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L'Infâme

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Autres collections (6 à 9 ans)

L'Infâme

Tana est une jeune fille qui débute une formation de couture en apprentissage. Elle a quitté le domicile maternel et vit chez son employeuse, en échange d'heures supplémentaires à l'atelier. Elle a fuit une mère qui la rendait malade. Elle a coupé les ponts. Se terre dans le silence et le travail à l'atelier. Tana n'a pas spécialement d'appétence pour ces techniques dont elle ignore tout. Elle sauve ou tente de sauver ce qui peut encore l'être, comme le ferait le rescapé d'une grande catastrophe. Avec l'aide de sa patronne et de sa meilleure amie, Apolline, dans le silence de l'atelier et du travail manuel solitaire, elle va quitter les terreurs de l'enfance pour affronter sa vie. Pour affronter sa mère. La figure de sa mère. L'Infâme est une pièce d'émancipation. Elle débute dans la honte de soi, dans le sentiment d'humiliation et de désagrégation. Elle s'achève avec la victoire de la guerrière, ferme dans sa volonté de vivre et de se construire un avenir, pleine de force pour demain. Elle s'achève loin de l'amertume et du ressentiment. Entre les deux, des histoires de brodeuses, de couturières, de tisseuses ; des histoires de fils noués et de fils coupés. L'Infâme est une histoire de liens. Ceux qui nous brisent. Ceux dont on se libère. Ceux que l'on tisse.

05/2023

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Littérature française

Rosalie l'infâme

Saint-Domingue, 1750 : de nombreux cas d'empoisonnement déclenchent la terreur parmi les propriétaires de plantations. Plane en arrière-plan la figure menaçante de Makandal, le meneur des " marrons ", esclaves en fuite pour qui le rêve de liberté est plus fort que tout. La répression se fait de plus en plus forte. Lisette, née en esclavage, découvre à travers les récits de sa grand-mère Charlotte et de sa marraine, Man Augustine, la douleur de la liberté perdue et la mémoire de la traversée à bord du négrier Rosalie. De tante Brigitte à Gracieuse, la " cocotte ", chacune des femmes de ce récit dessine un visage de la résistance et du combat face à l'oppression. Peu à peu, Lisette sort d'une certaine forme d'innocence et s'engage au côté de ces figures qui ont choisi la liberté. Au-delà de l'histoire terrible de la colonisation et de l'esclavage, c'est un portrait intime de la vie de ces femmes esclaves des plantations qu'Evelyne Trouillot dévoile ici, avec leurs craintes, leurs souffrances, leurs amours et leurs espoirs.

10/2019

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Policiers

Petits arrangements avec l'infâme

Accusé d'avoir égorgé sa sœur, Khaled Addad, amnésique et halluciné, est amené aux urgences de Toulouse par la gendarmerie. Antoine Le Tellier, le psychiatre qui l'examine, demande son internement. Tandis que la presse bien-pensante fustige aussitôt un islam fanatisé, la jeunesse des banlieues toulousaines commence sérieusement à s'échauffer. C'est alors que Le Tellier découvre que, depuis six mois, Khaled Addad rêve d'une jeune fille autrefois égorgée... D'incompréhensibles indices s'accumulent. Pour comprendre le mal dont souffre son patient, Le Tellier se replonge dans l'histoire du XVIIIe siècle. Y aurait-il un rapport entre la folie de Khaled et l'affaire Calas qui, en 1162, avait soulevé l'indignation de Voltaire ? Le jeune homme est-il coupable, schizophrène, ou tout simplement, comme Jean Calas, victime de l'intolérance et des préjugés ? Pour " écraser l'infâme ", une intellectuelle très médiatique vole au secours de Le Tellier. Ils se trouvent alors pris dans la tourmente d'événements heurtant la raison, où les morts se succèdent et les puissances occultes se déploient... Et si c'était la faute à Voltaire ?

