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La Lecture comme jeu. Essai sur la littérature

Extraits

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Pédagogie

La Lecture comme jeu. Essai sur la littérature

Il s'agit non d'une simple métaphore mais de concevoir effectivement et strictement la lecture comme un jeu, et donc de se référer aux caractéristiques et surtout aux fonctions du jeu pour la décrire. Il est dès lors plus aisé de comprendre ce que représentent le désir et le plaisir de lire, ce qui se joue au plus profond, entre fantasme et réel, et d'assigner à l'illusion livresque un statut précis, lié au déroulement fondamental de tout joueur. Le lecteur joue gros jeu, se met en jeu, assume des risques véritables. Des règles organisent ses rapports complexes avec l'illusion et avec l'aventure dans lesquelles il s'engage. Traitant par homéopathie le danger et offrant la découverte de l'altérité, la lecture constitue une paradoxale épreuve de réalité ludique.

01/1986

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Critique Poésie

Wen Fu. Essai sur la littérature

A travers le Wen Fu, petit traité sur la littérature, Lu Ji (261-303) adresse aux poètes à venir une série de conseils et de recommandations, tout en légèreté, dont la beauté traverse les âges. Illustration par l'exemple qui apporte une preuve, s'il en fallait, de la perspicacité du poète et du caractère intemporel de l'essence poétique. Car, sinon la poésie, que peut-il y avoir de commun entre un poète de l'Antiquité chinoise, Lu Ji et un poète américain proche de la Beat generation, Sam Hamill (1943-2018), son traducteur, son frère ? La poésie, bien sûr, et " une conception rigoureuse du rôle fondateur, politique et moral du travail poétique ". C'est à cette rencontre extraordinaire que nous convie Alexis Bernaut, auteur de la traduction française, qui commente : "âTelle est la poésie, telle est l'histoire de la littérature à travers siècles et continentsA : une hache dont on a maintes fois changé tête et manche mais dont l'essence demeure. â"

10/2022

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Littérature française

Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Nouveaux essais sur la littérature contemporaine / par Ferdinand Brunetière,... Date de l'édition originale : 1895 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Généralités médicales

Un homme comme vous. Essai sur l'humanité de la folie

Au cours de l'histoire, on a toujours dénié aux fous la qualité d'êtres humains. On les a brûlés au Moyen Age, parqués dans l'hôpital général de Louis XIV, enfermés dans l'asile, on les a laissés mourir de faim durant l'Occupation, exterminés sous le régime nazi. Pourtant, la folie appartient à l'humanité : elle concerne l'existence même, et pas seulement des symptômes ou ce qui pourrait être leur fondement biologique. Oublier cela, c'est la condamner au rejet, à l'exclusion, à l'enfermement. C'est se condamner à ne jamais la comprendre - et à ne jamais entendre ce qu'elle dit de notre monde. Patrick Coupechoux montre que cela n'a rien d'une fatalité. La psychiatrie désaliéniste, née au coeur de la Résistance française, en fait la démonstration : le fou peut vivre parmi nous, comme les autres citoyens, à condition qu'on le considère et qu'on le traite comme une personne. A condition que l'on défende cette idée simple : le soin, c'est la relation avec lui et seulement cela, loin des traitements médicamenteux. Ce passionnant ouvrage explore les sources théoriques et cliniques, politiques et poétiques de la psychiatrie désaliéniste. Il montre comment le paradigme actuel de la santé mentale délaisse l'humanité de la folie au profit d'une conception scientiste et gestionnaire de l'individu. Une étude ambitieuse et approfondie en même temps qu'un magnifique éloge du désaliénisme.

