente comme la preuve vivante d'une situation tout à fait contraire : l'histoire paysanne est chez lui l'expression même des pensées d'un homme de progrès, à la fois résistant et patriote, historien de génie, héros charismatique de la France d'hier ou d'aujourd'hui, et de l'Europe de demain."

10/1999

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Ouvrages généraux

Quantification sociale. Les limites de la condition humaine

La quantification sociale est un essai qui décrit de manière formelle des phénomènes sociétaux liés à des dualités classiques, se basant sur les principes fondamentaux de la physique quantique. S'inspirant du formalisme de cette dernière, les éléments de base de l'approche ont été développés pour étudier les échanges entre individus ou entre sociétés, à la limite de la condition humaine. Grâce à cette approche, les dualités investies à titre d'exemples ont permis de redéfinir de manière formelle les limites de la condition humaine telles que le seuil de pauvreté, le seuil d'analphabétisme, le seuil de tolérance, etc. , en tant que limites quantifiables par une constante universelle, h. Se basant sur la théorie du moment cinétique, en tant qu'aptitude, l'étude du pouvoir et ses composantes a permis de décrire de façon formelle les régimes de gouvernance et leurs caractéristiques. Ainsi, nous avons redéfini dans le cadre de l'approche de la quantification sociale, le régime autocratique et son état unique, l'oligarchique et ses variantes et le démocratique et ses états indépendants.

08/2023

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Pléiades

La condition humaine. Et autres écrits

Ce volume donne à voir toutes les facettes de l'oeuvre de Malraux. Le romancier y côtoie l'essayiste, le penseur de tous les arts - cinéma, peinture, sculpture, littérature - et du Musée imaginaire, l'(anti-)mémorialiste, et l'orateur dont la voix retentit dans "la nuit de décembre à Paris, avec des étoiles glacées au-dessus de la découpure des cheminées de Daumier", pour accompagner Jean Moulin au Panthéon. Cette voix en apparence officielle a parfois couvert celle de l'écrivain. L'une et l'autre sont pourtant au service d'une même réflexion sur la condition de l'homme. Le titre du roman de 1933, La Condition humaine, pourrait être celui de l'oeuvre tout entière. Au tragique de l'Histoire, qui fait la toile de fond des romans et, aussi bien, celle des écrits mémoriels, répondent toujours, chez Malraux, des scènes de fraternité, parmi les plus fortes que l'on ait jamais écrites. A la pensée de la mort succède la grâce fugitive d'un pur étonnement de vivre. Au monde tel qu'il est s'oppose la création artistique, qui ne transcrit pas le réel, mais rivalise avec lui. Partout, cette "avidité d'absolu" que Malraux avait perçue chez Goya. Partout aussi, cette touche de farfelu grâce à laquelle l'écrivain, sa vie durant, a entendu faire contrepoids à l'Histoire et saper l'illusion d'un monde en ordre. "Me croyez-vous mort ?" lui écrivait Picasso, que l'on avait oublié d'inviter à une exposition de ses propres oeuvres. "Me croyez-vous ministre ?" lui répondit Malraux. Malraux, le croyez-vous ministre ? Il l'a été, et non des moindres, dans une fidélité souvent mal comprise à ses engagements de toujours. Mais il fut avant tout un écrivain. Quarante ans après sa mort, où en sommes-nous avec Malraux écrivain ? Ce volume est l'une des réponses possibles à cette question. Il propose une traversée de tout l'univers des formes explorées par Malraux, la (re)découverte d'ouvrages et de textes majeurs, inégalement célèbres, et l'occasion de percevoir la profonde unité d'une oeuvre qui formulait, au siècle dernier, toutes les interrogations qui agitent notre temps et nos vies.

09/2016

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Critique littéraire

Le purgatoire de Dante. Ou la condition humaine transfigurée

Après l'intérêt suscité par le Paradis de Dante, ce cahier propose une lecture du Purgatoire de la Divine Comédie. Loin d'être un double de l'enfer, le purgatoire a été pensé par Dante en fonction du paradis. Au moment où son existence venait d'être officiellement reconnue au 2e Concile de Lyon (1274). le poète pouvait imaginer un lieu nouveau, en accueillant tous les éléments symboliques à sa disposition. pour en faire la deuxième étape de son voyage au-delà de la mort. Structurellement. donc, le purgatoire occupe une place centrale dans la Divine Comédie, entre le monde des ténèbres et la pleine lumière des sphères célestes. Par la fiction poétique. Dante donne à voir la grande mutation des hommes sauvés, passant du temps à l'éternité, et la condition humaine transfigurée par sa vocation à la sainteté et à la gloire. Et c'est dans le paysage paradisiaque qui couronne son sommet que le poète revoit sa bien-aimée Béatrice. Cet épisode des retrouvailles est capital pour la compréhension de la Divine Comédie et nous osons dire avec J-L Borgès, un fervent lecteur de Dante, que cette longue scène finale est " l'un des sommets les plus surprenants que la littérature ait atteints ".

