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Figures de la finitude chez Pascal. La fin et le passage

Extraits

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Pascal

Figures de la finitude chez Pascal. La fin et le passage

Pascal s'installe dans nos mémoires comme un écrivain funeste, et son oeuvre paraît être à la fois une dénonciation des vanités humaines et un rappel intempestif de notre mort. Mais cette image ressaisit-elle justement la pensée pascalienne de la fin, en son double sens de terme et de destination ? C'est à cette question que ce livre tente de répondre, en proposant le portrait d'un Pascal moins attaché à dire les limites de l'homme qu'à montrer et analyser les efforts de ce dernier pour ne pas en rester à sa finitude constitutive : dans l'épreuve de son corps, de son esprit, et de sa volonté, dans sa vie collective comme dans sa vie singulière, l'homme ne cesse d'osciller entre les pôles de la fermeture et de l'ouverture, entre l'impossibilité et la possibilité, entre l'horizontalité de son monde et la verticalité de ses désirs. " L'homme passe l'homme ", porte un fragment des Pensées : véritable noyau de l'oeuvre et de ses formes, ce passage, irréductible au désaveu de la raison, impose d'y découvrir une méditation de la joie et de la promesse autant qu'un mémorial de la contingence. Voilà une écriture qui se sera donné pour tâche, dans le sillage de Montaigne, de faire tomber la finitude de l'homme dans la langue pour mieux en dire la réversibilité.

06/2022

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Beaux arts

Traités du paysage et de la figure

"Plus on parle d'humaniser l'art, plus on est aveugle devant ces traces authentiques du plus humain des drames de l'art. Il n'y a rien à faire : tout ce qui authentifie le génie tel qu'il apparaît dans les oeuvres de Cézanne, de Van Gogh et de Seurat, princes de la sensation directe, sera hostile au plus grand nombre, et la règle est de mourir, comme ces "trois grands", parfaitement méconnu". .

09/1999

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Monographies

Des fleurs et de la finitude

Dernier recueil d'Ulrike Blatter Des fleurs et de la finitude se veut une approche délicate de la présence de la mort, de ses facettes sombres et sereines tout à la fois. Les textes les plus récents côtoient ici des poèmes plus anciens, sujet et style excluant depuis toujours mièvrerie ou apitoiement. L'exemple de la nature y apparaît en filigrane, magnifié par les variations florales de Farhad Ostovani qui amènent leur propre dynamique.

04/2023

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Sociologie

La finitude peut-elle être positive ?. Approches steiniennes de la finitude

Dimension fondamentale de l'existence incarnée, la finitude évoque au premier abord l'expérience négative des limitations qui cernent l'être humain. Mais en quel sens l'expérience de la finitude est-elle porteuse d'une signification positive ? Les contributions ici réunies, dans leur diversité et leur complémentarité, abordent cette question à la lumière de la pensée d'Edith Stein. La compréhension steinienne de la finitude humaine est inséparable d'une lecture critique de la philosophie de l'existence de Heidegger, dans la mesure où Edith Stein a cherché à penser le désaccord qui l'opposait à l'analytique de l'être-pour-la-mort. Tout en désignant la personne humaine comme un être essentiellement limité et temporellement mortel, la finitude, telle qu'Edith Stein la conçoit, est positivement liée à la liberté entendue comme la capacité pour un individu de répondre à ce qui le précède et l'appelle : les valeurs, autrui, et ultimement le Tout-Autre. Profondément incarnée, la signification steinienne de la finitude est également liée à l'expérience de la blessure, solidaire d'une réflexion sur la vulnérabilité et la relation à l'altérité dont les implications s'avèrent d'une étonnante modernité. Conformément à la dynamique d'une ascension vers le sens de l'être qui sous-tend le rapport entre être fini et être éternel, Edith Stein va jusqu'à envisager la finitude humaine dans la perspective de " la relation de l'âme avec Dieu " . Ce volume offre enfin une étude comparative sur Edith Stein et Franz Rosenzweig. Avec les contributions de : Sophie Binggeli, Soeur Jean-Edith Ginot, Emmanuel Cattin, -Bénédicte Bouillot, Bérengère Guérin, Eric de Rus, Félix Resch.

