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Conjurer la peur. Sienne, 1338 : essai sur la force politique des images

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Beaux arts

Conjurer la peur. Sienne, 1338 : essai sur la force politique des images

La fresque dite "du Bon gouvernement", peinte en 1338 par Ambrogio Lorenzetti pour décorer la salle de la Paix du Palais communal de Sienne, est l’une des plus célèbres oeuvres peintes de la fin du Moyen Âge en Italie. Elle fascine aujourd’hui par le foisonnement de ses détails et la force de ses allégories. Sur le mur nord siègent les figures allégoriques du "Bon gouvernement" qui a donné son nom à l’oeuvre. A l’ouest, une longue paroi de quatorze mètres déploie sa réplique funeste, la cour des vices, et une cité en proie aux flammes de la haine sociale. A l’est, au contraire, s’étale une peinture majestueuse de la ville en paix et de ses campagnes. Richement illustré, le livre offre pour la première fois au public français une vision globale de cette oeuvre peinte, qu’il explore également dans ses détails. De ce fait, il propose une réflexion sur la force politique des images. En rendant l’oeuvre au climat d’urgence qui l’a suscitée et qui lui donne sens, Patrick Boucheron lui restitue sa fraîcheur et sa puissance, son sens politique et son actualité. Dans les années 1330, la commune de Sienne est menacée par la seigneurie c’est-à-dire par cette forme de gouvernement personnel qui subvertit les principes républicains de la cité. Comment résister à la tyrannie, éteindre le brasier de la guerre et réapprendre l’art de bien vivre ensemble ? Pour survivre dans son intégrité politique, la commune doit persuader de sa légitimité et de ses bienfaits. La fresque de Lorenzetti est le récit fiévreux d’un combat politique qui n’est jamais gagné.

10/2013

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Philosophie

La naturalité des images. Essai sur la représentation iconique

Initialement publié en 1986, ce livre propose une théorie de la "représentation par images" ou dépiction. Flint Schier défend une thèse intrinsèquement iconique, selon laquelle les images épousent les contours des objets qu'elles dépeignent. En cela, il s'oppose à Nelson Goodman, pour qui la relation entre représentation et objet représenté serait entièrement artificielle (le système des images étant assimilé à un langage). A la notion de ressemblance, Flint Schier préfère celle de générativité naturelle : alors que nous ne pouvons pas comprendre un nouveau mot sans qu'on nous dise à quoi il réfère, il nous est, selon lui, possible d'identifier un objet dans une nouvelle image et, partant, de comprendre une nouvelle image, sans que personne ne nous donne la moindre indication. Ce déplacement permet de porter un éclairage nouveau sur la théorie de la représentation, à la faveur d'un changement de paradigme qui voit la philosophie de l'esprit prendre le pas sur la philosophie du langage. Après avoir passé en revue les théories existantes (Ernst Gombrich, Nelson Goodman, mais aussi Richard Wollheim, Kendall Walton ou Jean-Paul Sartre), Schier examine la question de l'interprétation des images dans les conditions de la vie courante. Ce faisant, il renouvelle les concepts de recognition et de référence iconique qui lui permettent d'entrer en dialogue non seulement avec l'esthétique et la philosophie, mais aussi avec la psychologie, ouvrant la voie aux approches cognitivistes de la représentation qui se sont développées par la suite.

01/2019

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Littérature française

Ta force sera la mienne

La vie de Marie - maman de trois enfants - s'écoulait tel un "long fleuve tranquille" jusqu'à ce que la vie en décide autrement. Sa soeur, Isabelle, apprend qu'elle est atteinte d'un cancer. Mais surtout, elle a également trois enfants. Sans hésitation, Marie prend tout ce petit monde sous son aile. Ensemble, ils vont connaître tristesse, doutes, joie et folie.

