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La Nouvelle Revue Française Novembre 1951 : Hommage à André Gide

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française Novembre 1951 : Hommage à André Gide

Jean Schlumberger, Tout comme on avait rouvert...Hommages de l'étranger : Thomas Mann, Témoignage Ernst Robert Curtius, Amitié de Gide Hermann Hesse, Souvenirs d'André Gide Ernst Jünger, André Gide Ernst Jirgal, Elégie de Gide Archibald Mac Leish, Dans les grandes générations...John Steinbeck, Un grand romancier de notre temps Justin O'Brien, Deviens qui tu es Irwin Edmon, Entre tant d'écrivains...Raymond Mortimer, Lettre Dorothy Strachey Bussy, Quelques souvenirs Enid Starkie, A Oxford Blaise Allan, André Gide et Neuchâtel Taha Hussein, Ce grand don de conversation et d'amitié...Ennio Francia, Nous, qui étions prêts à le repousser...Giacomo Antonini, André Gide et l'Italie Emilio Cecchi, Contre certains malentendus Gianna Manzini, Sur une photographie des obsèques d'André Gide Giuseppe Ungaretti, A Rome Gide dans les Lettres : Saint-John Perse, Face aux Lettres françaises (1909) Marcel Arland, Gide reste présent Jean Cocteau, On ne peut se permettre...Paul Léautaud, Une certaine grandeur...R M Albérès, Gide considéré comme esthète André Ruyters, Unité de Gide François Mauriac, Les catholiques autour d'André Gide Jean Grenier, Le problème de l'expression Henri Mondor, Premier tournant André Julien, Les Faux Monnayeurs et l'art du roman Marc Beigbeder, La grande force d'André Gide Robert Mallet, L'équilibre dans le doute Henri Thomas, La leçon difficile Jacques Brenner, Reconnaissance Jean Paulhan, La mort de Gide n'a pas été si mal accueillie André Gide tel que je l'ai vu : Maria Van Rysselberghe, Depuis que vous n'êtes plus...Dominique Drouin, 1904-1914 Roger Martin du Gard, Notes (1913-1951) Jean Giono, Lundi André Chamson, En reste avec André Gide Albert Camus, Rencontres avec André Gide Julien Green, Rencontres Pierre Mac Orlan, André Gide et Melun Albert-Marie Schmidt, A Pontigny Louis Guilloux, D'un voyage en U R S S Robert Levesque, Le compagnon de voyage Léon Pierre-Quint, Un entretien avec André Gide Pierre Sichel, Portrait d'un portrait Henri Bosco, Trois rencontres Denis de Rougemont, Un complot de protestants Monique Saint-Hélier, Deux visages d'André Walter Etiemble, Avec Gide en Egypte Claude Mahias, Instants Richard Heyd, Révérence parler Béatrix Beck, La sortie du tunnel Jean Lambert, Il y a un an Yvonne Davet, Le plus irremplaçable des êtres...Jean Delay, Dernières années Textes inédits : André Gide, Pages - A propos de La Symphonie pastorale Dominique Drouin, >«C'est en 1890, dans l'appartement qu'il partageait avec son frère rue Vineuse...»André Gide, Lettres d'Italie à Marcel Drouin - Quelques lettres à Paul Valéry Paul Valéry, Quelques réponses à André Gide André Gide, Deux fragments de Et nunc manet in te

10/1990

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 639, novembre 2019

La littérature aujourd'hui : la nouvelle, du fantastique au féminisme : Arthur Larrue, Plus immoral que Richard Wagner et Jack l'EventreurChloé Delaume, La dixième foisSalim Bachi, Les singesGaëlle Obiégly, La commandeBeata Umubyeyi Mairesse, Le fardeau de la femme blancheClaire Richard, Le donNina Yargekov, La princesse qui ne voulait pas travaillerEntretien : Michel Crépu - Michel Onfray, Onfray en conversation (entretien)Berceuse, faites entrer la nuit : J. M. G. Le Clézio, La rivière TaniersLionel Esparza, La ritournelle et le ruisseau Christian Bobin, AlinaGuy Goffette, Du fond du tempsPaule Du Bouchet, Vénéneuse berceuseArts : Stéphanie Cochet - Jacques Barsac - Pernette Perriand-Barsac, Charlotte Perriand, la beauté du geste (entretien)Emmanuelle Lambert, Giono lui-mêmeLa forme et le fond : Guillaume Louet, Raymond Schwab, le dernier des méconnusOlivier Guez, Berlin, capitale du XX ? siècleNotes de lecture : Gaëlle Flament, Sigrid Nunez, L'ami (Ed. Stock)Gabrielle Lécrivain, Maggie Nelson, Bleuets (Ed. du sous-sol)Michel Crépu, Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés (Ed. Autrement)Gaëlle Flament, Anne Pauly, Avant que j'oublie (Ed. Verdier)Michaël de Saint-Cheron, Martine de Rabaudy, A l'Absente (Ed. Gallimard)Chronique de l'amateur : Michel Crépu, La docte ignorance du rhinocéros blanc

11/2019

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Critique littéraire

André Gide, André Malraux. L'amitié à l'oeuvre (1922-1951)

