Recherche

La reconnaissance de dette

Extraits

ActuaLitté

Droit des obligations

La reconnaissance de dette

La reconnaissance de dette La reconnaissance de dette se présente, de prime abord, comme un acte du quotidien des plus banals : un père prête à son fils une somme d'argent pour l'aider dans un projet et celui-ci souscrit une reconnaissance de dette ; une succession s'ouvre et l'on découvre une reconnaissance de dette dressée par le défunt ; un dirigeant de société signe une reconnaissance de dette pour l'activité de la société. Cette simplicité induit une certaine évidence dans l'appréhension juridique de cet acte. Pourtant, dès lors que l'on s'intéresse davantage à la reconnaissance de dette, ce vernis de simplicité s'effrite rapidement pour laisser place à de nombreuses incertitudes : quelle capacité requérir pour la souscription d'un tel acte ? Peut-on en contrôler les vices du consentement ? La réduction de l'obligation est-elle la bonne sanction, lorsque la dette est moins importante qu'indiquée ? Et quelle doit être la sanction lorsqu'elle est plus importante ? Contenue dans un testament, la reconnaissance de dette a-t-elle la valeur d'un legs ? La récente réforme du droit des contrats a ajouté son lot de questionnements en supprimant la notion de cause, grâce à laquelle la jurisprudence contrôlait l'existence de la dette reconnue. Quel fondement utiliser en présence d'une reconnaissance de dette souscrite après le 1er octobre 2016 ? Pour répondre à l'ensemble de ces interrogations, et d'autres encore, la thèse se propose d'identifier la nature juridique de la reconnaissance de dette. Là encore, la diversité des qualifications qui lui sont prêtées témoignent de la confusion qui entoure cet acte : acte unilatéral, contrat unilatéral à titre onéreux, acte déclaratif, acte récognitif, etc. Si la nature d'aveu a finalement été retenue, le chemin vers cette qualification fut l'occasion, non seulement de définir plus distinctement les contours de notions voisines et incertaines, telles que l'acte déclaratif ou l'acte récognitif, mais encore de clarifier, grâce à l'apport de l'histoire et du droit comparé, les rapports entretenus par la reconnaissance de dette et la cause devenue contrepartie. Au-delà de ces éclairages particuliers, l'identification de la nature hybride de la reconnaissance de dette, qui emprunte autant à l'acte juridique substantiel qu'aux modes de preuve, amène à adopter un autre regard sur ces notions traditionnellement opposées, en enrichissant la classification des actes juridiques de nouvelles ramifications. Le régime juridique de la reconnaissance de dette se bâtit alors sur le socle de la qualification d'aveu ainsi retenue pour en épouser les singularités. Cette construction commande de coordonner ses dimensions probatoires et substantielles et de conjuguer leurs régimes. Quoiqu'applicable " en tant que de raison " aux actes unilatéraux, tels que l'aveu et la reconnaissance de dette, suivant la lettre de l'article 1100-1 du code civil, le droit des contrats, construit sur le modèle de la réciprocité, se trouve ainsi mis à l'épreuve. La nature probatoire de la reconnaissance de dette rebat nécessairement les cartes des conditions de formation de l'acte juridique, qui se concentrent sur l'existence de la dette. Elle implique également de repenser la sanction dont ces règles sont assorties, la nullité ne présentant que peu d'intérêt en matière de preuve. Les effets produits par la reconnaissance de dette doivent également être analysés à travers le prisme de sa particularité, justifiant encore d'apporter des adaptations aux principes existants. L'originalité de la reconnaissance de dette - entre preuve et acte juridique - permet ainsi une lecture renouvelée des règles du droit civil. Si ces règles sont inévitablement vouées à évoluer avec la société qu'elles régissent, il est possible d'espérer que les principes tirés de cette analyse de la reconnaissance de dette permettront de résoudre les nouvelles difficultés qui se poseront à l'avenir.

