Recherche

Ernst Cassirer. Culture et totalitarisme

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

Ernst Cassirer. Culture et totalitarisme

Ernst Cassirer est un philosophe juif allemand, contemporain de la Seconde Guerre mondiale. Auteur majeur pour l'histoire de la pensée occidentale, il est cependant resté dans l'ombre de Heidegger pendant de nombreuses années. Sa philosophie, centrée sur la question de la culture et du politique, trouve dans la forme symbolique du mythe une explication à la naissance du totalitarisme. Dans une démarche critique, Cassirer analyse l'apparition du mythe totalitaire en Allemagne comme une crise culturelle ayant engendré par la suite une crise morale et politique. Cette crise culturelle trouve sa source au sein du courant romantique allemand, dont les mauvaises interprétations – ou réutilisations – par les idéologues nazis ont conduit aux dérives nationalistes et au culte du héros. A la pensée mythique, Cassirer oppose la pensée libre, éclairée et critique, seule voie de sortie possible selon lui pour dépasser le mythe totalitaire. " Sapere aude ! ", selon la formule kantienne : osons penser ! Ayons le courage de nous servir de notre propre entendement.

05/2016

ActuaLitté

Philosophie

Ernst Cassirer

Ernst Cassirer (1874-1945) est un des très grands philosophes allemands du XXe siècle qui n’a malheureusement pas eu la fortune qu’il aurait méritée. À la fois historien de la philosophie mais aussi philosophe de la culture, Cassirer dialogue brillamment avec son temps, tant avec le néokantisme de ses maîtres H. Cohen et P. Natorp qu’avec A. Einstein, et plus encore avec le cercle rassemblé autour de l’institut A. Warburg. Promoteur d’une morphologie d’inspiration goethéenne, Cassirer tente une phénoménologie originale, la philosophie des formes symboliques, qui ouvre des horizons nouveaux à la philosophie transcendantale de Kant, proposant non plus une « critique de la raison » mais une « critique de la culture », capable de donner sens certes à la théorie de la connaissance, mais plus largement à toutes les productions humaines symboliques (le langage, l’art, le mythe…). Figure exemplaire de la culture de Weimar, il connut le destin tragique de l’exil en 1933 lors de la prise du pouvoir par les nazis, et mourut aux États-Unis.

03/2013

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres / Ernst Cassirer Tome 48 : L'Ecole de Marbourg

L'oeuvre de Cassirer n'est pas dissociable du creuset intellectuel où elle a pris sa source : l'Ecole de Marbourg, dont les deux piliers, Hermann Cohen et Paul Natorp, furent également ses maîtres. On trouvera ici rassemblés à la fois des textes d'ordre historique et des analyses croisées qui permettent de comprendre les origines philosophiques de la pensée de Cassirer, ce qu'il doit à ses maîtres, mais aussi les divergences qui, en dépit de l'amitié qui unit tous ces penseurs, existaient d'emblée au sein de ce courant. Natorp et Cohen, en effet, liés par une indéfectible estime, ont chacun poursuivi une voie singulière, et n'ont jamais cherché une unanimité qui eût pour tribut un quelconque compromis avec ce qu'ils pensaient être vrai. De même Cassirer, lorsqu'il leur rend hommage, a toujours soin de dégager ce qui fait leur originalité respective comme ce qui lui semble être leurs limites. Le lecteur découvrira donc, à travers ces textes pour la première fois réunis et traduits en français, quelle fut l'atmosphère de passion philosophique qui permit à cette école néokantienne de rayonner, au début du siècle, dans presque toute l'Europe, et jusqu'en Russie.

09/1998

ActuaLitté

Philosophie

LA PHILOSOPHIE DES FORMES SYMBOLIQUES. Tome 2, La pensée mythique

" La philosophie des formes symboliques " est une tentative pour fonder une philosophie de la culture - la culture non seulement entendue comme la pratique humaine en général, ce qui inclut aussi bien l'usage de l'outil et les troubles du langage (tome I) que les cérémonies religieuses et l'organisation d'une cité (tome II) ou la pensée scientifique et ses catégories (tome III). A l'interprétation " allégorique " des produits culturels, qui s'efforce de les rapporter à une instance extérieure, ce qui a pour effet d'annihiler leur spécificité et leur diversité, Cassirer veut substituer une interprétation symbolique. La fonction symbolique, la " forme symbolique ", n'est donc rien d'autre que la loi de production de ces produits, l'orientation générale qui, par exemple, transforme une pratique magique en geste religieux, et qui confère à un objet resté identique un sens inédit. On abandonne ici les lois universelles de la nature humaine puisque, à l'inverse, ce sont les lois de production elles-mêmes, les " formes symboliques ", qui distinguent et définissent (génétiquement, à la manière de Spinoza) les domaines culturels.

