Recherche

Daniel Halévy. Du libéralisme au traditionnalisme

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Daniel Halévy. Du libéralisme au traditionnalisme

Pour avoir suivi un itinéraire qui le mena du dreyfusisme au pétainisme, Daniel Halévy est l'une des figures les plus singulières du XXe siècle littéraire et politique. Né en 1872 dans une famille issue de juifs bavarois installés en France depuis la Révolution, il incarne une certaine tradition du judaïsme laïc et assimilé. Intime de Proust au lycée Condorcet, bénéficiant des relations de son père Ludovic - académicien et librettiste d'Offenbach -, Daniel Halévy fut d'abord un dilettante hésitant entre l'écriture symboliste et des préoccupations sociales. L'Affaire Dreyfus marqua son entrée dans la vie publique : il fut alors parmi les premiers intellectuels à soutenir la cause du capitaine Dreyfus. Cet engagement soudain différa sa carrière littéraire, inaugurée avec la première biographie française de Nietzsche, en 1909. Socialiste hétérodoxe à ses débuts, collaborateur des Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy ensuite, méfiant depuis toujours à l'égard de la démocratie, il relève en fait d'une tradition libérale-conservatrice caractéristique du XIXe siècle. Pendant l'entre-deux-guerres, il devint un critique et un essayiste en vogue, ainsi que l'éditeur des " Cahiers Verts " chez Grasset, où il publia Maurois, Malraux, Montherlant, Mauriac, Drieu La Rochelle, Giono, Benda... C'est aussi au cours de ces années de succès littéraires et éditoriaux que l'auteur des Visites aux paysans du Centre et de La Fin des Notables se rapprocha de la droite maurrassienne. Cette évolution le conduisit à soutenir le gouvernement de Vichy puis, après la guerre, à rejoindre les rangs néo-maurrassiens. Des premiers poèmes baudelairiens aux pétitions de la guerre d'Algérie, de l'Affaire Dreyfus à la mobilisation contre l'arme atomique, cet itinéraire hors normes est évoqué ici pour la première fois, avec rigueur et talent. La condition particulière de l'écrivain, son influence et son rôle y sont mis en lumière. On mesure ainsi, à travers l'existence d'un intellectuel influent, la réelle complexité des engagements littéraires et politiques de cette époque, artificiellement simplifiés par le manichéisme de la nôtre.

02/2001

ActuaLitté

Sciences politiques

Eloge du libéralisme

Y a-t-il encore un libéral dans la salle ?? Le libéralisme n'a pas, aujourd'hui, bonne presse. Il est vrai qu'il est soumis à rude épreuve entre ceux qui l'utilisent pour justifier leurs lâches abandons et ceux qui s'en servent pour déconsidérer leurs adversaires en le réduisant à l'économie. Or dans un monde de plus en plus complexe et soumis au diktat de l'immédiateté, il n'a jamais autant été une idée neuve. Jamais il n'est autant apparu comme le meilleur des remèdes au cynisme politique, aux passions extrémistes, au politiquement correct et aux folies identitaires. Riche de rappels et d'explications, d'événements et de portraits, Joseph Macé-Scaron rappelle avec érudition comment la liberté individuelle a construit la France moderne et combien elle est apte à édifier celle de demain. Loin de tout esprit de système, le libéralisme nous apprend enfin, dans un monde où l'irrationnel règne, qu'on peut être modéré avec passion.

11/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Du liberalisme autoritaire

Tandis que le philosophe Carl Schmitt veut convaincre, en 1932, le patronat allemand de la nécessité d'un Etat fort, le juriste antifasciste Hermann Heller lui répond à boulets rouges en dénonçant le projet d'un libéralisme autoritaire, étrange synthèse entre libéralisme économique et autoritarisme politique. Le 23 novembre 1932, au seuil de l'accession d'Hitler au pouvoir en Allemagne, le philosophe Carl Schmitt prononce une conférence à l'invitation d'une organisation patronale, la Langname Verein. Ce discours fut un événement décisif, qui contribua à rallier le patronat allemand à l'option autoritaire. Son titre annonce le programme : Etat fort et économie saine. Mobilisant des moyens de puissance inouïs, promet Schmitt, ce nouvel Etat fort ne tolérera plus l'émergence en son sein de forces subversives. Alors que la politique démocratique confond Etat et société, la politique autoritaire-totale dépolitisera la société et renforcera l'Etat, ceci dans les strictes bornes d'une distinction bien comprise entre Etat et économie. La lutte des classes ayant ainsi été placée sous le talon de fer de l'Etat, l'économie pourra refleurir. Lorsqu'il lit ce texte de Schmitt, son adversaire de toujours, le juriste antifasciste Hermann Heller, ne saisit que trop bien de quoi il s'agit. Peu avant de prendre le chemin de l'exil (il mourra en Espagne l'année suivante), il laisse un court texte qui compte parmi les plus clairvoyants de la période. Nous assistons là, analyse-t-il, à l'invention d'une nouvelle catégorie politique, un petit monstre conceptuel, le programme d'un libéralisme autoritaire. Ce recueil rassemble ces deux textes majeurs de la pensée politique, encore inédits en français, avec un appareil critique et une longue introduction qui restitue le contexte et problématise l'actualité de la notion de libéralisme autoritaire.

