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Correspondance 1915-1975

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance 1915-1975

En août 1914, Henri Hoppenot fait son entrée au Bureau de la presse du ministère des Affaires Etrangères. Alexis Léger, reçu au concours, est déjà dans la place. Quand ils entrent au ministère, s'y trouvent déjà les diplomates écrivains, Giraudoux, Morand, Claudel. Pendant plus de soixante ans, Alexis Léger et Henri Hoppenot se côtoyèrent, s'éloignèrent au gré des postes, firent à nouveau route ensemble au Quai d'Orsay et se retrouvèrent sur le continent américain. Leur correspondance retrace leur parcours diplomatique et témoigne d'une amitié née dans les bureaux parisiens du ministère et qui se prolongea bien au-delà. L'existence de ces deux hommes traverse l'histoire du XXe siècle. Leur correspondance nous fait pénétrer dans leur intimité, et se fait l'écho de leurs questionnements et engagements politiques. On y voit aussi comment la campagne entreprise par les amis américains de Léger pour le prix Nobel est relayée du côté français. Le journal d'Hélène Hoppenot procure un éclairage utile à cette correspondance. Témoin privilégié, diariste inlassable, elle relate, d'un regard critique et d'une plume acérée, les aléas de la carrière diplomatique, la vie politique, littéraire et artistique du XXe siècle. Elle note, en particulier, les différentes rencontres avec Alexis Léger, raconte par le détail les rapports que les deux hommes entretenaient dans leur travail, dans l'intimité de réunions amicales, à leur domicile ou chez des amis. Nous découvrons, au fil du temps, un autre visage de cette amitié de plus de soixante ans.

10/2009

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Philosophie

Correspondance 1925-1935

Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre l'enseignement d'Alban Berg. Élève du compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque aussitôt l'ami, puis le correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la mort, en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son " maître ". Leur correspondance, que leurs rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et celui de la vie musicale d'une époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses voyages en Italie, son activité de plus en plus engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde, malgré son désir constant de composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et grandissant, la découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur l'atonalité et la technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de lectures, de dialogues incessants et d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil d'Adorno en Angleterre et de la mise au ban de l'œuvre musicale de Berg, ces quelque cent quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de l'histoire de la musique et de l'école de Vienne.

04/2004

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Critique littéraire

Correspondance. 1919-1935

Singulier destin que celui de ces lettres ! Traitant de sujets "sensibles" en des temps de "guerre froide", leur publication fut différée pendant quarante ans (de 1947 à 1987) car il s'agissait là d'une véritable bombe idéologique. Cette correspondance croisée, bien loin de n'être que l'évocation de la rencontre et de l'amitié entre ces deux hommes, est aussi et surtout un document psychologique et un acte politique. En 1987, quelque peu hâtivement, fut proposée une version aux transcriptions incomplètes ou réécrites ("francisation" des textes d'Istrati). En 1990, une nouvelle édition parut, mais ans l'indispensable fidélité aux autographes. Il convient d'en procurer enfin une version intègre, à défaut de pouvoir être intégrale, des lettres ayant été perdues, voire détruites. Ainsi, par souci d'authenticité et afin de rendre évident le travail opiniâtre d'Istrati pour maitriser une langue qui n'était pas celle "maternelle", c'est le texte brut des lettres qui est donné, toute francisation étant exclue. Cette correspondance nous renseigne sur une "politique de l'Amitié" telle que la concevait et la vivait chacun d'eux, sur leurs illusions et leurs contradictions quand ils entendaient ériger une mythique "indépendance de l'Esprit" face aux pouvoirs et aux totalitarismes du XXe siècle. Elle révèle aussi que, l'Histoire ayant fait irruption plus qu'en d'autres siècles dans la vie des peuples et des individus, amitiés et amours n'ont pu y échapper et, parfois, n'y ont pas résisté... C'est ce qu'il advint à ces deux hommes. A la fusion lyrique des débuts succède la prise de conscience de divergences irréversibles. Ces lettres sont inséparables des engagements comme des errements politiques de l'époque, où le refus de l'indifférence, le courage, l'exigence de vérité ont pu se transformer en crédulité, en sectarisme. La fin ne peut qu'être tragique. André Gide pensait que le monde serait sauvé par "les hérétiques" et non par les conformistes. Aux lecteurs d'en juger sur pièces.

