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Jean-Marie Laclavetine

Extraits

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Littérature française

Jean-Marie

"Que restait-il après avoir tout dit, tout fait, ressassé, écrit et réécrit, expliqué jusqu'au plus explicite, rameuté les images partout éparpillées, usé des poncifs jusqu'à la corde. Une vérité ? Une certitude ? Une évidence ? Une imprécation ? Non. Ce qui subsiste de tout ce vacarme c'est le rien". Jean-Marie aura vécu dans une société dont il ne comprit que tard le prix... Il dut se départir de sa jeunesse, ses idéaux et sa liberté, il sacrifia sa femme et son enfant pour la satisfaire. Par l'entremise de rêves éclairants, il saisit enfin ce qu'il était devenu et parvint à réaliser, dans un désarroi existentiel latent, la personne publique qui le représentait jusqu'à la caricature. Après avoir goûté aux joies de la notoriété et du paraître, il perdit les deux. Abandonné par un corps trop lâche et une mémoire en perdition, commence alors sa quête effrénée d'une identité égarée, ponctuée de quelques digressions philosophiques sur la société et les hommes. Belge d'origine albanaise, Bardhyl Alia prête ses talents de comptable et financier aux sociétés qui y recourent. L'écriture l'aide à mieux nommer les choses, à les identifier avec plus d'acuité, tout en libérant une imagination qui se déploie dans un lyrisme qui parfois le surprend.

09/2019

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Littérature française

Jean et Marie

Je voudrais tant. Tant vous convaincre de lire ces pages. Cette histoire d'un amour qui défie la mort. Et qui reconstruit jour après jour - mais pas en un mois, pas en une année - avec une infinie volonté, un grand Jean. Un Jean dont la tête, les mains, le corps tout entier, se donnent, se battant avec la cire, la terre, la pierre et les flammes, contre les imbéciles et le diable aussi, pour couler le bronze, le métal hurlant qui dira l'indicible, le mal et la beauté du monde. Au risque d'y perdre l'esprit. Et la vie. C'est l'histoire aussi, plus grande s'il se peut, d'une petite Marie, fille de Flandres, fille du Nord comme Jean Roulland, qui rêvait de créer des formes, des corps et des visages, comme lui, et qui, tout simplement, et tout superbement, l'a aidé, l'aide, à être et à faire. La grande Marie. C'est une histoire contée avec une tendresse et une chaleur éblouies, majuscules ; une histoire faite de mille et mille histoires. Au bord de la mort. Au coeur de l'amour. Jacques Duquesne

05/2013

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Photographes

Jean-Marie Périer. 1960-1970

Dans cette édition collector, Jean-Marie Périer nous réouvre les portes de la gigantesque galerie que fut le début de sa carrière de photographe dans les années 1960-1970. Il emmène le lecteur à la rencontre des icônes naissantes de cette période aussi bien en France qu'à l'international. Johnny Hallyday, Jacques Dutronc, Françoise Hardy ou encore les Beatles ou Marianne Faithfull se succèdent au fil des pages et s'offrent au lecteur à travers l'objectif du photographe. Le livre alterne photos et de longs textes qui se complètent et plongent le lecteur au coeur des deux décennies. Jean-Marie Périer y évoque sa vision de cette génération qu'il a connue et côtoyée et livre des anecdotes intimes sur des personnalités qui ont marqué une époque et sont entrées dans la légende.

10/2021

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Religion

Jean-Marie Lustiger. Le cardinal prophète

Dans cette biographie d'exception, nourrie de témoignages et d'archives inédites, Henri Tincq raconte la vie extraordinaire d'un jeune enfant juif devenu cardinal-archevêque de Paris et l'une des figures religieuses les plus importantes du XXe siècle. On découvre une enfance foudroyée par la mort de sa mère, déportée à Auschwitz, drame qui marquera tous ses choix de vie ; une foi inébranlable, et sûre du lien indéfectible entre l'Ancien et le Nouveau Testament, juifs et chrétiens ; une relation privilégiée, presque fraternelle, avec Jean-Paul II ; des rapports respectueux avec François Mitterrand et beaucoup moins avec Jacques Chirac ; un homme d'action autant que de pensée. Un grand prélat, un homme au caractère énergique, mais aussi un grand esprit. Avec érudition, nuance et profondeur, Henri Tincq fait le portrait de ce grand homme d'Eglise dont l'influence se fait encore sentir dans toute la communauté catholique.

