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Henry Bauchau

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Critique littéraire

Revue internationale Henry Bauchau n°12 – 2022. Henry Bauchau, dix ans après

Ce numéro compte plus de trois cents pages richement illustrées : des témoignages, des créations, des études, des traductions qui font résonner l'oeuvre d'un bout à l'autre de l'Europe et jusqu'au Brésil. Ce concert de voix et ce concours de regards attestent ainsi du rayonnement toujours plus vivace de l'oeuvre d'Henry Bauchau. Lire la suiteExceptionnel, ce douzième numéro de la Revue internationale Henry Bauchau vient conclure une riche année 2022, qui a mis à l'honneur Henry Bauchau dix ans après sa mort, en lien étroit avec les activités qui ont eu lieu à la Wittockiana : l'organisation de l'exposition Henry Bauchau. Sous les mots, les images, la remise du prix Henry Bauchau à Hélène Mugot, etc. Ce numéro compte plus de trois cents pages richement illustrées : des témoignages, des créations, des études, des traductions qui font résonner la prose de l'écrivain d'un bout à l'autre de l'Europe et jusqu'au Brésil. Ce concert de voix et ce concours de regards attestent ainsi du rayonnement toujours plus vivace de l'oeuvre d'Henry Bauchau, que ce soit auprès de proches, d'amis, de pairs, de critiques, de traducteurs, d'artistes ou encore de créateurs en devenir.

02/2023

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Critique littéraire

Henry Bauchau. Sous l'éclat de la Sibylle

L’idée directrice de cet essai est d’évoquer l’élaboration imaginaire d’Henry Bauchau, de raconter son accession à l’écriture et de mettre en évidence les grands axes de l’oeuvre. Il s’agit donc d’un livre introductif et accompagnateur. Il vise à faire découvrir Bauchau au plus grand nombre autant qu’à éclairer les familiers de ses livres. Cet essai ouvre des pistes de réflexion. Il ne se veut pas une biographie, mais il convoque celle-ci chaque fois que nécessaire, de sorte que le lecteur peut suivre tout à la fois l’accomplissement d’une vie et d’une oeuvre. Le dispositif “rhétorique” place au centre de l’essai le personnage de la Sibylle, figure si essentielle de l’imaginaire de Bauchau, qui certes représente l’analyste Blanche Reverchon qui a été le déclencheur de son parcours d’écrivain, mais, plus largement, symbolise l’héritage mythologique et l’exigence psychanalytique. En intercalaire de chaque chapitre, la Sibylle prend ici la parole ; elle est le personnage à l’horizon duquel les informations données résonnent, un peu comme la “Déesse Suzy” dans Professeurs de désespoir de Nancy Huston. Ses interventions plus intimes, pertinentes et “interpellantes”, apportent une dynamique dialogique et donnent un éclairage plus subjectif sur la matière des chapitres et sur ce que Bauchau met en jeu en intégrant la cure analytique comme une sorte de moteur du travail artistique, d’où ce dialogue constant avec la Sibylle. Différents aspects saillants de l’oeuvre sont ici abordés, comme en témoigne le sommaire de l’ouvrage. Directrice scientifique du Fonds Henry Bauchau qui est dépositaire de ses archives, Myriam Watthee-Delmotte s’appuie sur sa connaissance de sources inédites, écrits de jeunesse, poèmes des commencements, correspondances. Elle met particulièrement en relief le hiatus profond, les contradictions et les circonstances qu’Henry Bauchau a dû dépasser pour faire advenir sa vocation profonde. Cet essai propose sous maints aspects thématiques et stylistiques une lecture particulièrement intelligente et pénétrante de l’oeuvre ; il est instructif et s’appuie sur une solide expérience universitaire, mais n’en demeure pas moins destiné à un très large public, car il s’appuie autant sur la documentation que sur les ressources de l’imaginaire.

