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Henri Pourrat, Jean L'Olagne

Extraits

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Musées français

L'Harmas Jean-Henri Fabre. Le guide

A l'occasion du centenaire de la naissance de Jean-Henri Fabre, le Muséum national d'histoire naturelle a lancé une entreprise de restauration complète de l'harmas du naturaliste, ainsi que de son jardin. Ce guide accessible à tous les publics accompagne la visite et la prolonge, sous la forme d'un album-souvenir abondamment illustré. Les textes permettent de découvrir l'histoire de l'homme, de sa maison, et de son jardin ; les images donnent à voir la magie des lieux.

03/2024

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Critique littéraire

Le savoir et la saveur. Henri Pourrat et Le Trésor des contes

Le Trésor des contes d'Henri Pourrat représente dans la littérature française une somme unique par son ampleur. Les treize volumes publiés de 1948 à 1962 rassemblent près d'un millier de contes. Or l'importance de cette oeuvre et des questions qui la traversent a été longtemps méconnue. Il apparaît à l'évidence que l'immense collecte d'Henri Pourrat, dont presque rien ne fut publié du vivant de l'auteur, constitue un document exceptionnel sur la mémoire populaire. Elle est le fait d'un homme enraciné dans la terre qu'il explore, dans une culture orale dont il s'imprègne. L'enquête ethnographique par lui menée pendant près d'un demi-siècle en pays livradois s'y double d'une quête qui lui donne unité et sens. La présente étude des textes du Trésor, recueil dont l'architecture obéit à une progression méditée, ouvre aux chercheurs comme aux amateurs de nouveaux et passionnants chemins de lecture. Elle s'attache à retrouver, jusque dans les contes les plus connus de notre répertoire, l'inscription en creux de gestes disparus, liés tout autant à la mémoire collective qu'à l'équation individuelle d'un écrivain qui réclama toujours pour lui-même, avec un génie obstiné, la liberté des simples, celle que l'on accorde aux conteurs populaires.

12/1991

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Littérature française

Artisans de la terre

Ces chroniques préfigurent la fin d'un monde; époque où "l'exploitant agricole" était encore le "cultivateur", où le troupeau de vaches allant au pré ne comptait qu'une dizaine de bêtes toutes plaisamment prénommées. Très attentif aux hommes des champs, Pourrat retranscrit dans sa langue savoureuse, disparue, les moindres détails de la vie quotidienne de cette civilisation paysanne aussi perdue, le verbe s'effaçant au même rythme que ces outils et gestes.

11/2006

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Littérature française

Le mauvais garçon

Henri Pourrat raconte une enfance et une adolescence à la veille et pendant la guerre de 1914, dans les montagnes d'Auvergne. L'obsession du jeune Bernard, c'est le mystère autour de la mort de son père. A-t-il fait une chute dans les bois, ou a-t-il été assassiné ? Et justement, il est attiré par Yvonne, la fille de celui qui est peut-être le meurtrier de son père. Cette Yvonne, pour éviter un mariage avec un rustre, va se noyer et Bernard périt en essayant de la sauver. Dans ce premier roman, le futur auteur de Gaspard des montagnes se montre proche du Grand Meaulnes, pour l'histoire d'amour, et de Ramuz pour la célébration de la nature, de la montagne.

06/2001

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Littérature française

Le Trésor des contes Tome 1

Ce trésor composé de près de 1000 contes peuplés de sorcières et de brigands, de loups-garous et de rois cordonniers, n'était plus disponible dans son ensemble - treize volumes. Paru entre 1948 et 1962, il est le résultat de plus de cinquante années d'une récolte débutée avant la Grande Guerre auprès du " génie paysan ".

