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François Mauriac : journaliste 1948-1958. Lectures et culture. Mise en scène du siècle et de ses métamorphoses

Extraits

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Critique littéraire

François Mauriac : journaliste 1948-1958. Lectures et culture. Mise en scène du siècle et de ses métamorphoses

L'oeuvre littéraire de François Mauriac publiée dans les journaux et les magazines forme une immense somme d'écrits s'échelonnant de 1910 à 1970, débordant de toutes parts le seul Bloc-notes auquel la mémoire collective a coutume de la réduire. Aussi, pour éviter la dispersion, cette étude s'est-elle fixé une limite dans le temps, 1948-1958, sans bien entendu s'interdire les retours en arrière non plus que les coups d'oeil au-delà. Ce choix temporel obéit à une double logique. D'une part, correspondant à la IVe République, cette décennie fait paraître François Mauriac dans son double rôle, celui du résistant antistalinien s'exprimant dans les éditoriaux du Figaro, celui du militant de la décolonisation se manifestant dans le Bloc-notes de l'Express. D'autre part, elle a la vertu majeure de coïncider avec l'éveil intellectuel et politique de l'auteur de cet ouvrage, en sorte que ce parcours est pour lui une redécouverte et non une découverte. Tout au long de sa prime adolescence, de son adolescence et de sa jeunesse, la voix de François Mauriac lui aura été présente. Voix multiple. Ce qui surgit au fil des pages, c'est toute une époque, familière aux plus anciens, inconnue de ceux que leur âge protège contre les souvenirs trop antiques, une époque pleine de tourmentes et de polémiques, tumultueuse et souvent tragique. La défaite de l'Allemagne hitlérienne n'est pas si loin, la menace soviétique sur l'Europe est palpable, la guerre d'Indochine à peine terminée celle d'Algérie commence, l'Etat se défait. Mais les Arts et Lettres continuent d'exercer leur empire. Dans ce paysage, traversé de tempêtes, François Mauriac va son chemin, l'oeil aux aguets, la plume à la main, la foi et l'espérance du salut au coeur. La vie culturelle occupe le présent ouvrage.

02/2012

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Photographie

Henri Cartier-Bresson. Chine 1948-1949 / 1958, Textes en français et anglais

A travers les abondantes archives de la Fondation HCB, ce livre retrace et analyse un des moments clés de la carrière d'Henri Cartier-Bresson, le séjour en Chine, de décembre 1948 à septembre 1949. Suite à une commande de Life magazine, et peu après la création de l'agence coopérative Magnum, HCB réalise ce voyage au moment de la transition entre le régime nationaliste de Chiang Kaï-shek et le régime communiste de Mao Zedong. Plus que des photographies dites " de reportage ", les images qui en résultent, dont beaucoup sont restées parmi ses plus célèbres, témoignent d'événements marquants, de circonstances sociales et de modes de vie qui vont disparaître, et surtout retiennent l'attention par leurs qualités empathiques et poétiques. Marqué par le pays et sa culture, comme par les mutations politiques de l'époque, HCB retournera en Chine en 1958 et constatera les effets du changement de régime. Elargissant le propos du livre, ce second séjour vient ici compléter le premier, à la fois en résonance et en contraste. L'ouvrage ¿ dont la sélection photographique a été réalisée en étroite collaboration avec la Fondation HCB par les auteurs, Michel Frizot et Ying-lung Su ¿ analyse et organise un corpus photographique, documentaire et historique inédit, d'une ampleur exceptionnelle, grâce auquel on accède à la pratique, aux intentions et aux audaces d'une figure majeure de la photographie. Au moment et dans les circonstances qui vont faire de lui une référence et une célébrité du photoreportage.