01/2014

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Philosophie

La litterature comme mensonge

Giorgio Manganelli (1922-1990) aura été au XX ? siècle l'un des hardis sectateurs de la littérature absolue. Au fil des âges, de manière plus ou moins ostensible, plus ou moins insolente, des narrateurs et des poètes avaient déjà empoigné semblable gonfanon. Le lecteur, ce fin limier, les reconnaît à ce qu'ils semblent partager une intuition commune : tout ce qui relève de la recherche rigoureuse du vrai - théologique, métaphysique, scientifique - n'offre d'intérêt que si le faux peut s'en nourrir. Le faux, c'est-à-dire cette fiction parfaite qui a nom littérature. Littérature : dieu obscur et sévère, qui réclame des libations d'encre, des sacrifices rhétoriques, des mensonges exacts. En des époques lointaines, on présume qu'un Callimaque, un Gongora, peut-être même un Ovide furent des adeptes de cette ambitieuse hérésie. Il n'en demeure pas moins que personne n'avait osé la formuler jusqu'à une période récente, quand les Romantiques allemands commencèrent à désarticuler d'une main délicate les présupposés de l'esthétique. Si le caractère mensonger de la littérature serpente depuis longtemps dans les oeuvres qui emplissent nos bibliothèques et irriguent nos mémoires, c'est à Manganelli que revient le mérite de l'avoir exhibé au grand jour, d'un geste brusque et presque bureaucratique. C'est donc une lourde responsabilité qu'il a prise en intitulant La littérature comme mensonge ce recueil d'essais où l'on croise Lewis Carroll et Stevenson, Hoffmann et Nabokov, Dickens et Dumas, parmi bien d'autres. Chacun pourra le constater, La littérature comme mensonge est de ces livres qui naissent en provoquant scandale et surprise, mais dont le destin est de vivre avec la force silencieuse de l'évidence.

04/1991

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Littérature étrangère

La vérité par le mensonge. Essais sur la littérature

Bibliothécaire adjoint d'un club de Lima dans sa jeunesse, Mario Vargas Llosa fut possédé très tôt par ce vice impuni qui ne l'a jamais quitté : la lecture. Il nous en donne encore la preuve en analysant ici plus de trente chefs-d'oeuvre romanesques du XX ? siècle et en scrutant la figure de ces romanciers majeurs que furent Joyce et Faulkner, Camus et Bellow, Nabokov et Hemingway, et bien d'autres encore. Sa complicité de plume lui fait entrevoir l'alchimie particulière du roman contemporain, qui repose notamment sur ce "mentir-vrai" cher à Aragon. Le mensonge de la fiction, développe-t-il dans ces pages, nous renvoie la vérité de nos manques et de nos désirs, celle de nos propres démons ; et nous permet ainsi de vivre en "intelligence" avec eux. Mais ce faisant, l'écrivain prolixe et infatigable lecteur qu'est Vargas Llosa ne trace-t-il pas son autobiographie littéraire ? Il nous transmet en tout cas son enthousiasme pour la littérature et nous invite à lire et à relire passionnément les grands maîtres de notre temps.

03/1992

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Bibliographie

Ecrire comme une abeille. La littérature jeunesse de la lecture à l'écriture

Ecrit-on pour les enfants ou les adolescents comme on écrit pour les adultes ? Comment construire une intrigue, inventer des personnages, captiver jeunes lecteurs et jeunes lectrices et voir ses textes publiés ? C'est en apprenant à lire la littérature jeunesse qu'on peut apprendre à l'écrire, répond Clémentine Beauvais. A l'aide de nombreux exemples tirés de romans et d'albums, elle livre outils théoriques, méthodes, conseils pratiques et anecdotes pour écrire ses propres textes, de l'idée de départ au point final.

04/2023

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Critique

Une affaire de sens. Essai sur la littérature et la transcendance

" La meilleure littérature cherche l'infini, mais elle sait que sa grandeur est dans le chemin puisque la destination, à mesure, s'éloigne, même si elle se laisse parfois entrevoir le temps d'un éclair, d'une inspiration. " Lecteur inlassable et chroniqueur littéraire estimé, Louis Cornellier confie chercher dans les grandes oeuvres le sens de l'existence humaine ; il ne s'attend toutefois pas à le trouver comme on met enfin la main sur un objet perdu, car il y voit " une construction à la fois individuelle et collective, toujours vécue au présent mais irriguée par les voix du passé ". C'est dans cet esprit qu'il visite ici une vingtaine d'oeuvres majeures du Québec et d'ailleurs. Après s'être laissé inspirer par des écrivains classiques comme Molière, Tolstoï ou Fitzgerald, il explore des textes contemporains signés Houellebecq, Reza, Vigneault, Gabrielle Roy ou Félix Leclerc. Autant de maîtres qui sont convoqués à l'accompagnement de notre quête de sens et qui, réunis sous la plume fine de Cornellier, occasionnent une célébration du bonheur de lire.