10/2022

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Sociologie

Pédagogie de la finitude. Théories et pratiques

La pédagogie de la finitude est à la fois très ancienne - aussi vieille que la sagesse, pourrait-on dire - et toute récente, dans le sens d'une éducation destinée aux élèves. Dans le contexte scolaire, elle vise la prise de conscience que tous les êtres vivants sont limités. Une telle prise de conscience amène une meilleure connaissance de soi et du monde qui nous entoure. Il s'agit donc d'encourager l'élève à réfléchir à ses propres vulnérabilités et à celles d'autrui. Cette réflexion nourrit une attitude plus empathique et bienveillante et des comportements tournés vers la solidarité et la coopération. Comment y parvenir ? En utilisant des méthodes variées. Cet ouvrage propose des pratiques éducatives concrètes d'éducation à la finitude, dans le cadre d'enseignements disciplinaires (art, français, géographie...), mais également hors de ceux-ci. Les enjeux spirituels et existentiels sont aussi considérés et des modalités d'accompagnement laïque sont proposées.

04/2024

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Critique

Infini et disproportion chez Pascal

Pascal est un auteur de la disproportion. Dans les Pensées, l'homme peut même dire que "le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie" . Mais est-ce que l'infini et la disproportion représentent des ruptures insurmontables ? Ce travail montre, par une analyse du langage pascalien, qu'il fait des comparaisons entre ce qui semblerait être incomparable, comme l'infini et le fini. Outre une étude des Pensées et des opuscules (notamment l'Esprit Géométrique), une analyse de la pratique mathématique est présentée, en donnant une attention particulière aux Lettres de A. Dettonville et au statut des "indivisibles" . La différence entre l'infini et l'indéfini est ainsi analysée, avec un parcours par les mathématiques pascaliennes qui permet au lecteur de bien se repérer dans le "labyrinthe" duquel Huygens parlait à propos des écrits de Dettonville. Finalement, une discussion sur l'infini et l'incompréhensible permet de saisir les conséquences philosophiques et religieuses pour ce qui est de l'homme devant Dieu, permettant de voir l'unité de l'oeuvre pascalienne.

05/2023

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Philosophie

Lumière et ténèbres chez Pascal

Les Lumière et Ténèbres dénonce d'abord les légendes fallacieuses qui ont défiguré Pascal. Puis nous fait assister, à travers les épreuves et les nuits, à la montée continue du plus grand des Français vers la sainteté, en même temps que son génie brille en de nombreux secteurs profanes. On découvre des perspectives insoupçonnées: un amour malheureux, une famille, les Chardon, dont l'influence fut décisive sur Etienne, Blaise et Florin, les retraites de Pascal à Bienassis. L'alternance de la lumière et des ténèbres se retrouve en philosophie qui conduit à la théologie, et dans la religion qui conduit à la mystique. Les témoignages se multiplient. Le Père Bro, o.p., frère Roger de Taizé, sœur Emmanuelle et beaucoup d'autres, et des plus jeunes, l'attestent: Pascal est non seulement un génie spirituel, mais un maître à penser et à vivre, la voix que le XXIe siècle attend.

10/2006

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Poésie

La finitude des corps simples

Ce nouveau livre de Claude Royet-Journoud s'ouvre par une très belle citation d'Emile Benveniste : "C'est pourquoi la question : à quoi sert le langage ? n'a qu'une réponse : A vivre". . Elle est d'autant plus belle qu'elle éclaire d'un jour différent de celui auquel on est habitué une oeuvre qui n'en est cependant pas moins inscrite dans le plus vif de la présence. Une oeuvre qui met le poème et les mots qui le composent, leur ambiguïté, leur volatilité, au centre de toute interrogation.

05/2016

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Philosophie

Le paradoxe de la finitude. Représentations, conditions, dépassements

Cet ouvrage présente une pluralité de réflexions qui attestent la centralité du paradoxe de la finitude, figure centrale ou schème structurant de ce que certains identifient aujourd'hui, dans le champ philosophique aussi bien qu'esthétique, comme un retour à la spéculation. Et c'est parce que ce paradoxe a acquis aujourd'hui cette centralité nouvelle qui l'est possible de porter un regard neuf sur la tradition philosophique, d'en déceler les marques antérieures, mais aussi d'aller chercher dans cette tradition de quoi penser et féconder les développements actuels.

