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Gide, Copeau, Schlumberger. L'art de la mise en scène. Les entretiens de la fondation des treilles

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Critique littéraire

Gide, Copeau, Schlumberger. L'art de la mise en scène. Les entretiens de la fondation des treilles

Avec la fondation de La NRF en 1909 et du Théâtre du Vieux-Colombier en 1913, André Gide, Jacques Copeau et Jean Schlumberger, oeuvrant ensemble au renouveau de la littérature et du théâtre, n'ont cessé d'appliquer l'art de la mise en scène dans leur vie comme dans leur oeuvre. "Le théâtre ne m'intéresse pas assez pour que je me donne vraiment de la peine", écrit pourtant Gide qui, bien que grand connaisseur du théâtre classique et admirateur de l'oeuvre puissante de Claudel, demeure réticent à l'expérience de la représentation scénique. Le théâtre reste toutefois pour lui l'un des lieux où peut s'exposer le drame intime, s'adonnant ainsi à l'écriture dramatique avec Le Roi Candaule, Saül et un inachevé Curieux malavisé d'après Cervantès, et conversant avec son ami Jacques Copeau sur les questions de mise en scène et de jeu. Le Théâtre du Vieux-Colombier lui offre également, dans la lignée de La NRF, un lieu de rencontre avec le public. Conférences, lectures et matinées théâtrales voisinent au programme de la salle avec le répertoire classique et contemporain. De là vient le célèbre essai en miroir de Gide sur Dostoïevski, issu de six causeries prononcées au Vieux-Colombier. Quant à Jacques Copeau et à sa troupe, ils bénéficieront de l'attention et de l'appui durables de Jean Schlumberger, dont l'écriture romanesque fut gagnée, de son propre aveu, par la théâtralisation. Les contributions du présent recueil, s'appuyant sur des documents des fonds André Gide et Jean Schlumberger de la Fondation des Treilles, montrent l'implication des trois hommes dans cette entreprise de rénovation active et de réflexion. Elles sont suivies de quelques lettres inédites échangées entre Jacques Copeau et Jean Schlumberger. Textes de Serge Bourjea, Marco Coneolini, Laurent Gayard, Patrick Kéchichian, Robert Kopp, Frank Leetringant, Michel Leymarie, Pierre Masson, Peter Schnyder et David H. Walker, réunie par Robert Kopp et Peter Schnyder. La Fondation des Treilles, créée par Anne Gruner Schlumberger, a notamment pour vocation d'ouvrir et de nourrir le dialogue entre les sciences et les arts afin de faire progresser la création et la recherche contemporaine. Elle accueille également des chercheurs et des créateurs dans le domaine des Treilles, Var. Ce volume d'Entretiens est le neuvième d'une série consacrée aux échanges interdisciplinaires.

04/2017

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Beaux arts

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 1 : De la mélancolie

Dans la médecine grecque, la mélancolie, la bile noire, est d'abord un liquide organique, au même titre que le flegme, la bile jaune et le sang. De l'équilibre de ces humeurs ou de leur déséquilibre dépend la santé ou la maladie des individus. Elles déterminent surtout le tempérament de ces derniers, l'esprit et le corps étant indissociables. Le tempérament du mélancolique a préoccupé, bien plus que les autres, non seulement les médecins, mais aussi les philosophes et les poètes, les peintres et les musiciens, car, depuis l'Antiquité également, il est le signe distinctif de l'homme d'exception, du génie. C'est ce qu'a mis en évidence pour la première fois dans la longue durée, l'exposition de Jean Clair, Mélancolie. Génie et folie en Occident. Elle avait réuni par centaines des oeuvres plastiques, des observations scientifiques, des documents imprimés, afin d'illustrer l'histoire mouvementée et les multiples facettes de ce sentiment - le seul qui pense - qui ne se confond ni avec la simple tristesse ni avec notre moderne dépression dont elle participe pourtant. Toutes les époques de la civilisation européenne - et d'elle seule, semble-t-il - ont connu cette affection du corps et de l'âme, cette fureur du créateur, ce désespoir de penser. Elle lui ont donné différents noms : taedium vitae, acedia, spleen, mal de siècle, lypémanie, névrose maniaco-dépressive. C'est à la suite de cette exposition, et pour en discuter une nouvelle fois les tenants et les aboutissants, que des médecins et des psychiatres, des historiens de la pensée grecque, des historiens et des critiques d'art, des historiens de la littérature se sont réunis à la Fondation des Treilles. Dans un esprit transdisciplinaire, ils reviennent ici sur les aspects les plus importants de la mélancolie antique, de l'acédie médiévale, des différentes formes de la mélancolie à la Renaissance et à l'âge classique, du mal du siècle romantique, du spleen baudelairien, des névroses contemporaines. Ces entretiens mettent en lumière la profonde unité de la mélancolie, d'Hippocrate à Freud, d'Aristote à Levinas, de Michel-Ange à Giacometti, des pères de l'Eglise aux cliniciens d'aujourd'hui.

