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Catherine Lépront

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Autres éditeurs (F à J)

La soupe Lepron

Personne ne sait pourquoi la soupe de Monsieur Lepron est si bonne.

11/2022

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Romans de terroir

Catherine

Malharse, Pyrénées-Orientales - 1971. Gravé dans le ciment d'un casot ancestral, le prénom de Catherine interpelle le jeune Lucien Serradeil, fils aîné du propriétaire de Malharse. Il décide donc de creuser ce mystère. La quête de cette petite fille, victime des grandes inondations de 1940 (l'aigat), le mène sur la piste d'une autre fillette de sa famille, morte prématurément dans des conditions très étranges. Son entêtement lui permettra-t-il de dénouer la trame de ce complot qui a pris sa source cent ans plus tôt, quelque part sur la garrigue de Villerouge, près d'une ancienne carrière ?

12/2017

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Littérature française

Catherine

Abandonné par sa femme Catherine, après dix ans de mariage, le narrateur se réfugie dans une petite maison qu'il vient d'hériter en Corrèze, toute proche du bourg où il est nommé professeur de français. C'est là qu'il va vivre le cauchemar de l'arrachement, la solitude, la tentation du suicide, ainsi que l'hostilité de ses voisins braconniers qui dévastent clandestinement son verger. Mais il va miser également sur l'espoir, celui de reconquérir Catherine. Car il lui envoie une lettre d'amour dément : consentira-t-elle à reprendre la vie commune ? En attendant la réponse à son ultimatum passionné, il se replonge dans la lecture de Flaubert comme dans un bain de vie seconde, à la fois organique et intellectuelle, qui lui permettra de survivre, jusqu'à l'extrême limite de ses forces, conscientes ou rêvées. Que sera le message de cette Catherine aussi lointaine que toute-puissante ? Ce roman, d'une violence dramatique patiente et concentrée, nous laisse jusqu'au bout dans l'anxiété. Mais pourquoi l'amour et l'intelligence ne triompheraient-ils pas, après le doute et le chagrin, des forces mises en jeu par le destin ?

02/1984

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Romans historiques

Catherine

Catherine est née à Ardentes, petit village de la Vallée-Noire, le pays de George Sand. Orpheline très jeune, elle trouve refuge avec son frère jumeau chez sa grand-mère. Impotente, l'aïeule se résout à placer les deux enfants chez les De Branche, une famille de bourgeois cupides et méprisants. Victime d'humiliations et de maltraitance, l'adolescente fuit l'enfer et monte à Paris. Commence alors pour elle un parcours jalonné à la fois de drames personnels et de belles rencontres, dont certaines figures marquantes de l'époque. Elle vit les soubresauts de la Grande Histoire — la guerre de 1870, la Commune —, puis s'installe en Algérie où elle reste une quinzaine d'années. Femme engagée et militante, elle retourne enfin à Ardentes et finit par acquérir le domaine où, jadis, ses maîtres l'avaient humiliée et salie...

03/2019

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Religion jeunesse

Catherine

Les livres de la collection un prénom, un saint s'adressent aux enfants de moins de 10 ans. Au baptême, chacun d'eux reçoit un nom : le nom d'un saint ou d'une sainte qui est un peu leur " grand frère " ou leur " grande sœur ". Grâce à ce livre, l'enfant redécouvrira comment don saint patron ( ou sa sainte patronne ) est devenu l'ami de Dieu. Il apprendra à l'aimer.

10/1992

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Littérature française

Catherine

Yvan est un brillant entrepreneur animé par un esprit de bravoure et le désir de transmettre le bonheur à sa descendance. Menant une vie tranquille avec sa famille, ce dernier se doute qu'un incident majeur viendra perturber cet équilibre qu'il chérit tant, au moment où il s'y attendra le moins. Toutefois, une rencontre et une opportunité le ramèneront à ses jours heureux et lui feront devenir l'homme qu'il a toujours voulu être.

