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L’Effacement

Extraits

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Littérature française

L’Effacement

Elle était arrivée jusqu'à lui fatiguée, indifférente. Il lui avait rendu la capacité de s'écorcher à vif, de brûler vive. On ne quitte pas un buisson ardent.

10/2019

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Littérature française

L'effacement

Ils se sont connus à dix-sept ans. Ils étaient tendres et confiants dans leur amour. Après vingt-sept ans de vie commune, c'est un couple uni malgré les épreuves. Quand par une nuit claire et scintillante d'avril il met fin à ses jours, elle se sent abandonnée et trahie. Comment comprendre et justifier la brutalité de ce geste ? Comment assumer le quotidien de deux enfants quand tout s'effondre, quand la famille s'éloigne et que les portes se ferment ? Comment répondre sans maladresse à ceux qui voudraient nous aider ? L'effacement est un texte à vif, émouvant et âpre. De la complicité des jours heureux à la désertion finale, Catherine Séher reprend le fil d'une histoire qu'elle est désormais seule à écrire avant que ne s'effacent la voix et les traits de P**.

10/2007

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Littérature anglo-saxonne

Effacement

Thelonius Monk Ellison, romancier noir américain meurtri dans son ego tant le succès n'a cessé de le fuir avec la plus admirable constance, et qui ne parvient pas à se satisfaire de sa brillante carrière universitaire, se voit un jour reprocher de ne pas écrire dans un style "assez black". Révolté par le succès phénoménal d'un roman consacré à la rude réalité des ghettos et dépourvu à ses yeux de la moindre qualité, il en écrit, sous pseudonyme, une parodie incisive qu'il incite son agent à soumettre à un éditeur, par défi. Le succès est aussi fracassant qu'immédiat. Mais ce jeu schizophrène reste sans effets sur la vie du "vrai" Monk dès lors qu'il s'agit d'affronter l'éprouvante série de tragédies personnelles et de crises familiales en tout genre qui viennent alors crucifier son improbable existence d'artiste... Politiquement des plus incorrects dans son approche de la question de l'identité raciale, ce vertigineux roman, où l'autodérision et l'ironie côtoient sans cesse le lyrisme, est pétri d'une jubilatoire érudition, d'une redoutable connaissance du milieu littéraire - universitaire et médiatique. Et d'une intime fréquentation des passions de l'âme...

03/2004

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Psychologie, psychanalyse

L'effacement des lieux

Recourant à l'autobiographie et à la psychanalyse, Janine Altounian témoigne de son expérience d'analysante singulière, ayant travaillé d'une part à la traduction des survivants au trauma de l'effacement, d'autre part à celle des Oeuvres complètes de Freud sous la direction de Jean Laplanche. Cherchant à traduire les traces d'une disparition d'une culture et de ses lieux afin d'en inscrire l'effacement, elle décline les conditions de cette traduction selon les trois perspectives suivantes : - Une expérience d'effacement demande à être traduite dans la langue de l'autre pour s'inscrire dans le monde. - C'est par ce travail de traduction que les héritiers d'un crime de masse peuvent subjectiver et transmettre leur histoire. - Ce travail de traduction requiert plusieurs générations avant que ce qui a pu être " traduit " au " pays d'accueil " s'inscrive dans le champ culturel et politique de celui-ci.

02/2019

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Littérature française

Ulla ou l'effacement

Ce qu'elle aura encore en plus se comptait en jours, en semaines encore, mais plus en années. Lentement, une femme s'efface devant le monde. Autour d'elle, les silences, les absences, une clarté presque insoutenable, les paysages vides du Nord de l'Allemagne. Elle s'allonge sur un canapé, chez elle, dans son salon ; seuls l'alcool et les médicaments la font encore bouger. Le médecin est formel, la mort approche par cirrhose du foie. Andréas Becker accompagne la malade d'une langue ciselée et tendre, d'une langue qui cherche constamment à dire ce qui est encore exprimable quand la vie s'en va, mais quand l'amour se tisse. Malgré la tristesse de la mort se crée ainsi une espérance dans ce qui restera et que Becker nomme alors ça. Ca, c'est Ulla.