11/2019

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Littérature française

Finitude

Depuis l'adolescence, Patrick Denono entretient une relation particulière avec les mots. Le déclic littéraire survient à la suite du décès de son professeur de lettres de sixième. Le monde tel que nous le connaissons trop peu pour lui. De cette réalité souvent cruelle qui vous enlève des ares chers, 1 tentera de s'en éloigner par l'écriture. Nouvelles, conte, poésies, saynètes sont une manière à lui de se jouer de cette cruauté et d'aller aa1saat de la ligne. Dans cet ouvrage il nous propose une déclinaison poétique de ce qui n'est plus ou tend disparaître...

09/2018

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Technique

La machine de Pascal

Rouen, 1642. Pour soulager le travail de son père, surintendant chargé des recettes fiscales, un jeune homme de dix-neuf ans décide de fabriquer la première machine à calculer au monde. Pendant dix ans, de sa conception à sa fabrication, en résolvant les difficultés tout en luttant contre les faussaires, elle accompagne la vie et la pensée de ce génie qui s'appelle Blaise Pascal. De cette petite boîte élégante, cette "Pascaline" , il fera le pari d'une existence portée par la science et la foi, jusqu'au point de rupture. Voici le compte à rebours d'une invention géniale, l'avènement d'une nouvelle vie et la naissance d'un grand écrivain. De la chambre obscure où Pascal dessine les plans de sa machine à la lumière de la bougie aux rues grouillantes et humides de Rouen ; des salons parisiens où l'on pratique l'art de la dispute à la quiétude austère de l'abbaye de Port-Royal, Laurent Lemire nous conduit au coeur du XVIIeme siècle, dans une France déchirée par la Fronde et les querelles religieuses. A la fois récit scientifique et biographie ciblée d'un homme d'exception, La machine de Pascal est avant tout l'histoire d'une prouesse hors du commun qui changea pour jamais le destin de son concepteur.

11/2021

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Philosophie

La cité de Pascal

La cité de Pascal / Charles Droulers Date de l'édition originale : 1928 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Pascal

Pascal : de la certitude

Si Descartes est le premier à penser la vérité comme certitude (Heidegger), Pascal est le premier à en prendre acte pour penser la certitude de la foi (le Mémorial) et de la vraie religion. Cet ouvrage est un recueil d'articles, inédits pour certains, organisé de façon chronologique et thématique : avant, pendant et après la célèbre conférence prononcée à Port-Royal, "De la vraie religion" .

03/2023

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Philosophie

PHILOSOPHIE DE LA VOLONTE. Tome 2, Finitude et culpabilité

On a réuni dans un seul volume " L'homme faillible " et " La symbolique du Mal " qui ensemble formaient le second tome, publié en 1960, de la " Philosophie de la volonté ", sous le titre commun : Finitude et culpabilité. Dans le premier ouvrage, on soutient la thèse selon laquelle la fragilité ontologique issue de la disproportion de soi à soi-même, illustrée tour à tour dans l'ordre du Penser, de l'Agir, puis du Sentir, n'est pas en soi mauvaise. La finitude n'est pas le mal. Dans le second volume, on s'emploie à montrer que la condition mauvaise de la volonté est d'ordre contingent et historique par rapport à la constitution essentielle de la volonté et relève d'une herméneutique des symboles et des mythes du mal qui structurent la mémoire de l'homme occidental, juif et grec.

12/1988

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Philosophie

Pascal et la casuistique

Pascal s'attarde dans les Lettres V à X des PROVINCIALES à l'analyse des procédés des casuistes alors qu'il lui aurait été facile de les englober dans une condamnation de principe. C'est cette fascination des voies de l'immoralité, dans le détail de leur vérité, qui nous a retenu. Du coup, s'imposait l'obligation d'approcher, autant que possible, la conception pascalienne de l'absolu, à la lumière de laquelle il deviendrait possible d'interpréter son intransigeance et sa haine de toute complaisance, fût-elle d'exception.

