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Hommage à la révolution espagnole. Les Amis de Durruti dans la guerre civile 1936-1939

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Histoire internationale

Hommage à la révolution espagnole. Les Amis de Durruti dans la guerre civile 1936-1939

Le groupement "Les Amis de Durruti" se constitua progressivement, après la mort de Durruti, à la faveur des "débats" très agités qui accompagnèrent la résistance, voire le refus de la militarisation des milices, c'est-à-dire la recréation d'un appareil militaire classique, en grande partie aux mains des staliniens. Ils luttèrent contre l'abandon des objectifs révolutionnaires par les dirigeants anarchistes et la bureaucratisation concomitante de la CNT. Ils dénoncèrent et subirent comme beaucoup de révolutionnaires l'intense répression stalinienne et républicaine pendant et après les journées de mai 1937 qui marquèrent la fin du projet égalitaire et libertaire au cours de la guerre civile. L'auteur, tout en ne cachant pas ses sympathies, effectue un véritable travail d'historien à partir de très nombreux documents d'époque, de toutes obédiences : journaux, brochures, tracts, correspondances, archives militaires, judiciaires et policières...

09/2019

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Poches Littérature internation

Hommage à la Catalogne (1936-1937)

La guerre d'Espagne à laquelle Orwell participa en 1937 marque un point décisif de la trajectoire du grand écrivain anglais. Engagé dans les milices du Parti Ouvrier d'Unification Marxiste (POUM), le futur auteur de " 1984 " connaît la Catalogne au moment où le souffle révolutionnaire abolit toutes les barrières de classe. La mise hors la loi du POUM par les communistes lui fait prendre en horreur le "jeu politique" des méthodes staliniennes qui exigeait le sacrifice de l'honneur au souci de l'efficacité. Son témoignage au travers de pages parfois lyriques et toujours bouleversantes a l'accent même de la vérité. A la fois reportage et réflexion, ce livre reste, aujourd'hui comme hier, un véritable bréviaire de liberté.

01/2000

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Histoire internationale

Chroniques de la guerre civile. Août 1936 - septembre 1939

D'abord depuis Madrid, puis depuis l'exil auquel l'ont forcé les événements, le journaliste Manuel Chaves Nogales a rendu compte sans relâche, et au-delà même de son terme, en avril 1939, de l'évolution de la guerre d'Espagne et de ses conséquences dans de multiples journaux français, anglais, nord-américains et sud-américains. Au fil du temps et des articles se déploie une analyse de plus en plus internationalisée du conflit, à travers laquelle se dessine la guerre mondiale à venir. Témoin lucide, Chaves exerce ce rôle de vigie sans cesser de tenir à distance le drame personnel qui se joue pour lui en Espagne, où il ne remettra jamais les pieds.

10/2014

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Histoire internationale

La citadelle. Colonie d'enfants réfugiés de la guerre civile espagnole (1937-1939)

24 juin 1937, 600 enfants accompagnés par une centaine d'adultes entrent à pied dans Saint-Jean-Pied-de-Port. Le feu de la Saint-Jean crépite au coeur de la ville mais l'accueil est glacial. Ces gens qui arrivent sont des réfugiés de la Guerre Civile espagnole. Ils viennent de Bilbao après un long et fatiguant périple. Ils ont été envoyés loin de la guerre par leurs parents, et c'est le gouvernement basque qui les installe dans la Citadelle abandonnée. Un millier d'enfants réfugiés vivront pendant près de deux ans dans cette fortification, jusqu'à ce que la guerre les rattrape et les rejette sur la route de l'exil. Dans ce livre, nous avons tenté de retracer le parcours de ces enfants tout en essayant de comprendre d'où ils venaient et comment ils échappèrent à la guerre, mais aussi comment ils firent pour vivre dans cette forteresse en piteux état et avec quels moyens. Mais ce livre ne se contente pas seulement de raconter leur histoire. Il explique comment le sauvetage de ces innocents fut au coeur de nombreuses manoeuvres politiques. Il met aussi en relation cette histoire locale avec un contexte historique beaucoup plus large, qui aura de nombreuses répercussions sur la vie de la colonie, Enfin nous avons aussi mis en lumière comment la venue d'un si grand nombre de réfugiés dans une petite ville put être difficile à accepter pour les locaux, mais comment elle finit par être bénéfique aux uns et aux autres.