05/2019

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Cinéastes, réalisateurs

Correspondance 1918-1955

Ces 210 lettres inédites nous mettent face à deux personnages de l'histoire du cinéma, que tout paraît opposer : Abel Gance est un metteur en scène pour qui l'expression " septième art " semble inventée, Charles Pathé est un industriel soucieux de réunir le grand public. Leurs âges (Charles Pathé est de vingt-six ans l'aîné), leurs métiers et façons de faire des films sont a priori différents. C'est pourtant cette opposition, nourrie d'espérance, de partage, de fidélité, parfois de désillusion et de colère, qui fait la singularité et la richesse de leur relation - entretenue durant près de quarante ans. Leurs échanges débutent à la fin de la Première Guerre mondiale, alors que l'hégémonie du cinéma français est fortement ébranlée par l'extension des studios américains. En 1918, Abel Gance, fort du succès de ses premières réalisations, commence à être reconnu par ses pairs. Charles Pathé est quant à lui un industriel renommé, mais sa multinationale, créée en 1896, a essuyé d'importantes pertes de marchés. Tandis que l'un est au début de sa carrière, l'autre cherche le moyen de conserver sa place. Cependant, les vues de l'industriel et du cinéaste ne sont pas si éloignées. Charles Pathé trouve en Gance un auteur qui lui permettra de poursuivre ses réflexions et même de les appliquer. Quant au metteur en scène, chef de file de l'avant-garde française, il n'oppose pas création et cinéma commercial et s'appuie sur celui-ci pour trouver des capitaux. De J'accuse (1919) à La Roue (1923) puis Napoléon (1927), les projets naissent et s'accomplissent avec ferveur. Mais les réalisations pharaoniques de Gance, en pleine crise du cinéma, ne sont pas sans créer de frictions. Les ressentiments éclatent quand l'heure des comptes arrive. Le passage au cinéma sonore, marquant la fin de la démiurgie de Gance ainsi que le retrait des affaires de Charles Pathé, laisse place aux écrits mélancoliques. C'est dans l'expression mouvante de leur sensibilité et de leur pensée du cinéma que cette correspondance, miroir des enjeux de son temps, prend tout son intérêt.

06/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1945-1970

" Le sang, l'éclat et l'éros - tel fut l'univers de Mishima ; la blancheur spectrale, la pureté meurtrière, le temps orphelin - tel fut celui de Kawabata. Il n'empêche : une phrase, entre toutes, de Kawabata, laisse encore une fois deviner combien les deux écrivains sont proches : " Tout artiste qui aspire au vrai, au bien et au beau comme objet ultime de sa quête est fatalement hanté par le désir de forcer l'accès difficile du monde des démons, et cette pensée, qu'elle soit apparente ou dissimulée, hésite entre la peur et la prière. " C'est peut-être là, dans les enfers, que les deux écrivains se rencontrent le mieux et il n'est pas défendu de penser que, pudique et retenu, Kawabata a secrètement trouvé en Mishima un double allant à l'extrême qui n'a pas manqué, parfois, de le révéler à lui-même. " (Diane de Margerie) Cette correspondance complète et inédite, qui s'étend sur plus de vingt-cinq ans (1945-1970), met en lumière les affinités secrètes entre deux des plus grands écrivains du siècle et souligne l'indéfectible lien qui unissait ces hommes a priori différents mais dont le suicide, à deux ans d'intervalle, révèle l'étrange ressemblance.