01/2013

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Sociologie

Revue internationale Henry Bauchau n°11 – 2021. Bilan bibliographique

A l'approche du dixième anniversaire de la mort d'Henry Bauchau, il semblait utile de dresser un premier bilan des études et des échos critiques suscités par son oeuvre. C'est pourquoi ce numéro fait le point sur la bibliographie consacrée à Henry Bauchau. En lieu et place de l'habituel dossier thématique, nos lecteurs trouveront donc un volume bibliographique, dont la direction est assurée par Pauline Basso et Maxime Deblander, doctorants à l'UCLouvain. Cette bibliographie critique continue et actualise le travail déjà entrepris sur le site Web du Fonds Henry Bauchau, avec les recensions régulièrement opérées par Jérémy Lambert. Elle constituera assurément un outil précieux pour tous les chercheurs travaillant sur Henry Bauchau comme pour tous les amateurs de son oeuvre.

02/2022

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Critique littéraire

Revue internationale Henry Bauchau N° 9/2018 : A l'épreuve du genre

Avec mes pierres carrées/ je t'enfermerai dans une oeuvre : Henry Bauchau reprend au seuil d'Exercice du matin (1999), avec une étonnante fermeté, ces vers écrits dès 1966 dans La pierre sans chagrin qui s'adressent à tous les hommes auxquels il enjoint d'apprendre à rire avant de mourir. C'est que les bégaiements, les chagrins, les larmes sont le lot quotidien du peuple du désastre auquel il s'adresse et se sent lui-même appartenir, mais aussi le lieu même de l'émergence possible de la parole, de la révolte, du sursaut qui transforme en abondance ce qui était manque, pourvu qu'on se saisisse de soi et s'accorde un destin, si modeste soit-il. C'est la fin de la belle histoire de Myla... bientôt celle de la grande aventure d'Orion et Véronique. Il dit "je", il peut aller seul maintenant pense au terme de L'enfant bleu la thérapeute qui a suivi Orion : que d'expériences entremêlées qui, même douloureuses, valent la peine d'être pleinement vécues et transcendées d'abord dans l'existence, puis dans les mots qui consolident et stabilisent. C'est toujours affaire de construction, en pierres, sables, images, mots ou chants, qui viennent dans le champ du malheur, planter une objection et tirer vers l'oeuvre bâtie ce qui n'était que tesson, morceau, fragment, sentiment de défait - de défaite. D'où le choix pour cette neuvième livraison de la Revue internationale Henry Bauchau de travailler sur la multiplicité des formes et des genres littéraires dans lesquels s'est investi... faut-il dire le dramaturge, le poète, le romancier, le diariste, l'essayiste ?

08/2019

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Littérature française

En noir et blanc

" Faire n'est rien, a dit le grand sculpteur Brancusi, il faut se mettre en état de faire. " A partir de treize ans, c'est par un long travail psychologique, avec l'aide d'Henry Bauchau, c'est aussi par l'amitié, l'imagination du travail, que Lionel D. s'est mis en état de faire. Il est devenu dessinateur, peintre, graveur et sculpteur, il vit dans une remarquable proximité des matières qu'il emploie et particulièrement dans l'amour du bois qui ne connaît pas l'angoisse et s'éclaire de patience. Après quinze ans de travail en commun, Henri Bauchau et Lionel D. sont devenus amis, malgré la différence d'âge, et demeurent très liés. C'est Lionel D. qui a inspiré à Henry Bauchau de nombreux épisodes de son dernier roman, L'enfant bleu. En noir et blanc poursuit leur dialogue ininterrompu et leur permet, pour la première fois, de réunir leurs œuvres dans un même ouvrage. Les gravures et dessins de Lionel D. répondent ici à quatre nouvelles d'Henry Bauchau.