04/2024

ActuaLitté

Littérature française

La reconnaissance

Nos vies que nous pensons originales ne le sont pas plus que les romans que nous lisons pour nous divertir, que les films que nous regardons. Toutes les histoires sont déjà écrites et toutes les vies sont déjà vécues. Un soir, un joueur qui pense avoir tout perdu se retrouve avec une femme qui lui propose un pacte étrange : la suivre partout où elle ira, durant un an. Au départ de ce motif, Emmanuel Régniez construit un livre fou : sur le masque et le double, la mémoire et l'oubli. Il nous embarque dans un voyage autour du monde, mais un voyage dont le but serait moins de découvrir de nouvelles choses que d'en redécouvrir d'anciennes. Fascinant, brillant, ce livre s'inscrit dans la droite ligne de ceux que l'auteur publie depuis plusieurs années au Tripode. Pour nous qui le lisons, les effets sont les mêmes : notre tête tourne, notre respiration s'accélère. On cherche avec le narrateur la raison de ce pacte, ce que cette mystérieuse inconnue semble attendre de lui. On avance avec l'impression de reculer, et recule en avançant, pris dans cette saisissante réflexion sur la nature du temps. Prodigieux.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Reconnaissance de la rivière

Quatre approches (esthétique, géographique, poétique et photographique) d'un lieu singulier.

06/2009

ActuaLitté

Littérature étrangère

La reconnaissance de Sacountala

La reconnaissance de Sacountala / drame sanscrit et pracrit de Calidasa, publié pour la première fois, en original, sur un manuscrit unique de la Bibliothèque du roi, accompagné d'une traduction française... par A. -L. Chézy,... Date de l'édition originale : 1830 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

ActuaLitté

Histoire de la psychologie

Reconnaissance de la psychologie

Ce nouvel "opus" de Claude Mesmin se trouve à la convergence de l'essai et du récit. Elle met en évidence son parcours, elle évoque comment ses interrogations premières l'ont conduite à défendre la reconnaissance de la "psychologie" comme approche scientifique de la pensée ou de la cognition. Si aujourd'hui, il nous semble évident que les personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue sont tenues de faire enregistrer sans frais, auprès de l'agence régionale de santé ou de l'organisme désigné à cette fin, leur diplôme mentionné au premier alinéa de l'article 44 de la loi de 1985 ou l'autorisation mentionnée au paragraphe II de ce même article, cela est dû justement au combat qu'elle a porté avec les 8000 psychologues de l'ANOP. Claude Mesmin nous explique les passages du juridique au législatif. En faisant cela, comme auteure, elle nous invite à considrérer comment on réglemente une profession. Nous comprenons alors la dimension de la déontologie.

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

Reconnaissance

"Un soir, dans un refuge de haute montagne, un mystérieux randonneur m'a fait don d'un bloc transparent qu'il prétendait être le "Cristal du Temps". Plus tard, au lieu de me remettre à la rédaction de mon roman, j'y ai plongé les yeux. Des moments de ma vie ont surgi en désordre : scènes banales ou incongrues, êtres perdus de vue, anecdotes auxquelles je n'aurais jamais repensé, comme la mise à mort d'un lapin, la folie d'une jeune plasticienne russe, un amnésique oublié, la femme qui voulait devenir un ange, les singes dans les ruines d'un temple khmer, les gosses cruels des rues du Caire. Fasciné, j'étais contraint de reconnaître - comme un homme admet être le père d'un enfant - que ces aventures invraisemblables, ces rencontres sans lendemain, étaient bien miennes. Le cristal m'en restituait chaque détail. Impitoyable, il m'infligeait aussi le souvenir de mes propres rêves et quelques images de mon avenir. Cette "vie réelle", j'ai voulu l'écrire. Ce vaste désordre s'est transmué en récits, histoires étranges et fragments romanesques. Explorateur en territoire dangereux, je racontais. Immense était ma reconnaissance envers le monde, sa variété, sa douleur et son énigme".

01/2017

ActuaLitté

Littérature française

Reconnaissances

Au soir de sa vie, une auteure se relit. Ses livres sont des îlots dans sa mémoire et elle cherche à relier ces repères. Sa relecture est relecture de soi. Grave, mais régulièrement drôle aussi. De ce voyage dans le passé, elle choisit les heures claires, souvenirs inaltérables de lieux propices. Reconnaissances est une reconnaissance de dette. L'auteure reconnaît la difficulté à être soi, à être fille comme à être mère, la difficulté à conjuguer tout cela. Dette infinie envers le vivant, dette que l'écriture transforme ici en don.