11/2021

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Communication - Médias

Puissance politique des images

Les nombreuses images qui nous environnent sont " bonnes à regarder ", donc " bonnes à penser " ; certaines possèdent une force politique propre. Elles sont capables de révéler un événement et d'en témoigner. Les images disponibles sont sans cesse renouvelées par le biais du documentaire, comme dans le cas du très médiatisé conflit israélo-palestinien, ou par l'exhumation d'archives inédites relatant la contestation du régime communiste politique et la naissance du syndicat Solidarnosc. Les images politiques ou partisanes sont parfois destinées à saturer l'espace médiatique et à éteindre toute critique. L'espace public est aussi capable d'accueillir des images de fiction, comme celles de The Looming Tower, qui entendent à la fois informer les spectateurs sur les questions d'espionnage et lutter contre le discours complotiste. Il existe enfin tout un écosystème d'images, amateur ou prises par des photoreporters, qui enregistrent le réel, pour faire la preuve de violences policières, de guerres ou du dérèglement climatique partout dans le monde.

01/2023

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Sciences politiques

Essai sur la fondation politique de la Guinée. Rupture

Les problèmes de la vie politique contemporaine plongent leurs racines dans la dramatique histoire du pouvoir en Guinée. L'interrogation sur l'histoire des modes d'organisation de la coexistence sociale, et donc du politique, révèle en effet une continuité sous des formes variées de la mécanique autoritaire du pouvoir. Comment rompre avec cet héritage ? A la faveur de quel imaginaire politique les populations guinéennes et les responsables politiques pourront-ils susciter la venue d'un monde nouveau, une société non plus de la subjectivité illimitée, mais d'une réciprocité des subjectivités, sous les rapports de la justice, de l'égalité et de la liberté ? L'auteur fait ici l'hypothèse qu'il existe encore des motifs raisonnables et des considérations morales consensuelles qui pourront permettre de jeter les fondations politiques de la future société guinéenne. A condition que les populations et les responsables politiques veuillent s'engager à vivre au sein d'une communauté politique nationale fondée sur l'intérêt bien compris de chacun. Amadou Sadjo Barry fait le pari qu'elles le voudront. Et c'est le type de société, l'organisation du pouvoir et le régime politique que prendrait la forme de cette volonté qu'il tente de présenter dans ce livre. Son objectif est double : forcer un débat sur la nature de l'organisation sociale et politique au sein de laquelle les populations guinéennes souhaiteront vivre ; susciter la réflexion sur les garanties institutionnelles et juridiques nécessaires pour appliquer et faire respecter les engagements qui naîtront de cette volonté commune de fonder la coexistence sociale.

03/2021

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Philosophie

Le sacrifice inutile. Essai sur la violence politique

La fonction première de l'Etat moderne est d'assurer la protection de ses citoyens: de les protéger les uns des autres et de les défendre contre les adversaires extérieurs. Pourtant, les violences à l'égard des populations civiles, les génocides, nettoyages ethniques ou massacres organisés sont pour l'essentiel perpétrés par des Etats et, dans une large mesure, contre leurs propres citoyens. Le présent essai montre que ces actes ne sont pas des accidents contingents, mais des événements inscrits dans la structure même de l'Etat. Par un saisissant retournement, ce dernier; ne pouvant plus faire de l'ennemi extérieur un bouc émissaire, s'est mis à multiplier les ennemis de l'intérieur. Cet affolement de la raison politique révèle l'échec de son mécanisme constitutif: le transfert de la violence vers des victimes acceptables. Ainsi l'ordre politique moderne, censé remplacer le sacrifice archaïque, repose sur une économie de la violence de même nature, mais beaucoup moins efficace. Les sacrifices à la nation, à la cause ouvrière ou à toute cause transcendant l'individu sont, eux aussi, devenus inutiles. La violence politique s'avère incapable de donner naissance à un ordre stable. Cette autodestruction du politique est l'un des signes les plus inquiétants de notre temps.

02/2011

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Sciences politiques

Une tragédie sans héros. Essais critiques sur la politique, la guerre et la culture (1938-1957)

"L'ordre social comme la guerre sont des processus impersonnels qui s'enclenchent automatiquement. Si quelques individus se rebellent contre le rôle qui leur est assigné, ils seront remplacés par d'autres, plus dociles, avec pour seul résultat d'être mis à l'écart sans qu'au fond rien ne change. Les marxistes affirment qu'il doit en être ainsi jusqu'à la révolution - qui n'a jamais paru aussi éloignée. Alors, que peut faire un homme aujourd'hui ? Comment peut-il échapper à sa condition au sein d'un système aussi terrifiant ? Tout simplement en refusant de jouer le jeu". "Nous devons briser l'Etat avant qu'il ne nous brise. Celui qui veut préserver sa conscience - et sa peau par la même occasion - ferait bien de s'autoriser des "pensées dangereuses" comme le sabotage, la résistance, la révolte et la fraternité. La démarche intellectuelle qu'on nomme "esprit négatif" est un bon point de départ". Politics,1945