07/2012

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Histoire internationale

VENISE : UNE INVENTION DE LA VILLE. XIIIème-XVème siècle

Surgie de l'eau et de la boue, au cœur des lagunes, Venise a été l'objet d'un façonnement et d'un soin jaloux et quotidien qui n'ont connu aucune trêve. Car il fallait mener dans un site fragile, que l'on pensait providentiel, la défense contre les périls des eaux saumâtres au milieu desquelles les hommes s'étaient tôt installés. Sans cesse des pilotis furent enfoncés et remplacés, des digues élevées et renforcées, des canaux creusés et curés, de la terre charriée et amassée pour conquérir toujours plus d'espace. Le travail de création vénitienne fut aussi un immense effort et une longue œuvre de construction de ponts et de quais, de palais et d'églises, de maisons et d'entrepôts... De la sorte, jour après jour, année après année, la ville a été inventée, dans un mouvement toujours continué qui tendait vers l'élaboration d'une beauté formelle ; par cette exigence de théâtralité monumentale, il s'agissait de mettre en représentation l'imaginaire d'une grâce divine. Mais Venise, aux derniers siècles du Moyen Age, ne fut pas qu'un décor de pierres et de briques : elle a été aussi façonnée par les pas, les postures et les mots des hommes. Et fut ainsi modelée une culture urbaine dévoilant les rapports que les Vénitiens entretenaient avec leur histoire. C'est cette invention de Venise qui est ici reconstituée jusqu'au moment où, vers 1500, elle semble atteindre une plénitude.

11/1997

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Critique littéraire

La querelle des Anciens et des Modernes XVIIème-XVIIIème siècles précédé de Les abeilles et les araignées

Anciens et Modernes ? La question est résolue. " Les anciens sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant ". a tranché depuis le XVIe siècle l'Angélique du Malade imaginaire de Molière. Cette adorable jeune fille avait raison, comme ont toujours raison toutes les jeunes générations qui veulent vivre avant de se souvenir. Le point de vue " jeune " n'est pourtant pas le seul possible, et pour cause. Marc Fumaroli, dans cet essai suivi d'une anthologie européenne de textes relatifs à la Querelle des Anciens et des Modernes, montre que cette ancienne question, débattue à neuf et avec une extraordinaire passion, a occupé les meilleurs esprits français et européens du XVIIe et du XVIIIe siècle et souvent dans un sens qui n'est pas celui d'Angélique. La raison adulte ne saurait se passer de comparer le présent et le passé, et le discernement dans les choses de la vie a besoin du pessimisme critique et lucide qui éclaire les vices du présent à la lumière de l'amère expérience passée. Les " Anciens " de la Querelle ont donc beaucoup à nous apprendre, même si les " Modernes " ont aujourd'hui l'illusion rétrospective d'avoir eu aisément le dessus et de pouvoir tranquillement écrire l'histoire en vainqueurs.

01/2001

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Histoire de France

CRIS DE HAINE ET RITES D'UNITE. La violence dans les villes, XIIIème-XVIème siècle

La violence semble une composante permanente de la vie urbaine au Moyen-Age. Dans l'espace clos que ménagent les remparts, une société particulière s'est constituée en effet, que des dissensions multiples écartèlent. Jeunes et vieux, laïcs et clercs s'y adonnent également, partageant les rivalités politiques, les querelles d'intérêt, les rancoeurs des laissés-pour-compte, ou les haines que développent parmi les populations chrétiennes la présence de minorités juives ou arabes. Quelles que soient ces manifestations - rixes, assassinats, viols, crimes crapuleux, attentats contre les forces de l'ordre, insultes ou blasphèmes - la violence trouve en ville le support de solidarités constituées et s'inscrit dans les rythmes quotidiens : ceux de l'habitation, de la rue, ou des multiples lieux de rencontre qu'offre la cité. Les temps exceptionnels de la fête ou de la révolte exaspèrent ses accès, la rendent sauvage et passionnelle. Pour la prévenir ou la maîtriser afin qu'elle se maintienne en deçà d'un seuil de tolérance, les autorités imaginent bien des procédés, depuis les instances de conciliation ou les prédications de paix jusqu'à la répression policière, en dépit des faiblesses qu'elle présente. Cependant, les peines et les exécutions publiques, qui légitiment les manifestations officielles de la pire cruauté, traduisent une interprétation sélective du crime et un jugement inégal des violents. Tolérée lorsqu'elle exprime le style de vie des notables, la violence est réprimée avec ardeur quand elle se charge d'une menace pour l'ordre politique ou social. A la fin du Moyen-Age, au moment où la puissance de l'Etat se veut démonstrative, la seconde interprétation devient plus fréquente et marginalise une fraction de la population urbaine dont on exagère ou redoute les excès.