03/2017

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Espagne

Buenaventura Durruti 1896-1936. Un combattant libertaire dans la révolution espagnole

Incarnation de la révolution espagnole, Buenaventura Durruti, né en 1896, a, toute sa vie, lutté pour l'avènement d'une société libertaire, juste et fraternelle, aux antipodes du système communiste coercitif. Ouvrier métallurgiste à 14 ans, Durruti s'engagea très tôt dans le combat politique et syndical. Après des années de lutte, de grèves, d'activités clandestines, d'emprisonnement et d'exil en Amérique latine, en France, en Belgique, en Allemagne, il rentre en Espagne en 1931 où il substitue l'action collective à la révolte individuelle. En juillet 1936, avec les anarchistes de la CNT et les militants de la FAI, il s'oppose au coup d'Etat franquiste. Organisateur, orateur, stratège, il est à l'avant-garde, tant dans les luttes quotidiennes que lors de l'insurrection de Barcelone, sur le front d'Aragon au siège de Madrid, où il tombera en novembre 1936. Fruit de longues années de travail et de recherche, nourri de nombreux documents inédits et de témoignages de première main recueillis dans plusieurs pays, ce livre est l'histoire d'un homme qui toujours refusa postes, honneurs et avantages et dont la mort fut pleurée par tout un peuple. Elle est aussi l'histoire de la révolution espagnole libertaire contre laquelle fascistes et staliniens conjuguèrent leurs efforts sous l'oeil passif des démocraties occidentales.

11/2023

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Histoire internationale

La marine française et la guerre civile d'Espagne, 1936-1939

Alors que les opérations terrestres de la guerre d'Espagne ont largement retenu l'attention des historiens, il n'en est pas de même des aspects navals. Cet ouvrage comble cette lacune en étudiant de manière exhaustive la position et l'attitude de la France, l'une des principales puissance maritimes impliquées dans le conflit.

06/1993

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Histoire internationale

La guerre d'Espagne. Révolution et contre-révolution (1934-1939)

L'une des premières initiatives des comités locaux consista à interdire le commerce privé, à mettre entre les mains de la collectivité les terres des riches, et parfois celles des pauvres, ainsi que les bâtiments agricoles, l'outillage, le bétail et les moyens de transport. A quelques rares exceptions près, les coiffeurs, les boulangers, les charpentiers, les médecins, les dentistes, les enseignants et les tailleurs durent eux aussi s'intégrer au système collectif. Au sein de certaines communautés, l'utilisation de l'argent fut supprimée pour les échanges internes. "Ici, s'il prend à quelqu'un la fantaisie de jeter des billets de 1000 pesetas dans la rue, personne n'y prêtera attention. Rockefeller, si vous veniez à Fraga avec tout votre compte en banque, vous ne pourriez même pas vous payer une tasse de café. L'argent, votre serviteur et votre Dieu, a été chassé de notre ville et le peuple est heureux ! ".

11/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 28, Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Sciences politiques

Vers une nouvelle révolution

Juillet 1936 et mai 1937 : deux occasions manquées pour Balius et Les amis de Durruti d'une prise de pouvoir par le prolétariat catalan. Jaime Balius (1904-1980), secrétaire du Groupement des amis de Durruti - mouvance anarchiste espagnole anti-gouvernemantale - écrivit ce texte en 1938, en pleine guerre civile. Il le préfaça en 1978 pour une édition anglaise. Jusqu'ici inédite dans son intégralité en français, cette édition est augmentée d'articles de Jaime Balius, Pablo Ruiz et Charles Ridel.

08/2019

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Espagne

Les mythes de la guerre d'Espagne 1936-1939

Dès la fin des hostilités, la guerre civile espagnole a été décrite et expliquée par l'immense majorité des historiens comme l'aboutissement d'une agression sanglante commise par les militaires franquistes contre la jeune république du Front populaire. Le récit officiel avait établi une fois pour toutes que la coalition de gauche défendait la légalité, la liberté et l'épanouissement des travailleurs. Jusqu'à la parution de ce livre de Pío Moa. Issu de la gauche radicale, ardent militant anti-franquiste, Moa ne reprend pas les préjugés du régime de Franco pour mener sa grande enquête sur les origines et le déroulement de la guerre mais se plonge au contraire dans les archives du Parti Socialiste espagnol. A la fin de cette étude magistrale, le lecteur a le sentiment d'avoir enfin levé une partie du voile qui obscurcit depuis tant de décennies la compréhension de cette épouvantable hécatombe. Né en 1948, Luis Pío Moa Rodriguez a publié de nombreux ouvrages sur l'Espagne moderne et contemporaine. Avec Les Mythes de la guerre d'Espagne 1936-1939, il a connu l'un des plus grands succès éditoriaux de la péninsule