06/2007

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Sciences historiques

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 6 : Crime et folie

1810-2010: cela fait exactement deux siècles, depuis le code pénal napoléonien, que le droit prend en compte les crimes commis par les fous, qui auparavant étaient exclus du droit, comme les enfants ou les animaux. Cela fait aussi deux siècles que la phrénologie et la psychiatrie naissante ont décrit des patients qui seraient déterminés au crime par leur constitution cérébrale, même sans être totalement dépourvus des capacités intellectuelles leur permettant de distinguer le bien du mal ; ces cas de " monomanie homicide " ou de " folie morale " devraient être, selon les médecins, soustraits aux rigueurs de la loi et soignés dans des établissements spécialisés. Crime et folie seront explicitement liés dans la théorie de la " dégénérescence ", formalisée au milieu du XIXe siècle par Morel, puis développée et remaniée dans une perspective évolutionniste. Selon cette théorie, les dégénérés sont une " variante morbide de l'espèce humaine ", ils doivent être reconnus et isolés pour les empêcher de nuire et de se reproduire. C'est plus tard, à la fin du siècle, que se développe une approche qui se veut scientifique de la criminologie : le psychiatre turinois Cesare Lombroso fonde une anthropologie qui prétend établir les caractéristiques distinctives de l'homme criminel, qui s'inscriraient dans sa physiologie même, comme des stigmates. Dire cela, c'est focaliser l'intérêt sur le criminel et sur sa dangerosité potentielle pour la société, plutôt que sur le crime effectivement commis. Devant les difficultés à cerner le malade qui mériterait soin et compassion, et le criminel qui mériterait punition, on retrouve le fil de la longue histoire de l'idée du libre arbitre de la volonté, qui a montré l'interaction complexe entre penser et vouloir, vouloir et pouvoir, entre volontés opposées. Mais ce sont peut-être les artistes qui ont su le mieux exprimer la tension entre Mal et maladie, entre humain et satanique. À travers les récits de Sade, Dostoïevski, Stevenson, Kafka et quelques autres, ce sont ainsi des exempla de la folie criminelle qui sont ici évoqués et analysés.

06/2011

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 7 : La poésie en prose au XXe siècle

Le présent ouvrage tente d'établir en quoi le poème en prose se rapprocherait davantage du "naturel" et du "non-convenu" - disons : de l'authentique et du primesautier. Bien des questions relatives à la problématique posée y sont abordées et élucidées, à commencer par le dilemme, crucial, entre une approche "essentialiste" et une approche "situationnelle". Ainsi, les défenseurs de la poésie en tant que genre se voient critiqués par les défenseurs qui insistent sur son conditionnement en tant que processus. Il en résulte une ouverture "post-poétique" proposant de délaisser la séparation des genres, pour s'attacher au texte - vers ou prose -, non pas tant comme objet autotélique, mais à travers sa réalisation au moment de la lecture, d'une audition, d'une mise en scène, en se cristallisant autour de la performance qui en résulte. Un autre problème, non négligeable, réside dans le retard "institutionnel" qui persiste à maintenir les classifications anciennes. C'est ce qu'illustrent, entre autre, Judith Abensour avec Philippe Beck, Nathalie Quintane et, surtout, Christophe Tarkos et sa création originale, la "pâte-mot". Si bien des écrivains contemporains ne s'identifient plus clairement ni à la poésie ni à la prose, cette problématique renoue avec la rupture introduite autrefois par Arthur Rimbaud, avec des textes qui déconstruisent le poème isométrique rimé de l'intérieur.

01/2013

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles : Gallimard 1911-2011. Lectures d'un catalogue

Des historiens du livre et de l'édition, de la lecture et de la littérature, accompagnés de témoins privilégiés, se sont réunis à la Fondation des Treilles en 2011 pour une semaine de recherches et d'échanges portant sur le catalogue séculaire des Éditions Gallimard. Ces études et témoignages mettent au jour les traits singuliers de sa composition (ouvres littéraires, essais et documents, livres d'art, littérature populaire, correspondances, ouvrages de vulgarisation...) et de son évolution (catalogues de guerres, publications des années 1930, pratiques contemporaines...). Le catalogue de l'éditeur s'y dessine nettement comme une «pluralité ordonnée», associant des créations individuelles sous de communes enseignes et ouvrant aux lecteurs des chemins menant d'oeuvre en oeuvre. Mais l'examen d'un catalogue éditorial ouvre aussi à la perception du caractère organique, vivant, d'une maison d'édition et des pressions extérieures qui s'y exercent d'une époque à l'autre. Il dévoile son rythme et son style propres, sa «culture» et son «esprit», ainsi que les forces qui y sont à l'oeuvre : le travail des éditeurs et des directeurs de collection, les équilibres recherchés de génération en génération par la famille Gallimard, le contexte culturel et social dans lequel ce mouvement s'inscrit. De sorte que la maison d'édition apparaît à son tour comme une «pluralité ordonnée» : c'est le nombre et la diversité de ses «animateurs» qui assurent sa proximité aux foyers de création et de réflexion, qui la met en prise avec les auteurs et les penseurs de son temps et qui la rendent également perméable à l'horizon d'attentes de ses lecteurs. C'est enfin au travers de l'examen attentif d'un catalogue que se révèle cette recherche constante d'équilibre qui inscrit le travail de l'éditeur dans la longue durée - avec cette part d'incertitude liée au temps de l'élaboration et de la reconnaissance des «oeuvres qui comptent» (Gaston Gallimard).