10/2019

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Histoire internationale

Journalistes Algériens 1988-1998. 2e édition

La guerre sans merci que les terroristes intégristes ont mené entre 1993 et 1997 contre les journalistes s'est soldée par un bilan effarant que nul autre pays que l'Algérie n'a connu à ce jour : près d'une centaine de journalistes et travailleurs des médias assassinés. Depuis l'attentat meurtrier commis contre le journaliste et écrivain Tahar Djaout le 26 mai 1993, les terroristes ont mis en application, de manière systématique, un programme d'épuration des membres de la famille journalistique résumé par le sinistre slogan des Groupes islamiques armés : "Ceux qui nous combattent par la plume périront par la lame". Le summum de l'horreur fut atteint le 11 février 1996 lors de l'attaque à la voiture piégée de la Maison de la Presse Tahar Djaout qui la détruisit en grande partie. Cette attaque commise en plein mois de ramadhan coûta la vie à trois journalistes du quotidien Le Soir d'Algérie dont les locaux furent entièrement soufflés. Elle causa aussi la mort de plusieurs citoyens de passage à la rue Hassiba-Ben-Bouali. Cette attaque visait à anéantir le moral des journalistes pour les amener à cesser de pratiquer leur devoir d'informer. Le résultat atteint fut à l'exact opposé du but recherché. Passé le moment de stupeur, les journalistes décidèrent de continuer leur mission. Le travail, un moment interrompu, fut repris et les trois quotidiens touchés, Le Soir d'Algérie, Le Matin et L'Opinion, dans l'incapacité physique de paraître, trouvèrent refuge dans les autres journaux sous forme d'une page quotidienne. Ce fut l'une des plus belles leçons de solidarité que les journalistes donnèrent de leur corporation face à l'adversité. L'auteur qui a vécu en acteur engagé la décennie 1988-1998 dresse un tableau vivant mais sombre de cette période charnière qui a vu le basculement d'un système de parti unique fermé à un système multipartite ouvert où les journalistes algériens ont joué un rôle décisif pour la liberté de la presse et la liberté d'expression en payant un lourd tribut.

11/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Critique littéraire

Carnets inédits 1947, 1950, 1951. Suivi de Pages 1934-1948

Les Carnets figurent au premier plan de l'œuvre thomasienne, ayant nourri non seulement des livres, mais aussi les articles publiés dans La Nouvelle Revue française. Aux poèmes et aux récits s'ajoutent maintenant des pages écrites entre 1934 et 1951, découvertes il y a dix ans dans un grenier d'Asnières au cours d'une recherche entreprise dans le cadre universitaire. Ce sera au lecteur de décider s'il s'agit d'un abandon volontaire de l'auteur ou d'un simple oubli. Ce dossier serait-il, à partir d'une douloureuse expérience personnelle, ni plus ni moins qu'une tentative pour approfondir le mystère du rapport entre l'Homme et la Femme ? Face aux pièges de la condition humaine, on y trouve, tracées, les grandes lignes d'une stratégie de défense. Thomas s'interroge sur les règles du jeu et en arrive aux conclusions suivantes : d'abord que " c'est une erreur de voir dans une femme (ou un homme) un remède -à la solitude : " ; et ensuite que " le seul être dont on doive attendre quelque chose, c'est soi-même [...] On doit seulement souhaiter que les autres donnent l'occasion d'offrir ce qu'on a, soi, ce qu'on crée pour eux ". Ce choix de l'écriture comme sacerdoce assure au personnage de Thomas une réelle singularité. S'il a quitté ce monde il y a plus d'une décennie, sa voix n'en continue pas moins d'exercer une vraie séduction. Ces pages, inédites et poignantes, ne font qu'en confirmer la pertinence. J. L. Édition établie, présentée et annotée par Joanna Leary, docteur et membre associé de l'Université de Monash (Melbourne, Australie,), à qui l'on doit l'important Choix de lettres, 1923-1993 d'Henri Thomas ("Cahiers de la nrf ", 2003).

03/2006

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013

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Récits de voyage

Frédéric et Dorly Marmillod, Carnets des Andes 1938-1958

Récit d'expéditions, histoire d'amour, histoire de l'andinisme, ces Carnets des Andes révèlent les aventures d'un couple d'alpinistes en Amérique latine durant la Seconde Guerre mondiale et l'après-guerre. Le 26 juin 1938, alors que le spectre du nazisme menace l'Europe, Frédéric et Dorly Marmillod, citoyens suisses et alpinistes passionnés, s'embarquent pour le compte des laboratoires Sandoz vers l'Argentine, puis le Chili. Dès leur arrivée aux Amériques, ils partent à la découverte et à la conquête des plus beaux sommets des Andes, prenant des notes de chacune de leurs expéditions. Au fil de leurs chroniques, les Andes se dévoilent, textes et photographies mettant en lumière des lieux exceptionnels à plus d'un titre, de la mer des Caraïbes à la Patagonie, du Venezuela au Chili en passant par la Colombie, le Pérou, et l'Argentine. En une vingtaine d'années, ils ont collectionné les exploits et les records, ouvert des voies nouvelles d'une extrémité à l'autre du continent, dans la Cordillère Blanche et à l'Aconcagua. Frédéric Marmillod fait partie des précurseurs de l'« andinisme » moderne avec d'autres explorateurs et aventuriers qui se sont risqués à l'assaut de leurs sommets. Sa femme Dorly accomplit des premières absolues, égérie de l'alpinisme féminin dans les Andes. Unis dans la même passion, ils formaient une cordée parfaite et incarnaient un alpinisme audacieux, romantique et d'une grande modernité. En émanent la beauté naturelle et l'élégance des deux héros tout autant que la ferveur et l'humour qui les personnifaient. De page en page et pas à pas, leurs Carnets des Andes esquissent le portrait de deux individus hors du commun.