05/2023

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Espagne

Les mythes de la guerre d'Espagne 1936-1939

Enorme succès de librairie lors de sa parution en Espagne en 2003, cet ouvrage conclut à la responsabilité écrasante de la gauche révolutionnaire dans le déclenchement de la guerre civile espagnole. Selon les documents exceptionnels rassemblés par Pio Moa, l'origine du conflit n'est pas, en effet, le coup d'état raté de juillet 1936 contre la Seconde République espagnole mais bien la " menace rouge " que représentaient pour la démocratie les factions d'extrême gauche qui préparaient un soulèvement de type communiste sur le modèle de la révolution asturienne de 1934. La radicalisation de la gauche au pouvoir sous le Frente Popular (assassinats de militants et hommes politiques des différentes composantes de la droite démocratique, destruction d'édifices religieux, assassinats de religieux, etc.) va entraîner un raidissement des conservateurs. Et ce sera l'escalade : le soulèvement militaire du 18 juillet 1936 survient alors que Largo Caballero et ses partisans avaient lancé depuis 1934 un processus révolutionnaire similaire à celui qui en octobre 1917 a eu raison du régime Kerensky en Russie. Pio Moa a été militant du Parti Communiste Espagnol puis fondateur de groupe de résistance maoiste GRAPO. Ardent combattant anti-franquiste, il participa à de nombreuses actions violentes avant de se lancer dans un long travail de recherche en étudiant le fonds documentaire de la Fondation socialiste Pablo Iglesias. C'est là qu'il découvrit " l'autre visage " de la gauche révolutionnaire.

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Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

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Histoire internationale

La guerre d'Espagne. Juillet 1936 - mars 1939

Il y a plus de soixante-dix ans débutait la guerre civile en Espagne. Elle devait durer trois ans. Elle n'a pas cessé d'être l'objet d'études, de débats et de controverses. Dans cette édition entièrement révisée de " La Guerre d' Espagne ", Hugh Thomas présente une analyse objective d'un conflit dans lequel se trouvèrent engagés à la fois le fascisme et la démocratie, le communisme et le christianisme, le centralisme et le régionalisme, une guerre civile qui prit une dimension internationale. " Un livre prodigieux, a écrit le critique anglais Michael Foot. C'est avec une application sans borne, littéralement inouïe, et une intelligence de tous les instants que l'auteur a su réunir et étudier toutes les connaissances possibles et imaginables sur l'épisode le plus héroïque et le plus pitoyable de ce siècle. " Cyril Connolly, à son tour, dans le " Sunday Times ", écrivait : " Je l'ai lu de la première à la dernière page, tout simplement captivé... Hugh Thomas possède la plus haute qualité de l'historien, un formidable appétit de détails et le sens de l'essentiel... Dans ce superbe ouvrage, il n'est pratiquement aucun aspect de la guerre civile, aussi douloureux ou impopulaire soit-il, qui lui ait échappé. " Un document historique de premier ordre.

06/2009

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Histoire internationale

Les Intellectuels français et la guerre d'Espagne. Une guerre civile par procuration (1936-1939)

