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Critique littéraire

Camus

Parce qu'il a choisi la révolte plus que la révolution, Albert Camus (1913-1960) nous a laissé une oeuvre toute de netteté et d'" affirmation visible ", éclairée par le soleil de son Algérie natale. Toujours à l'écoute des événements de son temps, il n'a jamais oublié de rappeler à l'homme ses vraies valeurs. Acteur de son époque, il n'a jamais cessé de raconter la beauté du monde. Essayiste, dramaturge, romancier, journaliste, il a obtenu en 1957 le prix Nobel de littérature. Porteur d'un humanisme sans illusion ni mensonge, il croit en la puissance de la vérité. Raisonnant avec son coeur, il n'en cultive pas moins une conscience exigeante. Refusant tous les dogmes, il plaide pour une innocence de l'homme et un monde solidaire. En un mot, il est plus que jamais notre contemporain nécessaire, et son oeuvre nous parle d'aujourd'hui.

01/2010

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Autres philosophes

Camus

Soixante ans après sa disparition, Albert Camus, à travers son oeuvre, fait indiscutablement résonance. En montrant comment l'homme ne se justifie que dans son propre dépassement, dans cette tension entre l'absurde et la révolte, sa pensée conduit à mieux appréhender notre expérience de l'étrangeté, du devenir et de l'histoire, de la justice et de la liberté, et de la conquête de sens. Dans son exigence de témoigner contre l'oubli et contre toutes formes de servitude et d'oppression, Camus nous rappelle, avec insistance, l'exigence d'une solidarité universelle.

03/2021

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Théâtre

Albert Camus

"J'échappe par le théâtre à ce qui m'ennuie dans mon métier d'écrivain", disait Camus à la fin de sa vie, opposant la camaraderie, la solidarité des gens de théâtre à "l'encombrement frivole" et à "l'abstraction qui menace tout écrivain". Sans doute avait-il pressenti dès ses jeunes années la nécessité vitale de cette échappatoire, vécue paradoxalement comme un ancrage dans la communauté des hommes et dans une certaine forme d'action, puisqu'il fondera dès 1935, à Alger, le Théâtre du Travail, puis bientôt le Théâtre de l'Equipe. A la fois auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, machiniste, il se donnera sans compter à ces projets, amorçant une trajectoire théâtrale placée sous le signe de la passion et de la fraternité. Ce livre s'attache à retracer cette trajectoire qui se fracassa au bord d'une route nationale un matin de janvier 1960. Il s'efforce aussi de percevoir et donner à voir les mouvements, les voix, les lumières du théâtre de Camus : un langage en soi, mû par une dynamique propre, mais peuplé d'échos et de reflets qui, parfois, évoquent vivement ou sourdement l'oeuvre du romancier, de l'essayiste, du journaliste, et l'engagement d'un homme.

04/2017

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Critique littéraire

Camus autrement

Tel le Phénix le bel Albert semble renaître de ses cendres. Celui que l'intelligentsia avait anathématisé, pulvérisé, avant de le jeter dans les poubelles de l'histoire est réapparu semble-t-il, plus fringant que jamais. Dans cette impressionnante commémoration soulignée par un feu d'artifice de publications, conférences, émissions, projections et autres manifestations, on a pu avoir trop souvent l'impression d'une récupération pseudo-intellectuelle sinon commerciale et le sentiment d'un camouflage de l'homme tel qu'il était, à savoir un authentique et fidèle fils de ce peuple algérois démembré, éparpillé par le ventilateur aveugle de l'histoire. Mais ce peuple algérois avec ses qualités et ses défauts, ses grandeurs et ses petitesses, sa joie de vivre et ses carences, qui peut donc encore l'évoquer dans sa réalité la plus crue alors que, pendant plus de cinquante ans, les couches successives de la sédimentation désinformatrice ont tout fait pour le masquer, le défigurer, la dénaturer, sinon le faire disparaître ? C'est ce qui a poussé Jean-Pierre Brun aujourd'hui, à la faveur d'une balade toute fraternelle avec Camus, à redécouvrir et mieux comprendre ce fils de "chez nous ôtres", LEUR glorieux Prix Nobel. Sinueuse promenade à laquelle il invite à se joindre plus particulièrement les Pieds-Noirs, leur descendance, leurs amis et, pourquoi pas, les curieux et autres promeneurs de bonne volonté. Nombre de Français d'Algérie et leur descendance n'ont connu leur célèbre compatriote qu'à travers un prisme déformant d'idées reçues, de préjugés malveillants, de raccourcis extrêmes, accessoire optique laissé aux mains des manipulateurs de cette opinion publique si impressionnable. Son cursus professionnel, politique, philosophique et artistique n'a rien de rectiligne. La ligne droite n'a pas été pour lui le plus court chemin de Belcourt à Stockholm....

