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Avignon 1968 et le Living Theatre. Mémoires d'une révolution

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Théâtre

Avignon 1968 et le Living Theatre. Mémoires d'une révolution

Si l'Histoire a accueilli dans son rang la révolution de Mai 68, celle du mois de juillet qui traversa le Festival d'Avignon semble avoir été reléguée à sa marge. Pourtant, la XIIe édition du festival, sous la direction de Jean Vilar ; déchaîna les passions avec la même intensité que celles qui habitaient et agitaient les acteurs des contestations printanières ayant ébranlé le pays jusqu'à la dissolution de l'Assemblée. Se rejouait à Avignon la révolution alors étouffée par Charles de Gaulle, et le festival devint ainsi le théâtre de tensions entre les ennemis du " supermarché de la culture " et les défenseurs d'une conception vilarienne du théâtre populaire. Le LivingTheatre, invité à présenter trois pièces - dont la création Paradise Now - cristallisa beaucoup de ces tensions de par ses prises de position. Avignon 1968 et le Living Theatre est une immersion dans ce mois d'été 1968 avignonnais : un voyage dans le temps pris en charge par des témoins ayant vécu les évènements de juillet et dont les entretiens sont retranscrits dans ce volume, mais aussi par ceux qui sont revenus sur cette période passionnée par le biais de la fictionnalisation. La réactualisation de ces souvenirs rend compte de crises continuant à secouer un monde de la culture qui n'a de cesse d'interroger les rapports entre l'art et le politique (l'institution, la révolution) mais aussi entre l'art et le poétique (le beau, le transcendant).

05/2018

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Théâtre - Essais

Paradise Now en paradis. Une histoire du Living Theatre à Avignon et après (1968/2018)

L'oeuvre du Living Theatre, Paradise Now, est considérée dans son contexte de création, celui du Festival d'Avignon de 1968, à travers une étude culturelle et esthétique. Le cinquantenaire de la pièce appelait à revenir sur ce spectacle qui marqua à la fois l'histoire du théâtre et l'histoire sociopolitique.

10/2022

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Théâtre

Paradise Now en paradis. Une histoire du Living Theatre à Avignon et après (1968/2018)

L'oeuvre du Living Theatre, Paradise Now, est considérée dans son contexte de création, celui du Festival d'Avignon de 1968, à travers une étude culturelle et esthétique. Le cinquantenaire de la pièce appelait à revenir sur ce spectacle qui marqua à la fois l'histoire du théâtre et l'histoire sociopolitique.

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Théâtre

Théâtre complet 1948-1967

Voici, enfin réunies, toutes les pièces écrites par Marcel Aymé (1902-1967). Son goût pour le théâtre s'est manifesté très tôt, car sa première œuvre, Lucienne et le boucher, date de 1930. Il lui aura toutefois fallu attendre presque une vingtaine d'années avant de la voir représenter. C'était en 1947, grâce à Douking, au Théâtre du Vieux-Colombier. Le succès considérable qu'elle rencontra fut, pour Aymé, le début d'une brillante carrière d'auteur dramatique, alors qu'il s'était jusqu'alors illustré par des romans, des contes, des nouvelles et des articles. Outre cette comédie très connue, ce volume renferme des textes célèbres comme Clérambard, La Tête des autres, Les Quatre vérités, Les Oiseaux de lune et Les Maxibules. Il contient aussi des pièces hâtivement éreintées par la critique : La Mouche bleue, Louisiane et La Convention Belzébir. Les deux premières résultent du voyage de Marcel Aymé, en 1949, aux États-Unis. Grand observateur de ses contemporains, il a très vite perçu le ridicule de la gestion capitaliste des ressources humaines outre-Atlantique et des obsessions racistes d'une partie de la population américaine. La troisième, sans doute desservie en 1967 par sa mise en scène, n'a pas obtenu toute l'attention dont elle aurait dû être l'objet. En effet, elle imagine une société dans laquelle les hommes peuvent acheter le droit de tuer leur prochain. Il va de soi que les femmes sont privées de cette possibilité, ce qui ne manque pas de créer quelques situations cocasses et ne fait surtout pas de Marcel Aymé un misogyne... A tous ces titres viennent s'ajouter de petits chefs-d'œuvre comme Consommation et, surtout, Le Minotaure, opportunément ressuscités par cette édition collective qui propose, en outre, au grand public des pièces inédites retrouvées dans les archives de l'auteur : Le Mannequin, Le Commissaire et Le Cortège, qui mériteraient incontestablement d'être portées à la scène. M. L. Ce volume contient : LUCIENNE ET LE BOUCHER - CLÉRAMBARD - VOGUE LA GALÈRE - LA TÉTE DES AUTRES (augmenté des variantes de l'acte IV) - LES QUATRE VÉRITÉS - LES OISEAUX DE LUNE - LA MOUCHE BLEUE - PATRON - LOUISIANE - LES MAXIBULES - CONSOMMATION - LE MINOTAURE - LA CONVENTION BELZÉBIR - LES GRANDES ÉTAPES - LE MANNEQUIN - LE COMMISSAIRE - LE CORTÈGE OU LES SUIVANTS.