10/2013

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Littérature française

Mariage forcé. Essai

Dans le présent essai littéraire, Maïmouna Thiombiano dépeint les situations réelles de mariage forcé. Cette pratique, aussi vieille que notre monde, fait aujourd'hui des victimes sur tous les plans : les parents, le "vieux mari", la jeune fille... bref, tout l'entourage. Cet ouvrage se veut être un cri du coeur pour interpeller chaque citoyen à s'engager dans la lutte afin que cette pratique disparaisse de nos villages.

07/2018

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Sciences politiques

La dimension sacrificielle de la guerre. Essai sur la martyrologie politique

Ce livre est une analyse polémologique fondée sur une approche multidisciplinaire et une culture de la sociologie politique dont les suggestions, comme la ritualisation de la guerre, la martyrologie, les mythes, la question de l'honneur et du prestige, et la dimension sacrificielle des stratégies, conduisent, à la fois, à l'examen exploratoire de la dynamique guerrière et à une réflexion approfondie des conflits armés dans le système international contemporain. L'auteur parle également du statut onirique du lien social, une hypothèse inspirée par Gaston Bouthoul. Il souligne la pertinence de "l'imaginaire collectif" dans l'analyse de la bellicité, telle que développée par Castoriadis dans L'Institution imaginaire de la société, et présente les dimensions sur lesquelles se construisent la mobilisation guerrière, le courage et l'ardeur du combattant, à savoir : la dimension sacrificielle qui symbolise la force et la mise à mort et traduit le degré de dévouement des hommes, et la dimension dualiste, qui traduit l'affrontement et à laquelle répond le phénomène de ritualisation des combattants. Bref, une perspective polémologique qui s'articule avec la dimension anthropologique et avec l'analyse actuelle des relations internationales, notamment dans les situations de troubles chroniques.

11/2012

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Policiers

Des images pour la Vouivre

Dans le village d'Oxana et Maujard, où s'implante un énorme complexe de génie botanique, d'étranges phénomènes lumineux se manifestent. Une fête lumineuse avant-gardiste est organisée sur la Loire. Au péril de sa vie, l'ancienne nageuse de combat met en évidence des liens entre tous ces faits : une étrange arme nouvelle, qui fait l'objet d'un trafic étendu, serait assemblée ici en secret. La Vouivre de Loire s'emploie à confondre les protagonistes de cet étrange jeu de dupes, quitte à les traquer non seulement sur la Loire, mais jusqu'en Chine ! Elle croise à nouveau la route de quelques vieilles connaissances, de sinistre réputation. Ecrivain plusieurs fois récompensé, complice des mondes de la Loire, Jean-Pierre SIMON nous convie au troisième volet des aventures de la Vouivre de Loire : action trépidante, découverte de l'histoire et des richesses du fleuve. Embarqués dans l'uni-vers du feuilleton, nous allons naviguer à la bourde entre l'atmosphère du feuilleton littéraire et la diversité de l'univers ligérien. La Vouivre est une créature fantastique mythologique. Elle prend, selon les traditions régionales, la forme d'un dragon, d'un serpent ou d'une femme qui sort nue des eaux, porteuse d'un diamant.

09/2015

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Histoire de la philosophie

L'institution de la forme. Essais sur la normativité

"La limite de l'ordre est inhérente à sa propre pratique performative institutive. La règle du droit oblige parce qu'elle ordonne tant qu'elle oblige, et qu'il n'y a pas de ressource supplémentaire, de raison ou de règle (juridique, politique, épistémologique), aucune obligation par laquelle le destinataire de la norme devrait percevoir sa normativité. Il faut obéir au droit sans obligation d'obéir." Dans le célèbre aphorisme 459 d'Humain, trop humain, Nietzsche affirme que la modernité sécularisée peut sans doute se passer d'un droit hérité du passé, mais non de la "nécessité qu'il y ait un droit". Aujourd'hui, cette nécessité ne se nomme plus Dieu, ni tradition, en effet, et pourtant, elle reste présente avec autant de force que par le passé, principalement à travers la puissance de la forme. Mais alors, quelle est l'origine du droit comme forme, et quel contenu a cette forme ? Selon des modalités certes différentes et souvent autonomes, c'est bien cette question qui, au XXe siècle, a retenu l'attention de juristes (Kelsen, Schmitt et Santi Romano) et de philosophes (Heidegger, Derrida), en leur offrant, malgré la distance parfois très grande qui les sépare, une voie commune pour interpréter ce nihilisme européen déjà identifié par Nietzsche. Le présent ouvrage cherche à retracer les caractères et à saisir l'essence de cette discussion, qui a su mettre en son centre la loi et l'origine de la normativité qui lui est propre.