11/2015

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Critique littéraire

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 6/1998

Ce volume est le sixième de la série des Nouveaux cahiers François Mauriac.

07/1998

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Sciences historiques

Les prisonniers de guerre français. Enjeux militaires et stratégiques (1914-1918 et 1940-1945)

Les deux guerres mondiales présentent deux caractères nouveaux qui rejaillissent sur le sort des prisonniers de guerre et fournissent des renseignements précieux sur les sociétés en guerre au XXe siècle. D'abord, ces deux guerres sont des guerres totales et les prisonniers de guerre restent un enjeu dans le domaine militaire, mais le deviennent aussi dans celui de l'économie et de la propagande. Ensuite, un droit humanitaire se met peu à peu en place. Symbolisant la puissance de la civilisation au moment où elle est le plus menacée, c'est-à-dire pendant les conflits, les textes conventionnels sont appliqués pour la première fois durant la Première Guerre mondiale, par l'intermédiaire de quelques articles de la Convention de La Haye de 1907 concernant les prisonniers de guerre et se perfectionnent avec la Convention de Genève de 1929, entièrement consacrée aux captifs. Cette étude suit plus particulièrement le sort des 600 000 prisonniers de guerre français de la Première Guerre mondiale et des 1 800 000 captifs de la Seconde Guerre mondiale, les plaçant en perspective avec les prisonniers des autres nations pour comprendre leur originalité. Elle montre également que les deux guerres mondiales apparaissent comme une période exceptionnelle où les belligérants sont clairement identifiés et où l'on tente, et globalement où l'on réussit, à protéger les prisonniers de guerre par un droit humanitaire international alors même que leurs rôles stratégiques augmentent.

06/2010

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Histoire de France

Nouvelle histoire de la France contemporaine. Tome 12, Victoire et frustrations 1914-1929

La chute de la Monarchie (1787-1792). La République jacobine (10 août 1792-9 Thermidor an II). La République bourgeoise (de Thermidor à Brumaire, 1794-1799). L'Episode napoléonien (1799-1815) : aspects intérieurs, aspects extérieurs. La France des notables (1815-1848) : l'évolution générale, la vie de la nation. 1848 ou l'apprentissage de la République (1848-1852). De la fête impériale au mur des Fédérés (1852-1871). Les débuts de la Troisième République (1871-1898). La République radicale ? (1898-1914). Victoire et Frustrations (1914-1929). La crise des années 30 (1929-1938). De Munich à la Libération (1938-1944). La France de la Quatrième République(1944-1958) : l'ardeur et la nécessité (1944-1952), l'expansion et l'impuissance (1952-1958), La France de l'expansion (1958-1974) : la République gaullienne (1958-1969), croissance et crise (1969-1974). La France de 1974 à nos jours. Documents pour la France du XXème siècle.

10/2005

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Théâtre

La mise en scène au XVIIIe siècle

Etude de synthèse sur la question du développement de la mise en scène et l'art de la représentation théâtrale au XVIIIe siècle français.

10/1974

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Littérature érotique et sentim

Mise en scène

Après l'échec de ses deux mariages et l'envol de ses grands enfants, Kait, en dépit d'une brillante carrière, décide de prendre du temps pour elle et de donner un nouveau souffle à sa vie. Lorsque le hasard met Zack Winter, un producteur de télévision, sur sa route, l'ancienne journaliste se lance dans l'écriture d'une série inspirée par l'histoire de sa grand-mère, une pionnière de l'émancipation des femmes au courage extraordinaire. Des mois durant, Kait la New-Yorkaise va vivre à Los Angeles aux côtés d'une équipe de tournage haute en couleur : un jeune scénariste excentrique, une célèbre actrice touchée par un drame personnel, une diva déchue, une pétillante starlette dont l'ambition dépasse le talent... Tous deviennent peu à peu pour elle une seconde famille, jusqu'à ce que le destin frappe Kait en plein coeur, la mettant face à la plus cruelle épreuve qu'une mère puisse avoir à affronter.

