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Auschwitz et après. Tome 2, Une connaissance inutile

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Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 2, Une connaissance inutile

Alors vous saurez qu'il ne faut pas parler avec la mort c'est une connaissance inutile Une connaissance inutile est le troisième ouvrage de Charlotte Delbo sur les camps de concentration. Après deux livres aussi différents par leur forme et leur écriture que Aucun de nous ne reviendra et Le Convoi du 24 janvier, c'est dans un autre ton qu'on lira ici Auschwitz et Ravensbrück. On y lira plus encore une sensibilité qui se dévoile à travers les déchirements. Si les deux précédents pouvaient apparaître presque impersonnels par leur dépouillement, dans celui-ci elle parle d'elle. L'amour et le désespoir de l'amour - l'amour et la mort ; l'amitié et le désespoir de l'amitié - l'amitié et la mort ; les souffrances, la chaleur de la fraternité dans le froid mortel d'un univers qui se dépeuple jour à jour, les mouvements de l'espoir qui s'éteint et renaît, s'éteint encore et s'acharne... Auschwitz et après, aux Editions de Minuit : I. Aucun de nous ne reviendra (1970), II. Une connaissance inutile (1970), III. Mesure de nos jours (1971).

01/2016

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Philosophie

La Connaissance inutile

Jamais la communication n'a été aussi abondante ni aussi rapide. Jamais autant d'hommes n'ont eu accès à une telle masse d'informations. Jamais donc, en théorie, les décideurs n'ont travaillé dans de meilleures conditions. Les opinions publiques disposent de tous les éléments pour apprécier leurs dirigeants. Le monde devrait, par conséquent, mieux se porter aujourd'hui. Or chacun sait qu'il n'en est rien. Pourquoi ? Pour répondre à cette question, Jean-François Revel passe en revue la situation de l'information dans le monde. L'information, c'est d'abord, bien sûr, la presse et les médias, mais aussi la connaissance scientifique, l'éducation, la production culturelle... Construite pour fonctionner grâce à la connaissance, notre civilisation est-elle viable si elle refuse de s'en servir ?

03/1994

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Histoire de France

Une brève halte après Auschwitz

Chaque chemin qui part d'Auschwitz est un miracle individuel, à la différence du chemin vers Auschwitz, qui est un enfer collectif identique pour tous. L'itinéraire au départ du camp emprunte les trajectoires les plus variées, bifurque vers les destinations les plus imprévisibles et traverse les lieux les plus inattendus. Et de même que chacun de ces chemins au départ d'Auschwitz est une exception, chacun des êtres qui ont emprunté l'un d'entre eux constitue, lui aussi, une exception. Dans ce livre personnel et intense, Göran Rosenberg suit les traces de son père, survivant du ghetto de Lodz et du camp de concentration d'Auschwitz, jusqu'à la petite ville industrielle suédoise de Södertalje. L'auteur interroge ce lieu, où le jeune David Rosenberg descend du train un soir d'août 1947 pour tenter de reconstruire sa vie. Ce lieu où lui-même, le fils, ouvrira les yeux et qu'il fera sien. Ce lieu, une impasse pour son père, enfermé dans le silence et rattrapé par les ombres du passé qui obscurcissent à jamais les espoirs de l'après-guerre. Parcours individuel et destin collectif, témoignages intimes et documents d'archives s'imbriquent ici en un récit subtil et bouleversant.

02/2014

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Histoire de France

Auschwitz, 60 ans après

Auschwitz, qui résume en un lieu et en un nom la criminalité du régime nazi, est aujourd'hui illisible : il est devenu une sorte d'écran où individus et collectivités projettent leurs cauchemars ou leurs espoirs de paix ; le lieu des commémorations officielles, des pèlerinages. Or ceux-ci ont fini par lasser nos contemporains et brouiller la réalité du camp, déconnecté de son histoire pour devenir un simple concept, un symbole. C'est pour rendre le camp d'Auschwitz-Birkenau à sa réalité qu'Annette Wieviorka le rend ici à l'Histoire. En reconstituant pas à pas les circonstances de sa construction, de ses agrandissements colossaux en fonction des populations qu'il a accueillies, de son choix pour la mise en œuvre de la Solution finale dans l'Europe occupée, elle éclaire sa spécificité et s'attarde sur des éléments fondamentaux de l'entreprise de destruction des juifs. Mais cette étude précise et passionnante n'est pas strictement historique : elle permet aussi de comprendre les enjeux des polémiques qui naissent autour de la mémoire d'Auschwitz et donne sens au camp-musée qu'il est devenu, afin que celui-ci ne reste pas un lieu muet.