10/2020

ActuaLitté

Littérature française

Sankofa. Entre traditionalisme et modernisme

Sankofa est l'histoire des nations dites du tiers monde, dont les populations sont tiraillées entre tradition et modernité. Il n'est pas nécessaire de faire de longs voyages pour chercher Sankofa. Sankofa c'est toi, toi qui lis Sankofa. Dans les pages de ce livre, tu trouveras un Bouiteh-Kokloko, qui te fera apprécier la beauté de ta tradition. Sankofa est un oiseau qui a la tête tournée en arrière, à la recherche de ses origines et de ses racines, pour avancer en équilibre. Sankofa t'interpelle et te dit : "Au milieu de ce monde confus et désorienté, si tu veux savoir où aller, regardez d'où tu viens. Ton avenir se trouve dans ton passé. "

10/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Correspondance et écrits de guerre (1914-1919)

Si la compréhension de la Grande Guerre a permis d'appréhender l'ampleur de la crise mondiale et l'entrée de l'Europe dans "l'ère des tyrannies" , elle le doit fondamentalement à Élie Halévy. Fils du célèbre librettiste d'opéras Ludovic Halévy et de Louise Bréguet, frère de l'essayiste et écrivain Daniel Halévy, le jeune Élie Halévy lance avec plusieurs de ses amis philosophes la très renommée Revue de métaphysique et de morale. Rapidement, sous l'effet notamment de l'affaire Dreyfus où il joue un rôle important, le philosophe se fait historien et s'attèle aux immenses dossiers du libéralisme anglais et du socialisme européen qu'il travaillera jusqu'à sa mort soudaine en 1937. La Grande Guerre va retenir toute son attention d'historien-philosophe, alors qu'il est engagé volontaire dans des hôpitaux militaires, principalement à Albertville. Accomplissant son devoir patriotique, Élie Halévy s'estime libre d'analyser le conflit et ses conséquences avec une forte acuité, une rare lucidité et une remarquable puissance d'analyse. Ce volume très largement inédit de sa correspondance et de ses écrits de guerre, édité par Vincent Duclert et Marie Scot, préfacé par Stéphane Audoin-Rouzeau, révèle le pouvoir d'une pensée à l'oeuvre pour la liberté et la connaissance. Cet ouvrage forme le premier tome des Ouvres d'Élie Halévy publiées sous l'égide de la Fondation nationale des sciences politiques et des Belles Lettres.

08/2016

ActuaLitté

Littérature française

Daniel

Daniel Emilfork, acteur incomparable au visage reconnaissable entre tous, jouissait d'une mystérieuse aura. Au cinéma dans Casanova ou La Cité des enfants perdus, à la télévision dans Chéri Bibi, au théâtre dans Dommage qu'elle soit une putain monté par Visconti ou dans Richard Il de Chéreau, ou encore au détour de l'un de ses innombrables seconds rôles, il savait rendre inoubliables ses apparitions. Lors de la dernière année de sa vie, cet homme solitaire, qui vivait reclus dans son appartement du haut de la butte Montmartre, s'est lié d'amitié avec François Jonquet. Au cours de visites et de conversations téléphoniques, il lui a ouvert son cœur, raconté sa vie, romanesque, débordante, rythmée de grandes scènes et de portes claquées, de rencontres artistiques fabuleuses et de sanglantes ruptures. Pauvre mais fastueux, orgueilleux et frondeur, dragueur toujours vert, ce dandy amoureux de l'excès s'accommodait mal d'une existence qui s'amenuisait lentement. Mais il savait faire basculer la vie dans le cocasse et l'absurde. II avait le pouvoir fabuleux de soudain l'enchanter. Dans ce livre bref et dense, écrit d'une traite tout de suite après la mort du comédien, en octobre 2006, François Jonquet a restitué le personnage au plus près de sa vérité. II a donné à entendre sa voix. Entre ces deux êtres que tout séparait, l'âge, le parcours, les origines, s'est nouée une relation tendre et profonde, que la fuite du temps accélérait. Le fragile vieil homme donnait à son cadet, qui à cette époque traversait un moment de faiblesse, de sa force et de sa bravoure. Daniel est un hommage tragique et drôle à un homme qui aura théâtralisé toute sa vie.

04/2008

ActuaLitté

Littérature française

Daniel

La parution du premier roman de Gérard Bejjani, La Parenthèse, a connu un vif succès en librairie et auprès de la presse. Avec l'obtention d'une mention spéciale pour le prix de la première oeuvre littéraire francophone de l'ADELF-AMOPA 2012, l'auteur propose cette deuxième réédition dans une version plus allégée. Le héros grandit avec son infirmité qu'il traîne au gré des étreintes, dans l'espoir de revivre l'instant magique de ses douze ans, le seul amour intact de sa triste existence. Aujourd'hui, près de trente-six ans après, il arrive dans un monastère perdu de la montagne libanaise, persuadé d'y trouver le visage chéri de son enfance. Il ne lui reste qu'à écrire pour raconter son voyage dans le tourbillon du désir.