05/2022

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Critique

Notes sur la lecture. Sur la lecture, suivi de Journées de Lecture

Ces deux textes peu connus de Marcel Proust sont deux véritables clés pour lire et comprendre A la recherche du temps perdu. "Sur la lecture" est dédié à son amie la Princesse de Caraman-Chimay (1860-1952), issue d'une famille d'aristocrates qui fascinait tant Proust, et figure qui inspira à l'écrivain le personnage de la duchesse de Guermantes dans A la recherche du temps perdu. Marcel Proust se souvient avec délectation, mais sans sensiblerie, de ses lectures d'enfant, en famille, le soir au coin du feu, et de ses héros imaginaires. il fut écrit pour servir de préface à la traduction d'un recueil de John Ruskin (Sésame et les lys, traduit par Proust) quand Proust, âgé de trente-cinq ans, est encore inconnu. Proust y met déjà en place ce qui deviendra plus tard la poétique proustienne d'où l'intérêt de se replonger sans cet écrit de jeunesse. "Journées de lecture" fut un texte longtemps oublié de Proust. Redécouvert récemment, il y est aussi question de la pratique de la lecture vue par Marcel Proust, c'est-à-dire avec son style déjà reconnaissable entre mille, fait de longues phrases au rythme envoûtant, de réflexions diverses et d'introspection.

01/2022

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Critique littéraire

Le texte vulnérable. Essais sur la littérature de la Renaissance

Si l'humanisme a insisté sur l'ancrage du texte littéraire dans une culture spécifique, les métaphores sont souvent usées par la convention. Ce recueil d'études sur quelques maîtres humanistes démontre la vivacité créatrice inhérente à ce verbe simultanément étiolé et fécondé par le monde culturel qui l'englobe.

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Genres et mouvements

Le texte vulnérable. Essais sur la littérature de la Renaissance

Si l'humanisme a insisté sur l'ancrage du texte littéraire dans une culture spécifique, les métaphores sont souvent usées par la convention. Ce recueil d'études sur quelques maîtres humanistes démontre la vivacité créatrice inhérente à ce verbe simultanément étiolé et fécondé par le monde culturel qui l'englobe.

11/2022

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Philosophie

L'homme dévasté. Essai sur la déconstruction de la culture

Le "livre-testament" de Jean-François Mattéi, préfacé par Raphaël Enthoven, qui défendra dans les médias la mémoire de son professeur et ami.

02/2015

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Critique littéraire

Inquiétudes et reconstruction. Essai sur la littérature d'après-guerre (1931)