02/2009

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Littérature française (poches)

Contes

"Les contes populaires doivent être traités avec infiniment de respect : les recueillir et leur rendre leur style, sans plus" : telle était la devise d'Henri Pourrat. Il en aura ainsi écouté des milliers, prêtant l'oreille à une dentellière, une gardienne de troupeaux, une vieille femme visionnaire, à des laboureurs, à des amis, dépouillant les livres, les revues, les journaux, les almanachs. Dans les textes ici rassemblés, il y a les fées de toujours, les sorcières et les diables, les rois et les reines, mais aussi Chichourle l'apprenti, des garnements, des enfants sages, un marchand, des bûcherons, des pères, des mères. Des sortilèges, bien sûr, des animaux fabuleux, mais aussi le quotidien. Tout un monde familier confronté au merveilleux. Et, en lisant, tout ce qui entoure le conteur : "propos, rires, jusqu'à ce brun de l'ombre, et cette odeur de lait qui surit, de bêtes chaudes", comme si le conteur était là, bien vivant.

11/2010

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Littérature française

Dans l'herbe des trois vallées

"S'intéresser au passé, d'une certaine façon sentimentale, jeter sur ses charmes des regards rêveurs et essayer, tête penchée, de le faire revivre en pastiches et en mascarades sera toujours un ridicule. C'est essayer de donner l'être à ce qui fatalement ne peut plus être. Avoir des enfants est une chose belle. Empailler son grand-père est une triste chose. Cependant, il faut mettre à très grand prix les survivances antiques. Non pour leur vieillesse, mais pour le secret de jeunesse qui reste en elles. Nées aux jours d'autrefois, elles sont souvent plus proches que leurs soeurs d'aujourd'hui de la Nature, de sa simplicité, de sa beauté, de sa force. Mieux qu'elles, elles tiennent de la vie. Voilà pourquoi il est bon de s'intéresser encore à cet art d'artisans, à cette feuille blanche, telle qu'on la fabrique à la main, depuis les Croisades, dans les moulins à papier d'Ambert" H. P.

12/1987

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Littérature française

Sous le pommier. Les proverbes de la terre ou le commencement de la sagesse

Finalement, de ce qui se présente, tu ne sais jamais quelle est la véritable figure. Pour peu qu'en vivant on ait un peu repensé aux choses, on a vu cela. On ne peut pas ne pas le voir. Le paysan l'a vu. Il n'a pas de mots abstraits à sa disposition. Cette vivante leçon, il veut pourtant la dire. Parce que ses pensées ne sont guère que des images qu'il a mises comme il a pu en proverbes, en sont-elles des pensées moins fortes ? Le laboureur a dételé la charrue. Il s'est assis sous le pommier, et la pomme ne tombe pas. Elle n'est pas tombée durant des siècles de siècles. Puis, Quelqu'Un qui avait vu tomber le monde même, a dit ce qu'est ce monde, ce qu'est le Père, ce qu'est le Pain, quelle parole, quel évangile il faut que l'homme sème et fasse vivre pour aller vraiment à la vie. La bonne nouvelle est venue : le monde est une œuvre de vie !

05/2006

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Littérature française

Le Trésor des contes Tome 2

Ces contes sont une enfance. La première chose qu'ils exigent c'est qu'on les transcrive fidèlement. C'est une bonne fortune que d'en écrire un sous la dictée d'un conteur qui a le don. Mais quand ils vous arrivent tout aplatis et desséchés, il faut essayer de leur rendre vie et sève, en leur laissant recouvrer leur fraîcheur à la source qui sourd dans l'herbe. Le problème, et qui n'est point facile, est de n'ajouter rien, sinon des touches tirées de la grande imagination populaire, comme des chansons ou des proverbes. Henri Pourrat.