09/2021

ActuaLitté

Actualité politique France

De la foule haineuse reconnaissante

LE LIVRE DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE 2022 ! Un homme écrit à l'Elysée en tutoyant le président. Une chroniqueuse internet décrypte les étapes de la présidence Macron. Des résistants décrivent les cartes postales de la France du futur. Des agences de presse dressent le tableau de l'évolution internationale. Une ancienne présidente française établit sur un demi-siècle le bilan de ses prédécesseurs et le sien. Ces diverses narrations, non sans humour ni réflexions, décryptent la période en cours et s'entrecroisent dans les diverses temporalités du récit, pour finir par se rejoindre en un dénouement fracassant. Au-delà du roman et du cadre spécifiquement français représenté de façon paroxystique par Emmanuel Macron, ce récit présente une critique minutieuse, parfois virulente et sarcastique des politiques économiques et sociales, voire diplomatiques, depuis leurs fondements théoriques jusqu'à leur bilan effectif, menées dans la plupart des pays occidentaux durant ces dernières décennies.

12/2021

ActuaLitté

Philosophie

Parcours de la reconnaissance. Trois études

Il s'agit ici d'établir une pensée de l'agir. En effet, la stature thématique et inaugurale que Descartes et Locke ont donnée à la réflexion sur le soi, puis l'extension, grâce à Kant, de cette problématique réflexive au domaine pratique se sont opérées au seul bénéfice de la philosophie morale et de la philosophie du droit. L'enchaînement de ces " deux moments de pensée " ne débouche sur aucune théorie de l'action - lacune qui contraste avec le statut accordé à la théorie de la connaissance. Or, sans théorie de la reconnaissance, point de théorie de l'agir. Paul Ricoeur propose donc, dans son ultime ouvrage, un " parcours de la reconnaissance". On passera de l'actif (reconnaître un quelque chose en général, verbe actif qui intervient dans l'ordre de la connaissance) au passif (le soi demande à être reconnu : je reconnais activement quelque chose, des personnes, moi-même, mais je demande à être reconnu par les autres). " Et si, par bonheur, il m'arrive d'être reconnu par les autres, la reconnaissance devient gratitude. ". Ainsi se conduit une pensée de l'agir qui est " réflexion sur les capacités qui ensemble dessinent le portrait de l'homme capable ".

08/2005

ActuaLitté

Philosophie

La lutte pour la reconnaissance

Axel Honneth est aujourd'hui, au niveau international, le représentant de la troisième génération de l'Ecole de Francfort. Il en a maintenu le cap de la critique, celle notamment de la philosophie sociale moderne qui, depuis Machiavel et Hobbes, présuppose un rapport d'hostilité entre des individus désireux de garantir les conditions de leur survie. Axel Honneth interprète, à partir du jeune Hegel, les conflits humains dans la perspective d'une demande de reconnaissance : il met ainsi en lumière la dimension morale inhérente à tout affrontement et reconstruit l'évolution sociale à partir des luttes réelles ou symboliques dans lesquelles l'individu ne cherche pas tant à supprimer son adversaire qu'à être reconnu par lui dans son individualité (que ce soit l'amour, le droit ou la solidarité). Par ailleurs, la psychologie sociale moderne (les travaux de G H Mead et de D W Winnicott en particulier) enracine cette approche dans les mécanismes de formation de la personnalité humaine. En distinguant, dans cet ouvrage qui est au fondement de tout son travail depuis lors, trois formes de mépris - l'atteinte physique, l'atteinte juridique et l'atteinte à la dignité de l'individu -, correspondant aux stades de développement du rapport de reconnaissance, Axel Honneth nous dote d'un précieux instrument critique - une véritable "grammaire morale des conflits sociaux", fondée sur une théorie intégrée de l'homme et de la société.

