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Algérie, souvenirs d'ombre et de lumière. De la guerre d'indépendance à l'exode des pieds-noirs en 1962

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Histoire de France

Algérie, souvenirs d'ombre et de lumière. De la guerre d'indépendance à l'exode des pieds-noirs en 1962

Durant quatre années, Jean-Pierre Cômes a pris part à la guerre d'Algérie dans deux régiments parachutistes, mais aussi, durant quinze mois, au DOP de Sétif, l'un de ces organismes ayant pour mission d'obtenir des renseignements par tous les moyens, torture et exécutions sommaires. Là, il a pris le risque de refuser d'obéir et de participer à des actes qu'il considérait comme une faute non seulement morale, mais aussi politique, refus pour lequel ses supérieurs ont tenté de le faire éliminer. Ainsi il a pu et su voir la situation évoluer pour aboutir à la Toussaint sanglante, puis tout au long de cette guerre, jusqu'au cessez-le-feu. Témoin privilégié, il a voulu apporter son témoignage alors qu'arrive le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, témoignage à propos duquel le professeur Jean-Charles Jauffret, historien, directeur de master à l'Institut d'études politiques d'Aix-en- Provence, lui a écrit : "Je le considère comme l'un des plus forts (et atypiques) jamais consacrés à cette guerre. Votre livre qui m'a beaucoup appris, notamment sur la nuit du 25 au 26 mars 1962, devrait être au programme de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr..."En effet, il apporte un éclairage particulièrement intéressant sur la fusillade de la rue d'Isly : Jean-Pierre Cômes avait passé la nuit précédente dans Alger, à la tête d'une compagnie du 3e RPIM a qui y avait été déployée dans la perspective de la manifestation prévue le 26 mars, à l'instigation de l'OAS, mais le commandement décida de le relever pour le remplacer en catastrophe par un bataillon de tirailleurs algériens, et ce fut le drame.

03/2012

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Histoire internationale

Algérie, les années pieds-rouges. Des rêves de l'indépendance au désenchantement (1962-1969)

Que s'est-il passé après l'indépendance de l'Algérie en 1962 ? A quoi ressemblait le pays au sortir de la guerre, une fois disparus les bateaux des pieds-noirs, une fois l'improbable tandem Ahmed Ben Bella/Houari Boumediene installé au pouvoir ? Quelles ont été les espérances de ces années-là, qui résonnaient des mots de révolution, de socialisme, d'autogestion ? En quoi éclairent-elles le destin de l'Algérie et de ses relations avec la France ? Fort mal connue, cette période est, pour la première fois, retracée dans ce livre, à travers la mémoire vive d'étrangers „ amis de l'Algérie nouvelle français le plus souvent. Qu'ils soient médecins, instituteurs, artistes ou journalistes, qu'ils veuillent " réparer les dégâts „ du colonialisme ou qu'ils rêvent de révolution mondiale, tous se veulent du bon côté du monde. Plus précisément : du tiers monde et de ses chambardements. "Alger, c'était La Havane". résume l'un de ceux qu'on désigne sous le terme de "pieds-rouges". A travers leurs récits, une société se révèle. Le coup d'Etat de Boumediene, le 19 juin 1965, a signé la fin d'un cycle. Le festival panafricain d'Alger de 1969 clôt symboliquement cette période : c'est sur ce feu d'artifice „ que s'achève le livre-enquête de Catherine Simon, solidement documenté et fondé sur les témoignages de dizaines d'acteurs de l'époque. Il est la fresque d'une époque, d'un pays, d'une aventure humaine.