André Gide et André Malraux ont fait connaissance en mai 1922, à la suite de la publication par ce dernier d'un article consacré à l'oeuvre de son aîné et à son impact sur la génération nouvelle. L'auteur de Paludes et des Caves du Vatican est impressionné par cet admirateur talentueux, aux vues originales et pénétrantes. Il s'avère de plus qu'il a le sens de l'aventure et que c'est un homme de goût, en art comme en littérature. Aussi se réjouit-il de le voir figurer bientôt parmi les écrivains proches de La NRF ; et il l'autorise à publier une version illustrée du Roi Candaule à l'enseigne des Aldes, sa maison d'édition. Entré chez Gallimard comme directeur artistique et membre du comité de lecture en 1928, André Malraux devient l'éditeur des oeuvres complètes d'André Gide et de très belles rééditions illustrées de ses premières oeuvres. Cette amitié littéraire et éditoriale se double au début des années 1930, d'un engagement commun contre le fascisme, dans le sillage du communisme soviétique. Sans adhérer au Parti, André Gide et André Malraux, prix Goncourt 1933, président ensemble les grands congrès antifascistes de 1933 à 1936. L'un et l'autre font le voyage à Moscou ; André Gide prononce l'oraison funèbre pour Maxime Gorki en 1936 sur la Place Rouge, aux côtés de Staline. Mais on connaît la désillusion lucide et sans appel du Retour d'URSS, qui marque chez André Gide la fin de ce compagnonnage ambigu. André Malraux, pour sa part, s'engageant corps et âme dans le combat auprès des Républicains espagnols. Les deux hommes restent proches au début de l'Occupation ; ils se côtoient sur la Côte d'Azur, avant que Gide ne s'embarque pour l'Afrique du Nord et que Malraux ne s'engage en 1944 dans le combat armé contre l'occupant. Plus espacées jusqu'à la mort d'André Gide en 1951, leurs rencontres - la plupart du temps au Vaneau - restent placées sous le signe d'une chaleureuse amitié, qui n'exclut pas un jugement croisé, et sans complaisance, sur l'évolution et la signification générale de leur oeuvre. Littérature, art, morale, politique et histoire : voilà une amitié à l'oeuvre. Cet album, abondamment illustré, réunit de nombreux documents inédits ainsi que la correspondance échangée entre les deux écrivains.

04/2018

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 278, Février 1976 : Hommage à Saint-John Perse

Marcel Arland, Présence de Saint-John Perse Gloria Alcorta, Saint-John Perse en voyage de noces Vicente Aleixandre, Comme d'hier Christiane Baroche, Le poète et l'homme Joël Baudry-Bertin, Simplement Alain Bosquet, Comme un refus de l'Occident Louis Brauquier, Seigneur, je ne suis pas digne Roger Caillois, Reconnaissance à Saint-John Perse Alain Clerval, Faire allégeance au discours...Georges Desportes, Saint-John Perse, poète créole ou l'insulaire révolté ? Lorand Gaspar, A Saint-John Perse Jean-Charles Gateau, I grecs amers Edouard Glissant, Saint-John Perse et les Antillais Jorge Guillén, Colonie archaïsante Arthur Knodel, Message du pays d'exil Michel Léturmy, C'était un très grand livre Roger Little, De l'ombre d'un grand arbre...Romeo Lucchese, Saint-John Perse écrivait «pour mieux vivre»Archibald MacLeish, Souvenir de Perse Robert Mallet, L'Heure du Testament Paul Morand, Saint-John Perse à Londres, en 1940 Pierre-François Moreau, Le rythme du monde Pierre Oster, Adieu à Leger Yves Régnier, L'ambassade de Saint-John Perse Guy Rohou, L'âme très foraine Robert Sabatier, L'été plus vaste que l'empire...Mireille Sacotte, Sur Saint-John Perse, à propos de musique James Sacré, Saint-John Perse György Somlyó, Ailleurs Henri Thomas, Le songe de Crusoé Louise Weiss, Alexis, fils exemplaire Documents : Jacques Rivière, Lettre à Alexis Leger Saint-John Perse, Lettre à Gaston Gallimard - Lettre à Marcel Arland.

01/1992

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Critique littéraire

André Gide, Jean Amrouche. Correspondance 1928-1950

Composée de près de 150 lettres échangées entre 1928 et 1950, cette correspondance s'est développée principalement à partir de 1943, date à laquelle Jean Armouche, ayant conquis à Tunis l'amitié de Gide devient l'un de ses interlocuteurs privilégiés. Une première période permet surtout de faire connaissance avec Amrouche, ce Kabyle qui vient à Gide sans rien renier de sa culture, et qui espère même la développer au contact de l'influence française. La seconde période (120 lettres entre 1943 et 1950) constitue un document d'histoire littéraire, dans la mesure où la fondation de l'Arche en 1943 va d'abord unir les efforts des deux hommes à Alger, puis entraîner Amrouche dans le maquis éditorial parisien. L'autre grande affaire de ces relations est la préparation, puis la réalisation des entretiens radiophoniques, Amrouche inventant un genre qui allait être sa plus belle réussite. De façon plus discrète se révèle une dimension historique : après les démêlés de Gide avec les communistes, c'est Amrouche qui se trouve de plus en plus écartelé entre son amour de la culture française et sa fidélité à ses origines. Au total, c'est un dialogue complet qui s'établit, donnant à la figure du dernier Gide un éclairage nouveau en la replaçant dans l'atmosphère de l'après-guerre.