11/2005

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Poésie

Géologie

Je vis le long des jours très lents. Un torrent coule. Il va du temps à l'autre dimension du coeur où s'en vont ceux qui ont suivi la profondeur. Car le fond seul est véritable à notre attente. Là couchent les anciens trésors, dans des dortoirs d'algues, des reposoirs où l'Atlante prépare leur émersion, par les obscurs chemins dormants de ses immenses théologies sous-marines. C'est là que, revenant de la nuit, mon scaphandre a retrouvé l'inconnue folle des coquilles. Visions des mondes engloutis, débris cruels vont animer nos feux de forge et de pulsion.

02/2009

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Littérature française

L'enfant rieur. Tome 2, Chemin sous la neige

Au lendemain de la capitulation de l'armée belge en 1940, c'est en vaincu et sans grandes espérances qu'Henry Bauchau doit affronter l'avenir. La femme aimée, Laure, est en France sur les routes de l'exode. S'ouvre désormais la période étouffante de l'Occupation. Pour tenter de participer au redressement du pays, le combattant démobilisé met son énergie au service du mouvement des Volontaires du Travail. Bientôt la propagande tente de faire dévier les visées de ce projet : l'inévitable rupture mène Bauchau sur le chemin de l'Armée secrète puis au combat pour la Libération - mais une blessure prive "l'enfant rieur" de l'action d'éclat à laquelle il s'imaginait dédié. Sa véritable vocation, l'écriture, ne pourra ressurgir que dix ans plus tard, en 1954, au terme d'un cheminement à travers la psychanalyse, mais aussi maintes péripéties privées et professionnelles (l'édition, l'enseignement...) racontées ici avec une transparente sincérité... Chemin sous la neige, qui fait directement suite à L'Enfant rieur (Actes Sud, 2011), est le livre auquel Henry Bauchau a travaillé, à la limite de ses forces, jusqu'aux jours qui ont précédé son décès. Perfectible mais essentiel par le témoignage qu'il contient, ce récit - de longue date prévu pour le centenaire de l'écrivain - lui donnait enfin l'occasion d'évoquer les épisodes les plus difficiles de son existence.

01/2013

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Littérature française (poches)

Temps du rêve

Un jour d'été, Billy, onze ans, venu jouer avec ses cousins dans une maisonnée pleine d'enfants, fait la connaissance de la petite Inngué. Tous deux se charment, s'éclipsent, s'aventurent jusqu'à l'étang voisin. Le soir arrive, il faut se séparer. Billy emporte et cache maladroitement le merveilleux bonheur de cette rencontre... Temps du rêve est, à double titre, une oeuvre "de jeunesse" : si l'enfance en est le thème majeur, le roman lui-même a été publié en 1936 sous pseudonyme. S'y préfigure l'attention extrême que l'analyste Bauchau portera plus tard aux enfants, à la souffrance psychique, aux manifestations de l'inconscient et au matériau des rêves. La sensualité lumineuse de ce récit de la perte charmera d'autant plus qu'il n'est pas commun, dans l'histoire littéraire, qu'à près de quatre-vingts ans de distance un auteur puisse relire et republier sa première fiction avec le double regard de l'homme âgé et du grand écrivain qu'il est devenu.

11/2016

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Littérature française

Le régiment noir

Révolté par l'opposition de ses parents à sa vocation d'officier, Pierre s'embarque pour l'Amérique et s'engage dans l'armée nordiste au début de la guerre de Sécession. Durant la première bataille contre Stonewall Jackson - un des grands généraux du Sud -, il se lie avec Johnson, jeune esclave noir en fuite. Ils vont ensemble fonder le régiment noir, qui jouera un rôle important dans la guerre. Par-delà les somptueux panoramiques de batailles dignes des plus prestigieux romans d'aventures, ce grand " western de l'inconscient " frappe surtout par sa dimension initiatique, et par la mise en place d'une épopée intérieure. Le " Régiment noir " avait connu une première publication chez Gallimard en 1972. Cette nouvelle édition revue et corrigée, accompagnée d'une préface inédite de l'auteur, permet de procéder à une véritable redécouverte de cette œuvre considérable dont les romans successifs, notamment Antigone, éclairent de manière rétrospective l'importance et l'ambition.

