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L'Ordre du discours. Leçon inaugurale au Collège de France prononcée le 2 décembre 1970

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Philosophie

L'Ordre du discours. Leçon inaugurale au Collège de France prononcée le 2 décembre 1970

L'ordre du discours est la leçon inaugurale de Michel Foucault au Collège de France, prononcée le 2 décembre 1970.

02/1971

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Ouvrages généraux

Leçon inaugurale faite au COLLÈGE DE FRANCE le 2 Décembre 1941

Métaphysicien français. Professeur à Strasbourg, puis à la Sorbonne (1932-1934), enfin au Collège de France. Louis Lavelle commence par la psychologie philosophique : La Perception visuelle de la profondeur et La Dialectique du monde sensible (Strasbourg, 1921). Son oeuvre comprend en outre : La Dialectique de l'éternel présent : de l'Etre (1928) ; La Conscience de soi (1933) ; La Présence totale (1934) ; Le Moi et son destin (1936) ; De l'acte (1937) ; Le Mal et la souffrance (1941) ; Du temps et de l'éternité (1945) ; Quatre Saints (1951) ; De l'âme humaine (1951) ; Traité des valeurs (2 vol. , 1951-1955). Dans son discours de réception et leçon inaugurale faite au collège de France, il revient sur les principaux domaines de prédilection dont la métaphysique de l'Etre. L'attitude préférée de Lavelle est celle de l'émerveillement. Son message, à l'égard de l'Etre auquel nous participons, est celui d'un "optimisme de confiance" ; à laquelle cette leçon inaugurale fait écho.

11/2022

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Ouvrages généraux

Leçon inaugurale faite au Collège de France le 2 décembre 1941

Métaphysicien français. Professeur à Strasbourg, puis à la Sorbonne (1932-1934), enfin au Collège de France. Louis Lavelle commence par la psychologie philosophique : La Perception visuelle de la profondeur et La Dialectique du monde sensible (Strasbourg, 1921). Son oeuvre comprend en outre : La Dialectique de l'éternel présent : de l'Être (1928) ; La Conscience de soi (1933) ; La Présence totale (1934) ; Le Moi et son destin (1936) ; De l'acte (1937) ; Le Mal et la souffrance (1941) ; Du temps et de l'éternité (1945) ; Quatre Saints (1951) ; De l'âme humaine (1951) ; Traité des valeurs (2 vol. , 1951-1955). Dans son discours de réception et leçon inaugurale faite au collège de France, il revient sur les principaux domaines de prédilection dont la métaphysique de l'Etre. L'attitude préférée de Lavelle est celle de l'émerveillement. Son message, à l'égard de l'Être auquel nous participons, est celui d'un "optimisme de confiance" ; à laquelle cette leçon inaugurale fait écho.

04/2022

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Sciences historiques

Moyen Age et Renaissance au Collège de France. Leçons inaugurales

De Michelet à Roland Recht, du XIXe au XXIe siècle, les leçons inaugurales du Collège de France - parfois perdues, inconnues, inédites ou autrement nommées - rassemblées ici à l'initiative de Pierre Toubert et de Michel Zink arpentent le Moyen Age et la Renaissance sous tous leurs aspects : histoire, histoire de l'art, langues et littératures, philosophie, etc. On assiste, en lisant ce passionnant recueil, à la naissance de la philologie et au développement moderne des sciences historiques sous la conduite des plus grands esprits de leur temps. Mais aussi on observe la naissance de l'histoire de l'art en France : celle-ci suppose qu'un pont soit jeté entre l'Antiquité et la Renaissance et que les siècles considérés jadis comme obscurs se trouvent intégrés dans un développement historique continu. On peut dire qu'une histoire de l'art - et non plus un enseignement de l'archéologie antique et de l'histoire de l'art antique - n'était concevable qu'à partir du moment où cette continuité se trouvait affirmée. Trente et une chaires sont représentées ici, certaines occupées par des noms restés illustres : Jules Michelet, Gaston Paris, Joseph Bédier, Etienne Gilson, Lucien Febvre, Henri Focillon, Marcel Bataillon, Fernand Braudel, André Chastel, Georges Duby... D'autres demeurent injustement oubliés et font l'objet de véritables redécouvertes. Le texte de toutes les leçons inaugurales est reproduit intégralement, avec l'éclairage historiographique et l'annotation nécessaires fournis par une cohorte d'éminents historiens d'aujourd'hui.

