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James Joyce

Extraits

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Critique littéraire

James Joyce. Tome 2

Nous n'avons pas fini d'apprendre à être les contemporains de James Joyce, à comprendre notre interprète. Ce livre pénètre dans la vie de Joyce en vue de refléter l'incessante et complexe union des faits et de l'art. La vie d'un artiste, et particulièrement celle de Joyce, diffère des vies ordinaires en ce que les événements y deviennent des sources d'art, dans le moment même où ils s'imposent à son attention. Au lieu de laisser chaque journée, poussée par la suivante, tomber dans un imprécis souvenir, il remodèle les expériences qui l'ont modelé lui-même. II est à la fois le prisonnier et le libérateur. A son tour, le remodelage de l'expérience devient une partie de sa vie, une autre de ses récurrences telles que le réveil ou le sommeil. Le biographe doit mesurer en chaque moment la participation de l'artiste à deux processus simultanés.

05/1987

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Biographies

James Joyce, Une lecture amoureuse

Réédition de l'étude biographique de Joyce, reprise et corrigée et initialement publiée chez Golias.

02/2022

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Essais

James Joyce, hérétique et prodigue

Lacan et Joyce, se reconnaissant tous deux comme "hérétiques", sont reliés en un noeud dont l'invention remonte à Giordano Bruno, le martyr de l'hérésie brûlé vif à Rome pour avoir osé proposer une théorie de l'infinité des mondes. Comme nous le rappelle Jorge Luis Borges qui servira ici de médiateur, c'est la pensée de l'infini, avec son déploiement dans l'histoire universelle, plus qu'une nouvelle cosmogonie, qui fait l'hérétique. Reste à suivre le cheminement de Joyce depuis sa rébellion esthétique, éthique et politique contre les idéologies dominantes jusqu'à la synthèse de Finnegans Wake dont l'idiome obscur et inouï, fabriqué de toutes les langues, offre un compendium des cauchemars de l'histoire. Joyce se fonde sur une théologie augustinienne qui prend l'"heureuse chute" de l'humanité comme point de départ dialectique afin d'inviter ses lecteurs à se retrouver en une "secte du Phénix" ouverte à tous et grâce à laquelle nous partagerons un certain savoir sur ce que Lacan appelle "Joyce le sinthome".

01/2022

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Littérature anglo-saxonne

James & Nora. Portrait de Joyce en couple

Edna O'Brien n'a jamais caché que James Joyce lui avait ouvert les portes de la littérature. Vibrant hommage à un "mec funnominal" - mot emprunté à Joyce - et à son stupéfiant corps-à-corps avec le langue, James & Nora retrace la vie de l'artiste en couple, depuis sa rencontre à Dublin en juin 1904 avec une belle fille de la campagne originaire de Galway, Nora Barnacle, jusqu'à sa mort, en 1941. Leur fuite on Italie, la naissance de leurs enfants, leur misère matérielle, leur flamboyante vie sexuelle, et aussi leurs deux solitudes, Edna O'Brien les concentre en autant de fulgurants instantanés.

03/2021

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Critique littéraire

James Joyce et la création d'Ulysse

A Zurich, en 1918 et 1919, le peintre anglais Frank Budgen et l'écrivain irlandais James Joyce se rencontraient presque quotidiennement pour de longues conversations, soit au cours de promenades à travers les rues, soit devant un verre de vin dans quelques brasseries de la ville. L'objet le plus fréquent de leurs entretiens était cet Ulysse que Joyce écrivait alors et dont il communiquait au fur et à mesure des épisodes à son ami. Cette chronique d'une amitié fut élaborée du vivant de Joyce qui, maintes fois, suggéra à Budgen des précisions et des mises au point. Elle nous donne une image extrêmement vivante de l'auteur d'Ulysse, de la lente gestation de son oeuvre, de sa conception de l'art et de l'écriture. Budgen s'est aussi voulu le guide attentif et méthodique des lecteurs d'Ulysse. Il nous mène d'un épisode à l'autre à travers ce vaste continent. S'aidant de sa connaissance concrète de Joyce, il analyse de la façon la plus claire, la plus directe, une oeuvre qui est devenue un mythe mais dont peu de lecteurs ont vraiment exploré tous les aspects.

