Recherche

La peur. L'antisémitisme en Pologne après Auschwitz

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

La peur. L'antisémitisme en Pologne après Auschwitz

La Pologne de 1945 est sans doute la seule nation d'Europe où l'on dissimule le fait d'avoir sauvé des Juifs durant la guerre. Le pays a alors perdu 90 % des 3,5 millions de Juifs qui y vivaient. Malgré cela, les rares survivants sont accueillis avec animosité à leur retour des camps de concentration ou de leur exil en URSS. L'antisémitisme est très virulent : davantage de Juifs y sont tués après 1945 qu'avant 1939. Et le plus meurtrier des pogroms en temps de paix se déroule dans la ville de Kielce le 4 juillet 1946. Jan T. Gross tente de comprendre comment cela fut possible. Il reconstitue minutieusement le pogrom de Kielce, en s'appuyant sur des documents d'archives et des témoignages, et étudie les réactions des Polonais témoins du meurtre de leurs concitoyens juifs. Il dissèque les réactions, en particulier au sein de l'intelligentsia, que suscitèrent ces meurtres, ces lapidations publiques. Partant du postulat que l'antisémitisme persistant n'est pas la simple continuation des comportements d'avant-guerre, Gross analyse les positions de la résistance polonaise, de l'Eglise catholique et des forces liées au régime instauré en Pologne après le conflit. Il s'attaque notamment au mythe du " judéo-communisme " polonais, qui voudrait que les Juifs aient participé à l'instauration du nouveau régime. Ce dernier a au contraire achevé de vider la Pologne de ses derniers Juifs. Depuis plus d'un demi-siècle, la culpabilité et la honte ont entouré le sort des derniers survivants de la Shoah en Pologne. Avec passion mais lucidité, Jan T. Cross fait enfin la lumière sur ces événements.

09/2010

ActuaLitté

Histoire de France

Auschwitz, 60 ans après

Auschwitz, qui résume en un lieu et en un nom la criminalité du régime nazi, est aujourd'hui illisible : il est devenu une sorte d'écran où individus et collectivités projettent leurs cauchemars ou leurs espoirs de paix ; le lieu des commémorations officielles, des pèlerinages. Or ceux-ci ont fini par lasser nos contemporains et brouiller la réalité du camp, déconnecté de son histoire pour devenir un simple concept, un symbole. C'est pour rendre le camp d'Auschwitz-Birkenau à sa réalité qu'Annette Wieviorka le rend ici à l'Histoire. En reconstituant pas à pas les circonstances de sa construction, de ses agrandissements colossaux en fonction des populations qu'il a accueillies, de son choix pour la mise en œuvre de la Solution finale dans l'Europe occupée, elle éclaire sa spécificité et s'attarde sur des éléments fondamentaux de l'entreprise de destruction des juifs. Mais cette étude précise et passionnante n'est pas strictement historique : elle permet aussi de comprendre les enjeux des polémiques qui naissent autour de la mémoire d'Auschwitz et donne sens au camp-musée qu'il est devenu, afin que celui-ci ne reste pas un lieu muet.

01/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Les discriminés. L'antisémitisme sociétique après Staline

L'Union soviétique s'est voulue le pays de l'égalité démocratique et de l'"amitié entre les peuples". Pourtant, Lénine puis Staline ont initié des discriminations ethniques qui se cristallisèrent en racisme d'Etat. Certaines minorités, tels les Tchétchènes et les Tatars de Crimée, furent déportées quand d'autres furent promues. Les Juifs, d'abord bénéficiaires de la révolution, firent l'objet d'une violente répression officielle orchestrée par Staline après la Seconde Guerre mondiale. A la mort du Pharaon rouge, le Kremlin poursuivit à leur encontre un système tacite d'exclusion. Pourquoi l'empire soviétique a-t-il discriminé les Juifs jusqu'à sa chute en 1991 ? Et comment les victimes inventèrent-elles de nouveaux chemins pour survivre ? Cette enquête, forte d'entretiens menés auprès de quatre générations de Juifs originaires d'ex-URSS et d'archives inédites, dévoile la mécanique de ce monde kafkaïen où la pseudo-correction des inégalités devient une machine à broyer des minorités. Sarah Fainberg démonte les ressorts de la domination étatique, du racisme ordinaire et de la compétition interethnique, source de réflexion pour nos démocraties du XXIe siècle.