04/2022

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Romans historiques (poches)

Catherine Tome 2 : Belle Catherine

31 mai 1431. Hier, sur le bûcher de la place du Vieux-Marché à Rouen, Jeanne d'Arc a payé de sa vie son dévouement à son roi et à sa patrie. Et aujourd'hui, Catherine de Brazey et Arnaud de Montsalvy, miraculeusement sauvés, sont enfin réunis. Leur bonheur ne durera qu'une nuit, car la réalité de ce temps sans merci, c'est la guerre, les campagnes ravagées, les villes assiégées, les bandes de routiers pillant, brûlant et torturant à plaisir. Arrachés l'un à l'autre, lancés sur les routes, Catherine et Arnaud vont lutter pour se retrouver. Mais de nombreux obstacles se dressent devant eux.

03/2015

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Romans historiques (poches)

Catherine Tome 4 : Piège pour Catherine

1436. L'épuisant combat fratricide entre la France et la Bourgogne s'est achevé à Arras. Les Anglais reculent et abandonnent peu à peu les terres conquises. Mais la guerre, bientôt séculaire, n'en a pas fini de répandre la souffrance. Afin de prendre sa part des batailles, Arnaud de Montsalvy est parti avec ses compagnons. Au château familial, Catherine reste seule face au danger. Malgré le courage des gens de Montsalvy, elle devra faire face non seulement à la peur, à la trahison, au meurtre et à l'horreur, mais également au piège perfide tendu à son époux et dans lequel sombrera peut-être tout l'amour et le bonheur fragile si patiemment, si douloureusement édifiés...

04/2015

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Littérature française

Le beau visage de l'ennemi

Alexandre T., scénographe septuagénaire, reçoit la visite d'une jeune femme algérienne, Ouhria, médecin qui travaille à l'hôpital Saint-Joseph et attend un enfant. Elle vient lui demander des comptes sur la mort de son grand-père Driss, qu'il a connu : en témoigne une photo des deux jeunes gens, quand ils avaient 25 ans, en pleine guerre. Alexandre a en effet été appelé mais il a refusé de se battre et a sympathisé avec un étudiant en droit, sur le point de se marier. Cette amitié n'a été comprise de personne et la mort soudaine de Driss, abattu, en Grande Kabylie, a été attribuée à une trahison d'Alexandre. Catherine Lépront écrit un pendant à Esther Mésopotamie, qui était un magnifique livre sur l'amour inavoué. Ici, c'est un roman sur l'amitié entre " ennemis ". Sur le fond atroce de la guerre d'Algérie (mais dans les dernières années, durant une période presque pacifiée en Grande Kabylie, déjà " nettoyée " de ses rebelles), elle dessine deux très beaux portraits d'hommes nobles et pacifiques. Elle réfléchit, bien sûr, sur l'ignominie des périodes coloniales, sur le rapport de l'Histoire et des destins individuels, sur la mémoire.

03/2010

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Littérature française

L'anglaise

Dans une maison au bord de la mer, à la station de Sainte-M, un sexagénaire, Emile, fait vivre sa famille : sa mère Elisabeth H, ancienne résistante, dite " la Florès " et ses demi-sœurs globalement appelées les COAC (la première lettre de chaque prénom). Il est décorateur, collectionneur, plus ou moins agent. Et il est harcelé au téléphone par une inconnue à l'accent anglais, que tout le monde surnomme " l'Anglaise". On fantasme sur cette Anglaise dont Emile serait amoureux et qui serait amoureuse d'Emile. On finit par apprendre que cette Anglaise aurait des vues sur la maison de voisins, en vente depuis que son vieux propriétaire, professeur de langues perdues, se meurt à l'hôpital. Tout cela se passe sous un regard collectif. Mais se détachent trois femmes : Agnès, l'une des demi-sœurs d'Emile, vieille fille à vie, amoureuse de son demi-frère , Léonore, une toute jeune voisine dont l'obsession est de se baigner au crépuscule, et Esther, dite " Chagrin d'amour ".Pendant quelques jours de début d'été, on spécule sur l'Anglaise, qui finit par s'installer dans la maison des voisins. Ce n'est qu'à la mort soudaine d'Emile, terrassé sur un escalier où il avait l'habitude de retrouver "l'Anglaise", que l'on comprend le lien avec cette femme mystérieuse. Un journaliste de la presse people, Bob Escale, aide le groupe à découvrir l'identité de l'Anglaise. Fille d'une pauvre couturière de banlieue, elle avait trouvé le filon en conseillant de riches oisives sur leur garde-robe et s'était fait passer pour une mondaine anglaise.