06/2009

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Sociologie

Critique de la pensée sociologique. Cours au Collège de France (1970-1971 et 1971-1972)

Voici rassemblés les deux premiers cours prononcés au Collège de France par Raymond Aron de 1970 à 1972. Ils ne marquent pas seulement l'entrée de l'auteur dans cette prestigieuse institution mais aussi une étape dans sa pensée. Comment et pourquoi passer d'une raison critique de l'histoire à une critique de la pensée sociologique ? Il ne s'agit pas de défendre une discipline académique, mais de définir la nécessité pour le philosophe de prendre acte du fait que la société constitue le caractère principal de notre époque. Il faut donc embrasser l'ensemble de l'existence des individus en tant qu'êtres sociaux, définir une méthode de connaissance de la société, tout en pensant celle-ci dans ses évolutions. Cela implique de porter sur les événements contemporains un jugement critique. Raymond Aron s'inscrit ici dans la suite des grands penseurs avec lesquels il a dialogué toute sa vie : Karl Marx, Max Weber, Auguste Comte, mais aussi les économistes et les sociologues de notre époque. Ce qui était nécessaire en 1970 l'est plus encore aujourd'hui. Le regard de Raymond Aron et la méthode qu'il n'a cessé de mettre à l'épreuve des faits demeurent essentiels si nous voulons analyser les transformations du monde dans lequel nous vivons et plus encore tenter d'influer son évolution.

01/2023

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Critique littéraire

La préparation du roman. Cours au Collège de France (1978-1979 et 1979-1980)

Les deux cours sur «La préparation du roman», donnés au Collège de France entre décembre 1978 et février 1980, constituent un pan important de l’oeuvre de Roland Barthes. Autrefois publiés sous la forme de notes retrouvées, ils paraissent ici sur la base d’une transcription des enregistrements. On retrouve ainsi la magie de la parole de Barthes, sa générosité, son intensité, sa puissance de clarification qui n’abandonne jamais l’exigence intellectuelle, son goût des digressions, son art d’élever l’individualité vers le général selon son voeu d’une science du singulier, dans une sorte de testament qui est aussi et avant tout une passionnante leçon de vie. Dans ces cours, qui se révèleront être les derniers par la fatalité d’un accident, Roland Barthes s’interroge sur les conditions d’écriture du roman, avec pour modèles d’abord le haïku japonais, puis A la recherche du temps perdu de Proust, ou encore Dante, Chateaubriand, Flaubert, Rimbaud, Kafka, Gide. Une question prémonitoire hante la réflexion de Barthes : et si la littérature comptait de moins en moins ? Et si ceux qui en font leur passion étaient de plus en plus minoritaires, comme une espèce en voie de disparition ? «J’ai d’abord examiné le rapport de l’oeuvre et de cet acte minimal d’écriture qu’est la Notation, le Haïku. Cette année, je veux suivre l’oeuvre de son Projet à son accomplissement : autrement dit, du Vouloir-Ecrire au Pouvoir-Ecrire. Si vous le voulez bien, nous allons considérer le Cours qui commence comme un film ou comme un livre, bref comme une histoire».

10/2015

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Littérature française (poches)

La leçon inaugurale

Jérôme Moynard, premier juge d'instruction à Paris à la fin de l'ère Pompidou, vit avec Marina, journaliste à France-Culture, sa trente-sixième grande passion. Au même moment, il est confronté à une affaire d'apparence banale qui va rapidement se transformer en scandale d'Etat dans les milieux du marché de l'art. Mais il n'a pas encore fini de régler ses comptes avec l'ombre portée de son père, " grand patron " de médecine.

03/1992

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Critique

Le Neutre. Cours au Collège de France (1977-1978)

Le Neutre est le fil rouge de l'oeuvre de Roland Barthes, qu'on trouve dès Le Degré zéro de l'écriture et jusqu'à La chambre claire, aussi bien dans les livres, les articles et les entretiens, comme une préoccupation ou une aspiration éthique. Il apparaît pour la première fois au grand jour, explicité comme tel, dans ce cours du Collège de France donné en 1978. Autrefois publiées sous la forme des notes préparatoires, les treize séances paraissent ici sur la base d'une transcription des enregistrements. On retrouve ainsi l'une des dimensions décisives de la parole de Barthes telle qu'elle se déployait dans son enseignement : la germination du discours, ses dérives, ses boucles, ses excroissances, et le charme incomparable de la phrase. C'est dire l'importance de ce cours, où le Neutre trouve une formulation ample, détaillée, ouvertement placée sous le signe du fantasme, du projet, ou de la projection. "On a défini comme relevant du Neutre toute inflexion qui esquive ou déjoue la structure paradigmatique, oppositionnelle, du sens, et vise par conséquent à la suspension des données conflictuelles du discours. [... ] On a essayé de faire entendre que le Neutre ne correspondait pas forcément à l'image plate, foncièrement dépréciée qu'en a la Doxa, mais pouvait constituer une valeur forte, active". Eric Marty a établi l'édition définitive de ce cours et a assuré un système de notes à la fois sobre et efficace. Sa préface rappelle le contexte de la fin des années 1970 et situe les enjeux les plus actuels du Neutre.