10/2002

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Théâtre

Paradise Now

Compris dans l'avant-garde artistique du XXe siècle par sa position politique radicale et une réflexion permanente sur le rôle du théâtre, dont il questionne de manière incisive la vocation institutionnelle visant à plaire, le Living Theatre propose une relation interactive entre l'acteur et le public, qui doivent contester ensemble les conventions établies d'un théâtre fondé sur l'illusion. Paradise Now, création théâtrale collective exprimant l'esprit de révolte du temps, recherche le Paradis et l'Utopie hic et nunc à travers la détermination infatigable de mener à bout l'entreprise théâtrale, par l'action, la rébellion et la révolution anarchique non violente. Les spectacles des années 1968-1969 sont restés vifs dans la mémoire des spectateurs avec la prégnance d'un événement unique, inoubliable, exaltant, fixant à jamais la joie d'une communion, où scène et salle n'étaient qu'un tout. Le credo libertaire, plein d'exaltation et d'espoir, la confiance en des valeurs autres que celles promues officiellement sont les produits d'une époque porteuse d'espoir et de confiance qui souhaitait changer le monde. Judith Malina (1926-2015) et Julian Beck (1925-1985) sont les fondateurs du Living Theatre, un théâtre qui interroge le rapport entre la fiction et la réalité, le théâtre et la vie. Engagé, le Living radicalise ses idées anarchistes et pacifistes en réaction au contexte politique des Etats-Unis et face à la guerre du Viêt Nam. C'est en découvrant Artaud que la troupe choisit d'associer le corporel à l'intellect, mettant en pratique les principes du "théâtre de la cruauté". Le 24 juillet 1968, la première de Paradise Now à Avignon est une révolution dans le théâtre : la plus accomplie de leurs performances représente l'apogée de leur création artistique, transgressant la frontière scène-salle et la bienséance bourgeoise.

06/2019

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Aventure

24 Heures du Mans : Anthologie sixties. 1961-1963 : Rivalités italiennes ; 1964-1967 : Le duel Ferrari-Ford ; 1968-1969 : Rien ne sert de courir...

Revivez en BD les grands moments de la plus célèbre des courses d'endurance ! Depuis sa création en 1923, le rendez-vous des 24 Heures du Mans a connu des moments d'anthologie. Après sa victoire en 1960 face à Aston Martin, Ferrari compte bien prouver l'efficacité de ses TR61 et 250GT. En 1961, la marque italienne au cheval cabré s'apprête à devenir hégémonique. Mais le mitan des années 60 marque aussi l'arrivée de l'emblématique constructeur américain Ford dans la course. C'est le début des rivalités. De 1964 à 1967, les deux constructeurs n'auront de cesse de se défier ! A la fin des années 60, malgré le modèle vieillissant de la GT 40, Ford continuera à défier l'ambitieuse écurie Porsche avec notamment une dernière course de légende dont le héros est un jeune pilote belge prometteur : Jacky Ickx. Frissons, innovations techniques, révélations et rebondissements sont au rendez-vous de cette décennie remarquable pour le sport automobile, une époque qui méritait bien une anthologie.

11/2023

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Algérie

Autogestion en Algérie. Une autre révolution? (1963-1965)

On l'ignore souvent, mais dès la fin de la guerre d'indépendance, un million d'hectares et 500 entreprises sont délaissés par leurs propriétaires coloniaux. Spontanément, paysans et travailleurs occupent ces biens sans maîtres. Reconnaissant officiellement cette situation, le gouvernement Ben Bella promulgue, le 23 ? mars 1963, un décret ? : la gestion des biens déclarés vacants - ainsi que celle des biens "? anormalement exploités ? " - sera assurée par les travailleurs. Le 30 ? mars, un nouveau décret fait explicitement référence à "l'organisation et la gestion des entreprises en autogestion" . Autogestion ? : le mot est lancé, officialisé, avec de nouvelles structures ? : assemblée générale des travailleurs, conseil des travailleurs, comité de gestion, directeur, conseil communal d'animation de l'autogestion. Le Bureau national des biens vacants devient Bureau national d'animation du secteur socialiste sous la responsabilité de Mohammed Harbi, qui mobilise militants et chercheurs, algériens et français. Les résistances sont fortes : l'armée accapare une bonne partie du secteur agricole mis hors autogestion ? ; dans beaucoup d'entreprises et de terres le pouvoir des travailleurs est confisqué par une nouvelle bourgeoisie qui entend accaparer la révolution à son profit. Après le coup d'Etat de Houari Boumedienne en 1965, seule demeurera le vocabulaire socialiste sans réalité pratique. Dans ce recueil qu'il introduit, présente et annote, Mohammed Harbi a sélectionné une série de ses propres écrits, de textes et de documents, pour beaucoup inédits, et des enquêtes de terrain qu'il a dirigées dans les fermes et usines autogérées. Alors que l'on commémore, en mars ? 2022, les 60 ans des accords d'Evian et de l'indépendance de l'Algérie, alors que le Hirak réclame une nouvelle révolution, ce livre vient rappeler l'histoire de l'autogestion algérienne, mise sous le boisseau par les autorités.