02/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

La dette

Fernando est un homme comblé: producteur de cinéma, marié à une femme de la haute, il s'apprête à réaliser son grand rêve, tourner le scénario qu'il a écrit il y a des années. C'est le moment que choisit le comptable de son entreprise, un petit homme falot, pour lui avouer brutalement qu'il l'escroque depuis des années. A deux doigts de la faillite totale, Fernando s'enfonce dans une spirale de sentiments contradictoires et souffre de brusques poussées d'infantilisme. Oscillant entre le délire christique du pardon et un désir de vengeance impitoyable, lâche au dernier degré, le fringant entrepreneur se voit contraint de quitter le monde idéal et feutré où il avait cru vivre jusqu'alors. Il découvre un sentiment nouveau: la culpabilité. Ce roman, inspiré d'un fait divers qui a fait la une des quotidiens chiliens, est une plongée dans la société des années 90, de la Concertation: argent facile et capitalisme sauvage, pots-de-vin en tous genres et subventions incontrôlées. L'auteur secoue sans pitié ses personnages comme autant de marionnettes ridicules : le drame tourne à la comédie et la faillite est une chance inespérée de devenir soi-même.

10/2012

ActuaLitté

Littérature française

La dette

Les résidents de la Maison de retraite étaient des êtres fragiles, en voyage au bord - au bout - de leur aventure humaine. Ils possédaient cependant une étrangeté que n'avait pas la parente de Liliane Bognier-Drucker, trop proche d'elle... Leurs retrouvailles, le côtoiement et les souvenirs ont donné naissance à la volonté de sortir de l'ombre, de sauver de l'oubli ces personnes à nouveau révélées, elles à qui nous devons souvent les formes originelles qui nous habitent.

11/2022

ActuaLitté

Littérature française

La dette

Le narrateur s'interroge sur son père qui a porté l'étoile jaune pendant l'Occupation et a participé à la guerre d'Algérie dans l'armée française : a-t-il torturé ? Ce récit est une recherche frénétique de la vérité :vérité sur le père et vérité sur soi. Dans la quête du plaisir auprès de jeunes Arabes, peut-être s'agit-il avant tout d'effacer une dette comme on se libère de la violence d'un mauvais rêve.

02/2006

ActuaLitté

BD tout public

La dette

L'humoriste Benjamín Castano est dans le creux de la vague : à peine largué, fraîchement chômeur, il est également en passe d'être expulsé par son propriétaire. Comme si cela ne suffisait pas, des fantômes de son passé ressurgissent et le voici poursuivi nuit et jour par un drôle de personnage accoutré d'une queue-de-pie et d'un haut-de-forme. C'est en réalité l'employé d'un créancier auprès duquel Castano a contracté une lourde dette, venant lui rappeler en lui criant dans les oreilles son statut et s'assurant qu'il est bien à la recherche d'un emploi. La dégringolade s'accentue encore tandis que sa mère meurt et qu'il est contraint de retourner dans son village natal. Un retour aux sources et des retrouvailles qui seront peut-être salvateurs, à moins que le sort ne continue de s'acharner contre lui. Les péripéties de Benjamín Castano effleurent sans cesse la fine frontière entre la tragédie et la comédie.

11/2018

ActuaLitté

Economie française

La dette sacralisée. Hiérarchies et moralités des dettes des particuliers en Suisse

A partir d'un double regard s'appuyant sur l'observation des pratiques et des discours d'un côté, et sur l'analyse statistique de l'autre, l'ouvrage interroge les ressorts de l'enfermement dans l'endettement pour les catégories non-stabilisées et précarisées de la population Suisse dans le contexte du capitalisme financiarisé contemporain. Il s'inscrit dans les analyses qui montrent que le paiement de la dette s'est imposé dans l'histoire économique récente comme une obligation morale au-dessus de toute justice sociale, transformation ayant ouvert la voie à la domination des créanciers dans les choix politiques et au creusement des inégalités, dans un contexte qui conduit à accroitre la polarisation économique entre les différentes catégories de la population.