04/2023

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Philosophie

Les anormaux. Cours au Collège de France (1974-1975)

Prononcé au Collège de France de janvier à mars 1975, le cours sur " Les Anormaux " poursuit les analyses que Michel Foucault a consacrées depuis 1970, et surtout dans "Il faut défendre la société ", à la question du savoir et du pouvoir : pouvoir disciplinaire, pouvoir de normalisation, bio-pouvoir. C'est à partir de multiples sources, théologiques, juridiques et médicales, que Foucault aborde le problème de ces individus " dangereux " qu'on appelle, au XIXe siècle, les " anormaux ". il en définit les trois figures principales : les monstres, qui font référence aux lois de la nature et aux normes de la société, les incorrigibles, pris en charge par les nouveaux dispositifs de dressage du corps, et les onanistes, qui alimentent, depuis le XVIIIe siècle, une campagne visant à la mise en discipline de la famille moderne. Les analyses de Foucault prennent comme point de départ des expertises médico-légales qu'on pratique encore dans les années 1950. Il esquisse ensuite une archéologie de l'instinct et du désir, à partir des techniques de l'aveu dans la confession et dans la direction de conscience. Il pose ainsi les prémisses historiques et théoriques de travaux qui seront repris, remaniés, réélaboré dans son enseignement au Collège et dans les ouvrages ultérieurs. Ce cours représente donc une pièce essentielle pour suivre les recherches de Foucault dans leur formation, leurs prolongements et leurs développements. " Hautes Etudes " est une collection de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, des Editions Gallimard et des Editions du Seuil.

03/1999

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Philosophie

Le pouvoir psychiatrique. Cours au collège de France (1973-1974)

L'Histoire de la folie à l'âge classique faisait l'archéologie du partage selon lequel, dans nos sociétés, le fou se trouve séparé du non-fou. Le récit s'achève sur la médicalisation de la folie au début du XIXe siècle. Le cours que Michel Foucault consacre à la fin de 1973 et au début de 1974 au " Pouvoir psychiatrique " poursuit cette histoire tout en infléchissant le projet : il s'agit ici de dresser la généalogie de la psychiatrie, de la forme propre de " pouvoir-savoir " qu'elle constitue. Pour cela impossible de partir de ce que serait un savoir médical sur la folie, inopérant dans la pratique. On ne peut rendre compte de la véridiction psychiatrique sur la folie qu'à partir des dispositifs et des techniques de pouvoir qui organisent le traitement des fous dans cette période qui va de Pinel à Charcot. La psychiatrie ne naît pas comme conséquence d'un nouveau progrès dans la connaissance sur la folie mais des dispositifs disciplinaires dans lesquels s'organise pour lors le régime imposé à la folie. Michel Foucault s'est souvent interrogé sur la vanité du discours des psychiatres, que l'on retrouve dans la pratique toujours contemporaine de l'expertise judiciaire. De ce point de vue, Le Pouvoir psychiatrique poursuit le projet d'une histoire des " sciences " humaines. Le cours s'achève à la fin du XIXe siècle au moment de la double " dépsychiatrisation " de la folie, dispersée entre neurologue et psychanalyste. Mais on trouvera dans le résumé du cours que Michel Foucault devait préparer pour l'Annuaire du Collège de France l'essentiel de ce qu'il n'avait peut-être pas eu le temps d'exposer dans ce cours. Si bien que Le Pouvoir psychiatrique va jusqu'à proposer une généalogie des mouvements anti-psychiatriques qui ont tant marqué les " sixties " du siècle précédent.

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Foucault

Le Pouvoir psychiatrique. Cours au Collège de France (1973-1974)

Le pouvoir psychiatrique Cours au Collège de France (1973-1974) L'Histoire de la folie à l'âge classique (1972) faisait l'archéologie du partage par lequel, dans nos sociétés, s'opère la séparation du fou et du non-fou. Le récit s'achève sur la médicalisation de la folie au XIXe siècle. Le cours que Michel Foucault consacre en 1973-1974 au "pouvoir psychiatrique" poursuit cette histoire en dressant la généalogie de la psychiatrie et de la forme qu'elle constitue. Il montre qu'on ne peut rendre compte du discours psychiatrique sur la folie qu'à partir des techniques de pouvoir qui organisent le traitement des fous dans la période qui va de Pinel à Charcot. La psychiatrie ne naît pas comme conséquence d'un progrès de la connaissance sur la folie, mais des dispositifs disciplinaires selon lesquels s'organise le régime imposé à la folie. Le Pouvoir psychiatrique s'inscrit ainsi dans le cadre de l'émergence du pouvoir disciplinaire. Michel Foucault (1926-1984) Il est l'un des plus grands philosophes du XXe siècle. Son oeuvre est traduite dans le monde entier. Edition établie sous la direction de François Ewald et Alessandro Fontana, par Jacques Lagrange, revue par Elisabetta Basso pour la présente édition

03/2023

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Critique littéraire

Le neutre. Notes de cours au Collège de France (1977-1978)

L'argument du cours a été le suivant : on a défini comme relevant du Neutre toute inflexion qui esquive ou déjoue la structure paradigmatique, oppositionnelle, du sens, et vise par conséquent à la suspension des données conflictuelles du discours. Le relevé de ces inflexions s'est fait à travers un corpus qui ne pouvait être exhaustif ; cependant, les textes des philosophies orientales et mystiques se sont trouvés naturellement privilégiés. [...] À travers des touches successives, des références diverses (du Tao à Boehme et à Blanchot) et des digressions libres, on a essayé de faire entendre que le Neutre ne correspondait pas forcément à l'image plate, foncièrement dépréciée qu'en a la Doxa, mais pouvait constituer une valeur forte, active.

