Recherche

L'art ou la feinte passion. Essai sur l'expérience esthétique

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

L'art ou la feinte passion. Essai sur l'expérience esthétique

Qu'y-a-t-il de commun entre un masque du Bénin et un quatuor de Schubert ? Entre la Pietà d'Avignon et un ready made de Marcel Duchamp ? Qu'est-ce qui constitue la dignité esthétique d'un objet ? Si ce n'est une propriété intrinsèque de l'objet, par quelle visée originaire la conscience se dispose-t-elle à la constituer en objet d'art ? Analysant les doctrines et les oeuvres, c'est à ces questions que tente de répondre cet essai. Prenant appui sur les témoignages de romanciers, de philosophes et de peintres, Nicolas Grimaldi montre que l'art n'a jamais rien figuré de naturel, et qu'à l'inverse de la vie, le propre de l'art est de nous faire percevoir, en ses objets, de tout autres mondes. C'est justement parce que cette représentation est un jeu que l'expérience de l'art est celle d'une re-naissance.

06/2018

ActuaLitté

Philosophie

L'expérience esthétique

Ce livre, dédié à la mémoire d'André Malraux qui reçut devant le retable d'Issenheim une " commotion ", selon le terme employé par Baudelaire à propos de Goya, cherche précisément à cerner la notion d'expérience esthétique dans ses dimensions métaphysique, psychologique, littéraire, picturale, sociologique, psychanalytique, etc. Analyser le plaisir esthétique, qui peut susciter un " effroi du beau ", invite à introduire aux philosophes et aux diverses psychologies de l'art (dont la psychologie des philosophes et des écrivains, l'interprétation psychanalytique, l'esthétique expérimentale et ses expériences sur l'expérience esthétique, longtemps méconnue en France), posant de la sorte le problème de l'unité de la psychologie. Ce livre, destiné aux étudiants de philosophie, et plus particulièrement des 2è et 3è cycles, ainsi qu'aux étudiants de lettres, de psychologie et d'histoire de l'art, s'interroge sur le beau, le goût, le nombre d'or, notions cardinales de l'expérience esthétique. Il traite du problème traditionnel de la mimésis, ou imitation dans les rapports de l'art et de la nature, et surtout du problème esthétique crucial du relativisme et de ses limites. L'art, " antidestin " proche d'Eros, déboute-t-il la Mort ? Que sont, en leur fond, l'expérience esthétique de la création et celle de la contemplation ? Faite souvent d'indicible, de roses, de sirènes, de croix, l'expérience esthétique n'en reste-t-elle pas moins analysable rationnellement ? Peut-elle même, paradoxalement, être pour une part objet de science ? La philosophie de l'art, de Pythagore et Platon à nos jours, en passant par l'invention du goût et l'époque charnière du XVIIIè siècle, réussit-elle ou échoue-t-elle à l'éclairer ?

03/1998

ActuaLitté

Philosophie

L'expérience esthétique

Contempler un tableau ou un paysage, écouter une pièce de musique, s'immerger dans un univers sonore, lire un poème, voir un film : telle est l'expérience esthétique. Or, dans chaque culture humaine, elle est de toutes les expériences communément vécues à la fois la plus banale et la plus singulière. Singulière car elle a pour condition qu'on s'y adonne sans autre but immédiat que cette activité elle-même ; banale, car elle n'en demeure pas moins de part en part une des modalités de base de l'expérience commune du monde. Elle exploite le répertoire de l'attention, de l'émotion et du plaisir mais elle leur donne une inflexion particulière, voire paradoxale. Il s'agit donc, démontre Jean-Marie Schaeffer, de comprendre non pas l'expérience des oeuvres d'art dans sa spécificité, mais l'expérience esthétique dans son caractère générique, c'est-à-dire indépendamment de son objet. Si l'expérience esthétique est une expérience de la vie commune, alors les oeuvres d'art, lorsqu'elles opèrent esthétiquement, s'inscrivent elles aussi dans cette vie commune. Mais n'est-ce pas là ce qui peut arriver de mieux et aux oeuvres et à la vie commune ? Faisant appel aux travaux de la psychologie cognitive, aux théories de l'attention, à la psychologie des émotions et à la neuropsychologie des états hédoniques pour en clarifier la nature et les modes de fonctionnement, l'ambition philosophique de cet ouvrage est de comprendre le comment de l'expérience esthétique - la généalogie évolutionnaire de cet emploi si singulier de nos ressources cognitives et émotives, et le pourquoi, ses fonctions, existentielles tout autant que sociales. Après cela, il sera difficile de penser l'expérience esthétique comme autrefois.