07/2013

ActuaLitté

Philosophie

Le libéralisme

L'avènement du libéralisme, présenté aujourd'hui comme inéluctable, permettrait de proclamer la victoire du "modèle libéral" sur tous ses concurrents. Mais comment définir la nature plurielle du libéralisme, à la fois croyance, philosophie, système économique et pratique politique ? On pourrait placer l'origine du libéralisme dans la reconnaissance des droits de l'individu. Recherche des biens matériels, accroissement du bien-être par le travail, l'épargne et le commerce sont des conditions de l'ordre politique et de la liberté des sujets. Pourtant, les reproches qui lui sont faits sont légion : exploitation des travailleurs, déni de l'aspect collectif de la vie de l'individu, disparition de la notion de bien commun... Comment comprendre qu'il se soit institué comme un paradigme universaliste alors même qu'il engendre inégalités, désordres et dissolution du lien social ? La formulation de cette aporie contemporaine invite à réfléchir à de nouvelles pratiques, susceptibles de dissiper nos erreurs et nos illusions actuelles. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le libéralisme, de Locke à Rorty, en passant par Montesquieu, Quesnay, Hume, Smith, Kant, Condorcet, Constant, Hegel, Tocqueville, Mill, Spencer, Durkheim, Keynes, Rawls ou encore Habermas.

02/2018

ActuaLitté

Littérature française

Le Libéralisme

Voilà cent vingt ans qu'Emile Faguet écrivait "Le Libéralisme" . Cet anniversaire est l'occasion de découvrir que l'essentiel de cet ouvrage est resté d'actualité. Le libéralisme reste mal connu et mal compris du Français ; il concentre de ce fait les critiques de toutes les tendances politiques, souvent infondées ou de mauvaise foi. Pourtant, il est au coeur de l'héritage des institutions de ce pays, et l'auteur fait à cet égard un gros travail de retour à ses textes racines pour nous le rappeler, sinon nous le révéler. Selon un style méthodique, mais qui ne manque pas d'humour et souvent nourri de dialogues crédibles et vivants, Emile Faguet prend le lecteur par la main pour aborder de nombreuses facettes que prend la Liberté au sein de la France d'avant la Grande guerre. De plus, il n'oublie pas de répondre aux pauvres critiques de ses idéologies adverses, allant du socialisme qualifié de "partagiste" au parlementarisme démocratique. Se confirme ainsi que ce grand libéral était aussi un académicien de grand talent, à la hauteur de vue lui ayant permis de demeurer pertinent plus d'un siècle après. Emile Faguet n'est pas le premier nom qui vient à l'esprit quand on cherche une figure francophone associée au libéralisme. Le lecteur trouvera pourtant à la fin de ce livre une analyse de sa mauvaise réputation auprès des Français qui n'a guère pris de rides et démontre sans conteste la clairvoyance de son auteur. Si vous pensez bien connaître la Déclaration des droits de l'homme, ou à l'inverse si vous voyez dans le libéralisme une idéologie détestable, ce livre pourrait bien vous surprendre et vous prendre.

07/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Histoire intellectuelle du libéralisme

Dans ce livre devenu un classique, Pierre Manent expose les fondements historiques et philosophiques du libéralisme. Celui-ci n'est pas d'abord une doctrine économique, comme on le croit trop souvent, mais une pensée politique. Ce qui est central dans sa constitution, ce n'est pas l'économie mais le problème religieux. Après les guerres de religion, et par réaction, s'est imposée la nécessité d'édifier un Etat neutre : une forme politique qui soit sans opinion. Voilà pourquoi le libéralisme est le berceau de la pensée politique moderne, et que ses enseignements, mais aussi ses perplexités, sont encore les nôtres.

09/2012

ActuaLitté

Sociologie

Comment sortir du libéralisme ?

Notre société est-elle encore capable d'agir sur elle-même, de générer des idées et des politiques économiques et sociales ou s'enferme-t-elle dans une crise sans fin ? D'un côté, les libéraux nous conseillent de renoncer à construire un avenir volontariste et de nous laisser gui der par le marché. De l'autre, l'ultra-gauche se contente de dénoncer la domination et de parler au nom de victimes réduites à l'impuissance. Au centre, beaucoup, autrefois de gauche, prenant acte du vide et de la confusion qui règne sur la scène sociale, ne croient plus qu'à la défense des institutions républicaines, synonymes, ou peu s'en faut, d'ordre et de discipline. J'ai écrit ce livre contre ces trois manières de proclamer, d'accepter, de renforcer le vide social. Sortir du libéralisme ? Rien n'est plus urgent. Mais il y a les bonnes et les mauvaises manières de le faire. La voie que j'emprunte ici passe par l'identification et la reconnaissance de nouveaux acteurs, qui cherchent avant tout à faire reconnaître leurs droits culturels et qui peuvent, sans perdre leur indépendance, régénérer l'action politique. Il est grand temps de redéfinir, au-delà de la puissance déchaînée des marchés et des communautarismes extrêmes, une politique du possible et d'obtenir de chacun l'acceptation de l'identité et des projets des autres, regardés comme égaux et différents. Alain TOURAINE.