03/2023

ActuaLitté

Droit

La cession de dette

La prochaine crise financière sera-t-elle l'oeuvre de la cession de dette ? Le mécanisme a longtemps demeuré dans le coeur des civilistes des XIXe et XXe siècles avant d'être mis sur l'atelier législatif à l'occasion de la réforme de 2016. Néanmoins, l'élaboration de son régime au cours de celle-ci n'a pas profité de l'engouement des anciens, ce qui, pour de nombreux juristes, amène à se poser tardivement la question de son opportunité. A première vue, la cession de dette n'est que la petite soeur de la cession de créance. L'utilité de cette dernière n'est plus à démontrer tant elle est employée par les banques, rompues à l'exercice de la "cession Dailly". La cession de créance participe donc à l'enrichissement de ses utilisateurs. Toutefois, il a fallu reconnaître les risques qu'elle emporte, notamment lorsqu'elle sert de support au mécanisme de titrisation, funestement connu pour son rôle dans la crise financière de 2008. Ainsi, les enjeux soulevés par la cession de créance doivent-ils être réétudiés dans le contexte de la cession de dette. Son régime, issu de la réforme de 2016, a déjà fait l'objet de modifications, alors que tant d'autres seraient nécessaires à la préservation de la sécurité juridique.

03/2019

ActuaLitté

Philosophie

Fichte et Hegel, la reconnaissance

Les pages de Hegel consacrées à la lutte pour la reconnaissance sont certainement parmi les plus lues et les plus commentées, particulièrement en France où elles ont fourni à Kojève le point de départ d'une magistrale interprétation de la Phénoménologie de l'esprit. Pourquoi les relire une fois encore ? Pour elles-mêmes d'abord, en les inscrivant, plus qu'on ne l'a fait jusqu'ici, dans le contexte général de l'idéalisme allemand de manière à clairement faire apparaître que la théorie de la reconnaissance est la reprise par Hegel d'un problème largement élaboré avant lui, par Kant déjà, mais surtout par Fichte. Ensuite parce que les luttes pour la reconnaissance n'ont cessé de hanter notre modernité post-hégélienne et qu'un retour aux textes de Fichte et Hegel permet de comprendre que la lutte orientée vers la reconnaissance est, pour un individu ou pour un collectif, le moyen de construire les conditions intersubjectives d'un rapport positif à soi et aux autres dans la conquête d'une identité universelle et particulière à la fois. De plus, le travail étant, ainsi que le montre Hegel, un vecteur majeur de la reconnaissance, ce ne sont pas seulement les luttes culturelles, mais aussi les luttes sociales qui deviennent justiciables d'une approche relevant d'une théorie de la reconnaissance. Le thème de l'Anerkennung autorise ainsi une relecture de textes classiques qui ne coupe pas ceux-ci des enjeux de notre monde contemporain.

02/1999

ActuaLitté

Philosophie

La reconnaissance. Réparer les blessures

Augustin Wiliwoli s'attache ici à lire les théories de la reconnaissance de plusieurs philosophes contemporains, de J.-M. Ferry à A. Honneth, en passant par P. Ricoeur et M. Hénaff, qui ont pensé la reconnaissance comme reconstruction sociale, redistribution des biens socio-économiques ou échanges symboliques de dons. Inscrite dans l'affirmation identitaire des individus et des communautés, la reconnaissance s'affirme comme ce maillon fondamental qui relie les individus entre eux. Porteuse de réconciliation après des traumatismes collectifs (guerres, tortures, crimes contre l'humanité), mais aussi dans la réparation de conflits sociaux, la notion de reconnaissance rejoint aujourd'hui celle de la justice sociale

03/2019

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

La reconnaissance des diplômes en Europe

Pour étudier dans un autre Etat européen ou y exercer son activité professionnelle, il faut bénéficier d'une reconnaissance équitable des diplômes acquis et des périodes d'études suivies. Où en est-on dans ce domaine ? De la réponse qui peut être apportée dépend la possibilité de faire un usage effectif du droit à la libre circulation reconnu aux citoyens européens. Et les progrès accomplis contribuent à la réalisation d'un espace européen des libertés de l'éducation et de la circulation des idées.