12/1996

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Histoire de France

Archives de la France. Tome 4, Le XVIIème siècle

" Il en va de l'histoire comme des autres sciences. Le laboratoire, ce sont ici les archives, les musées, les bibliothèques. Le matériau, c'est le document, écrit ou non écrit, qu'une analyse transmue en témoignage et qu'une critique confronte à d'autres témoignages. Il y a le document qui parle de lui-même parce qu'il a été conçu pour raconter - ce qui ne signifie pas qu'il soit sincère. Le récit, la chronique, le journal sont précieux, tout comme le tableau figuré, souvent parce qu'ils fourmillent de détails empruntés à l'observation, toujours parce qu'ils proposent une explication, un éclairage, une version. L'historien sait ne pas négliger de tels témoignages. Il en sait la fragilité. S'imposent le recoupement, la critique, l'assemblage. Le témoin unique ne témoigne de rien que de sa propre version : le peintre des travaux champêtres n'a jamais tenu un mancheron et l'acteur d'une bataille n'en a vu que son entourage. Il y a aussi le document né de l'action, dont l'auteur n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour matière première de l'analyse historique. C'est la lettre, la décision, le compte, mais c'est aussi le plan de la ville ou l'ordonnance des champs, l'appareil de la construction ou la forme du soc. Mais ce document, comme la cornue du chimiste ou le microscope du biologiste, ne répond bien souvent à l'interrogation qu'en désavouant l'idée préconçue de l'historien et en le contraignant à de nouveaux points de vue, à de nouvelles questions. La recherche est ici comme ailleurs un interminable dialogue. Autant qu'au maître, à l'étudiant, à l'élève tentés de prendre leur part à l'expérience de l'historien, cette collection s'adresse à tous ceux qui souhaitent passer derrière le décor planté par l'écriture des historiens quand ceux-ci parviennent à des résultats, qui veulent poser eux-mêmes les questions que suggère l'intelligence de notre temps à la diversité du témoignage des temps passés. Ce que nous proposons ici, c'est évidemment un choix. Les textes inconnus ou peu connus côtoient les pièces illustres qu'on se serait étonné de ne pas trouver sous le prétexte qu'elles sont ailleurs. Des actes solennels alternent avec ceux de la pratique quotidienne. Des récits en forme ont place à côté de l'information diffuse qu'il faut extraire d'une phrase ou d'un vestige archéologique. " Jean Favier, de l'Institut

05/2001

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Critique littéraire

A travers le XVIIème siècle

Biographie de l'Abbé Chaulieu (1639-1720), poète libertin, se présentant également comme une étude du libertinage durant le règne de Louis XIV.

01/1981

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Philosophie

Une brève histoire de condition humaine - La Justice n’est pas un hasard

Une étude transversale, concise, compacte et militante de la condition humaine et des conditions de la Justice parmi les Hommes au XXIe siècle, à la lumière des enseignements de la science et de l'Histoire.

04/2018

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Sociologie

La condition humaine. Le meilleur du Prix Goncourt

Une collection prestigieuse proposant de relire les plus grands auteurs français ayant reçu le Prix Goncourt depuis 1903 (date de sa création)La condition humaine d'André Malraux comme deuxième des 40 volumes sélectionnés par Le Figaro et l'Académie Goncourt, vendu 12, 90 ? . Plan média radio, print, digital, massif

04/2022

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Poésie

Anthologie de la poésie française du XVIIème siècle

Soixante-dix poètes sont réunis dans cette anthologie pour témoigner que la poésie du XVII ? siècle, qu'elle ait été religieuse, burlesque, morale ou galante, précieuse ou populaire, compose - n'en déplaise à Boileau - un paysage riche et varié.