11/2011

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Critique littéraire

Camus brûlant

L'affaire de l'exposition sur Camus, prévue à Aix-en-Provence pour le centième anniversaire de sa naissance en novembre 2013, a fait scandale. Sollicité pour la concevoir, ce qu'il fit avec Jean-Baptiste Péretié, Benjamin Stora fut ensuite brutalement évincé et remplacé par Michel Onfray, qui accepta puis finit par renoncer. Au-delà de la polémique, cette affaire est symptomatique et révèle combien les questions soulevées par l'auteur de L'Etranger restent extrêmement sensibles et provoquent des tensions toujours vives. C'est évidemment le cas de la question coloniale et de l'ombre portée de la guerre d'Algérie dans la société française d'aujourd'hui. Nombreux sont ceux qui voudraient annexer Camus, le lire de façon univoque, l'enrôler dans leur combat politique, notamment à l'extrême droite. Peine perdue, la complexité de cet homme entre deux rives ne saurait être réduite à une cause ou une identité. Dans ce texte vif et précis, Benjamin Stora et Jean- Baptiste Péretié dénoncent ces tentatives de captation multiples. Ils montrent aussi combien la position de l'écrivain pendant la guerre d'indépendance fait encore polémique en Algérie. Camus est toujours brûlant.

09/2013

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Théâtre

Albert Camus

Biographie théâtrale en deux actes qui raconte la vie d'Albert Camus. "Albert Camus m'a ouvert la qualité d'écriture pour le théâtre, celle également de ne jamais donner de rendez-vous... rares sont les gens qui sont à l'heure ! " Voici ses dix mots : le monde, la douleur, la terre, la mère, les hommes, le désert, l'honneur, la misère, l'été, la mer.

12/2019

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Critique

Oublier Camus

Quoi de commun entre George Bush, un Afro-Américain condamné à mort en Indiana, l'extrême droite française, la Fédération anarchiste, Le Figaro, L'Humanité, des stars de Hollywood et des intellectuels arabes anticolonialistes ? Tous revendiquent Camus. Camus est partout, mais qui est-il ? Colonialiste ou anticolonialiste ? Pour ou contre la peine de mort ? Résistant de la première heure ou personnage aux engagements ambigus et tardifs ? Militant antifranquiste aux accents révolutionnaires ou antimarxiste de toujours ? La plupart des ouvrages sur Camus, dithyrambiques ou à charge, ont en commun d'éluder les ambiguïtés du personnage. Brisant l'image du penseur aux propos définitifs, aux sentences humanistes apparemment inattaquables, ce livre propose une relecture de Camus dans le texte qui met ses contradictions au premier plan : car elles constituent la force motrice de son oeuvre, une clé de son "style" , et expliquent sa popularité actuelle. Oliver Gloag rappelle l'attachement viscéral - teinté d'humanisme - de Camus au colonialisme et au mode de vie des colons, qui traverse ses trois oeuvres majeures : L'Etranger, La Peste, Le Premier Homme. Il examine ses engagements politiques à la lumière de sa brouille avec Sartre, auquel toute l'oeuvre de Camus semble répondre : la tension entre révolte et révolution, son recours à l'absurde comme refus du cours de l'Histoire, son anticommunisme et son déni de la lutte de peuples colonisés. Enfin, Oliver Gloag se penche sur les récupérations de Camus : l'auteur le plus populaire en France et Français le plus lu dans le monde est devenu un enjeu politique et idéologique. L'invocation d'un Camus mythifié projette un reflet flatteur mais falsificateur de l'histoire coloniale. Elle permet de solder le passé à peu de frais et d'éviter de faire face à notre présent néocolonial. C'est ce Camus-là qu'il faut oublier pour reconnaître les déchirements d'un auteur tout aussi passionnément attaché aux acquis sociaux du Front populaire qu'à la présence française en Algérie.