11/2010

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Photographie

Vers l'orient. 5 volumes, Japon 1958 ; Chine 1957 ; Indé Népal 1956 ; Iran Afghanistan Pakistan 1955-1956 ; Turquie 1955, Edition bilingue français-anglais

Turquie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine puis Japon : six pays traversés et photographiés par Marc Riboud entre 1955 et 1958. Les Éditions Xavier Barral publient à l’automne 2012 Vers l’Orient, un coffret de cinq ouvrages, véritable carnet de notes visuelles réunissant les plus belles photographies prises lors de ce long et lent voyage entrepris pour rejoindre initialement Calcutta. Comme beaucoup d’autres avant lui, Marc Riboud a eu besoin de partir, de quitter la France, sa famille et la reconstruction de l’après-guerre. Âgé de 30 ans, ingénieur de formation, il achète la vieille Land Rover de George Rodger et se met en route au printemps 1955. Sans avoir lu ni les grands récits de Nerval ni ceux de Segalen, il a été bercé en revanche dès très jeune par les récits de voyage de son père, de retour d’un tour du monde entrepris dans les années 1910. Désireux de découvrir ces civilisations millénaires, il s’arrête d’abord à Istanbul, avant de poursuivre son chemin par les admirables paysages de Cappadoce et d’Anatolie. Il traverse la Perse pour rejoindre l’Afghanistan et ses zones tribales, comme l’avait fait peu de temps avant lui Nicolas Bouvier. En 1956, il arrive en Inde, sa destination initiale, qu’il sillonne pendant près d’une année : Calcutta, Bombay, Delhi, Darjeeling, le Rajasthan, Bénarès jusqu’au Népal. C’est de là qu’il entre en Chine communiste, où il est l’un des rares Occidentaux à obtenir un visa. Il termine son « Grand Tour » au Japon en 1958, alors en pleine reconstruction après la guerre et en pleine mutation sociétale. De retour en France, Marc Riboud ramène des milliers de photographies, traces de ces cultures ancestrales, que l’on retrouve partout, dans les monuments, les gestes, la beauté des femmes, l’hospitalité des gens, le temps qui n’est pas compté. Ceux qui connaissent l’Orient d’aujourd’hui découvriront peut-être dans ces photos réalisées il y a près de soixante ans ce qui reste quand tout semble changer, et, derrière l’occidentalisation grandissante, le fil caché de l’intemporalité.

11/2012

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Critique littéraire

La NRF Juillet 1977 : Hommage à André Malraux

La vie : Marc Chagall, Comme un feu Jean Lacouture, Un écrivain et le journalisme Frédéric J Grover, Entretien sur Maurice Barrès Julien Segnaire, L'antimilitarisme du «coronel»Pierre Bockel, Malraux et la foi Pierre Moinot, A M au jour le jour Bernard Frank (1927-1996), A la source de la cascade Philippe Médoux, Le Bengale Louis Bertagna, Il a vécu jusqu'à sa mort Francis Ponge, Sans titre L'oeuvre : Georges Anex, La terre insolite Jacques Chessex, L'inattendu Alain Clerval, Un autre Flaubert ? Lorand Gaspar, Pour accompagner Malraux Roger Judrin, Malraux vu par six lucarnes André Marissel, Entretien du 26 novembre 1975Jean-Michel Maulpoix, De la métamorphose et de la précarité...Antoine Terrasse, La nostalgie de Dieu Robert Mallet, Des images assez puissantes pour nier notre néant.

04/1991

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Revues

La Nouvelle Revue Française Printemps 2023

Editorial : Maud Simonnot, "Sous sa couverture d'un rouge éclatant, le nouveau numéro de la Nrf fait volontairement coexister deux dossiers aux antipodes l'un de l'autre". Femmes : Claire Marin, Ton âgeHélène Gestern, Etre neutre, être femmeKerwin Spire, Vies de Lesley BlanchCarol Ann Duffy, Mme la BêteNathalie Azoulai, Pour Sylvie Guillem, et tout le tralala du corps des fillesPatrick Autréaux, Le livre-placenta. Água viva de Clarice LispectorJulia Kerninon, Le personnage féminin. Les Lionnes de Lucy EllmannCamille Dejardin, John Stuart Mill, Harriet Taylor et l'émancipation des femmes : liberté, égalité, mixitéHemley Boum - Anne-Sophie Stefanini, Nos libertésAnna Ayanoglou, Symptômes, jour et Symptômes, nuitLe dossier Céline : Louis-Ferdinand Céline, La vieille dégoûtante (nouvelle inédite)Philippe Bordas, L'ultrafin célinienAlban Cerisier, Ce fut Angèle ma première lectrice. Sur Londres de CélineYves Pagès, Londres : hors champ cosmopolite pour apatrides désenchantésJavier Santiso, Les dimanches on sort les vieuxJosselin Guillois, Fragments du Journal de Louis-Ferdinand CélineDans la bibliothèque de... : Michèle Gazier, Dans la bibliothèque d'Annie ErnauxCritiques libres : Maylis Besserie, Patrick Grainville, Trio des Ardents (Seuil)Dominique Barbéris, Karel Schoeman, Le jardin céleste (Acte Sud)David Rochefort, Mathieu Belezi, Le petit roi (Le Tripode)Olivier Barrot, La Comédie-Française en trois actesPatrick Amine, La réouverture du musée royal des Beaux-Arts d'AnversSean J. Rose, "Le bégaiement de l'histoire", Thomas Demand au Jeu de Paume