Dans une période particulièrement féconde en grands essais, 1931 est une année elle-même remarquable par l’abondance et la qualité des ouvrages qui paraissent. Est-ce, comme de nombreux auteurs l’affirment, pour célébrer la « fin de l’après-guerre » ? A la volonté d’analyser et de comprendre la période, Benjamin Crémieux ajoute celle de prévoir. Quelles seront les conséquences littéraires, mais aussi, et on serait tenté de dire donc- morales, psychologiques, politiques, de ce courant d’inquiétude qui a traversé les générations depuis la guerre ? Crémieux, avec son optimisme naturel parie sur une reconstruction brillante et pour cela dresse, comme à son habitude, un panorama des mouvements, des tendances, des auteurs qui contribuent à donner son identité et sa couleur à la période. Sans trancher, il propose des hypothèses, parie sur des possibles, dégage des probabilités. Ainsi, tout ce qui a pu sembler excessif, caricatural, désespéré, voire nihiliste dans la production de l’après-guerre est pour lui, dans le même temps, le terreau d’une grande littérature future, d’un humanisme nouveau, peut-être d’un classicisme refondé. En 1931, ne pouvait-on pas en effet, croire à la fin de l’après-guerre et, sans faire preuve d’aveuglement parier sur l’unité plutôt que sur la discorde, sur l’Europe et sur la paix plutôt que sur la destruction et sur le triomphe des nationalismes ? Ce n’est pas sur la littérature que Crémieux se trompe, c’est sur son pouvoir, elle sera en effet impuissante à empêcher que cette après-guerre rapidement ne se transforme en avant-guerre. Les écrivains quand à eux devront prendre parti, se classer, choisir. Viendra le temps de l’engagement. Cet engagement, Crémieux, l’homme des livres, le méridional prudent et sceptique ne s’y dérobe d’ailleurs pas, il meurt en déportation en avril 1944. Il nous laisse trop peu de livres et le témoignage d’un intellectuel exemplaire de cette période qui est devenue l’entre-deux-guerres.

10/2011

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Critique littéraire

Notes sur la littérature

Traduites pour la première fois en français en 1984, les Notes sur la littérature regroupent une série d'essais consacrés à des écrivains (Balzac, Proust, Valéry, Beckett...) et à des thèmes littéraires (le statut du narrateur, la poésie lyrique...). Le genre de l'essai, auquel est d'ailleurs consacrée la première de ces " notes ", est l'une des formes de prédilection du philosophe : à rebours de la " perception claire et distincte " léguée par Descartes, il incarne un mode de connaissance spécifique - qui ne se soucie de résoudre ni l'équivoque ni la contradiction -, et adéquate aux théories esthétiques d'Adorno.
Celles-ci reposent sur l'idée que chaque oeuvre d'art renferme un " contenu de vérité " propre, que le critique a pour tâche de déchiffrer. Il accède ainsi à une forme de connaissance unique des conditions de production de l'oeuvre, de l'époque et de la société qui l'ont vue naître : pour Adorno, le domaine littéraire n'est pas prétexte à une application de théories philosophiques ou sociologiques, il est lui-même philosophie et instrument de connaissance.

02/2009

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Critique littéraire

Ecrits sur la littérature

" Je considère le poète comme le meilleur de tous les critiques ", dit Baudelaire dans l'étude qu'il consacre à Wagner, et lui-même, près de vingt ans durant, a écrit de nombreux articles ou préfaces. Ces textes ne dégagent sans doute pas l'unité d'une doctrine, et leur auteur ne s'interdit pas la contradiction mais, dès sa jeunesse, se sont formées quelques idées-forces auxquelles il sera fidèle. Car il s'engage tout entier : comme tout grand écrivain, c'est un peu lui-même qu'il lit chez les autres, et l'on ne s'étonne pas d'une partialité où s'affirment tour à tour l'admiration qu'il porte à Poe, les réserves que Hugo lui inspire, ou la sympathie attentive dont témoigne sa lecture de Madame Bovary. Après sa mort, la plupart de ses écrits sur la littérature ont été rassemblés dans L'Art romantique, mais ils s'y trouvent mêlés à des textes sur l'art. Le présent volume, au contraire, les regroupe selon leur ordre d'écriture. Ce qui se dessine ainsi, c'est un parcours chronologique où se révèlent une pensée en mouvement et une morale autant qu'une esthétique - un parcours où, de manière magistrale, s'inaugure la critique des créateurs, celle qui se poursuivra de Mallarmé à Valéry, et de Breton à Yves Bonnefoy.