09/2023

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Religion

Une querelle autour de l'amour jean-pierre camus, eveque de belley

Passant en revue les principales raisons qu'il avait de ne pas écrire sur l'amour divin, saint François de Sales évoquait la longue lignée d'illustres devanciers qui lui semblaient avoir épuisé le sujet. Sainte Thérèse, sainte Catherine de Gênes, sainte Catherine de Sienne, saint Jean de la Croix l'intimidaient quelque peu et à juste titre. Mais quelle n'est pas la surprise de lire, au terme de cette liste impressionnante, le nom de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley ? Jean-Pierre Camus, n'est-ce pas le fameux évêque humaniste ? Ses nombreux romans lui méritent déjà de figurer à côté d'Honoré d'Urfé, de Mademoiselle de Scudéry. Et voilà que saint François de Sales lui accorde une place très honorable dans la littérature spirituelle. Etait-ce simplement l'hommage de l'ami à un ami ? Pas uniquement. C'est que Camus n'a pas seulement prêté sa plume à de tendres bergères soupirant après un prince charmant. Evêque et grand chrétien, il a chanté, avant tout, les gloires de la divine charité. Son Parénétique de l'amour divin, paru avant le Traité de l'Amour de Dieu, lui méritait d'être cité avec tant d'auteurs éminents qui avaient exalté la charité. C'est à ce titre encore que son nom figure dans la Querelle du Quiétisme. Soucieux de ménager le plus de garanties d'orthodoxie à son amour pur, Fénelon faisait appel à l'autorité des grands noms de la littérature chrétienne. Parmi ces derniers : Camus. Assurément, il faisait figure assez pâle à côté de saint Thomas, saint Bernard, saint François de Sales. Fénelon, du reste, était trop avisé pour lui demander plus d'appui qu'il n'en pouvait fournir. Pourtant, J.-P. Camus présentait un intérêt tout particulier. C'est qu'en effet, quelque cinquante ans à l'avance, il préludait, en petit, à la querelle de la fin du XVIIe siècle. Comme M. de Cambrai, il fut traité d'esprit chimérique ; on lui reprocha aussi de détruire les vertus chrétiennes sous prétexte de parfaite charité. A son tour, il dut se justifier. Fénelon n'entendait-il pas, à peu de choses près, résumer l'histoire de son propre procès lorsqu'il écrivait à Bossuet : "M. Le Camus, évêque de Belley, ami intime de saint François de Sales, et qui déclare avoir été son disciple pendant quatorze ans, fut accusé depuis l'an 1639 jusqu'en 1642, d'enseigner l'illusion sous le nom du pur amour. On lui disait, Monseigneur, presque tout ce que vous me dites. On assurait qu'il voulait faire oublier le paradis et l'enfer, étouffer l'espérance et la crainte, enfin saper les fondements de la religion" En regard de la grande bataille qui désola le XVIIe siècle finissant, la querelle que nous allons retracer ne fut qu'une escarmouche. Ni les personnages, ni l'ambiance ne lui permettaient les proportions d'un grand débat. Ce fut comme le prélude d'un grand drame qui allait occuper la scène pendant de longues années. A ce titre déjà il mérite intérêt. Mais en plus il soulevait à l'avance un certain nombre d'idées qui dresseront, l'un contre l'autre, Bossuet et Fénelon. Son histoire a le bénéfice de poser, sur quelques points essentiels, le problème de l'amour pur tel qu'il se présenta plus tard.

04/1997

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Critique littéraire

La mort de Camus

"Dans ce livre troublant, Giovanni Catelli tente de résoudre l'énigme de l'accident de voiture qui a tué Albert Camus et son éditeur, Michel Gallimard, le 4 janvier 1960. Après des années de recherches minutieuses, l'auteur développe une argumentation convaincante pour étayer son affirmation selon laquelle ils auraient été victimes d'un meurtre prémédité. Une fois assimilées les preuves présentées par Catelli, il devient difficile de ne pas arriver à cette même terrible conclusion. Ainsi, "accident de voiture" devrait désormais être classé au rang d"'assassinat politique" - et c'est ainsi que, à quarante-six ans, Albert Camus a été réduit au silence. " Paul Auster

02/2019

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Critique littéraire

Camus et le terrorisme

"J'ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s'exerce aveuglément dans les rues d'Alger par exemple, et qui peut un jour frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice". En condamnant la terreur comme système politique et arme de guerre, Camus est devenu le bouc émissaire de l'intelligentsia. La fameuse apostrophe par laquelle il honnit le terrorisme a été souvent déformée ; elle lui est toujours reprochée. A ses yeux, le terrorisme est le fléau de notre époque. L'organisation terroriste, parce qu'elle s'attaque à des civils innocents, parce qu'elle postule la diabolisation de l'adversaire et met en avant l'idée de responsabilité collective, reproduit ce qu'elle voulait abolir : l'arbitraire. Elle joue toujours contre la justice. Camus a distingué le terrorisme révolutionnaire et le terrorisme d'Etat, mais pressenti qu'on pouvait passer de l'un à l'autre. "Quelle que soit la cause que l'on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d'une foule innocente". Comme l'écrivit La Bruyère, il apparaît de temps en temps sur la surface de la Terre des hommes rares. Tel fut Albert Camus. Ennemi du terrorisme d'Etat, ennemi du terrorisme tout court, il fut la voix de ceux que l'on privait de parole. Pour lui, l'axe fondamental de l'action politique devait être de ne pas consentir au Mal et de ne pas légitimer le meurtre. Une leçon qui ne sera jamais perdue.

