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Chambres de Proust

Extraits

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Littérature française

Chambres de Proust

Gagner et puis garder la chambre. D'abord celle, bien réelle, les volets clos, les rideaux tirés et éclairée à l'électricité où s'enferme à l'automne 1914 un écrivain de quarante-trois ans, Marcel Proust, pour ne plus la quitter des huit années qui suivent. Ensuite cette autre, plus vaste encore - tout un livre - A la recherche du temps perdu, conçu par son auteur comme la plus belle des chambres qui fût. Et puis, toutes celles, si nombreuses, que le roman contient et qu'on visitera au fil des pages, sans toujours savoir ni ce qu'elles dissimulent, ni qui et quoi on rencontrera à l'intérieur, une fois leur seuil franchi. On attendra beaucoup, ici, des unes et des autres, de leur succession, du savant enchevêtrement de ces lieux communicants ou pas - assez pour que, lecteur, à son tour, cent ans plus tard, on accepte de s'enfermer longtemps avec elles.

08/2013

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Critique littéraire

Les chambres de la création dans l'oeuvre de Marcel Proust

"Tout le malheur des hommes vient de ne pas se savoir renfermer dans une chambre" : telle est la phrase bien connue de Pascal citée par Proust dans une lettre à Reynaldo Hahn de 1906. Trois ans plus tard, il écrit à son ami Antoine Bibesco : "ma vie solitaire m'a permis de recréer par la pensée ceux que j'aimais" . La chambre est le lieu central des souvenirs, des rêveries, de la représentation de l'univers et plus fondamentalement de l'acte créateur. C'est pourquoi il convient d'étudier chronologiquement la description des chambres et de l'ameublement, depuis les oeuvres de jeunesse jusqu'à la "Recherche du temps perdu", en la replaçant dans son contexte littéraire et culturel.

09/2019

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Critique littéraire

Proust

Paris, juin 1930, Samuel Beckett a vingt-quatre ans. Il finit sa seconde année en tant que lecteur d'anglais à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Avec Whoroscope il vient de remporter un concours – lancé par Richard Adlington et Nancy Cunard qui dirigent les éditions Hours Press à Paris –, pour le meilleur poème de moins de cent vers ayant pour sujet le temps. Adlington et Cunard apprennent alors qu'à Londres les éditions Chatto & Windus envisagent de publier une monographie sur Marcel Proust. Ils proposent cette commande à Samuel Beckett qui accepte. Samuel Beckett reproche aux critiques littéraires de pratiquer volontiers "des hystérectomies à la truelle" et pour son Proust ce n'est certes pas oeuvre de critique littéraire qu'il entend faire. Il ne se livre pas non plus à une analyse académique en bonne et due forme : c'est là un genre qu'il ne goûte guère, il est à mille lieues de tout formalisme et de toutes conventions universitaires. C'est en écrivain accompli que Samuel Beckett s'exprime et s'affirme déjà ici. Cet ouvrage nous ouvre des perspectives nouvelles aussi bien sur l'oeuvre de Marcel Proust que sur celle, alors encore à venir, de Samuel Beckett lui-même. C'est un acte de compréhension où se révèlent tout à la fois l'oeuvre comprise et celui qui la comprend.

10/1990

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Critique littéraire

Proust

En 1943, Proust n'était pas encore mis à la place qu'il occupe aujourd'hui. Dans un temps où l'art moderne était dénoncé par les nazis comme un symptôme de la décadence, il fallait un courage certain pour publier, en pleine occupation allemande de Paris, un livre à la gloire de celui qui était accusé d'en être un des initiateurs. L'originalité de l'étude de Ramon Fernandez, par rapport à toutes celles qui l'ont précédée et toutes celles qui l'ont suivie, c'est que, au lieu de se perdre dans le génial fouillis de Proust, il trace des routes et établit la cartographie intellectuelle et sentimentale de l'auteur d'A la recherche du temps perdu.

01/2009

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Critique littéraire

Lectures de Proust

    Ce livre ne prétend ni tout dire ni même dire l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur le chef-d’œuvre de Proust. Sa vertu est d’en parler avec amour, sa raison d’être est d’éveiller chez son lecteur le goût de partir, ou de repartir à la recherche du temps perdu. De faire cette expérience inouïe où chacun, devenant progressivement le lecteur de lui-même, regarde soudain le monde comme s’il le voyait pour la première fois.    Ces onze conversations sont autant de chemins et de lectures possibles dans le continent proustien. Si nous les avions enregistrées un autre jour, elles eussent été totalement différentes, tout en obéissant, comme ici, à la seule loi du cœur, à la liberté sans choix de l’improvisateur à qui une solide connaissance de son objet permet de lui être fidèle sans lui être soumis.