03/2015

ActuaLitté

Esthétique

L'art désenchanté. Essai sur les origines de l'esthétique contemporaine

Quelles sont les origines de l'esthétique contemporaine, les raisons qui l'ont installée si durablement dans le paysage artistique et celles qui l'ont amenée à séduire un public toujours plus nombreux ? Après avoir souligné l'incompréhension initiale du public pour cette esthétique, nous montrerons que le surgissement de mouvements artistiques comme Fluxus et, surtout, l'adoption par l'avant-garde artistique américaine de concepts de la philosophie analytique, ont été déterminants dans son avènement. L'insistance de cette nouvelle esthétique sur les objets et le langage a rencontré les fondamentaux de notre "société du spectacle". Ainsi les intérêts industriels et artistiques ont-ils fusionné en un marché global de l'esthétique qui consolide leurs intérêts communs et assure leur pérennité. Enfin, notre société individualiste a dénié aux institutions, qui traditionnellement jugeaient de la qualité de l'art, toute autorité en cette matière. L'individu est maintenant souverain juge. C'est en cédant son privilège d'unique représentant de l'esthétique postmoderne que l'art contemporain a trouvé sa rédemption aux yeux du public.

04/2021

ActuaLitté

Beaux arts

L'art à l'état gazeux. Essai sur le triomphe de l'esthétique

Le présent livre est construit autour d'un paradoxe. Nous vivons dans le monde du triomphe de l'esthétique. La beauté est supposée être partout : dans les produits packagés, les corps du body-building, l'environnement préservé, la nourriture sur les assiettes ; même les cadavres sont emballés dans des housses clean. Mais ce triomphe de l'esthétique s'accomplit dans un monde vide d'œuvres d'art, au sens de ces objets rares qu'on accrochait naguère dans les musées et qu'on venait contempler religieusement. Ce qui remplace l'œuvre ? Des " installations ", des " performances " -des expériences esthétiques où il ne reste plus qu'un gaz, un éther, une buée artistique. Ce n'est pas la fin du monde et il n'y a pas lieu de crier au scandale. Mais il est urgent de voir qu'on est en présence d'un nouveau régime de l'art, que les temps modernes et même postmodernes sont derrière nous. Il nous faut aussi comprendre cette nature gazeuse de fart pour saisir le monde et la culture où désormais il se diffuse.

02/2003

ActuaLitté

Ethnologie et anthropologie

Essai sur l'exotisme. Une esthétique du divers

De 1904 à 1918, l'écrivain et voyageur Victor Segalen (1878-1919) travaille à la rédaction d'un traité systématique qu'il aurait appelé Essai sur l'Exotisme. Une Esthétique du Divers, mais qui ne sera pas publié de son vivant. Seule demeure aujourd'hui, de ce projet, une série complexe de notes prises au jour le jour, puis conservées à la Bibliothèque nationale de France : c'est sur le dossier manuscrit qu'a été établie ici, sur nouveaux frais, cette édition originale des brouillons de l'ouvrage en devenir. Loin de toute réalisation définitive, et avec sa forme actuelle qui le rapproche d'un journal de travail, ce document apparaît comme capital pour comprendre la pensée et l'oeuvre de Segalen. A l'heure où les sciences humaines et sociales interrogent l'identité et l'altérité, et où la question de la " diversité " agite les cultural studies, l'Essai sur l'Exotisme nous renseigne sur les élargissements que la notion classique d'interculturalité est susceptible de connaître. Il dessine ainsi une éthique particulière qui peut nous aider à considérer les questionnements de notre époque et à les réinscrire dans leur histoire conceptuelle.

03/2021

ActuaLitté

Esthétique

« L'art, c'est bien fini ». Essai sur l'hyper-esthétique et les atmosphères

On doit à Yves Michaud une analyse fondamentale de l'évolution contemporaine de l'Art. Dans le domaine des arts visuels qu'on appelle Art, nous sommes passés d'oeuvres (traditionnellement tableaux et sculptures) à des installations, des environnements, des dispositifs multimédias qui enveloppent le spectateur dans des expériences multi-sensorielles. Telle est la "vaporisation de l'art", son passage à l'état gazeux. La seconde évolution, que décrit cet ouvrage, "le triomphe de l'esthétique ", c'est le mouvement d'esthétisation générale de nos milieux de vie. Il faut que tout soit "luxe, calme et volupté", plaisant, charmant, lisse, agréable, ou encore excitant, intéressant dans le registre couramment appelé "esthétique". L'apparition au cours du XVIII ? siècle du concept d'esthétique fut indissociable du changement des expériences que donnaient les arts et de nouvelles formes de la sensibilité. Il en va de même aujourd'hui. L'expérience esthétique a changé : de frontale elle est devenue atmosphérique et se fait sous le signe du plaisir, du sensible et de l'éprouvé. Nous sommes en présence d'une révolution sensible qui rend indispensable une révolution dans "la théorie esthétique", mais la révolution de la sensibilité hyper-esthétique est encore plus importante que celle de la théorie. Le monde des atmosphères n'est plus celui de la perception esthétique. Le monde du Grand Art est mort et bien mort.

