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Jean-Luc Parant, Catherine Weinzaepflen

Extraits

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Poésie

Cracher l'Afrique

Cabillaud d'algues et de nausée poisson d'Europe on force les enfants à en manger dans cette école maternelle baraques de la place des Halles vomir ou pleurer

09/1980

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Beaux arts

Jean-Luc Verna

Cette première monographie de l'artiste réunit plus de 200 oeuvres, pour la plupart inédites, et croise les regards singuliers de deux auteurs, Stéphanie Moisdou et Claude-Hubert Tatot.

03/2014

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Beaux arts

Jean-Luc Vilmouth

Cet ouvrage, première monographie complète consacrée à l'artiste, tient lieu à ce jour de catalogue raisonné. Il est enrichi de textes inédits d'Emma Lavigne, Marie Brines, Jeff Rian, Noritoshi Hirakawa, et de l'artiste ; de textes réédités de Sarit Shapira, Yve-Alain Bois, Dominique Gonzalez-Foerster, Didier Semin, et d'entretiens avec Kathy Alliou et Jean-Hubert Martin. "Ce qui m'intéresse le plus, c'est l'homme et sa relation au monde, aux objets. Les relations entre les choses. Un objet n'existe pas seul dans le monde. Si l'on prend une tasse, elle existe en relation avec la soucoupe, la table, la cuillère, la bouche, etc... Les choses n'existent qu'en relation avec ce qui se trouve autour. [...] Ce que je cherche, c'est une situation à laquelle je peux faire écho, tisser des liens, délimiter des zones d'échanges et de complicité, une possibilité d'augmentation." J.-L. V.

11/2017

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Littérature française

Jean Luc persécuté

" Comme il avait été convenu qu'il irait, ce dimanche-là, voir sa chèvre à Sassenaire, Jean-Luc Robille, après avoir mangé, pris son chapeau et son bâton. "

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Littérature française

Jean-Luc persécuté

" Comme il avait été convenu qu'il irait, ce dimanche-là, voir sa chèvre à Sassenaire, Jean-Luc Robille, après avoir mangé, pris son chapeau et son bâton. "

06/2022

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Littérature française

Jean-Luc et Jean-Claude

Dans le café de ce petit bourg où Jean-Luc et Jean-Claude ont la permission, tous les jeudis, de venir boire un verre (sans alcool), les choses prennent ce jour un tour inhabituel. D'abord, il y a ce jeune gars aux cheveux si blonds, il émerveille les deux amis parce qu'il vient d'Abbeville. Et puis demain c'est vendredi, le jour des soins redoutés par Jean-Luc qui sent en lui quelque chose gronder. Peut-être un écho de la tempête qui vient de balayer tout le canton, mettant en danger les phoques de la baie et pour lesquels Jean-Claude se fait tant de souci. Il suffira d'un rien, un billet de loto qu'on refuse de valider à Jean-Claude, pour que tout se dérègle.

08/2022

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Sciences politiques

Moi, Jean-Luc M.

"Qui suis-je ? Un homme de déchirures, arraché encore enfant à son Maroc natal, jeté dans la fournaise idéologique, bousculé par la lutte des classes, enfiévré par le rêve révolutionnaire, embrasé par la conquête politique, subjugué par François Mitterrand, trahi, brocardé, méprisé, marginalisé par le Parti socialiste. Qui suis-je ? Un insoumis, le bruit et la fureur, l'espoir d'un peuple qui veut renverser le système et y parviendra. Quoi qu'il en coûte". Septembre 2026. A 20h, ce dimanche-là, Jean-Luc Mélenchon doit annoncer s'il est ou non candidat à la présidentielle 2027. Une quatrième et ultime tentative. Réfugié dans sa maison de campagne du Gâtinais, comme sur une scène, il raconte, il se raconte. Sa vie, ses combats, ses blessures. Sa jeunesse. Mitterrand, adulé. Le Parti socialiste, abandonné. Les élites, détestées. Mais aussi la France, le peuple, les idéaux, le désir de révolution, les mots, la justice, la violence. Moi, Jean-Luc M. , c'est l'épopée d'un homme à travers cinquante ans de luttes. C'est l'ascension d'un tribun que n'effraie plus aucune surenchère : haï, adoré, mais un homme comme on en voit peu. C'est aussi la transformation politique d'un militant qui se radicalise. Le gladiateur va disputer son dernier combat... "Depuis trente ans, j'ai vu Jean-Luc Mélenchon changer de stature, mais aussi de valeurs, je l'ai vu grandir et se perdre, prôner puis pourfendre le socialisme gestionnaire, adorer puis trahir la République laïque. Je l'ai vu passer de la générosité à la férocité, de l'humanisme au fanatisme, du charisme au clanisme... " C. B