11/2002

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Sciences politiques

Pour une histoire conceptuelle du politique. Leçon inaugurale au Collège de France faite le jeudi 28 mars 2002

Mon ambition est de penser la démocratie en reprenant le fil de son histoire. Mais il est tout de suite nécessaire de préciser qu'il ne s'agit pas seulement de dire que la démocratie a une histoire. Il faut considérer plus radicalement que la démocratie est une histoire. L'objet de l'histoire conceptuelle du politique est ainsi de suivre le fil des expériences et des tâtonnements, des conflits et des controverses, à travers lesquels la cité a cherché à prendre forme légitime. En retraçant la généalogie longue des questions politiques contemporaines, il s'agit de reconstruire la façon dont des individus et des groupes ont élaboré leur intelligence des situations, de repérer les récusations et les attractions à partir desquelles ils ont formulé leurs objectifs, de retracer la manière dont leur vision du monde a borné et organisé le champ de leurs actions. C'est pour cela une histoire qui a pour fonction de restituer des problèmes plus que de décrire des modèles. L'histoire ainsi conçue est le laboratoire en activité de notre présent, et non pas seulement l'éclairage de son arrière-fond. L'attention aux problèmes contemporains les plus brûlants et les plus pressants ne peut se dissocier pour cette raison d'une méticuleuse reconstruction de leur genèse. P. R.

01/2003

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Foucault

La société punitive. Cours au Collège de France (1972-1973)

La société punitive Cours au Collège de France (1972-1973) Prononcées en 1973, ces leçons sur la "société punitive" examinent la façon dont se sont forgés les rapports de la justice et de la vérité qui président au droit pénal moderne, et questionnent ce qui les lie à l'émergence d'un nouveau régime punitif qui domine encore la société contemporaine. Ce cours, supposé être préparatoire à Surveiller et Punir (1975), se déploie au-delà du système carcéral, englobant l'ensemble de la société à économie capitaliste, au sein de laquelle s'innove une gestion particulière de la multiplicité des illégalismes et de leur imbrication. Cet essai brasse un matériel historique jusque-là inédit, concernant l'économie politique classique, les Quakers et "Dissenters" anglais, leur philanthropie - eux dont le discours introduit le pénitentiaire dans le pénal -, puis la moralisation du temps ouvrier. Michel Foucault livre par sa critique de Hobbes une analyse de la guerre civile, qui n'est pas la guerre de tous contre tous mais une "matrice générale" permettant de comprendre le fonctionnement de la stratégie pénale dont la cible est moins le criminel que l'ennemi intérieur. Michel Foucault (1926-1984) Il est l'un des plus grands philosophes du XXe siècle. Son oeuvre est traduite dans le monde entier. Edition établie sous la direction de François Ewald et Alessandro Fontana, par Bernard E. Harcourt, revue par Arianna Sforzini pour la présente édition

01/2023

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Philosophie

La société punitive. Cours au Collège de France (1972-1973)

"L’organisation d’une pénalité d’enfermement n’est pas simplement récente, elle est énigmatique. Qu’est-ce qui pénètre dans la prison ? En tout cas, pas la loi. Que fabrique-t-elle ? Une communauté d’ennemis intérieurs". C’est en ces termes que Michel Foucault dénonce, dans ce cours prononcé en 1973, et que viendra compléter, en 1975, son ouvrage Surveiller et punir, le "cercle carcéral". La Société punitive étudie ainsi comment les sociétés traitent les individus ou les groupes dont elles souhaitent se débarrasser, c’est-à-dire les tactiques punitives, mais aussi la prise de pouvoir sur le corps et sur le temps et l’instauration du couple pénalité-délinquance. Michel Foucault retrace l'histoire des "tactiques fines de la sanction" dont il distingue quatre modalités : exiler ; imposer un rachat ; marquer ; enfermer. C'est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que se développe une "science des prisons" à fonction corrective et que se construit un discours sur le criminel et son traitement possible, donnant naissance à un schéma de société qui vise à l’absolu du contrôle et de la surveillance. L’ajustement entre le système judiciaire et le mécanisme de surveillance (l’organisation d’une police), entre l’émergence de la richesse et la pratique des illégalismes, entre la force corporelle de l’ouvrier et l’appareil de production s’accomplit ensuite au tournant du XIXe siècle. Foucault démontre donc que ce sont les instances de contrôle para-pénal du XVIIe et du XVIIIe siècle qui ont abouti, in fine, au fonctionnement de la prison, visant à l’élimination du désordre, au contrôle de la distribution spatiale des individus, de leur emplacement par rapport à l’appareil productif. La Société punitive finit par poser la question, cruciale aux yeux du philosophe, de la validité intrinsèque de la loi pénale. A-t-elle vocation universelle ou se limite-t-elle à la douteuse applicabilité d’une somme de décrets ?

