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LE SEMINAIRE. Livre 17, l'envers de la psychanalyse

Extraits

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 17, l'envers de la psychanalyse

[On peut] trouver à justifier avec mes petits schémas, que l'étudiant n'est pas déplacé à se sentir frère, comme on dit, non pas avec le prolétariat, mais avec le sous-prolétariat. Le prolétariat, il est comme la plèbe romaine - c'étaient des gens très distingués. La lutte de classe contient peut-être cette petite source d'erreur au départ, que ça ne se passe absolument pas sur le plan de la vraie dialectique du discours du maître - ça se place sur le plan de l'identification. Senitius Populusque Romanus. Ils sont du même côté. Et tout l' Empire, c'est les autres en plus. Il s'agit de savoir pourquoi les étudiants se sentent avec les autres en plus. Ils ne semblent pas du tout voir clairement comment en sortir. Je voudrais leur faire remarquer qu'un point essentiel du système est la production - la production de la honte. Cela se traduit - c'est l'impudence. C'est pour cette raison que ce ne serait peut-être pas un très mauvais moyen que de ne pas aller dans ce sens-là.

01/1991

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 7, l'ethique de la psychanalyse

Il convient que nous nous arrêtions à ce défilé, à ce passage étroit où Freud lui-même s'arrête, et recule avec une horreur motivée. Tu aimeras ton prochain comme toi-même, ce commandement lui paraît inhumain. Ne peut-on dire que Sade nous enseigne une tentative de découvrir les lois de l'espace du prochain comme tel ? - ce prochain en tant que le plus proche, que nous avons quelquefois, et ne serait-ce que pour l'acte de l'amour, à prendre dans nos bras. Je ne parle pas ici d'un amour idéal, mais de l'acte de faire l'amour. Nous savons très bien combien les images du moi peuvent contrarier notre propulsion dans cet espace. De celui qui s'y avance dans un discours plus qu'atroce, n'avons-nous pas quelque chose à apprendre sur les lois de cet espace en tant que nous y leurre la captivation imaginaire par l'image du semblable ?

01/1986

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 11, les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse

L'hospitalité reçue de l'Ecole normale supérieure, un auditoire très accru indiquaient un changement de front de notre discours. Pendant dix ans, il avait été dosé aux capacités de spécialistes; sans doute seuls témoins recevables de l'action par excellence que leur propose la psychanalyse, mais, aussi bien, que les conditions de leur recrutement laissent très fermés à l'ordre dialectique qui gouverne cette action. Nous avons mis au point un organon à leur usage, en l'émettant selon une propédeutique qui n'en avançait aucun étage avant qu'ils aient pu mesurer le bien-fondé du précédent. C'est la présentation que nous devions renverser, nous parut-il, trouvant dans la crise moins l'occasion d'une synthèse que le devoir d'éclairer l'abrupt du réel que nous restaurions dans le champ légué par Freud à nos soins.

01/1992

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 2, le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse

J'ai trouvé à votre usage une très curieuse ordonnance de 1277. A ces époques de ténèbres et de foi, on était forcé de réprimer les gens qui, sur les bancs de l'école, en Sorbonne et ailleurs, blasphémaient ouvertement pendant la messe le nom de Jésus et de Marie. Vous ne faites plus ça. J'ai connu quant à moi des gens fort surréalistes qui se seraient fait pendre plutôt que de publier un poème blasphématoire contre la Vierge, parce qu'ils pensaient qu'il pourrait quand même leur en arriver quelque chose. Les punitions les plus sévères étaient édictées contre ceux qui jouaient aux dés pendant le saint sacrifice. Ces choses me semblent suggérer l'existence d'une dimension d'efficace qui manque singulièrement à notre époque. Et ce n'est pas pour rien que je vous fais jouer au jeu de pair ou impair. ( ... ) C'est avec le symbolisme, c'est de ce dé qui roule que surgit le désir. Je ne dis pas désir humain car, en fin de compte, l'homme qui joue avec le dé est captif du désir ainsi mis en jeu. Il ne sait pas l'origine de son désir, roulant avec le symbole écrit sur les six faces.