01/2012

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Littérature française

Josée Bethléem. suivi de Femme seule à l'aquarium. Deux récits

Un dimanche caniculaire de juillet, Josée Bethléem arrive sur la place du marché, amputée de sa natte rouille et noir. Une première voix rapporte le destin de cette femme singulière, sculpteur, décoratrice : celle de Jean-Baptiste, vieil architecte animé d'une colère truculente et flanqué d'une gouvernante au langage haut en couleur. Puis une deuxième : il s'agit du choeur des habitants de N. , où Josée, l'étrangère, aura vécu dix ans. Sage ou grotesque, haineuse ou tendre, toujours intriguée, la communauté raconte ici, en attendant la pluie, une "vie à part", qui n'aura rien délivré, finalement, de son mystère. Car Josée Bethléem s'est tue. Dans son silence, pourtant, s'engouffre une troisième voix : narratrice du second récit, la femme à l'aquarium est une autre Josée, son histoire une variante de la sienne. Plantée devant un aquarium et pénétrée du caractère comique de la situation, la jeune femme, médecin légiste, se remémore les trois phases de sa vie avec un professeur d'esthétique américain, spécialiste du Quattrocento, depuis leur rencontre jusqu'au retour à une vie de solitude. Un meurtre a eu lieu. Dans l'aquarium ?

05/1995

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Littérature française

Des gens du monde

Il y a une vingtaine d'années, dans un village de Charente-Maritime, une jeune infirmière libérale rend visite du matin au soir à ses patients. Elle a vingt-sept ans. L'expérience va durer cinq ans. Les usines ferment, la pêche ne rapporte plus, la population vieillit. On construit des cités et pourtant le paysage reste beau, surtout sous le regard de l'auteur. Il y a des pêcheurs, des ostréicultrices, des jardiniers, des cultivateurs, des ouvriers, des tsiganes, des bigotes, des notables, un transsexuel, un facteur ivrogne, un gendarme légaliste, des gens de maison, des putes à marins, la bonne du curé, une chiffonnière. La maladie et la mort dominent-elles? Toutes les maladies ne sont heureusement pas mortelles et la visite de l'infirmière peut devenir celle d'une confidente. Loin d'une compassion de principe, ce livre manifeste une compréhension unique de la souffrance, de la détresse, de la folie, de l'extravagance, mais aussi de la fraternité et de la dignité des simples. Avec générosité et avec un humour caustique qui n'exclut jamais l'élan amical et poétique.

08/2003

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Littérature française

Ces lèvres qui remuent

Lili travaille aux Archives de la police. Elle a élevé sa sœur Louise, médecin, en mission humanitaire en Ingouchie, qui lui demande de " tout lui raconter dans le moindre détail ". Sans toujours en nourrir son courrier, Lil fouille alors sa mémoire familiale, observe ceux qui l'entourent et, pour la première fois, se penche sur l'actualité immédiate, avec la guerre en Tchétchénie, le début de la guerre en Irak. Lili est bientôt désorientée dans ce monde qu'elle découvre. Tout lui semble bouleversé: l'amitié comme l'amour, la séparation, la mort, la présence des absents.