12/1986

ActuaLitté

Philosophie

L'Idée de l'histoire. Les inédits de Yale et autres écrits d'exil

L'idée d'histoire a elle-même une histoire. Cassirer conduit ici au fondement théorique de sa conception de l'histoire : l'idéalisme critique, pour en dégager les développements nécessaires, jusqu'au site pratique de sa philosophie, qui consiste en une critique du droit, de l'Etat et du politique. Cet aspect de la philosophie de la culture s'appuie tant sur un examen de la méthode d'historiens comme Taine ou Ferrero que sur une étude de la genèse historique de la philosophie de l'histoire, de la Renaissance à Hegel et abordant même la période contemporaine, avec des auteurs tels que Spengler et Heidegger. Ce volume réunit l'ensemble des séminaires et des conférences de Cassirer concernant la pensée de l'histoire. Cinq de ces textes étaient encore inédits, cinq autres avaient été édités en anglais ou en allemand. Mis en relation avec ses œuvres majeures, dont ils sont pleinement complémentaires, notamment le tom IV du PROBLEME DE LA CONNAISSANCE, LA PHILOSOPHIE DES LUMIERES, l'ESSAI SUR L'HOMME, et LE MYTHE DE L'ETAT, ils permettent de circonscrire parfaitement sa théorie de l'histoire. Cet ouvrage comporte en outre une bibliographie informatisée des études mentionnant l'œuvre de Cassirer.

05/1989

ActuaLitté

Philosophie

Le mythe de l'Etat

Avril 1945. Ernst Cassirer achève peu avant de mourir Le mythe de l'Etat : un ouvrage réalisé à la demande de ses amis afin de tenter de comprendre les origines et les causes du nazisme. Sans jamais prétendre réduire le tragique de l'Histoire, mais sans renoncer non plus à toute explication, il invite la modernité à repenser son rapport au mythe. Les déformations qu'il fait subir à la pensée ne sont-elles pas la préfiguration, voire la caution, des violences politiques qui viennent ensanglanter les sociétés ? L'obscur besoin d'ordre qu'il véhicule et qui hante les fondements de la culture n'est-il pas responsable de la transformation de celle-ci en cauchemar, lorsqu'elle s'avise de ne plus lui résister mais de se confondre avec lui ? Le XXe siècle n'a-t-il pas basculé dans le tragique parce que subitement la culture s'est mise à célébrer le culte du héros, de la race et de l'Etat tout en versant dans un pessimisme dénigrant la Raison ? Ce livre peut être considéré, à bien des égards, comme le testament philosophique de l'un des plus grands penseurs de ce siècle, et en tout cas du plus digne héritier des Lumières. Livre savant attaché à reconstituer la mémoire de la Raison en refaisant l'histoire de toute la pensée politique, c'est aussi un livre de philosophe plaidant, à travers une critique du mythe, pour que la raison politique ne déroge pas à la plus haute de ses fonctions : réaffirmer la culture contre les tentations d'ériger l'idéologie, et donc la violence, en raison. Pour Cassirer, trois cultes particuliers ont propagé la déraison en politique : 1/ le culte du héros qui défend la nécessité de dirigeants politiques forts, voire d'hommes providentiels ; 2/ le culte de la race, véhiculé par Gobineau ; 3/ la conception hégélienne de l'Etat, dans laquelle l'institution étatique n'a pas à être limitée par les droits individuels, car elle est une réalité suprême, transcendante, divine, qui n'a sa finalité qu'en elle-même. Cassirer reproche à cette théorie de fournir une justification à la toute-puissance de l'Etat totalitaire.

02/2020

ActuaLitté

Philosophie

Langage et mythe. A propos des noms de dieux

En analysant l'identité entre le nom et l'être qui caractérise les noms des dieux pour la conscience mythique et religieuse, Cassirer s'efforce de dégager la légalité immanente à la formation des concepts du mythe et du langage. Il démontre que le langage et le mythe obéissent à une "grammaire" inconsciente de l'expérience dont les catégories et les canons ne sont pas ceux de la pensée logique. Il montre que cette logique a-logique ne représente pas seulement un moindre degré de rationalité mais un mode de pensée radicalement différent qui hante encore les formes les plus rigoureuses de la pensée.