04/2023

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Revues

La Nouvelle Revue Française. Automne 2023

Editorial : Maud Simonnot, Ce numéro d'automne propose deux dossiers thématiques qui abordent le thème sociétal des "Frontières" et celui de "L'envers de l'édition" ... Frontières : Giosuè Calaciura, L'encre d'Ulysse Nina Yargekov, Les rats-taupes Guillaume Poix, Vaurien Karina Sainz Borgo, Ciseaux Jean D'Amérique, Citoyen de la république-fenêtre Tristan Jordis, Amnésie programmée Line Papin, Distance franchissable Ludmila Oulitskaïa, Quand lire était un exploit suivi de la réponse d'Antoine Gallimard L'envers de l'édition : Erik Orsenna, Le visage de son frère Josée Kamoun, Roth le Réversible Patrick Grainville, Claude Faraggi Philippe Claudel, Le vieil homme et le fleuve Chantal Thomas, Salons du Livre Paul Greveillac, Ukropie Yan Céh, Du cigare de Jean-Jacques Schuhl et de quelques volutes Claire Julliard, Tribulations d'une prête-plume Dans la bibliothèque de... : Jean-Marie Laclavetine, Dans la bibliothèque de Marie NDiaye Critiques libres : Xabi Molia, Trust d'Hernan Diaz (Editions de l'Olivier) Perrine Tripier, Proust, roman familial de Laure Murat (Robert Laffont) Lilia Hassaine, La Mémoire délavée de Nathacha Appanah (Mercure de France) Pierre Perrin, L'Ecrivain, comme personne de Patrick Kéchichian (Editions Claire Paulhan) Olivier Barrot, Au Théâtre de la Huchette (Théâtre) Fabrice Gaignault, "Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte" , musée du Louvre (Exposition) Corentin Durand, Agnès Varda de Laure Adler (Ed. Gallimard)

10/2023

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Beaux arts

Staël, la figure à nu. 1951-1955, Edition bilingue français-anglais

A partir de 1951 et jusqu'à sa mort en 1955, Nicolas de Staël fait du nu l'une des clés de voûte de son travail sur le rapport entre le fond et la figure. Le musée Picasso a choisi de mettre en lumière cet aspect fondamental de son oeuvre en réunissant un ensemble rare de peintures et de dessins, pour une grande partie inédits. Les contributions de Maryline Desbiolles, Federico Ferrari, Federico Nicolao et Jean-Louis Andral convient à une véritable redécouverte de cet artiste d'exception.

05/2014

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Science-fiction

Nouvelles complètes. Tome 2, 1954-1981

Maître incontesté de la science-fiction, auteur de chefs-d'oeuvre tels que Ubik, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? , récompensé par le prix Hugo en 1963 pour Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick (1928-1982) a imprimé ses propres visions dans l'imaginaire de son public, de ses pairs et des cinéastes (Blade Runner, Total Recall, Minority Report). Psychologiquement fragile, hanté par la mort de sa soeur jumelle, par la guerre froide et la menace atomique, il a trouvé dans la science-fiction le moyen d'exprimer ses propres obsessions, sa défiance vis-à-vis du monde qui l'entoure. Lecteur assidu des pulps pendant sa jeunesse, amateur de littérature classique et de philosophie, Philip K. Dick propose très tôt une autre vision de la science-fiction et de la fantasy, loin de l'imagerie des space opera d'alors... Par un recours aux topoï du genre (guerres spatiales, robots menaçants...), au trompe-l'oeil de mondes parallèles, superposés ou truqués, Dick n'a cessé de questionner la réalité, le présent et le futur, en suivant les évolutions historiques et sociétales des Etats-Unis, dont il dévoilera la face sombre avec une incroyable acuité. Rédigées à partir de 1947, parfois à un rythme frénétique, les nouvelles jouent un rôle essentiel dans la construction dickienne : véritable laboratoire d'idées, de formats, réservoir de personnages et de néologismes, elles constituent à la fois les soubassements et la pierre angulaire d'une oeuvre foisonnante (cent vingt nouvelles et quarante-cinq romans). Au tome II de cette édition, les nouvelles composées entre 1954 et 1981 reflètent toute la singularité du processus créatif de l'auteur, tiraillé entre le succès de ses récits de science-fiction et l'échec cuisant de ses romans de littérature générale. Si les textes brefs servent toujours de terrain d'exploration, ils témoignent aussi de l'évolution de son écriture, de la construction maîtrisée du récit et des dialogues, et composent un oeuvre à part entière dont l'aura dépasse aujourd'hui la seule littérature.

10/2020

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Correspondance

André Gide, Pierre Herbart & Elisabeth Van Rysselberghe. Correspondance 1929-1951

Cette correspondance inédite nous invite à une traversée du premier XXe siècle, de l'Indochine à l'Afrique, en passant par l'URSS, et nous permet de redécouvrir un écrivain, Pierre Herbart, dont l'ouvrage "La Ligne de force" (1958) fut comparé à "La Condition humaine" d'André Malraux. Pierre Herbart rencontre André Gide chez Jean Cocteau, à Roquebrune, durant l'été 1929. Il a 26 ans, Gide 60. Ce dernier croit en ses talents d'écrivain et l'aide à faire publier ses romans chez Gallimard. Il tente également de le faire sortir de son addiction à l'opium et lui présente Elisabeth Van Rysselberghe, avec laquelle Gide a eu une fille. Deux ans plus tard, Pierre épouse Elisabeth. Dès lors, il ne quittera plus le cercle des intimes de Gide, devenant son ami et conseiller. Dès après son mariage, Pierre Herbart, homme d'actions autant que de mots, accompagne en Indochine la journaliste Andrée Viollis. Puis il s'installe brièvement à Moscou pour s'occuper de la revue "Littérature internationale". Il organise alors le fameux voyage en URSS d'André Gide, qui les mènera tous deux à rompre avec le communisme. En 1938, Gide et Herbart parcourent l'Afrique et dénoncent à leur retour la politique coloniale française. Herbart entre dans la Résistance en 1942 puis devient, à la demande d'Albert Camus, éditorialiste à Combat. Mais c'est aussi un homme fragile, qui perd à la mort de Gide en 1951 un soutien indispensable et retombe dans la drogue et la misère jusqu'à sa mort en 1974, six ans après son divorce d'avec Elisabeth Van Rysselberghe.