09/2013

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Critique littéraire

Dictionnaire Albert Camus

Cet ouvrage, rédigé par une équipe internationale de spécialistes, permet de mieux situer l'importance de l'œuvre et de la pensée d'Albert Camus (1913-1960) dans son temps et dans le nôtre. Intégrant les travaux critiques et historiques les plus récents, il entend ne pas dissocier l'artiste méditerranéen, le penseur moderne, le moraliste classique et le citoyen responsable. Il ouvre des portes multiples sur une œuvre qui est à la fois déjà intemporelle et toujours actuelle. Romancier, dramaturge, essayiste, journaliste visionnaire et courageux, Albert Camus a été le plus jeune lauréat français du prix Nobel de littérature. Peu de ses compatriotes, au XXe siècle, ont obtenu une audience aussi universelle. Sa consécration précoce s'est pourtant accompagnée de critiques acerbes. Jean-Paul Sartre a certes salué un jour " l'admirable conjonction d'une personne, d'une action et d'une œuvre ", mais l'homme a souvent été confondu avec son image. Les engagements du démocrate ont été disqualifiés comme insuffisamment radicaux. L'œuvre enfin a longtemps fait l'objet de malentendus. L'Etranger, La Peste, jugés trop hâtivement, font encore parfois obstacle à la découverte des écrits plus personnels. L'Homme révolté a surtout été lu à travers le prisme d'une controverse de guerre froide. Mais la fidélité des lecteurs, en France et plus encore hors de France, a eu raison de la condescendance des doctes. Aujourd'hui, l'histoire est passée et le temps des procès révolu. Il reste l'essentiel : un grand écrivain tel qu'en lui-même.

11/2009

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Critique littéraire

Albert Camus, journaliste

Cet ouvrage permet de mieux situer l'importance de l'oeuvre journalistique d'Albert Camus, de ses premiers pas dans la profession comme reporter à Alger Républicain aux mémorables éditoriaux publiés dans les colonnes de Combat pendant la seconde guerre mondiale et les premières années de l'après-guerre, sans oublier les chroniques à L'Express. Le livre analyse éga-lement ses critiques à la presse, fondées sur son expérience pratique du mé-tier, d'une grande résonance contemporaine. Aucun livre, jusqu'à présent, n'avait regroupé et analysé l'ensemble de sa production journalistique dans laquelle s'est forgée sa plume et où appa-raissent déjà son talent, sa sensibilité sociale, l'engagement moral et sa luci-dité. Dès ses débuts, il exerça un journalisme engagé sur le terrain afin de dénoncer les injustices auprès des populations les plus démunies, des humbles, des humiliés. La vie journalistique de Camus est marquée par l'adéquation entre oeuvre et existence, un héritage de son rapport au monde, enraciné dans son enfance : un devoir de témoigner. Dans le contexte actuel de défiance à l'égard des journalistes, de perte de crédibilité des médias d'information traditionnelle, repenser et s'inspirer d'Al-bert Camus journaliste est bien plus que nécessaire. Il est, sans aucun doute, une figure centrale du journalisme du XXe siècle.

05/2019

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Critique littéraire

Albert Camus. Souvenirs

A dix-sept ans, élève de philosophie au lycée d'Alger, Albert Camus eut pour professeur Jean Grenier. Ainsi commença une amitié qui devait durer toujours. Et Camus a dit lui-même assez souvent l'influence qu'avait eue, sur sa pensée et sur son style, l'auteur des Îles. Le livre de Jean Grenier n'est ni une biographie ni un commentaire de l'œuvre de Camus. C'est une suite de souvenirs strictement personnels, un témoignage dont la discrétion volontaire n'exclut pas la précision. Jean Grenier est ainsi amené à parler de questions qui se sont posées à Albert Camus touchant la politique, la religion, l'Algérie, la création littéraire, etc. Un portrait se dégage peu à peu de cette suite de souvenirs où la vérité est obtenue avec une grande sobriété de moyens et où sont abordés indirectement des problèmes qui nous concernent tous.