09/2019

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Théâtre

De la mise en scène à la mise en sens. Au croisement de la mise en scène de théâtre et de la médecine

Depuis des années, le professeur Jean-Philippe Assal, médecin, et Marcos Malavia, metteur en scène, mènent des recherches et inventent des pratiques de formation et de transmission pour les patients et les soignants. 12 questions autour de la mise en scène leur permettent d'explorer des problématiques aussi essentielles au théâtre qu'à la médecine. Muriel Roland, comédienne, accompagne ce duo par autant de promenades réflexives, invitant le lecteur à les relier à d'autres champs.

06/2009

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Essais

Histoire de la psychanalyse en France. 1928-1985. 1928-1985

Histoire de la psychanalyse en France 2 Dans cette fresque documentée, Elisabeth Roudinesco raconte l'histoire des hommes, des femmes et des doctrines qui ont incarné en France cette révolution de l'âme qu'est la psychanalyse. Elle met en perspective les théories, les mouvements et les débats qui n'ont cessé d'animer le milieu psychanalytique et psychiatrique, ainsi que le champ littéraire et philosophique français de 1928 à 1985. Dans ce second volume, elle retrace l'histoire de l'implantation de la psychanalyse dans les mouvements d'avant-garde : surréalisme, féminisme, phénoménologie, structuralisme. Mais elle aborde aussi l'histoire de la psychanalyse dans ses relations avec le communisme et l'Eglise catholique. Rien ne manque à cette histoire dont on redécouvre combien elle a été le lieu d'âpres combats, de résistances et d'innovations conceptuelles. Elisabeth Roudinesco Historienne, elle est l'auteure de plusieurs livres qui ont fait date, notamment sur l'histoire de la psychanalyse en France (Jacques Lacan ; Sigmund Freud, prix Décembre 2014) ou la famille. Son oeuvre est traduite dans le monde entier.

08/2023

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Algérie

Guerre dans les montagnes. Société paysanne et contre-insurrection en Algérie, 1918-1958

Alors que les envahisseurs français avaient réussi, en 1843, à écraser la résistance tribale dans le Dahra et l'Ouarsenis grâce à des tactiques brutales de brûlis, le régime colonial continuait à craindre que les paysans des montagnes ne se soulèvent dans une insurrection sanglante, une crainte qui s'est finalement concrétisée lors de la guerre d'indépendance de 1954. La géographie de la région du Chelif, avec la relation étroite entre la plaine et la montagne, un "pays de bandits" naturel, offrait des conditions idéales pour la guerre irrégulière et a été choisie par le Parti communiste algérien (PCA) et le Front de libération nationale (FLN) comme redoute pour leurs forces de guérilla. Les contre-insurgés français, ainsi que les historiens, suivant la formulation maoïste classique du partisan comme un ? sh dans l'eau, ont perçu les guérilleros comme étant crucialement soutenus par la paysannerie qui fournissait une réserve inépuisable de combattants, de guides, de cuisiniers, de messagers, de guetteurs et de transporteurs muletiers, et transporteurs de mules, et qui en même temps fournissait une connaissance intime ou des renseignements sur la politique quotidienne de chaque famille, ses armes et ses réseaux claniques, et les ressources de l'environnement montagneux, ses pistes secrètes, ses grottes et ses sources.

02/2024

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Histoire de France

Pacification en Algérie. 1956-1958

"Je quittai Hong Kong en février 1956 (...) J'étais fatigué du monde des renseignements, j'avais raté la guerre en Indochine, je pensais en savoir assez sur les insurrections et je voulais tester certaines de mes théories." Dans Pacification en Algérie, ouvrage inédit en France, le lieutenant-colonel David Galula, théoricien majeur élevé au rang de "Clausewitz de la contre-insurrection" par les stratèges américains, raconte sa conquête, par petites touches, des populations de Kabylie, préalable indispensable à la destruction des organisations politico-administratives du FLN. La vie de David Galula, décédé en 1967 à l'âge de 48 ans, fut selon son biographe canadien Alain Cohen "brève mais extraordinaire". Né en 1919 à Sfax (Tunisie), dans une importante famille de la communauté juive, diplômé de Saint-Cyr en 1940, il est rayé des cadres l'année suivante en application des lois de Vichy portant sur le statut des Juifs. Réintégré en 1943, il participe aux combats qui l'emmènent jusqu'au coeur de l'Allemagne. Suivront onze années passées à observer les insurrections communistes en Chine, en Malaisie, aux Philippines, mais aussi dans les Balkans. De cette expérience unique naissent les principes qui vont le guider en Algérie pour pacifier avec succès sa zone de Kabylie, foyer historique de la rébellion depuis la conquête de 1830. Un récit subtil et un témoignage indispensable sur ce conflit.