08/2005

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Littérature française

Un geste en dentelle

Chaque samedi à sept heures trente, la vieille Abilène arrive dans sa propriété de Sologne, dont s'est emparée sa belle-famille, les Guillermain. Il ne lui en reste qu'un jardin extravagant et la métairie, qu'elle loue à des jeunes gens. A la demande des Guillermain, et pour le centenaire de la propriété, elle charge ses locataires de réaliser un spectacle son et lumière. Dionelio, Thomas, Donatien et l'Egyptien partent donc en quête de récits. Ils recueillent des secrets honteux, dont est témoin l'étrange petite Louise, et que commentent le métayer Venanzio et sa truculente compagne Mathilde. Abilène leur rapporte sa propre vision, toute poétique, du monde. Une légende, enfin, passe de bouche en bouche, fruste, inlassable, depuis un siècle. Et chaque locataire a sa version des choses, imprévisible et cocasse. Mais aucune de ces multiples facettes du réel ne saurait convenir au spectacle des Guillermain...

12/1993

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Littérature française

La veuve Lucas s'est assise

A la Martinique, dans un petit monde de noirs et de mulâtres. Celle que l'on appelle d'abord la métisse, puis la petite Lucas, puis la mère Lucas, enfin la veuve Lucas, est femme de ménage chez un marchand de boissons. Dans l'entrepôt, elle croise un jeune noir. C'est le coup de foudre. La mulâtresse en tombe malade. Elle finit par aller débusquer ce garçon jusque dans le bar-dancing qu'il tient avec son père. Elle n'en reviendra pas. Désormais, elle et Lucas ne font qu'un. Cent quatorze kilos à eux deux, dit Lucas. Autour des protagonistes de ce roman d'amour vit toute une humanité, avec ses drames et ses comédies. Le grand-père Pa'Victor, qui a eu neuf filles et dont la maison grouille de petits-enfants dont on ignore la filiation exacte. Tante Mie, absente au monde et qui n'existe que par la sensualité qui la lie à son mari. Zacharie, simple d'esprit à la gentillesse inépuisable, et tous les copains de Lucas, en particulier Balthazar, qui est amoureux de la mulâtresse, et donc profondément malheureux. On trouve aussi une peste, la cousine Emeline, frigide, ambitieuse, grotesque, et qui finit par empoisonner l'amour entre Lucas et la métisse. Il y a beaucoup d'art dans ce roman, mais avant tout on est pris à la gorge par un portrait de femme, absolue et irréductible dans l'amour qui occupe en entier chaque instant de sa vie.

03/1989

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Littérature française

Le cahier de moleskine noire du délateur Mikhaïl

" Entre le jour de son arrivée et le jour où il a su que le délateur Mikhaïl, à son tour détenu, se trouvait au gisement, Ottavio Manucchi avait effectivement interrogé sept cent soixante-trois mille deux cent soixante-seize personnes de toutes catégories. Puis, au gisement lui-même, encore deux cent quarante-huit personnes, avant d'arriver jusqu'à lui, le délateur Mikhaïl, la hantise de ses jours et de ses nuits, son obsession aliénante, sa prison de chaque instant, en même temps que cette part irréductible de liberté qui avait été la sienne et lui donnait un air somnambulique qui me fascinait. Manucchi avait pourtant aussi peu de chance de retrouver le délateur albinos que, comme le disait toujours Tarass Erdman, " un éclat de météorite n'en a de te tomber précisément entre les deux yeux ". Et c'était arrivé. "

01/2000

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Littérature française

Disparition d'un chien

Dans une communauté d'artistes, un meurtre est commis. Une jeune femme, comptable dans un magasin de cuisines, est trouvée étranglée, en mai 2006. Tous les habitants de cet ensemble vont enquêter, sous l'œil de la narratrice dont un lointain cousin (mais très proche ami) est journaliste de faits divers. Peu à peu, de cette polyphonie se dégage le portrait du tueur (un serial killer), à la fois fantasque et angoissant. Mais aussi l'autoportrait de celle qui écrit, explore sa mémoire et approfondit sa vie intérieure. Parallèlement, une romancière de polars décide d'écrire une fiction sur ce meurtre, mais selon des principes directement opposés à la narration pratiquée dans le livre que l'on lit. C'est l'occasion, pour Catherine Lépront, d'énoncer ses propres principes d'écriture psychologique, poétique et politique, en opposition aux règles conventionnelles de l'intrigue policière, sur un canevas qui rappelle Fenêtre sur cour. Car, comme dans le film d'Hitchcock, un chien joue son rôle, ou plutôt devrait en jouer un, mais disparaît inexplicablement. Le chien du titre est également la bête tapie au cœur du mal, du meurtrier et de tous les tyrans, auxquels l'auteur réserve un procès sans merci.

