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Esther Benbassa, Jean-Christophe Attias

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Histoire internationale

ISRAEL IMAGINAIRE

Deux peuples pour une même terre : c'est ainsi que se résume le conflit qui, depuis le début du siècle, embrase le Moyen-Orient. Au-delà des crispations politiques, seule la force symbolique qu'incarne la possession de la terre explique en effet que l'on n'ait pu encore trouver de solution. C'est une histoire aussi ancienne qu'ambiguë qui relie le peuple juif à la terre d'Israël, une histoire faite d'exil et de dispersion. Bien plus qu'un territoire repérable sur une carte, cette terre a évoqué pour les enfants d'Israël le souvenir d'une gloire antique, l'horizon d'une attente, le lieu improbable où se projetait l'espérance de jours meilleurs. Leur fidélité aux textes sacrés, qui s'y réfèrent sans cesse, a permis aux Juifs, longtemps absents de la terre d'Israël, de cristalliser autour d'elle une identité toujours en mouvement. Ni le sionisme, ni la fondation de l'Etat en 1948 ne mettront fin à cette construction imaginaire. Les pionniers laboureront la terre en tous sens, y creusant de profonds sillons. Ils n'en auront pas moins besoin de mythes, comme si ceux-ci avaient seuls le pouvoir de la rendre plus proche et plus concrète. Plus que jamais hantée par le Livre, la terre d'Israël reste aujourd'hui l'enjeu de débats passionnés et d'une colonisation controversée. Mais comment négocier un symbole, lorsque chaque centimètre carré a valeur d'absolu pour les extrémistes de tous bords ? C'est à cette question que tentent de répondre Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias en explorant le vécu juif de la terre, des temps bibliques à l'aube de la modernité, des premiers pas du sionisme à la restauration d'une souveraineté juive sur le sol ancestral, et jusqu'aux doutes actuels de l'ère " post sioniste ".

03/1998

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Histoire internationale

Israël, la terre et le sacré

Ni le sionisme réalisé, enraciné, ni même la fondation d'un État juif n'ont pu totalement dépouiller de ses attributs sacrés une " Terre d'Israël " à la fois promise, perdue, rêvée et recréée. Tous les efforts déployés pour la normalisation du rapport des Juifs à leur terre, une normalisation qui seule pourrait rendre acceptable son partage avec d'autres, se heurtent aujourd'hui à cet obstacle. Chaque centimètre carré de territoire est converti en absolu, par les Juifs bien sûr, mais tout autant, en réaction, par les Palestiniens. Pourquoi cette terre ne peut-elle donc jamais ressembler aux autres, ni devenir à ceux qui l'habitent aussi naturelle que l'air qu'ils respirent ? L'Occident chrétien ne se désintéresse pas lui non plus de ce petit coin disputé du Moyen-Orient. La terre sainte reste sainte, et pour tous... Sainteté réelle, ou instrumentalisée, mise au service des causes nationales. Ce livre retrace, de la Bible à nos jours, l'itinéraire souvent paradoxal de cette sacralisation de la " Terre d'Israël ", à travers le temps, l'espace et les consciences, et permet de prendre la mesure des enjeux centraux de l'un des grands conflits contemporains.

02/2001

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Religion

Les Juifs ont-ils un avenir ?

Contre les idées reçues et les discours conformistes, Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias bouleversent les mythes pieux et les images biaisées. Et si les juifs n'étaient pas les " descendants " des Hébreux ? Et si leur Livre n'était pas tant la Bible que le Talmud ? Et si l'antijudaïsme médiéval ne se confondait pas avec l'antisémitisme moderne ? Et si l'orthodoxie n'était pas un retour aux sources mais une invention récente ? Et si le sionisme avait aussi en raison même de ses échecs ? Et s'il fallait cesser de nier les tensions entre Israël et la diaspora, les Ashkénazes et les Sépharades, les intégristes et les laïcs ? Et surtout, si l'institution de la Shoah en religion civile était désormais le principal obstacle à cette universalité qui, avec l'exil et la célébration de la vie, a toujours été au cœur de l'être juif ? Alors la question de savoir si les Juifs ont un avenir serait tout sauf sacrilège.