04/2016

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Théâtre - Essais

Scènes et mise en scène. Essai sur le théâtre et la danse contemporaine

La danse contemporaine, née avec Merce Cunningham d'une rupture avec le ballet classique, est aujourd'hui l'une des formes artistiques les plus surprenantes et les plus vivantes de la création artistique. Sensible à l'état du monde, elle montre souvent le chaos mais préfigure également à travers les relations entre les danseurs de nouvelles formes de lien social. Avec une partie du théâtre actuel dans ce qu'il a de plus vigoureux, elle permet de réintégrer dans la connaissance une dimension du sensible largement méconnue par la pensée occidentale : le souffle. Ces deux activités, à l'instar des traditions artistiques asiatiques, ne consistent pas tant à exprimer des formes qu'à capter des forces. Elles sont animées par une énergie d'incorporation et d'extériorisation qui posent une série d'interrogation : les relations entre le regard et l'écoute, le corps et le langage, les voies du dire et du non-dire, la transformation du temps en espace. A l'heure de la communication à distance, des écrans, des médias, des multimédias, ces arts du spectacle vivant permettent de ne pas nous laisser happer par le virtuel et de revenir au réel tout en nous faisant percevoir d'autres manières d'exister. Ils créent de la pensée. Non pas un mouvement de pensée mais une pensée en mouvement.

06/2021

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Littérature érotique et sentim

S'aimer entre Femmes. entre 1988 et 1998

Bousculer les codes et la bien-pensance peuvent être un moyen pour trouver l'équilibre. De sa plume qui défend les femmes, Daniel Deloget nous offre un vibrant plaidoyer à l'amour qui vient du corps et du coeur.

11/2020

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Sociologie

100 ans de journalisme. Une histoire du Syndicat national des journalistes (1918-2018)

Le 10 mars 1918, le Syndicat des journalistes est officiellement créé pour structurer la profession et lui donner un véritable statut. Unis par une certaine idée de la République, les professionnels rédigent, quelques mois plus tard, la Charte des devoirs du journaliste qui définit les principes déontologiques du métier. Dans les années 1930, le syndicat devient national et engrange les conquêtes sociales, jusqu'à obtenir le vote de la loi de 1935. La profession, ses avantages sociaux et sa clause de conscience sont enfin reconnus comme tels. Au gré des époques, le SNJ s'étoffe, progresse et se refonde. Il obtient en 1956 un accord de convention collective, complété au fur et à mesure des luttes. De mai 68 à Charlie, de la précarité des pigistes à l'expansion du numérique, il tente sans relâche de réajuster les équilibres sur lesquels s'est construite la profession.

03/2018

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Examens, concours

Histoire de l'Autriche. 1918 - 1938

LA référence pour le sujet d'histoire de l'agrégation d'Allemand Tout ce dont l'étudiant a besoin pour le sujet 2022-2023 d'histoire du tronc commun de l'agrégation d'Allemand. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : - Repères : le contexte historique - Thèmes : comprendre les enjeux du programme - Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, un personnage, une référence.