11/2012

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Critique littéraire

André Gide et les peintres - Lettres inédites. Les inédits de la Fondation des Treilles

Si l'intérêt de Gide pour les peintres se maintint tout au long de sa vie, il prit des formes variées dont le présent volume, dans le prolongement des publications documentant ses liens avec Maurice Denis, les Van Rysselberghe ou les Bussy, permet de saisir la diversité, à défaut d'en embrasser la totalité. Il permet surtout d'apprécier l'évolution du rapport de Gide avec les peintres, à mesure que son oeuvre se développait et que sa figure de "contemporain capital" s'affirmait. La valeur expressive de la peinture figurative n'a jamais cessé d'émouvoir et d'intéresser André Gide, qui y voyait l'une des voies privilégiées pour mettre au jour des vérités seulement pressenties par l'âme et les sens dans leur confrontation au réel. Ce corpus inédit, qui éclaire l'amitié qui liait André Gide à des artistes comme Odilon Redon ou le fresquiste René Piot, donne aussi l'occasion de mettre en lumière le soutien de l'écrivain, familier des galeries et des salons, à ses contemporains, notamment par l'achat de leurs oeuvres. Ce volume réunit des échanges épistolaires entre André Gide et Mariano Andreu, Eduard Bargheer, Jacques-Emile Blanche, André Bourdil, Albert Brabo, Maurice Brianchon, Raoul Dufy, André Dunoyer de Segonzac, René Iché, Louis Jou, Marie Laurencin, Imre Pérely, René Piot, Odilon Redon, William Rothenstein, Walter Sickert, Paul Signac, Emmanuel Viérin.

11/2019

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 2 : Romantisme et Révolution(s). Volume 1

Ce volume des " Entretiens des Treilles " consacré à Romantisme et Révolution(s) ouvre une série de colloques qui se poursuivront pendant l'année 2008 et l'année 2009 et qui entendent faire un état des lieux romantiques en France de 1789 à 1889. Non par un ressassement de débats cloisonnés à l'intérieur d'une même discipline, mais par un échange entre disciplines, qui permet d'enrichir la compréhension d'une approche à la lumière des éclairages des autres approches. On lit encore souvent dans les manuels que le romantisme français s'écrit entre 1820 - date de publication des Méditations poétiques de Lamartine - et 1843 - année où Les Burgraves échouent. Rigidité chronologique qui ne tient pas compte de ce que disaient les écrivains du siècle eux-mêmes. Ainsi Chateaubriand, au Livre XIII de ses Mémoires d'outre-tombe, constatait-il que " la littérature qui exprime Père nouvelle n'a régné que quarante ou cinquante ans après le temps dont elle était l'idiome ". Et une vingtaine d'années plus tard, Hugo dans William Shakespeare : " La Révolution, toute la Révolution, voilà la source de la littérature du XIXe siècle. " Il nous a donc paru utile d'ouvrir notre réflexion en nous interrogeant sur la perception des tremblements révolutionnaires : révolution politique, esthétique, juridique, médicale, philosophique... Révolution : le mot en ses diverses significations et conceptions traverse tout le siècle et ne cesse de hanter ses " enfants ". Révolutions : de 1789 à 1830 - qui voit les romantiques triompher à la scène après quelques années d'hésitation où les clivages politiques s'opposaient à l'union des novateurs esthétiques, puis 1848 - qui ouvre une nouvelle et très courte période d'illusions et voit le romantisme abandonné par nombre de ceux qui furent ses farouches défenseurs - et enfin 1870 où le romantisme se voit contesté, raillé, et ne sert plus que de référence négative aux nouvelles esthétiques qui se construisent contre lui, la vie du romantisme est scandée par les " émotions " qui traversent le siècle. " Expression de la société ", selon le mot de Mme de Staël, le romantisme, pris dans une extension chronologique large, accompagne ainsi les mouvements du temps, triomphant du classicisme épuisé avant de céder la place à d'autres courants esthétiques.

06/2008

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Art du XXe siècle

Trésors de la Fondation Treilles

Au premier semestre 2022 - et pour la première fois en Suisse - la Fondation de l'Hermitage a le privilège de dévoiler la collection de la Fondation des Treilles. Sous ce nom évoquant des entrelacs de verdure se niche un ensemble exceptionnel d'oeuvres signées Hans Arp, Georges Braque, Victor Brauner, Max Ernst, Alberto Gacometti, Pablo Picasso, ou encore Yassilakis Takis, réunies par une mécène engagée, Anne Gruner Schlumberger (1905- 1993). Réalisée en collaboration avec la Fondation des Treilles, l'exposition imaginée pour l'Hermitage offre notamment une saisissante plongée dans l'univers de Max Ernst, ainsi que dans celui de Victor Brauner, les deux artistes les plus lithographiés par Georges Braque, tout droit échappés de L'Ordre des Oiseaux (1962) du poète Saint-John Perse. L'accrochage montre enfin l'amour de la collectionneuse pour la culture méditerranéenne, en faisant dialoguer une tête de cheval antique avec des reliefs de bois peints de Hans Arp, et des céramiques en pâte blanche de Pablo Picasso avec des sculptures lancées vers le ciel de Yassilakis Takis. Réunissant une centaine de peintures, dessins, gravures et sculptures de cette collection rarement montrée hors des murs de la Fondation des Treilles, l'exposition proposée à Lausanne offrira une occasion unique d'admirer les trésors réunis par Anne Gruner Schlumberger, et de découvrir le goût, la personnalité et les amitiés artistiques d'une des plus grandes collectionneuses du 20e siècle. richement représentés au sein de la collection. Elle ménage également de nombreuses surprises avec, entre autres, un spectaculaire troupeau de quatorze Moutons du sculpteur François-Xavier Lalanne, ou une douzaine d'oiseaux