10/2002

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Art contemporain

Jean-Christophe Norman

Profondément influencé par Borgès, l'oeuvre de Jean-Christophe Norman prend la forme de performances, de marches, d'écritures, de photographies ou de dessins pour interroger les notions de temps, de territoire et d'écriture. Depuis les années 2010, l'artiste a fait du texte, du livre et de la littérature son matériau artistique. Il a entièrement réécrit Ulysse de James Joyce sur la surface du globe et sous la forme d'une ligne tracée à la craie sur le bitume des villes qu'il a traversées. Ce livre est le catalogue de son exposition au Frac Paca intitulée "Brouhaha".

01/2022

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Développement durable-Ecologie

Nous et les animaux

Une ère nouvelle est-elle en train de s'ouvrir pour les animaux ? Des avancées scientifiques remettent en cause nos préjugés sur leurs capacités de raisonnement, de langage et d'innovation technique ; elles montrent qu'ils ont la faculté de ressentir et d'exprimer des sentiments et des émotions proches des nôtres. La société, de son côté, est de plus en plus sensibilisée à la question de la souffrance animale, encline à changer ses habitudes de consommation alimentaire et culturelle pour ne plus cautionner les maltraitances liées à l'élevage industriel, aux conditions d'abattage indignes ou à certains divertissements. Accompagnant ces évolutions, le Code civil stipule depuis 2015 que " l'animal est un être vivant doué de sensibilité "... tout en continuant cependant de le soumettre au régime des " biens ". Il est temps, nous dit cet ouvrage, d'aller plus loin et d'élever les animaux au rang de sujets de droit. Pour leur bien-être, mais aussi pour le nôtre et celui de la planète dans son ensemble. C'est pourquoi il se conclut par une proposition de loi "pour un élevage éthique, socialement juste et soucieux du bien-être animal". L'heure a sonné d'une autre cohabitation avec les animaux.

06/2020

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Histoire internationale

Israël-Palestine. Les enjeux d'un conflit

Loin des polémiques et des postures moralisantes, convaincus de la nécessité d'engager le dialogue sur un sujet qui enfièvre l'opinion mondiale, les auteurs réunis dans cet ouvrage, chercheurs, experts, journalistes, dressent un état des lieux précis et argumenté du conflit israélo-palestinien et s'interrogent sur son traitement par les médias. Quel regard Le Monde et la télévision française portent-ils sur cette actualité ? Une approche dépassionnée est-elle possible ? Le sionisme est-il un compassionnisme ? Quel est le rôle exact des associations de femmes arabes en Israël ? Comment comprendre les mobilisations israéliennes contre la poursuite des colonisations ? Autant de thèmes abordés par les vingt contributeurs de cet ouvrage, parmi lesquels Gilles Paris et Dominique Vidal, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique. Une mise au point salutaire pour comprendre les enjeux du conflit.