05/2004

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Littérature étrangère

James Joyce 1. Edition revue et augmentée

"Nous n'avons pas fini d'apprendre à être les contemporains de James Joyce, à comprendre notre interprète. Ce livre pénètre dans la vie de Joyce en vue de refléter l'incessante et complexe union des faits et de l'art. La vie d'un artiste, et particulièrement celle de Joyce, diffère des vies ordinaires en ce que les événements y deviennent des sources d'art, dans le moment même où ils s'imposent à son attention. Au lieu de laisser chaque journée, poussée par la suivante, tomber dans un imprécis souvenir, il remodèle les expériences qui l'ont modelé lui-même. Il est à la fois le prisonnier et le libérateur. A son tour, le remodelage de l'expérience devient une partie de sa vie, une autre de ses récurrences telles que le réveil ou le sommeil. Le biographe doit mesurer en chaque moment la participation de l'artiste à deux processus simultanés". Richard Ellmann.

05/1987

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Critique

Ainsi parlait James Joyce. Dits et maximes de vie

On a célébré en 2022 le centenaire d'Ulysse, le chef d'oeuvre de l'écrivain irlandais James Joyce et, avec La Recherche du Temps perdu de Proust, l'une des oeuvres majeures de la littérature du XXe siècle. Si la personnalité de Proust nous est connue dans ses moindres détails, la figure de Joyce reste en revanche très énigmatique. Génie ou farceur ? Ou les deux ? A coup sûr Joyce est un écrivain multiple. Il y a l'auteur des Gens de Dublin avec leurs célèbres "épiphanies" . Il y l'autobiographe encore plutôt classique du Portrait de l'Artiste en jeune homme. Et il y a ce livre étrange, Ulysse, qui change tout : dans les 700 p. de cette Odyssée vertigineuse et cocasse, c'est l'universel quotidien qui nous est révélé à travers les faits et gestes de Leopold Bloom au cours d'une unique journé à Dublin. Il y a enfin cette oeuvre testamentaire, Finnegans Wake où se mêlent langues, mythes et rêves, au risque d'en devenir illisible. Comme Proust, Joyce est devenu un mythe. Comme lui il a sa propre géographie. Non pas Combray, Balbec et Venise. Mais Dublin, Paris, Trieste, Zurich. A Nice, au bord de la baie des Anges, un hôtel rappelle qu'ici Joyce a commencé d'écrire Finnegans Wake en octobre 1922. Comme Proust, il a engendré une sorte d'idolâtrie, ses habitudes et ses manies servant de références ultimes. Comment aborder un tel monument à travers un volume de la collection Ainsi parlait ? C'est un défi qu'a relevé Mathieu Jung, spécialiste de l'écrivain irlandais et coordinateur de l'hommage que lui a rendu la revue Europe en 2022. Il nous offre ainsi l'indispensable initiation à une oeuvre-monde.

09/2023

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Critique Roman

Beaucoup de jours. D'après Ulysse de James Joyce

L'Ulysse de James Joyce a paru à Paris le 2 février 1922 - date symboliquement choisie par l'auteur car elle était aussi celle de son quarantième anniversaire. On célébrera prochainement le centenaire de ce monument de la littérature mondiale qui, étrangement, semble compter aujourd'hui autant de détracteurs que d'admirateurs. Un roman illisible, dit-on parfois, inutilement compliqué, fastidieusement cérébral, le faux chef-d'oeuvre par excellence... Avec Beaucoup de jours - publié pour la première fois il y a une dizaine d'années -, Philippe Forest prend et gagne le pari de prouver qu'il n'en est rien et démontre avec aisance et clarté qu'il est possible de lire et de donner à lire un pareil ouvrage. Il propose un guide pour ce livre-labyrinthe qu'est Ulysse et, en même temps, un essai très personnel dans lequel le lecteur qui le souhaite retrouvera l'écho de certains des romans de l'auteur de L'enfant éternel, de Sarinagara et du Chat de Schrödinger. Car Ulysse est un grand roman qui, dans ses dernières lignes, fait résonner le splendide "oui" à la vie de son héroïne, un ouvrage toujours aussi actuel qu'essentiel, destiné à tous les lecteurs de bonne volonté et qui offre à chacun la chance d'un formidable rendez-vous avec lui-même.