02/2009

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Littérature française (poches)

Le trésor des contes. Les amours

" Est-ce qu'il ne faudrait pas penser de plus près à ce que sont les contes : une grande entreprise magique ? Primordiale et universelle. Il y aurait à écrire un livre pour l'établir, mais ne le sait-on pas ? Les contes, surtout les contes merveilleux, sont partout les mêmes : sur les papyrus égyptiens et dans les vallées gasconnes ou champenoises ; dans tel district du Bengale, aux îles Aran, dans la commune de Valcivières, les mêmes. Partout les mêmes histoires, de princesse changée en grenouille, quand ce n'est pas en quenouille ou en fuseau qui parle, d'alliances conclues avec la carpe ou avec la fourmi, de plume d'or qui porte malencontre, d'anneau tombé dans le gâteau, ou de tache de sang qui ne s'efface plus. " Henri Pourrat a écrit plus de mille contes, rassemblés dans Le Trésor des contes. En voici quelques-uns dont le thème central est l'amour.

05/2003

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Littérature française

Le Trésor des contes Tome 6 : Les Fous et les sages

C'est surtout le rire qui domine et l'emporte dans ces 190 contes, dont 32 inédits, représentant les alternances d'un thème double. Les innocents ne sont pas les plus bêtes ; en revanche, "à se vouloir trop fin, il arrive qu'on se casse la pointe" . Les illustrations ne visent pas à prendre les textes à la lettre. Elles ont été choisies avant tout pour suggérer : xylographies des tout premiers livres illustrés du XV ? siècle ou de ceux plus récents de colportage, images coloriées des différents ateliers français devenues extrêmement rares.

04/1986

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Critique littéraire

Almanach des saisons

" Portrait mensuel de l'agriculteur et de la météorologie, recueil de recettes, extrait de sagesse, c'est le calendrier des dictons. Douze mois, douze paysages, douze programmes de travaux, douze listes de signes du temps, comme avec Virgile et Colette, il n'en faut pas plus pour sentir la couleur des jours, le poids du ciel, le goût du vent, l'odeur des feuilles et l'électricité du chat, l'inquiétude des boeufs, les promesses de la terre, le frisson essentiel de l'homme conçu comme un bipède cosmique sur une boule qui tourne dans le ciel. " L'homme aura toujours affaire à l'hiver et à l'été, à la pluie et au soleil, affaire à l'herbe, à l'arbre, au blé et à la vigne. Cela, c'est le simple et l'éternel. Du fond des catastrophes, il faut bien repartir de cela. Dans l'écroulement retentissant des civilisations, on retrouvera les grandes choses silencieuses : la terre qui tourne sans bruit, le trèfle, le seigle, le chêne, menant humblement, puissamment, leur vie réglée selon le juste temps des saisons. " Cet Almanach des saisons peut être considéré comme l'un des éléments essentiels de l'oeuvre de Henri Pourrat, l'auteur de l'inoubliable Gaspard des Montagnes.

10/1984

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Littérature française

Histoire des gens dans les montagnes du Centre. Des âges perdus aux temps modernes

Henri Pourrat osait dire que trop souvent l'Histoire est pareille à cette "Femme jaune" qui revient, dans le château de Villeneuve, "pour faire frissonner les vivants en les touchant de ses mains sèches" . "Et l'on voudrait pourtant savoir ce que les humains ont fait sur terre... Sans même que nous l'ayons toujours bien formulé, ne serait-ce pas cela, le centre de nos pensées : à quoi va cette peine des hommes, cette suite d'événements, cette figure donnée au monde ? Si l'on évoquait donc une autre histoire ? Conjecturant, sans doute, mais surtout suggérant ; plus particulière, plus totale. Celle de ceux dont on a peu parlé : de ceux qui sont pareils à l'herbe, l'herbe verte, humble et petite, et plus forte que tout parce qu'elle a en elle l'espérance... Ainsi de la vie. Malgré massacres et saccages, peu à peu, elle a apporté le blé et la maison, la vigne aux terrasses et son vin et la danse ; et les arts, et les sciences, et les pouvoirs de l'homme. Il y a une montée dans la Création... C'est donc qu'il y a un espoir dans la vie". Voici donc, faite de trouvailles inédites et de poésie légendaire, de scènes vives et de larges vues, l'Histoire des gens dans les montagnes du Centre. Histoire d'Auvergne ? Mais comme d'un pays fort en nature, qui eut tout naturellement la suprématie aux premiers âges et qui, peut-être plus qu'un autre, a fait la France. Au vrai, histoire de France, à la fois épique et familière, proche des choses et haute en couleur, en lueurs. Non plus l'aventure d'un garçon - comme dans Gaspard des montagnes -, mais celle de tout un peuple : un grand conte, étonnamment neuf, de démarche sûre et dont le geste est d'immense portée.