11/1973

ActuaLitté

Philosophie

LA PHILOSOPHIE DES FORMES SYMBOLIQUES. Tome 1, Le langage

La Philosophie des formes symboliques est une tentative pour fonder une philosophie de la culture - la culture non seulement entendue comme la pensée théorique et l'activité artistique, mais aussi comme la pratique humaine en général, ce qui inclut aussi bien l'usage de l'outil et les troubles du langage (tome I) que les cérémonies religieuses et l'organisation d'une cité (tome II) ou la pensée scientifique et ses catégories (tome III). Il s'agit pour Cassirer d'écarter à la fois la spéculation philosophique du XIXe siècle avec son discours historique sur l'absolu (même si Hegel et Schelling sont souvent présents dans le discours cassirérien), et la psychologie empirique qui rapporte l'ensemble des productions humaines à certains lois de la " nature humaine ". Dans un projet qui n'est pas sans rappeler Husserl, Cassirer entreprend de fonder un discours rigoureux sur les manifestations culturelles de l'homme (ce qu'il appelle une " phénoménologie de la culture ") qui ne rapporterait pas celles-ci à " autre chose ", à un terme substantiel, une instance ultime et extérieure. Le langage, par exemple, doit être compris en tant que tel, dans la spécificité de sa nature et par sa légalité propre.

10/1991

ActuaLitté

Philosophie

Démocratie et totalitarisme

Ce livre fait suite aux Dix-huit leçons sur la société industrielle et à La lutte de classes. II traite de deux régimes typiques de la civilisation moderne, l'un que j'appelle constitutionnel-pluraliste et l'autre que je caractérise par la prétention d'un parti au monopole de l'activité politique. La comparaison entre les régimes politiques, à la différence des comparaisons entre les économies, met surtout en lumière des différences. Les régimes apparaissent comme des solutions opposées à des problèmes semblables. L'année 1957-1958, celle durant laquelle le cours fut professé, fut celle de la fin de la IV` République et du retour au pouvoir du général de Gaulle. Une préface, écrite en 1965, équilibre le chapitre consacré à la République morte par une analyse critique de la République gaulliste.

12/2015

ActuaLitté

Philosophie

Libéralisme et totalitarisme

Est-il possible que le libéralisme nous conduise à une vie soumise au régime de la contrainte absolue ? Globalement, les Occidentaux vivent librement. En paix dans le monde présent, malgré quelques crises économiques, ils ne connaissent la guerre que par des interventions armées hors de leurs frontières. Ils ne voient pas en quoi ces problèmes accidentels changeraient l'essentiel : la liberté individuelle. Certes, le diable se cache dans les détails. Il faut être vigilant. Seulement, le diable n'existe qu'à l'origine de toutes choses. Justement, quelle est l'origine du libéralisme ? Essayons de l'identifier et de la comprendre. Comme toute idéologie, le libéralisme part d'une idée simple qu'il développe logiquement : l'individu souverain. Il se heurte à l'Etat, forme moderne de la souveraineté collective. Pas à pas, le libéralisme phagocyte toutes les articulations de la vie collective et pénètre les esprits par les voies symboliques. Sa force ? Déployer un discours communément admis capable de modifier les comportements, les pratiques et les pensées. Tocqueville nous avait prévenus. Il entrevoyait l'hypothèse de l'émergence d'un monstre doux au sein de démocraties individualisées.

05/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Femmes, totalitarisme et tyrannie

Considérant la tyrannie comme l'éternelle incarnation de l'arbitraire, de la coercition et du pouvoir outrepassant ses justes prérogatives, Femmes, totalitarisme & tyrannie embrasse la généalogie du phénomène totalitaire et entend brosser un panorama de l'apport féminin à l'insurrection de l'esprit contre l'idéologie, la démagogie et la logomachie. Consacrant cet apport éthique et intellectuel à la Résistance anti-tyrannique, trente-cinq auteurs de dixnationalités différentes et de toutes sensibilités apportent des théorisations inédites sur la nature et la teneur des processus totalitaires leurs tenants et aboutissants spécifi ques, des témoins illustrant la place des héroïnes et le rôle des anonymes. Constatant une amnésie séculaire sur l'apport des femmes à la pensée et, spécialement, à cette séquence majeure de l'histoire que fut le totalitarisme, on s'attache ici à réhabiliter leur réflexion stratégique et leur apport à la philosophie politique. Constituant une première, cette histoire au féminin tente d'échapper à l'écueil de tous les dogmatismes, en fournissant matière à comparaison, méditation et réflexion.