11/2010

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Littérature française

De l'impossibilité de devenir français. Nos nouvelles mythologies nationales

« La France est un grand pays, ma fille ; elle a réhabilité le capitaine Dreyfus ». Ainsi parlait mon père, Juif d’Istanbul amoureux de la France parce qu’elle était pour lui le pays des droits de l’homme, et aussi celui de la liberté et de l’égalité. Ce qui ne l’empêchait pas de continuer en me citant quelques vers de Shakespeare… Ainsi dus-je, dès ma prime enfance, apprendre le français, avec une préceptrice arménienne, ce qui me valut longtemps de parler la langue du pays rêvé avec un accent arménien. Je pris ensuite, comme il se devait, le chemin d’une école congréganiste pour m’initier aux finesses de la culture qui avait produit Molière et Zola (et aux bonnes manières). Longtemps, la France a incarné des valeurs qui faisaient rêver des populations entières hors, et parfois très loin, de ses frontières. La Révolution, la République et ses principes, les lettres, la culture françaises avaient investi les imaginaires au point que pour beaucoup la France était devenue le symbole même de l’Occident « civilisé ». Ce pays qui avait émancipé ses Juifs avant toutes les autres nations européennes était l’espérance en marche. Ainsi les Juifs français n’eurent-ils pas de mal à conjuguer harmonieusement les valeurs de la République avec celles des Prophètes bibliques, créant ce « franco-judaïsme » qui permit à des générations entières de s’intégrer à ce qu’ils tenaient réellement pour leur patrie. Plus tard, à leur tour, les immigrés juifs d’Europe orientale diront cela en une formule pleine de saveur : « heureux comme Dieu en France ». Que s’est-il donc passé pour que la France ait cessé d’être ce pays rêvé et peine à intégrer ses immigrés ? Le patriotisme français lui-même s’est délité avec la fin du rêve, un délitement touchant autant les Français « d’origine » que les autres. Les guerres coloniales, une décolonisation non digérée, les ruptures, telle Vichy, du contrat passé par la République avec ses minorités, la non-adaptation aux nouvelles conjonctures économiques, le rabougrissement des élites, le vieillissement du pays ont progressivement terni son image. En fait, ceux qui l’habitent, nationaux ou « étrangers », ont cessé de croire en lui et dans son énergie créatrice. Comme le reste de l’Europe, et plus peut-être que d’autres pays européens, la France semble frappée d’une sénescence aggravée. Elle n’insuffle plus d’énergie. Les récents débats sur l’identité nationale ont montré que les vieilles recettes barrésiennes et maurrassiennes elles-mêmes ne parviennent pas à donner un peu de substance au type de Français imaginé par la xénophobie ambiante. Une xénophobie qui, à défaut de vrai projet de société, s’érige en pure rhétorique politique. Cette xénophobie a connu ses beaux jours d’abord à la fin du XIXe siècle, puis dans l’entre-deux-guerres, principalement sous sa forme antisémite. Aujourd’hui, c’est l’islam qu’elle prend pour cible. Alors que chacun sait qu’elle a mené à l’une des plus immenses catastrophes du XXe siècle, elle resurgit cette fois pour viser une population arrivée massivement pendant les Trente Glorieuses, et s’attaque sans vergogne à ses descendants, nés sur le sol français, et français de nationalité. Au lieu de nourrir le terreau d’où devrait naître le Français de demain, la xénophobie l’assèche, l’appauvrit, l’asphyxie. Elle pousse les Français « de fraîche date » à se replier dans leur « communauté », en un mouvement exactement parallèle à celui du nationalisme qui enferme lui aussi dans un entre-soi fatal les Français « de bonne souche », créant ainsi plusieurs catégories de citoyens, et les hiérarchisant, « aristocratie » légitime d’un côté, vassaux suspects de l’autre. Dans cet environnement d’Ancien Régime restauré, et de surcroît agressif, les valeurs de la République s’étiolent évidemment. Et beaucoup de ceux qui s’en réclament encore les convertissent en idéaux d’un fanatisme cherchant à mieux humilier ceux qu’on considère comme des Français de second rang. Républicanisme et laïcisme en sont les dérives les plus patentes. Et pourtant, être français aujourd’hui pourrait être bien autre chose : redevenir un citoyen du monde, aimant la planète et tous ceux qui la peuplent, œuvrant pour la « résurrection » d’une France internationale, cultivant plusieurs identités, traversant les frontières, tout en restant un vrai patriote, fier de sa culture, de son pays et de son ouverture. On n’est pas français parce qu’on est né dans ce pays. Et même lorsqu’on y est né, on le devient, en le réinventant sans cesse, en le recréant non dans l’isolement et le rejet, mais dans un flux incessant, dans le paradoxe et les contradictions, dans la reconnaissance et la promotion d’une pluralité ethnique, culturelle, religieuse, sexuelle, de genre, qui est sans doute la clé d’un vrai progrès et d’un rayonnement authentique. Être français, c’est vouloir une France combattive, renonçant à son pessimisme, ouvrant largement ses fenêtres, avec l’avenir en vue, non cette France repliée sur elle-même qui, à force de remâcher ses vieilles rengaines, dégage une inquiétante odeur de renfermé.

01/2012

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Religion

La souffrance comme identité

Dans le monde juif, la souffrance, ses représentations et sa ritualisation ont façonné au fil des siècles l'histoire d'un peuple et d'une religion, et plus encore l'idée que ce peuple se faisait de son histoire. Ce livre en suit dans la longue durée les méandres. Il y situe l'événement traumatique qu'a été la Shoah, venu réactiver une mémoire " lacrymale " dès lors jamais apaisée. Et Esther Benbassa analyse le lien indissoluble qui s'est finalement tissé entre le génocide et l'État d'Israël, sa politisation et sa transformation en une religion civile accessible à tous, un judaïsme " de l'Holocauste et de la Rédemption " - la Rédemption étant la création d'un État juif lui-même sacralisé. Au-delà du cas juif, ce livre fournit des clés de compréhension des diverses trajectoires mémorielles et identitaires d'aujourd'hui, aussi nécessaires ou inévitables qu'envahissantes et dont la mémoire du génocide est devenue le modèle. Cet usage de la souffrance comme identité engendre des devoirs de mémoire tyranniques, auxquels Esther Benbassa oppose le droit à un raisonnable oubli qui ne serait pas amnésie, mais confierait à une histoire enfin plurielle et partagée le dépôt de nos passés de souffrances.