09/1997

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Psychologie, psychanalyse

SEMINAIRE DE PSYCHANALYSE D'ENFANTS. Tome 2

Le second volume de ce Séminaire extraordinairement vivant rassemble les éléments d'une éthique de la psychanalyse d'enfants. Françoise Dolto n'a cessé, durant son enseignement, de recentrer toutes les questions qu'on voit psychothérapeutes et analystes lui poser, vers cette exigence: respecter l'enfant comme sujet. Cette exigence oriente toute la clinique: repérer la place du sujet dans son dire, qu'il parle juste ou "pas vrai", écouter où "ça parle" de lui dans son symptôme, dans le discours de ses parents, voire dans la cacophonie généalogique. Ne jamais céder aux refoulements, aux résistances de ceux qui traitent l'enfant comme objet partiel ou objet transitionnel, quand ce n'est pas tout simplement comme déchet. Chacun sait que, par son expérience, Françoise Dolto a fait reculer les limites de la clinique en psychanalyse d'enfants. On verra avec quelle sûreté ou quelle audace analytique elle "accroche" le désir d'un enfant dans sa demande ou son symptôme; ne serait-ce qu'en lisant, dans le regard d'une petite psychotique, l'émotion sexuelle qui prive celle-ci de ses jambes; ou en reconnaissant, dans la phobie du pointu qui terrorise un jeune schizophrène, le souvenir de la menace de mort qui pesa sur lui, dans le ventre de sa mère. En psychanalyse, il n'y a que des cas, dit souvent Françoise Dolto, et elle en présente ici de mémorables. En faire la somme ne saurait donner un tout. Mais c'est par les voies qui donnent accès à tel d'entre eux que chacun peut découvrir, dans le saisissement, ce qu'est l'ouverture à l'inconscient. C'est en cela que, de toute évidence, l'expérience de Françoise Dolto est un enseignement.

11/1985

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Psychologie, psychanalyse

L'anti-livre noir de la psychanalyse

Le fameux Livre noir de la psychanalyse de la rentrée dernière demandait une réplique. Elle vient sans tarder, sous la forme d'un livre tout différent : pas de compilation obèse, pas d'invectives, mais un libelle gai, enlevé, original, bien dans la tradition française. Ce sont quarante " coups d'épingle " portés par des psychanalystes lacaniens découvrant avec effarement les sottises, souvent dangereuses, des " TCC " (thérapies cognitivo-comporte mentales). Comment peut-on être TCC ? Les méthodes, les cas, les symptômes sont passés au crible d'une raison allègre et sans aigreur. Les émissions de radio ou de télévision TCC, les magazines, les grands ancêtres (Pavlov, Skinner), sont persiflés sans méchanceté. Oui, on peut moquer le pire, comme au temps de Montesquieu et Voltaire. On trouvera aussi des informations sur les TCC en Europe. On déchiffrera " l'enjeu de société " de cette joute, qui n'est pas futile. On verra en quoi les TCC sont accordées à la montée en puissance des pratiques de contrôle social et de dressage humain au début du XXIe siècle.

03/2006

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Psychologie, psychanalyse

La psychanalyse des adultes. Conférences et séminaires inédits

Un recueil d'inédits de Melanie Klein : six conférences de 1936, où elle aborde les fondamentaux de la psychanalyse : transfert, connaissance de l'inconscient, travail d'interprétation, etc. ; et les séminaires qu'elle conduisit en 1958 avec de jeunes analystes, répondant à leurs questions sur de nombreux thèmes dont l'entretien préliminaire, les silences du patient, l'attention flottante, le contre-transfert, etc. Klein montre notamment combien la compréhension du patient requiert une mobilisation totale des émotions et des sentiments de l'analyste et elle met en garde contre la tentation si courante de poser une étiquette sur le patient.

01/2021

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 20, encore

Vous n'avez qu'à aller regarder à Rome la statue du Bernin pour comprendre tout de suite qu'elle jouit, sainte Thérèse, ça ne fait pas de doute. Et de quoi jouit-elle ? Il est clair que le témoignage essentiel des mystiques c'est justement de dire qu'ils l'éprouvent, mais qu'ils n'en savent rien. Ces jaculations mystiques, ce n'est ni du bavardage, ni du verbiage, c'est en somme ce qu'on peut lire de mieux. Tout à fait en bas de page, note - Y ajouter les Ecrits de Jacques Lacan, parce que c'est du même ordre. Ce qui se tentait à la fin du siècle dernier, au temps de Freud, ce qu'ils cherchaient, toutes sortes de braves gens dans l'entourage de Charcot et des autres, c'était de ramener la mystique à des affaires de foutre. Si vous y regardez de près, ce n'est pas ça du tout. Cette jouissance qu'on éprouve et dont on ne sait rien, n'est-ce pas ce qui nous met sur la voie de l'existence ? Et pourquoi ne pas interpréter une face de l'Autre, la face Dieu, comme supportée par la jouissance féminine ?