01/1999

ActuaLitté

Récits de voyage

La traversée des territoires. Une reconnaissance

Tout commence, tout peut commencer à recommencer, dans la salle des pas perdus, à la gare de Paris-Saint-Lazare. Je m'y retrouvais l'autre soir, avec du temps devant moi, en attendant le train pour Rouen. Au tout début des années soixante-dix, on pouvait voir dans ces parages un homme d'une trentaine d'années habillé d'un caban et d'une casquette de marin. Il n'était ni matelot, ni pêcheur, ni armateur. Interrogé par les Renseignements Généraux, il aurait dit (du moins à voix basse) qu'il était "l'esprit en dérive de l'Europe erratique". "Territoire" est sans doute un mot-clé dans le paysage mental d'aujourd'hui. Kenneth White a traversé beaucoup de territoires, physiques et culturels, en Europe, en Afrique, en Amérique et en Asie, toujours en quête d'un espace de l'esprit, auquel il donne substance, formes et couleurs. Il se concentre ici sur la France, sa terre d'élection, depuis le Pas-de-Calais et la côte normande jusqu'à son installation sur le littoral breton, en passant par les hauteurs du Morvan et des Pyrénées, les fins fonds du Périgord, les lumineuses terres provençales, faisant de longues marches dans les Cévennes, la Narbonnaise, l'Aquitaine, avec une incursion vers les territoires d'outre-mer.

10/2017

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

Arts premiers. Le temps de la reconnaissance

" La qualité la plus frappante des arts primitifs, commune à tous, est leur intense vitalité. C'est quelque chose que les gens ont fait en réponse directe et immédiate à la vie-: ainsi s'exprimait le sculpteur Henry Moore en 1941, mais beaucoup d'autres artistes du XXe siècle ont contribué à faire évoluer le regard de leurs contemporains sur les productions des sociétés non occidentales. Une approche qui marque la fin d'un dogme: la suprématie de l'art des civilisations développées sur ce que l'on appelait des " curiosités exotiques ". Restait à donner à ces exceptionnels objets d'art d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques la possibilité de rencontrer leur public. C'est chose faite, avec leur présentation, au Louvre et au musée du quai Branly. Marine Degli et Marie Mauzé retracent ce long cheminement vers la reconnaissance des arts premiers.

06/2006

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

La négresse. ou Le pouvoir de la reconnaissance

Une des premières pièces à mettre en scène des "Nègres" et des "Négresses", mais aussi à braver le préjugé de couleur et à oser une aventure amoureuse en noir et blanc, cette petite comédie mêlée de vaudevilles, écrite par Radet et Barré pour les Comédiens Italiens à la veille de la Révolution, a une place étonnante dans le répertoire comique des Lumières au regard de la représentation de l'Afrique et des Africains au théâtre. Non seulement elle inaugure ce que l'on nommera le parler petit-nègre et convoque le personnage du "Nègre" dansant et chantant qui deviendra un cliché humoristique (et raciste) au théâtre, mais elle s'amuse également du barbouillage à travers le valet Frontin qui, pour se faire passer pour un "Nègre", se peint le visage en noir et adopte la dégaine et le costume. Avec cette comédie, Radet et Barré inventent la figure barbouillée du "Joyeux Nègre" sautillant et baragouinant dont les avatars se retrouveront aux Amériques sous les traits du blackface avec notamment le personnage de Jim Crow.

11/2021

ActuaLitté

Philosophie

Mérite et reconnaissance

Le mérite fonde le désir de reconnaissance et la reconnaissance échoue toujours à reconnaître le mérite : le constat d'un tel paradoxe est le point de départ de ce travail. Tiraillée entre estime et respect, la reconnaissance malmène le mérite des sujets qu'elle juge. L'enjeu est de taille lorsque, devenant égalité des chances ou méritocratie, elle inspire des modèles politiques. Ses deux visages oeuvrent alors à la fois l'un contre l'autre et ensemble contre le mérite, transformant les échecs et les succès en sentiments d'injustice et l'invisibilité quotidienne en humiliation. Seule une analyse sémantique du mérite et de son équivocité, entre mérite d'un auteur qui s'efforce et mérite d'une oeuvre talentueuse, peut corriger cette approximation sociopolitique et les troubles psychosociaux qu'elle occasionne. Ce travail requiert l'analyse de l'inégalité, considérée tantôt comme handicap, tantôt comme injustice. L'étude de l'articulation de ces concepts et des pensées de Hegel, Ricoeur, Axel Honneth, Emmanuel Renault, Francis Fukuyama et Charles Ramond sera nécessaire pour penser un équilibre psychique, une justice sociale et une stabilité politique.