03/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Une brève halte après Auschwitz

Chaque chemin qui part d'Auschwitz est un miracle individuel, à la différence du chemin vers Auschwitz, qui est un enfer collectif identique pour tous. L'itinéraire au départ du camp emprunte les trajectoires les plus variées, bifurque vers les destinations les plus imprévisibles et traverse les lieux les plus inattendus. Et de même que chacun de ces chemins au départ d'Auschwitz est une exception, chacun des êtres qui ont emprunté l'un d'entre eux constitue, lui aussi, une exception. Dans ce livre personnel et intense, Göran Rosenberg suit les traces de son père, survivant du ghetto de Lodz et du camp de concentration d'Auschwitz, jusqu'à la petite ville industrielle suédoise de Södertalje. L'auteur interroge ce lieu, où le jeune David Rosenberg descend du train un soir d'août 1947 pour tenter de reconstruire sa vie. Ce lieu où lui-même, le fils, ouvrira les yeux et qu'il fera sien. Ce lieu, une impasse pour son père, enfermé dans le silence et rattrapé par les ombres du passé qui obscurcissent à jamais les espoirs de l'après-guerre. Parcours individuel et destin collectif, témoignages intimes et documents d'archives s'imbriquent ici en un récit subtil et bouleversant.

02/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

En Pologne après la Libération. L'impossible survie des rescapés juifs

En Pologne, après la Libération, les rares Juifs, " survivants par miracle " (Turkov) qui ont échappé à la Shoah, espèrent commencer une vie nouvelle. Leur désillusion est terrible, marquée par le retour d'un antisémitisme virulent, ponctué d'assassinats et de pogroms, et par la montée en puissance des communistes dans l'appareil d'État, au milieu de compatriotes dont beaucoup tentent de " terminer le travail " des nazis. Telle est la réalité dont témoigne ici Ionas Turkov. Celui que la presse juive considérait en 1944 avec son épouse Diana Blumenfeld, chanteuse de music-hall, comme " les seuls représentants du monde culturel juif à s'être sauvés du ghetto de Varsovie ", fait le tableau de la difficile reconstruction de la Pologne. Ionas Turkov raconte son quotidien à Lublin, l'angoisse de ne pas retrouver sa fille et la nécessité, constante, de dissimuler sa judéité. Il décrit ses tentatives pour faire connaître au monde la véritable situation des Juifs polonais et pour déconseiller aux expatriés de rentrer en Pologne. Il évoque les enfants juifs rescapés et les Tançons exigées pour leur restitution. Ce triste constat, cette " décevante liberté " vont le conduire à s'exiler définitivement. Tout d'abord aux États-Unis, puis en Israël où il s'installe en 1966 et où il meurt en 1982. Cet ouvrage constitue le dernier opus de son journal.

10/2008

ActuaLitté

Histoire de France

La lumière après les ténèbres. Le lac Majeur après Auschwitz-Birkenau

Ce récit de la déportation à Auschwitz d'une jeune fille juive de bonne famille, âgée de moins de vingt ans, s'étend du printemps 1944 au printemps 1945. C'est-à-dire depuis son arrestation à Paris par la police française jusqu'à sa libération dans une Allemagne livrée au chaos et à son rapatriement en France en avril-juin 1945. Dès les premières pages, on est pris par cette écriture à la fois modeste et authentique qui témoigne de manière poignante de l'immense souffrance de la déportation et du génocide. A côté de tant de récits de survivants, celui-ci frappe par sa simplicité, sa sincérité, sa rigueur psychologique et morale. Evitant toute enflure, l'auteur décrit successivement son itinéraire de Paris à Auschwitz, la vie au camp, les circonstances qui lui ont permis de survivre en échappant aux sinistres «sélections», ses compagnes de malheur et l'amitié qui les lie entre elles — un facteur essentiel de leur survie —, puis l'évacuation d'Auschwitz et les terribles marches de la mort vers divers camps de Silésie, de Saxe ou de Brandebourg, enfin l'errance entre troupes russes, débris allemands et prisonniers français libérés dans l'univers hallucinant de l'Allemagne année zéro. Il s'agit donc 1à d'un document d'une qualité rare. On en admirera la précision, érayée par les notes prises au retour de la déportation, ainsi que la justesse de ton, d'autant que dans son récit l'auteur a gardé la fraîcheur de ses dix-neuf ans. Bref, un livre qui, loin de faire double emploi avec les innombrables témoignages déjà publiés, aide à mieux comprendre et à mieux sentir la tragédie du génocide dans les ténèbres du III` Reich.