01/1975

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 3, les psychoses

Que peut vouloir dire être père ? Vous connaissez les discussions savantes dans lesquelles on entre aussitôt, ethnologiques ou autres, pour savoir si les sauvages qui disent que les femmes conçoivent quand elles sont placées à tel endroit ont bien la notion scientifique que les femmes deviennent fécondes quand elles ont dûment copulé. Ces interrogations sont tout de même apparues à plusieurs comme participant d'une niaiserie parfaite, car il est difficile de concevoir des animaux humains assez abrutis pour ne pas s'apercevoir que, quand on veut avoir des gosses, il faut copuler. La question n'est pas là. La question est que la sommation de ces faits - copuler avec une femme, qu'elle porte ensuite quelque chose pendant un certain temps dans son ventre, que ce produit finisse par être éjecté - n'aboutira jamais à constituer la notion de ce que c'est qu'être père, je parle simplement de ce que c'est qu'être père au sens de procréer.

01/1981

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Témoins

Le livre du ciel. Tome 6, livres 16 & 17

"Toujours les hommes ont voulu refaire l'oeuvre de Dieu, organiser la famille, et l'éminent ingénieur dont je parle [Frédéric Le Play] n'est pas le premier et ne sera pas le dernier, toujours aussi, qu'on le remarque bien, dans ces organisations, c'est la famille qui est sacrifiée à des intérêts absolument inférieurs à elle-même, ici au mari, là aux époux, là au libre-penseur, là aux cadets, là enfin à l'atelier même. Or Dieu n'a fait la famille ni pour le mari seulement, ni pour les époux, ni pour les athées, ni pour les cadets, ni pour l'atelier, mais pour le genre humain tout entier, in officium generis humani, comme dit saint Thomas, ou, mieux encore, pour lui-même".

09/2023

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Psychologie, psychanalyse

Le séminaire. Livre 8, Le transfert

Alcibiade a voulu subordonner Socrate à l'objet de son désir à lui, Alcibiade, qui est agalma, le bon objet. Comment ne pas reconnaître, nous analystes, ce dont il s'agit ? C'est dit en clair - c'est le bon objet que Socrate a dans le ventre. Socrate n'est plus là que l'enveloppe de ce qui est l'objet du désir. C'est pour bien marquer qu'il n'est que cette enveloppe, qu'Alcibiade a voulu manifester que Socrate est, par rapport à lui, le serf du désir, que Socrate lui est asservi par le désir. Le désir de Socrate, encore qu'il le connût, il a voulu le voir se manifester dans son signe, pour savoir que l'autre, objet, agalma, était à sa merci. Or, c'est justement d'avoir échoué dans cette entreprise qui pour Alcibiade le couvre de honte (...) C'est que devant tous est dévoilé dans son trait le secret le plus choquant, le dernier ressort du désir, qui oblige toujours dans l'amour à le dissimuler plus ou moins - sa visée est la chute de l'Autre, A, en autre, a. (Extrait du chapitre XII)

06/2001

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Lacan

Le Séminaire. Livre XIV : La Logique du fantasme

"Logique du fantasme" , l'expression revient tout du long du Séminaire comme un leitmotiv. Cependant, nulle leçon ne lui est consacrée, ni même un développement un peu soutenu. Est-ce à dire que la logique du fantasme joue ici le rôle d'une Arlésienne nouvelle manière ? Non, si l'on veut bien admettre que cette logique est le point de convergence des propos de Lacan, ce que j'ai voulu indiquer en intitulant le tout dernier chapitre "L'axiome du fantasme" . C'est ainsi qu'il commence en croisant audacieusement le groupe mathématique de Klein avec le cogito cartésien, modifié de manière à délivrer l'alternative "Ou je ne suis pas, ou je ne pense pas" . D'où Lacan trouve occasion à résumer en quatre temps le cours d'une analyse. Autre croisement mathématico-psychanalytique : l'acte sexuel éclairé à partir du Nombre d'or. Il s'ensuit qu' "il n'y a pas d'acte sexuel" , amorce de ce dit devenu pont-aux-ânes : "il n'y a pas de rapport sexuel" . On trouvera aussi l'invention d'une "valeur de jouissance" , inspirée par Marx, et on aura la surprise de voir le grand Autre, "lieu de la parole" , nouvellement défini comme "le corps" , lieu primordial de l'écriture. Bien d'autres vues et constructions saisissantes attendent le lecteur s'il veut bien suivre dans ses méandres, piétinements, revirements, et aussi avancées et fulgurances, une pensée obstinée et profondément honnête, qui, lorsqu'elle rencontre telle pierre d'achoppement, ne la contourne jamais, mais s'emploie à en faire une pierre angulaire. Jacques-Alain Miller