08/2011

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Critique littéraire

Les écrivains pieds-noirs face à la guerre d'Algérie (1954-1962)

En dépit de leurs oeuvres prestigieuses, les écrivains français d'Algérie sont restés plus ou moins dans l'ombre du "maître de l'Algérie" Albert Camus, dont l'oeuvre fut couronnée par le prix Nobel en 1957. Comment ont-ils réagi face au drame de leur pays entre 1954 et 1962 ? Emmanuel Roblès, Roger Curel, Jean Pélégri ou Jules Roy choisirent de soutenir plus ou moins ouvertement les nationalistes algériens. Savaient-ils seulement ce qu'ils faisaient et quel avenir ils cautionnaient ? D'autres comme Jean Brune, André Rosfelder ou Janine Montupet se sont battus pour sauvegarder à tout prix le pays de leur enfance. Marcel Moussy et Robert Merle ont pris des positions bien surprenantes... Quant à Albert Camus, il prouva avec "Le Premier Homme", paru de façon posthume en 1994, qu'il avait depuis longtemps déjà rejoint les siens dans leur dernier combat.

01/2012

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Algérie

Algérie 1914-1962. De la Grande Guerre à l'indépendance

Après avoir présenté et analysé dans un précédent ouvrage la conquête de l'Algérie par la France et comment s'est construite cette colonie jusqu'en 1914, Jacques Frémeaux s'attache ici aux événements qui, depuis la Première Guerre mondiale, ont conduit à la lutte armée et à la proclamation de l'indépendance du pays en 1962. Un ordre colonial fondamentalement inégalitaire, l'absence d'une croissance économique suffisante et une population algérienne en augmentation très rapide, des mutations sociales, une légitimité politique française contestée, la guerre engagée avec les forces révolutionnaires, la montée en puissance du FLN... N'éludant aucun sujet, n'épargnant aucun protagoniste, mais sans entrer dans des polémiques qui engageraient un camp ou l'autre, l'auteur relate de façon claire, précise et condensée une histoire longue et complexe, et montre le caractère inéluctable de ce qui s'est produit. Ce livre très documenté aborde et décrypte sans concession la réalité d'une mémoire coloniale douloureuse de part et d'autre. C'est le prélude nécessaire à toute volonté de réconciliation, le seul moyen acceptable d'y parvenir. Jacques Frémeaux, membre de l'Académie des Sciences d'Outre-mer et ancien membre de l'Institut universitaire de France, est professeur émérite d'histoire à la Sorbonne. Il a écrit une vingtaine d'ouvrages, dont récemment La Conquête de l'Algérie. La dernière campagne d'Abd el-Kader (CNRS-Editions) et La Question d'Orient (Fayard). Il a publié Algérie 1830-1914. Naissance et destin d'une colonie chez Desclée de Brouwer.

09/2021

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Sciences politiques

Les communistes et l'Algérie. Des origines à la guerre d'indépendance 1920-1962

C'est un paradoxe : l'histoire du communisme reste aujourd'hui encore, alors que ce mouvement n'a plus dans la vie politique ni le poids ni la force d'attraction d'antan, un objet de controverses à nul autre pareil, en " pour " et en " contre ". Cet état d'esprit atteint un paroxysme lorsqu'il s'agit d'évoquer les actions et analyses du communisme — français et algérien — face à la question coloniale en Algérie, des origines dans les années 1920 à la guerre d'indépendance (1954-1962). Et s'il était temps, écrit Alain Ruscio, de sortir des invectives ? C'est l'ambition de cette somme exceptionnelle, qui propose une plongée dans les méandres — le mot s'impose — des politiques communistes des deux côtés de la Méditerranée (PCF et PCA) durant plus de quatre décennies. Des tout premiers temps, lorsque le jeune parti commençait à s'affirmer et tentait de briser le consensus colonial, aux tempêtes de la guerre d'Algérie, en passant par les espoirs et illusions du Front populaire. Les relations avec le nationalisme algérien, qui ne furent jamais simples, sont finement analysées, avec le récit d'un grand nombre d'épisodes ignorés ou mal connus et l'évocation de parcours de multiples acteurs, qui donne chair à cette saga. Novateur, l'ouvrage d'Alain Ruscio ne l'est pas seulement par son esprit. L'historien a utilisé tous les fonds d'archives spécialisés, dont ceux du PCF, désormais accessibles, révélant des documents totalement nouveaux. On découvrira, au fil des pages, non pas une ligne politique, mais une succession, et parfois une cohabitation, de logiques et de pratiques.