04/2012

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Littérature française

Le siècle des Jean et Marie

Jean et Marie ont émigré sur la côte est des Etats-Unis depuis une cinquantaine d'années. Au début des années 1970, à la demande de ses petits-enfants, Jean revient par écrit sur les grands événements de ce siècle tumultueux. Jean et Marie sont restés Français de coeur ; c'est pourtant en Hollande que commence le récit, sur les traces de Naundorff, prétendu Louis XVII, et dont Jean découvre qu'il n'est autre que l'aïeul de sa chère amie Sophie, rencontrée sur le transatlantique et revue en Louisiane. Jean s'attachera ensuite aux graves heures de la Seconde Guerre mondiale, de ses prémices à l'Après-Guerre ; mais puisqu'il ne la vécut que de loin, le narrateur va s'effacer derrière les récits passionnés de son fils André, futur docteur en médecine et de Bernard, le presque frère de celui-ci, le fils de Sophie, journaliste. André et Bernard nous feront aussi revivre le début des trente Glorieuses, la Guerre d'Algérie, le Concile Vatican Il... Au plus près des événements, mais surtout des bouleversements sociétaux et des tiraillements existentiels qui ont marqué cette époque, André et Bernard commentent leur actualité et débattent des grands enjeux.

11/2018

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Réalistes, contemporains

Le marie de la st jean

Le Marié de la Saint-Jean nous emmène sur les chemins de la générosité. Ce long parcours de Zhida, "adopté" par une famille, des amis, un pays, Yves Viollier le raconte avec une émotion sincère et une grande justesse.

10/2022

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Romans de terroir

Le marié de la Saint-Jean

1977. Le mariage de Zhida se prépare à la Gallifrère, la belle ferme de ses futurs beaux-parents, près de Luçon. Zhida, jeune Chinois du Cambodge, Français " banane " comme il dit – jaune à l'extérieur – a dû partir, seul, pour la France à l'âge de huit ans avec son petit frère, et aller en pension à Romilly. Son père, tout juste arrivé de Hong Kong, et son oncle, qui a pu échapper aux Khmers rouges et émigrer en France, seront là pour son mariage. Au coeur des trois nuits étouffantes de plein été qui précèdent la fête, Zhida revit l'histoire de sa merveilleuse rencontre avec la rousse Gabrielle, qui l'a choisi sur les bancs du lycée. S'invitent aussi dans ses souvenirs l'enfance, que l'exil a rendue douloureuse, l'adolescence et la jeunesse précaires. Et c'est à sa mère, la grande absente, disparue dans les ténèbres de la barbarie, que ses pensées reviennent, elle dont le sourire fragile va l'accompagner jusqu'à l'autel.

04/2017

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Littérature française

Les emmurés

Pierre est mort. Dans la chambre blanche et froide où il est étendu, la narratrice tente à force de mémoire de redonner souffle à ce qui a existé. Elle exhume pour l'ultime parade les images de leur aventure, elle les lance contre la nuit qui gagne. Pour seule arme, les mots, grâce auxquels elle reconstitue le cheminement de Pierre vers la mort, la lente, l'impitoyable destruction physique et morale qu'il a choisi d'organiser, de devancer en supprimant les traces tangibles de son passage de vivant ; elle fait aussi resurgir le bonheur, le bonheur fou et le plaisir, la jouissance éperdue, la maison de Pierrebrune, le cimetière de Venise, le groupe des amis, tout cela : la douleur, la révolte, les cafés et les rues de la ville ; et puis il y a Claire, la lumineuse Claire, les moments de joie folle qui les réunissaient tous trois au confluent de leurs corps, ivres de vie... Insuffisante magie des mots. Si la narratrice veut tout dire, ose tout dire avec une telle véhémente sincérité, c'est qu'elle pense cette exigence seule capable de lui restituer ce qui s'est arraché d'elle. Comme si les mots recelaient tout entière la puissance essentielle de la vie.