08/2021

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Beaux arts

La vraie image. Croire aux images ?

Qu'est-ce qu'une vraie image ? Poursuivant son étude de la signification de l'image dans la culture occidentale, Hans Belting interroge ici notre besoin fondamental d'images vraies et authentiques, susceptibles de rendre compte et de reproduire la réalité telle qu'elle est. Il montre que notre compréhension de l'image est marquée, aujourd'hui encore, par une survivance de notions religieuses : la foi chrétienne a joué en Occident un rôle formateur de l'identité et de la conscience et nous avons intériorisé les tentatives sans cesse recommencées d'une définition de l'image qui se sont accomplies dans son orbe. Plutôt que de dérouler une histoire linéaire, l'auteur procède ici par sondages, en pointant son attention sur deux moments clés, deux accélérations critiques où la culture européenne franchit à chaque fois un seuil : la fin de l'Antiquité d'abord, où la question de l'image est l'enjeu de débats philosophiques autour de la double nature du Christ ; la période de la Réforme ensuite, où la traduction de la Bible en langue vulgaire et sa diffusion par l'imprimerie entraînent comme une dévalorisation ontologique de l'image, contrainte de se replier désormais du côté de l'art et des théories esthétiques. La tradition religieuse des images, avec la part irréductible faite à la croyance, est donc bien davantage qu'un simple prélude naïf de leur complexité moderne. Dans La vraie image, Hans Belting tend magistralement l'arc qui relie l'aube des Temps nouveaux à notre époque contemporaine, en tissant des rapports inaperçus entre histoire de la religion, des images et des idées. A ce titre, le livre apparaît comme l'indispensable complément à ses deux précédents ouvrages, Image et culte (Cerf, 1998) et Pour une anthropologie des images (Gallimard, 2004).

10/2007

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Droit constitutionnel

Le témoin du président. Essai sur la démobilisation politique

L'expression politique citoyenne peut être active ou passive et selon l'un ou l'autre cas, on peut envisager une action de démobilisation ou de mobilisation. La démobilisation politique est considérée comme "dysfonctionnelle" , elle traduit, selon ROSANVALLON, le "déclin des passions politiques" . Cette thèse laisse apparaître la démobilisation politique comme une pathologie qui gangrénerait le système politique et la vitalité de la démocratie. Il s'agit pourtant d'une action qui peut aussi très bien traduire le niveau de rationalité de certains citoyens au sens où la démobilisation n'implique pas nécessairement un manque d'intérêt pour la politique. L'ouvrage, outil pratique de politique, dialectise la notion de démobilisation et discute les implications que peuvent avoir les types d'action à mener sur la scène politique. Le champ politique est un lieu d'engagement et toute action doit être, dans la mesure du possible, un moyen de pression sur l'ordre gouvernant en vue d'améliorer les conditions de vie des citoyens.

06/2023

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Musique, danse

Bruits. Essai sur l'économie politique de la musique

Si le bruit est toujours violence, la musique est toujours prophétie. En l'écoutant, on peut anticiper le devenir des sociétés. Telle est la thèse de ce livre dont une première version, parue il y a vingt-cinq ans, fut un grand succès international et dont les prédictions se trouvèrent toutes vérifiées. Aujourd'hui, dans ce nouveau livre, entièrement réécrit à partir du précédent, Jacques Attali montre ce que la musique, aujourd'hui comme hier, annonce pour le monde de demain. La liturgie était métaphore du sacrifice rituel ; le ménestrel annonçait le monde féodal ; le concert précéda la prise de pouvoir de la bourgeoisie ; l'enregistrement annonça la société de consommation ; le jazz précéda la révolte de la jeunesse contre la famille. Aujourd'hui, le MP3 et la musique virtuelle, la bataille entre les majors et Napster annoncent à la fois la victoire du capitalisme culturel et la gratuité de l'accès à toutes les formes d'art. Au-delà s'esquisse un autre monde où le plaisir de faire de la musique pourrait prendre le pas sur celui de l'écouter, où chacun pourrait devenir enfin créateur de sa propre vie.