01/2023

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 4, La relation d'objet

Cette mère inassouvie, insatisfaite, autour de laquelle se construit toute la montée de l'enfant dans le chemin du narcissisme, c'est quelqu'un de réel, elle est là, et comme tous les êtres inassouvis, elle cherche ce qu'elle va dévorer, quaerens quem devoret. Ce que l'enfant lui-même a trouvé autrefois pour écraser son inassouvissement symbolique, il le retrouve possiblement devant lui comme une gueule ouverte. [...] Voilà le grand danger que nous révèlent ses fantasmes, être dévoré. [...] il nous donne la forme essentielle sous laquelle se présente la phobie. Nous rencontrons cela dans les craintes du petit Hans. [...] Avec le support de ce que je viens de vous apporter aujourd'hui, vous verrez mieux les relations de la phobie et de la perversion. [...] J'irai jusqu'à dire que le cas du petit Hans, vous l'interpréterez mieux que Freud n'a pu le faire. (Extrait du chapitre XI) La castration, ce n'est pas pour rien qu'on s'est aperçu, de façon ténébreuse, qu'elle avait tout autant de rapport avec la mère qu'avec le père. La castration maternelle - nous le voyons dans la description de la situation primitive - implique pour l'enfant la possibilité de la dévoration et de la morsure. Il y a antériorité de la castration maternelle, et la castration paternelle en est un substitut. (Extrait du chapitre XXI) (Dans le cas du petit Hans) la transformation qui s'avérera décisive [est] celle de la morsure en dévissage de la baignoire. D'ici à là, le rapport des personnages change du tout au tout. Ce n'est pas pareil, que de mordre goulûment la mère, appréhension de sa signification naturelle, voire de craindre en retour cette fameuse morsure qu'incarne le cheval - ou de dévisser la mère, de la déboulonner, de la mobiliser dans cette affaire, de faire qu'elle entre elle aussi dans l'ensemble du système, et, pour la première fois, comme un élément mobile et, du même coup, équivalent aux autres. (Extrait du chapitre XXIII)

09/2006

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Psychologie, psychanalyse

Le séminaire. Livre XIX... ou pire

Le Séminaire XIX fait couple avec le précédent, le Séminaire XVIII ( D’un discours qui ne serait pas du semblant, 2007) : même formalisation pour structurer le même rapport sexuel, qui n’existe pas dans l’espèce humaine. En fait, les hommes et les femmes sont comme deux races distinctes, ayant chacune son mode de jouir et sa façon d’aimer. Du côté femme, pas de limite : l’infini est là. Du côté homme, il y en a toujours au moins un qui dit non : une exception fonctionne, moyennant quoi il y a, corrélativement, un tout : il y a le « tous les hommes », le règne de l’universel, l’univers de la règle, le respect de la loi, la solidarité des tous pareils, la révérence pour le chef (lui non châtré), la mise en ordre, en rangs, l’armée, « je ne veux voir qu’une seule tête », l’uniforme et l’uniformité, la bureaucratie, ennui, obsession, « je suis maître de moi comme de l’univers », dépression… Côté femme, le divin « pas-tout » : il n’y a pas « toutes les femmes », elles se prennent une par une, elles s’énumèrent, « mille e tré », chacune est Autre, aucune n’est toute, toutes sont folles (ne respectent rien), pas folles du tout (pas obnubilées par les semblants), l’Éternel Féminin n’attire nullement vers en-haut, mais vous plaque ici-bas, au service de sa jouissance, insituable, insatiable…Texte établi par Jacques-Alain Miller

08/2011

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Psychologie, psychanalyse

Le livre noir de la psychanalyse. Vivre, penser et aller mieux sans Freud

Lors de sa parution en 2005, Le Livre noir de la psychanalyse a suscité une polémique sans précédent : levée de boucliers médiatiques, avalanche de tribunes et de protestations. Malgré le tir de barrage des "chiens de garde" du freudisme, ce livre est devenu un best-seller en France et à l'étranger. Car les questions qu'il soulève sont rudes et ne se réfutent pas d'un trait de plume.