06/2019

ActuaLitté

Heidegger

Cassirer et Heidegger. Un siècle après Davos

Bien au-delà de la seule philosophie, le débat à Davos en 1929 entre Cassirer et Heidegger a marqué l'histoire des idées. Il a même donné naissance à des récits passablement légendaires qui négligeaient le contexte historique précis. Un nouveau regard s'impose, à la lumière des oeuvres publiées depuis lors. Les vingt-cinq tomes de l'édition allemande de référence de Cassirer ne sont disponibles que depuis 2007. S'y s'ajoutent les dix-sept tomes du Nachlass depuis 2017. Des 102 volumes de la Gesamtausgabe de Heidegger, édition de référence mais sans garantie scientifique, moins d'une dizaine reste programmée, mais d'ores et déjà la publication des cinq premiers volumes des Cahiers noirs a permis d'engager une relecture critique de l'ensemble. C'est donc à présent seulement que l'on peut véritablement évaluer les projets contrastés des deux auteurs. Leurs enjeux intéressent notamment le statut de la rationalité et des sciences, en particulier celles de la culture, aussi bien que le statut de la technique parmi les formes symboliques. Et tout autant, l'opposition entre la démocratie et la théologie politique ; entre la légitimité du cosmopolitisme et l'ontologie identitaire ; enfin, entre la possibilité même d'une éthique ou son rejet de principe. Tous ces thèmes contradictoires exigent aujourd'hui une révision critique, non seulement rétrospective, mais aussi ancrée dans le présent. Car au-delà même de la philosophie, des courants de pensée et des forces politiques en Europe et dans le monde poursuivent ces deux voies qui s'opposent aujourd'hui.

11/2021

ActuaLitté

Sociologie

Penser et agir en commun. Fondements et pratiques d'une éducation populaire

Ce livre propose une traversée de quelques soixante-dix années de pensées et d'actions à Peuple et Culture, mouvement d'éducation populaire français. Des extraits de textes et d'images produits entre 1945 et aujourd'hui, qui, en s'éclairant les uns les autres, éclairent présent et perspectives d'avenir. La composition du livre s'organise selon les quatre grandes thématiques d'action de Peuple et Culture. Le premier chapitre ouvre sur l'engagement du mouvement pour une éducation critique des jeunes et des adultes, dans et hors de l'école et par la formation des adultes. S'y joue l'engagement pour l'accès de tous à la formation tout au long de la vie, vers la construction d'esprit critique et d'autonomie de pensée. Le deuxième chapitre aborde les pratiques culturelles, de médiation et de production développées par le mouvement, travaillant en cela à mettre en place des occasions d'expression des subjectivités et des cultures populaires. Le troisième chapitre expose la préoccupation de Peuple et Culture, et de l'éducation populaire, pour la recherche d'autonomie des individus et des groupes, par notamment la défense du temps libéré face au temps contraint, l'autoformation, ou le développement de méthodes de pensée et d'action collectives. Le quatrième et dernier chapitre de l'ouvrage développe les nécessaires convergences et amitiés d'engagement à tisser aussi bien au niveau local — par les réseaux, partenariats au niveau rural ou des quartiers — qu'international — par l'action interculturelle. Contre une société au capitalisme hyperprésent, amnésique, et court termiste, ce livre postule que l'historicisation des idées et des pratiques est une condition de l'élaboration d'une pensée à long terme, de réalisation du projet politique de l'éducation populaire, oeuvrant à une transformation sociale exigeante, culturelle, passionnée, bavarde, sans frontière, émancipatrice individuellement et collectivement.

05/2017

ActuaLitté

Sciences historiques

Les lavoirs de la commune de La Chapelle-sous-Brançion

"La restauration des lavoirs de la commune de La Chapelle-sous-Brandon a mobilisé durablement ses habitants. Sous la houlette de deux anciens aujourd'hui disparus, Albert Denis et André Blanchot, dit Dédé, jeunes et moins jeunes y ont travaillé six années entre 1989 et 1996. Amour du patrimoine et du travail bien fait, sens de l'efficacité et du travail d'équipe, générosité, enthousiasme ont fait vivre ce projet de restauration qui a marqué la mémoire des habitants. La preuve ? Aujourd'hui encore, les cinq lavoirs sont le lieu de diverses manifestations et rencontres festives, ils attirent les touristes, ils sont fleuris chaque année. La preuve ? Ce dossier publié en 2015, soit dix-neuf ans après la fin des travaux, par l'association " La Chapelk-sous-Brancion, Culture et Patrimoine ". L'objectif de ce projet est simple : rappeler les faits, rassembler les documents d'époque, contribuer à l'histoire locale, participer aux projets du " Pays d'Art et d'Histoire, entre Tournus et Cluny ", rendre hommage aux femmes et aux hommes de bonne volonté qui se sont dévoués, et intéresser les lecteurs au patrimoine de La Chapelle-sous-Brancion." Robert De Backer, Président de l'association " La Chapelle-sous-Brandon, Culture et Patrimoine "