05/2001

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Sciences politiques

Coups de casque. Essai sur la violence en politique

Auts politiques de cette période et sur la campagne législative de la 9e circonscription des Français de l'étranger jusqu'à cette rencontre du mois d'août qui aurait pu s'avérer fatale pour le socialiste. Au-delà du fait divers, ce livre propose une réflexion sur la violence physique et verbale en politique et sur les violences sexistes ou communautaristes. Des "? grands témoins ? ", responsables nationaux ou locaux, ex-députés ou sénateurs sont interrogés par l'auteur pour aboutir à plusieurs propositions destinées à apaiser la vie politique et à en canaliser toutes ces violences.

04/2022

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BD tout public

Fluide glacial des étoiles. La farce cachée de la force

Chez Fluide Glacial, nous aimons Star Wars. On peut même dire que nos auteurs vouent un culte tout particulier à la série depuis le premier épisode et l'édito mémorable de Gotlib "Entrée de Star Wars en gare de la Ciotat". Pour cet album collectif, de nombreux auteurs de Fluide Glacial nous offrent leur vision de cette saga culte qui aura réussi à s'étendre au-delà des salles obscures pour devenir un véritable mythe moderne.

11/2017

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Optique

Essai d'optique sur la gradation de la lumière. Méthodes pour mesurer la force de la lumière

Comment mesurer une quantité de lumière ? Le tout, avec des bougies ou flambeaux, des réglets, et l'oeil de l'observateur ? Dans cet essai de 1729, Pierre Bouguer présente la première méthode pour mesurer la "force de la lumière" , ce que l'on appellerait aujourd'hui l'intensité lumineuse. D'abord, il la met en application pour quantifier la proportion de lumière transmise au travers de plaques de verre ou d'une épaisseur d'eau. Ensuite, il mesure la luminosité d'un astre en fonction de sa hauteur. Enfin, il compare la lumière émise par le Soleil et la pleine Lune. Grand expérimentateur, Pierre Bouguer pose les bases d'une nouvelle discipline : la photométrie. De nombreux savants s'appuieront sur sa méthode pour développer des photomètres, avant l'apparition de capteurs photoélectriques au début du XXe siècle. Cet essai démontre aussi la décroissance exponentielle de l'intensité lumineuse traversant un milieu absorbant. Injustement appelée loi de Beer-Lambert, elle constitue la base de l'étude des transferts radiatifs décrivant les flux lumineux interagissant avec la matière. Avec le soutien de l'Association française de l'éclairage AFE, ce texte oublié de l'histoire de la lumière est désormais accessible en français contemporain. Lionel Simonot en a réalisé une transposition didactique, accompagnée d'une introduction et de notes accessibles. En outre, les 17 figures explicatives de Bouguer ont été redessinées par Vincent Laganier. En faisant le lien entre mesure physique et perception visuelle, ce livre est un témoignage essentiel dans l'histoire des idées scientifiques. Il s'adresse à tous ceux qui utilisent la photométrie dans des domaines de : la simulation en éclairage, la télédétection, la science des matériaux, l'informatique graphique et la conception lumière.

10/2021

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Essais

Essai sur l'image latente / PVL

Le texte de cet ouvrage a été écrit à l'occasion de PVL, exposition personnelle d'Aurélie Pétrel qui a eu lieu du 5 juin au 24 juillet 2021 à la galerie Ceysson & Bénétière à Paris. Le titre PVL signifie Prises de vue latente. Cet ouvrage est un court essai sur les concepts d' "images latentes" et de "latence" à partir de la philosophie et de l'histoire de l'oeuvre.