03/1993

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Religion

PASCAL ET JEAN DE LA CROIX

Si le génie pascalien brille toujours d'un éclat intact, la plupart des vêtements dans lesquels l'avait enserré le romantisme ont cédé à l'usure du temps. Une meilleure connaissance des textes et de l'époque nous a restitué le Pascal rieur et ardent qui a composé les Provinciales, le Pascal engagé dans le mouvement des sciences et lié à nombre de mathématiciens et de physiciens, et un Pascal écrivain dont le style apparaît désormais comme la réussite d'une ample tradition esthétique, celle des parlementaires gallicans, tout opposée au style "jésuite" . Loin d'être un solitaire, l'inventeur de la machine à calculer appartenait à toutes sortes de riches réseaux. On a aussi cru longtemps que l'auteur des Provinciales et des Pensées manquait de culture religieuse : les théologiens de Port-Royal, un Antoine Arnauld ou un Pierre Nicole, répétait-on après les pamphlétaires jésuites du XVIIè siècle, lui fournissaient les matériaux que ce jeune homme au coup de plume facile mettait en forme. Pascal s'est -il nourri de la théologie mystique de saint Jean de la Croix ? A cette délicate question les réponses restaient aussi rapides que contradictoires. Les prises de position n'étaient en fait étayées par aucune véritable enquête. Le savant ouvrage de M. André Bord comble donc une lacune. Voici enfin les pièces du dossier. Et dans quel débat ! Il s'agit pas ici de deux auteurs mineurs, mais de deux écrivains théologiens dont l'envergure n'échappe à personne. Avant d'en venir aux textes eux-mêmes, M. Bord a su s'inscrire dans un courant très vivant des recherches littéraires : la reconstitution des milieux et des réseaux à l'intérieur desquels se tissent peu à peu les oeuvres singulières. Cette géographie littéraire et spirituelle, déjà pratiquée avec bonheur par M. Jean Mesnard, en particulier à propos des mais de Port-Royal, nous met en présence d'échanges si intenses entre l'entourage de pascal et la Carmel que, de la part du premier, une ignorance totale des écrits de Jean de la Croix perd toute vraisemblance. Illusion donc de s'imaginer que sur Pascal tout est dit, et que l'on vient trop tard ! L'ouvrage de M. Bord atteste que des enquêtes ambitieuses peuvent toujours renouveler notre lecture du théologien de Port-Royal. Quand on referme ce Pascal et Jean de la Croix, les textes pascaliens viennent de gagner encore en densité. Extraits de la Préface

09/1987

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Littérature française

Le passage de la montagne

La révocation de l'édit de Nantes en 1685 n'épargne pas la petite communauté calviniste des Vaudois, aux confins du Dauphiné et du Piémont, convertis de force sinon massacrés ou condamnés à l'exil en Suisse. Sur la route de Genève, Myriam, une Vaudoise de quinze ans, est enlevée par le syndic de Savine, un bourg de haute montagne. Le curé Martin parvient à catholiser la petite hérétique qui accepte l'un après l'autre les sacrements des papistes. Devenue Marie, elle se croit admise enfin dans le milieu clos de Savine. Mais sa présence y jette au contraire le désarroi. N'est-elle pas une fausse convertie ? Serait-elle sorcière ? Que dire de son intelligence ? D'où lui vient sa force de caractère ? Et sa beauté ? Dans ce monde d'une sauvage magnificence, oppressé par la montagne et faussement assoupi, haine, jalousie, convoitise et amour rôdent autour de Marie, sous le regard énigmatique de Morone, un Piémontais réfugié à Savine en qui elle devine obscurément un protecteur. Août 1689. Stupeur dans toute l'Europe : mille vaudois en armes s'évadent de Suisse et franchissent les Alpes en dix jours pour retourner en Piémont. Au cours de cette Glorieuse Rentrée, l'armée passe par Savine et tente de délivrer la prisonnière. Marie ne leur sera pas rendue. Elle tentera donc de regagner sa patrie avec le seul secours de Morone. Et c'est le paradis qu'elle découvrira en franchissant le dernier col.