05/2019

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Littérature française

L'effacement des ombres

Un homme raconte ce qu'il confie d'une séance à l'autre à son analyste. Et ce qu'il ne lui confie pas. Depuis La mort d'Actéon, son premier livre, Bernard Dilasser explore un espace intérieur pétri de rêve et de réalité mêlés. Dans L'effacement des ombres, le maire d'une cité demande à sa belle-fille, la jeune Sonia, de chanter lors d'un banquet et lui promet imprudemment en récompense : " Tout ce que tu veux, je te le donnerai. " Renouvelant le mythe de Salomé et de Jean le Baptiste, puis celui de Diane, Bernard Dilasser nous entraîne dans une traversée initiatique portée par une langue personnelle, crue et violente où la femme parfois tue l'homme, parfois le provoque à vivre. Dans ce combat sans merci entre fantasme destructeur et désir, c'est la littérature elle-même qui est victorieuse, porteuse de toute la liberté possible.

10/2010

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Littérature française

Nouvelles de l'effacement

Le mot effacement m'a personnellement toujours intrigué. Il n'a pas l'évidence, la radicalité de synonymes supposés comme « disparition » ou « destruction », mais quelque chose de feutré, de discret à l'image du frottement de la gomme sur le papier, du battement d'ailes qui s'éloigne. Tout en retenue, il se situe à l'opposé de l'excès et de l'exubérance - la double consonne f contribue sans doute à cette impression de fluidité, et qu'elle soit qualifiée de sourde par les linguistes ajoute à son mystère. Enfin, le mot peut caractériser une action en cours d'accomplissement, comme un souvenir qui glisse lentement dans l'oubli… Aussi ai-je tenté, à travers quinze nouvelles, de décliner ses différents sens - ou plutôt d'exprimer ce qu'ils me suggèrent. Des silhouettes blafardes y évoluent : un personnage est si peu affirmé qu'il frôle l'inexistence sociale. Un autre veut se débarrasser des masques qui, selon lui, oblitèrent la vérité de l'être. Un troisième va plus loin et se lance à la recherche d'un pays effacé de la carte… Bref, nous découvrons divers caractères à la fois décalés et profondément semblables à nous-mêmes, diverses situations où, en voie d'effacement, nous n'existons plus guère dans le regard d'autrui… ou le nôtre ! L'humour voudrait en tempérer la gravité.

10/2015

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Littérature étrangère

L'art de l'effacement

Parfois un chevrier ou un villageois qui cherchait du bois dans la forêt, un fagot sur la tête et une badine à la main, le rencontrait sur un sentier qui descendait vers la vallée. Ils murmuraient quelque salutation tout en pressant le pas derrière leurs chèvres, n'obtenant qu'un grognement pour réponse. Mais au-delà, on cessait de le voir : on arrivait à une grand rocher arrondi qui aurait pu être un colossal magicien noir attendant qu'il arrive, puis jetant son ombre sur lui comme une cape. Et Ravi disparaissait. Ravi n'a aimé ni son enfance ni sa jeunesse. À la mort de ses parents, il choisit de retourner vivre dans la maison où il passait ses vacances, au pied des contreforts de l'Himalaya, souvent noyés dans la brume. C'est là qu'il va peu à peu se couper du quotidien, s'isoler, s'effacer. Mais peut-on complètement échapper au monde dit «civilisé» ? Dans les deux autres longues nouvelles qui composent ce recueil, Anita Desai revient sur le thème de l'oubli, de la disparition, des souvenirs devenus incertains. Au soir de sa vie, un haut fonctionnaire se demande s'il n'a pas en fait imaginé sa découverte d'un extraordinaire petit musée à l'abandon, autrefois, dans un village indien isolé. Une traductrice va peu à peu réinventer le texte sur lequel elle travaille, au point de s'y perdre. Là encore, où est la frontière entre la réalité, le fantasme et les vrais-faux souvenirs ?