04/2024

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Poésie

AINSI DIRE - Jean-Luc Steinmetz

Avec "Ainsi dire", le poète se retrouve seul, bouleversant d'inquiétude devant le seuil ; une intranquillité pour reprendre un terme inusable face à l'inéluctable, face à ce qui va inéluctablement advenir... D'une décade à l'autre, des mots, des pensées, qu'il serait excessif de considérer comme des "thèmes", ont produit leurs échos, accusé leurs différences.

09/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Jean-Pierre & Luc Dardenne / Seraing

Ce livre s'inscrit dans une continuité. Un précédent volume, Antonioni/Ferrare, interrogeait une ville et un mode d'écriture. Il s'agissait d'écrire sur le cinéma d'Antonioni et sur la ville de Ferrare qui, c'était une hypothèse, a construit son regard, et d'expérimenter par ailleurs un mode d'écriture à la lisière de la fiction. Réfléchir à l'urbain et tenter de trouver une écriture "juste" pour parler des films reste le moteur de ce nouveau projet. La ville de Seraing sert d'écrin à presque tous les films réalisés par les frères Dardenne. L'hypothèse, tette fois, est qu'en travaillant sur la durée et en inscrivant leurs films dans un environnement social précis, en accordant une place déterminante au travail et à ses variantes dans le temps, Jean-Pierre et Lut Dardenne ont contribué à définir un paysage. La construction de l'ouvrage repose sur trois séjours successifs à Seraing en compagnie de Guy Jungblut, à nouveau sollicité pour les photos qui encadrent l'écrit. Ces photos n'ont pas le statut de simples illustrations. Les séquences photographiques constituent un regard autonome sur la ville, ses particularités et ses failles. A plusieurs reprises, elles ont relancé le travail d'écriture qui parfois s'épuisait entre descriptions vaines et réflexions sociologisantes déconnectées du terrain. Le texte avance à partir de thèmes associés à la ville, son inscription dans l'histoire industrielle de la région, sa structuration, son fleuve, les bois qui l'enserrent, les ruines qui la trouent : des thèmes mis en regard des manières de filmer des frères Dardenne, tels les déplacements incessants des personnages, leurs gestes, leur relation au monde du travail et à la parole. D'autres pistes encore sont explorées, celle de frontière, de seuil, de passage, de lieu. Le fil narratif s'autorise des retours, des redites, des précisions d'un chapitre à l'autre. Il ne s'agit pas de démontrer mais de parcourir un chemin fragile, cabossé, incertain ; une réflexion forte de ses convictions mais sans cesse assaillie par le doute. Un troisième volume devrait poursuivre le parcours : un voyage en Allemagne sur les traces de Wim Wenders, de Berlin à Wuppertal. Il s'agira alors de se risquer à passer du côté de la fiction.