03/2023

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Revues

Année zéro N° 1, janvier 2022 : André Gide (1869-1951)

Tout reprendre de zéro, jusqu'à l'infini. Il n'y a jamais d'urgence ni de bon moment pour créer uen revue. C'est la raison pour laquelle nous le faisons. Nous commençons avec Gide, qui s'évanouit doucement, sûrement, mais que nous voudrions réveiller. Notre ambition est bien celle-là : ressusciter les morts ; les frotter à l'époque, quitte à ce que l'époque les conspue comme elle pense qu'ils le méritent. Oui, commençons par Gide, testons son soufre. Que reste-t-il de sa capacité d'étonner ? Scandalise-t-il maintenant ? Quels sont les miasmes gidiens qui se promènent encore dans l'atmosphère ? Nous poserons les questions désagréables ; nous sauverons sans complexe ce qui doit être sauvé : la liberté de l'oeuvre et le courage de l'homme, la liberté de l'homme et le courage de l'oeuvre.

01/2022

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Littérature francophone

André Gide

" Le premier ouvrage de M. André Gide, les Cahiers d'André Walter , parut en 1891, sans nom d'auteur, à la librairie de l'Art indépendant. L'édition est depuis longtemps épuisée : le volume n'a jamais été réimprimé. La littérature de M. André Gide est éminemment ésotérique et cénaculaire. Cet écrivain semble mettre autant de soins à fuir la publicité que d'autres à la rechercher : il écrit, dirait-on, pour lui-même, ou tout au plus, comme Stendhal, pour cent lecteurs. L'art ne lui apparaît pas comme une fin, ni son oeuvre comme un être qui, une fois détaché de lui, doive avoir une vie propre, durer et se perpétuer. Il ne considère point les choses littéraires sub specieaeternitatis . C'est un esprit foncière- ment subjectif. Ses livres ne sont que des confidences, où il a exprimé par une sorte de besoin personnel un moment de sa pensée, et qui par la suite ne lui paraissent pas plus importantes que les paperasses jaunies ou les fleurs fanées. Peut-être, certains soirs d'hiver, remue-t-il au coin du feu ces vieux souvenirs et ces archives intimes, mais il se persuade avec une sorte de pudeur maladive qu'il doit dérober au public les traces de son passé".

05/2023

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Correspondance

Correspondance entre andré gide et jean malaquais - 1935-1950. 1935-1950

Dialogue entre deux écrivains, l'un célèbre, l'autre débutant, cette correspondance se situe sur fond de polémiques politiques, quand Gide rompt avec le stalinisme, quand Malaquais parvient en 1942 à quitter la France avec l'aide de Gide. Installé en Amérique, il allait, avec Planète sans visa, écrire le grand roman de la France occupée.

08/2023

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Critique littéraire

Lettres à André Breton (1918-1931)

Ces quelque cent soixante-dix lettres sont la chronique d'une amitié passionnée puis violemment rompue, en même temps qu'elles jalonnent un moment essentiel de la modernité du XXe siècle. Un premier ensemble réunit les lettres de 1918-1919, écrites du front, puis d'Alsace et de Sarre après l'armistice : médecin-auxiliaire jeté en première ligne, Aragon a vécu de près la tuerie mondiale, naufrage d'une civilisation d'où naît la révolte Dada. Ensuite affleure l'histoire agitée du groupe surréaliste, en particulier son entrée dans l'action politique en 1925. Enfin le "Congrès de Kharkov" de 1930 va sceller l'adhésion d'Aragon au communisme, et provoquer à terme sa rupture avec Breton. Tant de noms au fil des pages témoignent d'une amitié née sous le signe de la littérature, et bientôt de sa critique radicale : Rimbaud puis Lautréamont, intercesseurs essentiels ; Gide et Valéry, tôt délaissés ; Apollinaire (sous un jour inattendu), Reverdy, "l'ange offensé" ; Soupault, le premier compagnon, puis Eluard, Desnos ; et les alliés incommodes Tzara, Picabia... Précieuses enfin sont les lettres où Aragon commente son esthétique, l'écriture du poème qu'il vient d'achever - ou analyse subtilement celui qu'il a reçu de Breton ; et celles où affleure déjà ce débat majeur entre eux, le roman. Incisives, jamais apprêtées, ces lettres attestent la vérité de l'instant : à leur regard, on ne pourra plus écrire la vie d'Aragon ni lire son oeuvre tout à fait de la même façon.

11/2011

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Guerre d'Indochine

Diên Biên Phu. 20 novembre 1953- 7 mai 1954

Elles s'appellent Dominique, Huguette, Anne-Marie, Gabrielle, Isabelle, Béatrice... Ce sont les positions du camp retranché de Diên Biên Phu, isolé dans une plaine à l'extrême ouest du Tonkin. Là, le haut commandement français en Indochine a décidé de livrer bataille, concentrant une douzaine de bataillons. Il s'agit de fixer et d'user les troupes viêt-minh. Le général Giap, qui les commande, a besoin de son côté d'une victoire, dans la perspective de négociations qui s'annoncent. L'affrontement ne peut qu'être terrible. Il sera mortel. Du 13 mars au 17 mai 1954, dans des combats sans merci où, des deux côtés, l'héroïsme le dispute à l'horreur, la garnison française, bientôt totalement isolée, se défend pied à pied, sous les ordres du général de Castries, des colonels Bigeard, Langlais et Lalande, avant de succomber sous le nombre, laissant 5000 morts sur le terrain et 6000 prisonniers dont bien peu survivront. Cette page de gloire inutile, véritable " Verdun asiatique ", signe la fin de la présence française en Indochine, avant les accords de Genève conclus le 21 juillet 1954. Recueillant les témoignages des anciens, puisant aux meilleures sources d'archives, Pierre Pellissier retrace ces moments terribles où une part de l'image de l'Occident s'est abîmée, sublime et tragique, dans la cuvette de Diên Biên Phu.