07/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Guerres et reconnaissance

Ce numéro consacré à la guerre et à la reconnaissance montre comment certains concepts mobilisés par les théories de la reconnaissance trouvent une pertinence dans l'étude des relations internationales, et plus spécifiquement dans celle des conflits armés. Si les causes de la guerre sont souvent réduites à la recherche de la sécurité ou du profit, l'hypothèse ici posée est celle de la recherche, par les acteurs politiques s'engageant dans des hostilités armées, d'une certaine image d'eux-mêmes et de leur collectivité.

01/2013

ActuaLitté

Littérature française

Les yeux bordés de reconnaissance

Invitée à une émission de télévision littéraire en même temps que Romain Gary, la narratrice va faire sa connaissance. Elle est fascinée par cet homme déclinant, génial, désabusé, accumulant des liaisons absurdes pour tromper sa solitude. Le portrait est saisissant, vu par une jeune femme qui ne veut pas être traitée comme une proie facile. Honnête, la romancière revient sur ce chassé-croisé amoureux et désespéré avec en arrière-fond l'horreur de la Seconde Guerre mondiale. La déportation de son oncle Samuel est la hantise qu'a réveillée en elle la vision du film Le Fils de Saul, reconstitution du gazage de 400 000 Juifs dans les chambres à gaz d'Auschwitz. Et c'est aussi ce qui ramène en mémoire la rencontre du chef d'orchestre roumain qui a fait ses études à l'Académie du Reich et ses débuts à Berlin après la guerre, Sergiu Celibidache. Liée à un violoniste et chef d'orchestre qui a vécu en Israël, Myriam l'accompagne à Munich où elle rencontre et observe le chef génial qui tente vainement d'avoir une liaison avec elle. La troisième partie du livre, la plus bouleversante, raconte l'enquête que fit l'auteur pour retrouver les traces de son oncle grâce à un réseau de recherches Internet, sur des archives mondiales regroupées. Elle parvient à savoir quelle fut la tragédie de Samuel. Ainsi trois destins contrastés se croisent dans les obsessions à la fois douloureuses, lucides, révoltées et caustiques d'un auteur qui ne veut rien oublier.

03/2017

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Les Mécanismes de reconnaissance des visages

La reconnaissance du visage humain a fait l'objet, au cours de ces vingt dernières années, d'un nombre impressionnant d'études en psychologie expérimentale et en neuropsychologie. Ce n'est toutefois que récemment qu'une organisation théorique des données a vu le jour, sous la forme de modèles qui sont encore aujourd'hui en pleine évolution. Dans cet ouvrage, l'auteur propose un "digest" des modèles actuellement disponibles, en mettant l'accent sur la nature nécéssairement inachevée de ce développement, en le situant dans l'évolution plus large de la psychologie et de la neuropsychologie contemporaines, et en tachant de vulgariser au mieux le propos afin de le rendre compréhensible aux lecteurs qui ne sont pas spécialsiés en la matière. L'ouvrage s'adresse donc à un très large public, à quiconque en fait s'intéresse à l'évolution des sciences humaines.

03/1987

ActuaLitté

Philosophie

L'éthique de la dette

Parler d'une éthique de la dette, identifier la vie éthique à un rapport créancier-débiteur ne va pas de soi. C'est en effet remettre en question la part du devoir et du don dans les relations morales. Or, la vie éthique est traditionnellement comprise en termes suffisance de ses ressources intérieures et la présence de la gratuité dans les rapports humains. Toute une éthique s'est ainsi constituée dans un effacement de la dette afin d'éviter à tout prix les problèmes d'héritage et de filiation qui compromettent la souveraineté et la divinité de l'homme. Cependant, l'opposition entre la dette et le devoir, entre la dette et le don, est réductrice d'un point de vue éthique car elle maintient un clivage schématique entre utilitarisme et idéalisme, une conception marchande et une conception désintéressée des rapports humains. La notion de dette inscrit certes la vie éthique dans l'ordre de l'économie de l'échange dans la mesure où elle implique une certaine comptabilité et l'exigence d'un retour. Cependant, la dette n'est pas nécessairement un simple mode différé de l'échange. De façon plus essentielle, la dette est indissociable de la question de l'origine. Poser la question " Qu'avons-nous reçu ? ", voire même pour reprendre l'interrogation de saint Augustin " Qu'avons-nous que nous n'ayons point reçu ? ", c'est reconnaître que l'homme n'est pas l'auteur de son existence et ne peut se rendre seul créateur de lui-même. La dette révèle ainsi, à l'origine, un rapport asymétrique, une structure de dépendance qui permet l'émergence de la subjectivité. L'éthique de la dette est une éthique de la finitude. Elle réfute la prétention de la subjectivité à être parfaite suffisance à soi et prend en compte la précarité de la condition humaine.