11/1968

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Critique littéraire

Camus et de Gaulle

Camus ne devint jamais gaulliste, on le sait. Il n'empêche que l'on est en droit de se demander ce qu'il pensait, lui, le résistant, le journaliste engagé, du fondateur de la France libre devenu chef du Gouvernement provisoire de la République en 1944. Et pourquoi donc a-t-il d'emblée gardé ses distances, tout en le respectant, vis-à-vis d'un dirigeant politique qui séduisait quand même une partie de ses anciens camarades de gauche ? Plus tard, le pied-noir épris de justice, mais qu'inquiétait l'éventuelle indépendance de l'Algérie, n'a-t-il pas été tenté de faire confiance à "l'homme providentiel" de 1958 ? Qu'est-ce qui a rendu alors impossible un rapprochement pourtant légèrement esquissé ? De son côté, le Général, féru de littérature, appréciait-il les romans, les essais philosophiques ainsi que les prises de position du jeune écrivain ? Voilà quelques questions auxquelles cette courte étude tente de répondre.

12/2012

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Critique Poésie

Camus et la poésie

Ce livre propose une approche originale de l'oeuvre de Camus, celle de son rapport complexe et nourricier à la poésie. A partir des Carnets, c'est tout d'abord sa bibliothèque poétique qui s'ouvre au lecteur tandis que les voix de Philippe Jaccottet, Claude Vigée et Abd Al Malik livrent des points de vue différents sur la dimension poétique de son oeuvre. L'ouvrage questionne ensuite l'émergence de la poésie dans la pluralité de ses écrits afin d'en montrer les seuils et les modes d'apparition. Malgré une méfiance plusieurs fois affirmée, Camus entretient en effet une relation profonde et secrète à la poésie - qu'il ne limite pas au seul genre lyrique. Chercheurs, poètes contemporains et compositeur entrent en dialogue afin de mieux saisir la vibration poétique singulière qui se dégage de la prose de Camus. Des textes inédits font entendre les voix de Julie Delaloye, Antoine Emaz, Charles Juliet, Nimrod et Serge Ritman.

11/2022

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Littérature française

Camus, le Catalan. Livre inachevé

Le monde entier pense qu'Albert Camus, prix Nobel de littérature, a trouvé la mort dans un accident de la route en janvier 1960. Or au lieu d'emprunter la voiture de son éditeur, il aurait pu se rendre du côté de Perpignan avec sa jeune maîtresse danoise Mi. C'est là que Víctor Alba dit Pere, son ami barcelonais exilé politique, a fait venir sa mère d'Alger, Hélène Sintès, et a loué un bel appartement face à la baie de Banyuls, sur la Côte Vermeille. Au fil des pages, on découvre que Camus est Catalan par sa mère, d'origine minorquine, qu'il maîtrise parfaitement la langue puisqu'il a traduit le poète Joan Maragall, d'où le titre de ce livre ! Mais peut-on recommencer l'histoire ? Albert Camus ne va-t-il pas entamer un cycle " inachevé " avec son dernier roman, Le premier homme ? Deux jeunes filles, dont Micka ou Mi, ne perçoivent-elles pas une mutation chez l'écrivain qui remettrait en cause ses théories de l'absurde et de la révolte ? Comment se dessine la tragique perspective de la guerre d'Algérie qui semble le détruire de l'intérieur ?

11/2013

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Critique littéraire

Camus ou les promesses de la vie

Le lundi 4 janvier 1960, Albert Camus est tué dans l'accident d'une Facel Vega que conduisait son ami Michel Gallimard. L'auteur de La Peste et de L'Étranger, prix Nobel de littérature, était alors en pleine gloire. Près d'un demi-siècle après, Camus n'a rien perdu de son actualité, au contraire : parce qu'il avait choisi la révolte plutôt que la révolution, parce qu'il n'entendait être ni victime ni bourreau, parce qu'il raisonnait avec son c?ur, parce qu'il croyait à la puissance de la vérité. Daniel Rondeau a relu ses livres et s'est penché sur sa vie. Il y avait chez lui, écrit-il, une noblesse, une ardeur serrée, une façon de voir l'éternité dans chaque instant, un mouvement naturel entre la prose et la parole qui l'ont fait grandir dans son c?ur et durer dans celui des hommes. " La vérité est toujours à construire, comme l'intelligence, comme l'amour " semble rappeler Camus à notre temps d'incertitudes et de questions. Une réflexion sur l'engagement, la liberté, la vérité; un plaidoyer pour l'homme dont l'enseignement demeure essentiel. Cet ouvrage a reçu le prix du Livre Algérianiste "Jean Pomier" en 2006.