06/2015

ActuaLitté

Sciences historiques

L'antisémitisme en questions

On pense tout connaître de l'antisémitisme, en avoir fait le tour, ne plus rien pouvoir découvrir. On le perçoit essentiellement à travers le prisme de la Shoah et de la résurgence d'actes antisémites dans l'actualité. Mais depuis quand existe-t-il ? Où sévit-il ? Pourquoi ? Sous quelles formes ? Historien du judaïsme, Stéphane Encel répond avec clarté et rigueur aux interrogations les plus communes comme les plus taboues sur l'antisémitisme. Rarement cette haine mondiale et plurimillénaire a été abordée de manière aussi pédagogique et accessible. Convaincu que ce mouvement multiforme ne peut être cerné que par une approche en mosaïque, l'auteur couvre tous les thèmes et les périodes de ce phénomène ancré dans les mentalités, aux conséquences tragiques. Concepts, histoire, fantasmes, Etat d'Israël, moyens de lutte, les différentes facettes du sujet sont mises en perspective dans leur contexte sociologique et historique. Comprendre pour pouvoir décrypter, dépassionner pour pouvoir réfléchir, Stéphane Encel apporte des clefs essentielles pour analyser ce fléau qui n'en finit pas de faire peur autant que de fasciner.

04/2019

ActuaLitté

Que-sais-je ?

L'antisémitisme

Tributaire d'une vision racialiste, le terme " antisémitisme " prête à confusion et ne suffit pas à rendre compte de toutes les haines antijuives. Le phénomène est ancien et protéiforme, de la judéophobie antique, qui s'oppose à la religion juive, jusqu'à l'antisionisme radical, en passant par l'antijudaïsme chrétien, la judéophobie antireligieuse des Lumières, celle, anticapitaliste et révolutionnaire, du socialisme des origines, et l'antisémitisme à proprement parler, racial et nationaliste. Il restait à en dresser la typologie et la généalogie. C'est ce à quoi s'applique Pierre-André Taguieff, qui fait ici le tour de toutes les judéophobies pour montrer en quoi elles se fondent sur des rationalisations a posteriori destinées à légitimer des aversions, des peurs et des passions injustifiables.

11/2022

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

La Pologne

Au travers d'une présentation générale de la Pologne d'aujourd'hui, cet ouvrage analyse tous les problèmes politiques, économiques et sociaux posés à ce pays par son passage du système socialiste au monde libéral ainsi qu'à l'Union européenne, en insistant sur les données géopolitiques et économiques actuelles et à venir. C'est donc une radiographie totalement à jour de la Pologne par l'analyse des grands événements récents de son histoire politique et économique, qui est ici proposée.

12/1998

ActuaLitté

Histoire internationale

La Pologne

La Pologne, le plus grand des pays d'Europe centrale et orientale à avoir rejoint l'Union européenne en 2004, fascine tant son histoire a connu d'aléas. Le XXe siècle ne fait pas exception : après une fragile renaissance en 1918, lorsque la jeune République polonaise consacre le renouveau de l'Etat disparu depuis plus d'un siècle, elle est occupée par les nazis de 1939 à 1945, avant de se retrouver sous domination soviétique de 1945 à 1989. Prise entre les blocs russe et allemand, la Pologne n'a eu de cesse de revendiquer son droit à l'existence et ses valeurs. Or si la religion catholique, l'un des piliers de son identité, a pu exercer une discrimination à l'encontre des minorités et des autres religions, sa population, sa politique, son économie et sa culture sont pourtant marquées par de multiples influences étrangères. Dix-huit spécialistes décryptent ici la trajectoire singulière de ce pays tout au long du XXe siècle, de son accession à la souveraineté nationale en 1918 à la prise de pouvoir par les communistes en 1945, de la formation des classes ouvrières et paysannes à l'ascension de Solidarnosc en 1989, des transformations postcommunistes aux particularités du catholicisme polonais. Une multiplicité d'analyses qui dressent le tableau complet d'un pays qui n'en finit pas de surprendre en proclamant son identité et en protestant de sa souveraineté, de ses racines européennes et de son ouverture au monde.