10/2007

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Sciences de la vie

A propos de l'infâme capital

A propos de l'infâme capital / par le Dr J. Rames Date de l'édition originale : 1894 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Littérature étrangère

Triptyque de l'infamie

La découverte de l'Amérique, les guerres de religion, la création artistique et les convulsions du XVIe siècle constituent la toile de fond de la vie de Jacques Le Moyne, cartographe, François Dubois, peintre, et Théodore de Bry, graveur. Confrontés aux grandes découvertes, aux exterminations et à la violence s'exerçant au nom de la foi, ils sont les témoins privilégiés de leur temps, de ses grandeurs et de ses iniquités, dont ils essaient de rendre compte selon leur singularité et leur désarroi. Dans ce texte foisonnant et poétique, Pablo Montoya livre une puissante réflexion sur l'acte créatif et sa capacité à faire surgir la beauté du chaos.

10/2018

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Littérature française

Les infâmes

Les Infâmes, par Ange de Keraniou... . Pierre Durfer Date de l'édition originale : 1863 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Littérature étrangère

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

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Littérature Italienne

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

03/2024

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Littérature étrangère

La splendeur et l'infamie

Vous avez aimé The Crown ? Vous allez adorer La Splendeur et l'Infamie. 10 mai 1940. Le jour où Churchill est nommé Premier ministre, Adolf Hitler envahit les Pays-Bas et la Belgique. Au cours de l'année qui suit, l'Allemagne nazie mène contre l'Angleterre une campagne de bombardement d'une intensité inédite. Acculé, le " Vieux Lion " doit préserver à tout prix le moral de son peuple... et convaincre le président Roosevelt d'entraîner les Etats-Unis dans la guerre. Si durant cette période la vie publique de Churchill est chaotique, sa vie privée ne l'est pas moins. Son épouse et lui doivent gérer leur fille qui se rebelle contre leur autorité, et leur fils, confronté à l'adultère de sa femme. A partir de nombreux documents inédits (depuis les journaux intimes des principaux protagonistes jusqu'aux documents confidentiels récemment déclassifiés), Erik Larson redonne ses lettres de noblesse à la politique en nous faisant vivre une année exceptionnelle aux côtés de Churchill. Que ce soit au 10 Downing Street ou à son domicile privé, cet homme aux ressources inépuisables, toujours surprenant, fera preuve d'un leadership hors du commun qui permettra à tout un pays - et à une famille - de rester unis. Aussi palpitant et addictif qu'une série, La Splendeur et l'Infamie s'est classé numéro un des ventes dès sa sortie en Angleterre et aux Etats-Unis. Il a été élu meilleur livre de l'année par le Washington Post et Barack Obama l'a désigné parmi ses livres préférés de l'année. " Le genre de page-turner que l'on voudrait trouver plus souvent parmi les livres d'Histoire. Larson réussit véritablement à donner au lecteur l'impression "d'y être ? , de vivre aux côtés de Churchill. " Bill Gates. A propos d'Erik Larson : " Larson raconte comme on filme : au plus près des événements, des acteurs et des témoins. Hautement recommandable. " Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Pour consulter les sources de l'auteur, rendez-vous ici, et pour sa bibliographie, c'est ici.

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Royaume-Uni

La splendeur et l'infamie

10 mai 1940. Le jour où Churchill est nommé Premier ministre, Adolf Hitler envahit les Pays-Bas et la Belgique. Au cours de l'année qui suit, l'Allemagne nazie mène contre l'Angleterre une campagne de bombardement d'une intensité inédite. Le "Vieux Lion" doit, au même moment, préserver le moral de son peuple, convaincre le président Roosevelt d'entraîner les Etats-Unis dans la guerre... et gérer avec son épouse une fille rebelle et un fils confronté à l'adultère de sa femme. A partir de nombreux documents inédits (depuis les journaux intimes des principaux protagonistes jusqu'aux documents confidentiels récemment déclassifiés), Erik Larson redonne ses lettres de noblesse à la politique en nous faisant vivre une année exceptionnelle auprès de Winston Churchill.