03/2001

ActuaLitté

Pédagogie

L'Importance du traditionalisme dans l'éducation moderne

Le livre retrace l'impacte et l'importance des données traditionnelle dans un style éducatif moderne. L'éducation est le socle de tout développement. Lorsqu'un enfant a connu une éducation moins rigoureuse, il a tendance à éviter les balises de la normale, ce qui à la longue lui porterait préjudice. Cette situation pourrait avoir lieu un peu partout et partager le quotidien d'une tierce personne ; tel fut le cas de Marie, qui trop gâtée ne savait pas faire la part des choses entre le respect, l'humilité et l'ensemble de ce qui attrait à la vertu. Ainsi, faudrait- il inculquer certaines valeurs traditionnelles, associées à celles modernes pour un équilibre sociétal, moral et humain. De ce fait, nous devons savoir nous orienter dans cette vie, qui souvent peut nous emmener à faire de faux choix en enviant les autres. Peu importe votre situation sociale, demeurez humble et modeste dans toute la mesure du possible. Seules ces vertus manquaient à notre jeune Marie, qui dut avec son père traverser leur pire souffrance au village. L'intéressant de toute cette histoire est que le résultat de cette souffrance a permis un rachat et une vie vertueuse. Il y'a donc un dénouement heureux. De plus, même perdurant dans une vie pénible, le seul moyen d'en sortir, c'est de garder espoir en s'adonnant au travail. A l'exemple du père, qui de simple villageois à finit avocat en poursuivant de haute étude supérieure. Dans le même cadre d'idée, le respect des aînés est tout de même indispensable, dans la mesure ou leurs paroles peuvent être pour le respectueux une bénédiction ou une malédiction selon l'usage qu'il en fait. C'est donc de toutes ces vêtus qu'a hérité Marie qui ne conseillerais jamais de braver les interdits et de manquer de respect aux autres. Bref, elle emmènera tout le monde à se consacrer totalement au respect.

11/2014

ActuaLitté

Protestantisme

Daniel, le résistant. Le Livre de Daniel

Ce commentaire du prophète Daniel (...) n'a aucune prétention scientifique, mais veut tout simplement aider le lecteur a mieux comprendre ce livre de l'Ancien Testament. La lecture du livre de Daniel n'est certes pas facile. Daniel, en effet, est beaucoup plus visionnaire que prophète (...). Il a plu au Seigneur de faire défiler devant les yeux de son serviteur Daniel et devant les nôtres des tableaux invraisemblables, représentant des animaux fabuleux, pour nous expliquer que si les grands de ce monde semblent tirer les ficelles de l'histoire et faire la pluie et le beau temps dans ce bas-monde, il reste le Maître souverain de la création et des nations. Au milieu du mal qui se commet ici-bas, quitte à devoir renverser des despotes et leur trône, il fonde et étend son règne de grâce et de paix. Les croyants qui entendent lui rester fidèle connaissent bien des épreuves, et parfois même des persécutions sanglantes. Mais il sait accomplir des miracles pour les protéger, et l'épreuve de leur foi n'est ni plus longue ni plus intense que ce qu'ils peuvent supporter. Sa promesse est certaine, et le jour vient où il les délivrera de tout mal. "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus" (Apocalypse 14. 12). Pr. Wilbert Kreiss

05/2021

ActuaLitté

Témoins

Daniel, debout, jusqu'au bout. Une exposition de la prophétie de Daniel

Daniel est un personnage étrange. Tout le monde semble le connaître, mais on s'aperçoit souvent qu'on ne sait pas grand-chose sur lui. Un des très rares hommes desquels la Bible ne dit rien de négatif, il vécut à une époque de grands cataclysmes spirituels et sociétaux. Le témoignage de sa vie est donc très pertinent pour l'époque actuelle. Déporté dans un pays lointain et étranger alors qu'il est encore un adolescent, il doit vivre sa foi dans une culture entièrement païenne et dans des situations hostiles et déroutantes. Et, au travers de tout cela, Daniel tient bon pour Dieu, et il le fait jusqu'au bout de sa très longue vie. Le livre de sa prophétie présente aussi un autre aspect. Dieu lui confie les mystères de ce qu'il va faire dans l'histoire de ce monde pour accomplir son dessein de rédemption, à la fois dans les siècles à venir et jusqu'à la fin des temps. Le style du livre est parfois déroutant puisqu'il appartient pour une bonne partie à un style littéraire inutilisé aujourd'hui. Il est donc bon d'avoir un guide tel que le docteur Olyott pour explorer à profit les méandres de cette prophétie. Le croyant qui persévérera dans cette tâche sera grandement récompensé, car une bonne compréhension de la prophétie de Daniel éclaire de très nombreux panoramas sur le plan de rédemption que Dieu poursuit dans sa grâce en Jésus-Christ.

02/2021

ActuaLitté

Sculpteurs

Daniel Hourdé

Anachronique, hors mode, la très riche oeuvre de Daniel Hourdé, polymorphe et polysémique, tout à la fois tragique et ludique, s'inscrit éthiquement dans le lignage du christianisme, et formellement dans celui du maniérisme. Dessins, installations, sculptures : l'oeuvre est multiple, mais c'est sans nul doute la sculpture qui se situe au coeur de son travail. Anachronique, hors mode, la très riche oeuvre de Daniel Hourdé, polymorphe et polysémique, tout à la fois tragique et ludique, s'inscrit éthiquement dans le lignage du christianisme, et formellement dans celui du maniérisme. Dessins, installations, sculptures : l'oeuvre est multiple, mais c'est sans nul doute la sculpture qui se situe au coeur de son travail. Géants sublimes dont les corps athlétiques et nerveux évoquent la tradition des " écorchés ", motifs récurrents de la Croix et de la couronne d'épines, de la Chute et de la Rédemption, squelettes, tout semble inviter à une méditation sur la Vanité du monde. Pourtant, cette mélancolie qui irrigue l'oeuvre se voit sans cesse remise en cause par l'insertion de motifs ludiques, de titres drolatiques et d'emprunts à la culture Pop. L'orange, couleur fétiche de l'artiste, dynamise une oeuvre complexe qui célèbre tout à la fois le tragique et la farce, l'effondrement et le rire. Et, comme l'art et la vie ne font qu'un chez Daniel Hourdé, c'est dans un vaste atelier éminemment théâtral, tout à la fois cabinet de curiosités, cocon, lieu magique et mortifère, palais baroque, bunker - que vit et oeuvre l'artiste, tel le dandy de Huysmans. " Ma maison, c'est un peu mon laboratoire intime où je garde, un peu prisonniers c'est vrai, tous les égarements de mon imagination ".