05/2007

ActuaLitté

Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 2, Une connaissance inutile

Alors vous saurez qu'il ne faut pas parler avec la mort c'est une connaissance inutile Une connaissance inutile est le troisième ouvrage de Charlotte Delbo sur les camps de concentration. Après deux livres aussi différents par leur forme et leur écriture que Aucun de nous ne reviendra et Le Convoi du 24 janvier, c'est dans un autre ton qu'on lira ici Auschwitz et Ravensbrück. On y lira plus encore une sensibilité qui se dévoile à travers les déchirements. Si les deux précédents pouvaient apparaître presque impersonnels par leur dépouillement, dans celui-ci elle parle d'elle. L'amour et le désespoir de l'amour - l'amour et la mort ; l'amitié et le désespoir de l'amitié - l'amitié et la mort ; les souffrances, la chaleur de la fraternité dans le froid mortel d'un univers qui se dépeuple jour à jour, les mouvements de l'espoir qui s'éteint et renaît, s'éteint encore et s'acharne... Auschwitz et après, aux Editions de Minuit : I. Aucun de nous ne reviendra (1970), II. Une connaissance inutile (1970), III. Mesure de nos jours (1971).

01/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

Les survivants. Les Juifs de Pologne depuis la Shoah

De 1939 à 1945, le meurtre systématique de près de 90% de plus de trois millions de Juifs polonais laisse exsangue l'une des communautés juives les plus florissantes d'Europe. Au sortir du conflit, les quelques dizaines de milliers de survivants doivent alors faire face à l'incompréhensible : la persistance d'un antisémitisme après Auschwitz, l'exclusion, le rejet et même des pogromes faisant de nombreuses victimes. Un antisémitisme de proximité en quelque sorte. Craignant leurs voisins, fuyant aussi le nouveau régime socialiste, plus de la moitié des rescapés juifs choisissent alors l'exil. Ceux qui restent en Pologne communiste continuent d'affronter l'antisémitisme mais sous de nouvelles formes. Ce livre retrace, pour la première fois, l'histoire méconnue de ces survivants et de leur descendance, de 1945 à nos jours. Il se penche sur cette communauté meurtrie et sur la manière dont elle a été perçue par la société et les autorités polonaises. Les débats et combats entre l'assimilation systématique d'un côté et les efforts pour préserver une culture et une mémoire juives malgré les soubresauts antisémites récurrents de l'autre, forment le coeur du récit. C'est un ouvrage essentiel pour comprendre les phénomènes révisionnistes qui émergent au plus haut niveau dans la Pologne d'aujourd'hui.

05/2018

ActuaLitté

Littérature française

Cendrillon en Pologne

Sandra, jeune prof de philo qui accompagne un groupe de lycéens pour un voyage d'une journée à Auschwitz, décide sur un coup de tête de rester sur place. Elle découvre l'autre face de la ville actuelle, Oswiecim, qui vit du tourisme de la mémoire et de l'industrie de pointe de la chimie héritée d'Auschwitz III-Monowitz. De rencontres en amitiés (un gitan, une call-girl russe, un vieux libraire juif, un jeune ingénieur polonais), Sandra change. Au fil des jours, puis des saisons, à mesure qu'elle se délie de son ancienne vie, Sandra se rapproche du mystère du lieu et de l'attente. Ancien professeur de philosophie, Jérôme Delclos est un auteur hors norme, aux projets singulièrement créatifs, servis par une plume incisive.

01/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Châtelain en Pologne

Aristocrate polonais, membre de la chambre des seigneurs de l'empire austro-hongrois, le comte Alfred Potocki (1886-1958) porte un regard clairvoyant sur la Galicie autrichienne du début du siècle, sur les fastes de la cour de Vienne et sur la situation complexe de la Pologne indépendante de l'entre-deux-guerres. La douceur de vivre au château de Lancut ou dans les capitales européennes, les vicissitudes des deux guerres mondiales, la tragédie de l'indépendance nationale retrouvée puis perdue, le désastre de l'exil en 1944 racontés par ce gentilhomme cosmopolite.