10/2022

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Littérature française

Sentiment tropical sur l'infime

Voici un recueil d'une vingtaine de nouvelles, construites comme des sketchs irrationnels, remplis de jeux de mots et d'élans poétiques, que se partage un sentiment d'insurrection ou d'insoumission au monde. Amis lecteurs - me voici, quelque part, un peu obligé de vous caresser dans le bon sens, sinon à quoi servirait-il de parler s'il n'y a personne pour entendre. Ce livre est révolutionnaire, non par son contenu ou son style qui est simplement le mien, mais par sa face cachée. Il s'agit, en apparence, d'un recueil de nouvelles qui pourrait s'apparenter à un carnet de voyage, mais c'est bien plus que cela, puisqu'il s'agit de notre destin, de notre salut. Voici un amusant tableau de mours, brossés sans indulgence et humour : la comédie du monde. Même là-bas, au bout du bout du monde, il s'agit toujours de nous. Le décalage, la distance, ou le fait que d'autres que vous soient mis en scène, et ainsi disséqués, n'atténuent en rien la morale de l'histoire. Même si les voyages forment la jeunesse, ce serait un lieu commun que de rappeler l'inutilité de se fuir. On resterait toujours, ce que l'on était : maladroit, timide, psychotique, ou libidineux. Le mérite de traiter des autres favorise la digestion, surtout que la pilule est toujours amère, et on voit tellement mieux chez les autres. Reste ensuite le meilleur de la démarche : ramener à soi la science acquise, tel Ulysse qui a fait un beau voyage. Pour la forme, ces nouvelles parlent de l'Océan Indien, d'impressions métissées lointaines. À la fois insolites et paradoxales. Plus particulièrement de l'île Maurice, de La Réunion et autres Mascareignes. Mais cela n'a vraiment pas d'importance, c'est avant tout le fond qui compte. Ce livre et pour Malcolm de Chazal...

04/2014

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Littérature érotique et sentim

Fireman : Inflame Me

Ils n'ont rien en commun, lui est pompier, il combat le feu et les dangers tous les jours. Il attend celle qui partagera sa vie, une femme douce avec qui il fondera un foyer chaleureux. Elle, est une organisatrice de soirées mondaines, elle aime les fêtes, ses amis et sa liberté, et aucun homme ne lui fera changer cela. Et pourtant, leur rencontre va être explosive ? ! Seront-ils prêts à faire tomber les barrières qu'ils se sont imposées ?

11/2020

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XXe siècle

La marche des nuages Tome 3 : L'infâme

1933. Désormais aveugle, Damase n'est plus que l'ombre de lui-même. Sa jeune femme Flore gère tant bien que mal la ferme familiale tandis qu'elle rêve d'un avenir meilleur pour sa fille unique Elizabeth De leur côté, Edwina et Gérald, parents de trois enfants, mènent une vie tranquille et prospère. Encore une fois, le destin capricieux fera se croiser les chemins de ces êtres dont les aspirations deviennent plus pressantes. Flore sera hantée par le fantôme surgi d'un passé qu'elle croyait mort et enterré. De là à ce qu'un drame malheureux bouleverse la vie de son couple et, par ricochet. celle de Gérald et d'Edwina, il n'y a qu'un pas...

05/2021

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Actualité médiatique internati

De la lumière à l'infamie

De la lumière à l'infamie. Il n'y a qu'au pays du surréalisme qu'on peut ouvrir un journal télévisé avec une telle manchette à vous mettre KO. La veille, le 28 août 2018, Stéphane Pauwels, à peine rentré de vacances avec sa compagne, Estelle, était déjà au taquet. En mode interview avec Eric-Emmanuel Schmitt, le dramaturge français, lorsque deux policiers débarquèrent à RTL TVI, pour l'emmener à la PJ de Mons. Stupeur et incompréhension chez l'animateur télé qui ignorait le pourquoi de son interpellation. Et le voilà parti pour deux bonnes années de galère, pendant lesquelles la justice se la joue grande broyeuse, tandis qu'une certaine presse profite de l'aubaine pour activer la déchiqueteuse. Une inlassable opération démolition qui ne date pas d'hier mais qui, cette fois, stoppe sa carrière du jour au lendemain, des deux côtés de la frontière belgo-française. Toutes les portes de l'Hexagone qu'il avait ouvertes (M6, W9, TF1, RMC, La chaîne l'EQUIPE) se referment. Sa famille est en souffrance. Ses proches trinquent. A titre personnel, les dégâts psychologiques causés et la perte de dignité l'incitent même à penser à l'irréparable. Stéphane Pauwels était devenu le champion de Belgique des audiences et reconnu en France. Une anomalie qui a toujours eu le don de déranger l'intelligentsia audiovisuelle, celle où la jalousie maladive rôde en permanence. Désolé aussi pour les censeurs de comptoir diplômés et les justiciers auto-proclamés des réseaux sociaux, mais Le Steph' est du genre solide.