08/2008

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Littérature française

L'affaire du muséum

Au fin fond d'une remise du Muséum d'Histoire naturelle, un homme est retrouvé naturalisé debout, spécimen parmi les spécimens d'animaux empaillés, cires anatomiques, insectes, météorites, herbiers. Est-ce le fruit d'une ultime métamorphose après celle qui aura mué ce Maximilien Pitois, grotesque laquais en blouse grise, en " larbin du chef ", arrogant et costumé, rouage aussi médiocre que nécessaire dans l'exercice du pouvoir arbitraire ? A-t-il été assassiné ? Taxidermistes, savants et employés, tous sont suspects. Un seul pourtant, un vieux gardien boiteux, en un monologue agité et comique, dresse le portrait de ce " minable salaud ", raconte son ascension jalonnée de délations et de basses œuvres et restée impunie s'il n'y avait eu " l'affaire ". Au bord de la mer ou dans le cadre stupéfiant de sa loge, il campe le monde du Muséum, démonte les mécanismes du pouvoir et, tour à tour, se présente comme un innocent injustement accusé, un simple témoin, ou l'unique coupable.

08/1998

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Littérature française

Namokel

Hélène a dix ans en 1951 quand son grand père l'amène un jour chez Namokel. Lorsqu'elle franchit la porte d'une maison proche du cimetière Vaugirard, " namokel " n'est qu'un mot sans signification. Elle découvre peu à peu tout un univers, en particulier un vieux relieur et son fils, Jean, " survivant " des camps. Pendant douze années, Hélène et quatre amies, qui ont vingt ans à la fin de la guerre d'Algérie, vont mener une véritable enquête pour savoir ce qui s'est passé et comprendre dans quel monde elles vivent. Plus d'un procès de la guerre et du silence sur la persécution des juifs, ce roman envoûtant est un cheminement intérieur, une réflexion sur les moyens dont a disposé la génération d'après-guerre pour se représenter l'horreur et rendre compte de son effroi, sans renoncer à sa joie de vivre.

08/1997

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Littérature française

Esther Mésopotamie

Osias Lorentz venait d'acheter la maison de Deir es-Zor où il avait passé, seul, sa première journée et, seul, sa première nuit, lorsqu'il a entendu un bruit de pas léger sur le sable de la cour. Et lui qui l'instant précédent ne connaissait même pas la raison de son achat a compris presque simultanément qu'il espérait percevoir un tel bruit de pas, ténu, distrait, attaché à lui et indépendant de lui, et que celui qu'il entendait dans son dos, comme s'il était poussé par le soleil levant, n'était pas celui qu'il espérait. Celui qu'il espérait était tout autre, imprévisible. Maintenant, la femme qui n'était pas Esther avait pénétré dans la maison. " Voilà vingt ans que la narratrice vit et travaille chez Osias Lorentz, spécialiste de la statuaire sumérienne, sous le regard de la fidèle Ana, une gouvernante cap-verdienne. Chacune à sa manière, les deux femmes sont en adoration devant ce savant séduisant, mais taciturne et presque toujours absent, car il voyage de par le monde, le plus souvent en Mésopotamie. Tandis qu'il mène sa vie, se marie, a des liaisons, toutes deux pensent que durant ces années il n'a vraiment aimé qu'une certaine Esther, dont elles ne savent rien et dont l'identité sera, pour elles comme pour Osias, une révélation. Ce roman offre à la fois une description lucide et douce de la passion amoureuse et une profonde réflexion sur l'imagination et la fiction.