04/2000

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Littérature française

Antigone

La quête de la jeune mendiante qui, après avoir suivi son père, le roi aveugle oedipe, des années durant, prend contre toute prudence le chemin de Thèbes avec l'espoir d'empêcher la guerre entre les fils de Jocaste, ses deux frères tant aimés. Commence alors pour elle une suite d'épreuves, de doutes, de joies et de déchirements. Lumineuse, intrépide, féminine, l'Antigone d'Henry Bauchau s'inscrit avec force dans l'histoire de la réécriture du mythe.

10/2023

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Littérature française

Deluge

C'est dans un petit port du Sud de la France, où elle s'est installée pour raisons de santé, que Florence fait la connaissance de Florian. Peintre vieillissant, instable, réputé fou et pyromane, il n'aime rien tant que brûler et voir se consumer ses propres dessins. Encouragée par la psychiatre qui le "suit" de loin, Florence accepte de se mettre à son service. Et bientôt se forme autour d'eux, et de l'atelier aménagé pour l'artiste, un petit cercle d'amitié...Peindre le Déluge - et peut-être le livrer aux flammes -, tel est le grand oeuvre que projette désormais Florian. De jour en jour, de mois en mois, il entraîne ses compagnons dans la folle entreprise de ce tableau démesuré qui les requiert corps et âme, qui les épuise et pourtant les transcende. Car cette oeuvre est, comme notre monde, traversée par la violence des siècles, par le désastre et la splendeur d'une humanité toujours renaissante. L'art et la folie, le rêve et le délire, la vulnérabilité et l'inépuisable nécessité de créer, tels sont quelques-uns des chemins qu'Henry Bauchau propose à notre réflexion, et qu'il illumine d'une écriture aussi profonde que d'une magnifique fluidité...

03/2010

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Littérature française

Conversation avec le torrent

Quand Henry Bauchau, en 1954, entame ce Journal, il ne soupçonne pas qu'il lui faudra un demi- siècle et près de trois mille pages pour y préméditer, y interroger et y refléter, volume après volume et livre après livre, chaque étape de l'immense oeuvre en cours. Découvrir ce premier tome (le dernier qui restait à paraître), c'est d'abord partager ses espoirs et ses doutes. Par ce Journal, le lecteur s'aventure en effet dans l'atelier d'un grand artiste en devenir, est témoin de ses tentatives, sa foi, son opiniâtreté dans le combat avec la peur d'échouer, ses sources d'inspiration, son élan poétique et son constant dialogue avec la création.

02/2018

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Poésie

L'escalier bleu

"L'Escalier bleu a été composé au cours de plusieurs années passées à la montagne, au bord d'un torrent. Là s'impose le dialogue de l'eau qui s'en va et de l'eau qui vient. Est-ce un seul poème ? Sans doute. Plusieurs ? Certainement, qui ne sont que débris et tessons d'une vision plénière dont il faut refuser "la fausse perfection sans femme et sans matière". Dans un quatrain final se fondent les contradictions et les intentions du poème : Pour les floraisons de l'hiver / Pour la chute de l'assomption / Pour la sainte unification / Et pour les bouquets du divers", Henry Bauchau.

05/1964

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Littérature française (poches)