01/2005

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Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 1, Aucun de nous ne reviendra

Charlotte Delbo était une des 230 femmes qui, dans Le Convoi du 24 janvier, partirent en 1943 de Compiègne pour Auschwitz. Aucun de nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d'intensité au-delà duquel il ne reste que l'inconscience ou la mort. Elle n'a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n'est plus de place en ces lieux pour l'individu. " Une voix qui chuchote, déchirante. Un chuchotement à fleur de vie et d'horreur. Cette voix une fois entendue vous obsède, ne vous quitte plus. Je ne connais pas d'œuvre comparable à celle de Charlotte Delbo, sinon Guernica, sinon le film Nuit et brouillard, même pudeur, même déchirure, même atroce tendresse, chez cette femme, chez Alain Resnais. Cette douloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays étranger à lui-même. " François Bott (L'Express).

01/2017

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Littérature russe

Une vie inutile

Klimkov, livré très tôt à lui-même, ne brille ni par sa lucidité, ni par son courage. Orphelin à sept ans, il devient commis pour un libraire qui feint des idées libérales mais autour duquel gravite tout un monde d'indicateurs et de mouchards. Jouet de l'irrépressible besoin de reconnaissance et d'affection qui fait de lui un soumis et un naïf, il se retrouve officiellement informateur de la police politique tsariste. Mais nous sommes en 1905, et dans les rues de Moscou la révolte gronde... Maxime Gorki (1868-1936) devient, après une enfance misérable et une jeunesse chaotique, l'une des grandes figures de la vie littéraire et intellectuelle de la Russie du début du XXe siècle. Proche du Parti communiste, ami de Lénine, il jouit dans la jeune URSS d'un immense prestige. Auteur de La Mère, de Confession et d'Enfance, il meurt à Moscou en 1936.

04/2022

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Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 3, Mesure de nos jours

Et toi, comment as-tu fait ? pourrait être le titre de ce troisième volume de Auschwitz et après. Comment as-tu fait en revenant ? Comment ont-ils fait, les rescapés des camps, pour se remettre à vivre, pour reprendre la vie dans ses plis ? C'est la question qu'on se pose, qu'on n'ose pas leur poser. Avec beaucoup d'autres questions. Car si l'on peut comprendre comment tant de déportés sont morts là-bas, on ne comprend pas, ni comment quelques-uns ont survécu, ni surtout comment ces survivants ont pu redevenir des vivants. Dans Mesure de nos jours Charlotte Delbo essaie de répondre, pour elle-même et pour d'autres, hommes et femmes, à qui elle prête sa voix.

10/2011

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Autres philosophes

LE CONCEPT DE DIEU APRES AUSCHWITZ. Une voix juive

"Pour le juif, qui voit dans l'immanence le lieu de la création, de la justice et de la rédemption divine, Dieu est éminemment le seigneur de l'Histoire, et c'est là qu'Auschwitz met en question, y compris pour le croyant, tout le concept traditionnel de Dieu. A l'expérience juive de l'Histoire, Auschwitz ajoute en effet un inédit, dont ne sauraient venir à bout les vieilles catégories théologiques. Mais quand on ne veut pas se séparer du concept de Dieu - comme le philosophe lui-même en a le droit - on est obligé, pour ne pas l'abandonner, de le repenser à neuf et de chercher une réponse, neuve elle aussi, à la vieille question de Job. Dès lors, on devra certainement donner congé au seigneur de l'Histoire. Donc : quel Dieu a pu laisser faire cela ? " (Hans Jonas)