04/2022

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Théâtre

L'énorme désespoir. Journal d'août 1968 à avril 1969

Judith Malina (1926-2015) est avant tout une pacifiste-anarchiste de la première heure, ayant participé toute sa vie à cette pièce en création collective qu'elle a nommé La belle révolution anarchiste non violente. Elle et Julian Beck, un jeune peintre expressionniste-abstrait, eurent l'idée de créer un Living Theatre, en 1948, dans la New York de l'art moderne, où Erwin Piscator enseignait le lien des choses entre elles et sa théorie du théâtre épique. Dans son cours de mise en scène au Dramatic Workshop, Piscator avait déjà commencé à faire le grand tour des éléments qui voulaient que le théâtre soit un forum politique, où le public puisse parler aux acteurs et les acteurs répondre au public et questionner la pièce. Avec pour influences, entre autres, John Cage, Martha Graham et Merce Cunningham, le Living Theatre proposait une scène théâtrale combinant la musique, la danse, la peinture et la poésie. C'est à la fin des années 60, en Europe, que le Living Theatre crée Mysteries, Frankenstein et Paradise Now. Cette dernière, une re-visitation de la "révolution" de 1968 en cours, a été montée pour aider, justement, au travail révolutionnaire en politisant le public, grâce à cet insatiable désir d'épurer ce qui avait déjà été fait, quand la beauté du proscenium de la scène est la beauté du théâtre dans l'espace imposé, avec son feu qui brûle. Ces fragments des journaux de Judith Malina sont placés sous les auspices de la tournée américaine, organisée par le Radical Theatre Repertory de Mark Amitin. Grâce à Saul Gottlieb, le Living Theatre a été rapatrié aux Etats-Unis, d'août 1968 à avril 1969.

10/2017

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Théâtre

Les Carmes. Théâtre et patrimoine à Avignon

Lieu d'un grand rêve de théâtre, Avignon n'est pas, en 1947, la ville rêvée pour le théâtre. Si elle offre de vastes espaces à l'abandon, la cité est composée d'édifices chargés de mémoire, classés et protégés. Après le Palais des papes, le Cloître des Carmes est le second de ces monuments investis par le Festival, dès 1967. Pourtant, l'appréhension de l'espace patrimonial en espace théâtral demeure problématique. La place que les créateurs, médiateurs et spectateurs confèrent au monument fait de l'édifice un espace aux fonctions multiples, à l'identité plurielle, animé par des rapports de forces et gagné par des conflits de mémoire. Interroger l'entrelacement du théâtre et du patrimoine permet d'envisager le rôle d'un art du présent dans la construction collective d'un rapport au passé et de révéler une histoire des sensibilités. Cette étude se propose de croiser les approches pour analyser l'usage par le théâtre de l'ancien couvent des Carmes (cloître et théâtres). Elle réunit des chercheurs venus d'horizons disciplinaires variés (l'histoire, la littérature, les études théâtrales, les langues et civilisations étrangères et la sémiologie).

06/2019

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Théâtre

Le roman de La Luna. Histoire d'un théâtre d'Avignon

C'est l'histoire d'une famille qui commence par une histoire d'amour et se poursuit depuis trente ans. Au sein de la vieille ville d'Avignon, à l'intérieur des remparts donc, le théâtre de La Luna accueille les compagnies, soutient les créations et fidélise un public toujours plus nombreux. Acteur remarqué du Festival OFF, lieu demandé, il est perçu comme une rampe de lancement pour les spectacles qui partiront ensuite en tournée. Y aurait-il un secret à ce succès ? Beaucoup de travail, évidemment, mais d'abord une humanité affichée et revendiquée. Une histoire qui ressemble à un roman où les personnages sont de vraies personnes marquées par le destin. On y voit les artistes enthousiastes ou fatigués, des déconvenues et des triomphes, des petites histoires qui font la vie des théâtres. Le roman de la Luna permet de regarder le festival d'Avignon par la fenêtre de la Luna qui s'élargit désormais sur cinq théâtres, un restaurant, un glacier ; un quartier d'Avignon.