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Philosophie

Du gouvernement des vivants. Cours au Collège de France (1979-1980)

Du gouvernement des vivants est un cours charnière. Prononcé au Collège de France au premier trimestre 1980, Michel Foucault y poursuit cette histoire des "régimes de vérité" qui traverse l'ensemble des cours du Collège de France, en y apportant une inflexion majeure : commencée sur le champ du juridique et du judiciaire, l'exploration s'était poursuivie dans le champ politique - thématique des rapports pouvoir-savoir, puis de la gouvernementalité. Elle s'investit ici dans le champ des pratiques et des techniques de soi, domaine de l'éthique que Michel Foucault ne quittera plus. "Comment se fait-il que dans la culture occidentale chrétienne, le gouvernement des hommes demande de la part de ceux qui sont dirigés, en plus des actes d'obéissance et de soumission, des "actes de vérité" qui ont ceci de particulier que non seulement le sujet est requis de dire vrai, mais de dire vrai à propos de lui-même, de ses fautes, de ses désirs, de l'état de son âme ?", s'interroge Michel Foucault. Cette question le conduit à une relecture d'Oedipe-roi de Sophocle à l'analyse des "actes de vérité" propres au christianisme primitif, à travers les pratiques du baptême, de la pénitence et de la direction de conscience. Michel Foucault choisit de s'intéresser aux actes par lesquels le croyant est appelé à manifester la vérité de ce qu'il est lui-même, en tant qu'être indéfiniment faillible. De l'expression publique de sa condition de pécheur, dans le rituel de la pénitence, à la verbalisation minutieuse de ses pensées les plus intimes, dans l'examen de conscience, c'est l'organisation d'une économie pastorale centrée sur l'aveu que l'on voit se dessiner. Du gouvernement des vivants est la première des enquêtes, inédite, que Michel Foucault va mener dans le champ de l'éthique, autant dans les cours du Collège de France que dans les derniers volumes de l'Histoire de la sexualité.

11/2012

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Philosophie

Naissance de la biopolitique. Cours au collège de France (1978-1979)

Le cours prononcé par Michel Foucault au Collège de France de janvier à avril 1979, Naissance de la biopolitique, s'inscrit dans la continuité de celui de l'année précédente, Sécurité, Territoire, Population. Après avoir montré comment l'économie politique, au XVIIIe siècle, marque la naissance d'une nouvelle raison gouvernementale - gouverner moins, par souci d'efficacité maximum, en fonction de la naturalité des phénomènes auxquels on a affaire -, Michel Foucault entreprend l'analyse des formes de cette gouvernementalité libérale. Il s'agit de décrire la rationalité politique à l'intérieur de laquelle ont été osés les problèmes spécifiques de la vie et de la population : " Etudier le libéralisme comme cadre général de la biopolitique. " Quels sont les traits spécifiques de l'art libéral de gouverner, tel qu'il se dessine au XVIIIe siècle ? Quelle crise de gouvernementalité caractérise le monde actuel et à quelles révisions du gouvernement libéral a-t-elle donné lieu ? C'est à cette tâche de diagnostic que répond l'étude des deux grandes écoles néolibérales du XXe siècle, l'ordolibéralisme allemand et le néolibéralisme de l'Ecole de Chicago - unique incursion de Michel Foucault, tout au long de son enseignement au Collège de France, dans le champ de l'histoire contemporaine. Cette analyse met en évidence le rôle paradoxal que joue la " société " par rapport au gouvernement : principe au nom duquel celui-ci tend à s'autolimiter, mais cible également d'une intervention gouvernementale permanente, pour produire, multiplier et garantir les libertés nécessaires au libéralisme économique. La société civile, loin de s'opposer à l'Etat, est donc le corrélatif de la technologie libérale de gouvernement.

10/2004

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Philosophie

Sécurité, territoire, population. Cours au Collège de France (1977-1978)