06/2021

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Beaux arts

Le corps des images. Essais sur la culture visuelle au Moyen Age

Il est devenu banal de dire que nous sommes entrés dans la " civilisation de l'image ". Les images animées, numériques, virtuelles façonnent notre monde avec une force sans précédent. Mais elles s'enracinent aussi dans une longue histoire, où la chrétienté médiévale a joué un rôle décisif : en osant - contre le vieil interdit biblique - faire et " adorer " les images, et même donner figure humaine au Dieu incarné, le Moyen Age a ouvert d'immenses possibilités à la création plastique et à l'imaginaire individuel et social. Ce livre s'attache à saisir ensemble, dans leur développement historique, les conceptions de l'imago médiévale et les pratiques rituelles (religieuses ou politiques) et fantasmatiques dont les images furent l'objet depuis le Haut Moyen Age jusqu'à la Renaissance et la Réforme. Aux images matérielles, en deux ou trois dimensions, l'auteur associe les images visionnaires et oniriques qui permettaient de les légitimer et de se les approprier, comme s'il s'agissait de personnes vivantes, douées de corps et de sang, de parole et de mouvement... L'image n'est jamais seulement un " objet d'art ", et moins encore l' " illustration " des textes. Elle est l'une des manières par lesquelles une société se re-présente le monde, c'est-à-dire se le rend à nouveau présent pour le penser et agir sur lui. C'est l'ambition de ce treizième volume de la collection " Le Temps des images " d'en faire la démonstration.

04/2002

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Sociologie

La force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles

La question du racisme serait-elle un des tabous les plus puissants du monde contemporain ? Si personne ne se déclare raciste, tout individu est soupçonnable de l'être. Il faut donc se donner les moyens théoriques de comprendre comment et pourquoi s'est produit un tel obscurcissement de la question. Tout se passe en effet comme si la réflexion approfondie sur le racisme, hors des modes et des invectives, s'était arrêtée, en France, aux interventions de Claude Lévi-Strauss et aux travaux de Léon Poliakov et de Colette Guillaumin. Reprenant une à une les théories "raciales" et "racistes", puis leurs pendants opposés, Pierre-André Taguieff trace une véritable généalogie intellectuelle des pensées différentialiste et inégalitaire. Cet ouvrage est la première réflexion d'ensemble consacrée aux divers racismes et antiracismes, mêlant l'étude épistémologique, l'analyse lexicographique, les apports des biologistes et généticiens, aux contributions des philosophes et des anthropologues. L'homme peut-il échapper à un comportement ségrégatif ? Peut-il maîtriser son penchant à l'exclusion ? D'où vient cette force du préjugé ? Comment penser les fondements philosophiques d'un antiracisme conséquent ? Pierre-André Taguieff répond sur le fond à ces questions essentielles, n'hésitant pas à dénoncer bon nombre d'idées reçues.

04/1990

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Philosophie

La force du vide. Essai de métaphysique

En physique (ensemble vide, vide quantique, etc.), en philosophie mais aussi en mystique et même dans la vie courante, le terme de vide occupe une place centrale. Le terme lui-même, dans la langue française, reste très équivoque, alors qu'il existe, en anglais, au moins trois mots pour le désigner : emptiness, void, vacuum. Cet ouvrage commencera donc par dégager les différents sens du vide et analyser le concept de manière rigoureuse dans les domaines où il est employé et à la lumière de sa longue histoire. La thèse qui accompagne cette analyse est qu'il existe un lien entre les changements dans le domaine de la physique et les mutations de la réflexion politique. On peut voir ce lien à l'oeuvre dans l'atomisme antique, la naissance de la physique moderne au XIVe siècle et chez Pascal où la ruine du cosmos va de pair avec l'émergence d'un machiavélisme chrétien renouvelant les thèmes de l'augustinisme politique. Mais ce qui est visible dans le passé l'est moins dans le présent. Cet ouvrage s'efforcera de montrer que, dans la théorie politique contemporaine, le totalitarisme, qui est une manifestation du nihilisme, est en fait à la fois une affirmation du vide et un refus du vide, ce qui conduit à réfléchir sur le sens du " rien " ou du " néant " à l'oeuvre ici. Toutes les figures du totalitarisme nihiliste sont des figures du plein : sujet plein, apologie des frontières, refus de la surface, fusion des relations sociales dans la plénitude de la masse etc. Il ne s'agit pas d'opposer mécaniquement à cette plénitude du néant un vide fondé sur le dynamisme et la liberté du rien, mais de discerner l'importance du concept de vide. Il ne s'agit pas de faire du vide un opérateur critique dans la théorie politique, mais de montrer que l'ontologie de la physique contemporaine est un abandon du plein sous toutes ses formes, et que cela confère peut-être les moyens de construire une métaphysique critique, radicalement critique.