01/2015

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Le totalitarisme en marche

Et si la démocratie était bien plus menacée que vous ne le pensiez ? Dans le monde occidental, en Europe, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un retour aux heures les plus sombres de l'histoire. Parmi ces voix, et de façon aussi symbolique que significative, des membres de la communauté juive elle-même, revendiquant explicitement leur judéité et le devoir de mémoire associé, ont alerté sur la possibilité d'un nouvel holocauste. " Le plus jamais ça ", c'est maintenant déclarait Vera Sharav, activiste américaine, lors de son discours au 75e anniversaire du code de Nuremberg. Pourquoi de telles affirmations, que la plupart des médias ont violemment condamnées, de façon aussi unanime que scandalisée ? L'analyse philosophique et politique des grands totalitarismes du XXe siècle a été magistralement produite par ces deux grands penseurs que sont Hannah Arendt et Giorgio Agamben. A partir de leurs oeuvres respectives, Le Totalitarisme en marche dissèque méthodiquement les étapes qui soutiennent la pensée et le fonctionnement totalitaires, pour les confronter à la situation actuelle. Le remplacement de la loi morale par la pseudo-loi scientifique permet de réactiver la figure antique de l'homo sacer, celui que l'on peut éliminer en pratique, par un sacrifice invisible, en s'illusionnant de ne commettre aucun crime. Par leur étude minutieuse, les auteurs analysent le statut politique et métaphysique des personnes âgées en EHPAD, des soignants, des pompiers et autres travailleurs " suspendus ", ainsi que des individus non-vaccinés ou qualifiés de " non-essentiels ". Le Totalitarisme en marche montre que le train du totalitarisme a bel et bien repris sa course effrénée, conformément aux avertissements dispensés par les survivants des systèmes totalitaires historiques.

04/2024

ActuaLitté

Casterman

Ernest et Célestine : Ernest est malade

Ernest est malade... Célestine sera-t-elle " placé " le temps de ma convalescence de celui-ci ? Pas question d'abandonner Ernest ! Infirmière, cuisinière et animatrice, Célestine a plus d'un talent dans son sac.

03/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Naissances du totalitarisme

La question totalitaire n'est pas close. Les révolutions communiste, fasciste et nazie forment un phénomène unitaire. Le fait est désormais à peu près accepté, mais il reste encore à le dompter dans la pensée. Philosophes et historiens se livrent ici ensemble à ce travail. Le totalitarisme ne se limite pas aux systèmes stalinien et nazi dans leur maturité. Dès les premiers pas du bolchevisme et du fascisme apparaît une combinaison inédite de violence politique et de foi révolutionnaire. Des observateurs lucides en eurent l'intuition dès les années trente (Bernard Bruneteau). Emilio Gentile montre le totalitarisme originaire du fascisme, dès la naissance du " parti milice " de Mussolini en 1919. Ce mélange de terreur et de ferveur défie les notions habituelles d'idéologie et de tyrannie. L'idéologie est-elle le coeur des régimes totalitaires ? La question divise toujours les historiens. Révolution du nihilisme, religion politique, contre-religion : Thierry Gontier, Philippe Raynaud et Paul Thibaud discutent ces interprétations. Pourquoi la Russie, pourquoi l'Italie, pourquoi l'Allemagne ? L'anthropologie renouvelle la question des origines : le totalitarisme est une réaction extrême à la modernisation, dans des pays où elle a été tardive et brutale (Philippe de Lara). À la fois réactions passéistes et surenchères futuristes, les totalitarismes sont partie intégrante de la modernité.

05/2011

ActuaLitté

Littérature comparée

Le totalitarisme travesti

Les événements qui agitent l'actualité de ces premières décades du XXIe siècle conflits ethniques, pandémie, libération de la parole des exclus, redéfinition des différences sexuelles , servent d'appui à une mutation annoncée de l'humanité, considérée sous son aspect le moins rassurant dans cet ouvrage. Non pas un traité de philosophie, même si de grands penseurs sont les guides de cette approche, mais une suite variée de commentaires, intéressant le discours médiatique ou certains films, qui véhiculent une idéologie favorable à cette mutation.