01/2013

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 1, les écrits techniques de Freud

Le maître interrompt le silence par n'importe quoi, un sarcasme, un coup de pied. C'est ainsi que procède dans la recherche du sens un maître bouddhiste, selon la technique zen, car il appartient aux élèves eux-mêmes de chercher la réponse à leurs propres questions. Le maître n'enseigne pas ex cathedra une science toute faite, il apporte la réponse quand les élèves sont sur le point de la trouver. Cet enseignement est un refus de tout système. Il découvre une pensée en mouvement - prête néanmoins au système, car elle présente nécessairement une face dogmatique. La pensée de Freud est la plus perpétuellement ouverte à la révision. C'est une erreur de la réduire à des mots usés. Chaque notion y possède sa vie propre. C'est ce qu'on appelle précisément la dialectique.

01/1991

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Psychologie, psychanalyse

Le Séminaire. Livre X : L'Angoisse 1962-1963

Tout ce que nous savons d'absolument nouveau et original sur la structure du sujet et la dialectique du désir que nous avons à articuler, nous analystes, nous l'avons appris par quelle voie ? Par la voie de l'expérience du névrosé. Or, que nous a dit Freud à ce propos ? Que le dernier terme où il soit arrivé en élaborant cette expérience, son point d'arrivée, sa butée, le terme pour lui indépassable, c'est l'angoisse de castration. Qu'est-ce à dire ? Ce terme est-il indépassable ? Que signifie cet arrêt de la dialectique analytique sur l'angoisse de castration ? Ne voyez-vous pas déjà, dans le seul usage du schématisme que j'emploie, se dessiner la voie par où j'entends vous conduire ? Elle part d'une meilleure articulation de ce fait de l'expérience que Freud a désigné dans la butée du névrosé sur l'angoisse de castration. L'ouverture que je vous propose, la dialectique qu'ici je vous démontre, permet d'articuler que ce n'est point l'angoisse de castration en elle-même qui constitue l'impasse dernière du névrosé. (Extrait du chapitre IV) L'insecte qui se promène à la surface de la bande de Mœbius, s'il a la représentation de ce que c'est qu'une surface, peut croire à tout instant qu'il y a une face qu'il n'a pas explorée, celle qui est toujours à l'envers de celle sur laquelle il se promène. Il peut croire à cet envers, alors qu'il n'y en a pas, comme vous le savez. Lui, sans le savoir, explore la seule face qu'il y ait, et pourtant, à chaque instant, il y a bien un envers. Ce qui lui manque pour s'apercevoir qu'il est passé à l'envers, c'est la petite pièce qu'un jour j'ai matérialisée, construite, pour vous la mettre dans la main, celle que vous dessine cette façon de couper le cross-cap. Cette petite pièce manquante, c'est une sorte de court-circuit qui l'amènerait, par le chemin le plus court, à l'envers du point où il était l'instant d'avant. Cette petite pièce manquante, le a dans l'occasion, l'affaire est-elle donc résolue parce que nous la décrivons sous cette forme paradigmatique ? Absolument pas, car c'est le fait qu'elle manque qui fait toute la réalité du monde où se promène l'insecte. Le petit huit intérieur est bel et bien irréductible. Autrement dit, c'est un manque auquel le symbole ne supplée pas. (Extrait du chapitre X)

06/2004

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Psychologie, psychanalyse

LE PROBLEME DE L'INCONSCIENT. De la psychanalyse à la philosophie, Livre I

Cet ouvrage propose une analyse des écrits de Freud qui sont au fondement de sa métapsychologie. Il ne s'agit cependant pas d'une exégèse systématique du texte, mais de la recherche, dans une perspective philosophique, de la logique interne d'une pensée scientifique. La théorie des premiers temps est topique-économique : les trois lieux de l'inconscient, du préconscient et de la conscience sont traversés par un courant d'énergie qui transporte des images, plus spécialement traumatisante, dans l'un et l'autre de ces lieux. La seconde théorie serait plutôt fonctionnelle-économique. Lorsque Freud introduit, dans son système, le concept de pulsion, il met en place une activité psychique dont l'objectif consiste à s'emparer de la réalité interne et externe d'un sujet, afin d'élaborer un univers fantasmatique personnel. Il complétera cette dernière théorie en instituant les trois fonctions du ça, du moi et du surmoi. L'auteur rend ainsi compte d'une longue et honnête recherche de Freud pour construire une théorie nouvelle de l'organisme psychique. Le problème de l'inconscient est suivi de La structure de la pensée humaine (Livre II) et de La vie de l'esprit (Livre III).