07/1998

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Poches Littérature internation

Le passage de la nuit

Dans un bar, Mari est plongée dans un livre. Elle boit du thé, fume cigarette sur cigarette. Surgit alors un musicien qui la reconnaît. Au même moment, dans une chambre, Eri, la sœur de Mari, dort à poings fermés, sans savoir que quelqu'un l'observe. Autour des deux sœurs vont défiler des personnages insolites : une prostituée blessée, une gérante d'hôtel vengeresse, un informaticien désabusé, une femme de chambre en fuite. Des événements bizarres vont survenir : une télévision qui se met brusquement en marche, un miroir qui garde les reflets... A mesure que l'intrigue progresse, le mystère se fait plus dense, suggérant l'existence d'un ordre des choses puissant et caché. Le temps d'une nuit, Haruki Murakami nous entraîne dans un Tokyo sombre, hypnotique, aux prémices d'un drame.

06/2008

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Policiers

Le Passage de la ligne

J'ai franchi trois fois la ligne, la première fois en fraude, avec l'aide d'un passeur, en quelque sorte, une fois moins légitimement, et je suis sans doute un des rares à être retourné de plein gré à son point de départ.

01/2008

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Philosophie

Après la finitude. Essai sur la nécessité de la contingence

La critique empiriste des prétentions universelles de la pensée humaine est-elle réellement fondée ? On sait que c'est le problème de Kant. Mais Quentin Meillassoux montre avec une force étonnante qu'une autre compréhension de cette critique, restée en quelque sorte dissimulée, bien que plus "naturelle", aboutit à un partage des ambitions de la pensée très différent de celui proposé par Kant. Il établit en effet qu'une seule chose est absolument nécessaire : que les lois de la nature soient contingentes. Ce noeud entièrement nouveau entre les modalités contraires installe la pensée dans un tout autre rapport à l'expérience du monde, un rapport qui défait simultanément les prétentions "nécessitantes" de la métaphysique classique, et le partage "critique" entre l'empirique et le transcendantal. Cette remarquable "critique de la Critique" est ici introduite sans fioritures, coupant vers l'essentiel dans un style particulièrement clair et démonstratif. Elle autorise à nouveau que le destin de la pensée soit l'Absolu, et non la "finitude" dans laquelle nous nous complaisons en laissant la morale, ou le "retour du religieux", servir de fictif supplément d'âme. Quentin Meillassoux est né à Paris, en 1967. Il enseigne la philosophie à l'Ecole normale supérieure (Ulm), et a également publié Le Nombre et la Sirène. Un déchiffrage du Coup de dés de Mallarmé (Fayard, 2011).

05/2012

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Vins et savoirs

De la vigne et du vin. Voyages, passages... métissages ?

Les mystères du métissage dans le monde de la vigne et du vin enfin dévoilés ! Une invitation au voyage à travers les âges et les contrées. Le monde de la vigne et du vin est-il animé par des processus de métissage ? Une telle question appelle à s'extraire d'une appréhension statique du vin et invite au contraire à le considérer comme l'objet de circulations, de chocs culturels, de réemplois, de réinventions. Depuis ses déclinaisons les plus biologiques jusqu'aux plus sociales, symboliques et artistiques, le métissage ouvre un vaste champ de réflexions sur le voyage, de l'Antiquité à nos jours, de la vigne et du vin dans des contrées aussi diverses que la Chine, le Liban, l'Italie... Le champ est ouvert tout aussi largement sur les mutations de la profession, sur l'évolution de la production, de la commercialisation et de la communication, en écho aux mutations sociétales et technologiques. Pour explorer un tel sujet, ce deuxième opus de la collection "In Vino Varietas Libris" a été construit à partir de deux colloques universitaires organisés à Toulouse. Composé de quatre parties, "d'une civilisation à l'autre" , "circulation et acclimatation" , "constructions identitaires" et "métissages en devenir" , il met en relation des acteurs des mondes académiques et professionnels, de disciplines très variées.