11/2005

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Critique littéraire

Correspondance 1945-1972

Violette Leduc aimait les correspondances. Tout ce qui relevait de l'intime l'enchantait. Les Lettres de la religieuse portugaise, celles de Van Gogh à Théo étaient ses livres de chevet. Ils furent ses compagnons et ses modèles. Elle se reconnaissait en eux. "Je le lis et je me mets à le porter tout vivant dans ma chair, écrit-elle de Van Gogh, je ne connais pas de plus forte résurrection que la sienne par l'écriture." Violette Leduc fut elle-même une épistolière infatigable, voire obsessionnelle. Comment ne pas céder au vertige de l'épanchement, du monologue? Cette encre-là lui était vitale : "Je ne résiste pas au besoin de me confier." D'ailleurs, dans son oeuvre, elle évoque sa correspondance, l'analyse, y fait allusion à plusieurs reprises. Qu'elles soient d'amitié, d'admiration, d'amour ou de haine, de quinze pages ou d'une ligne, adressées à une figure illustre ou anonyme, les lettres de Violette Leduc portent toutes sa griffe. Au ton, on reconnaît d'emblée l'écrivain. Elles sont à l'origine même de sa vocation littéraire. Maurice Sachs, qui fut son Pygmalion, lui avait dit un jour : "Vous m'avez écrit. Vous devriez écrire." Bien qu'elle s'en défende, le geste épistolaire est, pour Violette Leduc, un moyen d'accéder à la fiction, à une forme particulière de résurrection. L'écriture privée et libre de la lettre ne s'embarrasse pas des mêmes contraintes que le texte publié. Il n'y a pas de censure, pas d'interdits, pas de bienséance. Comme un journal qu'on destine à soi, la lettre de Violette Leduc peut tout dire. Ou presque. Sans ménagement, sans limite, sans gêne. C'est au destinataire de suivre, à son corps défendant. Car dans ses lettres, elle confie ce qu'elle n'ose pas avouer ou imposer de vive voix, " parce qu'une lettre que l'on reçoit est lue en quelques minutes et n'importune pas comme une présence". Même lorsque la sincérité de l'appel, l'authenticité émouvante du ton sont crédibles, c'est encore le "mensonge" littéraire qui hante l'épistolière.

04/2007

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Critique littéraire

Correspondance (1965-1970)

Paul Celan et Ilana Shmueli se sont connus dès l'enfance à Czernowitz, en Roumanie. Mais c'est quarante ans après leur première rencontre, à l'occasion de l'unique voyage de l'écrivain en Israël, en septembre 1969, qu'ils nouent ensemble une relation amoureuse, qui se prolonge en une intense correspondance entre Paris et Tel-Aviv. Israël en est le cœur. Dans ses lettres, Celan exprime son agitation intérieure, sa hantise du mutisme, son impossibilité de continuer à vivre à Paris, mais aussi de partir pour Israël, vers un recommencement. De façon sismographique, il dit la souffrance psychique qui l'amènera à mettre fin à ses jours en avril 1970. Ce livre testamentaire, qui contient l'ultime lettre personnelle connue de Paul Celan et un grand nombre de ses derniers poèmes, est aussi le journal de combat d'une femme qui veut, avec acharnement, redonner le sentiment de la durée à celui qu'elle aime, depuis toujours, pour l'arracher au cours de ce qui l'entraîne.

10/2006

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Histoire internationale

Journal, 1905-1915

Journal, 1905-1915 / Jules Dupin ; [publié par Louis Dupin] ; [avec une préface de L. Nodin] Date de l'édition originale : 1917 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Théâtre

Conversations (1975-1995)

Les textes rassemblés dans ce volume ne sont pas des interviews à vocation ponctuelle de communication dans l'instant, mais des conversations de Heiner Müller avec des collègues et amis, hommes de théâtre et universitaires de RFA et de RDA. Ces conversations éclairent sa démarche de pensée et accompagnent la publication de ses pièces, de l'année 1975, période à la quelle débute sa reconnaissance internationale aux Etats-Unis, en RFA et en France, jusqu'à sa mort en 1995. Deux événements ponctuent ce recueil. Le premier est d'ordre biographique. II s'agit d'un séjour que Heiner Müller, écrivain d'Allemagne de l'Est qui avait été exclu de l'Union des Ecrivains en 1961 et qui était à la fois reconnu et marginalisé dans son pays, fit "miraculeusement" aux Etats-Unis en 1975-76. Le second concerne l'histoire européenne. H s'agit de la chute du mur de Berlin en 1989, suivie de la réunification allemande en 1990. Ces deux événements, de nature différente, sont reliés par un autre, à certains égards prémonitoire, auquel Heiner Müller fut confronté à son retour des Etats-Unis : la déchéance de citoyenneté est-allemande du chanteur et auteur de cabaret Wolf Biermann, qui fut le premier symptôme de la crise qui allait s'amplifier dans la RDA des années 1980. Ce recueil de conversations a vocation à montrer comment l'oeuvre de Heiner Müller, dans la seconde moitié du XXe siècle, est le pendant de l'oeuvre de Brecht dans la première moitié de ce même siècle et, à certains égards, la déconstruit.