01/2007

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Littérature française (poches)

Les gens du monde

Dans un village de Charente-Maritime, une jeune infirmière rend visite du matin au soir à ses patients. Elle a vingt-sept ans. Les usines ferment, la pêche ne rapporte plus, la population vieillit. On construit des cités et pourtant tout cela reste beau à ses yeux. Il y a des ostréicultrices, des ouvriers, des notables, un facteur ivrogne, des putes à marins, la bonne du curé... La maladie et la mort dominent-elles ? Toutes les maladies ne sont heureusement pas toujours mortelles et la visite de l'infirmière peut devenir celle d'une confidente. Avec générosité et un humour caustique, ce livre manifeste une compréhension unique de la souffrance, mais aussi de la fraternité et de la dignité des simples.

08/2005

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Littérature française

Le Café Zimmermann

Joséphine Kahane, qui dessine des jardins, se trouve prisonnière d'une vie conjugale mortifère. Elle pense perdre la raison lorsque arrivent au centre culturel local le claveciniste Vilhem Zacharlasen, puis son aérienne épouse Hanne, enfin son ensemble de musique de chambre. Tandis que se déroulent leçons et exécutions en public du Concerto pour clavecin en ré mineur BWV 1052 de Bach, la jeune femme s'éprend d'un des musiciens. Son existence en sera bouleversée. Plusieurs narrateurs décrivent l'événement auquel fait écho la carrière de Bach, lui-même victime de la médiocrité de l'esprit institutionnel de son temps. Dans ce roman où la musique prend une grande place, Catherine Lépront raconte un amour et une délivrance, mais son regard impitoyable met à nu l'hypocrisie et la bassesse des notables politiques et culturels de la ville. Autour de Joséphine, les personnages semblent réunir le dix-huitième siècle de Bach et notre époque. Seuls, l'art et la passion permettent d'échapper à l'étroitesse des destins.

08/2001

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Littérature française

Le retour de Julie Franèse

Une femme autoritaire, Amélie Carles, s'est retirée, pour vivre ses dernières années, dans le pensionnat qu'avaient dirigé ses deux maris, et où les élèves servaient de cobayes pour des expériences saugrenues sur la mémoire. Elle reçoit une lettre de sa nièce, Julie Farnèse, qui a quitté le pays vingt ans plus tôt. Julie veut renouer avec ce qui reste de la famille Farnèse, ces bourgeois qui prétendaient descendre des princes italiens, et occupaient ensemble une demeure aujourd'hui perdue. A cette nouvelle, Amélie convoque son beau-fils, Jean-Baptiste Novembre, son neveu Lucien, et aussi Martin Cyr, fils de la servante de toujours, et qui est sans doute un bâtard des Farnèse, sans savoir duquel. Ainsi va renaître, mourir aussi, au gré de la mémoire et de l'oubli, tout un monde : le docteur Théo Farnèse, médecin légiste et joueur ; Théo le Jeune, revenu fou, ou trop lucide, de la guerre d'Algérie ; Morgan le factotum, sculpteur et jardinier ; André Carles, mort par la faute de sa mère Amélie qui voulait l'empêcher de revoir Julie. Julie Farnèse semble danser dans la mémoire infidèle de tous ces personnages. Les multiples images qu'elle évoque pour les uns ou les autres révèlent la vérité profonde de chacun. Au moment où elle annonce son retour, un coup de théâtre va changer une fois de plus l'idée que nous nous faisions d'elle. Dans sa profondeur romanesque, le temps se comporte ici comme un escamoteur, un illusionniste, jusqu'à la dernière page, où se fondent passé, présent et avenir, avec le vieux pensionnat, ses élèves craintives et rêveuses, et Amélie, à jamais irréconciliée.