09/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Daniel Slimak

Né en 1939 à Vesoul d’un père Tchécoslovaque, Daniel Slimak a vécu la plus grande partie de son existence en Franche-Comté. Ce qui ne l’a nullement empêché de construire une œuvre ouverte sur l’universel : des premiers encouragements de François Mauriac reçus à l’adolescence, à l’enthousiasme de James Ollivier pour un répertoire qu’il fera connaître aux quatre coins de la francophonie, Slimak a très tôt reçu la reconnaissance de ses pairs, matérialisée par de nombreux prix littéraires. La question n’en est que plus légitime : à qui la faute de ce rendez-vous manqué avec un succès à la mesure de ce que fut réellement son talent ? C’est à cette question que tente de répondre la présente biographie. Et la réponse qu’elle propose à travers le portrait de cet artiste atypique tient en quelques mots : poète, auteur-compositeur, romancier, « le Slim » qui n’avait jamais oublié ses origines ouvrières n’était pas un homme pressé par des rêves de gloire. Bien au contraire se réjouissait-il de retrouver chaque matin le chemin de l’école, puis du collège où il n’avait jamais voulu abandonner son métier d’enseignant pour la quête illusoire du vedettariat. Chanteur « engagé », militant associatif et politique, c’est de sa proximité avec « le monde tel qu’il est » qu’il a tiré ses plus beaux poèmes, dont les vers, remplis à ras-bord de désir et de sentiment, lui accordent une place méritée dans la grande anthologie de la chanson française.

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

Daniel Jovard

Daniel Jovard, nouvelle incontournable de Théophile Gautier, a été publiée pour la première fois en France en 1833. Vous souhaitez lire autrement et profiter d'une expérience de lecture originale ? Grâce à notre charte éditoriale, nous vous offrons l'opportunité de découvrir cette nouvelle dans une édition aérée et dans un grand format, facilitant ainsi votre lecture pour vous permettre de profiter d'une expérience de lecture unique.

03/2024

ActuaLitté

Philosophie

Libéralisme et totalitarisme

Est-il possible que le libéralisme nous conduise à une vie soumise au régime de la contrainte absolue ? Globalement, les Occidentaux vivent librement. En paix dans le monde présent, malgré quelques crises économiques, ils ne connaissent la guerre que par des interventions armées hors de leurs frontières. Ils ne voient pas en quoi ces problèmes accidentels changeraient l'essentiel : la liberté individuelle. Certes, le diable se cache dans les détails. Il faut être vigilant. Seulement, le diable n'existe qu'à l'origine de toutes choses. Justement, quelle est l'origine du libéralisme ? Essayons de l'identifier et de la comprendre. Comme toute idéologie, le libéralisme part d'une idée simple qu'il développe logiquement : l'individu souverain. Il se heurte à l'Etat, forme moderne de la souveraineté collective. Pas à pas, le libéralisme phagocyte toutes les articulations de la vie collective et pénètre les esprits par les voies symboliques. Sa force ? Déployer un discours communément admis capable de modifier les comportements, les pratiques et les pensées. Tocqueville nous avait prévenus. Il entrevoyait l'hypothèse de l'émergence d'un monstre doux au sein de démocraties individualisées.

05/2015

ActuaLitté

Philosophie

Les grands courants du libéralisme

Ce livre : - établit que, au-delà du marché et de la tolérance - qui n'en sont que des traductions particulières et partielles -, le libéralisme consiste avant tout en une logique de la liberté individuelle porteuse de valeurs et principes à dimension philosophique concernant la nature de l'homme et de l'ordre social, ainsi que le sens de l'action humaine ; - éclaire la nature " plurielle " de la pensée libérale, qui se décline en grandes sensibilités historiques, plus que jamais vivantes, ayant toutes une dimension politique et économique ; - et souligne que ces grands courants se distinguent par leurs conceptions relatives au pluralisme institutionnel ou sociétal, aux droits de l'Etat et à l'état de Droit, à l'équilibre privé/public, au libre marché, à la propriété de soi et à la responsabilité individuelle.

09/1998

ActuaLitté

Philosophie

Les origines philosophiques du libéralisme

Triomphe du marché et de la société civile, règne de l'individualisme et du " droit à la différence ", déclin de la loi abstraite et uniforme au profit de droits de plus en plus différenciés : telle est la vision associée aujourd'hui au libéralisme - principalement chez ses adversaires, parfois chez ses défenseurs. Pourtant, les origines philosophiques du libéralisme contredisent ce schéma : les " classiques " ont mis au centre de leur pensée la souveraineté de la Loi, indissociable de sa fécondité pour la liberté humaine. Que nous enseigne alors cette divergence d'interprétation ? Est-ce l'expression d'une tension interne à la pensée libérale elle-même ? Faudrait-il opposer la loi et les droits, en revenant pour cela au partage entre le courant rationaliste, fondateur du libéralisme politique, et le courant empiriste qui crée, avec David Hume, le libéralisme économique ? Telles sont les questions qu'explore le présent ouvrage, en les rapportant à l'idéal commun des libéraux : " le gouvernement de la liberté ".