05/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Voyage en Pologne

"Des champs plats passent furtivement, de petites forêts. Au bord d'un cours d'eau, sous un pont de bois, une paysanne va pieds nus, foulard blanc sur la tête. Qu'est-ce que cela ? Troupeaux de boeufs. De nouveau des terres cultivées. Beaucoup d'oies blanches. C'est la Pologne. " Un matin de septembre 1924, par la fenêtre du train qui l'emmène de Berlin à Varsovie, Alfred Döblin pose pour la première fois le regard sur la campagne polonaise. Il parcourra le pays pendant deux mois, mû par le désir de comprendre cet Etat voisin, tout juste sorti des cendres de la Première Guerre mondiale et qu'il connaît mal. Posant sur toutes choses un regard curieux, notant au fil de ses promenades les impressions qui feront la matière de ce livre, il interroge sans relâche ses interlocuteurs : "Quelles forces, quelles puissances organisent l'Etat ? Qui gouverne, officiellement ou non ? Qui a faim, et qui est rassasié ?" Alerté par la montée de l'antisémitisme à Berlin depuis le début des années 1920, Döblin accorde une attention toute particulière à la population juive. Le mode de vie de ce peuple ayant sa propre langue, sa propre religion et sa propre culture bouleverse le voyageur, lui-même d'origine juive. Ce monde décrit par Döblin a cessé d'exister: la guerre et la barbarie nazie ont anéanti la culture juive polonaise et bouleversé à jamais la physionomie du pays. Le témoignage de l'écrivain, façonné par le style puissant qui fait de lui l'un des plus grands auteurs allemands du XXe siècle, retrace les contours d'un monde disparu.

04/2011

ActuaLitté

Critique

Bloy et l'antisémitisme

Contributeurs : Jean-Baptiste Amadieu, François Angelier, Jean-Pierre Batut, Alexis Galpérine, Natacha Galpérine de Pélichy, Benoît Gautier, Pierre Glaudes, Henri Quantin, Joseph Royer, Bernard Sarrazin et Romain Vaissermann.

10/2021

ActuaLitté

Histoire des religions

Antisémitisme

Actes du colloque théologique organisé par le CNEF à Paris le 5 octobre 2018 Antisémitisme, il est temps de réagir ! Le 5 septembre 1972, des terroristes palestiniens prenaient en otage puis tuaient onze athlètes israéliens aux Jeux olympiques qui se déroulaient à Munich. Etaient-ce les derniers soubresauts d'une haine anti-juive meurtrière ? Hélas, non ! Les quarante-six ans qui nous séparent de ce drame ont été jalonnés de crimes sanglants, de menaces de mort, d'insultes publiques à caractère antisémite, en Europe et particulièrement en France. Plus inquiétant encore, les justifications idéologiques, politiques ou religieuses d'une telle haine refont surface sous couvert d'antisionisme, d'antiracisme, de fascisme et d'islamisme radical. Les chrétiens, largement coupables d'avoir nourri cette haine dans l'histoire ancienne et longtemps complices de ses conséquences par leur silence dans l'histoire récente, ne peuvent rester indifférents à cette nouvelle montée de l'antisémitisme. D'abord parce que l'impératif biblique de l'amour du prochain les invite à prendre la défense de tous ceux qui sont objet de haine. Ensuite parce que les disciples du Christ ont une dette à l'égard des Israélites exprimée par Jésus en une formule : "Le salut vient des Juifs" .

02/2021

ActuaLitté

Religion

Pourquoi l'antisémitisme ?

La question du pourquoi de l'antisémitisme reste entière, qu'il s'agisse de l'antisémitisme passé et de son aboutissement : l'extermination des Juifs d'Europe, ou de l'antisémitisme récent qui assassine encore un peu partout dans le monde. On préfère décrire le comment, énumérer les crimes, expliquer les méthodes, les circonscrire dans le temps ou les traiter comme des extensions idéologiques des régimes totalitaires. En réalité, depuis plus de mille ans, ce désir de génocide n'a cessé, sous divers visages, de hanter l'Europe. En témoigne, au XIIe siècle, cette imprécation de Chrétien de Troyes, dans le Roman du Graal : " Les mauvais juifs, on devrait les tuer comme des chiens ", manifestation parmi bien d'autres de l'antisémitisme qui, dès l'origine, est au coeur de la chrétienté, notamment dans les Epîtres de Paul. Présent dans les Croisades, l'Inquisition, les pogromes, les expulsions, il réapparaîtra, sécularisé, sous la plume de Voltaire ; le brûlot sera ensuite transmis à gauche chez Marx, Proudhon, Bakounine, Fourier, et à droite chez les " chrétiens-germaniques " qui le livreront, prêt à l'emploi, aux nazis et à Hitler. Ce désir - manifeste dans l'islam - s'affirme dans les discours d'un Ahmadinejad et dans les actes d'un Mohamed Merah. A l'heure où la culture islamiste rencontre quelques complaisances sinon complicités dans les sociétés européennes, ressuscitant un irrationnel meurtrier que l'on croyait disparu, il est urgent de privilégier la réflexion sur " le pourquoi de l'antisémitisme " afin d'élucider le fantasme de " la solution finale " toujours actuel.