05/2022

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Poésie

I Tome 2 : Douleur et Connaissance

Le prochain monde est déjà là, alors que l'ancien n'a guère cessé. Comment s'ouvrir sans se laisser détruire ? Savoir. Car "toutes choses sont en feu" . Ouvrons notre conscience pour dominer le flux des choses, dotons-la d'une méditation : "l'homme est traversé par le monde. Il est lui-même un lieu et le lieu de l'exil permanent, puisqu'à la fois ce non-moi de l'âme soumis à tous les changements et cette présence fragile, mais tout aussi permanente. Témoin de ce toujours et partout, l'homme bouddhiste, le poète, Georges Duquin peut raconter le monde sous toutes ses formes et dans toutes les époques. Il y était, non pas en moi anecdotique, mais en homme universel et son grand poème est celui de l'homme qui devient universel, lorsqu'il renonce à n'être qu'un individu isolé dans sa seule histoire pour s'ouvrir à l'Histoire de tous". (Claude Frochaux). "La terre est toujours souffrante" . La douleur témoigne de l'incomplétude de l'existence. Il est temps de savoir répliquer : "Ô ciel, pleut si tu veux" (Bouddha).

12/2020

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Littérature française

Le savant inutile Tome 2 : Entre ombre et lumière

Yéno, le jeune héros, se confronte aux réalités locales surréalistes de Bilabaville au terme d'un parcours universitaire remarquable en Occident. Après un long chômage, il est recruté dans un service sans lien avec ses qualifications et affecté insidieusement dans une lointaine localité rurale. Là-bas, faute d'occupation professionnelle, le jumeau passe son temps à chasser, à pêcher, à casser des noix de palme pour en extraire l'huile rouge et d'amande. Enfant de pauvre, Yéno ne semble pas au bout de ses peines. Comment sortir de cet abîme sur un morceau de terre où le diplôme est perçu comme une tare ? Jean-René Ovono est l'auteur à la hauteur pour nous hisser au-dessus de notre "petit bas monde", soulever nos coeurs, agripper notre âme et y épingler notre conscience. Si grâce à lui, tous les Yéno pouvaient se donner la main...Et nous de la leur prendre !

08/2019

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Littérature étrangère

Les naufragés et les rescapés. Quarante ans après Auschwitz

" C'est arrivé et tout cela peut arriver de nouveau : c'est le noyau de ce que nous avons à dire. " Primo Levi (1919 - 1987) n'examine pas son expérience des camps nazis comme un accident de l'Histoire, mais comme un événement exemplaire qui permet de comprendre jusqu'où peut aller l'homme dans le rôle du bourreau ou dans celui de la victime. Quelles sont les structures d'un système autoritaire et quelles sont les techniques pour anéantir la personnalité d'un individu ? Quel rapport sera créé entre les oppresseurs et les opprimés ? Comment se crée et se construit un monstre ? Est-il possible de comprendre de l'intérieur la logique de la machine de l'extermination ? Est-il possible de se révolter contre elle ? Primo Levi ne se borne pas à décrire les aspects des camps qui restaient obscurs jusqu'à aujourd'hui, mais dresse un bilan pour lutter contre l'accoutumance à la dégradation de l'humain.

03/1989

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Histoire internationale

La peur. L'antisémitisme en Pologne après Auschwitz

La Pologne de 1945 est sans doute la seule nation d'Europe où l'on dissimule le fait d'avoir sauvé des Juifs durant la guerre. Le pays a alors perdu 90 % des 3,5 millions de Juifs qui y vivaient. Malgré cela, les rares survivants sont accueillis avec animosité à leur retour des camps de concentration ou de leur exil en URSS. L'antisémitisme est très virulent : davantage de Juifs y sont tués après 1945 qu'avant 1939. Et le plus meurtrier des pogroms en temps de paix se déroule dans la ville de Kielce le 4 juillet 1946. Jan T. Gross tente de comprendre comment cela fut possible. Il reconstitue minutieusement le pogrom de Kielce, en s'appuyant sur des documents d'archives et des témoignages, et étudie les réactions des Polonais témoins du meurtre de leurs concitoyens juifs. Il dissèque les réactions, en particulier au sein de l'intelligentsia, que suscitèrent ces meurtres, ces lapidations publiques. Partant du postulat que l'antisémitisme persistant n'est pas la simple continuation des comportements d'avant-guerre, Gross analyse les positions de la résistance polonaise, de l'Eglise catholique et des forces liées au régime instauré en Pologne après le conflit. Il s'attaque notamment au mythe du " judéo-communisme " polonais, qui voudrait que les Juifs aient participé à l'instauration du nouveau régime. Ce dernier a au contraire achevé de vider la Pologne de ses derniers Juifs. Depuis plus d'un demi-siècle, la culpabilité et la honte ont entouré le sort des derniers survivants de la Shoah en Pologne. Avec passion mais lucidité, Jan T. Cross fait enfin la lumière sur ces événements.