04/2011

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Critique

Lecture de Proust

Lecture de Proust se distingue profondément de la plupart des livres consacrés à Marcel Proust. Publiée en 1963, l'étude de Gaëtan Picon est à l'origine de la redécouverte de Proust par la critique contemporaine. Jusqu'alors, la Recherche du temps perdu avait été mesurée à la seule aune des rapports entre la vie de l'auteur et son oeuvre. En posant que "la grandeur d'une oeuvre ne se mesure pas à son action dans l'actuel" , Gaëtan Picon a profondément renouvelé notre lecture, grâce, en particulier, à l'examen minutieux de la Recherche en tant qu'oeuvre d'art. Son analyse des implications esthétiques de l'entreprise de Marcel Proust nous a donné le meilleur guide et offert la réflexion la plus pertinente sur la signification de ce monument de la littérature mondiale.

05/2022

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Critique littéraire

Ultra-Proust. Une lecture de Proust, Baudelaire, Nerval

Prenons trois monuments : Proust, Baudelaire, Nerval. Et prenons, dans ces trois monuments, le plus parfaitement monumental et délicat, le plus usé par les baisers désormais séculaires de ses admirateurs : Marcel Proust. Essayons de comprendre comment cette admiration, sous couvert de nous donner Proust, et de nous le donner mieux (à goûter, à apprécier), dans un même mouvement nous le retire, nous en prive. Voyons comment et pourquoi Proust, en son temps, dans Contre Sainte-Beuve, régla violemment leur compte à ceux qui désamorçaient Baudelaire et Nerval, en les qualifiant de poètes "bonhommes", "charmants", et "bien français". Voyons comment et pourquoi ils ne le furent pas. Voyons en quoi l'excitation sensible en littérature (écrite, lue) n'est pas séparable d'une excitation politique, et comment s'y fabriquent in vivo des biens symboliques inaliénables, sans cesse inventés, des gestes en continuité et en écho avec nos expériences quotidiennes. En s'appuyant sur une lecture précise des chapitres que Proust a consacrés à Baudelaire et Nerval et à leur réception, ainsi que sur l'oeuvre de ces deux poètes, Ultra-Proust entend enthousiasmer la littérature, et nous la rendre comme équipée pour aujourd'hui.

03/2018

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Critique littéraire

Proust et les autres. Proust à Cabourg, Proust et son père, Proust et Céleste

Proust à Cabourg, Proust et son père, Proust et Céleste. Une trilogie. Un voyage au coeur d'A la recherche du temps perdu. Un recueil qui n'est ni une exégèse universitaire ni une critique ennuyeuse, mais l'envoûtante panoplie de l'univers proustien, pétillant à chaque page d'ironie, d'intelligence et de liberté. Tous les personnages réels ou imaginaires sont là : tante Léonie, Adrien Proust, Odette, Céleste, Agostinelli. Nous sommes à Cabourg ou à Paris, invités dans la chambre ou à la table de Marcel Proust.

01/2019

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Critique littéraire

Sept conférences sur Marcel Proust. Suivies de Lecteurs de Proust

Après la Seconde Guerre mondiale, Sartre déclarait péremptoirement que nous étions "enfin débarrassés de Proust" . Il revendiquait, en effet, pour lui-même la dignité de Premier Ecrivain du Siècle, mais il savait bien que la place était déjà prise - définitivement - par Proust. Nul ne conteste aujourd'hui cette évidence. Bernard de Fallois fut au début des années 50 l'un des premiers à la proclamer. Le présent recueil livre la quintessence de ses lectures et de ses recherches. A l'intention de ceux qui partent à la découverte du plus grand monument littéraire du XXe siècle mais aussi de ceux qui l'ont déjà maintes fois visité, il résume, il éclaire, il condense en formules limpides et saisissantes les grands thèmes de l'oeuvre en sept conférences magistrales : comment Prout a-t-il composé son livre, qu'est-ce qu'un "personnage proustien" , quelle est la part du génie comique dans son oeuvre, celle de l'amour, de la réflexion métaphysique et de l'art ? Quelle est la place par rapport à ses plus illustres devanciers, Balzac ou Chateaubriand ? Pour clore cet ensemble une longue étude intitulée Lecteurs de Proust retrace la postérité de l'écrivain dans les premières décennies du XXe siècle. Proust comparait son livre à une cathédrale. C'est dire qu'il faut commencer par prendre du recul pour en comprendre la beauté, pour en apprécier chaque détail, chaque figure, chaque personnage. Après l'Introduction à la Recherche du temps perdu, Bernard de Fallois s'impose comme l'un des guides les plus accessibles, les plus clairs et les plus sûrs.