"La tragédie espagnole est un charnier.", écrit Georges Bernanos dans Les Grands Cimetières sous la lune. La guerre d'Espagne (1936-1939) a pris fin il y a quatre-vingts ans, et avec elle l'un des épisodes les plus passionnels de l'histoire des intellectuels français. Dans ce conflit qui annonçait directement la Seconde Guerre mondiale, les clercs se sont en effet engagés avec une ferveur inédite pour l'un ou l'autre des deux camps en présence. Cet ouvrage rappelle que l'intelligentsia de gauche a pris fait et cause pour la défense de la République espagnole au nom de l'antifascisme et de la défense des libertés, tandis certains écrivains se rendaient même de l'autre côté des Pyrénées combattre les armes à la main, tels André Malraux, à la tête de l'escadrille Espana, Benjamin Péret ou Simone Weil. A droite, la mobilisation des consciences ne fut pas moindre, allant de la célébration de Franco à l'exaltation de la "croisade" contre le communisme, sous la plume d'auteurs comme Charles Maurras, Robert Brasillach ou Paul Claudel. Les deux camps n'en étaient pas moins traversés par des contradictions internes qui complexifient ce schéma binaire aujourd'hui couramment admis. Les fractures internes de la gauche entre pacifistes et interventionnistes, communistes staliniens et révolutionnaires, empêchèrent ainsi son unité et annoncèrent à terme sa défaite. Quant à la droite, plus homogène dans sa lutte, elle n'en dut pas moins affronter la défection des chrétiens progressistes qui, par la voix de François Mauriac ou de Jacques Maritain, refusaient d'entériner la "guerre sainte" contre les "rouges". Pierre-Frédéric Charpentier s'est attaché à restituer ce pan singulier de l'histoire intellectuelle française à l'aide de nombreuses sources d'époque. Son étude, qui propose la première synthèse d'ensemble sur le sujet traité, rappelle combien, trois années durant et dans le contexte trouble de la montée des périls, la guerre d'Espagne représenta pour les intellectuels français une véritable guerre civile par procuration.

04/2019

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Théâtre

Octobre (1932-1936)

"C'est le moment de faire son théâtre soi-même !" écrit Prévert en 1931. La joyeuse équipe de la rue du Château a quitté domicile ; le compagnonnage surréaliste a vécu ses plus riches heures. Face à la crise et à la misère du prolétariat, contre la corruption des élites et la montée des nationalismes, le temps est à l'action militante. Et c'est sur la scène, au plus près des mouvements prolétaires et de ceux qui les soutiennent, que Prévert donne alors le meilleur de lui-même, avant que le cinéma ne l'occupe plus encore. Les cinq années qui précèdent l'avènement du Front populaire seront, pour Prévert et ses amis, celles du théâtre révolutionnaire, où la bouffonnerie est politique et la farce, féroce dénonciation. Antimilitarisme, anticléricalisme, antiparlementarisme, antifascisme... le ton est plus que radical. Mais l'imagination a sa place et souvent, à la manière poétique de Prévert, la "vie des rêves fait irruption ". Le groupe Octobre est l'une de ces troupes de théâtre amateur fédérées par le parti communiste, constituées dans le prolongement de l'agit-prop soviétique. Le groupe de Prévert, par la force de ses textes et la créativité débridée qui le caractérisent, devient vite le plus en vue du mouvement. Son originalité le conduit même jusqu'à Moscou, au printemps 1933, où la troupe jouera devant Staline - malgré les trotskistes de la bande ! - quelques pièces de son répertoire. Répertoire que Prévert, bien plus tard, reprendra partiellement dans ses recueils poétiques, à l'image de La Bataille de Fontenoy ou de La Pêche à la baleine. Ce recueil rassemble les textes de Prévert écrits pour Octobre : sketches et saynètes, chœurs parlés et chansons ; la plupart sont rares ou inédits. L'actualité des temps troublés qui les virent naître y est partout présente. C'est, au-delà du guignol et de l'épaisseur du trait, Prévert et son époque qui s'y trouvent réunis, à grand bruit. Comme écrira Antonin Artaud à propos d'Octobre, qu'il admirait beaucoup, "l'humour de Jacques Prévert signale que la vie de l'époque est malade".

06/2007

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Sciences politiques

Sliman Ben Sliman 1905-1986. Biographie, journal et articles

13 Février 1905 : Naissance à Zaghouan 1919-1925 : Elève au Collège Sadiki 1928 : Bachelier en Mathématiques 1929-1935 : Etudiant à la Faculté de Médecine de Paris 1925 - 1934 : Militant à l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord 1931 : Membre fondateur de la "Fédération des Peuples Colonisés" 1934 : Président du "Comité de Défense des Libertés en Tunisie" 1934 : Adhésion au Néo-Destour 1937 : Membre du Bureau Politique du Néo-Destour au congrès de la rue du Tribunal 1938-1943 : Suite aux événements du 9 avril : Condamnation à 5 ans de Prison au Fort Saint-Nicolas de Marseille 1950 : Exclusion du Néo-Destour 1960-1962 : Fonde et dirige le journal "La Tribune du Progrès" 1967 : Président-Fondateur du "Comité de soutien à la lutte du Peuple Vietnamien" 1973 : Décoration de l'Ordre du Mérite de Bourguiba 1980 : Médaillé du 7ème Congrès Afro-asiatique d'ophtalmologie 06 Février 1986 : Décès du Dr. Sliman BEN SLIMAN.