02/2019

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Histoire de France

La guerre d'Algérie. Ethnologues de l'ombre et de la lumière

Ce livre a pour origine une conférence de Nelly Forget consacrée à la création, par Germaine Tillion, du Service des centres sociaux en Algérie, pendant la guerre d'indépendance. L'association Maison Germaine Tillion (Plouhinec, Morbihan), qui avait organisé la conférence, a considéré que cette histoire, qui n'a fait l'objet d'aucun ouvrage d'ensemble, méritait d'être portée à la connaissance d'un plus large public. Averti de cc projet, Michel Cornaton a proposé d'inscrire Germaine Tillion et les Centres sociaux dans le contexte plus large de l'engagement des autres ethnologues français (Lacoste-Dujardin, Servier, Bourdieu, Berque, Favret-Saada) confrontés à la guerre d'Algérie. Parallèlement, il a souhaité qu'un lien soit établi avec le présent. La décapitation d'Hervé Gourdel en septembre 2014 et les massacres de Paris en janvier 2015 ont conduit François Marquis à faire le rapprochement avec une tuerie commise en 1956 par l'armée française dans la région de Collo (Algérie) et à poser le problème de notre responsabilité comme citoyens français.

05/2015

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Histoire internationale

Algérie : sortie(s) de guerre. 1962-1965

Souvent prisonnier de "mémoires affrontées ", le traitement historique de la guerre (l'Algérie a eu peine à sortir de tels horizons. Qu'il s'agisse des mémoires combattantes (surtout françaises), de celles des victimes de toutes natures, de leurs collatéraux, voire (les Etats, la liste est longue (les travaux portés par le besoin - plus ou moins conscient - de faire le deuil, sans qu'on sache toujours ce qui relève de la mise à jour objectivée ou de l'enfouissement. En la matière, la période postérieure au 19 mars 1962 est souvent absorbée, dans les images mentales des métropolitains, par un besoin de passer à autre chose, qu'exprime bien l'idée de liquidation du passé colonial. Il y a là, au coeur de l'événementialité, une asymétrie voisine et violente, rappelant celle vécue après septembre et surtout décembre 1944.1 oblitération métropolitaine des violences, qui de militaires deviennent au printemps et à l'été 1962 désormais civiles (dans leur immense majorité), doit donc être évaluée. La compréhension de ce hiatus est en effet centrale pour saisir les mécanismes de sorties de guerre. Il y a d'abord celles des hommes (supplétifs, soldats perdus de l'OAS, militants anticolonialistes, prêtres) dont les destins basculent entre la fuite éperdue et l'espoir bientôt démenti de pouvoir " faire société " en Algérie. Il y a ensuite celles de l'Etat qui génère des temporalités différentes allant de l'urgence du rapatriement et de l'insertion (pour les Français) en métropole aux illusions de maintien d'une présence militaire ou industrielle en Algérie. Enfin, il y a les échos régionaux de la guerre. A cet égard, l'intégration économique voire sociale des rapatriés n'exclue ni des conflits d'identités individuelles, ni de profonds clivages politiques dont les effets se font encore sentir : le combat anticolonial étant la matrice d'une génération.

07/2014

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Histoire de France

Des harkis envoyés à la mort. Le sort des prisonniers de l'Algérie indépendante (1962-1969)