11/2011

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Histoire de France

La politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. II a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. II décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. II tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. II clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.

10/2003

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Histoire de France

La Politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. Il a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. Il décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. Il tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. Il clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.

01/2000

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Botanique

Essai sur la métamorphose des plantes

L'"Essai sur la métamorphose des plantes" est un traité naturaliste qui tente de démontrer l'unité de la matière, d'en révéler l'origine à la suite de mutations continues, et de prouver que la variété des espèces végétales découle d'une structure originelle très simple. En cent vingt-trois paragraphes groupés en dix-huit chapitres précédés d'une introduction, Goethe explique l'évolution de la vie organique des plantes, analysant notamment leur processus de reproduction à travers la croissance, le bourgeonnement et la floraison. C'est pendant son voyage en Italie de 1786 qu'il commence à préciser ses idées sur le sujet. Le futur auteur des "Affinités électives" poursuivait alors l'idée utopique d'une "plante originelle type", idée qui lui était venue dans le Jardin botanique de Padoue et qu'il crut voir réalisée devant ses yeux en Sicile en 1787. A partir de ces prémisses, il arrive à la découverte et à la notion d'"organe primaire". Sa conception est à l'époque absolument nouvelle : il rompt avec toutes les théories scientifiques du XVIIIe siècle suivant lesquelles la plante est tout entière contenue dans le germe. Son intuition est aujourd'hui confirmée par les recherches scientifiques sur les gènes homéotiques des plantes.

02/2023

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Droit

Essai sur la distinction des biens

Essai sur la distinction des biens, par M. F. Malapert,... Date de l'édition originale : 1844 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Esotérisme

Essai sur la secte des Illuminés

Comment des charlatans ont trompé nos têtes couronnées avec des croyances folles et des expériences spirites pour mieux les contrôler. Vous saurez tout sur les "théosophes" du siècle de la Révolution ! Texte modernisé et annoté, tiré de la première édition parue en 1789. Devant les erreurs qu'il voit renaître, inlassablement, pour égarer les hommes, le marquis de Luchet prend la plume. Il faut en effet sonner l'alarme, réveiller les âmes d'un Ancien Régime moribond. Tout le commande : la naïveté des chefs trompeurs et trompés de la franc-maçonnerie, la cupidité de certains spirites et chefs mystiques, la crédulité des puissants, abusés par leurs charlataneries... L'association des théosophes est "l'assemblage de tous les maux" , et leurs chimères, le tombeau de la société ! Un livre de référence sur l'illuminisme, l'occultisme et les sociétés secrètes de l'Europe du XVIIIe siècle, où l'on croise des figures devenues célèbres : Saint-Martin, Lavater, Cagliostro, Swedenborg, Schröpfer. L'auteur en profite pour revenir sur les origines de la franc-maçonnerie, notamment à travers l'histoire des confréries de maîtres maçons, bâtisseurs des cathédrales et créateurs, au XVe siècle, des loges opératives, dont le Grand Maître de Strasbourg était le chef suprême. Extrait de la quatrième de couverture : Peuples séduits, ou qui pouvez l'être, apprenez qu'il existe une conjuration en faveur du despotisme contre la liberté, de l'incapacité contre le talent, du vice contre la vertu, de l'ignorance contre la lumière ! Il s'est formé au sein des plus épaisses ténèbres une société d'êtres nouveaux qui se connaissent sans s'être vus, qui s'entendent sans s'être expliqués, qui se servent sans amitié. Cette société a le but de gouverner le monde, de s'approprier l'autorité des souverains, d'usurper leur place en ne leur laissant que le stérile honneur de porter la couronne. Elle adopte du régime jésuitique l'obéissance aveugle et les principes régicides du XVIIe siècle ; de la franc-maçonnerie, les épreuves et les cérémonies extérieures ; des templiers, les évocations souterraines et l'incroyable audace. Elle emploie les découvertes de la physique pour en imposer à la multitude peu instruite ; les fables à la mode, pour éveiller la curiosité et inspirer la vocation ; les opinions de l'Antiquité, pour familiariser les hommes avec le commerce des esprits intermédiaires. Toute espèce d'erreur qui afflige la terre, tout essai, toute invention servent aux vues des Illuminés.