04/2013

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Poésie

Effacement des seuils

Si le temps est omniprésent dans l'oeuvre d'Irène Duboeuf, il apparaît ici en toile de fond, car Effacement des seuils est avant tout un livre de confins qui focalise l'attention sur cet espace instable et fragile où se rencontrent l'avant et l'après, le visible et l'invisible, où les contraires se chevauchent et parfois se confondent, à l'image de ces horizons incertains où les souvenirs mouvants naissent à fleur d'eau, où la brume estompe des paysages eux-mêmes au bord de l'effacement. L'été siphonnait l'eau des sources et volait un à un les miroirs d'eau perdue entre les bras des fleuves. Tassées le long des rives des ombres aux pieds de plomb cherchaient refuge sous les arbres. Nul n'aurait osé dire où finissait la Terre où commençait le ciel. Une lumière liquide, jaune et funeste réduisait l'horizon à une incertitude.

05/2019

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Philosophie

Erased. Traité de l'effacement

Il faut bien commencer par ne rien comprendre, par comprendre qu'on ne comprend rien, il faut accepter qu'on ne sait rien, il faut savoir qu'on ne sait rien, pour tenter quelque mouvement hors de cette gangue de silence qui nous entoure à l'évidence, et obsède certains d'entre nous. Il faut bien commencer par se sentir écrasé de silence pour avoir envie de parler, de commencer une phrase, pour se pencher aux bords du silence et basculer dans le langage. Se défaire d'un texte que l'on a écrit, d'une oeuvre d'art illustre, de son site web avant (ou après) sa mort, voire de son identité numérique tout entière, qu'est-ce que ça remue en soi ? L'acte d'effacer s'apparente-t-il à une forme de destruction ou est-il au contraire le prolongement même d'un élan créateur ? Prenant appui sur le geste de De Kooning effaçant un dessin de Rauschenberg, Isabelle Pariente-Butterlin mène une méditation qui interroge nos usages et nos disparitions (sur les réseaux et en dehors, dans l'Art et dans la vie). Entre les genres, prenant le pouls des phrases [qui] sont les sismographes de l'effacement qui parcourt le monde, un ouvrage fondamental sur l'écriture de l'absence et l'absence dans l'écriture est en train de se jouer. Sa composition même procédant à des effacements (des pans entiers de pages, gelés dans l'instant précédant leur disparition, sont amenés à la limite de la lisibilité), Erased est une clé pour qui cherche à comprendre les processus à l'oeuvre dans la fabrique de la déconstruction.

05/2019

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Arménie

Au bord de l'effacement

Nom, prénom, date et lieu de naissance : trop peu de mots, sur ces certificats administratifs, pour écrire l'histoire de chaque personne épinglée à son état civil, enfoncée dans le sillon de ses empreintes digitales. A mieux les regarder cependant, ces documents d'identité portent les marques de bifurcations multiples, de ruptures radicales survenues dans les trajectoires d'Arméniens originaires de l'Empire ottoman et réfugiés en France au lendemain de la Première Guerre mondiale. La paix, en effet, n'a pas permis aux survivants du génocide (1915-1916) de retourner vivre en Turquie, à la suite des politiques d'exclusion mises en oeuvre par le régime kémaliste. L'étonnant, ici, n'est pas que l'exil soit affaire de routes, de maisons détruites ou spoliées, de naissances en chemin, de contrats de travail signés à distance, de débarquements à Marseille, de morts précoces et de nouveaux départs vers les Amériques. Mais que d'infimes traces de ces vies déplacées se soient déposées au détour de formalités ordinaires. Par petites touches, le passé étend ses ombres à travers les liasses. Le travail d'Anouche Kunth, d'une rare délicatesse, conjure la violence de l'effacement.