01/2010

ActuaLitté

Sciences politiques

Pour une régénération du libéralisme

Cet essai cherche à réhabiliter et à associer le libéralisme politique et économique dans une perspective historique et philosophique. De nos jours, il est convoqué au tribunal du politiquement correct pour répondre de ses méfaits présumés : individualisme vertigineux, crises financières, chômage, inégalités salariales, destruction des ressources naturelles. Ou alors il n'est salué que s'il peut être compris, à tort selon nous, comme le prolongement de l'individualisme moderne. Or, qui se rappelle encore que le libéralisme politique est à l'origine de l'Etat de droit devant préserver la pluralité des opinions et garantir l'égalité devant la loi ? Qui se soucie de savoir que les tenants du libéralisme économique ont souvent réfléchi sur le destin des ouvriers que la Révolution industrielle prétéritait en demandant la mise sur pied de mesures d'aides sociales ? Loin d'être cynique, le libéralisme se soucie au contraire de l'humain, appelé à se perfectionner tout au long de sa vie. Son credo est que l'homme est une réalité mouvante dont l'objectif est de construire son identité historique en respectant non seulement son héritage, ses traditions et son pays, mais aussi en se projetant vers les autres en vue de s'améliorer, de se réformer lorsque les circonstances l'exigent. Ce livre souhaite montrer que le libéralisme, en plus de la liberté et de la responsabilité, intègre dans son système de valeurs le désir qui ouvre continuellement la perspective sur des formes de vie nouvelles. L'horizon libéral n'est donc jamais fermé, il est constamment empli de virtualités à découvrir et à réaliser. Nous estimons qu'être libéral implique de transformer l'imprévisible en une opportunité, car l'individu, toujours en lien et connecté au monde, est et restera le moteur de l'histoire.

04/2021

ActuaLitté

Romans historiques (poches)

Pays parisiens

En 1925, la Constitution de 1875 a cinquante ans. Daniel Halévy, cédant à sa vocation profonde - l'histoire -, commence d'écrire ce qui est, sans doute, son chef-d'œuvre : La fin des notables, publié en 1930, récit devenu classique des débuts de la IIIe République. Mais ce cinquantenaire, qui est aussi le sien (il est né en 1872) l'amène à s'interroger sur son enfance et sur ses origines familiales, si riches et variées. En contrepoint de La fin des notables, il compose Pays parisiens, paru d'abord en 1929 et complété en 1932. Il y raconte les pérégrinations de sa famille, ente la rive droite, Montmartre, la Bibliothèque nationale, les théâtres, et la rive gauche, le Quartier latin et l'Institut. Ce qui aurait pu n'être que la chronique d'une famille et de ses amitiés (Degas, Proust...) devient une évocation merveilleuse du Paris du XIXe siècle, encore proche et déjà si loin. Par sa curiosité, par sa puissance d'évocation et la qualité de sa langue, par son amour des êtres - grands esprits ou modestes artisans -, par tout ce qui crée ce qu'une des premières lectrices de ce livre appelait " la musique halévienne ", Daniel Halévy a réussi le plus subtil et le plus concret des portraits d'une ville saisie dans sa diversité - les " pays " - et son unité.

05/2000

ActuaLitté

Sciences historiques

Visites aux paysans du Centre (1907-1934)

Intellectuel dreyfusard, ami de Proust et Péguy, biographe de Proudhon et de Nietzsche, Daniel Halévy (1872-1962) est attiré dans les campagnes françaises par un roman à succès, La Vie d'un simple (1904), rare témoignage sur la condition paysanne au XIXe siècle. Il part pour l'Allier à la rencontre de son auteur, l'écrivain-paysan Emile Guillaumin, plume des premiers syndicats de métayers qui éclosent dans ce département. De ferme en ferme, en "tacot" ou à pied, Guillaumin conduit alors l'essayiste parisien chez les "rouges" et bien d'autres acteurs du Bocage bourbonnais. "Ethnologue sans le savoir", Daniel Halévy écoute, recueille les paroles et revient par trois fois, élargissant son champ d'enquête au Berry, à la Bourgogne, au Périgord. Visites aux paysans du Centre est le récit de ces voyages, effectués entre 1907 et 1934. L'enthousiasme des débuts cède le pas à l'inquiétude quand Daniel Halévy voit poindre la fin des paysans, la fin d'une civilisation. Il flotte alors entre conservatisme et écologie, sans jamais rompre avec ses amis restés à gauche, ouverts au modernisme. De sa démarche singulière résulte ce précieux document, devenu un classique de l'histoire de la France rurale. Sa réédition, enrichie d'une abondante iconographie, s'accompagne de commentaires inédits. Jetant des ponts entre hier et aujourd'hui, elle éclaire le présent de nos campagnes qui demeurent, vaille que vaille, parmi les plus vivantes du monde occidental.