02/2021

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Généralités

Traîtres. Nouvelle histoire de l'infamie

Où commence et où s'achève un acte de trahison ? L'histoire regorge d'exemples plus ou moins édifiants, qu'ils soient individuels ou d'ordre collectif. Plus d'un événement marquant a pu être occasionné par la décision d'un personnage, de son entourage ou de son environnement, de changer de camp, ou de refuser d'obéir. Parfois, la trahison est devenue par la force de l'histoire un acte de bravoure... le plus souvent, elle éclaire un caractère, met en valeur une faiblesse très humaine ou exprime un sentiment blessé. En bousculant l'ordre social, la trahison est un geste fort et, d'une certaine manière, un sacrifice personnel qui demeure complexe à comprendre, surtout avec le recul. Pour tenter, justement, de comprendre les enjeux que soulève la question de la trahison, les auteurs de ce livre original par la qualité de son propos, sur un sujet souvent abordé de manière caricaturale et sans nuance, font le portrait de grands " traîtres " depuis le XVe siècle. Ils dessinent ainsi une nouvelle histoire de l'infamie à travers les vies de ces hommes et femmes hauts-en-couleur dont les aventures parfois rocambolesques trouvent une conclusion souvent tragique.

02/2023

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Littérature étrangère

La Charrette d'infamie

En prison, les discussions ne tardent pas à s’égarer, s’éloignant toujours plus de leur point de départ pour décrire d’autres cercles qui s’éloignent souvent du cercle d’origine – quand elles ne coupent pas tout lien avec lui. Nos points de départ sont bien souvent personnels, mais nous en faisons abstraction pour conférer à nos débats un caractère général. La terre entière se résume à notre emprisonnement. Certains parmi nous ne tiennent plus compte du reste du monde. En prison, un problème ne vit pas plus que quelques heures. Il se dilue dans d’autres problèmes, puis d’autres, puis d’autres, il prolifère à chaque instant. Même le problème d’Ibrahim Al-Qalmouni, la conversation s’en était écartée pour déboucher sur le terrain de la loi et de son application. L’indicateur s’esquiva sans que personne ne s’en rendît compte. Le speaker reprit son annonce, sans lui nous nous serions perdus en de vaines discussions où chacun aurait remâché son drame personnel. Mais sa voix empreinte d’une autorité toute professionnelle nous ramena au cœur du sujet. Il nous demanda, au nom de l’officier de garde, de sortit vers la porte de notre section pour aller cracher sur l’auteur de cet acte odieux. Et, pour nous conformer à l’ordre de l’officier de garde, mais aussi pour satisfaire notre curiosité, nous nous bousculâmes à la porte.

06/2013

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Littérature française

La tunique d'infamie

" La tunique d'infamie est un grand livre. Un de ces livres auquel on repense après l'avoir refermé. Un livre qui apprend un peu à vivre et à grandir en humanité. Un des meilleurs livres de cette année. " CHRISTIAN SAUVAGE, Le Journal du Dimanche " Un livre bouleversant, tant par le style que par le contenu, par l'actualité et la modernité de son histoire. " LAURE ADLER, Le cercle de minuit " Rien n'est plus espagnol que ce roman français. Rien, dans nos lettres, qui exprime avec une force telle l'abandon orgueilleux au destin. " PIERRE LEPAPE, Le Monde " Même lorsqu'il raconte la vie de Manrique Gaspar del Rio, inquisiteur juge qui vivait il y a trois siècles, c'est encore de lui qu'il nous parle... De l'enfance, des souffrances enfouies, de la foi, de l'amour, de la honte : de toutes ces questions que n'ont jamais cessé de se poser les hommes. " MICHELE GAZIER, Télérama " Une superbe méditation qui l'inscrit dans la lignée de Montherlant et de Bernanos. " THIERRY GANDILLOT, L'Express " C'est toute la beauté de sa tunique d'infamie : un visage unique ressemblant à un peuple et la terre d'un pays transportés dans un livre. Del Castillo y lègue, dernière volonté de son testament intérieur, la lumière aveuglante d'un ciel presque noir, son Espagne. " DIDIER JACOB, Le Nouvel Observateur Né en 1933 à Madrid, de père français et de mère espagnole, Michel del Castillo est aujourd'hui l'auteur d'une oeuvre considérable. Il a été couronné de nombreux prix littéraires dont le Prix des libraires en 1973 pour Le Vent de la nuit, le prix Renaudot en 1981 pour La Nuit du décret et, en 1992, le prix RTL-Lire pour Le Crime des pères. En 1994, il publie Rue des Archives, en 1995 paraît une nouvelle édition de Tanguy et Mon frère l'idiot.