L'enfant rieur

II lui aura fallu attendre le très grand âge pour rencontrer enfin en lui-même cet enfant rieur qu'il aurait pu être si les circonstances - deux guerres, et quantité d'incertitudes écrasantes pour sa jeunesse - avaient rendu cela possible. A tant d'années de distance, il s'agit pour lui de ré-imaginer à partir des souvenirs. Voilà pourquoi ce livre est à lire comme le roman des commencements d'une vie, dans une société désormais lointaine : un monde plus paysan qu'urbain, fait de grandes maisonnées, de vastes parentèles, de fermes et de terres et de chevaux - mais aussi de règles strictes, de droits et devoirs inégalement partagés entre les sexes, de profond respect pour les lois, les hiérarchies... et de tentatives de révolte. Dans l'écriture si transparente et sereine qui - alors - ne lui était pas encore advenue, Henry Bauchau raconte (de 1913 à 1940) une partie importante de "son époque". Et lui qui a longtemps cru qu'il deviendrait un "homme d'action", lui qui a si tardivement rencontré sa vocation d'écrivain puis la notoriété littéraire, prend un malicieux plaisir à redessiner les péripéties dangereuses et les courants contraires dont a fini par s'affranchir l'enfant rieur.

04/2014

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Littérature française (poches)

La déchirure

La mère va mourir. Appelé à son chevet pour la veiller, le narrateur s'efforcera durant sept jours, les sept jours de l'agonie, de démêler l'écheveau des souvenirs, pour retrouver l'image de la femme par laquelle il était enfant, et cet enfant lui-même. D'autres souvenirs s'entrelaceront dans ce récit, rappels, ceux-là, d'une longue et douloureuse psychanalyse. Roman d'une extraordinaire intensité symbolique. La Déchirure est issu d'une parole libératrice où s'interroge la vérité de l'être. C'est, par-delà la mort et dans la blessure acceptée, le récit d'un lien retrouvé.

06/1998

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Littérature française

Les Années difficiles. Journal 1972-1983

Comme toujours j'ouvre ce cahier avec une sorte de joie et d'espoir. Il me semble après tous ces mois si durs que l'année doit être meilleure. Tout est bien sombre pour le moment, si la décision est prise enfin de tout vendre et de quitter Gstaad, rien n'est vendu encore et le désastre est toujours à la porte. Physiquement je ne vais guère, L. est déprimée, j'ai été atteint par le refus, à cause de mon âge, de pouvoir travailler à l'université de Fribourg. Je sens que je puis être repoussé de partout. Je n'arrive pas à me mettre vraiment au travail, je perds du temps, au lieu d'abattre mes cinq ou six heures d'écriture coûte que coûte. Pourtant il se pourrait qu'après cette longue stagnation, dans quelques mois, une vie nouvelle commence. Je voudrais tant retravailler dans une équipe mais peut-être est-ce l'œuvre solitaire qui m'attend. Il ne faut pas vouloir et laisser se faire, du fond du cœur, laisser se faire ce qui doit être.

09/2009

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Littérature française

Dernier Journal (2006-2012)

Un dernier regard sur l'œuvre en cours. Sur le monde qui perdure tandis que la santé chancelle. Sur les romans (Le Boulevard périphérique, Déluge) puis les mémoires (L'Enfant rieur, Chemin sous la neige) qu'il faut tenter d'achever, et sur les illuminations du présent : lectures, visites, amitiés, rêves et poèmes qui traversent ce ciel du quatrième âge.