05/2020

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Histoire internationale

Le Printemps de Prague, 1968. Une révolution interrompue ?

Le Printemps de Prague de 1968 met un terme à une époque où une réforme du communisme paraissait encore possible à certains. Cet évènement a marqué non seulement l'histoire des peuple tchèque et slovaque, l'histoire des pays communistes et du mouvement communiste mondial mais de manière plus générale, l'opposition entre l'Est et l'Ouest qui a dominé le "court XXe siècle". Cet évènement n'est pas un simple "accident de parcours" sur le chemin de la "détente", comme l'ont proclamé à l'époque quelques responsables politiques et diplomatiques occidentaux. Comme l'a constaté à juste titre l'historien Français Antoine Marès, on peut même considérer la Tchécoslovaquie comme un "sismographe de l'Europe au XXe siècle" Pour résumer ce qui se passa entre janvier et août 1968 en Tchécoslovaquie, ce livre prend en compte trois niveaux d'analyse différents : d'abord celui des instances dirigeantes du parti communiste et de l'Etat tchécoslovaques ; ensuite celui des écrivains, des journalistes et des philosophes, c'est-à-dire des véritables promoteurs des changements, assez rapidement rejoints par la population, y compris par les ouvriers ; enfin celui de l'Union soviétique et de ses quatre satellites du Pacte de Varsovie qui se rendirent maîtres de la situation et "rétablirent l'ordre" (Milan Simecka) à l'aide de leurs armées.

01/2021

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Histoire de France

Charles de Gaulle. Mémoires d'espoir (Le Renouveau 1958-1962)

De Gaulle, un penseur politique dont les lumières pourraient encore nous être utiles ? De Gaulle, un auteur dont l'écriture pourrait être comprise comme une forme particulière d'action politique ? Encore faut-il pouvoir le saisir dans le contexte actuel, se rendre capable de percevoir les divers liens qui rendraient sa pensée applicable à la vie aujourd'hui. Stéphane Bérard, à la faveur de cette sorte de consécration que constitue la programmation au bac des Mémoires de guerre, a décidé de s'emparer du texte et d'effectuer les opérations de rafraîchissement nécessaires pour " faire accéder les mémoires de Charles de Gaulle à la littérature ".

04/2011

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Littérature française

Mémoires de ce temps là (1948/1968) et ... réflexions inopportunes sur le temps présent

Première partie: événements vécus par la jeunesse d'après-guerre. Allemagne occupée, Algérie de nos ancêtres, guerre d'Indochine. Algérie nos dernières années avec l'exode. Deuxième partie: Réflexions sur le monde actuel à partir d’expériences vécues parmi des cultures diverses, différentes et sans a priori.

03/2014

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Sciences politiques

Evolution & révolution

L'évolution est le mouvement infini de tout ce qui existe, la transformation incessante de l'Univers et toutes ses parties depuis les origines éternelles et pendant l'infini des âges. Les voies lactées qui font leur apparition dans les espaces sans bornes, qui se condensent et se dissolvent pendant les millions et les milliards de siècles, les étoiles, les astres qui naissent, qui s'agrègent et qui meurent, notre tourbillon solaire avec son astre central, ses planètes et ses lunes, et, dans les limites étroites de notre petit globe terraqué, les montagnes qui surgissent et qui s'effacent de nouveau, les océans qui se forment pour tarir ensuite, les fleuves qu'on voit perler dans les vallées, puis se dessécher comme la rosée du matin, les générations des plantes, des animaux et des hommes qui se succèdent, et nos millions de vies imperceptibles de l'homme au moucheron, tout cela n'est que phénomène de la grande évolution entraînant toutes choses dans son tourbillon sans fin.

01/2020

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013

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Littérature française

TOUS FEUX ETEINTS (CARNETS 1965,1966,1967)

N'a-t-on pas tout dit sur un écrivain qui occupe depuis plus d'un demi-siècle l'avant-scène de la littérature contemporaine ? Cependant la parution des Carnets 1965, 1966, 1967, Carnets sans dates, Carnets 1972 qui précédèrent de peu son suicide, apporte sur l'homme et le moraliste un éclairage plus intime, plus féroce et plus absolu. En notant ses réflexions à propos de son travail et de ses rencontres, il se parle et nous parle à travers son orgueil et sa volonté de solitude. Lorsque je mourrai, écrit-il déjà en 1965, on trouvera encore des raisons pour montrer que je ne suis pas mort comme il fallait. L'obsession de la mort et le besoin de maintenir une distance entre les autres et lui-même sont comme le tracé secret, émouvant, d'une pensée parallèle à son oeuvre de créateur.