01/2022

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Poches Littérature internation

Giacomo Joyce

Depuis 1905, Joyce est à Trieste. Durant les premiers mois de l'année 1913, il fait de nouvelles tentatives afin de faire publier Dubliners tout en avançant dans l'écriture du Portrait et commençant Ulysse. Est-ce par lassitude de voir son premier livre refusé ou par peur de se voir vieillir — il a passé la trentaine —, toujours est-il que, malgré son lien avec Nora définitivement noué, il va s'amouracher d'une de ses élèves, Amalia Popper. Comme, jeune homme, il avait aimé en secret Mary Sheehy, il se prend d'adoration pour Amalia lui faisant une cour discrète, digne d'un collégien. Cela durera plusieurs mois et, surtout, cette expérience provoque l'écriture de Giacomo Joyce. Son manuscrit, conservé par Stanislaus, ne sera publié que de façon posthume par Richard Ellmann. Cet étrange poème en prose est des plus précieux ; il représente une étape majeure entre l'écriture du Portrait et celle d'Ulysse.

09/2018

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Psychologie, psychanalyse

Joyce McDougall

L'œuvre de Joyce McDougall est à l'image de son auteur, séduisante, chaleureuse et réfléchie ; elle associe le cosmopolitisme à une grande facilité d'expression. Elle a tiré parti de tous les conflits au sein des sociétés anglo-saxonne puis française et s'est construite de façon personnelle, à l'écart de toute prise de position dogmatique. Sa grande originalité s'exprime avec un talent inhabituel pour nous faire partager tous les mouvements d'une cure psychanalytique, aussi bien du côté du divan que du côté du fauteuil. Son pouvoir de metteur en scène du drame qui s'y joue permet à ses lecteurs, devenus spectateurs, de participer pleinement au déroulement des phénomènes psychiques en jeu. Ses théorisations, prenant en compte tous les courants qui traversent la psychanalyse, s'appuient toujours en premier lieu sur la clinique et sont remodelées chaque fois que les faits viennent les infirmer.

01/1997

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Anglais apprentissage

Lectures de A portrait of the Artist as a Young Man James Joyce

Roman de formation, autofiction, le Portrait de l'artiste jeune homme est une oeuvre clé du XXe siècle, et de la modernité en son ensemble. Deuxième par ordre chronologique des quatre monuments qu'a laissés Joyce, il a constitué une véritable révolution littéraire en mettant l'écriture elle-même au centre du processus de formation de l'artiste; l'écriture du Portrait en effet reproduit de façon mimétique l'évolution de son jeune héros, Stephen Dedalus. Portrait retouché, très ironique, de Joyce jeune par lui-même, le roman est à la fois un credo artistique et un manifeste politique. Etat des lieux d'une Irlande encore colonie britannique, ce portrait sans illusions est aussi celui d'une ville, Dublin, que Joyce qualifiait depuis Dubliners de " centre de la paralysie " et, au-delà, celui de la nation irlandaise tout entière à laquelle Joyce l'exilé volontaire voua toute sa vie un amour aussi ambivalent et douloureux qu'indéfectible. Comme le dit Stephen dans une de ses célèbres formules lapidaires: " Ireland is the old sow that eats her farrow ". Ces lectures, qui font le point sur les principaux enjeux littéraires, esthétiques et historiques du Portrait, ont pour ambition de faire découvrir - ou redécouvrir - aux étudiants anglicistes ce texte fondamental de notre culture contemporaine.

01/2010

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Littérature comparée

Le Modernisme au défi de la lecture. James Joyce, Virginia Woolf, T. S. Eliot

En interrogeant les rapports à la lecture de James Joyce, Virginia Woolf et T. S. Eliot, cette étude met en regard une réflexion historique et une reprise des théories de la réception, de l'herméneutique et du post-structuralisme, pour penser une économie de la lecture proprement moderniste.