08/2023

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Littérature française

Les effacements

Berlin Est, une jeune femme décide de rechercher ses origines ; un livre de Stefan Zweig à demi calciné peut-il changer le cours des choses ; Madeleine, chausse du 37 et veut retrouver une amie d'enfance ; comment appeler des jumelles quand on n'arrive pas à les distinguer..." Les Effacements " parlent de disparition mais, comme dans toute rupture, de nouveaux départs, de possibles envisageables. L'écriture garde sa douce ironie, son humour distancié et sa tendresse pour les personnages.Elle ne juge jamais même si elle est sans concession.Les nouvelles de Jean-François Dietrich sont des funambules, sur le fil du rasoir, en équilibre entre la légèreté et le tragique, l'ironie et la tendresse, les finitudes et les renaissances.Le lecteur est invité à être témoin sans être voyeur, à construire sa propre opinion, en toute liberté.

01/2020

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Littérature française

L'effacement [EDITION EN GROS CARACTERES

"Que fait-on de toute cette envie d'aimer ? Que fait-on pour ne pas laisser la mélancolie revenir et assaillir votre solitude ? Que fait-on de la peur qui vient ?" L'implacable d'une passion. La puissance d'un destin de femme dans les années cinquante. Une écriture intense et fulgurante qui tisse un récit poignant et lucide.

03/2018

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Critique littéraire

Marc Bernard. La volupté de l'effacement

Marc Bernard est né en 1900 à Nîmes. Orphelin à 14 ans, il devient ouvrier et découvre le syndicalisme révolutionnaire. Mais l'adolescent a aussi des envies de littérature. Henri Barbusse le prend sous son aile en 1924 à L'Humanité et à Monde, puis Jean Paulhan l'accueille à La N.R.F. En 1934, Anny obtient le prix Interallié. Puis, c'est Pareils à des enfants... qui décroche en 1942 le Goncourt. Marié en 1940 à Else Reichmann, une juive autrichienne qui a fui l'Anschluss, l'après-guerre de l'écrivain est empreint de panthéisme. Le ciel s'assombrira avec La mort de la bien-aimée (1972). Dès lors, il n'écrira plus qu'en son hommage... Dans cette biographie écrite à la manière d'un récit, Stéphane Bonnefoi entremêle la vie et l'oeuvre de Marc Bernard. Car comment dissocier l'engagement de cet écrivain autodidacte ayant traversé librement le XXe siècle, de ses livres composés à hauteur d'homme ?

04/2016

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Poésie

L'effacement. Cantiques à ma bien-aimée

Le chant lancinant d'un veuf inconsolable à sa bien-aimée. Amoureux comme au premlier jour, le poète parle à sa bien-aimée après sa mort, partageant des souvenirs, des pensées, mais surtout la souffrance du deuil. Il nous livre ici les poèmes et les lettres dans lesquels il s'adresse à elle.

03/2023

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Littérature étrangère

Les poussières de l'effacement. Carnets V

Que reste-t-il dans la mémoire une fois que l'oubli a fait son œuvre? Comment garder trace de ceux que nous avons croisés, des êtres qui nous étaient chers, des femmes que nous avons aimées, des lieux que nous avons traversés? Comment arracher au néant les instants passés? Comment conjurer la fuite du temps? Arrivé à la soixantaine, un homme décide de poser sur le papier tous ses fragments de souvenirs et d'explorer sa mémoire à la recherche des poussières qui ont résisté à l'effacement. Quartiers du vieux Caire, lieux de l'enfance, rencontres, éveil des sens, voyages, les chemins qu'emprunte Ghitany sont tantôt faits de récits, de contes, d'anecdotes où prime l'émotion, tantôt de questionnements sur les paradoxes de l'oubli ou le mystère de l'effacement ultime, quand notre conscience fusionne avec l'absolu. Il naît de ces pages une émotion et une profondeur qui font de Gamal Ghitany un des plus grands écrivains de langue arabe.