03/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les naufragés et les rescapés. Quarante ans après Auschwitz

" C'est arrivé et tout cela peut arriver de nouveau : c'est le noyau de ce que nous avons à dire. " Primo Levi (1919 - 1987) n'examine pas son expérience des camps nazis comme un accident de l'Histoire, mais comme un événement exemplaire qui permet de comprendre jusqu'où peut aller l'homme dans le rôle du bourreau ou dans celui de la victime. Quelles sont les structures d'un système autoritaire et quelles sont les techniques pour anéantir la personnalité d'un individu ? Quel rapport sera créé entre les oppresseurs et les opprimés ? Comment se crée et se construit un monstre ? Est-il possible de comprendre de l'intérieur la logique de la machine de l'extermination ? Est-il possible de se révolter contre elle ? Primo Levi ne se borne pas à décrire les aspects des camps qui restaient obscurs jusqu'à aujourd'hui, mais dresse un bilan pour lutter contre l'accoutumance à la dégradation de l'humain.

03/1989

ActuaLitté

Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 3, Mesure de nos jours

Et toi, comment as-tu fait ? pourrait être le titre de ce troisième volume de Auschwitz et après. Comment as-tu fait en revenant ? Comment ont-ils fait, les rescapés des camps, pour se remettre à vivre, pour reprendre la vie dans ses plis ? C'est la question qu'on se pose, qu'on n'ose pas leur poser. Avec beaucoup d'autres questions. Car si l'on peut comprendre comment tant de déportés sont morts là-bas, on ne comprend pas, ni comment quelques-uns ont survécu, ni surtout comment ces survivants ont pu redevenir des vivants. Dans Mesure de nos jours Charlotte Delbo essaie de répondre, pour elle-même et pour d'autres, hommes et femmes, à qui elle prête sa voix.

10/2011

ActuaLitté

Guides étrangers

Pologne



03/1963

ActuaLitté

Europe centrale et orientale

Pologne plurielle. Mémoire de l'Autre dans la Pologne contemporaine

Après 1989, la libération de la parole et de la pensée dans les pays centre-européens se traduit par la mise en place de politiques impliquant un renouvellement de l'historiographie officielle. Dans la Pologne démocratique, ce travail va de pair avec la redécouverte d'une diversité ethnique, linguistique, religieuse, culturelle de ses territoires, fortement présente dans les mémoires de ses habitants, mais longtemps absente de la sphère publique et effacée du récit identitaire officiel. L'imaginaire d'une identité plurielle s'oppose ainsi à la vision d'une identité polonaise mono-ethnique et catholique héritée des longues périodes d'oppression idéologique et de repli. Interrogeant cette Pologne plurielle, le présent ouvrage cherche à articuler le regard sur la Pologne contemporaine avec deux concepts problématiques : la mémoire et l'altérité. Comment la Pologne réussit-elle à intégrer les traces de ses Autres dans sa mémoire collective ? Quelle place ceux-ci se voient-ils attribuer dans les récits identitaires polonais d'aujourd'hui ? Quelles sont les poét(h) iques qui travaillent et que travaille cette configuration identitaire polyphonique ? Telles sont les questions abordées dans ce volume, aboutissement de récents travaux de l'équipe-projet "Mémoires plurielles du monde russe et est-européens" de l'Université Bordeaux Montaigne (2019-2021) et dédiée à l'étude des rapports au passé dans le monde est-européen et slave.