01/2019

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Critique littéraire

Proust Latino

Marcel Proust a été l'intime de plusieurs figures latino-américaines installées à Paris au début du xxe siècle. Se pourrait-il que ces amitiés aient influencé l'auteur de la Recherche et que cette ouverture à un monde lointain, exotique, ait façonné son imaginaire ? A cette question audacieuse, l'universitaire Rubén Gallo répond par un livre savoureux en forme d'enquête culturelle et littéraire. A travers les portraits des Latino-Américains les plus proches de Proust, son amant, le Vénézuélien Reynaldo Hahn ; le fantasque secrétaire argentin du comte de Montesquiou, modèle de Charlus, Gabriel de Yturri ; le poète cubain José Maria de Heredia et le sulfureux critique littéraire mexicain Ramón Fernández, Gallo s'attache à établir la présence forte de l'Amérique latine dans la vie de Proust et dans la construction de son oeuvre. Loin du dandy parisien, on y découvre un Proust plus spontané, plus tropical. En tentant de démêler les liens de ces deux mondes, leurs apports réciproques, Rubén Gallo livre aussi un beau texte sur l'altérité en art, et une réflexion puissante sur le rapport ambigu de la France, à l'époque phare culturel incontestable, à ses étrangers, si brillants soient-ils.

10/2019

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Critique littéraire

Proust antijuif

A la fin du XIXe siècle, forte des valeurs défendues par la Révolution française, une large part de la bourgeoisie israélite croit aux valeurs de l'intégration. Mettre en sourdine sa propre culture permettrait de se fondre dans la masse et peut-être même d'accéder au monde clos des salons parisiens. Marcel Proust ne fait pas exception à cette vision. L'affaire Dreyfus le mettra face à ses contradictions et pointera l'antisémitisme d'une société résolue à conserver ses préjugés. Dans ce brillant essai, Alessandro Piperno nous offre une traversée de ce moment de vérité, annonciateur des drames du génocide juif, où les israélites redeviendront - pour les autres et pour eux-mêmes - des Juifs.

10/2007

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Critique littéraire

Madame Proust

A la question : " Quel serait votre plus grand malheur ? ", Marcel Proust avait répondu : " Etre séparé de maman, " Jeanne Proust, née Weil en 1849 dans une famille juive venue d'Alsace et d'Allemagne, est la mère d'un des écrivains français les plus célèbres. Possessive, aimante, omniprésente même après sa mort dans l'œuvre de son fils, elle l'a protégé, éduqué, influencé, bien au-delà de l'image pieuse du baiser nocturne dans A la recherche du temps perdu. Jeanne demeure, à bien des égards, un mystère. Pourquoi cette héritière d'une bourgeoisie juive éclairée épouse-t-elle Adrien Proust, fils d'épicier catholique sans fortune ? Comment cette polyglotte, pianiste, amoureuse des livres, va-t-elle encourager la vocation de son fils ? Sait-on qu'elle traduisit Ruskin pour lui ? Comment accepte-t-elle les ruses et les foucades d'un enfant malade et gâté qui dort le jour et travaille la nuit ? Faut-il admettre les amitiés d'un garçon qu'on devine peu attiré par les femmes ? Cette première biographie de " la maman du petit Marcel " reconstitue la vie d'une mère muée en vestale, en collaboratrice, en gouvernante, à travers les centaines de lettres qu'échangent deux êtres que rien ni personne ne sépare. C'est une histoire d'amour autant qu'une visite intime chez les Proust.