12/2005

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Autres philosophes

Propos sur la litterature

" Alain met au point à partir de 1906 le genre littéraire qui le caractérise, les "Propos". Ce sont de courts articles, inspirés par l'actualité et les événements de la vie de tous les jours, au style concis et aux formules frappantes, qui couvrent presque tous les domaines. Cette forme appréciée du grand public a cependant pu détourner certains critiques d'une étude approfondie de son oeuvre philosophique. Beaucoup de "Propos" sont parus dans la revue Libres Propos (1921-1924 et 1927-1935) fondée par un disciple d'Alain, Michel Alexandre. Certains ont été publiés, dans les années trente, dans la revue hebdomadaire L'Ecole libératrice éditée par le Syndicat national des instituteurs. Il s'inspira de Platon, Descartes, Kant et Auguste Comte - mais il se réclama avant tout de Jules Lagneau, qui fut son premier professeur de philosophie, au lycée de Vanves (actuel lycée Michelet). Il n'oublia jamais, toute sa vie durant, celui qu'il appela "le seul Grand Homme que j'aie jamais connu" , et dont la rencontre fut pour Alain aussi décisive que celle de Platon avec Socrate : "Parmi les attributs de Dieu, il avait la majesté. [... ] Ses yeux perçants traversaient nos coeurs et nous nous sentions indignes. L'admiration allait d'abord à ce caractère, évidemment inflexible, inattentif aux flatteries, aux précautions, aux intrigues, comme si la justice lui était due". Le but de sa philosophie est d'apprendre à réfléchir et à penser rationnellement en évitant les préjugés. Humaniste cartésien, il est un "éveilleur d'esprit" , passionné de liberté, qui ne propose pas un système ou une école philosophique mais apprend à se méfier des idées toutes faites. Pour lui, la capacité de jugement que donne la perception doit être en prise directe avec la réalité du monde et non bâtie à partir d'un système théorique. Alain perd la foi au collège sans en ressentir de crise spirituelle. Bien qu'il ne croie pas en Dieu et soit anticlérical, il respecte l'esprit de la religion. Il est même attiré par les phénomènes religieux qu'il analyse de façon très lucide. Dans Propos sur la religion et Propos sur le bonheur il fait transparaître, un peu comme chez Auguste Comte, une certaine fascination pour l'Evangile et pour le catholicisme, dont il aime la dimension universelle".

01/2023

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Critique littéraire

Ecrits sur la littérature

Née une vingtaine d'années avant la Révolution, disparue peu après la chute de l'Empire, liée par son père, Necker, et son mari, ambassadeur de Suède en France, à toute l'Europe éclairée, Germaine de Staël a, comme Chateaubriand, vécu le passage d'un monde à un autre. Or ce passage, c'est aussi celui des belles-lettres - l'éloquence, la philosophie, l'histoire et la poésie entendue au sens le plus large - à ce que nous appelons de manière plus restreinte la littérature, et où le roman prend une place capitale. Si, en 1800, son livre majeur s'intitule De la littérature dans ses rapports avec les institutions sociales, c'est que Mme de Staël entend ne pas séparer cette littérature de l'Histoire et de la politique, ni de la perfectibilité humaine et des réalités de chaque nation : nouvelle manière de considérer la littérature que cette anthologie, qui accueille également des extraits d'autres livres, permet de découvrir ou de mieux comprendre. " Cette femme apprend à penser à ceux qui ne s'en aviseraient pas ou qui l'auraient oublié ", disait Napoléon, son farouche ennemi : cette théorie de la littérature qu'elle invente et qui demeure la nôtre ne cesse pas d'en donner la preuve.

05/2006

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Littérature française

Observations sur la littérature

Observations sur la littérature , à Monsieur Date de l'édition originale : 1774 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Critique

Ecrits sur la littérature

Accessibles uniquement dans les oeuvres complètes de l'auteur parues au XIXe siècle, et n'ayant jamais fait l'objet d'une édition critique, les écrits sur la littérature de Louis de Bonald sont présentés ici pour la première fois, accompagnés d'un important appareil critique.