10/2008

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Littérature française

L'instant où les jours s'effacèrent

C'était au printemps 2020, nous ne savions pas ce que cela signifiait exactement, puis l'ordre est tombé, brutal... télétravail ! Confinement obligatoire ! Il y a eu comme un voile, un bourdonnement, ce n'était que le silence qui s'installait dans nos rues, nos villages, et pour certains, dans leurs vies ! Contraints à l'isolement, avec plus ou moins de facilité selon que l'on habite à la campagne, en appartement ou dans une villa avec jardin, il a fallu s'adapter. Oh certes, ce n'était pas non plus la guerre ! Il n'y avait pas la terreur des attaques de nuit, ni le sinistre sifflement des bombes qui tombent. Non, il y avait la peur sournoise d'un virus dont on ne savait pas très bien son mode de propagation et surtout dont on nous dressait un portrait de tueur en série. Dans ce contexte hallucinant, un petit groupe a instinctivement mis en place un lien visuel, histoire de ne pas laisser le peu d'humanité qui semblait nous appartenir encore, s'échapper... C'est dans ce contexte, que, tous les jours, j'ai adressé à mes collègues un mot. Un mot banal, comme un bonjour, un signe de la main lancé de loin à la face de l'ennui ou de la sottise. Quelques phrases pour se dire que malgré tout, la vie ne renonce jamais...

06/2020

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Ecrits sur l'art

L'auteur dans son oeuvre entre présence et effacement

L'artiste tire son oeuvre de sa propre substance comme l'araignée sa toile (Mallarmé, Lettre à Aubanel du 28 juillet 1866) ou le mollusque son habitacle nacré (Valéry, L'Homme et la coquille, 1937). De la dissimulation partielle au complet incognito, tous les degrés et toutes les nuances de sa présence peuvent être décelés dans une oeuvre d'art, présentement dans une belle diversité de langages artistiques (cinéma, musique, peinture, poésie ou littérature de fiction) comme de cultures (chinoise, coréenne, japonaise et occidentale), des temps anciens à l'époque contemporaine. Dans le prolongement des ouvrages précédents, ces recherches sur la pensée créative et l'émotion esthétique, comparant arts et cultures diverses, nous aident à remettre en question observations et convictions, nous forcent même à réexaminer les plus profondes origines de nos principes et postulats. En dix ans d'existence, la collection "L'univers esthétique", allant de l'effet de vie ou de la cohérence au rythme, à l'improvisation, à l'art du geste ou à l'inspiration, a exploré ou retrouvé, entre Asie et Occident, bien des oppositions conciliables, maintes figures plus proches qu'elles ne semblaient l'être, sans que ces synthèses ne versent dans une simplification réductrice. A travers l'incontournable figure de l'auteur, n'est-ce pas la meilleure leçon de cette belle école de tolérance que constitue le fait artistique ?

06/2021

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Sociologie politique

Le Piège identitaire. L’effacement de la question sociale

Ce livre dénonce la gigantesque opération de diversion qui a consisté à remplacer la question sociale par celle de l'identité.