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Revues de psychanalyse

Insistance N° 16 : James Joyce ou la Bible. Le dernier projet de Jacques Lacan

"René Bailly, psychanalyste et ancien gérant de l'Ecole freudienne de Paris, m'a fait part peu de temps avant sa disparition, survenue le 29 novembre 2010, d'une confidence que lui avait faite Jacques Lacan dans les toutes dernières années, c'est-à-dire après le Séminaire Le sinthome, selon laquelle il aurait souhaité consacrer une année entière à une lecture conjointe de la Bible et de Finnegans Wake de James Joyce. Il s'agissait d'un dernier projet, sinon le dernier, qu'il ait entendu Lacan formuler. La question qui se pose, évidemment, est celle de savoir quel aurait été le contenu de ce Séminaire, en sachant toutefois que, selon Bailly, il s'agissait pour Lacan de dire "ce qu'il lui avait fallu taire" dans le Séminaire sur les Noms-du-Père, interrompu en 1963. En ce qui concerne la Bible, il est facile d'imaginer ce dont il pouvait être question, puisque ce livre tourne tout entier autour du Nom imprononçable d'un Dieu qui parle, et de ses prescriptions. Pour Finnegans Wake, en revanche, on discerne moins le fil conducteur, sauf si, bien entendu, on a lu le Séminaire Le sinthome consacré à James Joyce, auquel cas on est en grande partie éclairé". Il s'agirait de la question de la religion qui a été bannie de la psychanalyse qui referait une entrée fracassante dans les propos de Lacan et donc une question actuelle pour ses successeurs et interprètes. " P. Daviot

08/2022

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Littérature comparée

Le Modernisme au défi de la lecture. James Joyce, Virginia Woolf, T. S. Eliot

En interrogeant les rapports à la lecture de James Joyce, Virginia Woolf et T. S. Eliot, cette étude met en regard une réflexion historique et une reprise des théories de la réception, de l'herméneutique et du post-structuralisme, pour penser une économie de la lecture proprement moderniste.

11/2023

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Photographie

Trois jours avec Joyce

"A cette époque, j'avais une vingtaine d'années et j'étudiais la sociologie et l'histoire de l'art. Pour payer mes études, j'avais commencé à faire des reportages photographiques et des portraits, grâce à un petit Leica que mon père m'avait offert quelques années plus tôt. Je ne me doutais pas, à ce moment-là, que la photographie deviendrait mon métier. Joyce arriva accompagné de sa femme Nora qui était fort belle. Il était grand et mince et déjà un peu voûté. Pourtant il n'avait que cinquante-trois ans. Il marchait en tâtonnant, sans doute parce qu'il voyait très mal. Je savais qu'il avait subi un grand nombre d'opérations pour sa vue. Il était élégamment vêtu d'un costume clair et portait un noeud papillon. Son front était haut et ses cheveux bruns très lisses, déjà grisonnants et clairsemés. Sa bouche aux lèvres extrêmement minces ressemblait à une fente dans son visage osseux. Le dîner se passa dans une atmosphère gaie et détendue. Le vin blanc suisse du Valais, le préféré de Joyce, y était peut-être pour quelque chose. En observant l'écrivain, je pensais à la possibilité de le photographier. ". . Gisèle Freund.

11/2006

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Poches Littérature internation

L'élève de Joyce

Qu'ils arpentent une rue de Trieste ou un campus américain, qu'ils méditent dans une chapelle castillane ou dans le métro new-yorkais, les personnages de Drago Jancar voient soudain le sol s'ouvrir sous leurs pieds et restent penchés au-dessus de ce gouffre comme sur une énigme indéchiffrable. Dans le récit qui ouvre ce recueil, l'élève de Joyce débat ainsi avec son maître de Schopenhauer ou de Thomas d'Aquin, mais sa propre existence lui demeurera un mystère jusqu'à son dernier souffle... Ces dix nouvelles de l'écrivain slovène Drago Jancar, brillantes, cruelles, mettent en lumière le tragique, voire l'absurde, de notre existence, qu'il s'agisse de simples faits divers ou de la grande histoire.

08/2017

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Littérature anglo-saxonne

La Fille de Joyce

James Joyce était son père. Samuel Beckett, son grand amour. Voici son histoire. Paris, 1928. Lucia Joyce vient de se produire sur la scène avant-gardiste du théâtre des Champs-Elysées et les journaux ne parlent plus que d'elle. Ils voient dans cette danseuse de génie, autodidacte et pionnière de la danse contemporaine, un avenir brillant... prédisant même qu'elle fera oublier qu'elle est la fille de James Joyce. C'est sans compter sur la puissance dévastatrice de cette famille, dont chaque membre va laisser doucement Lucia s'enfoncer dans la folie. Zurich, 1934. Alors que sa vie est en lambeaux, Lucia est envoyée par son père chez le psychanalyste Carl Jung. Restée muette pendant des années, elle a décidé de parler.