11/1999

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Photographie

L'envers de la lumière

Comment photographier un sentiment ? C'est aÌ cette question que s'attache de reÌpondre cet ouvrage. Ce recueil est issu des carnets quotidiens d'Olivier Deck, dans lesquels il meÌne une reÌ exion au long cours sur sa pratique photographique, consideÌreÌe comme un moyen privileÌgieÌ de vivre poeÌtiquement sa vie. OuÌ qu'il se trouve, dans son sud- ouest natal, en Espagne, au Japon ou ailleurs... l'espace immeÌdiat - ce qui est laÌ - lui offre sa matieÌre brute. La nature, les eÌtres et les choses.

01/2021

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Littérature française

L'envers de la cape

La tauromachie comme terre promise. La gloire des arènes pour reconquérir une Espagne d'où furent chassés ses ancêtres marranes. Son nom en lettres noires sur le revers d'une cape pour en finir avec ses origines cachées. Voilà ce qu'il voulait. Mais comment revêtir un costume de lumière quand on s'appelle Domb ? Comment se forger un destin ibérique quand on est né à Nîmes de parents exilés ? Sitôt franchies les Pyrénées, le jeune torero se choisit un autre patronyme. " Casas " donnera mieux sur les affiches. Aujourd'hui son passeport porte la mention. " Domb Pseudo Casas ". Et parfois il lui semble que c'est toute sa vie, tout son être qui se résume à ce nom-là : Pseudo. Fragments autobiographiques mêlés. aux plus belles histoires - vraies ou inventées - du mundillo composent cette quête d'identité romanesque. Du sable brûlant de la piste au silence des chambres d'hôtel s'y déploie tout ce que la corrida peut susciter d'émotions extra-taurines. Pourtant les errances ramènent toujours aux arènes. L'endroit où l'homme, face à la mort, est sûr d'être lui-même.

01/2008

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Policiers

L'envers de la Charité

Lyon, printemps 1786. Antoine Léonard Toussaint, chirurgien juré auprès du bailliage d'Orléans, est le promoteur d'une science nouvelle, la chirurgie judiciaire qui deviendra la médecine légale après la Révolution. Suite au succès retentissant de son ouvrage, le Traité de chirurgie judiciaire à l'usage des chirurgiens jurés, il a été invité par l'académie des sciences de Lyon à venir donner une série de cours au collège de chirurgie de la ville. Dès son arrivée, il se voit confier l'enquête sur le meurtre du recteur Coudurier, en charge de l'apothicairerie de la Charité. Il apprend alors qu'un premier recteur a déjà été assassiné quelques mois plus tôt. Aidé du jeune apothicaire Pierre Michelet et du commissaire Bernardin, Toussaint est confronté aux agissements criminels d'une bande qui sévit à l'intérieur et à l'extérieur de l'hôpital de la Charité pour des enjeux qui se révèlent colossaux.

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Policiers historiques

L'envers de la charité

Dans le Lyon du XVIIIe siècle, un chirurgien enquête pour résoudre le sordide meurtre d'un apothicaire... Une nouvelle voix du polar historique ! Lyon, printemps 1786. Antoine Léonard Toussaint, chirurgien juré auprès du bailliage d'Orléans, est le promoteur d'une science nouvelle, la chirurgie judiciaire qui deviendra la médecine légale après la Révolution. Suite au succès retentissant de son ouvrage, le Traité de chirurgie judiciaire à l'usage des chirurgiens jurés, il a été invité par l'académie des sciences de Lyon à venir donner une série de cours au collège de chirurgie de la ville. A peine installé à Lyon, Toussaint se voit confier l'enquête sur le meurtre du recteur Coudurier, en charge de l'apothicairerie de la Charité. Il apprend alors qu'un premier recteur a déjà été assassiné quelques mois plus tôt, dans cette même apothicairerie. Aidé du jeune apothicaire Pierre Michelet et du commissaire Bernardin, Toussaint est confronté aux agissements criminels d'une bande qui sévit à l'intérieur et à l'extérieur de l'hôpital de la Charité pour des enjeux qui se révèlent colossaux.