02/2021

ActuaLitté

Philosophie

Le poncif d'Adorno. Le poème après Auschwitz

" Ecrire un poème après Auschwitz est barbare. " Ce " verdict " de Theodor Adorno, cité souvent par ouï-dire et répété à tout propos, a été transformé en poncif. Utilisé comme mantra. Sans égard au sens que la proposition, métamorphosée ainsi en " sentence ", pouvait avoir pour Adorno et ce qu'elle impliquait. Il est indispensable donc d'en voir le contexte. Il faut surtout relire d'autres écrits d'Adorno consacrés à cette question fondamentale et paradoxale : l'impossibilité et, en même temps, la nécessité de l'art dons un monde qui a survécu à sa propre ruine. Poète d'un tel monde, Paul Celan a cru, à tort comme on peut le constater, que c'était lui qui avait été visé par " le verdict ". La conception paradoxale de l'art que cela impliquait a métamorphosé sa poésie. Et il attendait d'Adorno - disparu avant de pouvoir le faire - qu'il consacre un livre à ses poèmes. Ce sont des heideggériens qui ont écrit de tels livres, en faisant de Celan " le poète de Heidegger ". Tout à l'opposé donc du supposé " verdict " d'Adorno - utilisé ainsi pour le discréditer avec toute la " théorie critique " en allant jusqu'à transformer Heidegger, à cause même de ses " errances ", et parce qu'il serait seul à l'écoute de " La Poésie du monde ", " le philosophe ayant sauvé "Auschwitz " ". Ce qui exige un retour sur sa philosophie.

10/2018

ActuaLitté

Sociologie

Racisme, antisémitisme, antiracisme. Apologie pour la recherche

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, s'est inquiétée en février 2021 de l' " islamo-gauchisme " qui, selon elle, " gangrène " les Universités. Ses déclarations ont suscité émotion et colère parmi les universitaires, qui ont signé en grand nombre une pétition demandant sa démission. La ministre a demandé dans le même contexte une " enquête au sens sociologique du terme ", un " état des lieux ", un " bilan de l'ensemble des recherches " sur " l'ensemble des radicalités qui traversent notre société " - au risque d'alimenter les passions, mais aussi le climat néo-maccarthyste et les menaces pesant sur les libertés académiques. D'où ce rapport, qui ne s'arrête ni aux propos confus et mal informés de la ministre, ni aux réactions qu'ils ont entraînées. Il traite du fond, et apporte de quoi alimenter la réflexion par des éléments relatifs au racisme, à l'antisémitisme et à l'antiracisme tels qu'ils sont abordés par la recherche, non sans tensions ni dérives. Un pamphlet brûlant et qui vient éclairer les divisons qui agitent le monde universitaire comme le montre la mise sous protection policière de trois enseignants de Grenoble.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

La Pologne et l'intervention européenne (Éd.1863)

La Neutralité de l'Espagne, ou instruction familière à l'usage de la nation britannique sur le génie, la politique et les forces de l'Espagne. Traduction de l'anglaisDate de l'édition originale : 1759Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

10/2014

ActuaLitté

Religion

La théologie en Pologne aujourd'hui

La France a des liens immémoriaux avec la Pologne. Mais il n'est pas sûr que la pensée théologique polonaise telle qu'elle se développe depuis la fin du régime marxiste soit connue à l'Ouest. D'où cette présentation réalisée à partir de textes écrits par des théologiens polonais eux-mêmes. On y apprendra à connaître non seulement des centres célèbres, comme Lublin et Varsovie, mais aussi une pensée très dynamique, stimulée par ses échanges avec les anciens pays de l'Est comme avec l'Occident. Outre les conditions spécifiques du travail théologique en Pologne, ce sont ses points forts qui sont ici exposés pour la première fois dans leur ensemble aussi bien en théologie morale, dans une culture post-communiste, qu'en histoire de l'Eglise. Les autres pays ont beaucoup à apprendre également des recherches nouvelles en théologie fondamentale, en liturgie, à propos de l'œcuménisme et dans le dialogue judéo-chrétien.