06/2017

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Sciences historiques

Histoire du paysan. L'homme à la bêche

Henri Pourrat retrace l'histoire des paysans, de la Genèse, à l'antiquité grecque et latine, et au Moyen-Age avec le système féodal, de la Renaissance jusqu'à la Révolution, de la Révolution à l'après 2e Guerre mondiale et enfin le paysan d'après Guerre et celui "d'aujourd'hui", les années 50, où se dessine déjà ce que va devenir l'agriculture du 21e siècle. Avec la disparition progressive des paysans au profit des industriels de l'agriculture. Pourrat oppose deux conceptions de l'agriculture : l'une qui relève de la paysannerie, l'autre, de type industriel. Il prend à témoin le cas du Canada, qui héberge ces deux types d'agriculture : "On trouve à l'Est, sur les fermes, celle de la paysannerie française, d'esprit chrétien ; à l'Ouest, en pays de monoculture, celle des agriculteurs anglo-saxons, de mentalité industrielle. L'Ancien Monde et le Nouveau, la miche de pain et le dollar. Ici, on exploite pour s'enrichir. Là, on fait valoir pour vivre. Vivre, mais en trouvant dans ce travail des champs, dans cet accord avec la création même, une vitalité tellement bonne." Pour Henri Pourrat l'homme de la terre, le paysan est l'assise de l'humanité. Ces propos ne sont pas sans rappeler ceux des altermondialistes d'aujourd'hui.

08/2019

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Romans de terroir

Sur la colline ronde

Le père Redon, jamais en panne de conseils avisés, Bordier l'aubergiste, le fort en gueule, Pourchet l'ivrogne, qui attrape régulièrement " un coup de soleil à l'ombre " : tels sont les personnages hauts en couleur, parmi tant d'autres, qu'Henri Pourras et Jean I'Olagne nous présentent. A travers de truculentes scènes de vie magnifiées par la magie de leur écriture, ils nous invitent au coeur d'une vie rurale faite de sagesse et de traditions, à l'époque pas si lointaine où le travail de la terre se conjuguait avec le respect de la nature.

07/2010

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Histoire des sciences

Jean-Henri Fabre. biographie. L'observateur inimitable (1823-1915)

Sur la D 911, entre le viaduc de Millau et le musée Soulages de Rodez, un plateau : le Lévezou. A 15 kilomètres au nord du viaduc et à 40 au sud de Soulages, un village : Saint-Léons. Dans une de ces maisonnettes, le 21 décembre 1823, est né l'entomologiste Jean-Henri Fabre, l'instituteur par excellence de la IIIe République, le scientifique aimé des poètes ! Enfant, sous la lumière de son Languedoc natal, il s'éveille à la nature et, en autodidacte, avec pour tout manuel un abécédaire illustré d'animaux, il s'aiguise le regard et observe la faune et la flore. Ce regard affuté ne le quittera plus. D'abord instituteur, puis enseignant de physique-chimie, il doit démissionner de l'Instruction publique après avoir été accusé d'immoralité. Son crime ? Avoir expliqué à des jeunes filles comment se reproduisent les fleurs. A partir de ce moment, il se consacre à ses recherches et à l'écriture, devenant le plus célèbre écrivain pédagogue de son temps. A l'occasion de son bicentenaire, Henri Gourdin nous narre avec verve, force anecdotes et textes de Fabre à l'appui, celui que Darwin appelait "l'observateur inimitable" .