09/2010

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camps, déportation

Une pédiatre à Auschwitz

Née en 1895 dans une famille juive de Nuremberg, Lucie Adelsberger commence sa carrière de médecin en 1919. Elle s'installe à Berlin, devient une brillante allergologue et pédiatre, et intègre le prestigieux Institut Robert-Koch avant d'en être chassée par les lois nazies. Refusant un poste aux Etats-Unis pour rester auprès de sa mère grabataire, elle est déportée en 1943 à Auschwitz, où elle est affectée aux ordres de Mengele, avant d'être transférée à Ravensbrück. La guerre finie, elle s'installe à New York, reprend une carrière scientifique et médicale et y décède en 1971. Dès sa sortie des camps, en 1946, elle avait rassemblé ses souvenirs dans un livre, qui fut publié en 1956. Elle y relate les vexations et le climat angoissant des quelques mois qui précèdent la déportation dans le Berlin de 1942-1943, puis sa survie dans les camps. On trouve dans ce témoignage des portraits en creux, tels ceux du jamais nommé Mengele, le "médecin chef" , et d'autres, beaucoup plus chaleureux, comme celui des jeunes filles "mère" et "grand-mère" à 14 ans, voire truculent comme celui du dentiste, ou pittoresque, comme celui des danseuses du ventre tziganes. Elle procède par petites touches, par courts chapitres centrés sur une personne ou un épisode. Ce livre a été traduit en anglais (Etats-Unis) en 1995. L'ouvrage en allemand de 1956 étant épuisé ou introuvable en Allemagne, l'historien allemand de la médecine Eduard Seidler a décidé de le rééditer chez Bouvier/Bonn en 2001, en l'enrichissant d'une biographie qui s'étend sur l'avant et l'après-Auschwitz, se fondant sur un long échange épistolaire entre Lucie et une amie berlinoise et sur de nombreuses recherches personnelles. On y entend l'écho du procès Eichmann et les interrogations d'une rescapée qui peine à s'intégrer à New York, mais ne peut ni ne veut plus vivre en Allemagne.

01/2024

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Philosophie

Service inutile

" On a réuni sous ce titre des écrits qui tous disent : "Je juge que ceci est bien. Je juge que cela est mal." Tous cherchent donc à servir ; là est leur unité. Au mot service, qui exprime bien le caractère de ces textes, il était indispensable d'ajouter inutile. L'âme dit : service, et l'intelligence complète : inutile. "

08/2005

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Théâtre

L'inutile

Sarcastique, d'abord envers lui-même, voilà un personnage qui tente d'y comprendre quelque chose, à ce qu'il est, à ce qui lui arrive. Il le fait à sa façon, jusqu'à grincer tout en se grisant de mots... Comprendre ce qu'il vit ! C'est que, sauf à s'étourdir de tout et n'importe quoi en permanence, on se retrouve toujours à un moment ou à un autre face à la conscience d'être, face à l'énigme de la vie, l'énigme de sa propre personne, de sa sensibilité, celle de cet encombrant ego si prompt à murer les fenêtres sur le monde... Fût-il ironique, le regard sur soi peut-il être destructeur ? Les vieux démons peuvent prendre des formes inattendues et totalement banales, jusqu'à ce qu'une voix, venue de l'inconnu, vous interpelle...