03/2024

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Droit

Repenser le droit. Hommage à André-Jean Arnaud

Rendre hommage à un auteur, ce n'est pas seulement célébrer ce qu'il fut mais c'est aussi alerter sur ce que son oeuvre apporte au présent et à l'avenir de la connaissance. C'est bien le sens donné à cet hommage à André-Jean Arnaud. Repenser le droit, c'était pou r cet auteur érudit : repenser les lieux, les conditions et les façons de l'étudier en dépassant les frontières géographiques en même temps que les frontières disciplinaires. En montrant en quoi André-Jean Arnaud fut, hors des sentiers battus et des orthodoxies de la production et de la transmission des savoirs en la matière, un exceptionnel précurseur et l'infatigable artisan d'un nouveau régime de connaissance sur le droit, le présent ouvrage s'adresse à toutes celles et à tous ceux, enseignants, chercheurs, étudiants ou simples citoyens, pou r qui l'étude du droit permet de mieux comprendre ce que sont et ce que sont susceptibles de devenir nos sociétés.

03/2019

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 10, Correspondance André Gide et Dorothy Bussy Tome 2, Janvier 1925 - Novembre 1936

Lors d'un séjour à Cambridge en 1918, Gide fait la connaissance de Dorothy Bussy, soeur de Lytton Strachey, qui vit pour la plus grande part de l'année dans le midi de la France avec son mari, le peintre Simon Bussy. Elle tombe aussitôt amoureuse de l'auteur déjà célèbre, mais à peu près inconnu du public anglo-saxon, et se propose comme traductrice de ses oeuvres en anglais. Dès lors s'établit entre eux une correspondance régulière, brûlante du côté de la femme déjà mûre (elle a cinquante-trois ans à l'époque de la rencontre, Gide va en avoir cinquante), beaucoup plus réservée du côté de l'écrivain, qui a conscience de la valeur exceptionnelle de son amie, mais ne peut répondre à sa passion. Ces lettres constituent un extraordinaire document psychologique et culturel, qui met en lumière certains mécanismes du comportement gidien à l'égard d'une femme, en même temps qu'il dessine avec précision la silhouette des amis communs et la courbe de leur activité intellectuelle. Ce tome II contient les lettres de janvier 1925 à novembre 1936, autrement dit du départ pour le Congo au retour de l'U.R.S.S. Le premier volume avait révélé aux lecteurs français la personnalité de celle qu'ils connaissaient seulement comme l'auteur d'Olivia. Avec les années, la passion de Dorothy Bussy s'est faite plus lucide, mais elle sait ce qu'auront eu d'unique ses rapports avec Gide, en dépit des désillusions.

01/1981

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Edition

Lettres à la NRF. 1931-1961

De l'envoi du manuscrit de Voyage au bout de la nuit en 1931 à cette dernière missive adressée la veille de sa mort, ce volume regroupe plus de deux cents lettres de l'auteur aux Éditions Gallimard et réponses de ses interlocuteurs. Autant d'échanges amicaux parfois, virulents souvent, truculents toujours de l'écrivain avec Gaston Gallimard, Jean Paulhan " L'Anémone Languide " et Roger Nimier, entre autres personnages de cette " grande partouze des vanités " qu'est la littérature selon Céline.

05/2011

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Littérature française

André. Nouvelle édition

André (Nouvelle édition) / par George Sand Date de l'édition originale : 1857 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Littérature française

Typhon

Typhon (titre original : Typhoon) est un roman court de Joseph Conrad. Il se déroule au xixe siècle à bord d'un navire de commerce pendant un typhon. Il a été traduit en français par André Gide en 1918 aux Editions de la Nouvelle Revue française, ancien nom des Editions Gallimard. Histoire de l'oeuvre Conrad rédigea Typhon entre septembre 1900 et janvier 1901. Aussitôt après, il rédigea 3 autres nouvelles : Falk, Amy Foster et Pour demain. Comme à son habitude il publia d'abord ces nouvelles dans des journaux ; Typhon fut ainsi publié dans le magazine Pall Mall en 1902. En 1903, les 4 nouvelles parurent en recueil, dans l'ordre où elles avaient été écrites, sous le titre Typhoon and other stories (Typhon et autres récits), chez l'éditeur Heinemann. Il s'agissait du troisième recueil de nouvelles de Conrad3. André Gide, qui avait rencontré Conrad en 1911 et noué une amitié avec lui, traduisit plusieurs de ses oeuvres en français, dont Typhon. La traduction française de Typhon fut publiée par Gallimard en 1918. La traduction de Typhon par André Gide a été achevée d'imprimer le 25 juin 1918 et a paru à la NRF dans la petite collection à couverture bleue réservée aux oeuvres et aux traductions de Gide ; tirage : 300 exemplaires. Cette traduction est aujourd'hui disponible dans la Pléiade, au tome II des Ouvres de Conrad. François Maspero donna une nouvelle traduction de Typhon en 2005. Longtemps, Typhon demeura, dans la traduction de Gide, le texte le plus connu de Conrad en France.