02/2019

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Beaux arts

Correspondance croisée 1910-1955

Loin d'être l'autodidacte solitaire que veut la légende, Le Corbusier doit sa formation à l'enseignement de quelques maîtres avec lesquels ses relations ont été assez intenses pour se prolonger sous forme épistolaire. Après le peintre Ch. L'Eplattenier et l'architecte A. Perret, l'écrivain suisse William Ritter (1867-1955) aura été le troisième de ces maîtres, initiant le jeune homme au métier d'écrire, aux subtilités de la langue française et aux humanités classiques. Il avait ouvert l'horizon culturel du jeune Jurassien aux pays d'Europe centrale et l'avait guidé pour son célèbre Voyage d'Orient. Ritter était ensuite devenu un confident pour le jeune homme pendant les années de guerre. Eloignés par le départ de l'architecte à Paris, en 1917, les deux amis sont restés liés toute leur vie. Les 450 lettres échangées entre eux constituent un document capital pour comprendre la formation et la pensée de l'architecte, le plus important peut-être du XXe siècle.

02/2015

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Poésie

Oeuvres I (1965-1975)

L'oeuvre de Jacques Brault était auparavant éparpillée chez divers éditeurs et plusieurs de ses publications n'étaient plus disponibles. Certains de ses livres sont déjà considérés comme des classiques de la littérature québécoise (Mémoire, Chemin faisant, Moments fragiles, Agonie), mais le regroupement des publications permet de lire autrement ces livres, en les liant à d'autres textes moins connus et en faisant mieux percevoir ce que l'auteur appelait son "cheminement" , qui le conduit d'un engagement social fervent à l'exploration d'un "en dessous" qu'il associe à l'intimisme littéraire.

03/2024

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Histoire de France

Saleté de guerre ! Correspondance 1915-1916

Voici deux intellectuels de culture protestante, proches de Jaurès, avec leur franc-parler, leurs admirations et détestations, leurs problèmes de pacifistes enfermés dans la guerre. La séparation a produit ces lettres d'où ressort le contraste entre front et arrière, chaque correspondant essayant de comprendre la situation de l'autre et lui demandant de la décrire sans détours. Jules livres ses observations sur la vie des tranchées, les moments chauds à Verdun et dans la Somme, son contact avec la boue et les rats, les poilus et les officiers. De Paris, Marie-Louise raconte la préparation de la revue La Paix par le Droit, les problèmes d'ego au sein de l'équipe, ses démêlés avec la censure. Au contact de hautes personnalités parisiennes et étrangères, elle donne à son mari, et donc aux lecteurs de ce livre, des informations passionnantes sur les coulisses du pouvoir, les missions internationales, les organisations féministes et pacifistes. Et qui mieux que leur amie chargée d'ouvrir le courrier de Barrès pouvait attirer l'attention des Puech sur les lettre d'injures venant du front, dont une contenait des poux destinés au grand embusqué jusqu'au-boutiste ?

10/2015

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Critique littéraire

Rimbaud. Dossier 1905-1925

Ce Dossier Rimbaud de Jacques Rivière est constitué de textes déjà publiés (aux Editions Gallimard, Kra et Emile-Paul ainsi qu'à la revue L'Occident) et de textes inédits provenant des Archives Jacques Rivière et Alain-Fournier. Ils sont présentés selon l'ordre chronologique. Ainsi est manifestée l'évolution de Jacques Rivière, et sa perpétuelle recherche. "... Cet homme dont l'inquiétude et la haine des solutions toutes faites furent la marque inoubliable" (Rolland de Renéville).

04/1977

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Poésie

Oeuvre poétique (1925-1965)

La place de la poésie dans l'oeuvre de Borges est considérable par sa valeur et sa signification. A partir du moment où il est pratiquement devenu aveugle, Borges n'a plus guère composé qu'en vers. Le lecteur trouvera dans cette poésie tous les thèmes de la prose de Borges, mais profondément transfigurés : à la fois humanisés, stylisés et plus dépouillés. Et d'après le poète lui-même, la transposition française d'Ibarra donne à ces textes "une nouvelle vie lucide et mystérieuse tout ensemble".