05/2022

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Littérature étrangère

Brouillons d'un baiser. Premiers pas vers Finnegans Wake

"Avec la découverte récente de quelques pages de brouillons égarées, c'est le chaînon manquant entre Ulysse et Finnegans Wake qui a été mis au jour. Pour se relancer alors qu'il traversait une période d'incertitude, Joyce s'est mis à écrire de curieuses vignettes sur des thèmes irlandais. Ces petits textes, apparemment simplistes, sont les germes de ce qui deviendra le plus complexe des chefs-d'oeuvre du vingtième siècle. Nous publions ici pour la première fois, dans la langue originale et en traduction française, le coeur de cet ensemble qui s'organise autour de la légende de Tristan et Iseult et notamment du premier baiser des deux amants. Joyce s'efforce de décrire, dans une veine tantôt grotesque, tantôt lyrique, ce baiser, présenté aussi bien comme un événement cosmique que comme un flirt sordide. L'étreinte se déroule sous le regard libidineux de quatre voyeurs séniles, dont les divagations donneront le ton et fixeront le style de Finnegans Wake. Ces textes nous révèlent un aspect inattendu de la démarche créative de Joyce et offrent une voie d'accès à qui voudrait commencer à s'aventurer dans l'univers si intimidant de sa dernière oeuvre", Daniel Ferrer.

11/2014

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Théâtre

Les exilés. Trois actes

Les Exilés ont paru en 1918. Cette pièce en trois actes, intensément dramatique, dont l'action se situe à Dublin en 1912, marque le passage entre les oeuvres de jeunesse de Joyce et celles de sa maturité. Le conflit intérieur qui déchire Berthe, son mari Richard et leur ami Robert, et cette sorte d'expérience de liberté totale que veulent se donner ces personnages, peuvent s'interpréter de diverses façons. A coup sûr, leur réalité vigoureuse, derrière leur dialogue en paroles de tous les jours, ces trois personnages et ceux qui les entourent cachent des symboles. Joyce a d'ailleurs donné la clé de sa pièce sur son manuscrit : "L'âme comme le corps peut bien avoir une virginité. Pour la femme de la céder, et pour l'homme de la prendre est l'acte d'amour. Amour (compris comme le désir du bien d'un autre) est en fait un phénomène si peu naturel qu'il ne peut guère se répéter, l'âme ne pouvant redevenir vierge et n'ayant pas suffisamment d'énergie pour se jeter de nouveau dans l'océan de l'âme d'un autre. C'est la conscience refoulée de cette incapacité et le manque d'énergie spirituelle qui expliquent la paralysie mentale de Berthe".

03/1950

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Littérature étrangère

Essais critiques

Ces textes très divers, écrits entre 1896 et 1937, sont présentés dans leur ordre chronologique. Ils complètent l'autobiographie romancée que Joyce passa sa vie à édifier. Faisant appel à des connaissances historiques, politiques, littéraires, philosophiques et religieuses, chaque exposé, essai, conférence, compte rendu de lecture, article de journal, lettre, poème, rassemblés ici pour la première fois, donne au lecteur une image non falsifiée de la pensée de Joyce. On découvre la source des idées de Stephen Dedalus ou de Léopold Bloom. Ce recueil d'essais facilite l'accès de ce labyrinthe savamment conçu qu'est toute l'ouvre de Joyce. A partir d'un devoir de collégien, «Il ne faut pas se fier aux apparences», écrit par Joyce à l'âge de quatorze ans, on assiste à la formation du sens critique de l'auteur, à la naissance de ses enthousiasmes. On découvre la passion qu'il met à analyser le théâtre d'Ibsen (on retrouve la fameuse conférence de Stephen Dedalus, «Le Théâtre et la Vie», dans son texte original, différent de la version romancée qu'en donne Stephen) ; son ennui et son intransigeance devant certains comptes rendus de lecture fastidieux ; son romantisme lorsqu'il parle de l'Irlande aux Italiens ; sa verve et son humour, enfin, dans ses poèmes satiriques.