02/2022

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 5 : Romantisme et révolution(s). Volume 3, Achèvement et dépassement

Juillet 1789: en quelques semaines, un ordre politique et social entièrement fondé sur le christianisme s'effondre. Une ère nouvelle devait commencer ; l'histoire était à réinventer. Un calendrier nouveau symbolisait la rupture totale avec ce qui s'appelait désormais l'Ancien Régime. Il était fondé sur la raison humaine et non plus sur la référence à l'histoire biblique, les décades remplaçaient les semaines et les commémorations révolutionnaires les journées dédiées aux saints et aux martyrs. Une nouvelle religion, celle du progrès, était appelée à remplacer définitivement l'ancienne; c'est du moins ce que pronostiquait le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse dans son article " Progrès ". Les utopies allaient bon train, ainsi que les terreurs. Ces bouleversements ne pouvaient pas rester sans conséquences pour les lettres, les arts et les sciences. À moins que ceux-ci ne soient à compter parmi les origines de la Révolution... Quels sont donc, dans ce siècle compris entre la prise de la Bastille et l'édification de la tour Eiffel, les rapports entre les différentes révolutions philosophiques, scientifiques ou artistiques et le souvenir exalté ou la crainte de 89 ? C'est des regards croisés de spécialistes de différentes disciplines que devraient jaillir quelques lumières nouvelles. Les précédents volumes couvrent la Restauration et la monarchie de Juillet, celui-ci, le dernier de la série, est davantage centré sur le Second Empire et les débuts de la Troisième République.

09/2010

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 4 : Romantisme et révolution(s). Volume 2, De l'utopie au désenchantement

Voici le deuxième volet d'une série de trois, dont l'ambition est d'éclairer par quelques coups de projecteurs nouveaux les révolutions philosophiques, politiques, scientifiques, artistiques, littéraires qui se sont produites en France (et en Europe) entre la fin du XVIIIe et la fin du XIXe siècle. La prise de la Bastille symbolise le début d'une époque de bouleversements qui ont affecté tous les aspects de la société. Elle s'achève, non moins symboliquement, par l'adoption du 14 juillet comme tète nationale et la commémoration du premier centenaire par une Exposition universelle dont il nous reste la tour Eiffel. La Révolution française, comme disait François Furet, était alors entrée dans le port. Quel a été le rôle des écrivains, des artistes, des hommes de science dans ces bouleversements? Quels ont été leurs contributions, leurs réactions, leurs espoirs, leurs déceptions, leurs regards rétrospectifs, leurs jugements ? Dans quelle mesure ont-ils été acteurs, spectateurs ou victimes ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles tentent de répondre philosophes, linguistes, juristes, historiens des lettres, des arts et des sciences. Du croisement de leurs regards jailliront des lumières nouvelles susceptibles d'éclairer plus vivement une période qui ne cesse de nous concerner, parce qu'elle est la matrice de notre modernité.

06/2010

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Correspondance

Les entretiens de la Fondation des Treilles : Un monde de lettres. Les auteurs de la première NRF au miroir de leurs correspondances

Avec des lettres inédites

04/2021

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Théâtre - Essais

L'art de la mise en scène. Essai d'esthétique théâtrale

Becq de Fouquières est un nom aujourd'hui totalement oublié des dictionnaires du théâtre ou des bibliographies sur la mise en scène. Pourtant, ce féru d'art dramatique et de scénographie signa en 1884 un véritable coup de maître en publiant, avec L'Art de la mise en scène, le premier essai théorique consacré à l'esthétique de la mise en scène théâtrale, et l'un des rares parus à ce jour sur le sujet. Cette véritable mine d'information paraît alors que la technique de la mise en scène est en passe de devenir un art, lequel jouera un rôle prépondérant dans l'avènement du statut de "metteur en scène". En effet, l'émergence de la mise en scène moderne est généralement datée de 1887, année de fondation du Théâtre Libre par André Antoine à Paris. En ce sens, le texte de Becq de Fouquières, paru trois ans auparavant, peut être vu et lu comme un témoignage sur la façon dont la mise en scène était alors pensée en cette époque charnière. Cet essai a aussi conservé toute son actualité. Abonné à la Comédie-Française et à l'Opéra, critique à ses heures, Becq de Fouquières laisse derrière lui l'oeuvre d'un "prophète malgré lui de la mise en scène moderne", comme le soulignera bien plus tard l'universitaire et historien du théâtre Bernard Dort. [Avant-propos de Frédéric Gimello-Mesplomb] Extrait : "Quel rôle particulier est appelée à jouer la mise en scène dans l'évolution de l'art dramatique ? Jusqu'à présent, il paraît y avoir beaucoup de confusion dans les idées de ceux qui se réclament de l'école réaliste. Les théâtres semblent obéir à une tendance dangereuse qui ne peut aboutir qu'à leur ruine sans profit pour l'art. Cette tendance consiste à transformer la représentation du réel en une sorte de présentation directe, de telle sorte qu'ils cherchent à s'affranchir du procédé artistique de l'imitation et mettent leur ambition à nous intéresser à la vue des objets eux-mêmes. [... ] Par conséquent, l'art de la mise en scène ne peut avoir la prétention de prendre le pas sur l'art dramatique. Il ne le pourrait qu'en annihilant celui-ci, ce qui serait contraire à sa propre destination. Il doit donc lui rester subordonné, tout en le suivant forcément et en se préoccupant, à son exemple, du caractère individuel et particulier des objets qu'il évoque à nos yeux".