09/2021

ActuaLitté

Esthétique

Petite Apologie de l'expérience esthétique

Ils sont peu nombreux, ceux qui ont le courage de transgresser l'interdit et de se comporter comme l'un des patriarches de ma discipline, Leo Spitzer, qui, un jour, comme un ami le trouvait assis à son bureau et le saluait de ces mots : "Tu travailles ?", eut cette réponse digne d'être méditée : "Moi, je travaille ? Mais non, je jouis !" Hans Robert Jauss.

02/2007

ActuaLitté

Théâtre - Essais

L'art de la mise en scène. Essai d'esthétique théâtrale

Becq de Fouquières est un nom aujourd'hui totalement oublié des dictionnaires du théâtre ou des bibliographies sur la mise en scène. Pourtant, ce féru d'art dramatique et de scénographie signa en 1884 un véritable coup de maître en publiant, avec L'Art de la mise en scène, le premier essai théorique consacré à l'esthétique de la mise en scène théâtrale, et l'un des rares parus à ce jour sur le sujet. Cette véritable mine d'information paraît alors que la technique de la mise en scène est en passe de devenir un art, lequel jouera un rôle prépondérant dans l'avènement du statut de "metteur en scène". En effet, l'émergence de la mise en scène moderne est généralement datée de 1887, année de fondation du Théâtre Libre par André Antoine à Paris. En ce sens, le texte de Becq de Fouquières, paru trois ans auparavant, peut être vu et lu comme un témoignage sur la façon dont la mise en scène était alors pensée en cette époque charnière. Cet essai a aussi conservé toute son actualité. Abonné à la Comédie-Française et à l'Opéra, critique à ses heures, Becq de Fouquières laisse derrière lui l'oeuvre d'un "prophète malgré lui de la mise en scène moderne", comme le soulignera bien plus tard l'universitaire et historien du théâtre Bernard Dort. [Avant-propos de Frédéric Gimello-Mesplomb] Extrait : "Quel rôle particulier est appelée à jouer la mise en scène dans l'évolution de l'art dramatique ? Jusqu'à présent, il paraît y avoir beaucoup de confusion dans les idées de ceux qui se réclament de l'école réaliste. Les théâtres semblent obéir à une tendance dangereuse qui ne peut aboutir qu'à leur ruine sans profit pour l'art. Cette tendance consiste à transformer la représentation du réel en une sorte de présentation directe, de telle sorte qu'ils cherchent à s'affranchir du procédé artistique de l'imitation et mettent leur ambition à nous intéresser à la vue des objets eux-mêmes. [... ] Par conséquent, l'art de la mise en scène ne peut avoir la prétention de prendre le pas sur l'art dramatique. Il ne le pourrait qu'en annihilant celui-ci, ce qui serait contraire à sa propre destination. Il doit donc lui rester subordonné, tout en le suivant forcément et en se préoccupant, à son exemple, du caractère individuel et particulier des objets qu'il évoque à nos yeux".

03/2021

ActuaLitté

Philosophie

Sur l'esthétique

Pour la première fois de sa longue carrière, Edgar Morin a décidé de rassembler ses notes sur la beauté, l'art et le sentiment esthétique. En bon sociologue, il s'intéresse à l'esthétique comprise comme émotion, comme sentiment qui nous vient devant le spectacle du beau, qu'il soit artistique (beauté de l'oeuvre d'art) ou naturel (beauté d'un paysage). Comment définir ce sentiment, ce plaisir, que nous éprouvons face à la beauté ? Pour Edgar Morin, l'émotion esthétique est le miroir de l'émotion créatrice. L'artiste, pour créer, fait appel à des forces inconscientes (l'inspiration) et conscientes (les corrections). De même, l'émotion esthétique qui saisit chacun de nous devant une oeuvre est à la fois irrationnelle et rationnelle, puisqu'elle fait appel autant au sentiment qu'à l'intelligence. Et cette émotion esthétique est-elle utile ? Autrement dit : à quoi sert la beauté ? Faisant écho à la catharsis de Platon, l'auteur démontre magistralement comment, en ces temps de crise que nous traversons, la beauté est un formidable antidote à la peur, à l'horreur, à l'angoisse, et à la mort.

11/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Economie des arts du spectacle vivant. Essai sur la relation entre l'économique et l'esthétique

Après avoir décrit la crise du " spectacle vivant " dans la France de l'Entre-deux-guerres et la genèse des structures d'Après-guerre (politiques de décentralisation, de prestige et de promotion, étude de l'offre et de la demande de spectacles), l'auteur met en évidence la pertinence de la " loi Baumol " appliquée à la production esthétique. Cette loi peut se résumer ainsi : " étant donné l'élévation rapide des coûts de production d'œuvres du " spectacle vivant ", leur représentation ne peut se poursuivre - à flux qualitatif constant - qu'avec un subventionnement croissant aussi rapidement que l'écart se creuse entre leur coût unitaire et le prix de la place qui peut être imposé à un public déjà réticent sur le plan de la fréquentation. L'auteur découvre par ailleurs l'existence de " mouvements longs " affectant la production et la consommation de spectacles à Paris. Il constate un parallélisme significatif entre les périodes d'expansion, de crise et de restructuration dans l'économie globale et dans le secteur particulier du spectacle, ce qui tend à prouver " une relative détermination de la production esthétique par les structures économiques d'ensemble ". Cette réflexion rejoint la conclusion que faisait l'auteur à la fin de son " Histoire des arts du spectacle en France " (L'Harmattan, 1990), ce qui ne peut guère étonner si l'on sait la continuité thématique et l'unité méthodologique de deux ouvrages qui ne font en réalité qu'une seule œuvre.