04/1966

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Légendaire par ses héros éponymes, l'ouvre de Joyce l'est encore par la manière dont elle a affirmé sa présence dans la littérature. Ouvre canonique, référence obligée de la critique, elle s'impose maintenant au lecteur moderne avec toute la force que souhaitait son auteur. Elle est, pour tous les hommes du vingtième siècle, ce qui doit être lu et relu : tel est bien le sens de son accès à la Bibliothèque de la Pléiade, accès qui fut agité pour la première fois, en vain, au moment où l'Irlande, elle, de légende, redevenait histoire. Il est cependant moins important de s'interroger sur une incompréhension passée que sur une méconnaissance aussi actuelle que générale : car il est peu d'ouvres qui aient aussi bien réussi à décourager son lecteur. Que se passe-t-il donc dans cet agencement de textes, qui leur confère cette insistance, faite de présence fabuleuse et d'inaltérable faculté de s'éluder ? C'est sans doute qu'ils participent à cette « restitution des lettres » qui est le propre de toutes les Renaissances. Peut-être ce dernier vocable prête-t-il à malentendus. Disons alors ceci : l'ouvre de Joyce culmine sur un livre, Finnegans Wake, auquel fut consacré la moitié de son existence d'écrivain. Plus explicitement encore que son prédécesseur Ulysse, il est placé sous le signe du Phoenix. Mais il est révélateur que ce Phoenix soit un parc, un champ, un lieu en définitive identifiable au livre lui-même. Tel est bien ce que Joyce n'a cessé de viser : la restitution des lettres au livre, à ce champ symbolique de l'homme qui n'existe que pour être donné à lire, et donner à relire.

05/2005

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Littérature étrangère

Lettres IV

Quatre volumes de lettres de James Joyce, le premier réuni par Stuart Gilbert, les autres par Richard Ellmann, révèlent le personnage de Joyce à diverses étapes de sa vie. Distant, froid, mais aussi bon fils, père aimant, époux exigeant mais fidèle (si l'on excepte deux tentatives d'aventures qui furent des échecs), on voit Joyce lutter âprement pour faire imprimer, publier, puis reconnaître son oeuvre ; il suit avec acharnement la ligne qu'il s'est tracée en dépit des critiques de ses proches, de l'incompréhension de ses contemporains, de la censure et de la quasi-cécité qui l'amena à subir de nombreuses et douloureuses interventions chirurgicales. Là se dévoile un admirable trait du caractère de Joyce : son courage, soutenu par un espoir indomptable et un humour qui lui fait accepter la pauvreté, les misères physiques, la maladie mentale de sa fille Lucia en minimisant, en dédramatisant tout avec un acharnement qui force le respect. Richard Ellman a introduit dans ce volume, avec une extrême compétence, un grand nombre de lettres adressées à Joyce par Yeats, George Moore, T.S. Eliot, etc. , ainsi que celles adressées par lui à Valery Larbaud, à Italo Svevo, à Ezra Pound, etc. Ce volume est précieux pour tous ceux qui reconnaissent, en James Joyce, un écrivain génial qui usa sa vie à percer les mystères de l'homme et du langage.

04/1986

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Poches Littérature internation

Lettres à Nora

On sait que Nora joua un rôle essentiel dans la création des grandes figures féminines de l’œuvre de Joyce : Gretta, Bertha, Molly, Anna Livia renvoient sans cesse en écho au mystère de la féminité, sur lequel il n’a cessé de s’interroger et dont Nora représentait pour lui le modèle vivant à travers ses infinis avatars.Les lettres de James Joyce à Nora se concentrent sur deux grandes périodes. 1904, d’abord ; l’année de leur rencontre : de juin à décembre 1904, une douzaine de lettres font une chronique passionnée et émouvante de la naissance d’une relation amoureuse, avec ses envolées romantiques, ses moments de doute et ses morsures de jalousie. L’autre moment fort de cette correspondance, ce sont les lettres qui vont d’août à décembre 1909. Joyce est à Dublin et Nora est restée à Trieste. Les conversations que Joyce va avoir avec ses anciens amis à Dublin vont rapidement semer en lui le doute sur la fidélité de Nora et donner naissance à une série de lettres qui, dans leur mélange de passion amoureuse, de jalousie, de franchise sexuelle et parfois d’obscénité, sont un extraordinaire document.

04/2012

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Critique littéraire

Entretien avec Adolf Hoffmeister

L'entretien de Joyce avec Hoffmeister a été publié dans la revue tchécoslovaque Rozpravy aventina en 1930-31, sur deux numéros. Publiée en traduction, la conversation s'est déroulée à Paris et en français. Depuis, cet entretien a été traduit en anglais et en italien, il demeurait inédit en français.