10/2022

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Philosophie

Essai sur la grandeur

Cet essai relate l'aventure d'une conscience peu à peu délivrée de la personnalité comme de l'égoïsme. Un tel élargissement ne procède pas d'un prétendu et illusoire renoncement à la passion du propre : il provient d'une connaissance qui dévoile son principe, puis d'un acte lui marquant fidélité. Le propos s'ordonne selon trois stades : la connaissance de l'exil parmi un monde naturel, social et personnel, dont l'indifférence ou l'hostilité indique l'étrangeté ; la découverte par suite, dans le retrait de tout dehors, d'une patrie ; celle enfin d'une harmonie accordant ensemble les deux terrains opposés et définissant la dimension de l'homme, ici nommée "grandeur".

01/2014

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Physique, chimie

Essai sur la garance

Essai sur la garance / par le Dr Sacc,... Date de l'édition originale : 1861 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Sciences politiques

Essai sur la diplomatie

L'Essai sur la diplomatie a été écrit en français en 1827 par le prince Czartoryski, qui allait devenir la figure politique centrale de la Grande Emigration polonaise de 1831. En digne fils des Lumières, mais également sous l'influence de la pensée chrétienne et des idées romantiques nouvelles, il s'applique à y établir " la règle universelle de la diplomatie ". Car, jusqu'à présent, nous dit l'auteur, " la politique proprement dite, celle qui fixe les relations des Etats, a été, en général, l'ennemie acharnée du genre humain et la cause principale de ses malheurs ". En élargissant la notion de " droit naturel " aux rapports entre les nations et en faisant une place considérable à l'opinion publique dans son système, Czartoryski fut un pionnier, l'un de ces visionnaires dont les travaux nous sont aujourd'hui précieux pour penser une société universelle, non pas figée, mais conçue comme un organisme vivant. Un texte fondamental dans l'histoire des idées politiques. Le prince Adam Jerzy Czartoryski (1770-1861) est l'une des personnalités les plus étonnantes de son temps. Jeune homme, il est envoyé comme otage à la cour de Russie. Il y deviendra ministre des Affaires étrangères. En 1815, il est l'un des architectes du congrès de Vienne (1815), puis, lors de l'insurrection antirusse de novembre 183o à Varsovie, il s'y voit élu président du gouvernement national. Après l'échec du mouvement, il émigre à Paris. Depuis son bureau de l'Hôtel Lambert, il exercera jusqu'à sa mort une action diplomatique de grande envergure.

03/2011

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Littérature étrangère

Essai sur la fatigue

La fatigue soudain saisit l'enfant au milieu des siens, puis c'est la fatigue mortelle des cours morts de l'université ; mais il y a des fatigues plus profondes, plus intérieures, séparatrices et révélatrices à la fois. Cette fatigue-là creuse les êtres et leur donne aussi une présence nouvelle : c'est la clairvoyance de la fatigue. Elle peut rassembler pour un moment autour d'une entreprise commune - une batteuse -, mais il y a aussi les infatigables, les tueurs survivants de l'extermination, frais et dispos, mais la fatigue la plus grande naît peut-être à la vue de la cruauté toute simple, quotidienne. La fatigue donne forme au monde, elle aiguise la perception, elle établit une infranchissabilité réciproque entre les êtres, mais par là aussi une communication. G.-A. G.

03/1991

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Littérature francophone

Cadenas. Roman. Suivi de L'Amitié, comme message central dans la littérature. Essai

Cet ouvrage rend compte du vivre ensemble, sans slogans ni artifices. Cadenas est le récit principal sur Melchior, Germain et Prince, trois amis qui ont créé une fratrie où ils ont pu apprendre les nombreuses et merveilleuses potentialités dont regorgeaient les sept régions de leur contrée. Dans L'Amitié, comme message central dans la littérature, l'auteur a analysé le rôle des amitiés dans les sphères artistique et littéraire contemporaines. Il a marqué son admiration sur le privilège accordé dans le traitement de l'Amour, au travers de leurs uvres, durant les siècles, par les auteurs et artistes européens et africains.