11/2012

ActuaLitté

Poésie

Oeuvres poétique. Volume 2, La guerre civile (755-759), Edition bilingue français-chinois

Ce volume de l'oeuvre poétique de Du Fu (712-770) comprend 109 poèmes rédigés pendant la première phase de la guerre civile qui déchire l'Empire des Tang, du début de l'hiver 755 au début du printemps 759. Durant cette période, les deux capitales impériales, Luoyang et Chang'an, furent occupées et pillées par les forces rebelles du général An Lushan. L'empereur Xuanzong est contraint à la fuite en juillet 756, son départ provoquant l'effondrement du régime et la fin d'un âge d'or ; son fils, Suzong, prend les commandes de la résistance loyaliste et reconquiert la plaine centrale et les deux capitales en 757, au prix d'un lourd bilan humain. La rébellion se replie au nord et parvient à reconstituer ses forces, faute pour Suzong et son gouvernement d'avoir su profiter de leur avantage. En avril 759, l'armée impériale sera défaite à nouveau. Du Fu chante sur un mode épique la chute de l'Empire, la désolation des défaites, la précarité des grands et des humbles, et l'espoir de la reconquête. Sa voix, que les épreuves personnelles mûrissent, est à la hauteur de l'Histoire qui se déroule sous ses yeux : plusieurs de ces textes sont devenus, au fil des siècles, des monuments comparables aux plus belles pages des tragédies de Shakespeare ou des épopées de Victor Hugo. La restauration de l'ordre impérial en 758 n'apporte pas le réconfort attendu. Le sort s'acharne sur Du Fu qui est limogé de la Cour dans le cadre d'une purge qui touche ses protecteurs et ses collègues. Rétrogradé à un poste d'administrateur dans une préfecture, il constate l'écart entre son ambition politique et la réalité des désordres. Ses poèmes deviennent caustiques et dépressifs, car "quand le vent d'automne mugit dans le ravin, l'orchidée émeraude perd son fragile parfum... quand les honneurs l'emportent sur les mérites, au soir de la vie on connaît de sévères gelées".

01/2018

ActuaLitté

Poésie

Oeuvre poétique. Tome 3, Au bout du monde

Dans ce troisième volume de l'oeuvre poétique de Du Fu (712-770) figurent 95 poèmes composés entre le printemps et l'hiver 759, une année charnière dans la vie du poète qui le vit renoncer à sa carrière gouvernementale et prendre la route de l'exil vers la province occidentale du Gansu. Tout au long de cette pérégrination, marquée par des conditions de vie extrêmement précaires et des sentiments lancinants d'errance, Du Fu chante l'abandon, l'indignation, la souffrance, l'ironie, la tristesse et parfois la consolation. Déterminé à préserver son intégrité morale face aux turpitudes des temps, il recherche aux confins de l'Empire un sanctuaire où se mettre à l'abri et, du moins l'espère-t-il avant de réaliser l'inanité de son entreprise, une situation lui permettant de faire vivre sa famille. Mais, dans ce "bout du monde" qu'il découvre à Qinzhou, la dernière métropole chinoise à l'ouest au croisement des espaces ouighours et tibétains, non seulement nul ne vient à son aide, mais de plus le poète est le témoin de l'incapacité du pouvoir impérial à contenir la pression croissante des "barbares" sur cette frontière dont la défense a été affaiblie par la guerre civile. Ses poèmes manifestent une dimension personnelle jamais atteinte jusqu'ici : le lettré confucéen, qui avait tant espéré éclairer le règne de son souverain, trouve dans les ressorts les plus intimes de ses émotions l'expression du désenchantement et de la solitude. Abandonné de tous, conduisant femme et enfants affamés sur des corniches vertigineuses au fin fond du pays, à la recherche d'un logis qui se dérobe à chaque étape, Du Fu ne survit au bord des précipices que par la magie de ses chants : "la littérature honnit un destin accompli, les démons se régalent des gens qui s'égarent... jette-donc un poème ! "

06/2021

ActuaLitté

Littérature française

Pour un libéralisme égalitaire

Depuis des millénaires une minorité d'hommes s'est approprié la richesse du monde et confisque une partie du travail d'autres hommes. Le marxisme a tenté de corriger cette injustice fondamentale. Ce fut un échec. Dans le même temps le système libéral a permis aux sociétés occidentales de s'affranchir de plus en plus efficacement des contraintes imposées par la nature. Comment tenter de concilier une correction de cette injustice originelle sans mettre en péril une efficacité économique capable de nourrir tous les hommes ? Comment redonner aux femmes et aux hommes la part de propriété à laquelle ils ont droit par le seul fait d'être nés au même titre que le droit à la vie et par conséquent à la ressource, de tous les autres êtres vivants à la surface de la terre ainsi que le réclame le mouvement écologiste ? Comment organiser la production de richesses pour que tous ceux qui la créent puissent y avoir accès ? Comment mettre fin à des errements financiers qui régulièrement précipitent l'économie dans des abîmes de misères humaines, qui ne sont justifiées par aucune cause matérielle et dont les conséquences peuvent conduire à un désastre planétaire économique, géographique pour l'humanité ? Comment remettre la monnaie au service de l'économie et non plus à celui de la fortune ? Propos follement ambitieux et immodestes mais aussi réponse à un questionnement de toute une vie. Ce travail n'est pas une forme masquée du communisme mais une quête d'un autre libéralisme. Il n'avance aucune idée originale, n'invente rien et se contente de mettre ensemble des propositions déjà formulées parfois depuis un grand nombre d'années et dont la pertinence à nos yeux n'a jamais été, ou insuffisamment, mise en valeur.