06/2023

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Sciences historiques

Libertad ! La Gironde et la guerre d'Espagne (1936-1939)

Catalogue d'exposition organisée par les Archives départementales de la Gironde, dont l'inauguration est prévue en novembre 2019. Cette exposition a pour objectif de mettre en scène les documents d'archives (manuscrits, imprimés, affiches, photographies), objets et supports multimédia retenus pour évoquer les échos et les conséquences de la guerre d'Espagne dans le sud-ouest aquitain. Pour information, la scénographie de l'exposition à l'intérieur de la salle des voûtes se construira à partir de cette chronologie. Elle mettra en valeur et articulera trois grandes parties, caractérisées par des événements particuliers et dont la seconde partie en constituera le temps fort. Première partie. Emigrés. Les Espagnols en Gironde au début du XXe siècle : Structures politiques et religieuses d'accueil et d'encadrement de la communauté En Espagne, l'avènement de la République (avril 1931) Républicains, anarchistes et monarchistes exilés En Espagne, la révolte des Asturies (octobre 1934) Les premiers réfugiés en Aquitaine Deuxième partie. Combattants et réfugiés. La guerre aux portes de l'Aquitaine En Espagne, la bataille d'Irun (août-septembre 1936) Solidarités, premiers volontaires, premiers réfugiés Les Brigades internationales et la mobilisation Réseaux d'aide à l'Espagne en guerre (dans les deux camps) En Espagne. Guernica (26 avril 1937) et la chute de Bilbao L'accueil des réfugiés en Aquitaine Troisième partie. Exilés. Vers la fin du conflit En Espagne, défaites sur le front du Nord Le retour des volontaires de la République En Espagne, la situation de la Catalogne et la Retirada L'intégration des réfugiés Azana à Arcachon

01/2020

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Espagne

Les avatars de l'anarchisme - La révolution et la guerre civile en Catalogne (1936-1939) vues au travers de la presse libertaire

L'anarchisme se trouverait-il condamné à être éternellement oppositionnel sans parvenir, non pas, bien sûr, à imposer, mais à implanter son projet de société ? Faut-il penser que les idées libertaires se confineraient surtout à la formulation de critiques aiguës contre la tragique comédie du pouvoir ? Les influences exercées par le courant anti­autoritaire seraient-elles surtout secondaires ? L'anarchisme se limiterait-il seulement à n'être que philosophie et éthique personnelles ? Le cas de la révolution espagnole (1936-1939) permet, en partie, d'avoir des réponses à ces interrogations. C'est ce que nous pouvons constater à la lecture du texte de Michel Froidevaux et ses recherches réalisées à partir de l'analyse de plus de 130 périodiques libertaires de l'époque, concernant de nombreux thèmes de la vie de tous les jours, tels que les usines, les écoles, les quartiers, chez les coiffeurs et les barbiers, la création artistique, les spectacles, la sexualité, la corrida, le sport, l'aide sociale, etc. Analyses qui vont au-delà de la doxa rouge et noire et qui nous invitent à regarder l'avatar de l'anarchisme à partir de cet exemple historique unique. Celui-ci nous ramène concrètement à penser et vivre nos propres perspectives utopistes accompagnées par un engagement pragmatique où l'on retrouve une démarche commune entre politique et culture libertaire.