06/2014

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Histoire de France

La lumière après les ténèbres. Le lac Majeur après Auschwitz-Birkenau

Ce récit de la déportation à Auschwitz d'une jeune fille juive de bonne famille, âgée de moins de vingt ans, s'étend du printemps 1944 au printemps 1945. C'est-à-dire depuis son arrestation à Paris par la police française jusqu'à sa libération dans une Allemagne livrée au chaos et à son rapatriement en France en avril-juin 1945. Dès les premières pages, on est pris par cette écriture à la fois modeste et authentique qui témoigne de manière poignante de l'immense souffrance de la déportation et du génocide. A côté de tant de récits de survivants, celui-ci frappe par sa simplicité, sa sincérité, sa rigueur psychologique et morale. Evitant toute enflure, l'auteur décrit successivement son itinéraire de Paris à Auschwitz, la vie au camp, les circonstances qui lui ont permis de survivre en échappant aux sinistres «sélections», ses compagnes de malheur et l'amitié qui les lie entre elles — un facteur essentiel de leur survie —, puis l'évacuation d'Auschwitz et les terribles marches de la mort vers divers camps de Silésie, de Saxe ou de Brandebourg, enfin l'errance entre troupes russes, débris allemands et prisonniers français libérés dans l'univers hallucinant de l'Allemagne année zéro. Il s'agit donc 1à d'un document d'une qualité rare. On en admirera la précision, érayée par les notes prises au retour de la déportation, ainsi que la justesse de ton, d'autant que dans son récit l'auteur a gardé la fraîcheur de ses dix-neuf ans. Bref, un livre qui, loin de faire double emploi avec les innombrables témoignages déjà publiés, aide à mieux comprendre et à mieux sentir la tragédie du génocide dans les ténèbres du III` Reich.

06/2015

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Philosophie

Le poncif d'Adorno. Le poème après Auschwitz

" Ecrire un poème après Auschwitz est barbare. " Ce " verdict " de Theodor Adorno, cité souvent par ouï-dire et répété à tout propos, a été transformé en poncif. Utilisé comme mantra. Sans égard au sens que la proposition, métamorphosée ainsi en " sentence ", pouvait avoir pour Adorno et ce qu'elle impliquait. Il est indispensable donc d'en voir le contexte. Il faut surtout relire d'autres écrits d'Adorno consacrés à cette question fondamentale et paradoxale : l'impossibilité et, en même temps, la nécessité de l'art dons un monde qui a survécu à sa propre ruine. Poète d'un tel monde, Paul Celan a cru, à tort comme on peut le constater, que c'était lui qui avait été visé par " le verdict ". La conception paradoxale de l'art que cela impliquait a métamorphosé sa poésie. Et il attendait d'Adorno - disparu avant de pouvoir le faire - qu'il consacre un livre à ses poèmes. Ce sont des heideggériens qui ont écrit de tels livres, en faisant de Celan " le poète de Heidegger ". Tout à l'opposé donc du supposé " verdict " d'Adorno - utilisé ainsi pour le discréditer avec toute la " théorie critique " en allant jusqu'à transformer Heidegger, à cause même de ses " errances ", et parce qu'il serait seul à l'écoute de " La Poésie du monde ", " le philosophe ayant sauvé "Auschwitz " ". Ce qui exige un retour sur sa philosophie.

10/2018

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Histoire internationale

J'avais 15 ans. Le récit inspirant d'une vie après Auschwitz

Août 1944. Après une enfance heureuse en Pologne, Elie Buzyn subit l'indicible : la déportation, l'assassinat des siens, Auschwitz puis la marche de la mort jusqu'à Buchenwald. Il a 15 ans. Le camp est libéré le 11 avril 1945. Comment, alors, retourner à la vie ? Porté par les voix du passé, il reconstruit ailleurs ce qui a été détruit. Etrange périple de Buchenwald à la France, en passant par la Palestine et l'Algérie, étrange voyage de la mort à la vie. Un jour, il comprend qu'il est temps de témoigner.