04/1997

ActuaLitté

Economie (essai)

Le mensonge de la dette

Ecrit avant l'épisode du Covid19, ce livre dénonce les mensonges économiques d'un monde politique entièrement tourné vers la conquête du pouvoir, qui est sa seule vérité. Parmi ces mensonges, le plus grave : le mythe du surendettement de la France. La dette publique n'existe pas en tant que telle, elle est d'une autre nature et nos finances publiques sont en fait florissantes. Le pouvoir le dissimule pour mieux imposer la baisse des dépenses et justifier une politique d'austérité et de régression sociale. Ce phénomène est l'expression moderne d'une violente lutte des classes. Cette bonne santé de nos finances publiques est un patrimoine qui appartient aux Français. Il est le fruit de leur histoire et de leur travail. Alors qu'ils traversent des difficultés, ce patrimoine, qui offre des réserves de financements immenses, leur a été confisqué par des mensonges. La crise du Covid19 a débusqué cette supercherie. Acculé, le pouvoir avoue que nous disposons de ressources gigantesques. La solidité de nos finances publiques que démontre ce livre est ainsi vérifiée par l'actualité que nous traversons.

04/2021

ActuaLitté

Science-fiction

Sangs éternels Tome 1 : La reconnaissance

Une vampire-sorcière solitaire. Une étrange maladie. Et si les vampires protégeaient les humains. "Mon nom est Ismérie, je suis plutôt une vampire ratée. Le vampire qui m'a bue n'a pas senti que j'étais une sorcière. Cela lui a été fatal et moi je me suis découvert des dons très particuliers. Ca m'a compliqué la vie et j'ai dû surmonter beaucoup d'épreuves. Du coup, je suis solitaire, c'est plus simple. Mais voilà, que ma routine devient mortelle et que l'on me propose un emploi à Paris pour une mission obscure : une étrange maladie condamne les vampires jusque-là immortels. Et là, un événement va tout précipiter et bouleverser ma vie". Ismérie va devoir faire face à un univers machiavélique et gagner la reconnaissance de ses congénères. Si vous aimez les univers riches en émotions, les aventures rocambolesques, accompagnés de pouvoirs magiques, d'un brin d'humour et de personnages charismatiques, cette saga est faite pour vous. Embarquez dès maintenant pour le premier tome de Sangs Eternels.

01/2019

ActuaLitté

Littérature française

Bertille ou la reconnaissance Tome 2

" Et puis comment s'habiller ? Vittorio résout le problème : en peintres ! Mais oui, bien sûr ! Bertil prend un bain, s'apprête en ajustant bien la bande de lin pour que l'on ne devine pas sa poitrine. " Se vêtir en garçon permet à la jeune Bertille de devenir " peintre ordinaire " du roi François Ier, d'abord au château d'Amboise, ensuite au château de Fontainebleau. Elle rencontre deux hommes très importants : le Rosso et surtout le Primatice, dont elle tombe amoureuse. Future mère, elle est obligée de repartir en Italie, chez son maître Francesco Melzi afin de ne pas être démasquée. Dans la France et l'Italie du XVIe siècle, c'est l'itinéraire d'une jeune peintre, dont la ténacité force l'admiration jusqu'à lui valoir la reconnaissance. Artiste peintre confirmée, Nicole Caplain réalise de nombreuses expositions, du Carrousel du Louvre au Palais des Papes, en passant par New-York, Liège, Florence et Toronto. En 2011, d'une rencontre naît la découverte de ses talents d'illustratrice. Elle manie la plume et le pinceau dans Bertille, ce roman d'apprentissage historique en deux tomes. Elle y raconte l'histoire d'une jeune peintre, élève de Léonard de Vinci.

02/2014