Le cours prononcé par Michel Foucault au Collège de France de janvier à avril 1978, Sécurité, Territoire, Population, marque un tournant dans le développement de sa recherche. Partant du problème du bio-pouvoir, introduit à la fin du cours de 1976, " Il faut défendre la société ", il se propose d'étudier la mise en place, au XVIIIe siècle, de cette nouvelle technologie de pouvoir, distincte des mécanismes disciplinaires, qui a pour objet la population et entreprend de la gérer à partir de la connaissance de ses régularités spécifiques. Technologie de sécurité indissociable - telle est la thèse originale que formule ce cours - du libéralisme comme rationalité gouvernementale fondée sur le principe du " laisser faire ". Cette analyse fait apparaître l'importance de la notion de " gouvernement ". C'est pourquoi Michel Foucault choisit, dès la quatrième leçon, de resituer sa problématique dans le cadre d'une histoire de la " gouvernementalité ". Coup de théâtre théorique, par lequel il déplace soudain l'horizon du cours : non plus l'histoire des dispositifs de sécurité, qui passe provisoirement au second plan, mais la généalogie de l'Etat moderne, à travers les procédures mises en œuvre, en Occident, pour assurer le " gouvernement des hommes ". Deux moments essentiels sont alors étudiés : l'invention tout d'abord, par le christianisme, d'un nouveau type de pouvoir, étranger à la tradition gréco-romaine, prenant en charge les hommes pour les conduire individuellement vers leur salut ; la formation, ensuite, d'une " gouvernementalité " politique, au XVI°-XVIIe siècle, qui inscrit la conduite des individus dans l'exercice du pouvoir souverain. Du pastorat chrétien au gouvernement selon la raison d'Etat, c'est ainsi la double face, individualisante et totalisante, de la rationalité politique dont procède l'Etat moderne qui se trouve dévoilée. Il devient possible, à partir de là - ce sera l'objet du cours suivant, Naissance de la biopolitique -, d'analyser le statut de la liberté au sein de la gouvernementalité libérale née au XVIIIe siècle.

10/2004

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Philosophie

Leçons sur la volonté de savoir. Cours au Collège de France (1970-1971) suivi de Le savoir d'Oedipe

Voici la transcription de la première année des cours de Michel Foucault au Collège de France. Sa publication marquera une date dans la "réception" de Foucault. On ne pourra plus le lire comme avant. On v découvrira la profonde unité du projet qui va de Surveiller et Punir (1975), dominé par les thèmes du pouvoir et de la norme, à L'Usage des plaisirs et Le Souci de soi (1984), consacrés à l'éthique de la subjectivité. Ces Leçons sur la volonté de savoir rappellent que le travail de Michel Foucault n'a jamais eu qu'un objet: la vérité. Surveiller et Punir achève une enquête sur le rôle des formes juridiques dans la constitution du dire vrai, dont on découvre ici les premiers jalons. La vérité naît dans des conflits, la concurrence des prétentions qui trouvent dans les rituels du jugement judiciaire la possibilité de départager qui a raison et qui a tort. Au sein même de la Grèce antique se succèdent et s'affrontent différentes formes juridiques, différentes manières de partager le vrai et le faux, où viendront bientôt s'inscrire les querelles des sophistes et des philosophes. Sophocle, dans OEdipe roi, met en scène la puissance propre des formes du dire vrai: elles instituent le pouvoir comme elles le destituent. Contre Freud, qui fera d'OEdipe le drame d'un inavouable désir sexuel, Michel Foucault montre que la tragédie articule les rapports de la vérité, du pouvoir et du droit. L'histoire de la vérité est celle de la tragédie. Au-delà de l'irénisme d'Aristote qui plaçait la volonté de vérité dans le désir de connaissance, Michel Foucault approfondit la vision tragique de la vérité inaugurée par Nietzsche, qu'il arrache dans un dialogue souterrain avec Deleuze à la lecture heideggerienne. Qui osera parler, après ce cours, d'un Foucault sceptique?

02/2011

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Sociologie

Leçon sur la leçon

Texte de la leçon inaugurale de Pierre Bourdieu au Collège de France, prononcée le 23 avril 1982.

06/1998

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Psychologie, psychanalyse

Leçons au Collège de France (1895-1934)

Le Collège de France a été fondé en 1530 par François 1er. Le caractère du Collège a été, dès le début, de constituer, à côté et en dehors des universités, un établissement indépendant, régi par ses lois propres. Théodule Ribot (1839-1916) devait, le premier, enseigner la psychologie au Collège de France sans discontinuer de 1888 à 1895. Mais à partir de cette époque, comme ses forces diminuaient, il proposa un suppléant ; le choix de Ribot se porta sur Pierre Janet (1859-1947), neveu du philosophe Paul Janet (1823-1899) et auteur, quelques années auparavant, d'une retentissante thèse en philosophie sur L'automatisme psychologique (1889) qui allait le faire intégrer à la Salpêtrière dans le service de Jean-Martin Charcot (1825-1893). Grâce à l'appui de Ribot et de Bergson, Pierre Janet fut officiellement élu professeur de " Psychologie expérimentale et comparée " en 1902. C'est au Collège de France qu'il va élaborer sa doctrine de psychologie générale qui est une psychologie de la conduite s'appuyant sur une psychologie génétique et sociale. Seules les leçons des dernières années de son enseignement seront publiées : Les stades de l'évolution psychologique (1926), La pensée intérieure et des troubles (1927), L'évolution de la mémoire et la notion dis temps (1928), L'évolution psychologique de la personnalité (1929), La force et la faiblesse psychologiques (1932a), L'amour et la haine (1932b), Les débuts de l'intelligence (1935), L'intelligence avant le langage (1936). Mais il ne faut pas oublier que l'ensemble de l'enseignement de Pierre Janet au Collège de France (1902-1934) sera présenté par lui-même dans l'Annuaire de cette vénérable institution. Ce sont les résumés de ces leçons, jamais rassemblées en volume jusqu'à ce jour, que nous reproduisons ici précédés du texte intégral de sa leçon inaugurale (1895) et d'une introduction sur Janet au Collège de France.