05/2019

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Histoire de l'art

Une histoire de l'art d'après Auschwitz. Volume 1, Figures disparates

En quoi Auschwitz a-t-il rompu les modalités traditionnelles de représentation de la figure humaine ?? Dans quelle mesure cette rupture s'est-elle logée dans la modernité au point d'y passer en partie inaperçue ?? L'art contemporain est-il simplement un art après Auschwitz ou bien, de manière plus complexe, un art d'après l'événement ?? Telles sont quelques-unes des questions qui donnent leur orientation à cette Histoire de l'art d'après Auschwitz. Le premier volume, qui paraît présentement, s'intitule Figures disparates. Il sera suivi par deux autres ? : Figures disparues et Configurations. A bien des égards, cette vaste étude se veut aussi une contre-histoire de l'art, une relecture critique des fondements de la modernité artistique et une généalogie de l'art contemporain. Ce premier volume, Figures disparates remonte aux sources de ce paradigme forgé à la Renaissance qu'on définit comme celui d'une esthétique du discernement, lequel implique tout un système de représentation théorico-pratique. Le premier chapitre retrace en ce sens la fondation des "? Figures discernables ? " à partir du retour des ombres portées dans la Florence du début du XVe siècle avec Masaccio. Alberti, son contemporain, formalise ce système dans son De Pictura à la même période en y promouvant l'idée selon laquelle un tableau représente l'historia. Tout le discours sur l'art postérieur à Alberti entérine cette idée et la renforce philosophiquement en considérant que l'oeuvre obéit à une idea qu'elle révèle. Cette façon d'investir l'oeuvre d'une fonction de discernement de l'histoire et de l'idée en implique une autre, plus tacite mais déterminante, tant sur le plan artistique que politique ? : celle de discerner la peur. A contre-courant de cette tendance majoritaire, un certain nombre de figures apparaissent néanmoins comme disparates, comme le suggère le deuxième chapitre. Elles tentent de rendre compte de trois grandes peurs - celles de la décréation, du désordre et du désastre - auxquelles correspondent trois phénomènes archétypiques - le déluge, la peste et la guerre. Dans chaque cas, on assiste à un antagonisme entre ces événements et leur réintégration dans l'orbe de l'esthétique du discernement. C'est cette tension qui produit historiquement des figures disparates, dont Francisco Goya serait le grand pourvoyeur. Il est aussi celui qui prépare le terrain à des figures d'un autre type, qui ressortissent quant à elles à l'époque moderniste proprement dite, du milieu du XIXe siècle au milieu du siècle dernier. Ces figures sont qualifiées de critiques dans le troisième chapitre. En elles se manifeste effectivement une tendance autoréflexive qui fait qu'elles se transforment en apparence sous l'effet de l'art pour l'art. Toutefois, à y regarder de plus près là encore, nombre d'entre elles évoquent plus ou moins explicitement la guerre, ou à tout le moins le contexte historique de plus en plus belliqueux dans lequel elles s'inscrivent (Guerre civile états-unienne, Première Guerre mondiale, ou Guerre d'Espagne).

04/2024

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Romans historiques

Les larmes d'Auschwitz Tome 2 : Pitchipoï

Après son arrestation à Caen et son passage par Drancy, Anna embarque dans un convoi à destination d'Auschwitz, cet horrible endroit dont Adam lui a parlé. Très vite, elle comprend que pour survivre, elle doit devenir égoïste. Si elle échappe aux exécutions, sa santé par contre se dégrade rapidement et son espoir de voir Adam venir la sauver s'amenuise peu à peu. Alors que les Allemands quittent le camp en janvier 1945, Anna fait le choix insensé de rester sur place. Avec quelques amis, elle tente de survivre au rude hiver polonais.

11/2019

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Critique littéraire

Journal inutile. Tome 1, 1968-1972

Ce journal couvre les dernières années de la vie de Paul Morand, de juin 1968 à avril 1976 : trente-deux cahiers manuscrits, déposés par lui à la Bibliothèque Nationale, et un dernier cahier inachevé faisant partie du fonds Morand, recueilli après sa mort par la Bibliothèque de l'Institut de France. Suivant les volontés de l'auteur, leur contenu ne devait être ni consulté ni publié avant l'année 2000. Il entendait ainsi les mettre à l'abri des indiscrétions et commentaires de ses contemporains. C'était aux lecteurs de cette époque encore lointaine qu'il destinait ce témoignage d'un homme animé par le plaisir d'écrire en toute liberté. Au Journal d'un attaché d'ambassade, datant des années 1916 et 1917, répond donc un demi-siècle plus tard son Journal inutile, dont le titre est emprunté à la tirade célèbre du Mariage de Figaro. Ces notes rédigées au fil des jours, sans se relire ni se corriger, mêlent rencontres, propos rapportés, réflexions personnelles sur les événements actuels et évocations du passé, lectures et voyages. Ecrit tantôt au feutre, tantôt au Bic, tantôt au stylo ou au crayon, accompagné de feuilles volantes, de pages arrachées à des carnets, de photographies, de coupures de journaux, de lettres épinglées (certaines, d'époques diverses, sont réunies dans les Annexes du tome II où figure également un index général), ce journal se présente comme une œuvre qui n'est pas si éloignée des collages des peintres. Il comporte même quelques petits dessins manuscrits, des dizaines de cartes postales et de papiers d'hôtels à en-tête de tous les pays du monde. Cosmopolite comme son auteur, révélant, comme lui-même l'écrit, son envie jusqu'à la fin d'" être ailleurs ".