05/2015

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Philosophie

Correspondance 1949-1975

La correspondance entre Hannah Arendt et Mary McCarthy offre un modèle d'amitié exemplaire entre deux femmes exceptionnelles. Pourtant, leur rencontre était a priori improbable. Née en Allemagne en 1906, l'une était juive, réfugiée aux Etats-Unis en 1940 après avoir fui l'Europe sept ans plus tôt et vivait à New York une vie d'intellectuelle déracinée. L'autre était née à Seattle en 1912 dans une famille catholique et s'était installée dans cette ville en 1936, bien décidée à y faire une carrière de critique et d'écrivain. Entre elles, on va découvrir un dialogue profond dans lequel la romancière s'ouvre aux problèmes de la pensée, tandis que la philosophe se montre passionnée de littérature. Elles partagent leurs enthousiasmes et s'avouent leurs angoisses, parlent beaucoup des amis et médisent des adversaires, se racontent des voyages et des livres, commentent les événements politiques et se protègent mutuellement dans les controverses, comme celle suscitée par le livre d'Arendt sur Eichmann. Pour comprendre cet échange, il faut remonter loin. Dans le New York des années 1930, là où Mary McCarthy s'était initiée à la politique parmi les " boys " de Partisan Review, staliniens, puis trotskistes avant guerre, anti-communistes ensuite le milieu dans lequel elle rencontre Hannah Arendt, au moment où celle-ci publie Les Origines du totalitarisme. L'introduction de Pierre Bouretz raconte cette histoire, met en scène les personnages qui traversent la correspondance et dessine le portrait d'un groupe dans lequel règne la passion des choses intellectuelles, littéraires et politiques.

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance . 1942-1975

De 1942 jusqu'à la mort de Saint John Perse en 1975, Alain Bosquet et Saint-John Perse n'ont pas cessé de correspondre. C'est à peu près la totalité de cette correspondance (117 lettres retranscrites) qui est publiée dans le présent ouvrage. Saint-John Perse " travaille ", crayon en main, sur les lettres qui lui sont adressées, avant d'y répondre, anxieux pour la vie publique de son œuvre, préoccupé par la question de ses manuscrits perdus. La mise au point du volume Seghers est au cœur de l'intérêt que présente cette correspondance. Pour Saint John Perse, l'essai d'Alain Bosquet sera chargé de représenter une orthodoxie dans la lecture de ses œuvres, et cette correspondance le montre clairement. Le Paris littéraire d'après-guerre est en arrière-fond. Il est question de Valery Larbaud, de Jean Paulhan, de Marcel Arland, de Roger Caillois, de Cioran. Fin 1959, profitant d'un séjour de Saint John Perse à Paris, Alain Bosquet organise une petite réunion avec de jeunes poètes : Yves Bonnefoy, Pierre Emmanuel, Luc Estang, Robert Sabatier, Charles Le Quintrec. Mais ce qui caractérise le plus ces lettres, c'est la fidélité absolue qu'a eue Alain Bosquet à son admiration pour le poète qu'est Saint-John Perse et pour sa poésie. La notoriété de Saint-John Perse est en partie redevable à Alain Bosquet, qui, à sa génération, a été, avec Roger Caillois et Pierre Guerre, son premier soutien.

10/2004

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Philosophie

Correspondance. 1949-1975

En juin 1949, Ernst Jünger et Martin Heidegger, ces deux représentants majeurs de la pensée et de la littérature allemande, s'engagent dans un dialogue qui ne prendra fin qu'en 1975, peu avant la mort de Heidegger. Dans une Allemagne en ruines, l'auteur du Travailleur et celui d'Etre et Temps confrontent leurs deux approches, fort différentes, d'un problème crucial : comment triompher du nihilisme dont le règne dévastateur vient de se manifester sans fard à travers deux terribles guerres mondiales et la menace encore omniprésente du totalitarisme ? Sensible au concret, cette correspondance n'ignore pas non plus les événements graves ou menus de la vie quotidienne, projetant un éclairage intimiste et neuf sur les relations amicales entre les deux hommes. En marge de deux oeuvres exigeantes et complexes, ces lettres constituent, à leur façon, une séduisante propédeutique avant d'entamer une lecture plus approfondie.