03/2022

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Sciences historiques

La mémoire face à l'Histoire. Traces, effacement, réinscriptions

L'ouvrage propose une réflexion sur l'importance accordée à la mémoire depuis la fin du XXe siècle, et sur les rapports de forces entre le récit de la mémoire et le récit de l'historien que cette valorisation a engendrés. La désillusion face à la promesse de l'auto-accomplissement de l'Histoire, et la contestation des " grands récits " d'une part, et d'autre part la nostalgie pour les particularismes nationaux dans un monde de plus en plus mondialisé, ont suscité une profonde mise en doute du discours historique universalisant, au profit des voix de la mémoire, marginalisées par la Grande Histoire. Ce volume s'intéresse aux politiques mémorielles nationales, aux récupérations nationalistes de mémoires particulières, ainsi qu'aux dynamiques idéologiques qui se font jour dans l'historiographie. Les pouvoirs d'influence exercés sur l'histoire par les fictions d'histoire constituent le second pan de la réflexion. Enfin, l'ouvrage tente de définir d'un point de vue éthique la nature de " l'engagement " subjectif de la mémoire, mémoire traumatique et post-mémoire génocidaire, ainsi que la mémoire civique des violences et injustices du passé. L'ouvrage se clôt sur une interrogation, nourrie par des penseurs de la postmodernité : quel discours sur l'histoire est envisageable pour le XXIe siècle ?

02/2019

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Sociologie urbaine

Effacements. Histoires de rues toulousaines

Si l'art de policer une ville possède une longue histoire, il connaît aujourd'hui un certain raffinement : il y a mille moyens de tenir la rue propre et bien ordonnée. De l'interdiction d'un marché populaire en centre-ville aux politiques de réfection de la voirie, en passant par la répression des Gilets jaunes et la lutte contre les graffitis, une même bataille se répète, inlassablement : faire plier les corps réfractaires, radier leurs mots, invisibiliser les présences indésirables, gommer leurs gestes et leurs traces. En dessinant ce que la métropole cherche à effacer, ce livre en dresse une critique au ras du sol - et esquisse, en creux, ce qui tente de lui résister.

11/2022

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Rwanda

Rwanda, un deuil impossible. Effacement et traces

En 1994, Dady de Maximo Mwicira-Mitali a douze ans. Il subit le pire. Lors du génocide des Tutsi, des milliers de victimes suppliciées, jetées dans les rivières du Rwanda, ont été repêchées dans le lac Victoria. L'auteur suit leur trace invisible sur l'eau et dessine la topographie de la terreur génocidaire.

04/2021

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Sociologie du travail

Savoir/Agir N° 54, décembre 2020 : Quel effacement de l’employeur ?

Avec la crise de la Covid-19, une grande partie des travailleurs indépendants dépendant du marché des biens et services se sont retrouvés sans ressources avec l'arrêt de leur activité. Les droits salariaux assis sur le poste de travail ont pu, pour leur part, jouer leur rôle pour protéger les travailleurs. Mais ils ont aussi montré leurs limites. Durant le confinement, le maintien du lien à l'emploi grâce aux mesures de "chômage partiel" a permis de maintenir les salaires à hauteur de 84 % du salaire net et les droits liés à l'emploi. Les chômeurs ayant acquis des droits dans l'emploi ont vu leurs droits à l'assurance chômage prolongés, dans des conditions d'accès cependant de plus en plus excluantes. En revanche, la sécurité des revenus dans le cadre de l'emploi a été assez peu efficace pour les salariés en emplois précaires. Les intérimaires n'ont pu bénéficier du chômage partiel et ont vu s'effondrer le nombre de leurs missions .

02/2021

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XXe siècle

La puissance et l'effacement. Destin du catholicisme breton (fin XIXe - début XXIe siècle)

La Bretagne catholique a longtemps été une évidence, et voilà qu'elle ne l'est plus. On se souvient de sa puissance d'hier, on s'étonne de son effacement d'aujourd'hui. Pour souligner cette différence des temps, ce livre, qui fait varier les focales, associant explorations singulières et considérations générales, examine deux époques. D'abord "le moment 1905" , c'est-à-dire la période qui va des années 1880 à la Première Guerre mondiale et pendant laquelle, face à la politique anticléricale de la Troisième République, l'emprise du catholicisme en Bretagne n'a sans doute jamais été aussi forte. Ensuite, "cent ans après" , la marginalisation de ce même catholicisme au terme d'un processus de déconnexion de la religion et de la culture moderne dont on verra que les signes avant-coureurs n'avaient pas manqué depuis 1950. "Vous voyez ce qui meurt, vous ne voyez pas ce qui naît" , disait naguère Louis Veuillot. "Ce qui naît" aujourd'hui, de nouveaux styles d'existence chrétienne, à la fois diversifiés et circonscrits, dans une société sécularisée, est encore largement à étudier : les sociologues s'y emploient. "Ce qui meurt" , au contraire, c'est l'affaire de l'historien : ici, la disparition du catholicisme breton traditionnel, si prégnant encore au début des années 1960 et désormais quasiment réduit à sa dimension patrimoniale.