08/2021

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Le totalitarisme industriel

Le "Progrès"? Bernard Charbonneau le représente sous la forme d'un bulldozer qui transforme les paysages en terrains vagues et nivelle tout sur son passage. Au cours du xxe siècle, la croissance a engainé l'exode rural, l'annihilation des sociétés traditionnelles, le triomphe de l'agrochimie. Le marché quadrille désormais la planète alors que l'accélération des transports et l'essor des télécommunications compriment les distances. Cette civilisation des machines est aussi celle de la dépersonnalisation : la banlieue s'étend, les modes de vie s'uniformisent, la culture de masse formate les esprits. L'Etat enfle, l'organisation se fait de plus en plus contraignante, les consommateurs passifs sont pris en charge jusque dans leurs loisirs. Et chacun est sommé de s'adapter au changement incessant. Standardisation, concentration, pollution... le développement exponentiel de la science, de la technique, de l'économie est ici analysé comme un phénomène social global. Face au totalitarisme industriel, l'écologie que défend Bernard Charbonneau est révolutionnaire, à la fois libertaire et conservatrice. Elle articule préservation de la nature et conquête de la liberté, et affirme la nécessité de décroître, de penser les limites et l'équilibre contre la quête destructrice de toute-puissance.

02/2019

ActuaLitté

Communication - Médias

Le totalitarisme informatique

La critique des nouvelles technologies d'information et de communication, regroupées ici sous le terme générique d'informatique, se focalise souvent sur certains de leurs effets spécifiquesâ : la surveillance, l'artificialisation quantifiée de la vie, l'addiction au portable, etc.

02/2024

ActuaLitté

Autres troubles du comportemen

Psychopathologie du totalitarisme

Le totalitarisme n'a jamais été complètement envisagé sous l'angle d'une maladie de civilisation, une pathologie collective délirante, du côté de la psychopathologie, avec les ramifications qui s'ensuivent. C'est ce qu'Ariane Bilheran propose, avec cet essai psychologique et philosophique sur le pouvoir total en politique. Elle démontre que le totalitarisme est un système paranoïaque dans lequel les pathologies perverses, sadiques, transgressives et psychopathes sont à l'honneur. La condition de survie de ce système est un mensonge premier qui est maintenu dans le secret, l'endoctrinement des masses à l'idéologie, la mise sous terreur des individus et des collectifs, entraînant tout à la fois sidération traumatique, jouissance pour certains et horreur pour d'autres. L'accent est mis sur l'alliance pathologique entre la paranoïa et la perversion pour casser les liens et détruire la subjectivité et les corps des individus, réduits à l'état d'instruments ou pire, d'objets de marchandises inertes et interchangeables. Chacun est susceptible de se laisser entraîner dans la contagion délirante, dont les ressorts sont ici expliqués avec précision. A partir de ce profond voyage dans la folie du pouvoir, l'auteur explore également les authentiques expériences spirituelles qui ont été faites au sein de l'enfer, comme autant de manifestations d'un cri humain qui rencontre sa liberté au coeur de son désespoir.

10/2023

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Chroniques du totalitarisme 2021. Suivi de Psychopathologie du totalitarisme

Les Chroniques du totalitarisme ont été rédigées au cours de l'année 2021, pour certaines publiées dans "L'Antipresse", et pour d'autres directement sur le site de l'auteur. Elles étudient, à partir de l'actualité, différentes notions, comme la mise au pas, la violence, le corps, la folie, la perversion, la paranoïa, le sacrifice, le témoignage, la charité et l'héroïsme, en époque totalitaire. Elles sont ici accompagnées d'articles, dont "Psychopathologie du totalitarisme" qui, en trois volets, résume le problème totalitaire selon les procédés psychiques collectifs décryptés par Ariane Bilheran. Par son analyse en prise directe avec les événements de 2021, l'auteur interroge avec profondeur et amplitude, selon la philosophie politique et la psychopathologie, les troubles qui envahissent périodiquement l'humanité. A certaines époques, l'humanité, prise dans la démesure et la tentation de transgresser les interdits fondamentaux de la civilisation, régresse dans la barbarie.