03/2021

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Cinéastes, réalisateurs

Jean-Luc Godard. Une encyclopédie

L'essayiste Youssef Ishaghpour a publié en 2001 un Orson Welles en trois volumes qui est resté depuis un livre de référence. Au moment de sa mort en octobre 2021, il préparait depuis 20 ans un monumental ouvrage sur les films de Jean-Luc Godard, lui aussi disparu moins d'un an plus tard. Voici donc cette "encyclopédie" où l'auteur rend compte, film après film, de l'importance du cinéaste franco-suisse. On y apprend donc à voir mais aussi à penser le cinéma, puisque que toute l'oeuvre de Godard n'est qu'une vaste réflexion sur l'image, sur le cinématographe et sur ce qu'est la fiction.

05/2023

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Littérature française

Ismaëla

En quête d'un futur meilleur, Ismaëla émigre aux Etats-Unis. Elle laisse derrière elle son pays natal, le Mexique, et sa famille. Un homme la sauve in extremis lors de sa traversée du désert. L'amour nait mais Ismaëla le fuit pour pouvoir travailler et envoyer de l'argent aux siens. Devenue femme de ménage, c'est avec un grand courage qu'elle s'affaire. La persévérance paie : une de ses filles la rejoint en Californie, ses fils peuvent faire des études et vivent plus confortablement. Mais Ismaëla va mourir, son destin est tracé dès les premières pages. Quand ? Dans quelles conditions ? La tension est palpable tout au long de l'ouvrage. C'est avec une grande ingéniosité que Catherine Weinzaepflen construit ce roman, aux questionnements politiques multiples et à la chronologie complexe, afin de brosser le portrait d'une vie singulière, simple et touchante. "Ismaëla" est paru initialement 2002 à L'Atelier des Brisants.

02/2023

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Littérature française

La vie sauve

"Ileana dit toujours la vérité ou ce qu'elle pense telle. Elle ne se leurre pas, elle accueille ce qui vient, celles et ceux qui viennent : ce qui s'en suit, elle le prend, amer ou doux. Ileana sans doute est un lieu, ce lieu qui dit ici. Toutes les réflexions qu'elle se fait, son apparente psychologie sont la part du semblant. Elle n'est pas psychique mais pneumatique - souffle contrôlé du jogging ou de la nage - et physique et surtout cosmique : elle est ce lieu, ce bord de mer, ses fleurs, ses sentiers. Le lieu qui tente d'arrêter le temps, de créer une autre vie. Mais la création reste suspendue, une autre la supplante, une fiction, un monologue de théâtre. Ileana retourne sur la scène, c'est elle le lieu véritable. Elle y dit la vérité, sa propre histoire peut-être, ou peut-être pas." J-L Nancy.

05/2014

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Littérature française

Celle-là

Partir sans un mot. Traverser le Pont de l'Europe. Marcher vers l'Est, en direction du jour où de tout temps le soleil renaît. Celle-là le fait, qui semble glisser à dix centimètres du sol, comme pour ne pas marcher sur la tombe de l'enfant. Comme il est dit aussi que font les enfants russes sur la Neva gelée. L'enfant que la terre contient à jamais. Toute la terre, et les paysages sans frontières pour celle qui part. Qui a tourné le dos. Dans ce lent voyage, toutes les vies rencontrées avec leurs fardeaux secrets, celle-là les reconnaît, les attire à elle. Le long du chemin, les cauchemars s'apaisent en rêves et les rêves admettent et la mort et la vie. L'amour qui tend les bras. dit son nom : Lorelei.

03/2012

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Poésie

Le rrawrr des corbeaux

Et la nuit vient, la fabuleuse, oui la nuit pour retrouver ceux-là qui sont morts leur corps n'est plus mais leur pensée en mots revient comme des fleurs vivaces la ville autour entre en repos un cri parfois le chuintement des pneus portières qui claquent façades obscures et le silence pour accueillir les livres de mes morts.