03/2006

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Littérature française

Proust Océan

Rien n'était fait pour que Proust triomphe. Un mondain, un Juif, un homosexuel, qui a osé remporter le prix Goncourt contre un roman de guerre, ce qui lui a valu des persiflages infinis, jusqu'à une revue de cabaret présentant un numéro " Proust ma chère " . D'ailleurs, sa postérité a été lente à s'établir. Elle n'a réellement commencé que dans les années 1950, jusqu'à ce que Proust devienne l'un des écrivains français les plus célèbres du monde. Il y avait une bonne raison à cela. Elle s'appelle A la recherche du temps perdu. Ce livre a apporté à la fiction française des sujets que Proust a été l'un des premiers à traiter sérieusement, comme l'homosexualité, et surtout, surtout, un sujet capital, que personne n'avait jamais abordé, celui de la création. Un écrivain ou futur écrivain personnage principal d'un roman, c'est Proust qui l'a inventé. Plus encore, il a apporté à la littérature française une manière d'écrire authentiquement révolutionnaire. La langue française, si réglée, si sèche, souvent, a été assouplie par Proust à un point inouï. Le proust est ductile et englobant comme la mer. Lire A la recherche du temps perdu, c'est traverser l'Océan. Et c'est très facile, il suffit d'adapter sa respiration. Comme il suffit au lecteur d'adapter la sienne pour plonger dans ce Proust Océan de Charles Dantzig, où l'on retrouve la manière si singulière de l'auteur, ses entrées inattendues, ses alternances de chapitres brefs et plus longs, de saillies et de réflexions, d'érudition et de gai savoir, de gravité et de drôleries. Un livre sur Proust certes, mais aussi un essai d'esthétique proposant une certaine conception de la littérature fondée sur un longue familiarité avec les grandes oeuvres, une pratique des grands auteurs, un savoir encyclopédique. Tout est ici original et stimulant, mimétique de son objet même.

09/2022

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Analyse littéraire

Proust voyant

Selon les témoignages de ses proches, Marcel percevait ce que les autres ne voyaient pas. Son ami Reynaldo Hahn le qualifiait même de "médium éveillé" . Il était assurément informé des recherches menées sur le sujet par les sciences psychiques qui connaissaient alors leur âge d'or en France. Dès ses premiers écrits, ces singulières capacités forment la trame implicite de sa narration : la puissance évocatrice des noms, des lieux et des choses, jusqu'au projet de voyager dans la mémoire pour faire revivre un monde perdu, toute l'oeuvre de Proust semble conçue comme une odyssée de la conscience élargie. La magie de la Recherche et la fascination qu'elle exerce sur ses lecteurs tiendraient ainsi à ce qu'elle présente un monde perçu au filtre de ces pouvoirs de l'esprit.

01/2023

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Romans graphiques

Monsieur Proust

En 2022, à l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain, Monsieur Proust, classique maintes fois réédité, devient un roman graphique, adapté par Corinne Maier et illustré par Stéphane Manel. Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust pendant neuf ans, de 1913 à sa mort, en 1922. Tout juste arrivée de sa Lozère natale, pour retrouver à Paris son mari, qui était le chauffeur de Proust, elle entra au service de l'écrivain pour de menues tâches, et finit par, lui dédier son existence, épousant sa vie de reclus jusqu'à participer matériellement à l'élaboration d'A la recherche du temps perdu (prenant des notes sous la dictée, collant ses ajouts sur les fameuses " paperolles "). Celeste, qui lui inspira le personnage de Françoise, principale représentante du peuple dans La recherche, prit ainsi part de façon unique à la vie de Proust ; elle veillera sur lui jusqu'à la fin. Avec l'aide de Georges Belmont, qui recueillit et mit en forme ses souvenirs, elle publia ses mémoires en 1973. Elle y racontait avec simplicité et émotion les années qu'elle avait passées auprès de l'écrivain. Dans la foule d'ouvrages consacrés à l'auteur de La recherche, Monsieur Proust est incomparable. Fraîchement accueilli par les gardiens du temple lors de sa parution, comme l'oeuvre d'une femme incapable de restituer le génie d'un écrivain qu'elle n'avait pas lu, il est désormais considéré comme un document irremplaçable sur la vie quotidienne de Proust lors de ses dernières années et surtout, sur la manière dont il parvint à achever son oeuvre. Par la grâce du dessin de Stéphane Manel, nous nous introduisons à la suite de Céleste, dans l'intimité de l'appartement du boulevard Haussmann pour découvrir l'invraisemblable cérémonial selon lequel est organisé la vie de Proust. De la cuisine à la chambre de liège, toutes les routines quotidiennes, fumigations, préparation du café, etc. , mais aussi les visites, les sorties, les rencontres... Tout prend vie ici, pour nous livrer peut-être comme nulle part ailleurs, les clés sensorielles de ce monde à l'envers dont Proust fit son royaume, un univers où les frontières entre réalité et fiction étaient délibérément brouillées.