01/2010

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Religion

Istanbul la Sépharade

1492 constitue un tournant capital dans l'histoire du peuple juif. Cette année-là fut expulsée d'Espagne la plus nombreuse des communautés juives médiévales. En l'espace d'une cinquantaine d'années, la grande majorité des Sefaradim - l'équivalent hébraïque d'"Espagnols" - se disperse autour du Bassin méditerranéen, en Italie, dans les Balkans, au Levant, et en Afrique du Nord. Dans l'espace de la Turquie actuelle, et plus spécifiquement à Istanbul, une nouvelle aire culturelle sépharade émerge et se maintient jusqu'au XXe siècle. Sous domination ottomane pendant presque 400 ans, ce peuple, minoritaire, bénéficie d'un modèle d'organisation qui lui permet de sauvegarder son identité ethnico-religieuse. Immersion dans l'univers sépharade stambouliote, ce livre fait revivre cette communauté, qui compte encore aujourd'hui environ 20 000 membres. Un passionnant voyage dans le temps pour évoquer par touches successives leurs quartiers, leurs métiers, leur mode de vie, leur culte, leurs visages riants et leur confiance dans l'avenir.

01/2015

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Actualité et médias

Vendredi noir et nuits blanches

Dans le sillage des attentats de janvier 2015, la nuit tragique du 13 novembre a fait basculer la France dans une ère de violence, de deuil et d'anxiété. Dans un enchaînement de catastrophes, le pays paraît s'enfoncer lentement dans le chaos. Une secousse qui bouscule aussi les êtres, jusque dans leurs retranchements, faisant remonter les vécus enfouis qui se confondent parfois avec ceux des hommes et des femmes fauchés par les balles des terroristes. Qui donc étaient ces morts ? Leurs histoires interpellent les nôtres, les associant à celle de toute une nation en panique. Une femme venue d'ailleurs essaie de relire ce qui est arrivé à l'aune de ses errances passées, avec empathie, dans ses nuits désormais blanches. Elle croise les vies, les lieux, les époques, les libertés évanouies, la politique en berne, et refuse obstinément de céder au désespoir ambiant. Elle descend dans ses propres décombres pour redonner un peu de vie à ces morts dont l'ombre a pesé de tout son poids sur les événements des mois qui ont suivi. Célébration de la liberté, ce récit est aussi un regard sur le monde d'où la vie, malgré tout, sort victorieuse.

11/2016

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Littérature française

Jean christophe tome iv. La revolte

Ayant rompu toute attache, JeanChristophe, en haine de l'idéalisme allemand, passe au crible de sa critique les oeuvres des gloires nationales. L'emphase sentimentaliste l'indispose et il s'imagine réformer l'art allemand. L'opinion publique le blâme et la critique éreinte ses compositions. Il fait scandale dans une revue. Un soir, il offre une place de théâtre à une jeune institutrice française : elle est renvoyée et il se le reproche. Réalisant qu'on retouchait ses articles, il rompt avec la revue. Son fait un four et un journal d'opposition exploite sa franchise irréfléchie... peut se diviser en 3 parties : Les quatre premiers volumes nous content l'enfance et la jeunesse de JeanChristophe en Allemagne (JeanChristophe part pour la France à la fin du présent volume). Les trois tomes suivants nous racontent la vie de JeanChristophe à Paris. Et les trois derniers livres sont .