09/2018

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Littérature française

La soeur de mon frère

"La mer me manque, l'horizon, le grand large, se disait Pascaline chaque fois qu'elle traversait un pont à pied, ou même en métro sur la ligne 6, chaque fois qu'un ciel ouvert la happait. Il n'y a qu'au-dessus des ponts que l'on retrouve un peu d'horizon dans cette ville. Elle aimait les ports - Marseille, Barcelone, New York ou Los Angeles. Sydney peut-être, ajouta-t-elle en pensant à son frère. Sur le chemin de campagne qu'elle et Théo suivirent au cours de leur randonnée, ils furent immergés dans un champ de colza en fleur. Jaune l'horizon. Le temps passait du soleil à la pluie d'une seconde à l'autre et le champ de colza dans lequel ils s'étaient avancés sous un ciel bleu parsemé de petits nuages blancs cotonneux fut tout à coup jaune sous gris acier. Pascaline et Théo marchaient d'un même rythme. Il pleuvait lorsqu'ils arrivèrent à l'orée de la forêt : sur le ciel sombre, le vert tout neuf des feuillages était encore plus vert, le noir des troncs d'arbre plus noir. Un printemps que mon père ne connaîtra pas - pensée fugace qui traversa Théo". CW

03/2017

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Littérature française

L'Odeur d'un père

L'Odeur d'un père compte parmi les textes les plus personnels de Catherine Weinzaepflen, romancière et poète reconnue. Il lui a fallu des années pour aller au plus près d'elle-même et aborder la figure de son père, du courage pour sortir ainsi de l'artifice qu'offre la fiction et du jeu de la poésie. Suivant la trace de sa mémoire olfactive, l'autrice fait ressurgir les fragments d'une enfance tiraillée entre plusieurs pôles. A l'âge de onze ans, elle quitte Strasbourg où sa mère s'est installée avec elle après avoir soudainement quitté le foyer conjugal, et se rend en Centrafrique pour passer les vacances scolaires dans la maison que son père partage avec sa nouvelle épouse au bord d'un lac. Quoi que jouissant de prérogatives coloniales, il y mène une vie simple. L'odeur du père est celle, opiniâtre et agressive, de l'aftershave Gillette Bleu mêlé à la lotion Pantène contre la chute de cheveux ; mais aussi, plus douce, la fragrance du savon Camay rose. Livre de réconciliation autant que " Lettre au père ", ce récit à la première personne porte un regard rétrospectif humain sur le déclin d'une figure paternelle, sans en épargner les aspects les plus brutaux. A l'horizon, les vestiges du temps passé à Bangui, berceau d'une enfance africaine débordante de vitalité, à jamais présente dans la chair du souvenir. " Comment pourrais-je dormir en pleine journée ? Aujourd'hui je vis la sieste comme un luxe, à douze ans je suis tenaillée par une pulsion de mort. Alors je repousse ces siestes mortifères en écrivant. Je vois encore le grand cahier cartonné à couverture marbrée vert et noir, les pages à petits carreaux. J'ai le souvenir de poèmes et de collages, d'une sorte de journal codé, car je me sais sous surveillance. C'est néanmoins à l'heure de la sieste que je commence à écrire en Afrique, prémisses d'une activité qui déterminera ma vie. " C.W.