09/2022

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Critique

Proust érotique

"Faire catleya". Avec celle de la madeleine, la page où Swann redresse les fleurs de catleya dans le corsage d'Odette est l'une des plus célèbres de Proust. La formule "faire catleya", qu'emploient ensuite les deux amants pour dire faire l'amour, est passée dans le langage courant. Elle n'est cependant que la partie émergée de la sensualité d' "A la recherche du temps perdu". L'érotisme parcourt l'oeuvre tout au long de ses sept tomes, souvent mezza voce, façon Princesse de Clèves, mais aussi parfois graveleux entre Casanova et Sade. Par son choix d'extraits commentés de la "Recherche" et les aquarelles qui les accompagnent, "Proust Erotique" en illustre la diversité. Bernard Soupre est artiste peintre depuis quarante ans (aquarelle et huile). Laurence Grenier a entrepris il y a quinze ans de faire connaître Proust au plus grand nombre. Aux Editions du Palio ils ont respectivement publié "Mémoires de chaises au jardin du Luxembourg" et "Proust pour tous".

11/2021

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Histoire internationale

Marcel Proust

Marcel Proust Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Critique littéraire

Monsieur Proust

Céleste Albaret fut la gouvernante et l'unique confidente de Marcel Proust pendant les huit années où il écrivit son chef-d'oeuvre ?elle est d'ailleurs une des clefs du personnage de Françoise dans La Recherche. Jour après jour elle assista dans sa vie, son travail et son long martyr, ce grand malade génial qui se tua volontairement à la tâche. Après la mort de Proust en 1922, elle a longtemps refusé de livrer ses souvenirs. Puis, à quatre-vingt-deux ans, elle a décidé de rendre ce dernier devoir à celui qui lui disait : " Ce sont vos belles petites mains qui me fermeront les yeux. "

03/2014

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Critique Roman

Marcel Proust

L'intérêt du livre d'Elisabeth de Gramont consacré à Marcel Proust, publié pour la première fois en 1948, consiste à nous dévoiler le regard personnel sur le grand écrivain par une observatrice du premier cercle. Son témoignage sur Proust est éminemment capital, surtout en cette période de centenaire. Outre qu'il analyse avec acuité exceptionnelle l'oeuvre de Proust, la duchesse de Gramont fut une des premières à montrer combien la Recherche est une oeuvre autobiographique. Familière du monde dans lequel Proust a puisé son inspiration pour composer sa cathédrale littéraire, elle donne plusieurs clés jusqu'alors inconnues pour identifier ses personnages. Et pour la première fois, elle avoue avoir été l'un des modèles pour la duchesse de Guermantes. Certains et certaines s'en étaient doutés, ainsi Alice Toklas, l'amie de Gertrude Stein qui déclarera : " Chose que j'avais soupçonnée pendant plus de vingt ans. " Depuis quelques années, l'oeuvre et la vie d'Elisabeth de Gramont sont mieux connues : par les nombreuses rééditions en Cahiers rouges chez Grasset de ses Mémoires en quatre volumes (2018-2020) et la biographie de Francesco Rapazzini (Fayard, 2004). C'est d'ailleurs ce dernier qui signe la préface et Christian de Bartillat la postface.

01/2022

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Critique

Proust musicien

Est-il nécessaire de connaître le solfège et les lois de l'harmonie pour mériter le qualificatif de musicien ? A travers A la recherche du temps perdu, et notamment Un amour de Swann, Proust témoigne d'une surprenante acuité auditive à laquelle nous devons quelques-unes des plus belles pages écrites sur la musique. Etudiant les textes consacrés à la sonate et au septuor de Vinteuil, Jean-Jacques Nattiez démontre le rôle fondamental joué par la musique dans la progression du roman. Tout ce que vous vouliez savoir sur "La petite phrase" ! Et aussi, comment Debussy, Wagner et Beethoven sous-tendent une véritable quête mystique dont la musique pure et l'absolu littéraire constituent l'aboutissement. La musique comme modèle de la littérature : tel est le propos de cet essai qui démêle les divers thèmes parcourant l'oeuvre de Proust autour de la musique, et qui constitue ainsi une introduction particulièrement claire et pénétrante à sa lecture.