04/1987

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Actualité médiatique internati

L'Obscurantisme vert. La véritable histoire de la condition humaine

Le corps, la cité, l'humanité contre la nature, la planète, le cosmos : en 70 courts chapitres le philosophe Yves Roucaute dénonce les dogmes et les croyances de la nouvelle religion écologiste. Et en dévoile le nihilisme. Polémique, vrai, jubilatoire. A l'obscurantisme vert, son idolâtrie de la planète et ses prophéties apocalyptiques qui visent à culpabiliser l'humanité, à freiner le développement et à contrôler nos vies, le philosophe Yves Roucaute oppose le point de vue scientifique et la vérité de la condition humaine. Non ! l'urgence n'est pas de " sauver la planète " mais de " sauver l'humanité " avec toujours plus de savoirs et de croissance. En de courts chapitres faciles à lire, l'auteur réfute les idées fausses : sur le réchauffement climatique, le taux de CO2, la disparition des espèces, l'épuisement des ressources, les énergies alternatives, et bien d'autres ; et, il célèbre la croissance de l'espérance de vie, la baisse de la mortalité infantile, l'extinction de la famine et de la malnutrition, les avancées médicales, le progrès social et la paix. Si l'amas planétaire est condamné à disparaître ce n'est pas le cas de l'humanité. C'est elle que l'on doit sauver, et pour cela il faut libérer la créativité humaine, engager la conquête spatiale et mettre l'humanité au centre de l'univers. Voilà, enfin ! , la réponse joyeuse et scientifique attendue de l'écologie humaniste. (135 x 210, 224 p).

05/2022

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Ethnologie et anthropologie

En quête de sens. Une histoire naturelle de la condition humaine. Tome 2

EN QUETE DE SENS est une quête de la condition humaine. Pourquoi et en quoi sommes-nous uniques dans le monde animal. Pourquoi et comment sont apparus le langage articulé, la conscience de soi, du temps et de la mort. Comment l'organisme humain s'est-il progressivement transmué en individu ou moi aspirant, en se donnant un sens, à devenir son propre maître et sa propre fin aux lieu et place de ses gènes. Comment, le plus compétitif des animaux, il comprendra, à l'âge axial, que la seule vérité qui puisse triompher de la mort est intérieure et que pourtant, universelle, elle est partage et coopération. Comment, pourtant, au fil des siècles la croissance du surplus intensifiera la compétition. Comment celle-ci fut, depuis la Renaissance, au coeur du miracle européen et comment ce miracle s'est brisé entre 1914 et 1945, quand la profondeur stratégique de l'Europe s'est trouvée débordée par la puissance de ses armements. Comment, aujourd'hui, dans une sorte de remake, c'est l'arme financiè

08/2021

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Ethnologie et anthropologie

En quête de sens. Une histoire naturelle de la condition humaine. Tome 1

EN QUETE DE SENS est une quête de la condition humaine. Pourquoi et en quoi sommes-nous uniques dans le monde animal. Pourquoi et comment sont apparus le langage articulé, la conscience de soi, du temps et de la mort. Comment l'organisme humain s'est-il progressivement transmué en individu ou moi aspirant, en se donnant un sens, à devenir son propre maître et sa propre fin aux lieu et place de ses gènes. Comment, le plus compétitif des animaux, il comprendra, à l'âge axial, que la seule vérité qui puisse triompher de la mort est intérieure et que pourtant, universelle, elle est partage et coopération.

08/2021

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Economie

Travail, activité, condition humaine à l'aube du XXIe siècle

Nous sommes les héritiers d'une société qui a érigé le travail en valeur nucléaire. Il est l'activité par excellence, le moyen à travers lequel l'homme trouve sa réalisation. Elément fondamental de notre civilisation, il constitue aussi la carte de visite de l'individu : "Dis-moi quel est ton travail et je saurai qui tu es". Depuis la dernière guerre mondiale cependant, nos sociétés ont vu d'abord s'élargir la part du temps libre et des loisirs, et ensuite resurgir un chômage structurel qui affecte quelque dix pour-cent de la population active des pays environnants, touchant tout particulièrement les jeunes. Cette situation appelle à une réorganisation profonde du travail et de son marché. Plus fondamentalement encore, en mettant en question la relation séculaire entre travail et identité, elle peut déboucher sur une nouvelle compréhension de la condition humaine. Tels sont les enjeux analysés dans cet ouvrage, fruit d'un colloque de la Commission nationale suisse pour l'Unesco qui s'est tenu à Genève et auquel ont été associés le Centre Européen de la Culture (Genève), le Centre Européen "Travail et Société" (Maastricht), et le Département de Sociologie de l'Université de Genève.

08/1993

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Histoire de France

La noblesse de Paris au XVIIIème siècle

Cette étude offre une spectrographie de la noblesse parisienne dans le siècle de la Révolution. Sont analysés : les différents types de noblesse, les lieux d'habitation, les structures familiales, les modes de vie, les stratégies matrimoniales, les revenus. A cette description précise et vivante succède une étude sur le rôle politique, social et culturel de la noblesse à la veille de la Révolution.

11/2000