04/2004

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Philosophie

Théories et institutions pénales . Cours au Collège de France (1971-1972)

«Ce qui caractérise l'acte de justice, ce n'est pas le recours à un tribunal et à des juges ; ce n'est pas l'intervention des magistrats (même s'ils devaient être de simples médiateurs ou arbitres). Ce qui caractérise l'acte juridique, le processus ou la procédure au sens large, c'est le développement réglé d'un litige. Et dans ce développement, l'intervention des juges, leur avis ou leur décision n'est jamais qu'un épisode. C'est la manière dont on s'affronte, la manière dont on lutte qui définit l'ordre juridique. La règle et la lutte, la règle dans la lutte, c'est cela le juridique.» Michel Foucault Théories et Institutions pénales est le titre donné par Michel Foucault au cours qu'il prononce au Collège de France de novembre 1971 à mars 1972. Dans ces leçons, Michel Foucault théorise, pour la première fois, la question du pouvoir qui va l'occuper jusqu'à la rédaction de Surveiller et Punir (1975) et au-delà, d'abord à travers la relation minutieuse de la répression par Richelieu de la révolte des Nu-pieds (1639-1640), puis en montrant comment le dispositif de pouvoir élaboré à cette occasion par la monarchie rompt avec l'économie des institutions juridiques et judiciaires du Moyen Age et ouvre sur un «appareil judiciaire d'Etat», un «système répressif» dont la fonction va se centrer sur l'enfermement de ceux qui défient son ordre. Michel Foucault systématise l'approche d'une histoire de la vérité à partir de l'étude des «matrices juridico-politiques», étude qu'il avait commencée dans le cours de l'année précédente (Leçons sur la volonté de savoir), et qui est au coeur de la notion de «relation de savoir-pouvoir». Ce cours développe sa théorie de la justice et du droit pénal. La parution de ce volume marque la fin de la publication de la série des Cours de Michel Foucault au Collège de France (dont le premier volume a été publié en 1997).

05/2015

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Sciences de la terre et de la

Leçons de minéralogie données au Collège de France. Tome 2

Leçons de minéralogie données au Collège de France. Tome 2 / , par J. -C. Delamétherie... Date de l'édition originale : 1811-1812 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Philosophie

Il faut défendre la société. Cours au Collège de France (1975-1976)

Dans le cours de 1976, " Il faut défendre la société ", Michel Foucault s'interroge sur la pertinence du modèle de la guerre pour analyser les relations de pouvoir. Michel Foucault en définit deux formes : le pouvoir disciplinaire, qui s'applique sur le corps par le moyen des techniques de surveillance et des institutions punitives, et ce qu'il appellera désormais le " bio-pouvoir ", qui s'exerce sur la population, la vie et les vivants. Analysant les discours sur la guerre des races et les récits de conquête (notamment chez Boulainvilliers), Michel Foucault dresse la généalogie du bio-pouvoir et des racismes d'Etat. La logique des rapports entre pouvoir et résistance n'est pas celle du droit mais celle de la lutte : elle n'est pas de l'ordre de la loi mais de celui de la stratégie. La question est dès lors de savoir s'il convient de renverser l'aphorisme de Clausewitz et de poser que la politique est la continuation de la guerre par d'autres moyens. Le cours présenté ici a été prononcé de janvier à mars 1976 au Collège de France, c'est-à-dire entre la sortie de Surveiller et Punir et celle de La Volonté de savoir. Il inaugure la publication des cours de Foucault au Collège de France, établie sous la direction de François Ewald et d'Alessandro Fontana, dans la collection " Hautes Etudes ".

10/2011

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Merleau-Ponty

La nature. Cours du Collège de France (1956-1960)

De 1956 à 1960, Maurice Merleau-Ponty, alors professeur au Collège de France, a consacré trois années de ses cours à explorer et interroger l'histoire du concept de Nature depuis l'Antiquité d'Aristote au XXe siècle de Freud, en passant par les sciences du vivant. Cet ouvrage, issu de la retranscription de notes prises par ses auditeurs, restitue sa pensée — et sa parole — à l'oeuvre. "Peut-on valablement étudier la notion de Nature ? N'est-elle pas autre chose que le produit de l'histoire au cours de laquelle elle a acquis une série d'acceptions qui ont fini par la rendre inintelligible ? ". Il s'agit, pour Merleau-Ponty, non seulement de comprendre pourquoi l'idée de Nature a été délaissée par ses contemporains, fascinés par l'Histoire — et en écho, pour nous, pourquoi cette même Nature est devenue omniprésente aujourd'hui —, mais aussi de rompre radicalement avec une tradition philosophique qui la réduit à une puissance extérieure et transcendante à l'homme.