05/1998

ActuaLitté

Arendt

Hannah Arendt et l'antisémitisme

Sur l'antisémitisme, le premier volume des Origines du totalitarisme, la trilogie d'H. Arendt, contient de nombreuses erreurs provenant d'une méconnaissance de l'histoire ainsi que d'une large utilisation d'écrits d'extrême droite, antisémites et nazis. Les analyses sur les juifs de cour, l'émancipation des juifs européens, le rôle des Rothschild, la montée de l'antisémitisme en Europe à partir des années 1880 et l'affaire Dreyfus présentée comme une répétition du génocide, sont indéfendables. L'antisémitisme allemand de la fin du XIXe siècle, la Grande Guerre et ses conséquences, la crise de 1929 et le nazisme sont ignorés. Enfin, les juifs seraient responsables de leur malheur. Pourquoi H. Arendt, juive allemande contrainte de fuir son pays en 1933, éprouve-t-elle une telle haine à l'égard des juifs ? Outre son mépris pour l'histoire, l'influence qu'exerce sur elle la pensée de M. Heidegger, du sioniste K. Blumenfeld et de l'historien S. Baron répond à cette question.

04/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 1, Aucun de nous ne reviendra

Charlotte Delbo était une des 230 femmes qui, dans Le Convoi du 24 janvier, partirent en 1943 de Compiègne pour Auschwitz. Aucun de nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d'intensité au-delà duquel il ne reste que l'inconscience ou la mort. Elle n'a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n'est plus de place en ces lieux pour l'individu. " Une voix qui chuchote, déchirante. Un chuchotement à fleur de vie et d'horreur. Cette voix une fois entendue vous obsède, ne vous quitte plus. Je ne connais pas d'œuvre comparable à celle de Charlotte Delbo, sinon Guernica, sinon le film Nuit et brouillard, même pudeur, même déchirure, même atroce tendresse, chez cette femme, chez Alain Resnais. Cette douloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays étranger à lui-même. " François Bott (L'Express).

01/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Auschwitz

Auschwitz est devenu le symbole tant des camps de concentration que de la « solution finale », et plus largement de la violence et de la répression nazies. Il occupe aujourd'hui une place centrale tant d'un point de vue mémoriel qu'historique. Pourtant, hormis l'ouvrage d'Annette Wieviorka, Auschwitz, 60 ans après (R. Laffont, 2005), il n'existe pas d'étude véritable consacrée au sujet en français. Au demeurant, ce paradigme qu'est Auschwitz est paradoxal. Le site est marqué par le gigantisme, qu'illustrent en premier lieu les chiffres : 1,3 million de personnes acheminées là depuis toute l'Europe et 1,1 million de morts. Mais ce gigantisme est multiple et dépasse le seul bilan meurtrier : gigantisme au sein du système concentrationnaire, qui en fait le plus grand des camps de concentration ; du centre de mise à mort, qui en fait le lieu d'assassinat le plus important de la « solution finale » ; du complexe économico-industriel articulé autour des camps et de la ville d'Auschwitz qui en fait un lieu de production particulier, où se mêlent prisonniers du camps, travailleurs forcés tels que des STO français, prisonniers de guerres britanniques ou simples employés et ouvriers allemands. Il s'agit d'un lieu unique, à nul autre pareil, où se sont mêlées et entrecroisées des politiques qui, en général, ne se rencontraient jamais en un même lieu. Car Auschwitz est ensemble complexe, protéiforme, où se croisent des politiques diverses qui n'ont en commun qu'un lieu, qui n'est pas limité au camp de concentration d'Auschwitz, mais est constitué de l'espace de la ville d'Oswiecim-Auschwitz et de ses alentours, où coexistent différents camps, centres de mise à mort et industries. Il s'agit à la fois de brosser l'histoire du complexe d'Auschwitz – en mettant en lumière les éléments et évènements les plus importants – tout en réinsérant celle-ci dans l'histoire plus large des différentes politiques nazies, et parallèlement de procéder à une déconstruction de l'espace connu sous le nom d'Auschwitz, qui a été en perpétuelles construction et évolution durant cinq années.

01/2015

ActuaLitté

BD tout public

Auschwitz

Quelque part, en ex-Yougoslavie... Le vieux Kazik et sa femme se souviennent d'Auschwitz... Quand en mars 1944, ils découvrent que la barbarie revêt forme humaine : celle du bourreau nazi. Première bande dessinée réaliste sur la Shoah, ce récit bouleversant, directement inspiré des témoignages de survivants du camp d'Auschwitz-Birkenau, raconte le quotidien du camp d'extermination. L'auteur ne cherche pas à résumer la " Solution finale " ni à développer de thèse historique, mais souhaite sensibiliser les nouvelles générations au devoir de mémoire. Pour ne jamais oublier les millions de victimes du nazisme.

03/2015