01/2010

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Critique littéraire

Correspondance. 1915-1963

Cette correspondance croisée entre Pablo Picasso (1881-1973) et Jean Cocteau (1889-1963), en grande partie inédite, rassemble 450 pièces enrichies de documents et d'illustrations rares. Substantiellement annotée et commentée, elle court de 1915 à la mort de Cocteau et apporte de ce fait des compléments utiles à leur biographie. La relation qui s'instaure entre les deux artistes est d'emblée dialectique : Picasso consolide chez Cocteau un vocabulaire nouveau, celui de l'avant-garde et de la modernité. Cadeau initie Picasso aux arts du théâtre. Leur collaboration dans Parade (1917) se trouve à l'origine de l'une des plus belles périodes créatrices de l'ceuvre de Picasso, son "rappel à l'ordre" selon l'heureuse formule de Cocteau. Ensuite, qu'elles soient "propagandistes", comme Guernica (1937) et Le Charnier (1945), ou conceptuelles, comme les sculptures construites d'assemblages hétéroclites, les oeuvres de Picasso suscitent chez Cocteau des réflexions peu connues encore aujourd'hui. Or, envisager Picasso et son oeuvre à travers les écrits de son compagnon de route ne peut qu'apporter un regard neuf sur tous les deux : parlant de Picasso, Cocteau médite sur sa propre esthétique et sur sa propre éthique. Mieux, la syntaxe plastique de Picasso trouve chez Cocteau une équivalence littéraire il ressort de la contextualisation de la correspondance que son oeuvre graphique porte souvent l'empreinte tantôt de sa réflexion critique sur le maître espagnol, tantôt de l'influence qu'il subit. Le travail de Picasso n'est pas, lui non plus, exempt d'influence née du style de Cocteau : le goût de l'invention, la virtuosité verbale étourdissante de paradoxes, d'images et de trouvailles de style du poète marquèrent l'univers du peintre.

05/2018

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Critique littéraire

Correspondance. 28 août 1914 - 30 avril 1915

Au début du mois d'août 1914, Paul Dupuy, secrétaire général de l'Ecole normale supérieure, avait demandé à tous les élèves mobilisés de lui écrire depuis le front. Ils l'informeraient de la guerre, il donnerait à chacun des nouvelles des autres. Chez le sous-lieutenant Maurice Genevoix, alors âgé de vingt-trois ans, Dupuy découvrit une personnalité attachante, à laquelle il adressa des lettres de plus en plus longues, stimulant l'écriture de son correspondant et se livrant à son tour. Ces lettres, échangées pendant les neuf premiers mois de la guerre, jusqu'à la blessure de Maurice Genevoix aux Eparges, nous emmènent au coeur de la vie de l'Ecole normale supérieure au début de la guerre et rappellent le destin, souvent tragique, de beaucoup de ses élèves. Elles annoncent le grand livre de Genevoix, Ceux de 14, et sont, par le talent des deux correspondants et le contexte dramatique de leurs échanges, le récit d'une amitié naissante. Défiant la mort et les bombes, cette relation entre le professeur en fin de carrière et son élève atteint une intensité bouleversante.

11/2013

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Philosophie

Lettres et autres documents 1925-1975

Voici la première traduction française des lettres qui ont été conservées parmi celles échangées entre Hannah Arendt et Martin Heidegger de 1925 à 1975, et dont Elisabeth Young-Bruehl, biographe de Hannah Arendt, avait en 1982 révélé l'existence et souligné l'importance. Ces lettres ont été éditées pour la première fois en Allemagne en 1998, et elles ont déjà fait l'objet, en 1999, d'une nouvelle édition révisée sur laquelle s'est réglée la présente traduction. Lettres, mais aussi poèmes, billets, textes en vers, envois parmi lesquels il faut mentionner notamment l'étrange et émouvante confession de Hannah Arendt intitulée "Ombres" . Environ 170 "documents" dûment répertoriés se trouvent ainsi portés à la connaissance du public, lesquels pourraient bien amener, conformément au voeu de leur éditrice, Ursula Ludz, à réviser nombre d'idées préconçues. Au fil de cet échange épistolaire, fait aussi de longs silences, qui répercute et intériorise à sa façon l'histoire du siècle où il s'inscrit, jusqu'aux "gouffres atroces" qui y furent béants, le lecteur pourra découvrir un fragment incomparable de l'histoire intellectuelle du XX ? siècle.

02/2001

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Poches Littérature internation

Né au bon moment. 1935-1975

Comment devient-on David Lodge ? Pourquoi choisit-on le rire comme langage absolu, la comédie comme ligne de vie (et de fuite) ? Dans ce livre, notre Anglais préféré se dévoile comme jamais, avec une pudeur et une simplicité bouleversantes. Loin des mémoires tournant à l'autocélébration, Lodge rend hommage aux autres, à ceux qui ont traversé sa vie (parents, enfants, amis écrivains) et ce morceau de siècle avec lui, gamin anglais né en 1935, à quelques encablures de la guerre. Au-delà du roman d'une vie, Né au bon moment raconte le parcours d'un catholique profondément irrévérencieux, mais aussi habité par le doute et le paradoxe.