02/2022

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Psychologie, psychanalyse

Une vie de correspondances 1938-1988

Dès son âge enfantin, Françoise Dolto prend le pli d'écrire des lettres à ses parents, à ses proches, à ses amis. Cela fait partie de son éducation. Elle s'y adonne, sous le contrôle de sa gouvernante, avec un charme, une vivacité, un style, qui feront d'elle une grande épistolière. Cet art de vivre deviendra très vite un art de penser. À côté des intimes, des intellectuels, des artistes, apparaissent les grandes figures de la psychanalyse, Rudolph Loewenstein, Marie Bonaparte, René Spitz, et plus tard Daniel Lagache, Serge Leclaire, Wladimir Granoff, Maud Mannoni, et surtout Jacques Lacan, le compagnon de route. Puis viendront les "suivants", jeunes analystes à qui elle se fait un devoir de transmettre, et enfin tous ceux qui lui demandent conseil et auxquels elle répond toujours de longues lettres attentives. Ainsi dans ces lettres passent, en marge de son oeuvre théorique et clinique, les interrogations, les incertitudes, les débats, les intuitions qui parfois s'élaborent dans d'éblouissants face-à-face avec ses interlocuteurs. Mais, au-delà de cet extraordinaire témoignage sur l'histoire de la psychanalyse et de ses institutions, cette correspondance, à la façon d'un journal intime, révèle un aspect plus secret de sa personnalité, montrant dans des lettres plus personnelles combien sa vie familiale (son mari, Boris Dolto, et ses enfants) a enrichi sa réflexion.

09/2005

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Concours

Mise en scène de soi

Traitant de l'un des sujets 2024 et 2025 du Capes d'Anglais, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours "Dossier Anglais", l'ouvrage est structuré en quatre parties : Introduction ; Repères sur le contexte historique et culturel ; Thèmes qui structurent le sujet ; Outils (bibliographie, chronologie, glossaire).

04/2024

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BD jeunesse

Tif et Tondu Intégrale 1955-1958

Le deuxième tome de l'intégrale Tif & Tondu, qui réunit Tif et Tondu contre la Main blanche, Le retour de Choc, Passez muscade et Plein gaz, ainsi que Bombe à la gare, Fric-frac fanfare et L'aventure est au coin de la pompe, dans lesquels apparaît pour la première fois M. Choc, méchant charismatique devenu légendaire.

10/2018

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Russie

Raconter la France aux Soviétiques. Une histoire du journalisme international en URSS entre 1946 et 1958

Cet ouvrage contribue à une reconstitution documentée d'un fragment de l'histoire des relations franco-soviétiques et, plus largement, franco-russes. De nos jours, il est commun d'évoquer une " nouvelle Guerre froide ", pour donner un nom au retour de tensions entre la Russie et l'Occident, voire d'un renouveau du conflit. Bien que les moyens de communication aient évolué depuis les années 1940, les imaginaires forgés par les médias de chaque côté du " rideau de fer " demeurent à peine inchangés. Dans ce cadre, cet ouvrage espère contribuer à une reconstitution documentée d'un fragment de l'histoire des relations franco-soviétiques et, plus largement, franco-russes. Au travers de l'étude de nombreux documents d'archives inédits, il reconstitue la fabrication de l'information dans les médias soviétiques. La lecture des relations multiséculaires entre la Russie et l'Occident veut qu'un rapprochement soit suivi de tensions avant de déboucher sur la création de nouveaux liens. De ce point de vue, cette recherche propose une chronologie " optimiste ", s'ouvrant sur les années de " vaches maigres " du stalinisme tardif (1945-1953), lors desquelles se forge une image de la France, fragment d'une nouvelle identité soviétique qui survivra à la période stalinienne. Ensuite, après 1953, s'engouffrant dans une brèche idéologique laissée après la mort de Staline, les nouveaux acteurs des relations franco-soviétiques font reluire l'image de la France. Ce sont ces représentations actualisées, à l'origine d'une nouvelle vague de gallomanie chez les Soviétiques dans l'après-guerre, qui sont au coeur de cette étude.

05/2021

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Sciences historiques

Les Hautes-Pyrénées dans la guerre. 1938-1948

Les Hautes-Pyrénées, totalement immergées dans le Second conflit mondial ont vécu, de 1938 à 1948, une décennie particulièrement cruciale. Encore largement rurales malgré l'implantation de forts noyaux industriels, leur vie, tout en étant rythmée par les grands débats nationaux, traduit aussi les spécificités locales avec, en particulier, l'impact, fort, de la guerre d'Espagne. Lorsque, en 1940, la défaite survient, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés parviennent dans les Hautes-Pyrénées. Ces dernières, bien que non occupées, n'en subissent pas moins de dures conséquences. Pendant que Vichy tente d'implanter la "Révolution nationale", que les communistes sont pourchassés, que Pétain est acclamé lors de son voyage à Lourdes et Tarbes, les privations affectent en particulier urbains et ouvriers. Si certains Haut-pyrénéens savent opposer un refus précoce à Vichy, d'autres prennent des engagements qui aujourd'hui peuvent paraître ambigus, pour peu que l'on fasse fi de la chronologie et de la complexité du moment. Mais quand vient l'heure de la Libération, la Résistance, malgré ses tensions internes, sait entraver le repli des troupes allemandes. Cette période tissée de difficultés mais aussi d'espoirs s'achèvera en 1948 par des nouvelles ruptures qui, ici encore, sont imprégnées de leurs caractéristiques locales.