01/1997

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Littérature étrangère

La nuit de l'infamie. Une confession

" Après avoir tué l'homme aux cheveux roux, je suis allé chez Quinn m'offrir un souper d'huîtres... " Ainsi débute l'extraordinaire confession d'Edward Glyver, fin lettré, bibliophile averti, grand fumeur d'opium et assassin à ses heures. Par une nuit brumeuse d'octobre 1854, près du Strand, à Londres, il vient de tuer froidement un inconnu. Cet acte est la répétition générale du meurtre projeté de celui qu'il appelle son " ennemi ". Edward Glyver se sent promis depuis toujours à un grand destin. Or une découverte fortuite le persuade qu'il a raison. Un grand destin l'attend, assorti d'une influence et d'une richesse immenses. Et la vie qu'il a menée jusqu'ici n'est qu'un mensonge, à commencer par le nom qu'il porte. Désormais il ne doit reculer devant rien pour recouvrer son identité véritable et l'héritage dont il a été spolié à sa naissance. Désormais le meurtre et la duplicité, l'amour, la trahison et la vengeance vont jalonner la route qui le conduit - qui nous conduit - de Londres, la plus grande ville de l'époque, avec sa splendeur et sa misère, jusqu'à Evenwood, la plus sublime, la plus enchanteresse des demeures d'Angleterre. Mais, à chaque pas, un autre le précède et l'entraîne irrésistiblement: Phoebus Daunt, son ennemi mortel. La Nuit de l'infamie reflète une formidable fascination pour l'ère victorienne et ses grands maîtres. Ce livre se rattache aux conventions du roman victorien à suspense, avec son intrigue à rebondissements et à sensations fortes. Il rend hommage au pouvoir de la narration et tient le lecteur en haleine de l'étonnante première ligne à la dernière révélation.

03/2007

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Littérature française

Les infâmes. Tome 1. Frédéric

Les Infâmes, par Ange de Keraniou... . Frédéric Date de l'édition originale : 1863 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Photographes

Nicholas Nixon. Une infime distance

Ce livre est le seul du photographe disponible en français et paraîtra à l'occasion de l'exposition au Château d'eau, à Toulouse. Nicholas Nixon (né en 1947 à Détroit) est un artiste américain connu pour ses portraits en noir et blanc et ses photographies documentaires de grand format. Il a notamment photographié la vie rurale du Sud des Etats-Unis, les écoliers de Boston, les hommes et les femmes ordinaires et simples, mais aussi ceux des maisons de retraite, les aveugles ou encore les malades du SIDA. Son travail le plus célèbre est celui qu'il a engagé en 1975 en photographiant sa femme et ses trois soeurs, à raison d'une image par an. Cette série, The Brown Sisters, montre à la fois l'endurance du photographe mais également l'effet du temps sur la famille, le domaine favoris de Nixon. Ce travail est entré dans toutes les plus grandes collections muséales du monde et notamment au MoMA de New York et à la Maison européenne de la photographie, à Paris. En 1975, année de la création des Brown Sisters, Nixon entame sa série Industrial Landscapes qui porte à la vue de tous ces paysages urbains altérés par l'homme. Fortement influencé par le travail d'Edward Weston et de Walker Evans, qui sont la raison pour laquelle il a commencé à utiliser des appareils photo grand format, Nixon conserve cette esthétique singulière d'une photographie de grande dimension qui le place comme l'un des grands photographes américains de notre époque. Photographe américain en grand format, Nicholas Nixon explore des sujets intimes pour de créer un lien unique avec le regardeur. Des paysages industriels à ses portraits de familles rurales du Sud, Nixon développe cette connexion qui le caractérise depuis plus de 45 ans. Cet ouvrage monographique s'attache à revisiter l'oeuvre de cet artiste renommé en proposant une vision transversale de son travail sous le prisme de l'intimité poétique. Le noyau dur du livre sera évidemment l'emblématique série des Brown Sisters, ces 4 soeurs qu'il photographie depuis plus de 45 ans et qui constituera le cahier central, réunis en entier pour la première fois dans une monographie. Autour de ce corpus viennent s'organiser les différents portraits et paysages qui permettent de découvrir un travail riche qui s'étend sur toute une vie.