11/2022

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Critique littéraire

La vie de monsieur Pascal. suivi de La vie de Jacqueline Pascal

Gilberte Périer, l'aînée de la famille, rédigea cette vie de son frère Blaise Pascal en 1662, le lendemain de la mort de l'auteur des Pensées. C'est moins l'exactitude des faits qui nous émeut ici que le cheminement spirituel de «l'effrayant génie» - un acte de piété, une contribution magnifique au légendaire familial dont témoigne également la biographie que Gilberte consacra à Jacqueline, la sour cadette, rédigée comme la première dans une langue admirablement dépouillée. Une histoire d'amour familial.

02/1993

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Littérature française (poches)

Passage de la comète

Pris dans une tempête de neige, un avion s'écrase au milieu d'une forêt du Jura. Parmi les rescapés, Nelly, une jeune violoniste qui se rendait à Genève pour une audition. Frédéric, un gendarme, garçon timide et rêveur dont la vraie passion est la sculpture, fait partie de l'équipe de secours. Deux vies, deux mondes différents. Les rêves, les espoirs, les interrogations de deux êtres que l'on devine faits pour s'aimer. Et puis ce violon ancien, lié à des souvenirs tragiques, que la jeune fille recherche dans les débris de l'avion... C'est un fait divers, un drame d'aujourd'hui, que nous raconte ici l'auteur de L'Adieu à la femme sauvage (Grand Prix du roman de l'Académie française et Prix RTL 1979). Mais à travers le récit de la catastrophe, le film minutieusement réaliste des secours qui s'organisent, les sortilèges anciens que semble recéler l'instrument de musique, cette intrigue formidablement prenante nous parle de thèmes éternels : l'amour, l'art, l'idéal, la nostalgie déchirante de ce qui aurait pu être et ne sera pas...

02/1998

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Littérature française

Passage de la Déroute

La Hague. Tout au nord du Cotentin. Ses paysages somptueux, ses vents violents. Ses usines du nucléaire... Un couple y passe des vacances dans une maison d'hôtes. La femme se lie d'amitié avec une jeune pianiste virtuose un peu farouche. L'homme arpente les chemins et les plages du Débarquement et fait la connaissance d'un vieil ingénieur qui passe son temps à mettre des bateaux en bouteilles. Chacun a ses secrets. Leur rencontre, sur les côtes sauvages du Passage de la Déroute, ce détroit redoutable aux courants contraires, va permettre de les dévoiler. Cette intrigue, bâtie avec humour, suspense et émotion autour de non-dits et de malentendus, va conduire les protagonistes à prendre des décisions qui vont changer le cours de leur vie.

05/2018

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Pascal

Pascal et la philosophie. 3e édition

Pascal est-il philosophe ? Les Pensées relèvent-elles de la philosophie ? Cette étude montre comment la pensée pascalienne part de Descartes, au double sens où elle l'a pour origine et où elle s'en sépare. D'où diverses modalités de son rapport à la philosophie. Ainsi le débat que mènent sur plusieurs fronts les fragments pascaliens requiert-il une interprétation à différents niveaux.

02/2023

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Beaux arts

Les grotesques. Les figures de l'imaginaire dans la peinture italienne de la fin de la Renaissance

Longtemps considérés comme fantaisies d'artiste et oeuvres de second rang, les grotesques ont suscité un regain d'intérêt à partir des années 1960. Depuis le XVIIe siècle, le mot " grotesque" a une connotation essentiellement négative, évoquant la bizarrerie, le ridicule ou l'extravagance. Dès le XVIe siècle, il désigne des peintures murales largement inspirées des fresques antiques, auxquelles s'ajoutaient parfois des réminiscences des marginalia gothiques. Ce genre décoratif connut un immense succès tout au long du XVIe siècle, d'abord en Italie, puis dans l'ensemble de l'Europe, et s'étendit à la sculpture, à la gravure et bien d'autres techniques. Progressivement, le langage des grotesques s'est détaché de ses références figuratives antiquisantes, s'inspirant de diverses matrices culturelles contemporaines. Par l'analyse de ces voisinages déterminants et de ces relations constitutives, cet ouvrage entend rendre compte du fonctionnement de ce langage apparemment incohérent, familier du maniérisme.