01/2023

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Religion

Des cultures et des dieux. Repères pour une transmission du fait religieux

Attentats du 11 septembre 2001, " choc des civilisations ", revendications communautaristes, appétits nouveaux de spiritualité... Face à cette explosion de phénomènes et de discours, les Français, tantôt anticléricaux, tantôt peu ou mal formés à la culture religieuse, se sentent parfois désorientés. Ce livre leur fournira certaines des clés qui leur manquent. Judaïsme, christianisme et islam s'y taillent une part importante parce qu'ils ont marqué l'histoire de l'Europe. Mais traditions d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique et nouveaux mouvements religieux sont aussi abordés. Outre leur intérêt intrinsèque, notre passé colonial, les grandes migrations de l'ère contemporaine, la diffusion en Occident des sagesses orientales l'imposaient. Ni apologétique ni dépréciateur, ne cultivant ni l'irénisme ni le goût du sensationnel, ce travail d'équipe conçu et conduit avec brio par Jean-Christophe Attias et Esther Benbassa se veut non confessionnel et distancié. Il porte une attention particulière aux phénomènes de contact, de conflit, mais aussi d'imprégnation mutuelle entre religions différentes, sans oublier l'histoire des laïcités et les processus de sécularisation. L'étude dépassionnée des faits religieux est une fenêtre privilégiée sur la diversité des cultures. Elle est en même temps une invite au dialogue et à la compréhension réciproque. Simples curieux, parents, enseignants, étudiants, lycéens, jeunes et moins jeunes sauront faire de ce livre l'usage qui leur convient. Puisse-t-il devenir entre leurs mains un modeste mais efficace outil de liberté.

09/2007

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Revues

Critique N° 896-897 : Jean-Christophe Bailly. Poursuites

Jean-Christophe Bailly a publié plus de quarante livres. Avec lui, c'est toute la littérature d'essai qui prouve son importance, sa consistance, sa justesse critique. Et sa liberté d'allure. Par la délicatesse intense et obstinée de son approche, il a contribué à modifier notre regard sur des questions devenues, grâce à lui, non seulement plus présentes, mais aussi plus urgentes : le paysage, l'animal, la ville, les images, les formes. La poursuite, dans les arts de la scène, "désigne un projecteur mobile susceptible d'accompagner le déplacement d'un acteur sur le plateaux, rappelle Jean-Christophe Bailly, qui a intitulé Poursuites un recueil de textes sur le théâtre. Toute son oeuvre semble animée, en effet, par l'élan qui consiste à suivre une chose du monde - une oeuvre, une bête, une phrase, une rivière, une image - et à en accompagner la force. Il y a des années que Critique suit l'oeuvre de Bailly. Avec ce numéro spécial, la poursuite se poursuit.

02/2022

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Littérature française

Esther

Anton et Maxine forment un couple sans histoires, doucement consumé par la routine. Une nuit, en rentrant d'un dîner, ils découvrent par hasard une lovebot - robot sexuel animé et doué d'intelligence artificielle - jetée dans des ordures. L'irruption dans leur vie de ce corps, programmé pour le plaisir mais martyrisé dans sa chair synthétique, va bien vite bousculer leur intimité. Tandis que la créature reprend peu à peu vie et révèle des fragments de son passé, ils ne se doutent pas encore que les épreuves qu'elle a traversé la rendent exceptionnelle et en font la proie d'une traque féroce...

05/2020

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Théâtre

Esther

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : MOUVEMENT LITTERAIRE : Esthétique et religion au tournant pieux du règne de Louis XIV GENRE ET REGISTRE : De la scène au pensionnat, une tragédie en musique. L'ECRIVAIN A SA TABLE DE TRAVAIL : Des rétifs bibliques au poème dramatique. GROUPEMENT DE TEXTES : La prière au théâtre. CHRONOLOGIE : Jean Ratine et son temps. FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.

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12 ans et +

Esther

En 1733, Esther Brandeau a quatorze ans. Fille illégitime d'un marchand d'étoffes réputé, elle s'enfuit pour échapper à un mariage arrangé. Mais la vie sur les routes est pleine de dangers pour une jeune fille, juive de surcroît. Alors Esther se travestit, et elle va vivre plusieurs existences : tour à tour protégée d'une courtisane, boulanger, matelot, elle devra, pour se sauver des périls, changer plusieurs fois d'identité. Portée toujours par l'espoir de retrouver Philippe, un marin qui lui a permis de réchapper d'un naufrage, elle tombe du Vieux Monde dans le Nouveau. Jusqu'où Esther sera-t-elle prête ã aller pour accomplir son destin ?