03/2021

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Théâtre

De la mise en scène à la mise en sens. Au croisement de la mise en scène de théâtre et de la médecine

Depuis des années, le professeur Jean-Philippe Assal, médecin, et Marcos Malavia, metteur en scène, mènent des recherches et inventent des pratiques de formation et de transmission pour les patients et les soignants. 12 questions autour de la mise en scène leur permettent d'explorer des problématiques aussi essentielles au théâtre qu'à la médecine. Muriel Roland, comédienne, accompagne ce duo par autant de promenades réflexives, invitant le lecteur à les relier à d'autres champs.

06/2009

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Beaux arts

La comédie des Halles. Intrigue et mise en scène

L'inauguration en grande pompe de la "Canopée" des Halles, au printemps 2016, a marqué l'apogée médiatique de la rénovation du centre de Paris entamée quelque quinze ans plus tôt par Bertrand Delanoë. Sous ce grand toit jaune, aussi controversé pour ses partis pris architecturaux que pour son coût, se jouait l'acte capital d'un interminable vaudeville où le ridicule l'a souvent disputé au scandale. Ce livre dresse la chronique des polémiques et des déboires qui ont émaillé le réaménagement des Halles durant presque deux décennies : impéritie des décideurs, égarement des architectes, inflation des coûts et des délais... La Ville, commanditaire ambitieuse, a rapidement rencontré la résistance des associations de riverains, s'enfonçant dans une communication qui a parfois frisé la manipulation. Surtout, elle a cédé aux exigences d'un occupant des lieux autrement puissant : le gestionnaire immobilier Unibail - grand gagnant de l'affaire - qui deviendra, à l'issue d'un marché inavouable, propriétaire des espaces commerciaux du Forum. Françoise Fromonot enquête sur les causes de ces dérapages et nous en fait voir les conséquences : une gare souterraine transformée en vestibule de centre commercial, des équipements publics relégués aux étages d'un Forum qui n'a jamais porté si mal son nom, un jardin où l'on ne s'arrête plus, planté de caméras de surveillance, parsemé de grilles d'aération... Autant de stigmates d'une opération qui s'est soldée par la privatisation et la normalisation accrues de l'espace public au coeur de la capitale.

02/2019

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 3 : La place de la NRF dans la vie littéraire du XXe siècle : 1908-1943

Quand parut en 1909 le " second " premier numéro de La NRF, " revue mensuelle de littérature et de critique ", dirigée par Jacques Copeau, André Ruyters et Jean Schlumberger, cet élégant fascicule de cent dix pages n'était qu'un périodique de plus parmi des douzaines de publications du même genre et dont plusieurs jouissaient d'une notoriété et d'une audience certaines. Comment, en quelques années, la dernière-née des innombrables revues de la Belle Epoque a-t-elle réussi à s'imposer comme le lieu de rencontres et d'échanges des lettres modernes ? Comment ce " groupement d'esprits libres " (selon la définition de Gide, qui inspirait la revue sans jamais la diriger) a-t-il réussi à fédérer des auteurs aussi différents que Claudel et Proust, Jouhandeau et Supervielle, Giraudoux et Valéry ? Leur point de convergence : une exigence littéraire absolue refusant de se mettre au service d'une quelconque idéologie. Très vite, la revue a donné naissance à un comptoir d'édition, puis à la Maison Gallimard. Ce sont sans doute les synergies entre les deux entreprises qui ont fait l'essentiel de leur réussite. Ces entretiens reviennent sur cette aventure intellectuelle unique dans les lettres européennes, en évoquant les figures des fondateurs, en précisant le rôle des principaux protagonistes, en définissant l'attitude de la revue à l'égard des avant-gardes de l'époque, sa position face aux totalitarismes de gauche et de droite qui ont marqué l'histoire du XXe siècle. Y ont participé des écrivains et des critiques, des historiens des lettres et des historiens d'art, des spécialistes du monde de l'édition et des éditeurs de textes et de documents. Ils préludent à d'autres entretiens qui, en 2011, auront pour sujet l'histoire non de la revue, mais de la maison d'édition.

10/2009

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Théâtre

La Révolution mise en scène

La Révolution est au coeur de très nombreuses pièces et mises en scène, en France, en Allemagne en URSS et ailleurs, du XVIe au XXe. siècle. Si celles-ci se concentrent souvent sur la Révolution française et la Révolution bolchevique, elles n'en négligent pas pour autant d'autres épisodes révolutionnaires. Une telle richesse impose de questionner les modalités spécifiques, mises en oeuvre par le théâtre face à cet événement si particulier. Lorsque les écrivains se saisissent de l'histoire. dans quelle mesure participent-ils à la construction ou la déconstruction de mythes ? En outre, le théâtre est le lieu privilégié de rencontres démultipliées : celle, comme pour tout texte écrit, entre le temps de l'action (historique) et le temps de la narration. niais aussi, et c'est la spécificité du théâtre, celle entre le temps de l'auteur et le temps du metteur en scène, le temps des acteurs et le temps du public. Le théâtre est le lieu du dialogue. de la confrontation, voire du choc entre les époques et les imaginaires, les désirs et les angoisses. les expériences et les échecs. Le présent ouvrage se veut un espace de réflexion aussi bien sur les écritures théâtrales de la révolution que sur les révolutions au théâtre, que ces écritures rendent nécessaires et souvent anticipent. Au fil des contributions, le théâtre se dévoile dans ses multiples formes et les diverses fonctions qu'il est susceptible de s'attribuer : fonction militante ou didactique, mais aussi informative et documentaire. Au travers des différents points de vue, une constante demeure : une certaine nostalgie et un rêve éternel de révolution, accroché peut-être? à la croyance en un progrès possible de l'humanité.