05/2024

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Critique littéraire

Marcel Proust

"Leurs yeux se rencontrèrent" : ces scènes de première rencontre qui font la force des grands romans, de Madame Bovary, de La Chartreuse de Parme, surgissent aussi entre les livres et nous. On m'a souvent demandé : "Comment avez-vous connu Proust ? " comme si j'avais pu l'aborder (ce que je n'aurais jamais osé faire), comme si j'avais été un témoin privilégié de sa vie, comme s'il avait été un de ces amis dont on écrit l'histoire. Ami, on l'est sans doute plus quand on ne connaît que l'oeuvre que lorsqu'on ne connaît que l'homme. Ce recueil rassemble dix ans de critique proustienne. Le hasard des commandes, ou des envies, dessine "à l'horizon peut-être, une constellation". C'est l'occasion de développer des thèmes, de Pompéi aux jardins, des contemporains à peine entrevus, Romain Rolland, une voisine du boulevard Haussmann, un prince monégasque, de reparler des personnages du roman. Des promenades, des variations, des découvertes : une photo inconnue et qui bouleverse notre connaissance de la biographie, une lettre inédite et mystérieuse. Le premier volume du cycle de "La Petite Histoire" de Lenotre, passion de mon enfance, portait le titre de Napoléon : Croquis de l'épopée. C'est ce que je propose ici, au sujet de Proust, parce que l'écriture de la Recherche et le livre lui-même en furent bien une : des croquis de l'épopée.

11/2019

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Littérature française

Le train de Proust

Lire A la recherche du temps perdu pour la première fois, c'est prendre un moyen de transport inconnu pour un voyage d'une longueur peu ordinaire. Certains évoquent un train de souvenirs, d'autres dont je suis témoignent du train de vérités qu'est ce récit initiatique traçant un chemin spirituel vers "la joie du réel retrouvé" . Aux lectures suivantes, c'est en connaissance de cause que le lecteur croit reconnaître les scènes qu'il aime entre toutes comme autant de stations heureuses. Force est pourtant de constater que tout a changé d'être retraversé : les paysages eux-mêmes semblent aussi mouvants que le point de vue depuis le train, ce " laboratoire " dont chaque wagon se transforme en une étonnante " chambre magique qui se chargeait d'opérer la transmutation tout autour d'elle " . Illustration parfaite de la relativité proustienne à l'articulation du temps et de l'espace, le train permet de retraverser la Recherche d'autant mieux qu'il la parcourt incessamment, depuis la toute première page de Du côté de chez Swann envahie par ses sifflements nocturnes jusqu'au Temps retrouvé, où le coup de marteau d'un employé des chemins de fer généra l'une des réminiscences majeures du bouquet final. Alors le train du souvenir pourra bondir hors du tunnel inerte de la mémoire, dégageant bientôt cette vérité inédite qui, au sens le plus fort du verbe, anime à jamais la Recherche.

08/2022

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Littérature française

La Maîtresse de Proust

Qui est cette femme si mystérieuse, cette "Odette" avec qui le professeur Palais s'entretient dans le fameux hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière ? L'oeuvre de Gilberto Schwartzmann est incontestablement française et européenne, elle l'est en tant qu'elle se nourrit d'un amour éperdu pour une terre d'élection faite de parole, de gestes et de beauté. Mais elle est aussi une oeuvre latino-américaine, et même une oeuvre toute brésilienne, qui sait tirer profit de l'observation d'un objet pour y placer les germes de l'éclosion de l'imaginaire le plus irrépressible et, partant, le plus enchanteur.

11/2022

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Critique littéraire

L'ABCdaire de Proust

Le guide de l'abécédaire. Il explique comment comprendre Proust en regroupant les notices de l'abécédaire selon trois perspectives. Un code de couleurs indique le genre de chaque notice : - L'œuvre : les romans, leurs personnages, les essais. - La biographie : la famille, les lieux, les amis et relations. - Le contexte : les arts, la situation historique. A partir de la lecture de ces notices, et grâce aux renvois signalés par les astérisques, le lecteur voyage comme il lui plaît dans l'abécédaire. L'abécédaire. Par ordre alphabétique, on trouvera dans ces notices tout ce qu'il faut savoir pour entrer dans l'univers de Proust. L'information est complétée par les éclairages suivants : - le commentaire détaillé des différentes parties d'A la recherche du temps perdu ; - des encadrés qui expliquent les choix thématiques ou stylistiques du romancier. Proust raconté. En tête d'ouvrage, le récit de la vie et le sens de l'œuvre sont restitués dans leur développement historique. Cette synthèse reprend l'articulation du guide de l'abécédaire en développant chacun de ses thèmes.