11/2021

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12 ans et +

Alcatraz contre les infâmes bibliothécaires

Alcatraz Smedry n'est pas aidé par la nature : son nom est ridicule, il est extrêmement maladroit et il est orphelin. Mais le jour de son treizième anniversaire, sa vie prend une tournure inattendue. Il reçoit un mystérieux sac de sable, découvre qu'il a un grand-père un peu dingue et qu'il doit partir avec lui pour sauver le monde des griffes des infâmes bibliothécaires. Voici le premier roman d'une série jubilatoire, née de l'imagination débridée de l'auteur best-seller, Brandon Sanderson. Cocktail explosif d'aventures et d'humour ravageur, un personnage remarquablement réussi pour un roman jeunesse débordant d'imagination et de vitalité.

09/2013

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Littérature sud-américaine

Histoire universelle de l'infamie. Histoire de l'éternité

" Les exercices de prose narrative qui composent ce livre furent exécutés de 1933 à 1934. Ils proviennent, je crois, de mes relectures de Stevenson et de Chesterton, et même des premiers films de von Sternberg et d'une certaine biographie d'Evaristo Carriego. Ils abusent de certains procédés : les énumérations hétérogènes, les brusques solutions de continuité, la réduction de toute la vie d'un homme à deux ou trois scènes (perspective visuelle qui régit également le conte de l'" Homme au coin de la maison rose "). Ces exercices ne sont pas, ne prétendent pas être psychologiques. Quant aux exemples de magie qu'on trouve à la fin du livre, je n'ai aucun autre droit sur eux que ceux de traducteur et de lecteur. Je pense parfois que les bons lecteurs sont des oiseaux rares, encore plus ténébreux et singuliers que les bons auteurs. " J. L. B. Buenos Aires, 27 mai 1935.

09/1999

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Littérature étrangère

Les fiancés suivi de Histoire de la colonne infâme

Cette édition des Fiancés de Manzoni propose une traduction entièrement revue du roman et de son appendice Histoire de la colonne infâme, ainsi qu'un apparat critique permettant de situer l'oeuvre dans son contexte européen et d'en comprendre les enjeux littéraires, linguistiques, idéologiques.

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Littérature Italienne

Les fiancés suivi de Histoire de la colonne infâme

Cette édition des Fiancés de Manzoni propose une traduction entièrement revue du roman et de son appendice Histoire de la colonne infâme, ainsi qu'un apparat critique permettant de situer l'oeuvre dans son contexte européen et d'en comprendre les enjeux littéraires, linguistiques, idéologiques.

12/2022

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Science-fiction

Necrosang Tome 1 : Terres d'infamie

A la suite d'une campagne désastreuse, le roi humain Eedon meurt dans l'ancienne capitale d'Osgoria et permet à la divinité noire Agonast de se réveiller. A l'est, les hommes se divisent et le royaume s'effondre sous la famine et les intrusions incessantes de créatures, tandis que des maraudeurs sanguinaires parcourent l'ouest et tuent sans raison apparente des civils en errance. Alors que le monde des vivants menace de sombrer dans le chaos, les légions mortes d'Agonast s'élèvent et marchent vers la fin de toute civilisation. Suivez Nahim, jeune recrue au service de l'ordre d'Eschalion, dont la mission est de purger les contrées humaines des envahisseurs, ainsi que Vetryan, voldyre à la solde du dieu-tyran Raevol, dans une lutte acharnée contre la divinité noire, mais aussi contre leurs propres démons.

11/2020

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Policiers

Les infâmes [EDITION EN GROS CARACTERES

Freedom Oliver, alcoolique et suicidaire, a passé dix-huit ans à se cacher, sous protection du FBI. Hantée par la mort brutale de son mari, elle souffre d'avoir abandonné ses deux enfants pour échapper à la vengeance de son beau-frère. En apprenant la disparition de sa fille Rebekah, élevée par un pasteur aux croyances radicales, elle part avec l'énergie du désespoir pour le Kentucky. Après tant d'années à se cacher, quitter l'anonymat, c'est laisser à son bourreau l'occasion de la retrouver. Et de se venger. Grand Prix des lectrices de Elle.