02/2017

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Faits de société

Un monde désenchanté. Essai sur la crise sociale et politique

Titre cruel s'il en est, le monde désenchanté de Gérard Boismenu explique la désillusion, le découragement, la déception, le désabusement et la désespérance d'une partie importante de la population, celle qui vit la détérioration de ses conditions d'existence et qui voit son horizon bouché. Cette atteinte au lien social, dont découle une perte d'adhésion à l'ordre et la transformation de la vie politique, de sa dynamique et de ses acteurs, entraîne l'émergence des radicalismes. Dans un monde où gagnants et perdants se côtoient sans jamais se lier, où les institutions ploient sous les contraintes d'une mondialisation débridée, où les extrémismes montent en puissance, quelle force politique peut s'affirmer ? La réflexion à la fois sensible et rigoureuse de l'auteur sur les contradictions et les ruptures criantes de notre monde moderne, ses ambivalences, ses prétentions et sa marge de manoeuvre ne doit pas faire oublier au lecteur que le désenchantement permet parfois l'émergence de la lucidité et de la résistance.

12/2022

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Actualité politique France

La République ? Quelles valeurs ? Essai sur un nouvel intégrisme politique

La République est devenue un mantra du discours politique en France. Réduite à un universalisme de façade et à une laïcité entièrement falsifiée, elle n'est plus utilisée que pour dissimuler la réalité des fractures et pour tenter de combler le déficit croissant de légitimité auquel se heurte une régulation sociale qui laisse proliférer l'inégalité et précarise les existences. On oublie ainsi le sens premier du projet républicain : créer une société qui soit la chose de tous, une société dont la légitimité tient à sa capacité à instituer et à entretenir entre les citoyens des rapports d'indépendance mutuelle et de non-domination. Mais à l'âge du capitalisme avancé cette égalité ne peut plus reposer seulement sur celle des droits personnels ; elle exige des droits sociaux solides et efficaces qui garantissent à chacun les bases d'une existence autonome : droit à la santé, à l'éducation, au logement, à un emploi et à un revenu décents. A l'égalité des indépendances qui suppose la maîtrise des intérêts particuliers, les nouveaux intégristes substituent une forme imaginaire de subordination du privé au public : l'égalité abstraite devant la loi, l'aveuglement aux différences et aux formes de domination qui les accompagnent. Désormais, la définition culturelle de la République par l'effacement des différences identitaires remplace la définition sociale de la République. Cela revient à nier que, dans une société complexe, une telle égalité ne peut être atteinte que par la reconnaissance des obstacles spécifiques auxquels les individus sont confrontés.

09/2022

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Sociologie

Sur la forme des élections (1789)

" Il est impossible de réfléchir sur la Constitution, sur la Législation, sur l'Administration des Etats, sans voir bientôt, que la plupart des difficultés, qui s'opposent à l'établissement d'un ordre simple, constant & paisible, ou feroient anéanties, on du moins cesseroient de mettre au bonheur public des obstacles effrayans ; si une bonne méthode d'élire garantissoit que les places feroient données en général à des hommes dignes de les remplir. Si les choix font faits au hasard, une Nation qui n'obéit qu'à des Loix formées par des Représentans élus par elle, jouit sans doute d'une Constitution libre. On a beaucoup fait pour ses droits & très-peu pour son bonheur".

03/2023

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Philosophie

IMAGE ET ABSENCE. Essai sur le regard

Les images nous hantent, nous agressent, nous fascinent...Elles encombrent notre corps, nos rêves et nos pensées car elles mettent notre regard à l' épreuve d'un absence : explosantes ou évanescentes, elles meurent aussi sous forme de cliches. Pourtant, c'est grâce au processus imaginaire que s'inventent la figure humaine et la possibilité d'un semblable. L'image autorise aussi bien la construction d'une identité aléatoire dont Montaigne a pensé la convenance que la fréquentation des spectres comme en ont témoigné Genet ou Mishima. Cet essai étudie l'ambivalence de l'image selon son défaut ou son excès à travers la philosophie. La peinture ou la littérature.

05/1998