09/2021

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Critique

De la littérature considérée comme énergie

La notion d'énergie est particulièrement opératoire pour étudier la littérature des trois derniers siècles. Elle est abordée ici à la fois dans son versant thématique, dans son versant formel (stylistique), et dans son versant méta-littéraire (l'énergie de l'écriture, l'énergie créatrice, et aussi l'énergie dans l'acte de lecture). Nous rencontrerons la problématique de la contradiction entre l'épuisement de l'énergie et le désir d'une énergie inépuisable, particulièrement au XIXe siècle du fait de l'arrière-fond épistémologique que constitue la thermodynamique : le principe de l'entropie prévoit l'épuisement de l'énergie libre (disponible) d'un système, qui est dépensée irréversiblement au cours du temps. A cela s'est opposé le rêve du mouvement perpétuel, de l'énergie inépuisable... La création littéraire peut-elle être envisagée comme une tentative néguentropique ? La question de l'énergie débouche aussi assez vite sur la nécessité d'une problématisation éthique. Car si l'énergie peut être créatrice, elle peut aussi être destructrice. L'oeuvre littéraire peut-elle échapper au risque de véhiculer une énergie destructrice ? Du côté de la réception de l'oeuvre littéraire, l'action de la lecture (au double sens de l'action effectuée par le lecteur dans sa lecture, et de l'action effectuée par la lecture sur le lecteur) implique aussi une énergie, une energeia comprise étymologiquement comme mise en oeuvre voire passage à l'acte. Nous nous pencherons ici sur des textes littéraires et critiques qui thématisent ou théorisent ce que nous pouvons appeler une énergétique de la réception. Le tournant pragmatique qui s'est développé dans les études littéraires depuis les années 1980 nous a rendus sensibles aux effets éthiques et existentiels des textes dans la vie même des lecteurs. Quelles nouveautés la modernité littéraire a-t-elle apportées à la lecture en termes d'énergie ?

02/2022

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Sociologie

Essai sur le corps phénoménal - Lecture merleau-pontienne de la philosophie traditionnelle

Mon corps n'est pas un corps-objet, il est un corps-sujet, qui ne se laisse jamais saisir autrement, puisque j'existe avec lui. Il est donc erroné de le considérer comme un objet. Comment fonctionne-t-il ? Quel est son rapport avec le monde ? Ces deux questions peuvent être résumées en une seule : Quelles sont les propriétés modales de mon corps qui le rendent exempt de toute objectivation ? Il me faut redécouvrir le corps avant toute conception scientifique, avant tout savoir et ce n'est que la phénoménologie qui puisse m'y conduire. Le premier stade auquel on aboutit en retournant aux choses mêmes, c'est l'unité du corps. L'existence du corps s'impose à nous comme une "préhistoire" de la connaissance rationnelle. Il est donc toujours là et précède tout raisonne-ment. Il n'est pas une construction idéaliste de l'intellect dans le monde. Le corps n'existe que comme support et médiateur d'une vie qui, à travers lui, embrasse le monde tout entier. Il réalise l'universel "berceau des significations" auquel se réfère, directement ou indirectement, chacune de nos affirmations : le corps est une totalité.

12/2017

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Histoire et Philosophiesophie

Le Jeu des possibles. Essai sur la diversité du vivant

"La biologie moderne fait renaître de vieux cauchemars. Elle a un parfum de savoir défendu. Elle réveille de vieux mythes. Elle dérange. Particulièrement scandaleuse apparaît la preuve qu'on peut facilement jouer avec la substance qui est à la base de toute vie sur cette planète. Spécialement impardonnable l'idée qu'il faut bien considérer l'évènement le plus extraordinaire de ce monde, la formation d'un être humain à partir d'un oeuf, comme le résultat d'un bricolage cosmique. Plus un domaine scientifique touche aux affaires humaines, plus il risque de se trouver en conflit avec les traditions et les croyances. La diversité des individus qu'engendre la reproduction sexuelle est rarement prise pour ce qu'elle est : l'un des principaux moteurs de l'évolution, un phénomène naturel sans lequel nous ne serions pas là. Par une singulière équivoque, on cherche à confondre identité, concept biologique, et égalité, concept social. Comme si l'égalité n'avait pas été inventée précisément parce que les êtres humains ne sont pas identiques".