04/2018

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Littérature française

Esther

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : MOUVEMENT LITTERAIRE : Esthétique et religion au tournant pieux du règne de Louis XIV GENRE ET REGISTRE : De la scène au pensionnat, une tragédie en musique. L'ECRIVAIN A SA TABLE DE TRAVAIL : Des rétifs bibliques au poème dramatique. GROUPEMENT DE TEXTES : La prière au théâtre. CHRONOLOGIE : Jean Ratine et son temps. FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.

11/2016

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Religion

Un juif de mauvaise foi

A vingt-ans, Jean-Christophe Attias, né d'une mère catholique et d'un père juif, tranche le débat intérieur qui l'agite depuis l'enfance et se convertit au judaïsme orthodoxe. Quatre décennies plus tard, il revient sur cet itinéraire. Sur ce qui s'est passé jusqu'à ce choix et après. Il est toujours juif, certes. Mais un juif "de mauvaise foi" qui, après avoir goûté les joies d'une pratique rigoriste, savoure celles de la transgression. Jean-Christophe Attias dit le piège de l'identité, pourquoi on y tombe, comment on en sort. Il fait mieux que le dire, il le raconte. Car ce livre est d'abord un récit, émouvant et drôle. Celui d'un voyage libre, inachevé et sans destination connue. Où l'imagination a sa part autant que la mémoire.

09/2017

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Religion

Les Juifs et la Bible

Enlevez la Bible aux Juifs, ils ne seront plus juifs. Ne leur laissez que la Bible, seront-ils encore juifs ? Comme l’identité qu'elle est censée fonder, la Bible échappe à toute définition simple. Livre un ou bibliothèque disparate ? Texte ou objet ? Révélation divine ou mythe national ? Littérature ou code législatif ? Pour les Juifs, la Bible a été tout cela. À travers les rapports changeants qu'ils ont noués avec elle, ce sont leurs propres métamorphoses qui se donnent à lire. Ainsi que celles de leurs adversaires. Car la Bible a aussi été brandie contre les Juifs – par les Chrétiens – pour les convaincre de leur erreur et pour les convertir. Ni somme ni essai, ce livre est d'abord la libre exploration d'un imaginaire. Une fenêtre largement ouverte sur une tradition qui à la fois nous interroge et nous engage tous, aujourd'hui comme hier. Ici même comme sur les collines de Cisjordanie. Que nous soyons Juifs ou pas. Que nous croyions au Ciel ou que nous n'y croyions pas.

03/2012

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Judaïsme

Dieu n'a pas créé la nature

La Bible et après elle le judaïsme ont-ils produit une pensée de " la Nature " susceptible d'éclairer les grands débats contemporains sur l'avenir de la planète ? Ce livre, met en évidence, plus qu'une " écologie " juive, une pensée juive du " monde " et de ses équilibres. Quel est le statut de l'Homme en ce monde, son pouvoir, ses responsabilités ? Quelle est la " nature " des choses ? Comment préserver l'ordre et l'équilibre de ce monde sans aliéner sa liberté ? Ce livre n'est pas un traité, ni un essai. C'est un vagabondage. Une méditation libre. Avec ses arrêts, ses détours, ses impasses, ses rencontres improbables. Jean-Christophe Attias propose aux lecteurs de le suivre, immergés dans un univers culturel aussi foisonnant, mystérieux, contradictoire, que ce que nous avons pris l'habitude, peut-être à tort, d'appeler " la Nature ". Des hommes, des femmes, le peuple juif et les nations, tout le monde ou presque est là, dans ces pages. Il y a de la science et de l'intime, de la rigueur, mais aussi de l'émotion, et parfois de l'humour... Et Dieu, aussi, bien sûr, le créateur et le maître, désormais bien silencieux, peut-être inexistant, d'un monde qui s'effondre à cause de nous.