03/2023

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Poésie

Jean Mary : 1951-1954

Ami du monde, Ce livre que tu tiens n'est pas un carnet de poèmes ordinaire rédigé par un vieillard aigri par le fait que son talent n'ait pas été reconnu à l'époque. Ce que tu vas découvrir est le cheminement de la pensée de mon grand-père de 1951 à 1954. Elle se baigne d'abord dans le surréalisme, puis se plonge dans des réflexions philosophiques sur la spiritualité. La pensée de mon grand-père est confrontée à un secret de famille qu'il veut comprendre. Cependant, la note dominante de cette partition est son admiration pour les femmes. Grand-père les contemple, les écoute, les dessine avec ses rimes et les défend face à la misogynie et à l'hypocrisie masculine.

04/2021

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Critique littéraire

Bibliographie des éditions de la Nouvelle Revue Française (26 mai 1911 - 15 juillet 1919)

Avant l'établissement de la "maison Gallimard" en juillet 1919, les Editions de la Nouvelle Revue française, issues de la célèbre revue éponyme, ont publié une centaine d'ouvrages à partir de mai 1911, à l'initiative d'André Gide, Jean Schlumberger, Jacques Rivière et Jacques Copeau, et avec l'appui financier de Gaston Gallimard : Proust, Claudel, Valéry figurent à leur catalogue, ainsi que Suarès, Fargue, Larbaud, Saint-John Perse et Drieu La Rochelle. Avec le renfort des correspondances échangées par ses différents protagonistes, la présente bibliographie retrace cette aventure intellectuelle et humaine, à l'origine d'une extraordinaire réussite culturelle et commerciale. Ces années d'apprentissage témoignent de la rationalisation de pratiques éditoriales qui resteront en usage pendant une grande partie du siècle, tandis que s'élaborent les codes de la bibliophilie moderne, appelée à un formidable essor dans l'entre-deux-guerres.

04/2011

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Cinéma

Histoire d'une revue. Tome 1, A l'assaut du cinéma (1951-1959)

Avril 1951. Dans un petit bureau des Champs-Elysées, Jacques Doniol-Valcroze, Lo Duca et Léonide Keigel feuillettent les premiers exemplaires d'une nouvelle revue voulue par André Bazin : les Cahiers du cinéma. La couverture du premier numéro est déjà jaune, et sera longtemps un signe de ralliement des cinéphiles. Mai 1959. Les Quatre Cents Coups triomphent au Festival de Cannes. Derrière François Truffaut, c'est toute une génération de critiques - de Claude Chabrol à Jean-Luc Godard, Jacques Rivette ou Eric Rohmer - qui passe avec armes (un don certain pour la polémique) et bagages (une passion et une vraie intelligence du cinéma) du côté de la mise en scène. On connaît la suite. Entre ces deux dates. L'histoire des Cahiers du cinéma est celle d'une génération enthousiaste et injuste, brillante et provocatrice, conviviale et divisée, qui va donner naissance à la Nouvelle Vague. La figure centrale de ce noyau de moralistes du cinéma est incontestablement André Bazin qui, selon le mot de Truffaut, fut "un homme célèbre par sa bonté". Du côté de Renoir et Rossellini, défendant le cinéma hollywoodien, pourfendant "une certaine tendance du cinéma français", ces jeunes Turcs inventent, au fil des débats et des polémiques, cette "politique des Auteurs" qu'incarnent des réalisateurs alors méprisés ou incompris tels que Hitchcock, Hawks, Lang, Nicholas Ray ou Minnelli, et qui va révolutionner la critique de cinéma dans le monde. Relisant les textes, traquant les personnages, profitant de sources d'archives inédites, Antoine de Baecque raconte les dix premières années d'une revue qui ne pouvait laisser quiconque indifférent. Il offre ainsi le premier récit du "cinéma vu de la critique", d'une critique qui laisse aujourd'hui encore le lecteur haletant, ravi, parfois irrité, ou à bout de souffle.

04/1991

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Littérature française

D'Hadrien à Zénon. Correspondance 1951-1956

Cette intégrale des lettres autorisées par Marguerite Yourcenar, de la publication de Mémoires d'Hadrien (1951) jusqu'à 1956, accompagne ce premier chef-d'œuvre par rapport auquel " mes livres précédents seront évalués à l'avenir... et qui représentent le travail de toute une vie ". Elles montrent l'écrivain aussi attentif au processus de publication qu'au processus de création, dans la gestion infatigable de son œuvre. Emerge de cette correspondance une Yourcenar peu connue, qui conseille, proteste, légifère, attaque, revendique, se défend, défend les autres, se fait avocate, procureur, comptable, iconographe, correctrice, traductrice et, surtout, admirable critique et interprète de son œuvre propre. " Le reproche de poli, d'achevé dans le style quand on l'accouple au terme "ouvrage de dame " me fait bondir, nullement parce qu'il s'agit de l'œuvre d'une femme mais parce que le dédain du "fini parfait, de la perfection pure" obtenus ou cherchés dans le style, vous permettraient de mettre Racine ou Praxitèle au niveau du point d'Irlande. " Et pourtant ces documents où l'auteur de Mémoires d'Hadrien quitte le peplum et se laisse aller à l'humeur du quotidien, jusque dans certain relâchement d'expression, dissiperont bien des idées reçues sur cet esprit libre et son humour parfois décapant : " Le respect d'un texte est une forme de respect de la vérité ", écrit-elle à Alexis Curvers. C'est le même souci d'exactitude qui a inspiré les éditeurs de cette correspondance dans l'établissement et l'annotation de ces lettres. Des lettres où progressivement le laboratoire de Mémoires d'Hadrien s'ouvre sur la refonte d'une œuvre ancienne, antichambre de L'œuvre au Noir. E. D.-J. et M. S.