Que sont devenus les harkis restés en Algérie au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962 accordant au peuple algérien le droit à l'autodétermination ? Quelles furent les conditions de détention des dizaines de milliers de ces supplétifs abandonnés par la France et prisonniers du nouveau régime ? Combien moururent ? Cet ouvrage éclaire une sinistre page de l'histoire. En s'appuyant sur la consultation d'archives inédites de la mission qu'effectua le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans l'Algérie indépendante entre février et septembre 1963 et sur les témoignages des rescapés de cette tragédie, Fatima Besnaci-Lancou révèle les conditions dans lesquelles de nombreux harkis furent emprisonnés, torturés, massacrés au mépris des accords d'Evian et des conventions internationales. Affectés sans aucune protection au déminage des lignes de défense Challe à la frontière marocaine et Morice à la frontière tunisienne, des milliers d'entre eux périrent en effectuant ces travaux forcés. La France, bien qu'informée de ces faits, demeura indifférente. Seuls deux intellectuels, Maurice Allais et Pierre Vidal-Naquet, et un journaliste, Jean Lacouture, exprimèrent leur indignation. Le gouvernement français consentit à accueillir des harkis libérés ou évadés entre 1963 et 1969. Ces anciens prisonniers durent se battre pour obtenir la nationalité française qu'ils avaient perdue. Ce livre apporte un élément essentiel à la connaissance des suites immédiates de la guerre d'Algérie. Il montre la reproduction de la violence par le nouveau régime sur les lieux mêmes où elle fut infligée par la puissance coloniale. Ballottés par l'histoire, les harkis prisonniers du gouvernement algérien furent doublement vaincus : proscrits dans leur pays, indésirables en France, ils ont été victimes d'un crime d'Etats perpétré par l'Algérie et la France.

03/2014

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Histoire de France

Le bonheur perdu des exclus. 1962 : les conditions désastreuses de l'exode des Pieds-noirs et des Harkis

Le cinquantenaire de l'indépendance algérienne est l'occasion de revenir sur les conséquences des accords d'Evian auxquels pieds-noirs et harkis n'ont jamais été associés. Parlant avec émotion de l'exode qui fut l'épisode le plus tragique de leur vie, l'ouvrage revient sur l'histoire de ces vaincus qui ont contribué à façonner l'Algérie et qui n'eurent pas d'autre alternative que "la valise ou le cercueil", contribuant ainsi à réhabiliter leur image auprès d'une opinion publique mal informée.

04/2012

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Histoire de France

L'adieu. 1962 : le tragique exode des Français d'Algérie

Voilà cinquante ans, en mars 1962, les accords d'Évian marquaient la fin de l'Algérie française. Le 19 mars, un cessez-le-feu était censé mettre un terme à ce que l'on appelait alors "les opérations de pacification et de maintien de l'ordre en Algérie". Pourtant, à partir de cette date, une violence inouïe va s'exercer contre les pieds-noirs, les musulmans amis de la France et les harkis. Elle fera près de 100 000 victimes, dont plusieurs centaines de soldats français, plusieurs milliers de pieds-noirs et plusieurs dizaines de milliers de harkis. Un gigantesque exode s'engage alors, non préparé par le Gouvernement français qui ne l'avait pas prévu, et se déroule dans des conditions dramatiques indignes de notre pays. Un million de personnes - dont la majorité est composée de gens modestes - quittent l'Algérie, abandonnant, du jour au lendemain, leur terre natale, leurs biens et leurs morts dans la pagaille indescriptible d'une des plus grandes migrations de notre histoire. L'hypocrisie, le cynisme des hommes politiques, les manuels d'Histoire, la cécité volontaire des bonnes consciences françaises en ont trop longtemps caché la sinistre réalité. Cinquante ans après, l'auteur de cet ouvrage, qui n'est pas pied-noir mais qui a vécu ces événements en témoin, s'associe à un devoir de mémoire et de vérité. Il revient, par le récit et les témoignages, sur ce qui s'est passé à une époque où la France faisait de ses fils, par indifférence et lâcheté, les victimes expiatoires d'une véritable trahison d'État. Sans contester l'indépendance de l'Algérie, l'auteur met en cause la façon dont elle a été négociée et accordée, alors que notre armée était victorieuse sur le terrain et que nous avions les moyens d'assurer la passation du pouvoir entre la France et l'Algérie nouvelle dans de meilleures conditions. Il a fallu du temps mais il semblerait que la vérité puisse enfin s'exprimer. Cet ouvrage y contribue. Si la France a un devoir de repentance, ce n'est pas à l'égard des prétentions déplacées du pouvoir algérien mais plutôt vis-à-vis de ses fils et de ses filles qui ont été sacrifiés. Une soixantaine de photos et documents d'époque enrichissent cet ouvrage

03/2012

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Histoire internationale

Mémoires d'Algérie. Des Pieds-Noirs de Calédonie racontent...