03/2023

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Cinéma

Jean-Christophe Averty : penser la télévision au XXe siècle

Dès qu'il s'agit d'histoire de la création à la télévision, on évoque l'oeuvre de Jean-Christophe Averty (1928-2017), considéré comme le meilleur "metteur en scène" ou "metteur en page" de toute l'histoire de la télévision. Fasciné par le surréalisme et la poésie autant que par le jazz et l'innovation, Averty a inscrit son oeuvre dans l'histoire des images à travers, notamment, l'utilisation inédite de l'électronique, qu'il invente avec l'ingénieur Max Debrenne. En marge de l'école des Buttes-Chaumont, il a créé un langage par et pour le petit écran. Mais comment Averty pense-t-il - dès la fin des années 1950 - la question de l'image électronique et des codes visuels, en rupture avec le principe du direct ? Comment envisage-t-il la question esthétique ? Quelle est son originalité ? Quelle idée se fait-il de ses obligations envers le public ? Ce livre propose aux téléspectateurs aussi bien qu'aux professionnels et étudiants une réflexion sur les multiples dimensions de cette oeuvre télévisuelle originale, et sur la manière dont Averty a exploré "l'effet télé". Ces textes sont issus du colloque "Jean-Christophe Averty : penser la télévision au XXe siècle", qui s'est déroulé à Nancy en octobre 2017 à l'Université de Lorraine/Centre de recherche sur les médiations avec le soutien de l'INA (Institut national de l'audiovisuel).

07/2019

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Poches Littérature internation

Esther Kahn

A dix-sept ans, Esther Kahn, fille de modestes couturiers, prend la décision irrévocable de consacrer sa vie à la scène ; elle parvient très vite à jouer de petits rôles, et en peu de temps vit une ascension spectaculaire. Quelque chose manque à son jeu cependant : de l'avis de son plus proche ami, une certaine forme de maturité — l'expérience de l'amour, et celle de la souffrance. Elle fait alors la connaissance d'un jeune metteur en scène au talent prometteur...

10/2019

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Gallimard - Jeunesse

Esther Andersen

Les vacances avaient la forme d'un escargot avec la maison au centre, et je faisais des cercles de plus en plus grands pour tenter d'arriver au bord. Et puis un jour, un été, j'y suis arrivé. C'était là et je ne l'avais jamais su.

06/2021

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Littérature française

Esther Mésopotamie

Osias Lorentz venait d'acheter la maison de Deir es-Zor où il avait passé, seul, sa première journée et, seul, sa première nuit, lorsqu'il a entendu un bruit de pas léger sur le sable de la cour. Et lui qui l'instant précédent ne connaissait même pas la raison de son achat a compris presque simultanément qu'il espérait percevoir un tel bruit de pas, ténu, distrait, attaché à lui et indépendant de lui, et que celui qu'il entendait dans son dos, comme s'il était poussé par le soleil levant, n'était pas celui qu'il espérait. Celui qu'il espérait était tout autre, imprévisible. Maintenant, la femme qui n'était pas Esther avait pénétré dans la maison. " Voilà vingt ans que la narratrice vit et travaille chez Osias Lorentz, spécialiste de la statuaire sumérienne, sous le regard de la fidèle Ana, une gouvernante cap-verdienne. Chacune à sa manière, les deux femmes sont en adoration devant ce savant séduisant, mais taciturne et presque toujours absent, car il voyage de par le monde, le plus souvent en Mésopotamie. Tandis qu'il mène sa vie, se marie, a des liaisons, toutes deux pensent que durant ces années il n'a vraiment aimé qu'une certaine Esther, dont elles ne savent rien et dont l'identité sera, pour elles comme pour Osias, une révélation. Ce roman offre à la fois une description lucide et douce de la passion amoureuse et une profonde réflexion sur l'imagination et la fiction.

01/2007

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Littérature française

Esther heureuse

" En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se pro- menait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son in- quiète recherche, qu'il ne s'apercevait pas de son succès : les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée ; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui com- posent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle ; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire : J'ai vu ; pour les gens de province, pour les jeunes gens inexpérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas-breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point : un homme en domino paraît ridicule. En ceci le génie de la nation éclate... ".

02/2023

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Littérature française

Jean-Christophe - Tome VI - Antoinette. Un roman de Romain Rolland

Antoinette et Olivier Jeanin sont les enfants d'un riche banquier d'une petite ville de province. Celuici, abusé, se ruine dans une affaire douteuse. Devant le déshonneur et la banqueroute, il se suicide. Mme Jeanin emmène alors ses enfants à Paris dans l'espoir d'être aidée par sa soeur. Mais celleci la reçoit avec mépris. Lorsque Mme Jeanin meurt à son tour, Antoinette se charge courageusement de subvenir aux besoins et à l'avenir de son frère...