09/2022

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Philosophie

Lettres à Sartre (1930-1939)

Quand, en 1983, Simone de Beauvoir publia les lettres de Sartre, ses amis s'étonnèrent : "Mais les vôtres, Castor ? " A toutes les sollicitations, elle opposa la même réponse : "Mes lettres ? Ells sont perdues". Ce qu'elle crut jusqu'à la fin. En 1986, Sylvie Le Bon de Beauvoir tomba sur un gros paquet, au fond d'un placard. C'étaient les lettres, la plupart encore pliées dans les enveloppes, adressées à "Monsieur Sartre" . Simone de Beauvoir avait toujours déclaré que, si on les retrouvait, elle ne les publierait pas de son vivant, mais qu'après sa mort on pourrait le faire. Simone de Beauvoir racontait qu'un de ses plus anciens fantasmes l'incitait à imaginer que son existence entière s'enregistrait quelque part sur un magnétophone géant. Ces 321 lettres participent, à leur manière, de ce rêve d'enregistrement exhaustif. On y entend en tout cas certainement sa voix, dans ses intonations les plus fugitives comme les plus constantes, sa vraie voix vivante.

09/2009

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Ouvrages généraux

Les Nomades face à la guerre (1939-1946)

La situation d'exclusion des "gens du voyage" en France aujourd'hui s'inscrit-elle dans la continuité des persécutions subies par les "Nomades" pendant la Seconde Guerre mondiale ? L'ethnologue Lise Foisneau a fait de cette question le point de départ d'une enquête historique inédite. Avec l'aide de Valentin Merlin, elle a recueilli la parole des derniers témoins et exploré de nombreux fonds d'archives pour tenter de comprendre pourquoi des gouvernements que tout opposait ont poursuivi une même politique de répression des "Nomades" entre 1939 et 1946. Au prétexte de la mise en oeuvre d'un état d'exception, la IIIe République en guerre prit des mesures drastiques à l'encontre des "Nomades" , qui se retrouvèrent soit assignés à résidence soit rassemblés dans des lieux spécifiques que l'occupant allemand et le régime de Vichy transformèrent rapidement en des camps. Cette politique fut rendue possible par l'adoption préalable, en 1912, de la catégorie administrative de "Nomade" dans laquelle furent regroupés des Roms, des Manouches, des Sinti, des Gitans, des Yéniches et des Voyageurs. L'arsenal législatif élaboré entre 1940 et 1944 continua d'être appliqué par le Gouvernement provisoire de la République française jusqu'en juillet 1946. Il n'y eut pas de Libération pour les "Nomades" . Par sa méthode qui associe histoire, ethnographie et participation active des témoins à la recherche, ce livre renouvelle en profondeur une historiographie restée très lacunaire soixante-quinze ans après les faits. Il montre aussi comment l'immobilisation forcée des collectifs romani et voyageurs pendant la Seconde Guerre mondiale se mua en résistance : opposition à la législation anti-nomade et lutte partagée avec l'armée des ombres. Cette étude pionnière est tissée de micro-récits qui déploient de multiples effets de savoir. Le croisement de la mémoire et des archives permet de restituer avec précision des pans entiers de l'histoire nationale jusqu'ici scellés.

01/2022

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Histoire de France

De Freinet à la lutte antifasciste. Espagne 1936-1939

Marcel Diaz est né en 1920, à Marseillan, dans l'Hérault. Ses parents se sont installés en France en 1916. Enfant, il préfère découvrir par lui- même ce qui l'intéresse, gambader dans la nature ou faire l'école buissonnière... La curiosité et la liberté le mènent ! Les circonstances de la vie font qu'il fréquentera, en 1930, l'école de Saint-Paul-de-Vence où Célestin Freinet est instituteur. Une rédaction de Marcel déclenchera bien malgré lui une émeute d'extrême-droite cléricaliste contre Célestin Freinet. De retour à Marseillan, la vie suit son cours jusqu'au jour où sa famille est expulsée vers l'Espagne, en 1934. Quand arrive la Révolution espagnole, en 1936, c'est avec le même esprit curieux qu'il se retrouve au coeur du conflit. Il rejoint la colonne CNT-UGT Torres-Benedito. Il a alors 16 ans. Il combattra sur le front de Teruel. Fait prisonnier à Alicante, il est interné au camp d'Albatera puis mit en prison dans le village familial... En 1945, il quitte clandestinement l'Espagne. Soixante-quinze ans après le début de la révolution espagnole, Marcel a voulu témoigner de cette période et celle de son adolescence et de son aventure révolutionnaire.