05/2022

ActuaLitté

Allemagne

Ernst Röhm

La première biographie d'Ernst Röhm, chef des SA et ami de Hitler. La plupart des hauts dignitaires nazis sont immensément célèbres - que l'on songe à Goebbels, responsable de la propagande du Reich, à Goering, chef de la Luftwaffe, ou encore à Himmler, maître absolu de la SS. Au sein de ce triste panthéon, Ernst Röhm fait figure d'illustre inconnu. Pourquoi cet homme, pourtant chef de la section d'assaut paramilitaire nationale-socialiste - la Sturmabteilung (SA) - du début de l'année 1931 à la fin du mois de juin 1934, est-il tombé dans l'oubli ? Soutien de la première heure de Hitler et du NSDAP, Röhm est quelqu'un d'important : dès le début des années 1920, il est l'ami du Führer (il est alors le seul cadre nazi à le tutoyer) et, en novembre 1923, il participe à la tentative de prise du pouvoir à Munich - le fameux " putsch de la Brasserie ". Mais si Röhm est le premier soutien du régime, il en est aussi la première victime. Et pour cause, cet homme dérange : son homosexualité notoire gêne dans un parti profondément homophobe, et son ambition crée bien vite des rivalités dans le cercle rapproché des intimes du Führer. Le chef des SA est donc une cible de choix en 1934 lors de la terrible " nuit des Longs Couteaux ". Mais qui était véritablement Ernst Röhm et, surtout, quelles ont été les véritables raisons de son assassinat ? Etait-il trop ambitieux, comme on l'a longtemps prétendu, ou bien a-t-il été la victime collatérale d'un dessein plus grand ? Par-delà la politique, ses préférences sexuelles étaient-elles réellement les principales causes de ce meurtre ? S'appuyant sur des sources inédites et de première main (notamment des documents privés fournis par le neveu de Röhm lui-même), cette brillante biographie appelée à faire date fait enfin la lumière sur un personnage clé de l'ascension d'Hitler.

08/2023

ActuaLitté

ouvrages généraux

Ernst Kaltenbrunner

Le destin méconnu du " petit Himmler d'Autriche ", un haut dignitaire nazi longtemps négligé, mais terrifiant. A partir de janvier 1943, Ernst Kaltenbrunner, un SS autrichien quasi inconnu en Allemagne, est désigné pour diriger le RSHA, l'Office principal de sûreté du Reich. Ce haut dignitaire nazi devient ainsi le numéro 2 de la SS après Himmler, et aussi le chef de la police de sûreté et du renseignement de l'ensemble du Reich. Pourquoi l'historiographie ne parle-t-elle que très peu de Kaltenbrunner, alors que les autres dirigeants du régime hitlérien, tels Goebbels ou Göring, font l'objet de nombreuses études ? Pourquoi est-il aujourd'hui bien moins connu que Heydrich (assassiné en mai 1942), alors qu'il a occupé les mêmes fonctions et dirigé la politique de terreur nazie dans les deux dernières années de la guerre - qui ont vu le régime se radicaliser et ses politiques criminelles dans le Reich et l'Europe occupée s'intensifier ? D'où vient la mise à l'écart de cet homme qui a pourtant lui aussi été jugé par le Tribunal international de Nuremberg, et qui a fait partie des condamnés à mort en octobre 1946 ? Pendant plusieurs années, Marie-Bénédicte Vincent a cherché à répondre à toutes ces questions en réalisant un véritable travail d'enquêtrice. S'appuyant sur des sources de première main et exhumant des documents inédits (aux Archives fédérales de Berlin et Coblence, ou encore au Mémorial de Mauthausen à Vienne), elle reconstitue la trajectoire personnelle de Kaltenbrunner et retrace à travers lui l'histoire de l'Autriche nazie. Cet ouvrage, appelé à faire date, fait enfin la lumière sur un criminel de guerre longtemps négligé mais ô combien incontournable.

10/2022

ActuaLitté

Philosophie

L'Ecole de Marbourg. Cohen, Natorp, Cassirer

L'Ecole de Marbourg est fondée sur la nouvelle interprétation magistrale fournie par Hermann Cohen de la pensée kantienne. Elle s'est affirmée dans les domaines les plus divers selon une méthode remarquable inspirée de Kant. Avec Cassirer cette systématique s'élargira en une véritable vision du monde déterminée comme totalité de formes symboliques, le langage, le mythe, la connaissance.

04/1989

ActuaLitté

Thématiques

Formes de la société - Vol 3 : Totalitarismes. Totalitarismes

Né à la Chaux-de-Fonds en Suisse en 1935, Michel Freitag obtient un diplôme en économie et en droit à l'université de Neuchâtel et un doctorat de sociologie à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris où Alain Touraine l'engage ensuite comme chercheur. Il s'installe à Montréal en 1970 où il pratiquera toute sa carrière de professeur à la faculté de sociologie de l'université du Québec. Totalitarismes est le troisième recueil de textes de Michel Freitag rassemblés à titre posthume sous le titre général de Formes de la société. Ce projet éditorial vise à rendre accessibles à un large public des inédits ainsi que des écrits épuisés ou disséminés entre divers lieux de publication, à diffusion souvent restreinte, et à les regrouper selon une thématique entrevue par l'auteur dès leur rédaction.