05/1998

ActuaLitté

Beaux arts

Création. Essai sur l'art contemporain

L'art contemporain suscite passion, perplexité, intérêt, mépris ou suspicion... selon les cas ; selon la manière dont " ça choque " nos identifications. Et si cet art, comme phénomène vivant, avait des enjeux essentiels, qui touchent à notre rapport au monde, aux autres, au transcendant, à la valeur, et à cette chose étrange et galvaudée qu'on appelle la création ? En fait, qu'est-ce qui spécifie l'art contemporain ? Que s'y passe-t-il pour les artistes, pour les publics ? Où en sont leurs liens complexes, qu'on dit " interactifs " ? Comment se fixe la valeur de ces œuvres singulières, qui sont souvent des cassures où éclatent jubilation et détresse, exaltation et défaite ? Que cherchent donc ces artistes sur l'arête où ils nous montrent à la fois la plénitude et l'angoisse, le désir et l'effondrement, le plaisir et son au-delà douloureux ? Comment ces narcissismes enthousiastes et blessés deviennent-ils créateurs de réalité ? Pourquoi notre idée même de l'esthétique est-elle forcément bousculée, ainsi que notre notion d'identité - dont on sait la portée subjective et planétaire ? Ce livre - le trentième de l'auteur - répond de façon nouvelle, offrant une approche inédite à ceux qui veulent plonger dans l'inconscient de l'art actuel.

10/2005

ActuaLitté

Beaux arts

L'expérience esthétique. Une archéologie des arts et de la communication

Lire un polar, regarder un film d’auteur, interpréter une partition, représenter des paysages naturels ou mentaux relèvent de routines dont on ne s’étonne plus guère. Pourtant, cette familiarité avec les œuvres d’art laisse intacte l’énigme répétée que constitue l’expérience esthétique, c’est-à-dire la rencontre entre des producteurs et des consommateurs, des auteurs et des spectateurs, des créateurs et des publics, autour de ces objets singuliers. Des logiques très diverses portent les uns à s’exprimer, à produire, à créer et les autres à contempler, à lire, à écouter… quand d’autres encore commentent, classent, éditent, produisent, répertorient. Les analyses proposées sondent l’historicité de ces rapports aux œuvres. Elles déconstruisent les catégories impliquées dans les manières de faire de l’art, de le pratiquer, de l’apprécier et de le juger. Elles explorent les formes de subjectivité qui se cristallisent dans cette expérience. Elles tentent aussi d’expliciter ce qui rend possible une telle communauté d’expérience, parfois résumée à des « langages de l’art ». Comprendre comment « ça » communique suppose en effet que soit esquivé le piège de l’abstraction et du formalisme auquel se heurtent les approches inspirées par la linguistique et la phénoménologie, mais il faut aussi que soit déjoué l’écueil du repli positiviste sur la seule explicitation de logiques sociales coupées du vécu propre à cette expérience.

06/2012

ActuaLitté

Philosophie

La crise sans fin. Essai sur l'expérience moderne du temps

C’est une évidence : on ne parle plus aujourd’hui d’une crise succédant à d’autres crises – et préludant à d’autres encore –, mais de « la crise », qui plus est d’une crise globale qui touche aussi bien la finance que l’éducation, la culture, le couple ou l’environnement. Ce constat témoigne d’une véritable mutation : si à l’origine le concept de krisis désignait le moment décisif dans l’évolution d’un processus incertain permettant d’énoncer le diagnostic (et donc la sortie de crise), nous vivons actuellement précisément l’inverse – le moment où surgissent les incertitudes quant aux causes, aux effets, à la possibilité même d’une issue. Afin d’éclairer ce renversement, Myriam Revault d’Allonnes se penche sur le mouvement d’arrachement au passé et à la tradition qui caractérise la modernité, et qui dissout d’un même élan les anciens repères de la certitude qui balisaient la compréhension du monde. Privé de toute forme de transcendance, l’homme moderne se trouve face à un monde redoutablement ambigu et auto-référentiel, qui a vu s’évanouir tour à tour l’idée de temps nouveaux, la croyance au progrès et l’esprit de conquête, modifiant profondément le rapport de l’homme à son vécu et à ses attentes. C’est à partir de cette expérience du temps d’un nouveau genre, à la fois coupée de ses référents passés et dépourvue de lendemains qui chantent, que cet essai stimulant nous invite à reconsidérer de façon inédite la « crise » dans laquelle nous sommes plongés et à y puiser de quoi aller de l’avant.