05/2011

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Critique littéraire

Le Premier Homme d'Albert Camus

"Quand Camus mourut dans un accident d'auto, le 4 janvier 1960, on trouva à proximité du véhicule le manuscrit inachevé d'un roman autobiographique de cent quarante-quatre pages, Le Premier Homme. En tête, Camus avait inscrit une dédicace à sa mère illettrée : "Intercesseur : Vve Camus. A toi qui ne pourras jamais lire ce livre". La première partie du roman retrace une "recherche du père". A quarante ans, Jacques Cormery (masque transparent de l'auteur) se rend en effet sur la tombe de son père, Henri Cormery, tué au début de la guerre de 14-18 et enterré à Saint-Brieuc. Jacques prend alors brusquement conscience qu'il est aujourd'hui plus âgé que ne l'était son père au moment de sa mort. Cette révélation bouleverse en lui l'ordre du temps. A l'image des colons qui l'avaient précédé en Algérie, Henri Cormery était le "premier homme" ; Jacques, à son tour, devient le "premier homme". Faute de témoignages suffisants, cette "recherche du père" se révélera décevante. Mais elle permettra à Jacques de recomposer l'univers de son enfance, de confesser ses fautes à sa mère, et d'ouvrir son esprit et son coeur à un passé lointain, celui des premiers temps de la colonisation. Jamais, depuis sa première oeuvre, L'Envers et l'Endroit (1937), Camus ne s'était livré avec autant d'intimité sur lui-même et sur ses proches". Pierre-Louis Rey.

02/2008

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Biographies

Camus, l'art de la révolte

"J'ai rencontré Albert Camus dans les pages de L'Etranger. Cette rencontre, littéraire, est de celles qui ont forgé mon devenir d'artiste, de musicien, d'écrivain. Elle est de celles qui ont déterminé le chemin qu'a pris ma création. Et ce lien, je crois, je ne suis pas le seul à le ressentir : c'est également celui de tous ces Français, jeunes (et moins jeunes), de tous milieux, convaincus que la culture et l'éducation demeurent les principales armes pour lutter contre les formes nouvelles de déterminisme social. C'est la puissance de cette figure que j'ai essayé de restituer dans ce livre, qui me semble aujourd'hui plus que nécessaire. Dans une France où une figure internationale, médiatique, cohérente, courageuse cherchant sans relâche un consensus pertinent et incarnant la grandeur des idéaux intellectuels et humanistes est totalement absente, voici mon frère, voici notre héros : Albert Camus". Abd Al Malik Abd Al Malik est musicien, écrivain, réalisateur et metteur en scène. Il est notamment l'auteur de La guerre des banlieues n'aura pas lieu (Le Cherche midi, 2010). Depuis toujours, il multiplie les supports pour exprimer ses engagements. Préface inédite

09/2020

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Critique littéraire

Le "journalisme moral" d'Albert Camus

Le journalisme fut la passion mais aussi l'arme d'Albert Camus pour un monde plus juste, plus clément pour l'homme. De ses premiers écrits pour "Alger Républicain" et "Le Soir Républicain", à ses appels à la résistance au nazisme dans le "Combat" clandestin, à ses éditoriaux flamboyants puis de plus en plus désenchantés dans Combat de l'après-guerre, aux derniers textes qu'il écrit pour "L'Express", il eut pour souci constant de mettre en évidence un positionnement éthique constant.

05/2014

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Critique

Camus, l'art de la révolte

" Dans une France où une figure internationale, médiatique, cohérente, courageuse, cherchant sans relâche un consensus pertinent et incarnant la grandeur des idéaux intellectuel et humaniste, est totalement absente, voici mon frère, voici notre héros : Albert Camus. " Abd Al Malik a rencontré Albert Camus dans les pages de ses livres. Et cette rencontre a forgé son devenir d'artiste, de musicien, d'écrivain. Entre les premiers textes dans la cité de Strasbourg, les échecs des débuts et les souvenirs d'enfance, il nous montre ici l'importance qu'elle a prise dans son parcours. Le tirant toujours plus haut, toujours plus loin. Abd Al Malik est rappeur, écrivain et réalisateur. Il est notamment l'auteur de La Guerre des banlieues n'aura pas lieu (Cherche Midi, 2010), et de L'Islam au secours de la République (Flammarion, 2013).