06/2022

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Actualité médiatique France

Cancel ! De la culture de la censure à l'effacement de la culture, Edition

"La cancel culture nous casse les noisettes" , écrivaient récemment sur leur blog les correcteurs du Monde. Ils avaient consacré un billet au verbe "canceller" en 2006, sans soupçonner "la notoriété qu'allait bientôt acquérir le terme cancel, associé à culture. Mais que désigne-t-on vraiment par l'anglicisme cancel culture ? S'agit-il seulement d'une "culture de l'effacement" , selon la francisation recommandée par l'Académie française ? L'histoire de la cancel culture depuis son émergence dans les mouvements progressistes américains de défense des minorités, mise en perspective dans une histoire plus large de la censure des opinions et des oeuvres, permet de comprendre les dangers qui menacent aujourd'hui, en France, le débat d'idées et l'art. L'expression cancel culture peut bien avoir un usage polémique, elle n'en décrit pas moins une réalité : celle d'une culture de la censure qui, au nom des meilleures intentions, est en train de s'instaurer sous nos yeux.

08/2022

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Sociologie

Je prefere ne pas. L’effacement des limites et ses conséquences psychiques et sociétales

Depuis une quarantaine d'années, les parents sont délégitimés pour mettre une limite à la toute-puissance infantile. Cela entraîne de nombreuses difficultés individuelles et collectives dont l'auteur rend compte dans une lecture d'ensemble de phénomènes apparemment sans lien les uns avec les autres. Jean-Pierre Lebrun lance une alerte : il existe un lien étroit entre la construction psychique individuelle et la dimension sociétale aujourd'hui largement tributaire de l'idéologie néolibérale. Il montre à quel point notre société en mutation n'a pas pris la mesure de la nécessité de mettre fin au fantasme de toute-puissance de l'enfant pour produire des citoyens responsables et non pas uniquement des consommateurs avides, pris toujours davantage dans des addictions. Le vivre ensemble dans nos démocraties s'en trouve ainsi mis en grande difficulté. Les impasses actuelles de la vie collective sont interrogées et illustrées par cette légitimité donnée à l'enfant comme à l'adulte d'énoncer, à l'instar du Bartleby de Melville, un " Je préfèrerais ne pas " par lequel celui qui l'énonce peut se soustraire à toute contrainte ou obligation, sans même avoir à la contester.