08/2012

ActuaLitté

Philosophie

Les puissances de l'expérience. Essai sur l'identité contemporaine

Volume 1 : Après la perte supposée d'un " sens commun ". les héritiers des modernes se tournent vers le " monde commun ". C'est le monde partagé par ceux qui, éprouvant quelque chose, peuvent comprendre ce qu'ils éprouvent, comprenant ce qu'ils éprouvent, peuvent dire ce qu'ils comprennent et disant ce qu'ils comprennent, peuvent s'entendre sur ce qu'ils disent. Aussi, face aux verdicts fin de siècle qui martèlent notre époque comme autant de soubresauts où s'essoufflent les nostalgies du sujet, c'est plutôt dans la logique d'un verbe sécularisé que l'on s'enquiert du sens à construire. Il s'agit de la logique des procès d'entente. Du fait qu'elle mobilise les distinctions de temps, de modes, de voix, de personnes, et toute cette grammaire qui permet de communiquer par-delà les différences de langue et de culture, ce qui nous était le plus familier devient alors l'énigme : comment la grammaire est-elle possible ? Loin de tomber du ciel, elle s'enracine dans les expériences profondes au cours desquelles nos rapports au monde se sont progressivement différenciés. Jean-Marc Ferry découvre ainsi dans la préhistoire de notre aptitude à communiquer le drame fascinant des réclamations et frustrations, illusions et désillusions dont l'enchaînement définit la dialectique où chaque moment significatif d'un nouveau désenchantement marquait aussi bien la libération de cette énergie réflexive que l'on nomme " raison ". L'histoire y prend sa source. Elle se déploie comme le discours qui, à travers ses registres différents, de la narration et l'interprétation à l'argumentation et la reconstruction, élabore les compréhensions du monde où se forment nos identités. Volume 2 : La question porte ici sur les conditions réelles de la communication sociale et politique. Dans l'interdit du contact direct entre les personnes s'engendre une semiosis sociale. Elle est tissée par des régulateurs artificiels qui, tels le signe monétaire et le règlement juridique, médiatisent la reconnaissance réciproque. C'est le système. Il a remplacé, pense-t-on, la violence naturelle par une autre, car sa rationalité dure détruirait la raison molle du monde vécu dont il est pourtant issu, faisant peser une menace sur l'identité et la citoyenneté. Comment la communication peut-elle alors reconquérir sa propre essence réifiée dans l'organisation ? Comment les individus font-ils face, dans nos sociétés, à l'autonomisation des ordres différenciés, cette complexité horizontale qui définit pour le monde des personnes les ordres de la reconnaissance, où se joue notre responsabilité ? Or, en catalysant les demandes d'une responsabilité étendue aux temps jusqu'ici abandonnés à une gestion non critique des mémoires nationales, la construction de l'Europe politique invite à une réflexion fondamentale sur les relations qu'entretiennent les individus et les peuples. Entre un culturalisme pédant qui relègue les hommes au musée et un universalisme arrogant qui méprise les contextes culturels, il y a place pour considérer la situation qu'occupe chaque peuple dans une histoire de la reconnaissance. C'est cette situation morale qui doit être philosophiquement comprise et identifiée, afin d'éclairer le sens politique des relations prises entre les nations.

12/1991

ActuaLitté

Vie chrétienne

Minutes intenses. Essai sur l'expérience poétique et spirituelle

Le mystère et la révélation, le proche et le lointain, le silence et l'absence, la parole et la présence, la prière et la lumière sont des moments intenses où l'expérience poétique comme l'expérience spirituelle peuvent se manifester, nous donner un éclairage sur une autre manière de lire la poésie, de la relier à notre vie. Des poètes comme Mallarmé, Bonnefoy, Hugo, dans leur expérience du silence, de l'absence, de la voix, du mystère, sont des guides dans ce cheminement à la fois littéraire et spirituel. J'ai besoin d'inconnu, mais puis-je rester dans le mystère, si enrichissant soit-il. La révélation m'aide à comprendre la création du monde et elle est réactivée dans chaque entreprise d'écriture. Les expériences spirituelles ne sont pas seulement religieuses, elles peuvent avoir lieu dans la campagne ou à la ville, dans une rencontre ou une attente, elles pourront trouver leur langage si celui qui les vit fait cet effort de style, s'il veut laisser une trace afin de partager ces moments intenses avec des lecteurs. Quand peut-on reconnaître ces moments intenses comme des expériences poétiques et/ou spirituelles ? Quand notre vie est remuée, quand l'aile de l'Esprit nous effleure, quand notre langage n'est plus seulement un outil de communication mais devient une part de notre Etre. L'essai commence et se termine par un poème pour trancher l'hésitation entre lecteur et poète.