09/1998

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Littérature française

Le cygne de Proust

""On aurait cru qu'il mettait tout, argent, esprit, oui, tout, dans l'art de vivre pour plaire aux dames. Et naturellement il en était payé : elles raffolaient de lui. Mais quelle distinction, quel éclat ! Et quel dandy ! . . ". S'agit-il de Charles Swann dans la Recherche ? Non, de Charles Haas. Mais c'est Proust qui parle. J'avais sous les yeux la reproduction d'un tableau de James Tissot, Le Balcon du Cercle de la rue Royale. Soudain, je remarquai la place qu'occupait Charles Haas : près de la porte, face aux autres et comme à l'écart, comme s'il hésitait à se mêler aux autres, à pénétrer dans la ronde. Et, tout heureux alors, je me dis : Voilà, c'est ça. Haas fait partie du cercle, mais reste à sa périphérie. Et aussitôt je sus nommer cette marginalité : Haas était juif, sans titre, sans lignée prestigieuse, sans immense fortune. Il cumulait tous ces traits négatifs. C'est de ce jour que ce "cygne" me fut un peu moins distant, moins étrange". Henri Raczymow.

12/1989

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Critique littéraire

Le sexe de Proust

"Quelle étrange abomination Proust a-t-il pu commettre pour s'attirer la rage et le mépris de ses contemporains ? Montesquiou : "Mélange de litanies et de foutre" ; Gide : "Offense à la vérité" ; Cocteau : "Il n'a aucun coeur" ; Lucien Daudet : "C'est un insecte atroce" ; René Boylesve : "Une chair de gibier faisandée" ; marquis de Lasteyrie : "Quel genre épouvantable !" ; André Germain : "Vieille demoiselle" ; Lucien Corpechot : "Il était complimenteur, obséquieux, flatteur, hystérique" ; Alphonse Daudet : "Marcel Proust, c'est le diable !" ; Jeanne Pouquet : "Ce détraqué de Proust" ; Barrès : "Sa tête de rahat-lokoum" ; Claudel : "Vieille Juive fardée"... C'est simple, Proust a perpétré le plus fabuleux des crimes, et ce crime porte un nom : il s'appelle Albertine. Albertine, ou l'écriture faite femme. Albertine, ou la femme faite lesbienne. Albertine, ou la ronde des femmes enfin radicalement pénétrée, au fil du temps et de mère en fille, par la grâce de ce qu'il faut bien nommer, eh oui, l'hétérosexualité dans l'âme du très glorieux Marcel Proust." Stéphane Zagdanski.

07/1994

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Beaux arts

Chambres

Armelle Caron est une artiste de l'itinérance et du voyage. Enfant, elle a suivi ses parents dans différents pays et par la suite, a effectué de nombreux voyages et résidences, sur tous les continents. Ce rapport à l'espace et aux villes, ainsi qu'à l'ailleurs géographique, se retrouve dans sa démarche esthétique d'une grande sensibilité, mettant à l'épreuve de l'image les territoires ainsi parcourus. Les chambres présentées dans ce récit autobiographique sont celles de l'intime, celles dont elle garde un souvenir, celles où elle a vécu un peu. Un sobre plan dessiné au feutre, accompagné d'un texte comme une mémoire des lieux, des atmosphères, des sensations physiques éprouvées. En filigrane, le parcours d'une vie tout en pudeur et poésie. Un objet qui mêle littérature et livre d'artiste.

03/2017

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Littérature française

Chambres

70 textes. 70 chambres : on pénètre dans ces chambres comme dans des matrices de fictions noires et dérisoires. Luxueuses ou insalubres, mélancoliques ou cafardeuses : elles vont accueillir les âmes nomades et les voyageurs égarés. Par la voix de ses narrateurs, tour à tour solitaires, libidineux, mal-aimés ou névrosés, l'auteur sonde les bas-fonds du genre humain. Il s'adresse au lecteur, tantôt voyeur, tantôt complice, et il le plonge dans le huis-clos de chambres sombres ; chacune d'elles portant encore les traces âpres ou sensuelles, les fragments de scandale du passage de ces antihéros d'un monde cynique et absurde. Des chambres devenues le laboratoire de l'intime, le réceptacle de toutes ces petites infamies, ces trahisons cruelles, ces jalousies morbides, ces amours polymorphes et clandestines dont on fait des histoires. En ressortent des amants débraillés, au regard transi, des femmes aux cheveux gras et au corps engourdi, les uns et les autres endoloris d'une misère trop lourde à porter ; autant de vies trop communes, pathétiques, incarnations successives d'une humanité minée par le désamour, l'individualisme, le désespoir et la perversité.