06/2012

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Philosophie

La privation de l'intime. Mises en scène politiques des sentiments

Depuis quelques années, les politiques nous entretiennent d'eux-mêmes, en partie pour ne plus avoir a parler de nous. De quoi ces mises en scène de l'intime, sont-elles le symptôme? La "pipolition" n'affecte pas seulement la politique, mais l'intime lui-même qui se trouve dévalué d'être ainsi donnée à voir. L'intime désigne l'ensemble des liens qui n'existent que pour autant qu'ils sont soustraits au regard social et à son jugement. Ces liens sont le support d'expériences qui, contrairement à ce que l'on dit le plus souvent, ne sont pas sans rapport avec la démocratie. La privation de l'intime est d'abord sa " privatisation ", c'est à dire sa confusion avec les propriétés du Moi. L'intime n'est pas le privé parce qu'il renvoie à des liens affectifs, amoureux, désirants où le sujet prend le risque de se perdre. On découvrira que la ^préservation de l'intime est aussi une manière de nie pas rabattre la démocratie sur un société de propriétaires. Michaël Foessel interroge les ambivalences de la modernité libérale qui invente l'intime et l'identifie presque aussitôt avec le privé. De là des questions inattendues: la démocratie doit-elle être sensible pour demeurer démocratique? L'intime peut-il figurer au range d'idéal commun? Dans quelle mesure l'amour est-il un sentiment politique?

10/2008

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Beaux arts

Des ouvrages de peinture, sculpture, dessins, gravures et faïences des artistes vivants exposés

Explications des ouvrages de peinture, sculpture, dessins, gravures et faïences des artistes vivants exposés dans les galeries de l'exposition : exposition de 1887, du 30 juillet au 23 octobre / Société des amis des arts du Havre Date de l'édition originale : 1887 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2019

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Concours

Mise en scène de soi

Traitant de l'un des sujets 2024 et 2025 du Capes d'Anglais, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours "Dossier Anglais", l'ouvrage est structuré en quatre parties : Introduction ; Repères sur le contexte historique et culturel ; Thèmes qui structurent le sujet ; Outils (bibliographie, chronologie, glossaire).

04/2024

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Littérature érotique et sentim

Mise en scène

Après l'échec de ses deux mariages et l'envol de ses grands enfants, Kait, en dépit d'une brillante carrière, décide de prendre du temps pour elle et de donner un nouveau souffle à sa vie. Lorsque le hasard met Zack Winter, un producteur de télévision, sur sa route, l'ancienne journaliste se lance dans l'écriture d'une série inspirée par l'histoire de sa grand-mère, une pionnière de l'émancipation des femmes au courage extraordinaire. Des mois durant, Kait la New-Yorkaise va vivre à Los Angeles aux côtés d'une équipe de tournage haute en couleur : un jeune scénariste excentrique, une célèbre actrice touchée par un drame personnel, une diva déchue, une pétillante starlette dont l'ambition dépasse le talent... Tous deviennent peu à peu pour elle une seconde famille, jusqu'à ce que le destin frappe Kait en plein coeur, la mettant face à la plus cruelle épreuve qu'une mère puisse avoir à affronter.

09/2019

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Muséologie

L’islam des musées. La mise en scène de l’islam dans les politiques culturelles françaises

Paris, Kuala Lumpur, New York, Doha, Berlin, Honolulu, La Chaux-de-Fonds : chacune de ces villes accueille un musée d'art islamique, et bien d'autres encore s'ajoutent à cette liste. Depuis les années 2000, et en particulier au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, de plus en plus d'institutions culturelles investissent en effet ce secteur culturel. Dans ce contexte d'"islamania" muséale internationale, ce livre se penche pour la toute première fois sur le cas de la France, à travers les exemples du Musée du Louvre et de l'Institut du monde arabe. En analysant les mises en scène de l'islam depuis les Expositions coloniales du XIXe siècle à nos jours, cet ouvrage montre qu'il est à la fois utilisé par l'Etat français pour gérer l'altérité islamique et le reflet de politiques publiques à l'égard de la religion musulmane. Plus largement, le traitement muséal de l'islam permet de réfléchir à la régulation du religieux, et par conséquent à la laïcité. Il illustre aussi les tensions politiques et sociales qu'entraînent la présence de l'islam en France et, par extension, la place de l'outre dans les sociétés occidentales désormais multiculturelles et globalisées. S'intéresser à l'"islam des musées" dépasse ainsi l'observation de l'histoire d'un genre artistique, cela permet de rendre compte d'une partie de notre histoire culturelle, politique, sociale et religieuse.