06/2022

ActuaLitté

Philosophie

L'art comme expérience

John Dewey (1859-1952) est un des piliers du " pragmatisme ". Au centre de cette tradition, il y a l'enquête, c'est-à-dire la conviction qu'aucune question n'est a priori étrangère à la discussion et à la justification rationnelle. Dewey a porté cette notion d'enquête le plus loin : à ses yeux, il n'y a pas de différence essentielle entre les questions que posent les choix éthiques, moraux ou esthétiques et celles qui ont une signification et une portée plus directement cognitives. Aussi aborde-t-il les questions morales et esthétiques dans un esprit d'expérimentation - ce qui tranche considérablement avec la manière dont la philosophie les aborde d'ordinaire, privilégiant soit la subjectivité et la vie morale, soit les conditions sociales et institutionnelles. Dans L'art comme expérience, la préoccupation de Dewey est l'éducation de l'homme ordinaire. Il développe une vision de l'art en société démocratique, qui libère quiconque des mythes intimidants qui font obstacle à l'expérience artistique.

04/2010

ActuaLitté

Philosophie

L'Art de la joie. Essai sur la sagesse

La joie est au désir ce que la vérité est à la raison : une nécessité et une exigence. En la plaçant au centre de sa réflexion, Nicolas Go ne fuit pas les tourments du monde, bien au contraire, puisque la joie assume à la fois la finitude, la barbarie et le mal, dressant devant les déchaînements de la violence sa puissance silencieuse, rappelant la perfection dont l'homme est capable. C'est qu'elle est liberté et sagesse, rire aussi, source enfin de toute création. Loin de tout repli nihiliste, de tout quiétisme égoïste, de toute lamentation impuissante, se dessine alors une authentique voie d'humanité.

01/2012

ActuaLitté

Photographie

PHOTO-LEGENDES. Essai sur l'art photographique

Il est ici question d'ombre et de lumière, de présence et d'absence, de production et de reproduction, de montré et de démontré, de vide et de trop-plein, de distance et de proximité, du temps qui passe et ne passe pas, bref, de la photographie dans tous ses états, dans toutes ses étapes, sans autre unité que d'objet. Le photographe (celui qu'on ne voit pas), l'amateur (celui qui ne montre pas), traversent tour à tour le " légendaire " du commentateur, qui explore les lieux où peut se nouer le sens photographique : la machine, réputée impassible ; l'intention, l'œil, l'index de l'opérateur ; l'image finale ; le regard du spectateur. " C'est donc un amateur qui parle et qui dit... "

10/1996

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Esthétique de l'art invisuel

L'art invisuel est une forme qui met en valeur l'art sans s'embarrasser du matériel, du réel, en somme : on se déleste de l'idée même d'" oeuvre d'art ". Dans cet ouvrage, Corina Chutaux Mila se fait porte-parole de ce concept émergent : elle retrace la formation de l'idée d'art invisuel et amène à réfléchir sur ce que représente son esthétique, une fois dépouillée de son aspect tangible, visible... et spéculatif.

10/2021

ActuaLitté

Esthétique

Esthetique de l'art medical

La médecine, dont la définition se situait autrefois dans l'espace limité entre la souffrance et le soin, se voit désormais entraînée ailleurs par la progression scientifique inéluctable des techniques et des méthodes d'exploration impliquant un savoir objectif et ses applications informatisées. A ces progrès considérables des techniques médicales, il convient d'associer aux aspects descriptifs, donc visibles de la maladie, l'invisible de la relation empathique de ses deux acteurs, le malade et le médecin. L'acte médical peut dès lors être considéré comme une activité créatrice impliquant la sensibilité et l'imagination, donc aussi l'esthétique (prise au sens étymologique), véritable complément de la connaissance scientifique dans la définition de l'art médical.

12/2021

ActuaLitté

Histoire de France

L'expérience concentrationnaire. Essai sur le maintien de l'identité sociale

Le silence délibéré des rescapés des camps de concentration nazis est sans doute l'indicateur le plus saillant du caractère doublement limite de leur expérience : limite du possible et, de ce fait, limite du dicible. A partir de trois témoignages exemplaires Margareta la Viennoise, Ruth la Berlinoise et Myriam la Parisienne, qui ont vécu très différemment la déportation et le camp, l'auteur appréhende les récits de vie comme de véritables instruments de reconstruction de l'image de soi afin de mieux comprendre les relations entre survie physique et maintien de l'identité psychique et morale.