01/2021

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Cinéma

Jean-Luc Godard, Dictionnaire des passions

Jean-Luc Godard, Dictionnaire des passions propose d'approcher l'univers du cinéaste de manière originale, ludique, intrigante, inhabituelle. Jean-Luc Douin jalonne la vie et l'oeuvre de Jean-Luc Godard, les épisode marquants de sa biographie, les thèmes qui lui sont familiers, et les correspondances souterraines qui relient les uns aux autres, au fil de deux cent cinquante entrées qui déclinent des films (longs ou courts), des collaborateurs, des maîtres littéraires ou cinématographiques, de comédiens, des comédiennes. Mais aussi des obsessions, des options politiques, des credo artistiques, des personnages, des lieux. Comment Godar fait bande à part, comment il parle de l'amour, du sexe, de la guerre, de la mort. Comment il voit la vie en noir, ou en couleur. Comment il s'habille et comment il déshabille. Que signifient chez lui Mozart ou les Rolling Stones, et pourquoi ces images d'ange, de jardinier, de bagnoles américaines. Pourquoi il aime l'Allemagne et les Indiens. Où il puise ses citations. Ce qu'il fait des mots, des voix, des accents, des insultes. Godard et le tennis ou le vélo, Godard et la censure. Godard e le ciel, Godard et l'usine, Godard face à l'Histoire, face à la télé, face aux femmes. Ses villes, ses salles de bains. Godard en mosaïque, ses amitiés, ses coups de gueule, ses références. Godard en un kaléidoscope facile consulter, aisé à décrypter. La bible du godardophile. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir, sans parvenir à tout savoir.

10/2010

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Poésie

Soleil explosion

Chaque année, au mois de mai, Jean-Luc Parant nous donnait à publier un nouveau Soleil : poème-fleuve qui interroge notre être au monde avec une liberté à la fois nouvelle et atemporelle, comme si cette parole nous venait des origines. Ainsi, en 2020, ce fut Soleil absent ; en 2021, Soleil des autres ; en 2022, Soleil la nuit. Cette année, cela devait être Soleil d'ailleurs. Et en 2024 : Soleil révolution... Jean-Luc nous ayant quittés, comme nous le lui avions promis nous publions ici l'intégralité des soleils. L'ouvrage termine donc - sans que cela soit une fin - par Soleil révolution, presque achevé...

09/2023

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Monographies

LE TEMPS EST UN PEU COUVERT, MAIS LE SOLEIL EST LA - Kristell Loquet, Jean-Luc et Titi Parant

Texte de Kristell Loquet sur des oeuvres de Jean-Luc et Titi Parant (format leporello sous couverture). [... ] "Nature immense, mère éternelle, à toi nos coeurs, nos chants joyeux. Divin reflet, ta beauté nous rappelle le Dieu puissant qui règne aux cieux". C'est ce qu'on peut lire en palimpseste sur la petite partition manuscrite Hymne à la nature sur laquelle Jean-Luc a dessiné un bestiau par la bouche duquel sortent 482 petites boules claires et dont le corps est rempli de 986 petites boules plus foncées. J'en viens à chercher les divins reflets d'une nature qui engendre sans cesse, qui renaît constamment. [... ] Kristell Loquet

04/2023

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Théâtre - Essais

Jean-Luc Revol, l’art du décalage

Comédien, metteur en scène, traducteur, adaptateur, membre de la Ligue d'improvisation française, Jean-Luc Revol est aujourd'hui directeur de la Scène conventionnée Art en territoire, la Maison, à Nevers. Au sein de sa compagnie, le TCF/Théâtre du Caramel Fou, il aborde avec conviction et pertinence auteurs classiques et contemporains, ainsi qu'une variété de genres explorés avec réussite : théâtre, comédie musicale, revue, cabaret. C'est au cours de conversations avec l'auteur et comédien Frédéric Chevaux que Jean-Luc Revol se livre, explorant avec passion ses références, revenant avec intimité et bienveillance sur la totalité des créations et des collaborations qui ont jalonné son parcours.

08/2022

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Autres

Jean-Luc Nancy. La communauté, le sens

Par quelque lieu qu'on s'y engage, s'il y a bien "quelque chose" qui insiste dans la pensée de Jean-Luc Nancy - qui en constitue le coeur, irriguant et inquiétant tout le reste de son corpus -, c'est assurément la question de la communauté - sous les divers noms qu'elle peut prendre : "partage", "nous", "comparution", "Mitsein" ou plutôt "Mitdasein", "communication" "être singulier pluriel", "être-en-commun", "avec", "coexistence", "coexposition", "monde", "liberté", "finitude", "espacement originaire" de l'existence, "éco-technie" ou "techné des corps", "toucher", etc. La question de la communauté implique ou ouvre nécessairement celle du sens, étant entendu que la communauté est immédiatement enveloppée dans celle du sens, ou encore plus précisément qu'elle est immédiatement celle du sens, non pas d'un sens, mais du sens - pour autant qu'"il n'y a de sens, comme le dit Bataille, qu'à plusieurs", ce "pluriel" devant d'abord s'entendre chez Nancy comme l'avoir-lieu ou l'espacement même de l'"avec".