05/1975

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Théâtre

Théâtre : Yvonne, princesse de Bourgogne ; Le mariage ; L'histoire ; Opérette.

A la fois fasciné et rebuté par la forme théâtrale qu'il qualifiait de "perfide, répugnante, incommode, rigide et désuète", Witold Gombrowicz a pourtant écrit trois pièces de théâtre, à des dates charnières de sa vie : Varsovie, 1938 : Yvonne, princesse de Bourgogne, sa première oeuvre écrite après les récits des Mémoires du temps de l'immaturité, parodie shakespearienne qui contient déjà sa hantise de l'"anarchie illimitée de la forme". Buenos Aires, 1948 : Le mariage, sa Missa solemnis de l'église interhumaine, texte fondateur de son retour à la littérature après la guerre. Vence, 1966 : Opérette, sa dernière oeuvre, aboutissement stylisé de ses thèmes majeurs de la forme et de l'immaturité. "Salut, Jeunesse à jamais nue ! Nudité jeune à jamais, salut ! " Gombrowicz avait écrit deux versions inachevées d'Opérette : Opérette 1950-1951 et L'histoire (Opérette) 1958-1960. Enfin, son dernier projet littéraire, au moment de sa mort en juillet 1969, était une pièce de théâtre avec un seul personnage confronté à la douleur d'une mouche.

02/2001

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Espagnol apprentissage

Mémoires de la violence au Mexique depuis 1968. Poésie, roman, théâtre, cinéma

Cet ouvrage est l'aboutissement de plusieurs projets qui ont donné lieu en 2019 à une série d'actions scientifiques, artistiques et pédagogiques à l'Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J) autour de la violence au Mexique depuis 1968, année marquée par les révoltes et le tristement célèbre massacre de Tlatelolco. Cette publication se propose d'interroger la façon dont les artistes ont pu se saisir de cet événement, dans sa contemporanéité ou depuis son souvenir, dans le but de le dénoncer, de rendre hommage aux victimes, de métamorphoser l'horreur en création, ou de transformer le déchirement en matière pour reconstruire une solidarité. Le thème de la violence au Mexique depuis 1968 est abordé, dans le présent ouvrage, à travers la poésie, le roman, le théâtre et le cinéma. Plusieurs contributions portent sur l'oeuvre et la vie d'artistes fortement influencés par les événements de 1968, tels que la romancière, journaliste et poétesse Elena Garro ou l'auteur chilien Roberto Bolaño, tandis que d'autres articles mettent en lumière la mémoire des révoltes estudiantines et de leur répression chez les jeunes générations, à partir de la pièce Para la libertad. México 68 du dramaturge Omar Olvera Calderón, ou depuis sa mise en scène et sa réception outre-Atlantique. Quelques contributions ouvrent la discussion sur la violence au Mexique post-1968, notamment sur le contexte des années 1970, à travers le film Roma du cinéaste Alfonso Cuarón. Enfin, une contribution s'intéresse à la façon dont des artistes tels que Humberto Robles, Norma Barroso et Mauricio Jiménez traitent du féminicide, phénomène très présent au Mexique depuis la fin des années 1990.

01/2022

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BD jeunesse

Snoopy et les Peanuts : 1967-1968

Si la figure de l'as de l'aviation de la Première Guerre mondiale est au premier plan dans ce volume, Snoopv trouve encore le temps de se faire passer pour un champion de bras de fer, un patineur artistique, un vautour ou encore un "chien du Cheshire". Au fait, saviez-vous qu'il y avait eu quelqu'un d'autre avant Charlie Brown ? Voici le secret enfin révélé... Les nouveaux venus, Franklin et José Peterson, sont aussi de la partie, aux côtés des incontournables Charlie et Sally Brown, de Linus, Lucy et Schroeder, sans oublier Violette qui fait la couverture de ce tome.

10/2010

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Cinéma

Les années Karina (1960 à 1967)

Après les Années Cahiers (1950-1959) durant lesquelles Jean-Luc Godard fit ses premières armes de critique aux Cahiers du cinéma, les Années Karina couvrent la première période créatrice du célèbre metteur en scène. Epouse de Jean-Luc Godard, Anna Karina va jouer dans la plupart de ses films tournés entre 1960 et 1967 : Le Petit soldat (1960), Une femme est une femme (1961), Vivre sa vie (1962), Bande à part (1964), Une femme mariée (1964), Pierrot le Fou (1965). Il y aura aussi le Mépris (1963), avec Brigitte Bardot, et tant d'autres films encore. Ce volume contient des entretiens avec Godard parus dans les Cahiers et dans d'autres revues (dont un entretien avec J.-M.G. Le Clézio par exemple), ainsi que des articles qui permettent d'évaluer aujourd'hui ce que furent ces sept années dans la vie de Jean-Luc Godard.