03/2014

ActuaLitté

Ethnologie

Essai sur l'exotisme. et Textes sur Gauguin et l'Océanie. Une esthétique du divers

A sa mort, en 1919, l'énigmatique Victor Segalen n'avait publié que trois ouvrages - Les Immémoriaux, Stèles et Peintures -, lesquels annonçaient déjà la puissance d'une œuvre qui, paradoxalement, restait à venir. Car Segalen avait beaucoup écrit pendant sa brève existence de quarante années et cet Essai sur l'exotisme fait partie d'un ensemble posthume désormais accessible. Très tôt, en effet, Segalen avait formé le projet de réévaluer la notion d'exotisme. De lui redonner une authenticité, une plénitude, qui lui avaient été confisquées par la mode littéraire issue de Bernardin de Saint-Pierre. Pour lui, l'exotisme, c'est d'abord une catégorie de la sensibilité qui permet de "percevoir le divers". Et l'exotisme, c'est l'art, subtil, d'accéder à l'autre. Or, au début de ce siècle, à l'heure de l'universalisme colonial, rien n'est moins "politiquement correct" que de tels propos. Aujourd'hui, ce texte a conservé toute sa force et son audace. Servi par une prose incroyablement fraîche, il reste, comme le souhaitait son auteur, un irremplaçable "bréviaire de la différence" qui vaut plus, et mieux, que bien des traités d'ethnologie.

01/1999

ActuaLitté

Philosophie

Conversations sur l'esthétique

Luigi Pareyson est le chef de file de ce que l'on a appelé "l'école de Turin" dont Gianni Vattimo et Umberto Eco sont les plus illustres représentants. Pourtant, si ces deux derniers sont désormais connus en France, Pareyson, lui, n'avait jamais été traduit : Conversations sur l'esthétique est son premier livre publié en français. La "théorie de la formativité" qui sous-tend son oeuvre esthétique s'articule sur une herméneutique et une ontologie de la liberté. En réfléchissant sur l'essence de la création artistique, Pareyson relit ici Aristote, Valéry, Gilson, Kierkegaard, Goethe et Schelling, de sorte que ce livre, tout en exposant la doctrine originale de son auteur, la confronte aux penseurs et aux philosophes qui ont, d'une manière ou d'une autre, repensé la genèse de l'oeuvre d'art, une telle entreprise n'ayant de sens pour Pareyson qu'à la lumière d'une théorie de l'interprétation.

03/1992

ActuaLitté

Philosophie

PROPOS SUR L'ESTHETIQUE

" En 1923, la Librairie Stock publiait, dans une collection de petit format Les Contemporains, une série de Propos sur l'Esthétique écrits au cours des années 1921-1923 et extraits des Libres Propos (Journal d'Alain). Le monumental Système des Beaux Arts composé par Alain à travers les épreuves de la guerre, venait de paraître (1920) aux Editions de la Nouvelle Revue Française. A l'opposé du Système, et par là même y introduisant, ce court recueil de 35 Propos, assemblés presque au hasard, eut la vertu fulgurante de révéler aux lecteurs les plus divers une grande et neuve Présence. Bien que d'autres oeuvres d'Alain sur le Beau et l'Art soient maintenant accessibles, nous avons voulu réimprimer tel quel pour les commençants, c'est-à dire pour tous, ce petit livre que tant de jeunes il y a un quart de siècle se passèrent de main en main, mais dont le contenu ne passera pas".

11/1992

ActuaLitté

Beaux arts

L'expérience existentielle de l'art

"Cet essai se situe en marge des écrits sur l'art de Malraux. Il a été écrit tandis que je préparais l'édition de La Métamorphose des dieux dans la bibliothèque de la Pléiade. Depuis longtemps il s'agissait, pour quelqu'un qui avait découvert jeune, dans les Voix du silence, la conception de la création artistique que Malraux y avait exposée, qui en avait ensuite reconnu la consonance baudelairienne, de mettre ces idées à l'épreuve de son expérience personnelle. C'était du même coup les confronter, sur ce terrain de vérité qu'est chaque fois notre expérience de l'oeuvre, aux conceptions contraires de Bourdieu, de Lévi-Strauss ou de Blanchot, qui ont valeur de repères dans notre univers intellectuel. [... ]Le point d'aboutissement de chacune de ces conceptions est une définition du musée. Est-il lieu d'exclusion, de dénaturation, d'aliénation, ou au contraire d'accomplissement et de partage ? Sans doute, pour répondre à cette question, faut-il avoir la chance d'avoir été initié à ce monde de l'art que chaque musée concrétise dans les oeuvres qu'il présente. Mais il faut aussi avoir pris l'habitude de les fréquenter". Henri Godard.