11/2022

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Anthologies

Voltairomania. L'avocat Jean-Henri Marchand face à Voltaire

Jean-Henri Marchand, avocat sans cause, et vrai homme de lettre polygraphe, avait une cible favorite : Voltaire. Cette curieuse manie, qui l'a amené à parodier le grand homme tant en prose qu'en vers, renvoie sans doute à une fascination personnelle. Elle n'est pas non plus exempte d'arrière-pensée mercantile, car l'inépuisable thème voltairien " fait vendre ", le patriarche de Ferney étant au centre d'une curiosité de toute l'Europe. Ce recueil témoigne, par un biais inattendu, des pratiques littéraires et des obsessions d'un temps, focalisées sur une figure emblématique : le " roi Voltaire ". L'anthologie comprend les pièces suivantes, qui sont autant d'hommages, parodies, pastiches du maître : La Requête du Curé de Fontenoy au Roi (1745) ; Le Tremblement de terre à Lisbonne (1755) ; Le Testament politique de M. de V*** (1770) ; Le Repentir ou Confession publique de M. de Voltaire ; L'épître à Ninon et sa réponse (1774) ; Des vers sur Voltaire tirés des Saisons (1782-1784).

02/2004

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Littérature française

Henri ou Henry. Le roman de mon père

"Je lui aurais obéi. Je lui ai toujours obéi. Même le soir où on l'a retrouvé allongé sur le tapis chinois de son bureau, le cœur presque arrêté. Le médecin était là avant moi, il m'a chuchoté d'aller lui dire adieu parce qu'il n'arriverait pas vivant à la clinique, il allait mourir dans l'ambulance. Quand je me suis accroupi pour l'embrasser, papa m'a dit de lui servir un whisky sec, bien tassé. Ne fais pas ça, m'a dit maman, tu vas tuer ton père. Je l'ai fait quand même, toujours obéir à papa, j'ai soulevé sa tête pour qu'il soit bien à l'aise pour boire son whisky, qu'il en profite à fond, je n'avais pas lésiné sur la dose, j'ai senti les boucles de sa nuque ma caresser la paume, ça faisait comme un chat un peu lourd et qui semblait avoir froid, je lui ai demandé de ne pas mourir, pas comme ça, pas couché sur le tapis, alors il m'a dit laisse-moi finir ce putain de whisky et tu m'aideras à me relever, ne le bougez surtout pas a dit l'ambulancier, c'est mon père, j'ai dit, j'ai aidé papa à se redresser, à se mettre debout, il ne tenait pas très bien sur ses jambes mais il n'est pas tombé, il s'est appuyé sur moi pour marcher jusqu'à la porte palière où l'attendait la civière pour l'enfourner dans l'ambulance où il devait mourir, et il n'est pas mort, ni dans l'ambulance ni à la clinique, il n'est pas mort ce soir-là, le scotch y fut peut-être pour quelque chose, c'est la preuve en tout cas qu'une fois de plus j'avais bien fait d'obéir à mon père. Et ce livre est tout le contraire, une désobéissance. " Des années et des années après Abraham de Brooklyn et John l'Enfer, Didier Decoin raconte enfin la vie du plus beau de ses héros, Henri Decoin, son père.