03/2007

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Littérature française

Mémoires d'une Ventrachou. <i>Vendée 1940 - 1960</i>

Récit socio-familial dans la Vendée des années quarante à soixante. L'auteure explore à la fois le monde ouvrier et laïc, du côté de sa mère, et le monde rural et catholique, du côté de son père. Elle décrit et fait vivre cette période de l'Histoire dans la singularité de son histoire, qu'elle émaille de digressions et anecdotes, reconstituant ainsi l'ambiance de ses jeunes années. Cet intime ne se réduit pas à de l'intime mais ouvre à de l'universel, et partant, à du politique. Depuis ce lieu d'ancrage, elle porte un regard à la fois subjectif et extérieur, quasi ethnographique, sur des figures d'un monde qui n'est plus. Elle en montre les contraintes et les failles, voire les pathologies, mais aussi les joies et les fêtes. Elle montre aussi où s'est fondée sa vocation de psychanalyste.

09/2023

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Littérature étrangère

Théâtre, roman, mémoires

Le centième anniversaire de la naissance de Tennessee Williams (1911-1983) est l'occasion de redécouvrir l'une des grandes voix de la littérature mondiale. Auteur d'une oeuvre abondante, Williams a connu la gloire tant sur scène qu'au cinéma. Ses textes ont été adaptés par les plus grands réalisateurs - Elia Kazan, qui a aussi monté quatre de ses pièces à Broadway, Joseph Mankiewicz, John Huston - avec les plus grandes stars hollywoodiennes - d'Elizabeth Taylor et Katharine Hephurn à Paul Newman et Marlon Brando, dont la carrière fut lancée par le Tramway. Traduit dans notre langue dès 1947, joué par Arletty, Jeanne Moreau, adapté par Jean Cocteau et par Françoise Sagan, Tennessee Williams a été très tôt reconnu par la France où, aujourd'hui, la collection "Bouquins" lui rend hommage avec ce volume exceptionnel. Pour la première fois sont réunis sous la même couverture à la fois des pièces, mais aussi un de ses romans, "Une femme nommée Moïse", ainsi que ses "Mémoires". Pierre Laville a intégralement retraduit "La Ménagerie de verre", "Un tramway nommé Désir", "Une chatte sur un toit brûlant" et "La Nuit de l'iguane". On peut aussi grâce à lui découvrir une pièce inédite, Les Carnets de Trigorine, écrite en 1981, soit deux ans avant la mort de Williams, à New York. Ce volume témoigne plus que jamais de la modernité de son oeuvre, faite d'une extrême sensualité et de passions amoureuses poussées à leur paroxysme, sur fond de solitude souvent désespérée.

02/2011

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Histoire de France

La révolution de 1958

Il y a différentes manières d'envisager la naissance de la Ve République et des événements qui, en 1958, ont conduit à la disparition de la IVe. Mais le fait est que bon nombre des principaux acteurs de cette mutation y ont vu, à l'époque, une véritable révolution : c'est ce que Michel Debré, bientôt maître d'oeuvre de la constitution, puis futur premier ministre du général De Gaulle, n'hésite pas à déclarer publiquement le 16 mai : "La révolution, c'est une prise de conscience qui s'étend un vaste ensemble. C'est le début d'une ère nouvelle, en tout cas d'une espérance de renouvellement. Ne nous y trompons pas [... ]. C'est une révolution qui a voulu prendre corps en Algérie, révolution née d'un refus de se laisser aller [... ]." Tel est le fil rouge d'un colloque organisé à l'université Paris Descartes en novembre 2018, réunissant historiens, juristes et politistes, qui a entendu s'interroger sur la consistance de cette "révolution" de 1958 - en se penchant à la fois sur les acteurs de ce boule versement, sur la nature exacte de celui-ci, sur ses finalités et ses prolongements.