02/1981

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Récits de voyage

La martre et le léopard. Carnets d'un voyage en Croatie

On vous dit : la Croatie, bien sûr les archipels de rêve, les crépuscules enchanteurs, bien sûr les murailles de Dubrovnik, l'air qui tremble sur les plages blanches, les îles en suspens dans l'eau turquoise... Pourtant ce n'est pas vers ce pays que je suis allé. Je voulais flâner dans des campagnes grises méconnues des touristes, me perdre dans des banlieues, me laisser surprendre au virage, connaître un peu l'envers de ce pays qui depuis trois millénaires conjugue les bonheurs de la géographie avec les malheurs de l'histoire. Et puis surtout rencontrer des personnes vivantes, les regarder bouger et vivre, observer leurs façons de sourire ou de se taire, revoir aussi quelques amis croates connus lors de mes voyages en Bosnie. Ce sont leurs voix, recueillies au fil de la promenade, sarcastiques ou mélancoliques, pleines d'un amour fatigué pour cette terre, que je veux faire entendre.

04/2010

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Littérature française (poches)

Matins bleus

Un matin de mai, salle des pas perdus. Depuis sa nacelle suspendue à l'armature de l'immense verrière qui surplombe la gare, un peintre observe l'humanité en marche. Il y a là beaucoup d'histoires qui attendaient d'être racontées, de drames grands et petits, de bonheurs fugitifs, de cœurs qui battent, beaucoup de vies qu'un hasard espiègle va entrechoquer... Attention au départ !

03/2006

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Littérature française

Une amie de la famille

Le 1er novembre 1968, alors que nous nous promenions sur les rochers qui surplombent la Chambre d'Amour à Biarritz, ma soeur aînée a été emportée par une vague. Elle avait vingt ans, moi quinze. Il aura fallu un demi-siècle pour que je parvienne à évoquer ce jour, et interroger le prodigieux silence qui a dès lors enseveli notre famille. Je suis parti à la recherche d'Annie. Je l'ai vue revenir intacte dans sa fougue, ses doutes, ses enthousiasmes, ses joies et ses colères : une jeune femme d'aujourd'hui.

03/2019

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Littérature française

La vie des morts

En publiant Une amie de la famille, récit centré sur la mort de ma soeur Annie et le silence qui dès lors a enseveli ma famille, je n'imaginais pas que ce livre allait provoquer tant de réactions, révéler tant de coïncidences, amener tant de retrouvailles, de surprises, de découvertes. Tous ces signes attestaient de la puissance de l'écriture, de ce qu'elle rend possible, de ce qu'elle délivre ou dénoue. Alors j'ai décidé de dire à Annie ce que les vivants m'ont raconté d'elle, de lui montrer à quel point elle est restée présente. Je lui confie ma vie faite de rencontres, de livres écrits ou lus. Je mêle mes traits aux siens et à ceux des amis disparus. "La vie des morts", disait notre père, persuadé que sa femme et sa fille continuaient de lui parler. Ce n'était pas un songe de vieillard, c'était la simple vérité.

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Littérature française (poches)

Demain la veille

" Le chef s'approcha du bord, désigna avec son bâton un point invisible, et s'engagea sur la glace avec la sombre assurance de celui qui sait où il va, et qui préférerait aller ailleurs. La troupe avança derrière lui, en file magdalénienne. (...) Pour se donner un genre, il portait autour du cou un renard argenté qu'il n'avait pas pris la peine de vider, et qui répandait dans un large périmètre l'odeur inimitable du pouvoir. Il avançait, grandiose, sur l'eau gelée, abandonnant ses miasmes au vent charognard, et le toc régulier de son bâton sur la glace cherchait à rassurer le petit peuple qui n'en pensait pas moins. "