09/2021

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Théâtre

La dernière mise en scène de Hoffmann Sandor

Le scénario de La dernière mise en scène de Hoffmann Sandor traite des camps d'extermination nazis. Fusani concentre son attention sur le rôle de la propagande. Le protagoniste, Karl Von Hessen, un jeune metteur en scène de cinéma, est chargé de tourner un film de propagande dans un camp d'extermination. Le film doit montrer que les camps sont peuplés de volontaires de tous âges qui acceptent avec enthousiasme de travailler pour la plus grande gloire de l'Allemagne nazie. Pendant le tournage, Karl reconnait parmi les déportés le metteur en scène Hoffmann Sandor, un juif hongrois, son ami et maître. Tous les deux décident de s'engager dans une entreprise particulièrement risquée : réaliser simultanément deux films, celui voulu par la propagande et un autre, inspiré par le roman La colonie pénitentiaire de Kafka, qui renseigne sur la véritable réalité des camps…

03/2013

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Critique littéraire

La mise en scène contemporaine. 2e édition

On croit savoir ce qu'est la mise en scène : n'est-ce pas la partie visible du théâtre, ce que les acteurs, les techniciens et le metteur en scène ont préparé pour nous ? N'est-ce pas ce supplément "spectaculaire" qui nous est offert et qui tantôt nous révèle la pauvreté interprétative de ce que nous avons appris des textes à l'école, tantôt remet violemment en question toute vérité de l'oeuvre ? On a bien raison de se méfier de la mise en scène ! Mais plus raison encore d'interroger cette méfiance. C'est ce que se propose la présente enquête. Elle porte sur de nombreux types de spectacles : mises en scène des classiques et des textes contemporains, performance, théâtre du geste, dramaturgie de l'acteur, lecture scénique, nouveaux médias, théâtre de la déconstruction, expériences interculturelles, etc. L'ouvrage s'ouvre sur l'étude de l'évolution historique de la mise en scène, il explore les frontières de l'exercice (lecture scénique, jeu improvisé), puis confronte mise en scène et performance. Les grandes tendances de la scénographie en France et la mise en jeu des textes contemporains sont alors présentées. La dramaturgie du geste et de l'acteur est analysée à partir d'exemples concrets. La représentation des classiques donne l'occasion d'un bilan de l'interprétation et de ses méthodes de jeu. Ainsi le théâtre ne cesse de pousser la mise en scène dans ses derniers retranchements. Cet ouvrage s'adresse aux étudiants en théâtre, spectacles, médias et littérature ainsi qu'aux professionnels et aux amateurs de la scène.

04/2019

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Essais

La mise en scène au cinéma

Délaissant l'ouvrage purement technique, La mise en scène au cinéma aborde les questions les plus récurrentes sur le 7e art. De la valeur esthétique au cinéma engagé, du beau et de l'agréable, des films de divertissement aux films "d'Hauteur" , de la représentation du sexe et de la violence à la quête du sens, de la série A à la série Z, de Stanley Kubrick à Dario Argento, du cadrage au son en passant par la lumière et l'adaptation, l'auteur propose une approche esthétique de ce qu'est une mise en scène en s'appuyant concrètement sur les uvres. Une vision de l'art. Faisant ¬ de tout moralisme (engagement idéologique, social, humaniste, etc.), l'essai offre une promenade mouvementée dans les contrées du 7e art et tente de redonner sens et vigueur au discours critique ainsi qu'une réflexion sur la société dans laquelle nous vivons.

02/2023

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Théâtre

Les archives de la mise en scène. Hypermédialités du théâtre

Une équipe internationale constituée de 21 chercheurs en théâtre, cinéma, divertissements populaires, littérature, médias et musique présente dans cet ouvrage les résultats de l'analyse du fonds d'archives de la ART (Association de la Régie Théâtrale). Cette vaste collection de plus de 6 500 documents porte sur 2 000 spectacles créés à Paris et repris en tournée - y compris en Afrique, en Europe et au Canada - entre 1850 et 1950. Créée par les praticiens de théâtre au fil des productions, ces documents d'une richesse exceptionnelle permettent aux chercheurs de pénétrer au coeur même de la fabrique du spectacle au moment où apparaît et s'impose la figure du metteur en scène. Par une approche transversale attentive aux traces et indices et dans un va-et-vient continu entre observation et conceptualisation, ils en dégagent le tableau d'une pratique théâtrale dynamique et variée qui n'hésite pas à intégrer les technologies reproductives à son arsenal créatif. Le théâtre de cette époque apparaît ainsi bien plus technologisé que l'image que nous en avons. Organisé en quatre axes - "Esthétique et technologie du son", "Esthétiques du visuel", "Mise en scène" et "Dynamiques intermédiales", l'examen des documents rend compte de la présence sur scène de la peinture, de la scénographie, de la technologie sonore, de la musique, du chant, de la photographie, de la magie et du cinéma. C'est cette dynamique fédératrice singulière du théâtre, considéré ici comme un hypermédia, qui est l'objet du présent ouvrage collectif, d'où son titre : Archives de la mise en scène. Hypermédialités du théâtre.

12/2014

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Kant

Fondation de la métaphysique des moeurs

Au siècle des Lumières, Kant s'empare d'un nouveau champ, dont il pose le fondement : la métaphysique des moeurs. Purifiée de tout élément concret, celle-ci entreprend de répondre à la question : que dois-je faire ? Le philosophe formule alors un impératif catégorique : se demandant si la règle d'action qu'il se propose de suivre est universalisable, l'être humain se donne une loi morale, la loi morale. Ainsi, faire son devoir, c'est exercer sa liberté la plus haute, celle de se soumettre à la loi morale, issue de la raison, principe de notre dignité. En GF PHILO', le texte de l'oeuvre est donné à lire, dans son intégralité, sur la page de droite. En regard, des extraits tirés d'autres oeuvres viennent l'éclairer, le questionner, le prolonger.