11/2019

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Théâtre

Une mémoire. Nouveaux écrits sur le théâtre

"Comme j'ai vu beaucoup de pièces de théâtre, participé à bien des répétitions, traduit ou commenté plusieurs auteurs, réfléchi sur quelques questions concernant l'art de l'acteur, décrit quelques spectacles, et que ce qui suit en témoigne, Une mémoire est le titre qui s'impose. Mémoire, au féminin, veut dire qu'on était là, qu'on a plutôt aimé, qu'on a tenté d'exercer quelque pensée, et qu'on se souvient." Voici l'intention de l'auteur, en réunissant ici autant de textes inédits que de textes publiés dans des revues, des colloques ou dans le Journal du Théâtre de la Ville. En hors d'oeuvre : le vers de théâtre, l'alexandrin, parce qu'il l'a beaucoup pratiqué et enseigné. Ensuite, à propos de la mise en scène, plusieurs textes consacrés à Patrice Chéreau, avec qui François Regnault a travaillé douze ans comme collaborateur et traducteur. Puis, des études sur des auteurs de théâtre : Corneille, Molière (collaboration constante avec Brigitte Jaques-Wajeman, avec qui il a fondé la Compagnie Pandora), Sartre, Pirandello, Brecht, Horváth (avec Emmanuel Demarcy-Mota), Ionesco, Dubillard, Crimp, Minyana, Koltès. Enfin, un texte sur les spectateurs de théâtre dans la conjoncture récente et des textes théoriques sur le théâtre (identification, distanciation, catharsis, le comique, théâtre et psychanalyse) et sur la danse (Cunnigham, Pina Bausch). Un recueil patrimonial pour transmettre une riche expérience raisonnée de théâtre aux nouvelles générations. Enrichi de photographies de Cosimo Mirco Magliocca. François Regnault, homme de théâtre et théoricien, réunit ici de nombreux articles inédits ou publiés dans des revues sur le théâtre ; une somme dans l'esprit d'une transmission aux nouvelles générations.

09/2018

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Critique Théâtre

Le Nouveau Théâtre espagnol (1967-1978). Histoire d'une résistance politique, culturelle et esthétique sous le franquisme tardif

Le Nouveau théâtre espagnol est apparu dans le panorama scénique espagnol à la fin des années 1960, alors que le régime franquiste commençait à montrer ses premiers signes d'agonie. Ce courant dramatique contemporain du réalisme social ne constitue pas une école définie mais se compose d'une diversité d'auteurs alors jeunes et inconnus, présentant des similitudes dans leur production, fruits d'une époque particulière. Par la mise en regard de 168 pièces - dont de nombreuses toujours inédites à ce jour -, cette étude fait revivre ce courant dramatique et scénique qui s'est développé en Espagne pendant le franquisme tardif et le début de la Transition (1967-1978), un mouvement artistiquement expérimental, culturellement anticonformiste, esthétiquement anti-conventionnel et politiquement antifranquiste. Elle met en lumière des oeuvres méconnues - voire inconnues - qui furent marginalisées de la scène en leur temps et apporte un éclairage sur le concept alors novateur du Nouveau théâtre espagnol, sur ses caractères stylistiques définitoires, ainsi que sur sa diffusion minoritaire liée à son contexte socio-culturel et politique - notamment à la censure, particulièrement sévère à l'encontre de ce théâtre critique.

04/2021

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Littérature étrangère

Living

Living est un roman foisonnant, qui tisse à l'envie plusieurs fils narratifs pour mieux explorer l'inépuisable thème qui le traverse : la mort. Au coeur du livre, il y a le destin de Nito raconté à la première personne. Commencées avant même sa conception, son histoire et celle de ses parents constituent en creux une chronique de l'Argentine des trente dernières années. L'enfance et l'adolescence de Nito, la galerie de personnages qui l'entourent, le rapport fusionnel à la mère, les premiers émois mais aussi la place de la télévision dans le quotidien latino-américain ou encore le choc de la guerre des Malouines y sont admirablement décrits, dans une langue riche, envoûtante. Nito est un enfant à part, né le jour de la mort de Perrin et marqué par la disparition précoce de son père. De ce traumatisme naîtra une passion macabre qu'il canalisera en devenant prédicateur pour un gourou évangéliste. Ensemble, ils finiront par fomenter un délirant projet : faire embaumer les morts de sorte qu'ils puissent rester à nos côtés pour l'éternité. A cette trame narrative vient se superposer un autre récit en italique, qui prendra corps et sens au fil des pages : on y retrouve Nito dans le présent, dialoguant avec des marginaux, d'étranges amis, sur l'art et l'évolution de la société. Commencé comme un roman d'apprentissage moderne, le récit construit par enchâssements évolue vers une fresque à la construction subtile : jouant sans cesse sur les rapports de la fiction et de la réalité et les strates du récit, Martin Caparros bouscule toutes les attentes du lecteur en inversant les équilibres du texte : le récit d'apprentissage devient peu à peu une sorte de biographie contenue dans le roman en train de s'écrire : les circonvolutions de la destinée de Nito prennent tout leur sens lorsqu'elles rejoignent celles de l'Argentine contemporaine, dans un final aussi burlesque que macabre. Délicieusement obscène, admirablement écrit, Living est au fond un grand roman politique, une charge contre l'Argentine des trente dernières années, sa difficulté à affronter un passé extrêmement noir, celui de la dictature, autant que les frasques ultra-libérales de ses dirigeants.