02/2015

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Critique littéraire

Pierre et Blanche. Souvenirs sur Pierre Jean Jouve et Blanche Reverchon

Blanche Reverchon tient dans l'œuvre d'Henry Bauchau un rôle majeur. Elle est la double initiatrice, celle qui le mène à la psychanalyse et à l'écriture. C'est en 1948 qu'Henry Bauchau, traversant une période de difficultés (il vit avec Laure, mais sa première femme ne consent pas à divorcer ; son affaire d'édition et de distribution de livres périclite), entre en analyse avec elle. Dès La déchirure (1966), elle apparaît sous les traits de la Sybille, deviendra un personnage récurrent de bien des poèmes, et, au moins en partie, inspirera d'autres figures (Diotime, Véronique dans L'enfant bleu...). Au-delà de sa première psychanalyse, Bauchau restera toute sa vie dans une relation d'amitié avec Blanche, et dans une profonde reconnaissance pour son don de l'écoute. Blanche Reverchon est également la seconde épouse de Pierre Jean Jouve, l'auteur de Paulina 1880, écrivain admiré par Bauchau. Entre 1956 et 1971, le couple Bauchau va à plusieurs reprises retrouver les Jouve pour un séjour d'été à Sils Maria, ou recevoir leur visite à Montesano. En 1971, pour un Cahier de l'Herne, Bauchau consacre un long article à Jouve. Il a par la suite évoqué Jouve ou son œuvre dans diverses circonstances, mais c'est bien la figure de Blanche qui demeure prépondérante à ses yeux, malgré la discrétion et le silence qui la caractérisent. Anouck Cape mène ici à bien un projet déjà ancien de Bauchau qui, dès le milieu des années 1980, souhaitait évoquer sa rencontre avec la Sybille, puis les moments où il a côtoyé le couple Jouve. Le livre débute par un entretien (juin 2011) avec Bauchau, puis propose, dans sa version intégrale inédite (celle du Cahier de l'Herne était incomplète), l'étude consacrée à "Pierre Jean Jouve en Engadine", ainsi que divers documents, souvenirs, notes, interventions, et s'achève par une correspondance. Ces divers éléments composent un "dossier", un ensemble d'archives variées dont Pierre Jean Jouve est le sujet le plus visible, et dont Blanche Reverchon est bien évidemment aux yeux de Bauchau, l'élément le plus essentiel.

10/2012

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Littérature française (poches)

Le boulevard périphérique

Paris, 1980. Alors qu'il « accompagne » sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se souvient de Stéphane, son ami de jeunesse, qui au début de la guerre l'avait initié à l'escalade et au dépassement de la peur. Entré dans la Résistance, puis capturé par un officier nazi – le colonel Shadow –, il est mort dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Mais Shadow, à la fin de la guerre, s'est fait con-naître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse – héroïque, peut-être – de Stéphane. Et la réalité contemporaine (les visites à l'hôpital, l'anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire) reçoit de ce passé un écho d'incertitude et pourtant d'espérance... L'ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l'énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble affirmer, jusqu'à sa plus ultime mise à nu, l'amour de la vie mystérieusement éveillée à sa condition mortelle.

09/2009

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Littérature française

Henri ou Henry. Le roman de mon père

"Je lui aurais obéi. Je lui ai toujours obéi. Même le soir où on l'a retrouvé allongé sur le tapis chinois de son bureau, le cœur presque arrêté. Le médecin était là avant moi, il m'a chuchoté d'aller lui dire adieu parce qu'il n'arriverait pas vivant à la clinique, il allait mourir dans l'ambulance. Quand je me suis accroupi pour l'embrasser, papa m'a dit de lui servir un whisky sec, bien tassé. Ne fais pas ça, m'a dit maman, tu vas tuer ton père. Je l'ai fait quand même, toujours obéir à papa, j'ai soulevé sa tête pour qu'il soit bien à l'aise pour boire son whisky, qu'il en profite à fond, je n'avais pas lésiné sur la dose, j'ai senti les boucles de sa nuque ma caresser la paume, ça faisait comme un chat un peu lourd et qui semblait avoir froid, je lui ai demandé de ne pas mourir, pas comme ça, pas couché sur le tapis, alors il m'a dit laisse-moi finir ce putain de whisky et tu m'aideras à me relever, ne le bougez surtout pas a dit l'ambulancier, c'est mon père, j'ai dit, j'ai aidé papa à se redresser, à se mettre debout, il ne tenait pas très bien sur ses jambes mais il n'est pas tombé, il s'est appuyé sur moi pour marcher jusqu'à la porte palière où l'attendait la civière pour l'enfourner dans l'ambulance où il devait mourir, et il n'est pas mort, ni dans l'ambulance ni à la clinique, il n'est pas mort ce soir-là, le scotch y fut peut-être pour quelque chose, c'est la preuve en tout cas qu'une fois de plus j'avais bien fait d'obéir à mon père. Et ce livre est tout le contraire, une désobéissance. " Des années et des années après Abraham de Brooklyn et John l'Enfer, Didier Decoin raconte enfin la vie du plus beau de ses héros, Henri Decoin, son père.