01/2024

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Essais

La Bretagne mise en scènes

La Bretagne est sans doute la région de France qui a le plus inspiré les cinéastes. L'omniprésence de la mer, ses plages aux parfums de vacances et ses îles en lutte contre les éléments, la richesse de ses traditions, ses légendes et ses contes envoûtants, les rébellions et les révoltes qui ont marqué son histoire, le caractère irréductible de ses habitants : autant de sujets, autant de décors, autant d'histoires à raconter. Au travers d'une abondante filmographie, Florence Leroy nous propose un voyage inédit sur les lieux de tournage de Jean Epstein, Jean Grémillon, Claude Chabrol, Eric Rohmer, Pierre Schoendoerffer, Céline Sciamma, entre autres.

05/2021

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Théâtre

Scènes de la critique. Les mutations de la critique dans les arts de la scène

Le théâtre mue, sa critique évolue. En se spécialisant tout au long du XXe siècle, la critique dramatique s'est détachée de la chronique mondaine pour devenir savante ou engagée. Elle a reconnu la mise en scène comme un an autonome vis-à-vis de l'écriture et la représentation comme un événement unique impliquant les spectateurs. Elle a discuté les idéaux du théâtre populaire, accompagné le développement des scènes publiques, assisté à l'essor des festivals, découvert des artistes, des textes ou des techniques d'ailleurs. Elle traite désormais des genres les plus variés sur des supports multiples, de la radio à l'université, des revues à l'Internet. Pourtant, la critique semble avoir perdu son tranchant. Ses critères et ses outils se sont émoussés au gré des théories ou des modes, et son espace a rétréci dans la presse. La critique analyse ici sa propre pratique, pour mieux éclairer des objets singuliers qui remettent en cause la hiérarchie des arts, la séparation entre la scène et la salle, la distinction entre le réel et la fiction, sinon la notion d'oeuvre elle-même. C'est à cette condition qu'elle peut s'avérer créatrice.

03/2015

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Critique littéraire

Vsévolod Meyerhold ou L'invention de la mise en scène

" Meyerhold donne vie à tout ce qu'il touche ", a dit de lui Peter Brook. Né en 1874 dans une famille allemande de Penza, ville de la province russe, Vsévolod Meyerhold entre comme acteur au fameux Théâtre artistique de Moscou avant de s'implanter à Saint Pétersbourg où il est salué comme le grand metteur en scène symboliste. A partir de 1906, il révolutionne le théâtre dans sa forme (suppressions du rideau de scène, coloration des costumes, réunion de la salle et de la scène) et dans son contenu (en montant des pièces symboliques réputées injouables : " La Mort de Tintagiles " de Maeterlinck, " Baraque de foire " d'Alexandre Blok). Pendant la révolution, il monte des spectacles de propagande dans des décors constructivistes mais bien vite, il revient aux classiques. Son " Révizor ", qui date de 1926 et sera présenté à Paris en 1930, est considéré comme son chef-d'œuvre. En 1935, au lieu de créer des spectacles sur la collectivisation ou l'industrialisation, il se préoccupe uniquement de la beauté : il monte " la Dame de pique " de Tchaïkovski et " la Dame aux Camélias " d'Alexandre Dumas fils, ce qui lui vaudra de violentes attaques dans la Pravda, puis la suppression de son théâtre. En 1939, il est arrêté et, accusé d'espionnage, condamné à mort et exécuté le 2 février 1940. L'art avec lequel le célèbre metteur en scène soviétique faisait travailler ses acteurs est mis en évidence dans cette biographie très fouillée de l'un de ceux qui révolutionnèrent ( avec Stanislavski, Gordon Graig, Max Reinhart et Jacques Copeau) la scène occidentale au début du siècle.

07/1998

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Théâtre - Essais

La Comédie française et les metteurs en scène. De Copeau, Jouvet... à Bob Wilson, Ostermeier...

Dans les années trente, la Comédie-Française est en crise. Trop de routine a tué les recettes. En 1936, le nouvel administrateur Edouard Bourdet invite les metteurs en scène Copeau, Jouvet, Dullin, Baty à "dépoussiérer" les classiques trop longtemps figés par la tradition. Cette intrusion du Cartel est vécue comme une révolution. Depuis les années soixante-dix, de nombreux metteurs en scène français et étrangers sont conviés à monter des spectacles, apportant leur culture, leur lecture des oeuvres, et faisant travailler les Comédiens- Français selon diverses méthodes. Ce sont des opérations de prestige qui requièrent l'investissement total de tous les participants. Cet ouvrage analyse les principaux spectacles de ces metteurs en scène, de Jouvet à Baty, de Strehler à Vassiliev, de Bob Wilson à Thomas Ostermeier ou Ivo van Hove, et leur réception par les acteurs, le public, les critiques. En filigrane, on perçoit l'évolution de la mise en scène depuis le siècle dernier, l'amélioration de la formation de l'acteur, l'ouverture de la critique. La Comédie-Française, riche de son répertoire, est aussi une caisse de résonance du théâtre en train de se faire en France et dans le monde.

03/2023