05/2023

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Littérature française

Chambres

Les chambres, poèmes d'un temps qui passe ou bien "d'un temps qui ne passe pas", récits en vers ou en prose de l'enfermement, de l'imaginaire ou de la rencontre. Celles dont on rêve et qu'on n'a pas. Les chambres oit l'on s'enferme pour se couper du monde, celles où l'on entre pour en sortir libre. Les chambres que l'on déserte, celles où l'on étouffe, celles qui disent les mondes, celles qui voient nitre, et celles qui voient mourir. Dans un temps où certains dirigeants obligent des peuples entiers à la réclusion dans des chambres, dans un temps où des populations entières fuient des chambrettes pourries ou ne peuvent même pas y dormir parce que la violence les y poursuit, un temps où dans certains pays le repli sur soi devient une habitude ("pourquoi la porte est-elle fermée quand une main frappe à la porte ? "), écrire les chambres, tout ce qu'elles peuvent receler de terreur et d'enfermement, et tout ce qu'elles peuvent offrir de créativité, de beauté ou de liberté devient un acte engagé.

03/2024

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Littérature française

Chambres de verdure

Ce roman se déroule à la toute fin du XVIIème siècle et conte l'histoire d'une jeune femme qui, pour densifier ses jours, choisit de quêter quelque épanouissement dans la création. Pour y parvenir, elle va faire oeuvre de chair (avoir une descendance), oeuvre d'esprit (écrire) et oeuvre de pierre : participer à la conception du jardin de Cordès, attribué à André Le Nôtre. Les épreuves qu'elle rencontrera pour inventer son Eden perdu chahuteront sa solitude et lui révèleront quelques perles d'existence : la musique qui sculpte les silences, la confiance amoureuse, l'attachement à des racines et le chemin des mots pour mieux habiter le monde. Les romans historiques sont des jardins où le lecteur arpente des paysages en découvrant des plans successifs. Ainsi, chambre de verdure nous parachute dans le Grand Siècle. Les familiers de Madame de La Fayette ou de la Marquise de Sévigné ne seront pas tout à fait dépaysés dans le coin enchanté d'Auvergne qui fournit les extérieurs de cette charmante histoire. Elle est servie par un style alerte et vivant, qui use astucieusement de l'imparfait. Cette écriture à deux plumes est aussi savoureuse qu'originale. Dans la lignée des romans réalistes et sentimentaux, et avec un sens inné de la poésie, Véronique Riffault et Allen-François Lederlin évoquent les paradis de l'enfance, les mystères mélodieux de la viole de gambe. Pudeur des confidences chuchotées sur le papier. Ce roman se rapproche souvent de l'épistolaire et du journal, pour mieux nous introduire dans l'intimité des psychologies, le secret des sentiments. Témoins privilégiés des états d'âme de Bérénice, les lecteurs deviennent donc peu à peu ses confidents. C'est une jeune marquise qui, à l'âge de 33 ans, décide de convoler en justes noces avec Yves-Louis de Tourzel, marquis d'Allègre et futur maréchal de France. Au fil de l'intrigue, on découvre comment cette héroïne décide de justifier son existence en créant le jardin de Cordès dans le domaine familial de son époux. Ce jardin devient un personnage à part entière : car "l'homme ne peut vivre sans cultiver des fleurs, et à son image, façonner une parcelle du vaste monde. Sa terre promise" . La genèse de cet éden miniaturisé coïncide avec une évolution historique dans l'art végétal : tandis que le siècle se déroule vers le pittoresque des jardins à l'anglaise, le jardin de Bérénice, témoin du "goût partagé" mais façonné à la française, à la manière de Le Nôtre ressuscite la querelle des Anciens et des Modernes, parmis les fleurs, dans le décor d'une campagne de l'Auvergne. Ce terroir, la "vieille maîtresse" de son mari, Bérénice l'appréhende, ça ressemble si peu aux mondanités versaillaises. Pourtant elle finit par l'accepter et même par l'aimer, jusqu'à se vouer à une véritable quête esthétique : les paysages, les parfums, les couleurs de cette région sont comme un kaléidoscope de la doulce France.

01/2004