05/2006

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Théâtre - Pièces

De Henri à Jean William. Six courtes comédies

Au départ il y avait juste l'envie d'écrire un texte court à la suite d'une scène dont j'avais été le témoin. S'amuser du monde tel qu'il va. Cette pièce a été lue. Puis jouée. Et le public y a trouvé du plaisir. D'autres situations, d'autres observations, d'autres pièces sont venues s'ajouter à cette première expérience. Et plus j'avançais dans l'aventure de ces créations, plus je trouvais des raisons non seulement de la poursuivre mais aussi d'essayer de comprendre d'où venait la joie que j'y trouvais à chaque fois. Les pièces courtes ne sont pas des écrits au rabais. Le petit format n'est pas un genre mineur. Les plus grands en ont fait des chefs-d'oeuvre. Ici on ne tourne pas autour du pot. Pas de temps à perdre. Tout fait acte. Les personnages sont d'emblée en situation d'agir. Le public est capté à l'instant même. A l'origine de mes courtes comédies trois fois rien : un simple geste, une phrase peuvent être le point de départ d'une succession de causes et d'effets révélateurs de comportements singuliers. Il s'agit d'inventer à partir de l'ordinaire, de le rendre particulier. S'appuyer sur le familier pour en montrer l'étrangeté. Mes pièces sont des courtes fables, des sortes d'apologues comiques où les personnages expriment des contradictions. Au théâtre, le comique vient presque toujours de l'étrange insistance des protagonistes à se mettre eux-mêmes dans l'embarras. On rit de la manière avec laquelle ils s'emberlificotent dans leurs inconséquences. C'est cette absence de prise sur le réel qui me fascine et me pousse à l'écriture. (Alain Knapp)

11/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La fervente et fidèle amitié de Jean Paulhan et Henri Pourrat (1887-1959) peut étonner, tant paraît grande la distance entre leurs expériences et leurs environnements, l'un à Paris au coeur de la vie littéraire et intellectuelle, l'autre isolé dans son Auvergne natale, aux environs d'Ambert, animé par le goût presque exclusif pour la vie et la culture paysannes. Elle se noue toutefois au début des années 1920, après que Paulhan a proposé au poète des "Montagnards" (1918) de rédiger des notes critiques pour La NRF. En quarante ans d'échanges et de services, de préoccupations et d'activités communes, les deux écrivains ont été "du même voyage" (Paulhan) et se sont donné, à tous les plans, personnels et professionnels, "la vraie poignée de main" (Pourrat). Eclairant les travaux et les jours des deux hommes, dans des contextes parfois douloureux, leur correspondance est pour l'essentiel consacrée à leurs activités littéraires pour la NRF, maison d'édition et revue. Paulhan conseille, avec soin et admiration, mais sans complaisance, le romancier du Mauvais garçon et de La Cité perdue ; et l'éditeur soutient son ami auvergnat dans la grande entreprise de collecte et de transposition littéraire des contes populaires qui l'occupera après guerre, et dont il composera le trésor universel. Paulhan restera enfin toujours attaché à cette critique bienveillante qu'exerce Pourrat dans les colonnes de la revue, portant souvent sur des ouvrages où la nature et la vie rurale occupent le premier plan. S'y dessine la défense d'un régionalisme ouvert et large, qui est autant celui d'un terrien fraternel que celui d'un moraliste et d'un croyant, attaché à la beauté de l'incarnation, au sens de la vie et au salut des hommes : "Si l'homme ne reste pas en liaison et en amitié avec les choses naturelles, il se déshumanise".

02/2020

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Régionalisme

La Plagne. 60 ans de promotion par l'Objet

C’est en 1961 que la station de ski de La Plagne voit le jour. Ce ne sera que quelques années plus tard, à l’occasion d’un jeu télévisé, qu’elle deviendra la fameuse station au «Bonnet Rouge». Ce livre retrace l’histoire extraordinaire de ce logo qui a marqué de son empreinte la destinée internationale de La Plagne. Au travers des multiples objets qui ont été déclinés pour promouvoir la célèbre station savoyarde, vous voyagerez dans le temps et vous découvrirez une histoire riche où les hommes ont su façonner la montagne et l’image de La Plagne.