10/2021

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Littérature française

Et elles croyaient en Jean-Luc Godard

Assise sur une chaise en formica du ciné-club de la Maison des jeunes, Anne, quinze ans, a une véritable révélation, un soir de 1964, en voyant Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg, les deux cinglés magnifiques d'A bout de souffle, s'aimer, jouer et en finir. Touchée par la grâce, elle va se libérer du carcan lyonnais routinier où, seule entre ses parents paysans exilés à la ville et mangés par le travail, elle périt d'ennui. Ses deux "plus que soeurs", Marie, l'intello politisée, et Brigitte, la sulfureuse comédienne au regard violet, communient avec elle dans le culte de JLG, le seul auquel elles croient. Toutes trois "ne veulent pas que du pain, elles veulent toute la boulangerie". Elles l'auront. Le succès, les hommes, les voyages. Les mariages, les enfants. Et les malheurs. D'une écriture charnelle et acidulée, ce touchant hommage à l'amitié nous emporte tambour battant, avec gravité et légèreté, en noir et blanc et en couleurs, de 1964 à 2014.

01/2015

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Ouvrages généraux

Jean-Luc Nancy. Anastasis de la pensée

L'oeuvre singulière plurielle de Jean-Luc Nancy a croisé presque toutes les préoccupations majeures de la philosophie - temps, être, espace, négativité, forme, image, poésie -, et a exercé une influence considérable sur de nombreux intellectuels et chercheurs du monde entier. Dans cet ouvrage, qui rassemble des articles rédigés par des philosophes et spécialistes reconnus, français et étrangers (Europe, Inde, Etats-Unis, Japon, Brésil, Chili, Egypte), les auteurs rendent hommage à Nancy pour son amitié et sa pensée. Considérant qu'une histoire particulière de la philosophie a pris fin, Nancy a montré que la philosophie peut se lever à nouveau, touchant à son éternité. Il a invité à la recommencer de manière multiple, métaphysique, post-phénoménologique, politique, littéraire et esthétique. Se souvenir de sa pensée, c'est donc recommencer ici d'une manière plurielle avec lui ; c'est relancer dans son sillage la réflexion sur la démocratie et l'art, en réassumant une approche résolument transversale, avec ce que Nancy appelait anastasis - ce qui "ne provient pas de soi" mais "vient de l'autre, ou relève de l'autre en lui" .

11/2023

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Art contemporain

Le Bout des Bordes N° 15, 29 octobre 2021

Le Bout des Bordes comme un gigantesque almanach - un arrêt dans le temps - contenant les différentes propositions de près de 300 écrivains et plasticiens : autant d'artistes, autant d'utopies, aux côtés de leur ami Jean-Luc Parant dont la poésie et l'art continuent de former un petit traité de cosmogonie.

07/2021

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Littérature française

Les yeux au monde

Jean-Luc Parant poursuit dans ce volume son épopée-ritournelle des yeux. Ces boules porteuses d'âme se font ici globes pour donner, après avoir scruté le monde animal (Les animaux, le retour (2001), L'oeil-né (2002)), un tour cosmogonique à la rêverie de cet artiste singulier.

10/2003

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Poésie

Soleil la nuit

Un poème-fleuve qui interroge notre être au monde avec une liberté à la fois nouvelle et atemporelle, comme si cette parole nous venait des origines.