10/2004

ActuaLitté

Beaux arts

La passion de l'art primitif. Enquête sur les collectionneurs

Brigitte Derlon et Monique Jeudy-Ballini sont ethnologues, spécialistes îles tribus insulaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de leurs arts rituels. Ce livre est le fruit de l'enquête pionnière qu'elles ont menée, non plus en Mélanésie mais à Paris, sur l'imaginaire des collectionneurs d'art primitif. A travers l'analyse de leurs propos, les auteurs explorent l'attachement affectif des collectionneurs à des objets perçus comme autant de présences. Elles relatent la manière dont ils vivent l'expérience esthétique, érigent l'émotion en mode de connaissance et conceptualisent le beau ou l'authentique. Traitant aussi des représentations relatives à l'argent, elles critiquent la vision commune voulant que le langage de la passion ne soit qu'un écran à des motivations économiques inavouées. Au-delà de la figure du collectionneur, les auteurs invitent à repenser le rapport des hommes aux choses, c'est-à-dire en définitive le rapport des personnes à elles-mêmes : toute collection n'est jamais qu'une forme de réappropriation identitaire qui, à une certaine image de l'altérité, surimpose le reflet de soi.

04/2008

ActuaLitté

Généralités médicales

La décision médicale. Essai sur l'art de la médecine

Cette réflexion sur la médecine par l'un des hommes chargés de la faire progresser s'ouvre sur la constatation qu'en une trentaine d'années, les pouvoirs nouveaux et étendus de la thérapeutique ont transformé non seulement l'approche de la maladie, mais le médecin lui-même. Il est devenu un décideur. Et qui plus est, dans le domaine des maladies graves, un décideur agissant dans l'incertitude. Incertitude du choix du traitement à appliquer, de son bien-fondé, de ses conséquences. Les rapports entre médecine et théorie de la décision, domaine encore vierge mais riche de perspectives fascinantes, sont donc examinés de façon fondamentale par un homme qui les connaît dans sa pratique quotidienne. Car si le médecin a cessé d'être un devin pour devenir un ingénieur, il ne faut pas oublier que son champ de travail, c'est l'homme, avec son angoisse, ses souffrances, son espoir. La décision médicale s'exerce dans des conditions scientifiques, certes, mais aussi dans des conditions humaines, culturelles et éthiques. Tout naturellement, l'examen du Pr Israël débouche sur la part d'inspiration que contient chaque décision, en un mot sur l'art, allié de la science mais non son second. Véritable hymne à la profession, la Décision médicale propose au lecteur, qu'il soit médecin ou patient, la formulation d'objectifs nouveaux et une méditation exigeante sur ses objectifs de toujours.

01/1980

ActuaLitté

Philosophie

Philosophie de l'art (1912-1914). Premiers écrits sur l'esthétique

Au carrefour de la phnomnologie, du kantisme et de l'existentialisme naissant, intgrant les observation des artistes, des historiens d'art, esquissant une mtaphysique de l'histoire, l'esthtique du jeune Lukcs est un des projets les plus ambitieux que l'on ait entrepris depuis l'idalisme allemand pour explorer l'essence de l'art en toutes ses dimensions. Sa nouveaut rside dans la proximit de l'auteur par rapport la production artistique et dans le fait qu'il n'impose l'art aucune norme, mais qu'il s'efforce de le faire parler lui-mme en se soumettant sa propre logique. Publi en Allemagne aprs la mort de l'auteur, ce livre modifie considrablement l'image de l'uvre lukcsienne et la place qu'il faut lui accorder dans la philosophie du dbut du sicle. La rdaction de l'ouvrage se situe entre l'me et les Formes (1911) et la Thorie du roman (1916), ces deux grands livres de jeunesse dont il dvoile certains fondements systmatiques. En introduisant les concepts de malentendu (l'autonomie de l'uvre par rapport aux sujets crateurs et rceptifs), de la dissonance au coeur des formes artistiques, et de leur historicit, il montre en Lukcs l'un des principaux initiateurs de l'esthtique du xxe sicle. R. Rochlitz

03/1981

ActuaLitté

Philosophie

Essais esthétiques

Le souci esthétique n'est pas une préoccupation annexe d'Adam Smith, de celles qui produisent des textes " secondaires ". Il permet au contraire de resituer l'œuvre la plus connue de Smith (La richesse des nations) à sa place, comme élément d'un " système " qui prend en compte le fonctionnement particulier des lois de l'esprit dans chaque domaine : morale, esthétique, politique, jurisprudence. L' " économie " suppose ainsi la compréhension préalable de l'économie de l'esprit, des lois de l'imagination, et l'art fournit la voie d'accès la plus plaisante à celles-ci. La discussion croise une notion héritée de l'esthétique de son temps, celle d'imitation que Smith examine successivement dans tous les arts, et celle, qui lui est propre, de système. Aussi est-elle portée à sa limite sur le cas de la musique instrumentale, dénuée de fonction imitative, mais se donnant comme un système " complet ", et " régulier ". Des œuvres nous faisons retour vers l'esprit, en même temps que l'expérience du plaisir lève la distinction entre l'esthétique et la théorie. La Lettre à l'Edinburgh Review qui s'ajoute à l'ensemble des textes esthétiques écrits par Smith démontre la variété de ses préoccupations consacrée à la culture française de son temps, elle révèle le lecteur de l'Encyclopédie autant que celui de Rousseau.

09/1997