09/2021

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Critique littéraire

Dernières leçons. Collège de France 1968 et 1969

Un cours inédit du plus grand linguiste français du XXe siècle. Trente cinq ans après sa mort, l'œuvre d'Emile Benveniste continue de faire partie des références pour de nombreuses recherches en linguistique. La publication des Problèmes de linguistique générale a assuré tardivement une large publicité à ses travaux, mais en a aussi laissé quelques autres dans l'ombre, ainsi ceux portant sur des langues rarement connues qui ne sont accessibles qu'à des spécialistes mais aussi l'ensemble de ses cours à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes et au Collège de France, encore inédits. Offrir à la lecture les derniers cours qu'il a donnés au Collège de France, en 1968 et 1969, permet de voir, clairement mise au jour, sa volonté d'établir une théorie du langage. Mais c'est aussi l'occasion de faire apparaître les différentes facettes du célèbre linguiste : l'envergure du savant, dont on admire la limpidité du style théorique, les grandes orientations du travail de recherche - on lira en particulier ses analyses inédites consacrées à l'écriture - mais aussi le dynamisme et la fermeté de l'enseignant.

04/2012

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Littérature française

Malesherbes, homme public. Discours prononcé le 20 décembre 1857 (Éd.1857)

Manuel bibliographique, ou Essai sur les bibliothèques anciennes et modernes et sur la connaissance des livres ... Par G. P...Date de l'édition originale : 1800Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

05/2012

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Psychologie, psychanalyse

L'amour et la haine. Leçons au Collège de France (1924-1925)

C'est durant l'année 1924-1925 que Pierre Janet (1859-1947) donne au Collège de France une série de cours sur l'étude des sentiments sociaux affectifs et plus particulièrement l'amour et la haine qui se rattache directement à l'étude des sentiments simples faite l'année précédente. Les sentiments simples avaient été ramenés à quatre types principaux : le sentiment de l'effort, le sentiment de la fatigue, le sentiment de l'angoisse, le sentiment de la joie du triomphe. Ces sentiments correspondent aux principales régulations de l'action : l'augmentation de l'action, la halte de l'action, l'arrêt définitif de l'action après l'échec, l'arrêt définitif de l'action après le triomphe. Pour comprendre les sentiments affectifs, il faut, selon Janet, rappeler la description des principales conduites sociales. En combinant ces conduites avec les régulations et les sentiments précédents, Janet rencontre les diverses formes de la sympathie et de l'antipathie. Les haines lui montrent comment les tendances sociales se transforment quand interviennent les réactions de l'échec avec les émotions et les sentiments de l'angoisse. Inversement, les amours lui montrent d'autres transformations des tendances sociales par l'intervention du sentiment de triomphe sous ses diverses formes. Ce sont ces combinaisons des diverses régulations de l'action, des divers sentiments avec les tendances sociales fondamentales qui permettent de comprendre l'évolution des sentiments et les modifications qu'ils présentent dans leur évolution.

10/2005

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Histoire de France

De Gaulle. L'or, le dollar et la France (1940-1970)

Dès la création de la France libre, en 1940, le général de Gaulle a été confronté à des problèmes financiers et, avec Churchill, il a même songé à s'emparer à Dakar de l'or de la Banque de France. En 1942, en Afrique équatoriale il crée le "Franc libre". En juin 1944, il qualifie de "fausse monnaie" les billets diffusés par les Américains en Normandie puis lance le Grand emprunt de la Libération A son retour au pouvoir, en 1958, il fait adopter le "plan Rueff" pour rétablir les grands équilibres financiers puis met en place un "Nouveau franc" garanti par l'or de la Banque de France dont le Financial Times écrit qu'il est "la devise la plus forte au Monde". De cette incontestable réussite résulte un bras de fer avec le dollar américain dont le général de Gaulle conteste la suprématie. Il fait alors échanger les dollars que possède la France contre des lingots d'or que des croiseurs convoient à travers l'Atlantique. La presse américaine s'en inquiète, le soupçonne de "vouloir faire sauter Fort Knox" et le surnomme "Gaullefinger", allusion au personnage de Goldfinger qui, dans la série James Bond, caressait ce projet ! De Gaulle tente aussi de réformer le FMI, dont il estime le fonctionnement injuste, et de renforcer le rôle de l'étalon-or avant d'être mis en difficulté en 1968 par un printemps "révolutionnaire" inattendu qui, par un curieux paradoxe, sauve la position dominante du dollar...

01/2017

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Vie chrétienne

Discours prononcé par le curé de La Cambe

Discours prononcé par M. l'abbé Leclerc, curé de La Cambe Date de l'édition originale : 1802 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021