11/2016

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Littérature française (poches)

Carus

Un homme est triste. Cela se passe à Paris de nos jours. Il est musicien et il est malheureux au point qu'il se tait. C'est l'hiver. Ses amis - un vieux collectionneur de livres, un grammairien puriste, un marchand d'antiquités chinoises, un professeur de philologie, une analyste musicienne... - s'efforcent de le remettre d'aplomb. Ils se réunissent au cours de grands banquets querelleurs, jouent des trios et des quatuors, tempêtent, puis parlementent, s'injurient, puis s'excusent. Ils bâtissent une amitié pour enchanter le désarroi.

11/2002

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Comics divers

Campus

Wyatt vient de faire sa rentrée à l'université. Il y retrouve son ami d'enfance, Jake, avec qui il partage sa chambre. Si le studieux Wyatt souhaite se consacrer pleinement à ses études, Jake est déterminé à profiter de la vie étudiante : il rejoint Omega Zeta Nu, l'une des fraternités les plus prestigieuses du campus. Mais rapidement, devant le changement de personnalité de son ami et l'émergence de phénomènes étranges sur le campus, une inquiétude envahit Wyatt : Omega Zeta Nu semble abriter un puissant démon aux desseins funestes...

01/2022

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Critique littéraire

La peste d'Albert Camus

Un essai Etude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Un dossier Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Eclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Une iconographie Des illustrations nombreuses et variées proposent une interprétation visuelle originale. Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire.

04/1991

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Critique littéraire

Albert Camus, la pensée révoltée

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Albert Camus est un homme qui a éprouvé la cruauté, le mensonge, la lâcheté, mais aussi l'amitié, la fraternité, le courage. Un homme de cette génération formée par Nietzsche et Marx qui a pris de plein fouet la réalisation caricaturale des idées de l'un par Hitler et de l'autre par Staline. Un homme pour qui la mort de Dieu est un fait, l'absurdité du face-à-face entre le monde et l'homme une vérité - "ma première vérité", dit Camus - qui le conduit à la seconde : "Je me révolte, donc nous sommes". Révolte, pas révolution. Nuance... Camus n'est pas l'homme des lendemains qui chantent mais des présents qui indignent. Articles et interviews de Catherine Camus, Benjamin Stora, Michel Onfray, Alain Finkielkraut, Frédéric Worms, André Comte- Sponville, Alice Kaplan, Jean-François Mattéi, Atiq Rahimi, Boualem Sansal...

10/2013

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Critique littéraire

Camus face à Dieu

Pourquoi y a-t-il des incroyants avec qui le croyant éprouve un étrange sentiment de fraternité ? Albert Camus fait partie de ces auteurs qui, sans jamais être devenus chrétiens, semblent avoir appuyé le message du Christ dans sa dimension horizontale, tout en restant étrangers à sa dimension verticale. Celle-ci, pourtant, n'échappe pas à Camus sur le plan de la pensée. D'une part, nul ne pousse aussi loin l'analyse de la condition de l'homme sans Dieu. D'autre part, depuis Caïn jusqu'à Staline, c'est bien la révolte des humains contre Dieu que Camus analyse avec une envergure, une pertinence, une probité et un courage que n'ont pas toujours les théologiens. Par ailleurs, la dimension personnelle de son rapport à Dieu, et plus précisément au Christ, est abordée ici. Le philosophe André Comte-Sponville, si proche de Camus par son honnêteté face aux Ecritures, par sa sympathie pour les chrétiens... et par son incroyance, a bien voulu préfacer ce livre avec toute l'amicale sincérité qui est sa marque de fabrique.

11/2019

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Critique littéraire

Camus, une passion algérienne

Alors que Camus aurait eu cent ans, que reste-t-il de son oeuvre ? Par l'itinéraire qu'il nous propose entre l'Algérie d'hier et celle d'aujourd'hui, sur les lieux-mêmes où Camus se confronta à la condition humaine et aux drames de l'Histoire, Stéphane Babey montre la force et la pertinence d'une pensée trop longtemps vouée à la vindicte et à l'incompréhension. D'Annaba, où le destin de Camus rencontre celui de saint Augustin, à Alger la blanche en passant par Oran la pestiférée, ce livre est un voyage au cœur de la passion algérienne qui anima Camus jusque dans l'exil. Par cette plongée au coeur-même de l'inspiration camusienne, l'auteur montre quelle singularité et quelle force la terre d'Algérie a donné à une pensée de la dissidence, de l'intranquillité et de la fragilité de la condition humaine à une époque où la toute puissance de l'esprit idéologique semblait inexorablement dominer les consciences. Avec Camus, une passion algérienne, réédité à l'occasion du centenaire de la naissance de l'auteur de L'Etranger, c'est en toute complicité intellectuelle et spirituelle que Stéphane Babey s'attache à dire quel héritage ce maître nous a légué à jamais. Cet essai, loin des codes académiques, nous entraîne dans le voyage littéraire d'un écrivain foudroyé de soleil et bouleversé par la beauté métaphysique de l'Algérie.