05/2006

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Critique littéraire

La tentation symbolique du roman français au tournant du XXIe siècle. Henry Bauchau, Sylvie Germain, Philippe Le Guillou

Henry Bauchau, Sylvie Germain et Philippe Le Guillou investissant pleinement les ressources du récit se situent dans une lignée littéraire qui entend actualiser l'expérience du mythe, de l'initiation, de la psychanalyse. Leurs romans sont imprégnés par une vision sacrée du monde et par ce qui la remet en cause, ils assument des héritages culturels divers tout en explorant les possibilités de représentation de l'écriture. La notion de symbole se situe à la confluence de ces orientations. La figuration du réel témoigne de la recherche d'un sens, et fait appel à une interprétation ouverte. L'écriture manifeste la tentation pour l'homme d'approcher ce qui toujours le dépasse ou lui échappe.

04/2019

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Autres éditeurs (A à E)

Henry

Henry était tout blanc, costaud, robuste, avec de grands yeux tendres et une tonne d'amour.

10/2021

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Poésie

La route

"Le vrai miracle est de marcher sur la terre" , Houeï-Neng, en exergue à La Chine intérieure "Mes mains palpent le sol ancien, les hommes des millénaires Ont peu à peu creusé cette forme intérieure, ce lieu où je me tiens pour mon temps d'ignorance". Henry Bauchau, extrait de La Chine intérieure.

10/2019

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Musique, danse

Pierre Henry

Actualisant un ouvrage paru pour la première fois en 1980, cette nouvelle édition retrace plus de cinquante ans dans la carrière d'un des plus célèbres compositeurs français du siècle. Associé par le fondateur de la musique concrète, Pierre Schaeffer, aux premiers pas du genre, en 1949, Pierre Henry n'a cessé depuis de donner à cette musique un souffle et une ambition qu'on ne lui soupçonnait pas au départ, en construisant un ensemble colossal et varié d'œuvres qui continuent de toucher tous les publics et toutes les générations. Si ses collaborations avec Maurice Béjart (Le Voyage, La Messe pour le temps présent) ont aidé à faire connaître son nom, et s'il fut un des premiers musiciens (dès les années 60) à travailler avec des peintres et des plasticiens, il est aussi un créateur fécond d'œuvres pour le concert et le disque, qui n'hésitent pas à s'attaquer aux grands thèmes - la vie biologique, la mort, le sacré, la place de l'homme sur la terre -, parfois en " collaboration " posthume avec Jean l'Evangéliste ou Victor Hugo, voire avec Beethoven. Il a aussi créé un " son " aussi personnel et reconnaissable que ceux des plus fameux musiciens de jazz, et imposé un univers d'une ampleur cosmique, un véritable monde où l'archaïque et le mythique côtoient le familier, et qui chante les émerveillements, les espoirs et les hantises de notre époque.

11/2003

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Sculpteurs

Henry Cros

Monographie sur l'artiste Henry Cros

03/2024

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Histoire internationale

Henry Beyle-Stendhal

Henry Beyle-Stendhal / Pierre Brun Date de l'édition originale : 1900 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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De la Révolution à nos jours

Henry David Thoreau

Le philosophe Henry David Thoreau mène sa vie en accord avec ses principes. Il pense que le travail asservit l'homme alors il travaille juste assez pour vivre. Il pense que l'homme est indissociable de la nature alors il marche tous les jours dans la forêt et vit pendant deux ans dans une cabane au bord d'un lac. Face à l'injustice, il refuse d'obéir et instaure le principe de désobéissance civile, mode d'action non violent qui sera adopté par Gandhi et Martin Luther King. Ecoutez cette invitation à une vie simple, en lien constant avec la nature pour découvrir qui vous êtes.