05/2022

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Littérature française

Dans ma bibliothèque

Jean-Luc Parant sonde ses possessions livresques et, inévitablement, y plonge son regard. La rencontre intime avec les corps imprimés si chers l'emporte autour des grands astres et dans les plus hautes sphères célestes. Se poursuit alors son oeuvre - obsessionnelle, répétitive et envahissante - sur le visible et l'invisible : la lecture y est manipulée et l'écriture pénétrée. Sa bibliothèque, réduction - ou augmentation - du monde, continue l'immense terrain de jeu où les yeux touchent et les mains scrutent. Le cycle de l'homme aux boules permet une nouvelle fois à la nuit de s'accoupler à la lumière.

11/2021

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Poésie

Nous sommes tous des migrants

Nous avons tous migré sur la terre car nous sommes beaucoup plus originaires des tours que fait la terre autour du soleil et de la terre qui tourne sur elle-même que de la terre qui ne tourne pas ; beaucoup plus originaires du ciel où tournent toutes les planètes que d'un pays ou d'un autre pays. Celui qui pense tenir sous ce titre un manifeste, un plaidoyer, celui-là ne fait pas fausse route ; mais qu'il oublie pour un moment ce qu'il entend jour après jour au sujet du "fait migratoire". L'échelle de temps et d'espace de ce long poème en prose, cette épopée, cette cosmogonie, excède littéralement à l'infini ces représentations journalières. Car les acteurs de cette histoire, vraiment, c'est nous : nous dans l'illimité de l'univers, nous sur la terre qui tourne sur elle-même et autour du soleil ; nous dans la perpétuelle succession du jour et de la nuit, dans la lignée interminable de nos ascendants et de nos descendants ; nous, venus d'on ne sait où, on ne sait quand, avec nos yeux qui toujours nous reportent au loin et nos jambes qui toujours les suivent — nous tous migrants, donc, et même pas tant par devoir de conscience que par constitution, par notre vrai destin commun.

09/2019

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Littérature française

Soleil double. Le lisible, l'illisible

Soleil double se compose de deux parties "jumelles" – le lisible et l'illisible – comportant chacune le même nombre de mots : 9514. Ce sont deux livres qui se regardent. Le premier texte est le "je" véritable, tandis que le second est celui qui se regarde dans le miroir où le reflet, est toujours différent de la réalité, le lisible. Le "je" disparaît du second livre, l'illisible. Le dernier paragraphe du premier volume est aussi le premier paragraphe du second et forme une ligne de crête au-delà de laquelle il n'est pas possible de s'élever. Cette unique phrase répétée est le sommet d'une montagne gravie puis redescendue d'un volume à l'autre. Comme le visible, partagé entre le lisible et l'illisible, est une montagne dont les pentes opposées donnent l'équilibre – le jour et la nuit – à notre pensée.

06/2020

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Littérature française

La découverte du vide. Suivi de Toi qui as ouvert les yeux et Des têtes

Comment sommes-nous arrivés jusqu'ici ? Avec l'univers en explosion, comment avons-nous fait pour ne pas être réduits en morceaux, mis en poussière ? Nous sommes si fragiles, le moindre choc nous blesse, un temps très court nous tue et nous fait disparaître dans l'infini éternel. Les extrémités de notre corps, le découpage de nos pieds et de nos mains, l'ouverture entre nos jambes ne seraient-ils pas dus à l'arrachement de notre corps dans notre chute sans fin dans le vide au-dessus de nous ? Ce temps de vie très court qui est donné à chacun de nous, le peu de temps qu'il nous reste encore et toujours à vivre, la fragilité de nos organes, la finesse de notre peau, notre sang qui coule à la moindre égratignure : ne serait-ce pas déjà une agonie, une vie en sursis, le dernier instant à vivre, la dernière minute avant de mourir ? La minute après l'explosion qui nous a projetés jusqu'ici pour nous faire apparaître.

03/2018