01/2021

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Poches Littérature internation

Un petit nuage. Et autres nouvelles

"Little Chandler accéléra l'allure. Pour la première fois de sa vie, il se sentait supérieur aux gens qu'il croisait. Pour la première fois son âme se révoltait contre l'inélégance de Capel Street, si morne. Aucun doute, si on voulait réussir, il fallait s'en aller. À Dublin, on ne pouvait rien faire". Dans le Dublin des années 1900, Joyce dévoile avec un sens aigu de l'observation, à travers ces cinq nouvelles au style limpide, les profonds remous qui agitent les existences en apparence les plus lisses.

05/2014

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Poésie

"Je ne voudrais la manquer pour rien au monde, miss livrie de la nerthe" [anthologie . Choix et traductions de Philippe Blanchon

Volume réunissant les traductions et les commentaires des textes suivant : "Si téméraire, si fier et passionné" Poèmes de jeunesse Musique de chambre et autres poèmes Giacomo Joyce Entretien avec Adolf hoffmeister Poèmes du Wake Anna Livia Plurabelle Fragments du Wake

02/2022

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Théâtre

Exils

Exils, seule pièce de Joyce qui ait survécu, recèle des trésors. Véritable laboratoire donnant accès au coeur de l'oeuvre, elle explore hardiment la cruauté et la jalousie des amants. jouant sur la structure du marivaudage classique - deux hommes et deux femmes se trouvent pris clans un quadrille où la tromperie le dispute à la franchise la plus crue -, elle interroge sans relâche la relation amoureuse. Annonçant le théâtre de Beckett et de Pinter, la pièce ne conclut jamais. Une vertigineuse spirale d'introspection et de questionnements de plus en plus angoissés amène à poser la question ultime : que veut dire se donner à quelqu'un ?

08/2012

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Poches Littérature internation

STEPHEN LE HEROS. Fragment de la première partie de Dedalus

James Joyce est peut-être l'écrivain qui a concentré plus que tout autre son œuvre autour de lui-même et des circonstances de sa vie. Stephen le héros est ce qui reste d'une première autobiographie. Stephen est l'auteur lui-même, et ce récit couvre ses deux années d'université à Dublin. Lui et ses amis se passionnent pour tout ce qui a trait à l'art, à la littérature, à l'amour. Nous voyons aussi Joyce s'indigner de la paralysie spirituelle des Irlandais et de l'ineptie e l'Eglise catholique d'Irlande. Stephen le héros est nécessaire pour comprendre celui qui allait devenir l'auteur d'Ulysse, et l'un des écrivains majeurs de la littérature universelle.

08/1975

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Anglais apprentissage

Un cas douloureux ; Les morts. Edition bilingue français-anglais

Un cas douloureux : A Dublin, Mr Duffy mène une vie monotone, ennuyeuse jusqu’au jour où il rencontre Mrs Sinico. Entre eux, l’amitié s’installe, mais un jour Mrs Sinico lui prend audacieusement la main et la presse contre sa joue. Bouleversé, choqué, Duffy s’enfuit. Quatre ans plus tard, il apprend la mort accidentelle de la jeune femme alors qu’elle était ivre. Duffy se sent responsable. N’est-ce pas parce qu’il l’a repoussée qu’elle est devenue alcoolique ? Les morts : Chaque année, les soeurs Morkan donnent un bal. Un chanteur y interprète une ballade celtique très triste qui provoque une vive émotion chez Gretta, l'une des invités. Elle raconte alors à son mari Gabriel que, lorsqu’elle elle était jeune, un homme l’aima tant qu’il en mourut. Gabriel est profondément affecté par les révélations de sa femme...

02/2013

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Littérature anglo-saxonne

Portrait de l'artiste en jeune homme précédé de Portrait de l'artiste

C'est le premier succès achevé de Joyce, terminé vers 1914. Roman autobiographique, l'auteur y raconte son enfance et sa jeunesse à Dublin, son éducation chez les Jésuites, ses révoltes contre ces mondes clos, sa libération par la vocation artistique (d'où le titre). Le style va du réalisme brutal à la plus grande poésie, de l'ironie à l'émotion. Joyce y donne une clarté - ce sont deux ouvrages ultérieurs, Ulysse et Finnegans Wake, qui passent pour obscurs - sa vision du réel et de l'imaginaire. Ce roman de formation, document capital sur Joyce, est aussi un grand livre.

06/2009