02/2001

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Littérature française

L'éternité est inutile

" Au cours de la longue évolution de l'espèce ayant abouti à l'humain, souvent j'en suis venu à me mordre les doigts de n'avoir su rester, en ce qui me concerne, à scolopendre ou coccinelle, modestement m'être arrêté à margouillat paressant au soleil du côté de Sokoto m'eût certainement suffi et sans doute autrement comblé que déboucher brutalement et sans préparation aucune sur la condition d'homme pour laquelle je n'ai jamais montré une très grande aptitude ni même le minimum des qualités requises, ce qui m'a longtemps laissé assez désorienté et, aujourd'hui encore, bien que cette drôle d'expérience approche pour moi le bout de l'impasse, j'en suis toujours à m'interroger sur la réelle nécessité qu'il y avait à me dresser sur mes deux pattes de derrière et aller de la sorte des années durant parmi mes congénères plutôt que demeurer tranquillement à croupetons au milieu des crapauds du bocage. "

10/2002

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Histoire internationale

Auschwitz

Auschwitz est devenu le symbole tant des camps de concentration que de la « solution finale », et plus largement de la violence et de la répression nazies. Il occupe aujourd'hui une place centrale tant d'un point de vue mémoriel qu'historique. Pourtant, hormis l'ouvrage d'Annette Wieviorka, Auschwitz, 60 ans après (R. Laffont, 2005), il n'existe pas d'étude véritable consacrée au sujet en français. Au demeurant, ce paradigme qu'est Auschwitz est paradoxal. Le site est marqué par le gigantisme, qu'illustrent en premier lieu les chiffres : 1,3 million de personnes acheminées là depuis toute l'Europe et 1,1 million de morts. Mais ce gigantisme est multiple et dépasse le seul bilan meurtrier : gigantisme au sein du système concentrationnaire, qui en fait le plus grand des camps de concentration ; du centre de mise à mort, qui en fait le lieu d'assassinat le plus important de la « solution finale » ; du complexe économico-industriel articulé autour des camps et de la ville d'Auschwitz qui en fait un lieu de production particulier, où se mêlent prisonniers du camps, travailleurs forcés tels que des STO français, prisonniers de guerres britanniques ou simples employés et ouvriers allemands. Il s'agit d'un lieu unique, à nul autre pareil, où se sont mêlées et entrecroisées des politiques qui, en général, ne se rencontraient jamais en un même lieu. Car Auschwitz est ensemble complexe, protéiforme, où se croisent des politiques diverses qui n'ont en commun qu'un lieu, qui n'est pas limité au camp de concentration d'Auschwitz, mais est constitué de l'espace de la ville d'Oswiecim-Auschwitz et de ses alentours, où coexistent différents camps, centres de mise à mort et industries. Il s'agit à la fois de brosser l'histoire du complexe d'Auschwitz – en mettant en lumière les éléments et évènements les plus importants – tout en réinsérant celle-ci dans l'histoire plus large des différentes politiques nazies, et parallèlement de procéder à une déconstruction de l'espace connu sous le nom d'Auschwitz, qui a été en perpétuelles construction et évolution durant cinq années.

01/2015

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BD tout public

Auschwitz

Quelque part, en ex-Yougoslavie... Le vieux Kazik et sa femme se souviennent d'Auschwitz... Quand en mars 1944, ils découvrent que la barbarie revêt forme humaine : celle du bourreau nazi. Première bande dessinée réaliste sur la Shoah, ce récit bouleversant, directement inspiré des témoignages de survivants du camp d'Auschwitz-Birkenau, raconte le quotidien du camp d'extermination. L'auteur ne cherche pas à résumer la " Solution finale " ni à développer de thèse historique, mais souhaite sensibiliser les nouvelles générations au devoir de mémoire. Pour ne jamais oublier les millions de victimes du nazisme.