05/2019

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Correspondance

Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat - 1916-1959. Tome 9, Le temps des chroniques/ Janvier 1952 - Mai 1959

Commencée en 1916, cette correspondance s'achève avec la mort de Pourrat, le 16 juillet 1959, à l'âge de 65 ans. Bien que Vialatte soit plus jeune, ils vivent tous deux ces années 1952-1959 sur un mode crépusculaire : ils se parlent beaucoup de maladies, de deuils, du temps qui passe. Ils s'inquiètent pour leurs proches : épouses et enfants qui deviennent adultes. Les lettres sont pleines des lieux où ils sont : Ambert et Le Vernet pour Henri Pourrat, grand marcheur attentif aux saisons ; pour Vialatte, Paris mais aussi les lieux - souvent auvergnats - où il quête une impossible sérénité. Pourrat met toutes ses forces dans la poursuite du grand oeuvre, Le Trésor des Contes, dont il parvient à terminer les treize tomes ; ce qui ne l'empêche pas d'écrire quelques autres ouvrages, mais pas les Mémoires que son ami, pourtant, le presse d'écrire. Vialatte, quant à lui, s'éparpille et ne mène à bien aucun des romans commencés. Il gagne sa vie avec des traductions et des articles. Persuadé qu'il passe à côté de l'essentiel, il est pourtant en train d'expérimenter ce qui deviendra, même sous une forme fragmentée, son grand oeuvre à lui : les chroniques, qu'il poursuivra jusqu'à sa mort, en 1971. Ce dernier volume de leur correspondance confine que, pour l'un et l'autre, l'essentiel aura bien été la quête de l'écriture.

03/2022

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Autres éditeurs (A à E)

Henri l'escargot

Plus que tout, Henri le petit escargot veut être comme tout le monde. Mais il ne l'est pas, et il ne le sera jamais. Mais pourquoi devrait-il s'en vouloir ? Ce petit escargot déterminé décide d'agir. Appréciez cette douce histoire sur les handicaps, leur dépassement, le désir, la volonté et la solidarité. Apprenez que loin d'être un obstacle, la différence peut s'avérer être la clé qui ouvre de nouveaux horizons. Une histoire douce sur un petit escargot appelé Henri, qui est né sans bave et ne sera donc jamais comme les autres. Mais il n'est pas question pour lui d'abandonner. Il essaie de trouver des moyens de grimper sur les objets comme le font les autres escargots. Il se bat pour trouver une solution, et devient, à la fin, une source d'inspiration pour les autres escargots, tout en se faisant beaucoup d'amis en cours de route.

05/2023

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Littérature française

Advienne que pourra

Machination, dépression, accident... La jeune Marie-Michelle avait pourtant tout pour réussir au sein d'une firme prestigieuse de Montréal. Et si toute cette tragédie n'était que la pointe de l'iceberg, la partie que l'on voit ou que l'on croit voir ? Le point d'ancrage d'un destin dicté par les tribulations d'une vie antérieure, d'une souffrance enfouie au plus profond de ses mémoires affectives ? Mêlant psychologie, ésotérisme et romance, Andrée Boulay signe un voyage singulier et surprenant qui ne peut laisser indifférent.

05/2014

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XXe siècle

Henri

Il s'agit de la suite de Julie, le premier roman de Colette Hoornaert, l'histoire d'une famille paysanne du Nord de la France au XIXe siècle. Après de nombreuses et fructueuses recherches sur la Nouvelle-Calédonie, l'autrice s'est davantage concentrée sur la vie d'Henri, s'attachant à découvrir et comprendre ses réelles motivations à rester sur l'archipel, lesquelles étaient sensées justifier une séparation de sa famille d'une quarantaine d'années. En alternant les lieux, le pays des Kanaks et l'Avesnois, elle a su aussi replonger avec bonheur dans le destin de Julie, une femme courageuse et attachante, une vraie battante qui a fait de son mieux pour élever seule ses enfants. Avec son écriture fluide, dépouillée, authentique elle signe le nouvel opus de cette excellente saga familiale.