11/2023

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Philosophie

Cahiers de prison. Tome 4, Cahiers 14, 15, 16, 17 et 18

Soucieuse d'offrir toutes les garanties scientifiques désirables et de respecter l'authenticité d'une oeuvre en train de se chercher et de s'écrire, la présente édition critique, tout comme la nouvelle édition italienne établie par V. Gerratana (1975), présente la suite des manuscrits originaux des Cahiers tels qu'ils se trouvent conservés dans les archives de l'I. G. Elle restitue ainsi la pensée de Gramsci, avec toutes ses hésitations, ses détours et ses va-et-vient, et conserve le caractère fragmentaire et discontinu des textes en les présentant dans l'ordre même où ils ont été écrits.

10/1990

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Religion

Le séminaire de Lausanne

Quand Louis XIV révoque l’Edit de Nantes en 1685, les pasteurs français ont le choix entre l’abjuration, l’exil ou la mort. Tous les temples de France (plusieurs centaines) sont détruits en quelques mois et l’organisation de l’Eglise réformée est décimée. Un grand nombre de pasteurs s'exilent au péril de leur vie et la conversion forcée de ceux qui restent laisse les protestants de France sans pasteurs. Très vite des assemblées clandestines dirigées par des prédicants remplacent les cultes interdits. Né à Villeneuve de Berg en Ardèche dans une famille réformée, Antoine Court fréquente très jeune les Assemblées du Désert. A 18 ans il devient prédicant et s'oppose rapidement aux "prophètes", souvent présents dans les Assemblées. Opposé à la violence des camisards, il est néanmoins partisan de maintenir les assemblées du Désert, illégales et qui mettent la vie des pasteurs et prédicants en danger. Pour rétablir l'Eglise réformée, il organise le premier synode au Désert en 1715, et se consacre à rétablir la Discipline de l'Eglise, former les jeunes pasteurs et rétablir les consistoires et synodes. Consacré pasteur en 1718, il part à Genève compléter sa formation théologique et revient ensuite en France pour travailler au rétablissement de l'organisation du protestantisme. En 1729, il se réfugie à Lausanne où il organise le Séminaire de Lausanne pour former les nouveaux pasteurs. Il y travaillera inlassablement à renforcer les églises redressées de France et à plaider la cause des protestants français et de la liberté de conscience. Il y mourra en 1760.

10/2010

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Psychologie, psychanalyse

De la psychanalyse

En septembre 1909 Freud est invité à parler en Amérique, pour le vingtième anniversaire de la Clark University, dans le Massachusetts. Il fait le voyage avec Jung et Ferenczi et s'exprime devant un public déjà partiellement acquis à ses idées. En cinq leçons, il revient sur la naissance de la psychanalyse, à partir des Etudes sur l'hystérie menées avec Breuer. Après avoir abordé l'interprétation des rêves, il en vient à l'exploration de la vie sexuelle qui permet de rendre compte de la formation des névroses. Ce premier exposé d'ensemble de la psychanalyse sera déterminant pour la diffusion de la pensée de Freud aux Etats-Unis et dans le monde. En France, sa traduction initiale, parue en 1920, sera la première d'une longue série, qui familiarisera les lecteurs avec les textes freudiens majeurs.

03/2018

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Psychologie, psychanalyse

Journal de la psychanalyse de l'enfant Volume 9 N° 2/2019 : Résistances à la psychanalyse, dans la psychanalyse, de la psychanalyse

Comité éditorial, Introduction. Fabien Joly, Présentation du texte de S. Freud ; Sigmund Freud, Les résistances à la psychanalyse ; Bénédicte Broustail-Perrot, Bref historique du concept de résistance dans l'oeuvre de Freud ; Catherine Dupuis et Jean-Claude Guillaume, La phobie : une clinique de la résistance ; Didier Houzel, "Connaître" ou "devenir", une théorie de la résistance chez W. R. Bion ; Bernard Golse et Jean-Claude Guillaume, Contre-transfert, résistances et "théorisation flottante" ; André Carel, Les résistances des parents à la psychanalyse d'un enfant ; Fabien Joly, Le corps comme résistance pour la psychanalyse ; Bruno Falissard, L'évaluation des psychothérapies psychanalytiques ; Mark Solms, Le çà conscient ; François Jouen, Cognition néonatale et épigenèse ; Jean-Claude Guillaume, Une résistance de la pensée. Espace Forum : Autisme, au-delà de l'introjection...une présence (Philippe Gaudry). Notes de lecture.