06/2013

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Littérature française

Ho ! Marcel ! Paris, 1968-1998

"C'est étonnant... un récit-témoignage, une fiction, une pièce de théâtre, une peinture sociale, tout un univers pour une aventure humaine de toute histoire, à travers laquelle se croisent, dialoguent, se brouillent, se connectent, se déconnectent l'informatif, le poétique, le lyrique, le tourisme littéraire, la rigueur analytique, politique, psychologique... et pour autant ce ne sera jamais un fatras. Un nouveau roman ? Ou un autre roman ? Un récit autrement... celui d'un autrement approcher la réalité, une époque, sans doute toucher le réel de la pointe de ses actualisations... bref, un événement... dans l'espace littéraire". Philippe Tancelin.

07/2021

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Economie

Inflation, État et opinion en France de 1944 à 1952

Issu d'une thèse de doctorat dirigée par M. François Caron sur La politique des prix en France de 1944 à 1952, cet ouvrage retrace l'histoire de la plus violente inflation enregistrée en France à l'époque contemporaine avec un indice des prix officiels qui augmente de 25 fois entre 1938 et 1952. A partir d'une documentation exceptionnelle par son ampleur et par sa diversité, Michel-Pierre Chélini s'attache à présenter l'ensemble des facteurs qui participent au processus inflationniste de ces années de reconstruction ; au-delà d'une simple politique des prix rapidement dépassée dès 1945, on mesure le rôle de la volatilité des salaires, du déficit budgétaire et du déficit des paiements extérieurs. Au fil du récit, le lecteur voit se dérouler les différentes étapes du processus : le dérapage de 1944-1945 qui aurait pu être contenu, l'incohérence de 1946 et l'impuissance de 1947, le redressement enfin de 1948-1949, malheureusement provisoire. " La politique des prix est ainsi analysée dans une triple perspective : pour elle-même d'abord, sous le double aspect de la réglementation et du contrôle ; elle est ensuite replacée dans le cadre de la politique économique, monétaire, budgétaire, fiscale et planificatrice, replacée enfin dans le mouvement général de l'économie. La fin des pénuries aurait dû marquer la fin de l'inflation. Il n'en fut rien avant quatre ans (1948-1952). Michel-Pierre Chélini nous aide à comprendre pourquoi. Il y eut bien une inflation à la française, associée à des pratiques spécifiques, soit trop, soit insuffisamment dirigistes, selon les secteurs et selon les moments ". François Caron

12/1998

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Histoire de France

La France et les Français en 1938-1939

Cet ouvrage dresse le tableau des forces politiques et sociales de la France à la veille de la seconde guerre mondiale. Tableau mouvant et fluide : les partis qui se reclassent sur l'échiquier politique aspirent, sans y parvenir réellement, à de nouveaux regroupements. La dynamique du Front populaire est bien terminée, mais une forte conjonction des centres n'en est pas pour autant réalisée. A l'intérieur des partis, des syndicats, des grandes forces économiques et sociales (patronat, paysannerie), de nouvelles attitudes se précisent, déterminées par la récente expérience du Front populaire qui reste pour tous la référence maîtresse, positive ou négative. Mais un nouveau clivage se jux­tapose aux anciens et affecte tous les groupes : il sépare ceux qui refusent de céder plus longtemps devant les agressions allemandes et ceux qui jugent possibles ou souhaitables de nouvelles concessions. L'étude des grandes célébrations (visite des souverains britanniques, 11 novembre 1938, 14 juillet 1939) permet de saisir la rencontre entre la sensibilité populaire et la volonté politique et de comprendre l'évolution de l'opinion, de la foi en la paix affirmée à l'acceptation résignée d'un conflit inévitable. Solidarité des démocraties, solidarité impériale, solidarité des générations, permanence des valeurs républicaines traditionnelles, résurgence de la force militaire, ces thèmes qui se veulent mobilisateurs sous-tendent des cérémonies classiques, des discours modérés, dans un hexagone protégé par la ligne Maginot.

01/1978