01/2021

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Biographies

Henry Thoreau sauvage

"La philosophie à Walden, on n'en fait guère. On ne presse pas la sagesse entre les feuillets d'un vieux livre ; on la vit fraîche et quotidienne, aussi naturellement que l'on va puiser de l'eau à l'étang". "C'était une maison selon le coeur de Jean-Jacques et selon le coeur d'Henry. Et quand la maison vous plaît, tout ce que vous avez à faire qui dépende de la maison, se colore de plaisir". "Heures inestimables de Walden ! Vous figuriez-vous, nigauds, qu'il n'y avait pas autre chose à faire ici, et autrement importantes, qu'à contempler l'image de sa fichue pureté dans le miroir de l'étang ou de s'écouter jouer de la flûte sur l'eau, au milieu du cirque de verdure ? " "Folles herbes que l'on appelle mauvaises, vous m'êtes plus douces que les dociles herbes de bonne maison. Vous êtes de ma famille. Vous aimez comme moi à traîner le long des vieux chemins, loin des jardinets où croît le buis de la sagesse". "Walden est le livre d'un écrivain qui donne sa pleine mesure - trop pleine même, si vous voulez - avec le même impardonnable sans-gêne dans la composition. Décidément, on ne fera jamais de cette caboche-là l'usine d'un littérateur. Ou bien, prononcez-le : libérateur. C'est la prononciation d'Henry". "Le livre de M. Bazalgette est une biographie aussi attrayante que le roman le plus romanesque ; mais il est aussi quelque chose de plus, "un message adressé à tous les réfractaires, à tous les non-conformistes de ce monde, à tous ceux qui font passer la justice réelle avant l'ordre apparent et l'amour avant la justice. " Henry Thoreau est un exemple et un symbole". Comoedia, 20 juillet 1924. "Bazalgette fut un des Français qui connurent le mieux l'Amérique. Son livre sur Thoreau est une oeuvre qui a la magnifique gravité, le grain dru de la terre". John Dos Passos, Europe, juin 1929. "Ce roman lyrique où se trouve peinte ce qui était pour Bazalgette une vie exemplaire : Henry Thoreau sauvage". Jean Guéhenno, Europe, mai 1930.

11/2022

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Critique Théâtre

Shakespeare, Henry V

La multiplicité des approches du texte et la problématique des oeuvres permet d'en apprécier la modernité, et de faire découvrir à des étudiants littéraires ou non littéraires des textes classiques qui, sans cela, seraient restés incompris voire inconnus. Pour chacun des ouvrages de la collection : la vie de l'auteur, l'oeuvre, l'époque... De nombreuses contributions originales de spécialistes : études littéraires, explication de texte - approches philosophiques - approches psychanalytiques - anthologie critique - biographie, filmographie, entretiens, interviews, etc.

03/2021

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Littérature anglo-saxonne

Le cousin Henry

Indefer Jones, le propriétaire de Llanfeare, devenu vieux, est assailli par le doute quant au choix de son héritier. Il choisit d'abord sa nièce préférée, Isabel Broderick, puis son neveu Henry Jones, qu'il déteste cordialement, mais c'est un Jones... Il finit par faire un troisième testament, juste avant sa mort, par lequel il choisit Isabel. Mais qui demeure introuvable. Pas tout à fait car Henry, héritier désigné en l'absence du troisième testament, sait que ce dernier se trouve dans un livre de sermons que son oncle lisait peu avant sa mort. Pendant des semaines, il reste assis dans la bibliothèque où se trouve le livre, craignant sa découverte, mais manquant de courage pour la détruire... Le Cousin Henry est le portrait perspicace d'un homme moyen, pathétique, médiocre, tant dans la vilenie que la générosité, torturé, suspecté et insulté, mais qui s'accroche, avec la ténacité obstinée de la faiblesse, à son malheureux secret.

02/2023