09/2021

ActuaLitté

Actualité et médias

Vaincre le totalitarisme islamique

Oublions le politiquement correct et les préjugés sommaires, il est plus que temps d'appeler un chat, un chat et un totalitarisme un totalitarisme. Oui, l'invasion sanglante de l'islamisme dans notre quotidien prépare une troisième guerre mondiale. Oui, la vraie, la grande question, aujourd'hui, est de savoir comment nous pouvons vaincre cette terrible menace qui a pris la France et les Français pour cible. Assez de contorsions, assez de démagogie ! L'heure est trop grave pour s'adonner aux jeux d'appareils et aux concours d'egos. Loin de l'esprit munichois qui transpire, aujourd'hui, jusqu'au sommet de l'Etat, ce défi nous rappelle la phrase de Clemenceau : en politique, " il faut savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire ". C'est à cette tâche que je m'attelle, dès aujourd'hui, avec vous.

09/2016

ActuaLitté

Philosophie

Vous avez dit totalitarisme ?

Dans ces essais foisonnants et décapants, qui constituent une voie d'accès idéale à son oeuvre, Slavoj Zizek propose une réinterprétation vigoureuse du " siècle des totalitarisme ", du fonctionnement de l'Etat stalinien, du système concentrationnaire nazi et, plus généralement, de la condition post - tragique qui est la nôtre. S'appuyant notamment sur les catégories élaborées par Jacques Lacan, dont l'emploi est ici clair et éclairant, et sur l'examen d'oeuvres de la culture populaire et classique (d'Antigone à John Woo, en passant par Chostakovitch, Hitchcock, James Bond et Spielberg), ce sont les usages politiques contemporains de la notion de totalitarisme qui se trouvent mis en question, ainsi que la possibilité de l'émergence d'une politique d'émancipation radicale. " Loin d'être un concept valable, la notion de totalitarisme est une sorte de subterfuge théorique ; au lieu de nous donner les moyens de réfléchir, de nous contraindre à appréhender sous un jour nouveau la réalité historique qu'elle désigne, elle nous dispense de penser, et nous empêche même activement de le faire. "

05/2013

ActuaLitté

Sciences politiques

L'esprit du totalitarisme

Les auteurs de ce livre partent d'un constat clair : il n'y a pas eu de pensée du totalitarisme comme il y a eu une pensée du capitalisme, de la démocratie, de la dictature... C'est donc à la fois un concept "repère" et une notion chargée de passion. Aujourd'hui, la montée des extrémismes, religieux, politiques, nous contraint à nous interroger plus que jamais sur ce qu'est le totalitarisme, un mot inventé par Mussolini ! Certains parlent d'un "totalitarisme islamiste". D'autres, d'un "totalitarisme capitaliste", ou encore d'un "totalitarisme écologique" ! Mais que cela veut-il dire ? Quelle est l'histoire de ce mot et surtout, quelle est l'histoire du totalitarisme ? En étudiant à la fois l'organisation totalitaire, le déni de la réalité totalitaire, mais aussi les rôles que jouent les hommes dans cette organisation et la violence que le totalitarisme engendre, Antoine Delestre et Clara Lévy nous offrent les clés pour mieux comprendre une notion qu'il est urgent de maîtriser.

06/2016

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

L'écologisme, nouveau totalitarisme ?

Interdire tout ce qu'on peut, éco-taxer le reste : telle pourrait être la devise des écologistes en politique. Si le CO2 humain est le problème, alors l'homme doit être bridé, contrôlé, brimé dans chacune de ses activités émettrices de CO2 : c'est-à-dire l'intégralité de son agir. Fouillant l'écologisme depuis la racine de son éthique anti-humaniste jusqu'à la cime de ses revendications concrètes - bannir la voiture, l'avion, la viande, le nucléaire, la vie à la campagne, l'économie de marché, l'agriculture moderne, bref la Modernité depuis 1750 - Godefridi montre que l'écologisme définit une idéologie plus radicale dans ses prétentions liberticides, anti-économiques et finalement humanicides qu'aucun totalitarisme des siècles précédents. "Diviser l'humanité par dix" : tel est l'idéal écologiste. C'est le peuple qui s'asservit, qui se coupe la gorge. Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire(1549)

04/2019