06/1997

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Littérature française (poches)

Et j'ai su que ce trésor était pour moi

"Je commence. Cesse de t'agiter sous ton drap blanc, Julia. L'hôpital, les tuyaux translucides qui te font une chevelure de déesse du futur, la musique des appareils, le clapotis des sandales sur le sol du couloir, les appels, les chariots, les murs pâles où danse la lumière, les reflets sur l'acier du lit, tout cela va s'évanouir. Chaque nuit je viendrai à ton chevet te raconter une histoire écrite pour toi dans la journée. Jusqu'à ce que tu reviennes. Attends-toi à des surprises". Pour réveiller Julia, Marc invente à partir de leur histoire d'amour un torrent de récits où se mêlent le suspense et l'émotion, la gravité et le rire, exaltant le pouvoir enchanteur de l'invention romanesque.

10/2017

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Littérature française (poches)

Petit éloge du temps présent

" Nous vivons désormais dans le "présent perpétuel" prédit par Debord. Oh, sinistre prestige de la table rase, conjugué à la tyrannie du spectacle... De plus en plus souvent, les romans qui agitent l'opinion donnent à pressentir une littérature sans mémoire, une communauté réduite aux caquets de l'autobiographie, maigrelette et touche-pipi, jetant des anathèmes pathétiques sur l'imagination qui lui fait défaut, arpentant les champs de bataille cathodiques, parée de fausses-vraies balafres et de peintures de guerre tendance, fixant sur la caméra un regard terrible : "J'ai l'air assez barbare, là ?" Et il arrive, oui, que l'on trouve cela délicieusement barbare. "

01/2007

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Littérature française

En douceur

"D'un tempérament doux, Vincent Artus n'avait jamais tué que sa femme. Elle était restée un moment en suspens au bord du sentier, les yeux fixés sur Vincent. La surprise imprimait sur sa peau des taches lilas, et elle battait des bras comme pour s'envoler. Elle ne s'envola pas. Son corps le long de la pente avec la lourdeur d'un reproche, dans le bruit de crécelle des cailloux qui accompagnaient sa chute".

12/1991

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Littérature française

Djinn. Suivi de Mouches noyées

Certains prétendent qu'au fond de chaque bouteille sommeille un génie qu'il n'est pas conseillé de réveiller. Car, malicieux, celui-ci peut pousser le buveur à des extrémités dont il aura le plus grand mal à revenir. Ne faut-il pas se méfier du flacon quand on cherche l'ivresse ? A cette question, Jean-Marie Laclavetine répond de la plus subtile des manières. La simple quête d'un tire-bouchon va pousser son personnage de pêcheur solitaire entre les mains de mauvais larrons qui, par chance, ne soupçonnent pas les pouvoirs secrets du jurançon. Ouvrir une bouteille est moins le souci du personnage de la deuxième nouvelle, étendu sous nos yeux : lui voudrait plutôt en sortir... Ceux qui savent conjuguer les plaisirs du texte et les bonheurs du vin se réjouiront de goûter ces deux crus à même de leur procurer une euphorie légèrement inquiétante.

06/2023

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Littérature française (poches)

Nous voilà

1973. Le cercueil du maréchal Pétain est arraché à sa sépulture par un commando d'extrême droite. Ils projettent de l'ensevelir à Douaumont, parmi les poilus. Mais Paul et Salvador, deux trublions indépendants, interceptent par hasard la dépouille. Ils vont veiller sur ce trésor de guerre, convoité par diverses factions. Nous voilà ne raconte pas seulement les tribulations d'un Maréchal en rupture de tombe. C'est aussi la chronique ravageuse d'une génération, de 1973 à 2007. On y croisera quelques brebis échappées du Larzac, une Islandaise aux yeux de banquise et un Argentin désargenté, des apôtres de Mao devenus champions de l'Occident chrétien, des enfileuses de perles en plastique et des fumeurs de joints, des idéaux en berne et des idées en l'air. On y rencontrera Paul et Lena, couple central du roman, qui essaient d'inventer un amour résistant aux maladies du siècle.