12/1985

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Littérature française

Trois gardiennes

Trois femmes - les trois gardiennes -, chacune détentrice d'un secret, composent cette sonate à la tonalité mystérieuse. Un lien étrange unit Molly Mollibrown, prisonnière d'un souvenir atroce datant de la guerre de Sécession, engoncée dans son personnage rigide et décadent du Mississippi ; Lemtoûna, la femme d'Essendilène, qui mène une existence ténue, têtue, opiniâtre et rude aux confins du Sahara, en plein Tassili n'Ajjer, protégeant contre toute prudence et toute règle la frêle et indécise croissance d'un oranger ; et la gardienne d'un musée hollandais, veillant, telle une sentinelle, la boutique du drapier Huÿs dont l'énigme inquiète l'espace alentour. Comme dans toute sonate, plusieurs thèmes s'entremêlent, que chaque récit colore différemment et approfondit : les liens subtils de l'espace visuel et du temps, le trouble de la sensualité tantôt brutale, tantôt animale, ou plus érotiquement raffinée, le thème plus continu enfin du regard, sur lequel Catherine Lépront compose toutes les variations qui vont, jusqu'au vertige, donner l'illusion que l'art a enfin pénétré la vie.

10/1991

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Littérature française

Tour du domaine

Gilbert Delmas s'est fait un domaine, presque un royaume, autour d'une scierie. On dirait que, depuis toujours, il est le seigneur de l'usine, du village. Mais tout est faux. Il a fabriqué ce passé de toutes pièces, en trente ans. Il a peuplé le village d'hommes et de femmes qui sont presque ses esclaves. Il a accroché de faux portraits d'ancêtres dans sa grande maison délabrée. Autour de lui, sa femme paralysée ; sa fille Hélène, chlorotique ; son neveu Jonathan, violoniste qui peuple cette solitude de sa musique ; Sarah Köln, beauté vieillissante, vêtue de mauve, obsédée par la mort. Enfin, un couple de vieux domestiques dont le fils, l'Idiot, occupe chaque journée à faire minutieusement le tour du domaine, pour vérifier que la clôture est intacte. La passion de Gilbert Delmas est de tout savoir, de tout comprendre. Il a ses indicateurs et note tout sur des registres. Au village, on ne trouve guère que deux personnes pour se révolter contre cet ordre : Rafaël le comptable, d'ailleurs amoureux d'Hélène, et sa soeur Quentin, une actrice. Mais voici un intrus. Une villageoise, la vieille Louise, meurt en léguant sa maison à Michaël B. qui exerce l'étrange métier de biographe. L'installation de Michaël va faire bouger ce monde si ordonné. Delmas n'aura de cesse d'obtenir son départ. Mais le vieil homme comprend alors qu'il ne saura jamais ce qui se passe dans la conscience des autres. Et si tout cela n'était qu'un rêve de la vieille Louise ?

12/1983

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Littérature française (poches)

Une rumeur

Jean-Pierre Suzini vient d'ouvrir une boutique de prêt-à-porter jugée agressivement moderne. On murmure qu'il s'y livre à des activités douteuses, et la rumeur commence à naître. Mais cette rumeur est moins le sujet du livre que le fond sonore aux passions des personnages : Suzini hanté par le souvenir de son fils mort et qui n'aime que les chevaux ; Millie, sa femme, métisse, placide et sensuelle, et qui cède au musicien Victor Malthusse ; la petite Nine Suzini liée par un impossible amour à Vincent Samski. Homme solitaire et singulier, figure centrale du roman, Vincent Samski appartient tout à la fois au profond silence et au monde de la musique. Pourtant c'est lui qui sera à l'origine de l'odieuse rumeur, ni musique ni silence, mais bruit, bruit basé sur rien, du vent, et qui suivra dans la ville le cours du vent.

01/1994

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Littérature française

Partie de chasse au bord de la mer

Au bord de la mer, Vianney Sertilange chasse avec un vieux notaire et surtout il se confesse : sa maladie, sa soeur insupportable, sa fuite, et le mystère qui l'a obligé à revenir... Sous la pluie, à l'emplacement où était encore hier le chapiteau de Holiday on Ice, une jeune femme danse pour des vagabonds... Alexandre l'orphelin, qui travaille chez un ostréiculteur, entre ciel et mer, compte et recompte le nombre de personnes qui doivent connaître son misérable secret... Emma, humble lingère d'hôpital, brise enfin l'esclavage et la routine du temps, pour les beaux yeux d'un brancardier ... A quoi rêve le contrôleur de l'omnibus Poitiers-La Rochelle... Au coeur d'une fête foraine, un vieil Anglais forge, une fois de plus, la machination diabolique qui lui permettra de tuer sa femme... Un commissaire-priseur est fasciné jusqu'à la mort par une femme qu'il n'a jamais vue, et dont il ne connaît que les ordres d'achat... Telles sont quelques-unes des images inoubliables que proposent ces nouvelles. Souvent avec une pointe d'humour, ou de malice. Parmi tant de secrets, il y a aussi celui de l'écriture de Catherine Lépront, qui nous permet d'entrer au plus intime de ces personnages qui tâtonnent dans la solitude, à la recherche de leur vérité.