09/2017

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Vietnam

La force introuvable. Vietnam, 1965-1975

Dans les années 1960, dans les zones contrôlées par le Front national de libération du Sud-Vietnam, des Français sont intimidés, rançonnés, enlevés. Pour garantir leur sécurité, le gouvernement français établit discrètement en 1965 un contact avec le Front. Un jeu diplomatique subtil s'engage : pour le Front, c'est élargir sa reconnaissance internationale au-delà du cercle des pays de la zone communiste et des pays du tiersmonde ; pour la France c'est amorcer un dialogue dont elle espère recueillir les fruits le jour, inéluctable, où un nouveau pouvoir s'installera à Saigon. Paris s'intéresse donc à la "troisième force", mouvance présente dans la classe politique sud-vietnamienne, dans l'émigration vietnamienne en France, mais aussi au sein du Front, qui est opposée au régime de Saigon appuyé par Washington. La France, qui conserve dans ce pays d'importants intérêts économiques et culturels, entend la soutenir pour écarter la menace d'une emprise communiste brutale. Grâce à cette relation, la France est le seul pays au monde à entretenir des relations diplomatiques ou quasi-diplomatiques avec les trois parties vietnamiennes au conflit : Hanoi, Saigon et le GRP. L'auteur en retrace la genèse, l'évolution, les soubresauts. 30 avril 1975 : à l'entrée dans Saigon des forces armées nordvietnamiennes, le régime sudiste s'effondre. Les premiers mois de la nouvelle administration, sur lesquels l'auteur apporte un éclairage inédit, révèlent l'inconsistance du GRP et l'emprise du Nord communiste. Il y a donc lieu de s'interroger : les options de la France étaient-elles pertinentes ?

03/2021

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Critique littéraire

Portraits sans retouches. 1945-1955

" Les textes réunis ici ont un demi-siècle d'âge, ce qui devrait les disqualifier. Les articles sont vite écrits pour être vite lus et vite oubliés. Mais ceux-ci ont lancé, en leur temps, un genre, le Portrait, qui n'existait pas dans la presse française. J'ai regardé si quelques-uns méritaient cette exhumation. Peut-être ceux qui mettent en scène une femme, un homme tels que je les ai saisis au moment où ils ont attrapé la maladie, la maladie de la notoriété veux-je dire, dont les effets sont inévitables sur l'être humain et le déforment comme les rhumatismes déforment les articulations. En même temps, la notoriété est stimulante, elle rosit les teints jaunes, elle rend les cheveux brillants. Percer l'homme ou la femme sous les masques de la notoriété, discerner le vrai talent qui va éclater du faux génie en vogue, c'est très amusant. C'est ce que j'ai tenté de faire en déchiffrant François Mitterrand à trente ans, Jean Rostand et ses grenouilles, Clark Gable toujours anxieux de savoir ce qu'on a dit qu'il a dit en 1930, Georges Brassens si malheureux de s'exhiber, Yves Montand pas encore dégrossi... Et une poignée d'autres. "

03/2001

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Beaux arts

L'art moderne. 1905-1945

La première moitié du XXe siècle est marquée par de profonds bouleversements - développement des techniques, guerres mondiales, révolutions scientifiques, énergie atomique, psychanalyse - qui ébranlent les certitudes et les valeurs des siècles précédents. Les artistes ne se contentent plus de refléter les ruptures et les révolutions de leur époque, mais les devancent et les assument à travers la mise en question des normes de la figuration - aussi bien la forme que la couleur. Cette restructuration donne naissance à de multiples mouvements esthétiques. L'Art moderne analyse les mouvements les plus connus en peinture, en sculpture et en architecture - le fauvisme, le cubisme, l'expressionnisme, l'abstraction, le futurisme, le surréalisme, le constructivisme - mais aussi des tendances plus discrètes à l'époque telles que le réalisme magique ou la Nouvelle Objectivité. Des encadrés biographiques et des légendes d'oeuvres mettent en valeur la singularité des grandes personnalités - Picasso, Kandinsky, Matisse - dont les recherches auront une influence fondamentale sur l'art de la seconde moitié du XXe siècle.