05/2004

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Philosophie

La raison au service de la pratique. Hommage à André Tosel

André Tosel, décédé en mars 2017, était un philosophe engagé, attaché tout au long de son existence à faire vivre un marxisme critique puisant notamment dans le meilleur de la tradition italienne de ce courant de pensée ; il fut l'un des rares français à introduire et discuter les oeuvres majeures d'A. Labriola et surtout d'A. Gramsci, ainsi par ailleurs que celles de Vico dont il fut un fin connaisseur. Il consacra sa thèse de doctorat d'état aux rapports entre religion, politique et philosophie chez Spinoza et contribua de façon décisive à de nouvelles lectures du philosophe en le mettant en miroir de Marx. Professeur de philosophie des universités de Besançon, Franche Comté, de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de Nice Sophia-Antipolis, dans lesquelles il occupa de nombreuses fonctions de directions administratives et scientifiques, il était un homme de collectif attaché à faire vivre le savoir, s'engageant dans la vie universitaire et politique, contribuant également de manière décisive au lancement et à l'animation de la revue Actuel Marx. Passionné par l'évolution des pensées contemporaines, il intervenait régulièrement dans des débats d'actualité, sous la forme de contributions dans L'Humanité ou dans des ouvrages destinés à un public large, tout particulièrement dans la dernière période sur les questions de sécularisation, de laïcité et de religion. Cet ouvrage entend lui rendre hommage en abordant les différentes facettes de son oeuvre, traversant un demi-siècle de vie intellectuelle.

04/2019

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Critique littéraire

André Gide ou la vocation du bonheur. Tome 1, 1869-1911

La longue vie d'André Gide (1869-1951) a été remplie d'écrits et d'actions qui ont exercé une influence considérable sur son époque et ont fait de lui le "contemporain capital". Une longue vie vouée à des combats dans tous les domaines (littéraire, moral, religieux, esthétique, politique, sexuel...), combats victorieux qui ont contribué à façonner l'esprit et les moeurs des hommes d'aujourd'hui. Une oeuvre ample, multiforme, voire contradictoire, au point d'exiger de ses lecteurs une lecture totale et de les inviter, pour en réaliser la juste synthèse et la symphonie équilibrée, à situer chaque écrit sur la courbe de la vie qui l'a fait naître. Un homme-carrefour, enfin, mêlé à tous les courants et mouvements importants de son temps (du symbolisme à l'existentialisme, de l'affaire Dreyfus à l'Epuration), en relation avec d'innombrables personnalités du monde intellectuel et artistique européen. Et cet homme, chantre de l'épanouissement de l'individu, n'a cessé de parler de l'individu qu'il connaissait le mieux : lui-même. Cette vie n'avait pourtant pas fait l'objet jusqu'ici d'un récit qui l'embrassât vraiment dans son intégralité. Le présent livre, fondé sur l'exploitation d'une immense documentation, se veut une biographie totale, avec les événements, les voyages, les crises intimes et publiques, les engagements et les combats de l'homme aux cent visages, ses amitiés, la genèse et l'accueil de ses oeuvres successives, afin de reconstituer l'indissociable tout qui constitue la figure toujours vivante d'André Gide.

09/1998

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Critique littéraire

La jeunese d'André Gide. Tome 1, André Gide avant André Walter 1869-1890

Gide disait de La Bruyère : "Il peint les hommes tels qu'ils sont, mais ne dit pas comment ils le deviennent. Or c'est cela l'important." L'auteur de La jeunesse d'André Gide a précisément entrepris ce qu'il conviendrait d'appeler une psycho-biographie. Son livre est d'abord une histoire reconstituée avec rigueur. Cette reconstitution a été rendue possible grâce à de nombreux documents inédits, en particulier la correspondance d'André Gide avec sa mère. Mais il est surtout une analyse des problèmes qui se sont posés aux divers âges du développement. L'ensemble apporte une contribution importante à la connaissance de Gide, à la genèse de ses moeurs et de sa morale, de son caractère et de sa personnalité. L'ouvrage comprend deux tomes. Le premier, André Gide avant André Walter (1869-1890), étudie les années de formation jusqu'aux Cahiers d'André Walter, le second, D'André Walter à André Gide (1890-1895), les années de crise qui ont donné à la personnalité sa forme adulte. Cette minutieuse et vaste enquête permet de suivre, de l'enfance à la maturation, les cheminements de la vocation d'un grand écrivain.

06/1992

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Critique littéraire

Avec André Gide

" J'avais eu l'outrecuidance, alors que j'étais encore lycéen, de solliciter les conseils de quelques écrivains illustres. André Gide était l'un d'entre eux ; il accepta de me recevoir. De cette première rencontre - et il y en eut beaucoup d'autres - naquit une amitié. Je pris donc l'habitude, pendant plusieurs années, de me rendre rue Vaneau, et d'y découvrir le grand homme dans son intimité. C'est là que je mesurai la générosité d'un être déjà masqué par sa légende, et qui me fit jusqu'à sa mort le don de ses confidences. Une correspondance s'ensuivit. Je la reproduirai ici. On s'avisera qu'elle révèle un Gide fort différent du maître-à-vivre que d'aucuns se plaisent parfois à dénigrer. De cette époque, de cette proximité, je conserve un souvenir précieux dont ce livre, a sa façon, porte témoignage. " R.K.

01/2000