10/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Libéralisme et révolution antifasciste

Dans l'Italie des lendemains de la Première Guerre mondiale, de la prise du pouvoir par Mussolini et de l'établissement de la dictature fasciste, Piero Gobetti (Turin, 1901-Paris, 1926) a traversé en météore l'histoire et la pensée politique. Historien des racines du Risorgimento, traducteur, critique théâtral pour L'Ordine nuovo d'Antonio Gramsci, directeur de revues politiques et littéraires, éditeur publiant les principaux hommes politiques italiens du moment et les premiers poèmes d'Eugenio Montale (prix Nobel 1975), il a rêvé un protestantisme "sui generis" et prôné un libéralisme révolutionnaire et industrialiste dont il trouvait les racines - sans paradoxe - chez Kart Marx, Henry Ford et Martin Luther. Il a surtout incarné l'opposition au fascisme, et sa mort précoce a fait de lui un symbole sur lequel hommes politiques et journalistes transalpins débattent encore aujourd'hui. Parmi les multiples textes politiques publiés en quelques années par Piero Gobetti, pour l'essentiel dans sa revue La Rivoluzione liberale, soixante-dix articles et extraits d'articles écrits de 1922 à 1925 ont été sélectionnés ici : polémiques et mises au point, portraits ou descriptions. Comme une mosaïque, ces textes reflètent son engagement face au fascisme, fondé sur une intransigeance d'abord isolée, puis partagée par l'essentiel de l'opposition après juin 1924 et l'assassinat de Giacomo Matteotti. Ils permettent de suivre l'installation de Mussolini au pouvoir grâce à l'impuissance de ses adversaires, ainsi que l'évolution bouillonnante d'un très jeune homme, confronté à l'Histoire, l'affrontant, y brûlant sa vie. Ils dessinent aussi les contours d'un libéralisme très spécifique, propre à surprendre ceux qui rejettent ce courant de pensée comme ceux qui s'en réclament.

09/2010

ActuaLitté

Sciences politiques

Pour un libéralisme populaire

Comment soutenir l'innovation ? Faire que la justice sociale ne soit pas qu'un slogan ? Mener une politique écologique ni liberticide, ni injuste ? Rendre le secteur public plus efficace ? Faire régner l'ordre ? Grâce au "libéralisme populaire" défendu par Nicolas Bouzou. L'économiste dresse une analyse percutante de la situation économique de la France et propose des solutions concrètes pour que notre pays redevienne une puissance de premier plan. Le libéralisme populaire, c'est faire en sorte que tout le monde, de la base au sommet, profite du succès des entreprises. A mettre entre les mains de tous nos femmes et hommes politiques.

03/2022

ActuaLitté

Economie (essai)

Pour un libéralisme humaniste

Alors que le capitalisme est mis sur le banc des accusés par des idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme etc. -, cet essai démontre qu'il peut lui-même se réformer et épouser la vision d'un libéralisme humaniste, élaborée dès l'après-guerre en opposition aux totalitarismes. La critique du libéralisme, essentiellement venue du marxisme, et plus encore aujourd'hui la mise en accusation du capitalisme, est le fait d'idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme, etc. Avec cet essai pédagogique, on découvrira l'histoire d'un courant critique du libéralisme, venu du sein même du libéralisme et prônant une voie éthique. Reconstituant l'histoire intellectuelle et politique de ce courant - appelé ordolibéralisme -, l'auteur explore la pensée allemande inspirant, depuis les années trente, les pratiques et la philosophie d'un capitalisme " rhénan ". De l'élaboration d'une critique du libéralisme, mûrie dans les universités dans une opposition farouche aux totalitarismes, jusqu'à la mise à l'épreuve politique des intuitions de ses théoriciens dans l'après-nazisme, c'est ainsi le tableau historique d'une autre conception du capitalisme qui apparaît. Les principes de l'ordolibéralisme constituent ainsi peut-être une matrice possible pour penser la réforme du capitalisme. Opposée à ce courant dérégulateur, anti-keynésien prôné par l'école de Chicago (Milton Friedman) et qui a porté au pouvoir des gouvernements qualifiés de néo-libéraux à la fin du XXe siècle (Thatcher, Reagan), cette voie allemande, d'inspiration protestante, développe une réflexion où, au-delà de la logique de l'activité et du profit, le libéralisme entend défendre à parts égales l'humain, en plaçant notamment au premier plan le capital immatériel, qu'il soit culturel ou spirituel. Ainsi est-ce une opposition entre capitalismes anglo-saxon et allemand qui se fait jour et permet de comprendre beaucoup des fractures qui traversent l'Europe contemporaine. Cet essai propose, sans les imposer, des pistes de réflexion dans la période complexe que la France et plus largement l'Europe traversent. Il donne à examiner les solutions que l'Allemagne dans l'après-guerre met en oeuvre - sous l'influence des penseurs de l'ordolibéralisme - pour remettre sur pied une économie éventrée par la guerre. Certaines des réflexions qui sont portées à notre connaissance résonnent étrangement avec la situation contemporaine de crise, de montée des populismes, de progression des menaces de guerre. C'est la raison pour laquelle cet essai donne des armes aux libéraux d'aujourd'hui pour adapter le capitalisme aux enjeux contemporains, introduire et préférer au couple " liberté/égalité " le couple " liberté/responsabilité ", notamment sur les sujets environnementaux.

03/2023

ActuaLitté

Droit constitutionnel

Capitalisme, libéralisme et constitutionnalisme

Elaborer une Constitution est-il un acte de pure organisation politique ou peut-on y voir aussi un acte d'organisation économique ? On a commencé à écrire des Constitutions au moment où le capitalisme se développait comme organisation économique des sociétés, et cette n coïncidence n n'est peut-être pas fortuite. Depuis, les évolutions du constitutionnalisme et du capitalisme présentent une certaine gémellité. De la propriété du VIIIe siècle aux institutions bancaires et financières de l'ordre économique contemporain, et notamment au sein de l'Union européenne, leurs liens avec la question constitutionnelle sont donc mis au jour et interrogés dans cet ouvrage.

02/2021