01/2019

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Littérature étrangère

Correspondance générale. 1940-1975

Entre "l'adolescent hypersensible et malade" qu'il dénonçait en lui-même et le génie provocant et scandaleux, entre l'ami secret et l'homme public exposé et persécuté, trente-cinq années de correspondance permettent de suivre le cheminement exceptionnel de Pier Paolo Pasolini. Certain de son destin de poète, il trace "involontairement", comme il aimait à dire, un autoportrait d'une sincérité absolue. Une place privilégiée est réservée aux lettres de jeunesse : envoyées à ses compagnons d'études et à quelques jeunes filles, elles révèlent l'extraordinaire vitalité du poète en formation. Dès l'installation à Rome, les lettres, sans perdre leur caractère intime, appartiennent déjà à l'histoire politique et littéraire : correspondants plus illustres, étapes d'une carrière professionnelle éclatante, parsemée d'embûches, de calomnies, mais aussi de triomphes. Le choix que propose la traduction française montre la diversité des amitiés et des intérêts de Pasolini, constamment soucieux d'entretenir le dialogue, avec des inconnus et avec des ennemis, avec des disciples et avec des maîtres.

10/1991

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Humour

CHER MONSIEUR VOUS-MEME ! Correspondance 1875-1905

Comme dans ses contes et ses nouvelles, il suffisait de peu à Alphonse Allais, d'une lettre, d'un " pneumatique " ou même d'un télégramme, pour que les choses de la vie tournent à la " vie drôle " et pour que transparaisse sous l'ironie et les blagues un homme pudique et tendre, enthousiaste et flemmard, avec des soucis d'argent et sa mélancolie, un humoriste aux prises avec ses angoisses. François Caradec a rassemblé et annoté près de 200 lettres pleines de drôlerie, de tendresse et parfois de vacherie, qu'Alphonse Allais adressa à ses proches et à ses pairs.

03/1999

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Critique littéraire

Lettres du mauvais temps. Correspondance 1977-1995

En 1977, Jean-Patrick Manchette commence d'archiver méthodiquement son courrier, dont émergent plus de deux cents lettres inédites ici réunies. Tapées à la machine ou manuscrites, elles dessinent le cercle de ses relations en même temps que l'évolution de ses réflexions, politiques, artistiques, stylistiques. Une correspondance de longue haleine, entretenue avec un soin extrême, parfois avec humour et toujours dans la langue dont il a le secret, capable de la plus subtile nuance comme du pire uppercut. Avec ses amis ou ses ennemis, il parle polar, traduction, économie du livre, cinéma, politique, art et marchandise... Jusque dans ses parties d'échecs avec Pierre Siniac et les mots doux adressés à la banque, à son éditeur ou aux voisins, chacune de ses missives est un travail d'écrivain, tantôt éprouvant, tantôt récréatif. On y devine, entre les lignes, les réponses que lui ont faites Jean Echenoz, Donald Westlake, James Ellroy, Robin Cook ou Ross Thomas. On y devine, aussi, l'homme souvent intransigeant, mais jamais indifférent, que fut Jean-Patrick Manchette, jusqu'à ses dernières heures.

05/2020

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Histoire internationale

La guerre du Viêt Nam. 1945-1975

Voici le seul récit complet et la première analyse globale de la guerre du Viêt Nam, de la fin du second conflit mondial jusqu'à la chute de Saigon en 1975. S'appuyant sur des documents récemment déclassifiés et un large éventail de sources internationales, John Prados explique pourquoi les différentes présidences américaines, de Truman à Nixon, en passant par Kennedy et Johnson, ont à la fois mal interprété les réalités nord-vietnamiennes, mal compris leurs alliés sud-vietnamiens et négligé l'impact croissant des médias sur l'opinion. Par cette oeuvre monumentale, l'auteur dresse le bilan définitif d'une guerre qui bouleversa les Etats-Unis et modifia l'équilibre planétaire.

04/2015

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Poésie

Champs. Un livre-de-poèmes, 1975-1985

Du temps passe, un livre persiste - dont on espère qu'il aura su préserver dans sa lumière et ses ombres d'alors l'urgence qui l'avait dicté. A l'orée de son périple, et au fil d'une dizaine d'années, l'auteur imaginait un livre-de-poèmes qui aurait relevé d'une narration morcelée, traversant les strates de la conscience et explorant les espaces - intérieurs ou extérieurs - que l'écriture lui révélait. Le ciel était encore à l'orage, si les premières éclaircies s'annonçaient : il s'agissait aussi, dans ces temps agités, de repenser la poésie sur des bases nouvelles, dans l'espoir qu'elle participe à une mutation plus essentielle de la "réalité". C'est Bernard Noël qui avait accueilli Champs dans la collection "Textes", voici tout juste trente ans. Cette nouvelle édition propose la version définitive (et élaguée) des deux volumes parus chez Flammarion en 1984 et 1987.

03/2014