02/2022

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 7, Les temps noirs Volume 2 (janvier 1943 - décembre 1946)

Les Presses Universitaires Blaise Pascal poursuivent la publication de la Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, ensemble épistolaire inédit échangé entre Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959), de 1916 à 1959. Après les Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1(1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie H (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris ir Héliopolis (1935-1939), 2008, viennent deux volumes complémentaires qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : Guerre et Occupation pour Les Temps noirs I (,1939-1942) publiés en 2011, Résistance, Epuration, après-guerre pour Les Temps noirs 11 (1942-1946) présentés ici. Les lettres de 1943 à 1945 permettent de préciser les relations encore mal connues entre Pourrat et le Régime de Vichy au moment où l'Occupation se radicalise. Toujours fidèle à Pétain, entretenant de bonnes relations avec l'entourage du "chef français", Pourrat accomplit avec exactitude sa tâche de subdélégué du Secours National pour la région d'Ambert, un travail de terrain qui le conduit à voir de près certains événements de la Résistance (Affaire d'Arlanc, etc.) puis de l'Epura­tion. Certes les lettres ne fournissent que des indices souvent discrets, mais l'appareil critique important qui les éclaire fournit une véritable base de données pour l'histoire du Livradois-Forez. Les lettres de 1945-1946, quant à elles, permettent de suivre le périple de Vialatte, "correspondant de guerre" envoyé par le journal L'Epoque en Allemagne pour couvrir les procès de Lunebourg (jugement des criminels nazis du camp de Bergen-Belsen), puis de Hambourg. A l'intérêt que présentent les lettres pour l'histoire d'une époque complexe et trouble, s'ajoute l'intérêt littéraire de celles-ci. Pourrat continue à se consacrer avec constance à l'écriture, resserrant son inspiration autour de trois domaines majeurs : l'Auvergne, la tradition et les contes ainsi que l'inspiration chrétienne avec La Bienheureuse Passion. Vialatte pour sa part hésite entre journalisme et littérature, la seule voie que Pourrat, mentor exigeant, l'exhorte à suivre. En proie aux affres de la création, il s'essaie à plusieurs romans qui demeureront inachevés mais constituent cependant un banc d'essai pour Les Fruits du Congo, dont ils révèlent la genèse.

04/2015

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

03/2012

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Pourras-tu m'attendre ?

Beaucoup d'obstacles séparent ces deux êtres que le hasard met un jour en présence: naissance, milieu, préjugés... Dans l'insouciance des années cinquante, où la jeunesse vibre au rythme des Platters et du rock'n roll, ils vont se reconnaître. Malgré les préjugés, l'amour naissant les rapproche. Mais que va-t-il advenir de cette lumineuse passion, avec le drame algérien qui appelle les garçons de France...

06/2009

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Autres collections (9 à 12 ans

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03/2022

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Musique, danse

Henri Duparc

Elève de César Franck, Henri Duparc (1848-1933) est aujourd'hui encore une référence en ce qui concerne la mélodie française, un summum de raffinement et de réussite. Quand il est - enfin ! - décoré de la Légion d'honneur à 73 ans, Le Figaro note alors que "son oeuvre est petite, mais sans défaut. [...] Sans M. Duparc, la mélodie française, celle de Fauré, de Bordes, de Chausson, de Debussy même, ne serait pas ce qu'elle est. Les poésies que [Duparc] a traduites en chant, personne n'a osé les reprendre. Il avait, du premier coup, atteint la perfection..." Malheureusement, très critique, y compris vis-à-vis de son propre travail, Duparc brûla de nombreuses pages, ne laissant que très peu d'oeuvres. Ce maigre opus n'en est pas moins remarquable, et, outre deux recueils de mélodies pour voix et piano, il recèle de sublimes pièces orchestrales, parfois bien loin des autres facettes de cette personnalité étonnante, compositeur philanthrope au mysticisme ardent et profond, complété d'un grand amoureux du sud-ouest de la France.

05/2019