11/2010

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Beaux arts

Voyet

Le mouvement vers la mort n'est pas inéluctable, il n'est pas rectiligne, il n'est pas sans retour : le mort toujours finit par revenir dans le vivant. Rien ne dure car rien ne meurt. La mort parfois révèle l'amour, elle lui donne ses justes contours, sa couleur vraie, son goût d'irrémédiable. Toute la peinture de Voyet est. là. Si elle donne à l'univers les teintes de la mort, c'est pour nous dire que rien ne meurt. Ces petites filles, ces femmes endormies, Romanita dont la silhouette familière et apaisante passe d'un tableau à l'autre, ce cortège de noce prenant dans la brume la pose pour l'éternité, ces gens qui marchent, cette femme luttant contre la pluie, cet atelier à la lampe nue, cette gamine au cerceau qui ferme les yeux, ces marionnettes aux yeux miroitants et aux lèvres d'émail, ces demeures aux volets fermés, ces enfants de la pension Salmon baignant dans une lumière d'encre, la maison du Grand Monsoudun dans sa solitude triomphale, tout cela n'est pas mort, tout cela rit, tout cela vit en nous par la force du peintre, il nous le transmet comme un trésor, comme un héritage, afin que rien ne finisse. Peindre, pour Voyet, ce n'est pas seulement tenter de faire revivre ce qui a disparu : c'est saisir ce qui va certainement éclore, et que nous ne voyons pas encore.

08/2005

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Littérature française (poches)

Trains de vies

Nos vies courent sur des rails. Parfois elles les quittent, pour le meilleur ou pour le pire, pour la frayeur ou pour le rire. Presque toutes les nouvelles de ce recueil se déroulent à proximité de l'univers ferroviaire. Bonheurs d'aiguillage, vies déraillées, convois perdus dans le brouillard ou cisaillant des plaines gelées, elles vont leur train, nos vies...

02/2005

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Littérature française

Train de vies

Nos vies courent sur des rails. Parfois elles les quittent, pour le meilleur ou pour le pire, pour la frayeur ou pour le rire. Presque toutes les nouvelles de ce recueil se déroulent à proximité de l'univers ferroviaire. Bonheurs d'aiguillage, vies déraillées, convois perdus dans le brouillard ou cisaillant des plaines gelées, elles vont leur train, nos vies.

04/2003

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Littérature française (poches)

Le pouvoir des fleurs

Paris, Mai 1968. Lola a vingt-huit ans. Elle fréquente une communauté urbaine installée rue des Canettes, dont les membres sont plus jeunes qu'elle, et beaucoup moins expérimentés. Parmi eux, quatre garçons d'une vingtaine d'années avec qui elle entretient des relations d'amitié amoureuse. Lola exerce sur eux un ascendant renforcé par le mystère qui entoure son passé et une partie de sa vie présente. Lorsqu'ils apprennent qu'elle est enceinte d'un homme avec qui elle vient de rompre, ils décident d'assumer collectivement la paternité: ce sera un enfant de l'ère nouvelle... Mais l'ère nouvelle est faite de lendemains qui pleurent et de combats douteux. Le pouvoir des fleurs n'est pas seulement un roman d'aventures particulièrement remuant. Le récit restitue les ambiances tour à tour délirantes et dépressives des années 70 et 80. Rock, drogues, sexe, utopies libertaires, ivresse des mots et des dogmes, enchantements et désenchantements, fleurs de fumée ou fleurs de plomb : l'écriture survoltée, sarcastique, parfois burlesque restitue la folie généreuse et amère du Flower Power.