08/2013

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Littérature étrangère

Le théâtre de la mémoire

Etrange destinée que celle du docteur Nigro, spécialiste de la mémoire et dont on a du mal à se souvenir, au point qu'il est surnommé le "docteur Personne". En enquêtant sur la vie d'un amnésique arrivé dans son service, Nigro va découvrir l'amour avec Luciana, la femme de son patient, puis plonger au cœur du mystère de l'institut Fabrizio, où il a été formé avant d'en être écarté. Au centre de l'enquête se trouve le théâtre de la mémoire de Giulio Camillo. Un édifice fantastique qui se veut représentation du monde et support de la mémoire, conçu à partir de fragments de cartes, de plans inachevés et de la tradition orale. L'architecte qui tentait de le reconstituer a brusquement disparu. Son fils a perdu la mémoire pour avoir lu ses notes. Que faisait en réalité Fabrizio, son maître, entouré de son étrange "triumvirat", Lex, Mosca et Lisi. A quelles manipulations se livrait-il sur le cerveau et la mémoire ? Quel destin avait-il réservé à Nigro, son plus jeune élève ? Comme dans La Traduction, De Santis marche sur les traces de Borges. Avec son héros, il s'interroge sur la mémoire, sa conservation et sa transmission, dans un texte où tout est signe à déchiffrer, mais son enquêteur est un homme amoureux qui souffre.

08/2002

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Poésie

Versant Est. Et autres poèmes, 1960-1968

Versant est est une sélection des poèmes écrits par Octavio Paz entre 1957 et 1968, auxquels s'ajoutent quelques textes inédits. Ce recueil est l'aboutissement d'une métamorphose poétique qui a commencé avec Pierre de soleil (Gallimard, 1962) et qui, neuf ans après, conduit à Blanc. Versant est dessine la forme d'une spirale : chaque poème est un retour au point de départ et un pas vers l'inconnu.

07/1998

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Aventure

Tif et Tondu Intégrale : 1966-1968

Ce volume reprend les épisodes suivants publiés entre 1968 et 1969 : "Le Réveil de Toar" , "Le Grand Combat" , "La Matière verte" et "Tif rebondit" , ainsi qu'un récit complet de six pages, "La Boîte à Tondu" , publié précédemment dans la collection "Péché de jeunesse" . Ce cinquième volume des intégrales de Tif et Tondu marque la fin de la collaboration entre Rosy et Will, après presque quinze années pendant lesquelles ils auront réalisé des épisodes mythiques. Rosy aura élevé très haut la série, qui peinait avant son arrivée à trouver sa place dans le coeur des lecteurs du Journal de Spirou. On lui doit la création de M. Choc, avec son masque et sa queue-de-pie, un méchant mythique de la bande dessinée franco-belge. Seulement, à travers ces dernières histoires datées de 1968 et 1969, le scénariste évolue vers un humour plus anglais, basé sur l'absurde, qui convient mal à l'esprit de la série, tout du moins aux yeux de l'éditeur. Le diptyque La Matière verte et Tif rebondit, qui clôt ce volume, est aussi celui qui symbolise la scission. On est dans le fantastique le plus absurde, un ton qui symbolisera aussi l'humour de Maurice Rosy, de plus en plus décalé par rapport au reste de l'équipe du Journal de Spirou. Il passera ensuite la main à Maurice Tillieux qui marquera à son tour la série dans les années 1970.

01/2022

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Psychologie, psychanalyse

Une vie de correspondances 1938-1988

Dès son âge enfantin, Françoise Dolto prend le pli d'écrire des lettres à ses parents, à ses proches, à ses amis. Cela fait partie de son éducation. Elle s'y adonne, sous le contrôle de sa gouvernante, avec un charme, une vivacité, un style, qui feront d'elle une grande épistolière. Cet art de vivre deviendra très vite un art de penser. À côté des intimes, des intellectuels, des artistes, apparaissent les grandes figures de la psychanalyse, Rudolph Loewenstein, Marie Bonaparte, René Spitz, et plus tard Daniel Lagache, Serge Leclaire, Wladimir Granoff, Maud Mannoni, et surtout Jacques Lacan, le compagnon de route. Puis viendront les "suivants", jeunes analystes à qui elle se fait un devoir de transmettre, et enfin tous ceux qui lui demandent conseil et auxquels elle répond toujours de longues lettres attentives. Ainsi dans ces lettres passent, en marge de son oeuvre théorique et clinique, les interrogations, les incertitudes, les débats, les intuitions qui parfois s'élaborent dans d'éblouissants face-à-face avec ses interlocuteurs. Mais, au-delà de cet extraordinaire témoignage sur l'histoire de la psychanalyse et de ses institutions, cette correspondance, à la façon d'un journal intime, révèle un aspect plus secret de sa personnalité, montrant dans des lettres plus personnelles combien sa vie familiale (son mari, Boris Dolto, et ses enfants) a enrichi sa réflexion.

09/2005