09/2011

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Philosophie

Leçons sur Derrida. Déconstruire la finitude

Derrida est un philosophe exemplaire du XXe siècle. Il connaît remarquablement tout ce qui s'est écrit en philosophie depuis Platon. Il partage avec Descartes le geste de rompre, de déconstruire, de déterminer de nouvelles références pour s'orienter, aujourd'hui, après le siècle des Grandes Guerres, des grandes crises, siècle en lequel l'homme se voit capable de tout détruire, de porter l'évolution vers sa propre fin. L'idée de finitude veut dire non seulement la limite de notre pouvoir de connaître mais encore celle des illusions de la modernité. Pour la première fois sans doute, au nom de la grandeur de l'humanité, de sa puissance, de sa morale et des progrès dont l'homme s'est voulu le maître, un monde est menacé de finir. Mais Derrida n'en reste pas à un constat de fin des temps. Sa déconstruction de la tradition se fixe pour but de délivrer un autre sens que celui de la raison si autoritaire et autocratique. Un sens qui ouvre des perspectives du côté de l'art, de la technique, des folies littéraires autant que de la vie animale dont le regard touche un réel très différent. L'univers des signes n'est pas le propre de l'homme et se trouve tracé déjà par des choses qui ne dépendent pas de nous, de notre interprétation, des ressources de notre domination intellectuelle. C'est cette approche des signes libérés de l'autorité de la conscience que ce livre veut reprendre avec Derrida pour reconduire à un réel autrement sensible. Réalité qui ne se laissera plus absorber par la finitude, par les fins de l'homme qui avaient bouché l'horizon en enfermant toute vie dans les ressources du "moi" le plus haïssable.

06/2015

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Littérature française

Le paradoxe chez Blaise Pascal. Préface de Oswald Ducrot

Retraçant quelques étapes de l'histoire de la pensée sceptique de Pyrrhon à Sextus Empiricus, l'auteur reformule, au moyen d'outils élaborés dans l'horizon de la théorie de l'énonciation, le problème philosophique traditionnel du statut des affirmations dans le discours sceptique. Grâce aux notions d'énonciation engagée et d'énonciation distanciée, il en arrive à dresser une typologie des paradoxes permettant de rendre compte de divers degrés d'utilisation sceptique du langage. La seconde partie du livre est consacrée à l'examen de l'oeuvre de Pascal, à l'intérieur de laquelle il s'agit de camper les deux modèles de rationalité valables au XVIIe siècle : l'attitude dogmatique et l'attitude sceptique. Comme la tentative de Pascal de fonder, dans les Réflexions sur la géométrie en général, un ordre de connaissance exclusivement ancré dans l'attitude dogmatique finit par échouer, rendre compte de la pensée pascalienne revient nécessairement à proposer un modèle comme maîtrise problématique de ces deux attitudes. L'étude de l'énonciation s'avère un moyen privilégié pour examiner les passages ainsi que les failles à l'intérieur de ce modèle.

12/1984

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Sociologie

Figures de la publicité, figures du monde

Cette étude sociologique, accompagnée d'une recherche sur les symboles et les archétypes, peut fournir un guide quant aux nouvelles perspectives de la publicité.

09/1987

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Littérature française

Ja et la fin de tout

Ja, diminutif de Janine, 35 ans, divorcée, la cuisse un peu légère. Pas convaincue par le professorat, Ja devient vendeuse de dessous féminins dans un magasin, elle y côtoie deux étranges jumeaux, richissimes gourous d'une secte qui a programmé l'extinction de la race humaine pour l'an 2000. A cet effet, les jumeaux stockent de multiples quantités de poison, des virus, bref, tout un arsenal de destruction... A la suite d'un incendie, Ja perd son emploi. N'ayant plus ni domicile ni meubles, elle se réfugie chez une amie, dont le fils Henri - dit Riquet - a quinze ans. Ce garçon deviendra l'amour de sa vie... Un incendie, un viol, un suicide : Jacques Laurent estime pourtant que ce roman est avant tout psychologique, et qu'il traite de la condition humaine.

04/2000