05/2014

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Ouvrages généraux et thématiqu

La Guerre avant la guerre. 1936-1939, Quand la presse prépare au pire

Pourquoi et comment s'accoutume-t-on au martelage raciste, aux insultes politiques, voire aux appels au meurtre ? Comment les mots, et la presse qui les édite, annoncent-ils et préparent-ils à la guerre ? A partir d'un travail de sources considérable, Daniel Schneidermann chronique ici ce qu'il appelle la "guerre avant la guerre" , la haine en mots avant la haine en actes. Il revisite ainsi le rôle des médias des années 1936-1939 dans l'escalade à la violence, depuis le suicide de Roger Salengro, les accords de Munich, la guerre d'Espagne ou la Nuit de Cristal. Propagande, insultes antisémites, appels au meurtre, diffamations impunies... L'auteur s'attache à démonter les mécanismes du pouvoir politique et de la presse qui permettent que progressivement, en temps de paix, s'installe dans les esprits une culture qui prépare la guerre. Daniel Schneidermann est journaliste, fondateur et animateur de l'émission Arrêt sur images. Il est par ailleurs l'auteur de plusieurs essais et romans. Au Seuil, il a publié Berlin, 1933 : la presse internationale face à Hitler (2018), qui a obtenu le prix du livre des Assises du journalisme de 2019.

03/2022

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Littérature française

Romans. 1932-1934

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Histoire de France

Jadis, d'une guerre à l'autre (1914-1936). Tome 2, 1934-1936

EDOUARD HERRIOT ET LYON Edouard Herriot disait? : "?J'ai aimé la ville de Lyon comme on aime un être vivant. Je me suis proposé à la fois de ressusciter son passé, d'assurer son présent­, de préparer son avenir.?" Lyonnais d'adoption, il fut maire pendant plus de 50 ans. Il entra au conseil municipal en 1904 pour y rester jusqu'en 1957, année de sa mort avec une interruption sous l'Occupation. Il démontra l'attachement à sa ville d'adoption en déclinant l'offre du président Roosevelt de se rendre aux Etats-Unis suite à l'occupation allemande du 1940. EDOUARD HERRIOT ET L'ARGENT Edouard Herriot est l'homme qui dénonça le mur de l'argent lors de la victoire du Cartel des gauches en 1924, c'était une condamnation des milieux d'affaires pour leur supposé manque de loyauté vis-à-vis de la nation. Les adversaires politiques d'Herriot l'accusèrent de faire preuve de laxisme en matière financière, pourtant c'est son gouvernement qui tomba le 14?décembre 1932 sur la question du remboursement de la dette française à l'égard des Etats-Unis, dette qu'il entendait honorer. Il mit en garde à plusieurs reprises, sur l'état des finances publiques, la persistance du déficit budgétaire et l'excès des dépenses. Il considérait que "?l'Etat français avait établi son train de vie sur un niveau supérieur au niveau normal.?" Rien ne change sous le soleil?! EDOUARD HERRIOT ET LES ANGLO-SAXONS A l'inverse de beaucoup d'hommes politiques français, Edouard Herriot ne considérait pas les Anglo-Saxons comme des ennemis perfides, ne cherchant qu'à nuire aux intérêts français. Au contraire, il pensait? : "?Pour la France, la base de toute action est, selon moi, son amitié avec la Grande-Bretagne. [...], cette amitié que j'ai rétablie à la Conférence de Londres. Ces deux pays sont les garants éprouvés de la dignité humaine et de la liberté.?". Concernant les Anglais, il disait? : "?[...] l'un des avantages du caractère britannique, c'est qu'il supporte la contradiction, même la plus dure, sans en garder rancune. Il n'est rien de plus confortable que d'avoir un ami anglais.?" Il aimait et admirait les Etats-Unis, pays avec lequel il nourrissait de très chaleureux sentiments. La préface de cet ouvrage a été rédigée par M. Gérard Collomb, homme d'Etat et maire de la bonne ville de Lyon. Cet ouvrage est une édition augmentée, y figure de très nombreuses notes en bas de page ainsi que des encadrés ne figurant pas dans l'édition d'origine et qui fournissent de substantiels compléments d'information.