05/2003

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Littérature française

La Maison des absences

Frères et soeur, trois adolescents : Simon, Anne, Paul. Entre un père austère et malade et une mère effacée, entre la maison bordelaise des Chartrons et la maison de campagne des environs de La Réole, ils ont appris - ils ont cru apprendre - à ne ressembler qu'à eux-mêmes. Musiciens, ils s'accordent en un trio symbolique et réel. La musique est partout ; c'est en elle qu'ils se découvrent, se projettent. Mais le désir viendra ravager ce monde clos, irrémédiablement : un désir impossible qu'Anne fuit et autour duquel Simon rôde pour bientôt l'affronter, le dévoiler. On verra peu à peu l'harmonie se lézarder, on verra apparaître la peur, la rage, la violence, jusqu'à l'éclatement.

01/1984

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Littérature française

Donnafugata

"Le corps cassé à angles droits suivant les lignes du fauteuil, mains crispées sur les volutes des accoudoirs, Horus aveuglé de mémoire et d'images, Monsieur laisse perler des mots qui viennent rouler sur ta feuille". Hélène rédige, sous la dictée d'un écrivain vieillissant, l'histoire de Maria et Thomas, dont les existences ne cessent de se croiser, de se heurter. Manège halluciné de la possession : ils s'exaspèrent aux franges du désir jamais rassasié qui les dévaste. Dans la maison qui craque comme un bateau sous les ruades du soleil et du vent, Monsieur dicte, se vidant de ses mots, de sa vie ; son corps se dessèche, se ravine, "comme si le temps avait décidé de recouvrer d'un coup d'anciennes créances". Prise dans le jeu ambigu entre fiction et réalité, impatiente de comprendre le silence de Laure, fille mutique de l'écrivain, Hélène devient elle-même un personnage de l'histoire qui se construit. Entraînée par l'adolescente, elle est à son tour une femme en fuite.

09/1987

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Littérature française

Loin d'Aswerda

Au centre du livre, une ville accrochée au gris de la mer. Egalement gris l'ordre régnant, l'omniprésence du pouvoir qui depuis les "événements" maintient Aswerda dans une terreur immobile. Joris, brutalement arraché à son enfance, à la protection des murailles de livres de la librairie paternelle, commence sa dérive à travers une réalité qui s'effrite. Elenn, la première, le guide dans sa recherche de l'impossible unité, et grâce à elle Joris ouvre les yeux, peu à peu. Mais il reste à la lisière des choses, spectateur de l'existence des autres. Ana, elle, est au coeur de la vie ; elle est de ceux qui se battent pour redonner souffle au pays, ceux que la clandestinité forcée ne réduit pas au silence, ceux qui puisent dans l'oppression même une raison supplémentaire d'espérer. Aswerda étouffe sous ses cendres ; Ana et Joris y vivront une sorte de "songe malade" , une histoire qui devra se dénouer avant de naître vraiment. Joris ne peut pas entrer de plain-pied dans l'événement, vivre en même temps que ses gestes. Il peut tenter de questionner, d'arracher des réponses au réel, bâtir entre lui et le monde de fragiles passerelles de mots ; l'éloignement est sans remède. Loin des autres, loin de lui-même : le silence, l'exil.

03/1982

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Littérature française

Conciliabule avec la reine

Dans une rue étroite, à deux pas de la Bastille, l'immeuble en voie de réhabilitation grelotte sous le harcèlement des pics et des perceuses. Etienne Fage, refusant de quitter le bâtiment malgré les injonctions et les menaces, vit au dernier étage. Aidé par La Der, il écrit une histoire qui va nous entraîner vers d'autres temps, d'autres lieux. Qui est La Der ? Recluse dans la chambre aux volets fermés, elle semble tout voir, tout comprendre. A travers la cloison qui les sépare lorsqu'il travaille à son bureau, elle exhorte Fage, l'encourage, le houspille. Grâce à elle, nous suivrons la rencontre furieuse de deux adolescents, Alice et Fred, puis leur équipée selon le trajet migratoire des oiseaux vers le Sud-Ouest. Les récits s'entrelacent, se tendent à la façon d'un piège minutieusement réglé ; mais un rire traverse le livre, comme une maille qui se défait.