05/1986

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Critique littéraire

Au regard des visages. Essai sur la littérature française du XXe siècle

Nombreux sont les ouvrages de médecine, de philosophie et d'esthétique ou de sciences humaines (histoire, sociologie, psychanalyse) qui ont traité du visage ; manquait cependant un essai qui, tout en étant informé de ces savoirs, rende compte du visage du point de vue propre à la littérature. C'est chose faite avec cette somme, qui ne cesse d'entrecroiser les discours des disciplines en question avec les oeuvres littéraires contemporaines (XXe et XXIe siècles), tout en questionnant, dans ces oeuvres mêmes, les différents arts auxquels elles se sont intéressées (arts plastiques : peinture et photographie ; arts du spectacle : théâtre et cinéma). Quoique objet privilégié de multiples interrogations savantes, le visage échappe à toute conceptualisation (Yves Bonnefoy) tout en concentrant en lui l'impératif éthique du rapport à autrui (Levinas), d'une façon d'autant plus cruciale que le double traumatisme des deux guerres mondiales (" gueules cassées " de la première et horreur des " camps " de la seconde) a opéré un tournant dans la prise de conscience qui en a été faite. La littérature est là pour nous le rappeler : au-delà (ou en deçà) de toute théologie, il y a un mystère du visage, qui est d'abord celui de chaque être pour lui-même (de l'amour imaginaire à la haine de soi ou dysmorphophophie) avant d'être celui de tous les êtres les uns pour les autres (qui se dévisagent, s'envisagent, se figurent et se défigurent sans cesse). De Narcisse et Méduse à Lacan, de Levinas à Sartre et Deleuze, de Sarraute à Michaux ou de Barthes à Duras, et jusqu'à Yves Bonnefoy, cet essai montre qu'en dépit des attaques dont il est l'objet (en littérature comme en art), menées au nom d'une modernité de la défiguration, le visage résiste : on pourrait dire de lui qu'il est la résistance même.

09/2011

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Histoire littéraire

Afrique du Sud. Histoire et littérature. Essai

Cet ouvrage analyse les littératures sud-africaines dans leur rapport avec l'Histoire de l'Afrique du Sud, du XVIème siècle à nos jours. L'auteur aborde la question de la place de l'histoire tragique de ce pays dans ses textes littéraires. La pertinence de cet ouvrage repose sur une approche théorique innovante car au-delà de la présence de l'Histoire en termes de faits historiques marquants, l'analyse s'attache, à travers les textes sélectionnés, à souligner les souffrances du peuple noir et métis. L'ouvrage consiste à décrypter comment les textes sélectionnés dévoilent ce qu'ont vécu dans leur corps, dans leur chair et dans leur tête, les peuples d'Afrique du Sud.

02/2023

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Histoire de France

L'homme régénéré. Essais sur la Révolution française

Le projet révolutionnaire s'est largement identifié à un projet pédagogique, qui déborde de beaucoup les dispositifs scolaires pour s'attacher à une véritable conversion : du sujet au citoyen, de l'homme enchaîné à l'homme libre, du vieil homme à l'homme régénéré. Au coeur de cet ouvrage, on trouvera l'essai consacré à cette entreprise, dont Saint-Just a défini l'ambition ("faire des hommes ce qu'on veut qu'ils soient") et Mirabeau le possible délire : "Avec des moyens appropriés, on pourrait passionner les hommes pour une organisation sociale entièrement absurde, injuste et cruelle". Toutes les études qui accompagnent ce texte central éclairent à leur manière la tentative utopique, magnifique et désespérée, de maîtriser à la fois l'événement et la durée, l'individu et le collectif, l'opinion réfléchie et l'opinion spontanée. Se dessine ainsi le vrai sujet de cet ensemble, que traitaient déjà La Fête révolutionnaire (1976) et L'École de la France (1984) : l'entrée, avec la volonté d'instituer l'homme aussi bien que le citoyen, dans notre culture démocratique.

09/1989