08/2019

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Sciences politiques

Les chemins du communisme libertaire en Espagne (1868-1937). Volume 3, (Nouveaux) enseignements de la révolution espagnole (juillet 1936 - septembre 1937)

Le 20 juillet 1936 le coup d'Etat échoue dans une partie de l'Espagne du fait de la résistance de la population qui s'adonne aussitôt à la dépossession des possédants. En Catalogne l'Etat est à terre, les plus grands patrons et propriétaires ont fui. Le mouvement ouvrier le plus radical et le mieux armé du camp républicain se retrouve maître de la situation. Pour autant, les leaders de la CNT-FAI n'appellent pas à la mise en route du communisme libertaire. Ils vont "collectiviser" le secteur productif sous l'égide de l'Etat non aboli, maintenir le salariat et inciter la classe ouvrière à s'adapter à l'organisation scientifique du travail. Simultanément, une partie de la militaneia et de la base du mouvement s'engage dans une sortie plus radicale du capitalisme, notamment en Aragon. Cette "minorité nombreuse, active, puissante, guidée par un idéal [...] continuait à travers l'histoire une lutte commencée au temps de Bakounine et de la Première Internationale." (C. Leval)

05/2019

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Espagne

Les trahisons des gauches espagnoles. Du républicanisme au totalitarisme : 1930/1936

Le 14 avril 1931, la monarchie Bourbonienne s'étant effondrée comme un château de cartes, la IIe République espagnole est auto-proclamée, par les gauches républicaines, grâce à des mouvements de foule incontrôlés, dans les plus grandes villes d'Espagne. L'auteur démontre, faits et références historiques à l'appui, comment "la légende dorée" de cette République espagnole alors à gauche, doit être remise en cause. Après plusieurs échecs, qui sont détaillés, dont leur déroute aux élections de novembre 1933, les gauches aidées des anarchistes, vont, avec préméditation prendre les armes en octobre 1934, contre les institutions démocratiques républicaines, qu'elles avaient elles-mêmes instaurées. Ce sera le véritable début de la guerre civile. L'auteur retrace également les multiples violations de la constitution qui vont être opérées, par plusieurs acteurs, et leurs conséquences mortifères. Enfin, après des élections inconstitutionnelles et marquées par la violence, les assassinats et les fraudes en février 1936, l'auteur expose comment va mourir cette IIe République espagnole, et ce, dans le sang et les larmes, par la reprise des combats en juillet 1936. L'auteur s'attache à mettre en exergue et en parallèle cette histoire singulière, avec l'ensemble des lois mémorielles, et des actes controversés pris actuellement, et ce depuis le début des années 2000 et jusqu'à aujourd'hui, par les gauches gouvernant l'Espagne. Le livre met aussi en évidence que l'actuel débat politique espagnol, du fait de l'alliance gouvernementale de la gauche avec l'extrême gauche, est entaché, voire perverti plus que jamais par le ton et les clivages de cette époque, qui remontent à la surface. Dès lors, ce livre a toute sa place dans les "vérités pour l'histoire" .

07/2021

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Histoire de France

La France et les Français en 1938-1939

Cet ouvrage dresse le tableau des forces politiques et sociales de la France à la veille de la seconde guerre mondiale. Tableau mouvant et fluide : les partis qui se reclassent sur l'échiquier politique aspirent, sans y parvenir réellement, à de nouveaux regroupements. La dynamique du Front populaire est bien terminée, mais une forte conjonction des centres n'en est pas pour autant réalisée. A l'intérieur des partis, des syndicats, des grandes forces économiques et sociales (patronat, paysannerie), de nouvelles attitudes se précisent, déterminées par la récente expérience du Front populaire qui reste pour tous la référence maîtresse, positive ou négative. Mais un nouveau clivage se jux­tapose aux anciens et affecte tous les groupes : il sépare ceux qui refusent de céder plus longtemps devant les agressions allemandes et ceux qui jugent possibles ou souhaitables de nouvelles concessions. L'étude des grandes célébrations (visite des souverains britanniques, 11 novembre 1938, 14 juillet 1939) permet de saisir la rencontre entre la sensibilité populaire et la volonté politique et de comprendre l'évolution de l'opinion, de la foi en la paix affirmée à l'acceptation résignée d'un conflit inévitable. Solidarité des démocraties, solidarité impériale, solidarité des générations, permanence des valeurs républicaines traditionnelles, résurgence de la force militaire, ces thèmes qui se veulent mobilisateurs sous-tendent des cérémonies classiques, des discours modérés, dans un hexagone protégé par la ligne Maginot.

01/1978