11/2019

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Essais

L'avènement de la psychanalyse

Ce livre porte sur les conditions d'émergence de la psychanalyse, de sa réception et de ses conséquences. On pourra suivre à la fois le contexte politique de l'Europe, ainsi que les débats scientifiques qui ont préparé la découverte freudienne et son accueil. L'auteur retrace de façon minutieuse comment Freud s'est détaché des préjugés de son époque dans son abord de la sexualité et ce qui l'a amené à introduire des concepts fondamentaux pour la psychanalyse comme le refoulement, l'inconscient, le transfert, la pulsion.

02/2022

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Lacan

Le Séminaire de Jacques Lacan. Livre XV, L'acte psychanalytique, 1967-1968

Ce Séminaire marque un tournant. Il traite d'une question et d'une seule, à laquelle Lacan n'avait jusqu'alors répondu que de biais : qu'est-ce qu'un analyste ? Réponse : c'est un analysant (mot que Lacan substitue à celui d'analysé) qui a mené à son terme l'expérience analytique. Quel est ce terme idéal ? Pour le savoir, il convient d'articuler la logique du parcours d'une analyse. A son commencement, il y a un désir inédit, qui suppose un franchissement, c'est-à-dire un acte, à l'instar de César passant le Rubicon. Cet acte est celui de l'analysant, mais l'acte psychanalytique proprement dit, c'est le psychanalyste qui l'accomplit, en ouvrant à cet analysant le champ dit du "sujet supposé savoir" où se déchiffre l'inconscient. Au terme, le s.s.s. s'évanouit, tandis que l'analyste, son support, est évacué comme le déchet de l'opération, tel Oedipe finissant sa vie les yeux crevés. L'analysé devenu analyste prend son relais. Et pourquoi ? - alors qu'il sait maintenant ce qui l'attend. Quelques leçons sont consacrées à la logique de la quantification, dont Lacan commence l'exploration, qui débouchera plus tard sur sa théorie de la sexuation. La conclusion, inopinée, voit Lacan commenter à chaud les événements de Mai 68, contemporains de la fin du Séminaire. Jacques-Alain Miller.

02/2024

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Psychologie, psychanalyse

Nouvelle revue de psychanalyse N° 16 automne 1977 : Ecrire la psychanalyse

Michel de M'Uzan ; J.-B. Pontalis, Ecrire, Psychanalyser, Ecrire (Echange de vues) André Green, Transcription d'origine inconnue François Roustang, Du chapitre VII Pierre Fédida, La table d'écriture Didier Anzieu, L'image, le texte et la pensée Robert Pujol, La mère au féminin Annie Anzieu, Des mots et des femmes Christian David, Ecriture, sexe, bisexualité Masud Khan, Entre les mots et la mort Nicole Berry, L'expérience d'écrire Victor Smirnoff, Epreuves Catherine Clément, Les nouvelles illusions perdues Michel Deguy, Un lecteur vous écrit Marie-Claude Fusco, Faire part de son analyse Georges Perec, Vues d'Italie Octave Mannoni, Faux en écriture.

12/1977

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Philosophie

L'essence de la politique. Le Séminaire 1991-1992

" Le séminaire "L'essence de la politique" appartient au cycle qui étudie les quatre procédures de vérité (science, art, amour, politique) dans leur être de condition de la philosophie. Le coeur de l'entreprise a cette fois été de démontrer un théorème spéculatif difficile, dont je donne, près de trente ans plus tard, une version synthétique : La politique est la pensée, ou la théorie, de ce qu'elle est, y compris si on l'entend comme "pratique", comme action transformatrice de l'humanité par elle-même. Mais une définition de la politique, qui en expose l'Idée éternelle, est toujours de nature philosophique. Il en résulte que toute confusion entre la pensée politique comme telle, agissant en situation, et sa définition philosophique, tournée vers l'éternité, prépare un désastre. Ces pages confrontent en moi-même, et dans leur tension toujours portée à l'irrésolution, le militant et le philosophe. Que le lecteur injecte dans ce support ses propres impasses... " A. B. Depuis 1966, une part importante de l'enseignement du philosophe Alain Badiou a pris la forme d'un séminaire, lieu de libre parole et laboratoire de pensée. Les éditions Fayard publient l'ensemble de ces Séminaires de 1983 à aujourd'hui, période où la documentation est abondante et continue. Ce volume est le douzième de la série.

10/2018