10/2022

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Sociologie

Le désenfantement du monde. Utérus artificiel et effacement du corps maternel

Les technologies de reproduction font aujourd'hui partie de l'actualité quotidienne : baby business, banques de sperme et d'ovules, enfants conçus ira vitro, "bébés-médicaments", femmes pouvant léguer leurs ovules à leurs filles, ou qui portent l'enfant d'une inconnue ou qui accouchent à l'âge de la retraite, etc. Dans la foulée de ces avancées aux allures miraculeuses, des scientifiques oeuvrent à la mise sur pied d'un utérus artificiel, machine qui permettrait la gestation entière d'un embryon / foetus à l'extérieur du corps de la femme, de la conception à la naissance. Cette maternité machinique, pour le moins révolutionnaire, permettrait de "libérer" les femmes des diverses contraintes liées à l'enfantement, de mettre fin du coup à la malédiction biblique "tu enfanteras dans la douleur" et d'assurer enfin une égalité des hommes et des femmes face à la procréation, sans compter la "garantie de qualité" des enfants nés de cette technique. L'utérus artificiel viendrait en somme couronner un mouvement qui a consisté à prendre peu à peu en charge technoscientifiquement le processus de la reproduction humaine jusqu'à l'effacement complet du corps de la femme. Mais, demande l'auteur, "pourquoi et depuis quand tenons-nous si ardemment à évacuer le corps maternel du scénario de l'engendrement ? Qu'est-ce qui fonde et matérialise ce désir de procréation sans corps ? Par quelle spirale sociohistorique la grossesse est-elle devenue "facultative", tant du point de vue de l'interventionnisme technoscientifique que de la désirabilité sociale ? Surtout, quels sont les enjeux d'une société technicienne dans laquelle le corps maternel ne serait plus une figure cardinale de la procréation ? ". Répondre à ces questions, c'est faire apparaître la profonde reconfiguration sociale et technoscientifique des paramètres de la procréation et de la famille.

03/2012

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Littérature française

Le jeu Tome 1 : L'effacement progressif des consignes de sécurité.. Récit d'une mutation

Le livre ? Des nains lubriques partouzent avec le Christ. Des créatures horribles surgissent de la géométrie fractale de l'univers. Selon des Chamans, l'Autre Monde ressemblerait à des territoires de l'Internet. Le Jeu ? Ce sera douze romans. L'EPDCS est le premier. Jouer, c'est vivre une aventure cosmique, millénariste, artistique où tous les coups sont permis.

08/2001

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Religion

L'effacement de la dette des pays africains. L'approche de la doctrine sociale de l'Eglise catholique

La dette des pays pauvres très endettés, dont les pays africains, et la question de son effacement, en raison de son ampleur et de la gravité de ses conséquences sociales, devraient constituer un point important de la doctrine sociale de l'Eglise catholique. Or, le récent Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise datée de 2005 ne traite de cette problématique que de façon laconique (n.450), et en réaffirmant le principe que la dette contractée doit être remboursée. Cette orientation, qui se fonde sur la pensée thomiste de la justice inspirée d'Aristote, se distancie de l'enseignement traditionnel biblique, patristique et magistériel de l'Eglise sur l'usure et le prêt à intérêt qui considère exclusivement la situation égalitaire naturelle des parties contractuelles. La tradition biblique, par exemple, instaure les pratiques de l'Année sabbatique et de l'Année du jubilé qui consacrent la remise des dettes, sur la base de principes comme la destination universelle des biens, l'option préférentielle des pauvres, la justice distributive et la solidarité. Ainsi, la dette contractée doit être effacée si le droit fondamental des pays pauvres très endettés à leur subsistance et à leur développement est compromis.

02/2015

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Critique

Retrait, effacement, disparition dans les arts et la littérature d'aujourd'hui

Des dispositifs de communication assurent aujourd'hui une forme démultipliée de visibilité. Nous pouvons volontairement y projeter une image valorisante de nous-mêmes, mais aussi nous trouver contraints à la présence, dépossédés de nos données, surveillés à distance. Ce processus technologique accompagne le déploiement de ce qu'il est convenu d'appeler l'individualisme contemporain, en même temps que sa dynamique est celle de la globalisation des échanges, avec ce qu'elle implique de contrôle. Sans doute est-ce la raison pour laquelle on a vu dans le champ social surgir une tentation, un désir paradoxal : celui de se retirer, de s'effacer, voire de disparaître. Les arts et la littérature en témoignent au premier chef, car c'est là que s'exposent nos hantises et nos aspirations. Ce volume ambitionne d'aborder un ensemble significatif de formes esthétiques actualisant ce processus de retrait, d'effacement ou de disparition, ou le donnant à voir, par la fiction notamment. Les modalités comme les finalités en sont diverses : mais on peut dans tous les cas en mesurer la force de fascination, ainsi que la puissance critique.

06/2022