02/1987

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Littérature française

Le passeur de Loire

"Lic se lève. Il est comme d'habitude. Il laisse toujours le même désordre sur le bureau qu'il rangera plus tard, dans la journée. Il est vêtu d'une veste d'intérieur dont il serre et desserre nerveusement la ceinture, qui ressemble à la cordelette d'une bure de moine. Il toussote, se râcle la gorge, remue les doigts dans l'air... Il a une très belle tête intelligente. Un très beau regard pensif et tendre. Quelque chose d'inconsolable dans l'expression et, tout à coup, de prodigieusement humoristique. Il a eu, il y a quelques moments, en présence de Myette, une sale gueule méprisante, l'air môvé. Lic soupire. Il se dirige vers le salon. Il va les épaules tombantes comme sous le poids d'une infinie lassitude, il est comme d'habitude, il n'a pas changé. Je le trouve bizarre".

04/1990

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Littérature française

Sainte Catherine

En début de soirée l'air est secoué par un gong. On est peut-être encore dans l'eau, dans cette chaude soirée, ou, sortant de la douche, en train de secouer l'eau de ses oreilles. Et c'est le gong, votre sang ne fait qu'un tour quand on est secoué par ce tremblement monstrueux, qui n'est qu'un début, car plusieurs coups assénés à cet énorme gong font éclater de leur démesure le calme de la soirée.

06/2000

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Poches Littérature internation

Catherine Morland

" Alors que vers la fin du XVIIIe siècle le roman noir semait ses naïves terreurs dans les foyers anglais, Jane Austen, née en 1775 et qui écrit depuis l'âge de douze ans, ne s'intéresse ni à l'histoire, ni à la politique, ni aux fantômes. Elle n'a de goût que pour la vie - la vie telle qu'un œil acéré peut en surprendre les manèges dans un salon, voire une salle de bal où les jeunes gens dansent tandis que leurs parents évaluent rentes et dots. Comme on le voit dans ce roman - le troisième, écrit entre sa vingtième et sa vingt-troisième année, après Raisons et sentiments et Orgueil et préjugés - où une jeune provinciale de bonne famille est envoyée à Bath, prendre les eaux, pour faire son apprentissage du monde et des intermittences du cœur. Dans ce chef-d'œuvre, qu'elle a remanié en 1815, deux ans avant sa mort, Jane Austen, sans doute l'un des esprits les plus implacablement satiriques de toute la littérature, traite sa protagoniste non comme une créature de chair et d'os, à l'instar de tous les romanciers, mais bel et bien comme une héroïne de roman égarée au milieu de conjonctures qui, par rapport aux habitudes du genre, la rabaissent, à chaque instant, aux yeux du lecteur. Et c'est avec une allégresse féroce que Jane Austen nous la montre se comportant, à la moindre occasion, en référence à son livre de chevet, Les mystères d'Udolphe, de Mrs Radcliffe, publié en 1794, juste avant qu'elle-même ne commence cette Catherine Morland (Northanger Abbey). Ainsi parodiait-elle le roman gothique et ses candides lecteurs, promis aux mêmes déboires que Don Quichotte intoxiqué par les ouvrages à la gloire de la chevalerie. Et ainsi du même coup, annonçait-elle et énonçait-elle l'idée qui serait plus tard au cœur de la modernité, et selon laquelle la vie finit toujours par imiter l'art ". Hector Bianciotti.