02/2023

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Sports

Markovic par Jean-Christophe. Dans les coulisses du sport business

Au travers de cette fiction, nous pénétrons dans la vie de Jean-Christophe Markovic et explorons les abysses du quotidien d'un basketteur professionnel français devenu presque malgré lui l'un des meilleurs de sa génération. Dopage, manipulations, guerres d'ego, transferts, intermédiaires sulfureux... Telles sont les composantes de ce microcosme dans lequel les véritables valeurs laissent parfois place à des intérêts qui dépassent la conscience du simple sportif. Les coulisses du sport de haut niveau fascinent tant elles regorgent de pratiques nauséabondes. Du corps médical aux médias en passant par certaines instances dirigeantes, l'inarrêtable machine à faire et défaire les athlètes n'aura plus aucun secret pour vous. Quand l'enjeu prend le pas sur le jeu et que ceux qui tirent les ficelles réduisent leurs pantins au röle de simples spectateurs de leur propre destin, les dérives sont souvent terribles et finissent toujours par laisser des traces indélébiles. De son enfance à son dernier match professionnel, laissez-vous embarquer dans l'histoire poignante et émouvante d'un homme ordinaire au destin légendaire.

03/2019

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Religion

Histoire des Juifs sépharades. De Tolède à Salonique

L'histoire des juifs dans la péninsule Ibérique sous les régimes musulman et chrétien figure dans les pages glorieuses de la coexistence et de l'épanouissement culturel au Moyen Âge en Europe. Les grandes figures philosophiques et littéraires, d'Ibn Gabirol à Maïmonide, de Juda Halévi au kabbaliste Nahmanide, voient le jour dans ces terres bénies. En 1492, après l'édit d'expulsion, c'est la conversion ou l'exil, et la fin d'une présence multiséculaire. Les Sépharades se dispersent autour du bassin méditerranéen. Les marranes, surtout du Portugal, prennent aux siècles suivants le chemin du départ, et ils rejoignent les communautés déjà formées ou en créent d'autres, notamment à Amsterdam, patrie de Spinoza, et dans le Sud-Ouest de la France. La majorité s'installe cependant en terre d'Islam. L'Orient se transforme ainsi en foyer culturel judéo-ibérique conscient de sa spécificité. Comme les Ashkénazes, les Sépharades ont dû faire face aux grands défis de l'histoire juive de ces derniers siècles. Décimés par le génocide, ils connurent également le déracinement des temps modernes, tout en conservant la mémoire de leur grandeur d'antan.

10/2002

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Histoire internationale

Christophe Colomb

Fils d’un modeste tisserand génois, Christophe Colomb (1451-1506) suscite, aujourd’hui encore, autour de sa vie et de sa fameuse découverte des Amériques, bien des passions. Des zones d’ombres et de mystères jalonnent l’existence de cet être contradictoire, complexe, mais toujours fascinant. Favorisée par sa culture scientifique et religieuse, l’idée de mission ne cesse d’habiter le « très magnifique seigneur don Cristóbal Colón, amiral de la mer Océane ». Elle l’accompagne tout au long de ses quatre voyages, durant lesquels il nous parle d’Indiens, d’or, de tempêtes, de mutineries ; et se poursuit au-delà, à travers l’élaboration de son Livre des prophéties, et la perspective quasi mystique de la conquête de la Terre Sainte. Colomb a découvert le Nouveau Monde parce qu’il le cherchait. Le trouvant, il a fait voler en éclats les frontières géographiques et mentales d’une Europe encore médiévale, et changé l’Histoire du monde.

05/2011

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Global Manga/type mixte

Christophe Colomb

En 1492, l'audacieux Christophe Colomb traverse l'océan Atlantique et découvre des terres inconnues, "le Nouveau Monde" . Originaire de Gênes en Italie, Christophe Colomb nourrit une passion pour la navigation et l'exploration depuis l'adolescence. A l'âge adulte, il propose à différents souverains d'Europe de trouver une nouvelle route vers l'Asie, autrefois appelée les Indes. Malgré les refus et les longues années d'attente, son plan se concrétise grâce à la reine de Castille et au roi d'Aragon. Il effectue ainsi son premier voyage à la tête d'une flotte de trois navires et débarque aux Caraïbes au bout de trente-six jours en mer. Trois autres voyages suivront durant lesquels il restera convaincu d'avoir atteint l'Asie, alors qu'il s'agissait d'un nouveau continent.

09/2021