03/2015

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Religion

DIEU, HYPOTHESE INUTILE ?

Le réel autour de nous, le monde de la matière et de la vie, et celui de la conscience sont aujourd'hui plus que jamais susceptibles d'une double lecture. Depuis toujours, l'intuition spontanée, la mentalité religieuse et les écrits révélés y ont cru reconnaître l'œuvre d'un créateur. La recherche scientifique et le progressif décodage des lois de la nature proposent pourtant une autre lecture, chaque jour plus précise et plus explicite. Lectures exclusives l'une de l'autre ? Comme si " l'hypothèse inutile ", Dieu, n'avait rien à faire dans tout cela... Ou, au contraire, approches compatibles et même complémentaires ? A la veille du troisième millénaire, le vieil affrontement science foi mérite une attention renouvelée. L'auteur, biologiste de métier, aborde ici de front le problème ainsi réactualisé. Familier de la pensée de Teilhard de Chardin qu'il a personnellement côtoyé, il entend la science interpeller sa propre foi chrétienne, et s'attache à comprendre leur légitime articulation.

11/1999

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Littérature française

L'amour inutile

Nous sommes en Guinée, à Boffa ; un chef-lieu de région à la lisière de la candeur paysanne et d'un début de turbulence de la modernité. Une idylle se noue entre un jeune professeur stagiaire et son élève : jeune fille pleine d'entrain et de résolution. Dans le contexte de ces relations délicates, difficiles à gérer, leur amour croît néanmoins au fil des mois. La nécessité de l'éloignement s'impose lorsque le jeune homme commence sa vie de fonctionnaire, et la jeune fille, ses études universitaires. Malgré l'épreuve des longs intervalles qui sectionnent leurs rencontres, les jeunes gens s'aiment toujours. Mais avec ses impondérables, la vie est si compliquée !

11/2015

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Littérature française

Le miracle inutile

Jeune comédien abonné aux seconds rôles, Pierre Vian joue une pièce de Tchekhov au Centre dramatique de Sète. En moins d'une semaine, le sort s'acharne : il apprend la mort de ses parents de la manière la plus étrange qui soit, se fait expulser du spectacle, expérimente enfin un bide monumental. Isolé sur les hauteurs de Sète, entre pluies diluviennes, mer grise et paysage délavé, comme hébété, il passe ensuite de l'illusion du théâtre au " cybermonde ". Il se perd entre le temps et l'espace, la réalité se confond avec le rêve " comme si les habitants des mondes extérieurs avaient découvert un passage permettant de glisser d'un univers à l'autre ". Ces incertitudes sont la trame d'un roman aux confins du fantastique et de la critique sociale. Ici, la comédie n'est pas loin, l'esprit voltairien non plus. Il s'agit d'une fable ironique, d'un démontage de clichés, d'un contrepoison à l'ivresse du futur.

01/2000

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Littérature française

Desir d'inutile

C'est sur fond d'histoire d'amour que Florian, un homme d'une cinquantaine d'années, va vendre son âme et sombrer dans les affres que va lui tendre l'univers du Paris médiatique. Homme de presse mal à l'aise dans un monde superficiel, une rencontre amoureuse va bouleverser sa vie et la rupture qui va suivre lui fera toucher le fond. Le conditionnement du passé sera-t-il irréversible ? Les morts ne seront pas aussi définitives, la rédemption recherchée se profilera. La guérison est-elle toujours possible lorsque le pardon intervient ? L'amour permet-il la résurrection ? C'est à ces questions que va tenter de répondre l'auteur-thérapeute à travers ce premier roman.

11/2018

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Vins et savoirs

La théorie inutile

Le vin porte par nos songes vers des douceurs enfouies. Je déteste le vin en société, il a de la cuisse le micro parcellaire, aubépine, et bouquets. C'est l'âme du monde qui nous est donnée par la plante, des sourires, des joies intériorisés.

03/2021

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Architecture

L'inutile beauté

L'Inutile beauté / Guy de Maupassant Date de l'édition originale : 1926 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023