01/2018

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Histoire de France

L'infamie. Le procès de Riom, février-avril 1942

Jean-Denis Bredin, l'auteur de L'Affaire, reconstitue ici de la manière la plus vivante les grandes étapes du procès qui se tint à Riom, au printemps 1942, sur l'ordre du gouvernement de Vichy, pour déshonorer la République.La "France de Vichy", inspirée de la volonté exprimée par Adolf Hitler, voulut faire juger que les hommes du Front populaire et des années qui l'avaient suivi étaient responsablkes de la défaite de la France, de son humiliation, de sa honte.Léon Blum, Edouard Daladier et plusieurs autres accusés devaient donc être déshonnorés et punis. Mais ils se défendront si bien, si courageusement, que le procès tournera mal. En dépit d'une censure de plus en plus rigoureuse, les accusés se font accusateurs de leurs procureurs. Il faut que cette mascarade cesse : Hitler lui-même demandera la suspension du procès qui ne reprendra jamais.Riom éclaire, à sa manière, les tumultueuses relations de la France et de la justice.

05/2012

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Critique littéraire

Objets insignes, objets infâmes de la litterature

Balzac Paris est aujourd'hui le nom d'une marque de vêtements vendus en ligne, qui concurrence la ligne plus ancienne intitulée Zadig & Voltaire : on peut offrir à un écolier une trousse ou un cartable à l'effigie du Petit Prince. ou encore. à quelqu'un qu'un tonnait vraiment bien, des accessoires intimes inspirés du best-seller Filly Shades of Grey. Les objets dérivés de la littérature peuplent notre vie quotidienne : ils identifient des lieux associés à des auteurs, enchantent des gestes ordinaires en leur donnant l'épaisseur de la fiction. ouvrent des opportunités pour se rêver en personnage de roman. Comment comprendre cet univers proliférant et hétérogène. qui donne corps à la littérature ? Faut-il y voir le triomphe du marché et du matérialisme, dégradant en pratique commerciale cet art immatériel qu'est la création littéraire ? Ou bien plutôt une forme d'appropriation oblique, qui témoigne de la survie du livre et de l'auteur, au-delà de leurs univers d'origine ? Telles sont les questions auxquelles répond cet ouvrage, à travers quinze contributions qui interrogent des cas très diversifiés de dérivation littéraire, de la statue au carnet griffé, en passant par les parcs à thèmes. Tantôt insignes, tantôt infâmes, ces objets permettent d'analyser les processus par lesquels la littérature, dans une dynamique de transformation permanente, devient une forme de vie.

02/2019

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Romans policiers

Une enquête de Beatrice Hyde Clare - Une infâme trahison - Tome 3

Beatrice Hyde-Clare est unique : sous la Régence anglaise, les jeunes filles de son âge sont rares à être encore célibataires... Et encore moins nombreuses à enquêter sur des meurtres. Beatrice a désespérément besoin de détourner ses pensées du séduisant mais inaccessible duc de Kesgrave. Miracle : monsieur Skeffington surgit du passé avec une demande peu orthodoxe. Il voudrait que ce soit Bea qui enquête sur la mort suspecte de l'amant de sa future belle-mère, plutôt que de faire appel aux autorités. La jeune femme est soulagée : voilà qui devrait chasser le charmant Kesgrave de son esprit. Sauf que ce dernier est une nouvelle fois déterminé à l'aider dans son enquête. Bea se retrouve alors face à un défi de taille : démasquer le meurtrier sans dévoiler ses sentiments...

10/2022

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Histoire urbaine

Les rats de Paris. Une brève histoire de l'infamie (1800-1939)

L'histoire de Paris et des rats est liée. De la construction des égouts et du métro parisien, à la relocalisation hors la ville des cimetières et des abattoirs, ou de la structuration de l'administration sécuritaire à la création de la SPA, les transformations de Paris au 19e siècle ont travaillé la relation aux rats. Insignifiants en 1800, ces petits êtres finiront par devenir une vulnérabilité épidémique de la capitale à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Quelles furent les configurations historiques qui façonnèrent non seulement cette relation, mais encore leur existence au cours de cette période qui vit naître la ville moderne et dont nous sommes, aujourd'hui, les héritiers ?

10/2021