10/2013

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Encyclopédies de poche

Camus. L'homme révolté

Quand Albert Camus meurt dans un accident de voiture, le 4 janvier 1960, il n'a que quarante-six ans. journaliste, philosophe, romancier, dramaturge, il a reçu deux ans plus tôt le prix Nobel. Pour ce "Français d'Algérie" pauvre et sans racines, le tragique est indissociable de l'aspiration à un bonheur qu'il sait aussi précaire que le soleil de midi. S'il voue sa vie entière au théâtre (Caligula, L'Etat de siège, Les Justes) ses romans (L'Etranger, La Peste, La Chute) et son oeuvre de journaliste l'imposent comme un écrivain majeur et un des principaux acteurs de son temps. Tandis que les héros de ses livres se révoltent contre l'absurdité de la condition humaine, lui s'insurge au fil des colonnes d'Alger Républicain et de Combat, au nom de la démocratie, contre les injustices du colonialisme, du communisme ou du franquisme. Pierre-Louis Rey revisite la vie et l'oeuvre de ce créateur de mythes, "solitaire et solidaire", qui fut par sa plume et la constance de ses engagements la conscience de toute une génération.

04/2006

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Critique littéraire

ALBERT CAMUS. Une vie

" Une personnalité littéraire a de vrais ennemis pendant sa vie et presque autant de faux amis après sa mort. " A la recherche d'Albert Camus, Olivier Todd, sans gommer ni grossir les qualités ou les défauts de l'homme et de l'écrivain, montre comment l'auteur de L'Etranger et de L'Homme révolté tenta d'accorder sa vie, son œuvre et sa morale. Camus fut algérien et algérois, journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, metteur en scène, acteur... Avec cette biographie, sa personnalité apparaît dans toute sa complexité, grâce à de nombreux inédits dans sa correspondance. Camus était charmeur et ombrageux, sincère et théâtral, plein de doutes et arrogant. Il voulait être aimé et y parvint souvent. Il cherchait à être compris et n'y parvint pas toujours. Il parla trop de bonheur pour être heureux et serein. Faut-il pour autant l'imaginer malheureux comme Sisyphe ? Camus reste inclassable, solitaire, solidaire, il ne voulait être ni victime ni bourreau. Pour lui, la souffrance n'avait pas de frontière. Déchiré par la guerre d'Algérie, Camus vécut aussi les amères victoires et les fécondes défaites de la justice et de la violence.

09/1999

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Psychologie, psychanalyse

Rester parents malgré la détention. Les Relais enfants-parents et le maintien des liens familiaux

La rupture des relations parents-enfants, consécutive à l'incarcération du père ou de la mère, peut avoir de graves conséquences sur le développement affectif, social et intellectuel de l'enfant. Par ailleurs elle remet en question la parentalité qui ne peut s'exercer au quotidien. Or il apparaît que le maintien des liens familiaux, d'une part aide l'enfant éloigné de son père (ou de sa mère) incarcéré(e) à grandir, et d'autre part contribue à la réinsertion des personnes détenues. Cette cause justifie et motive, depuis 1996, l'action des Relais enfants-parents, associations orientées vers l'action sociale en prison. Cet ouvrage rend compte de l'engagement du relais entants-parents Midi-Pyrénées. En effet, sept ans après sa création, celui-ci coordonne et soutient différentes modalités d'intervention psychosocio-éducative : accompagnement de l'enfant au parloir, accompagnement de jeunes enfants vivant en prison avec leur mère chez des assistantes maternelles à l'extérieur, entretiens individuels avec les détenus, ateliers d'écriture " je communique avec mon enfant ", espace de parole comme soutien à la maternalité, action de médiation auprès des familles. L'analyse des pratiques des auteurs constitue l'ossature de ce livre mais, chemin faisant, on y trouvera l'occasion de réfléchir sur le bien-fondé de ce type d'engagement, sur le fonctionnement d'une organisation implantée à l'intérieur et à la périphérie du milieu carcéral, voire sur les principes et la mise en application de la politique pénitentiaire de notre pays.

02/2002