08/1989

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Théâtre

Le voyage au Luxembourg. [Paris, Théâtre national de Chaillot, janvier 2000

Les morts font trop de bruit. Ils parlent fort. Ils bougent sans raison. Ils ne sont pas contents d'eux ni de nous. Ils trompent leur ennui en médisant de ceux qui leur ont survécu. Ils attendent, figés sur leurs portraits, sur les médaillons des tombes ; ils nous guettent, bien décidés à nous empêcher d'être heureux. Ils sont tapis dans les albums cachés au fond des greniers. Ils sont mal, ils ont mal, ils nous appellent. Ariane, l'unique personnage de la pièce, a décidé pour une fois de les écouter et de leur parler. A 'occasion de la mort de son père, qu'elle ne voyait plus, elle arrive dans l'entrepôt où sont entassés tous ses meubles. C'est là qu'elle se laisse interpeller par un portrait de sa mère, une charmante canaille qui se plaint amèrement du sort qu'on lui a fait... Création de la pièce en janvier 2000 au Théâtre national de Chaillot, avec Miou-Miou dans le rôle d'Ariane.

12/1999

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Littérature française

La vie des morts

"Tu as coupé à un nombre conséquent d'enterrements, petite veinarde. Tu as échappé à tous ces coups qui un par un nous assomment et nous laissent comme des boxeurs groggy dans l'attente du gong final, tu as échappé aux plaintes et aux gémissements, partie avec sagesse et un brin de désinvolture dans la pleine force de tes vingt ans, nous laissant aux tracas des deuils, des héritages, de l'absence, des tristes lendemains". En publiant Une amie de la famille, récit centré sur la mort de ma soeur Annie et le silence qui dès lors a enseveli ma famille, je n'imaginais pas que ce livre allait provoquer tant de réactions, révéler tant de coïncidences, amener tant de retrouvailles, de surprises, de découvertes. Tous ces signes attestaient de la puissance de l'écriture, de ce qu'elle rend possible, de ce qu'elle délivre ou dénoue. Alors j'ai décidé de dire à Annie ce que les vivants m'ont raconté d'elle, de lui montrer à quel point elle est restée présente. Je lui confie ma vie faite de rencontres, de livres écrits ou lus. Je mêle mes traits aux siens et à ceux des amis disparus. "La vie des morts", disait notre père, persuadé que sa femme et sa fille continuaient de lui parler. Ce n'était pas un songe de vieillard, c'était la simple vérité. J. -M. L.

10/2022

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Littérature française (poches)

Première ligne

Dans ce roman se joue l'éternelle comédie des lettres. Après le suicide d'un prétendant à la publication, l'éditeur Cyril Cordouan décide de créer le club des " Auteurs Anonymes " où les drogués de l'écriture viennent raconter leur descente aux enfers : maniaqueries d'écrivains, renoncement à la vie normale, humiliations en tout genre... Sur fond d'intrigue policière se révèlent aussi travers et perversité des éditeurs, des journalistes et critiques, du système même. Jean-Marie Laclavetine dresse un tableau sans complaisance de la république des lettres où sont inextricablement mêlés la souffrance et le bonheur de l'écriture. Un roman jubilatoire à prescrire à tous ceux que la plume démange !

03/2001

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Religion jeunesse

Le curé d'Ars. Jean-Marie Vianney

Toute la vie du saint curé d'Ars : un récit passionnant accompagné de 172 vignettes illustrées pour les enfants. Découvrez la vie d'un curéà la foi extraordinaire. Au tout début du XIXe siècle, un prêtre vient s'installer dans un tout petit village français : Ars. Au garçon qui lui indique sa route, il promet : "Tu m'as montré le chemin d'Ars, je te montrerai celui du Ciel ! " Par toute sa vie et tout son enseignement, celui que l'histoire retiendra comme le Curé d'Ars a accompli cette promesse : montrer aux hommes le chemin du Ciel. Collection historique fondée en 1947, "Belles histoires belles vies" présente aux enfants les plus beaux exemples de sainteté du christianisme. à partir de 8 ans.

01/1999