Pourquoi devrait-on se satisfaire de l'Histoire officielle lorsqu'on évoque le passé de certains pays ? Pourquoi ne pas chercher à connaître la vérité, par soi-même, au nom du droit de savoir ? Une fois ceci posé, comment faire ? Dès lors, il m'est apparu sur la question de l'Algérie Française plus honnête et utile de demander directement à ceux qui ont vécu personnellement cette histoire de m'en parler. Ici en Nouvelle-Calédonie certains de ces Pieds-Noirs se sont installés et enracinés. Ils forment une des nombreuses communautés de la mosaïque calédonienne et ont aussi oeuvré comme tous les autres à construire ce pays. Avec ce livre, j'ai voulu leur demander de me dire simplement leur ressenti sur leur temps passé en Algérie Française, pendant ces années de lumières puis d'ombre. De me parler de ce pays. L'ont-ils aimé ? Comment ont-ils vécu l'altérité avec les Arabes, et puis comment s'est installé le temps de la guerre, de la barbarie, du départ forcé, lâché par la mère patrie. Et après les déchirements, les blessures, et l'exil, comment se sont-ils reconstruits et ont-ils réussi ou pas à oublier ce pays "perdu" pour eux ? Ce livre est à la fois le témoignage de quelques-uns de ces Pieds-Noirs, et aussi une transmission de leur mémoire aux générations futures.

11/2014

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Droit

La justice en Algérie, 1962-1968

En juillet 1962, au lendemain de l'indépendance et par la suite du départ massif des magistrats et auxiliaires de justice français, la situation de la justice en Algérie paraît catastrophique. Mais assez rapidement l'appareil judiciaire va à nouveau s'organiser. Cet ouvrage analyse les étapes de cette organisation. L'auteur, en s'appuyant sur les textes de lois et de décrets, étudie de façon systématique la formation du personnel judiciaire et le fonctionnement des juridictions ; puis, par une analyse des déclarations et écrits des dirigeants politiques, tente une approche de la justice politique; il dresse, enfin, le bilan des premières années de l'indépendance.

01/1968

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Histoire de France

La guerre des appelés en Algérie. 1956-1962

Février 1956 : dans le cadre des renforts promis par Guy Mollet à l'Algérie, les premiers "Disponibles" quittent Marseille pour Alger. A leur suite, l'auteur nous entraîne à Oran, à Bône, en Kabylie, dans des fermes qu'il faut aménager, des postes qu'il faut construire, en bordure des forêts, des montagnes où, insaisissable, rôde le Rebelle. Peu à peu pourtant, les "Appelés" apprennent à dominer leur peur, à "crapahuter" comme leur adversaire, à nouer contact avec la population. Et ils se prennent d'amour pour ce pays rude, sauvage, difficile. Voici la "Bataille d'Alger". Vue du bled, elle prend une autre dimension : sur place, avec leurs pauvres moyens, les "naufragés du Quadrillage" font face à la grève, à l'insurrection. Voici le 13 mai, vécu de loin, à travers les transistors, depuis le bled, en Oranie ou en Kabylie ; vécu de près, en contact étroit avec les habitants des mechtas, des douars, des villages. Si les "Barricades" de 1960, le "Putsch" de 1961 ne les atteignent qu'étouffés par la distance, ils leur montrent que la fin de l'Algérie française est proche. Après avoir cru à la victoire en participant aux grandes opérations "Challe", ils se résignent au départ. L'auteur, qui les a vus vivre, souffrir, être tristes ou gais, a voulu rendre hommage à tous ces Appelés qui avaient vingt ans, et qui étaient fiers.

09/1999

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Histoire internationale

L’algérie de 1962. De l’indépendance à la course au pouvoir

Dans L'Algérie de 1962, de l'indépendance à la course au pouvoir, Belaïd Hadjem nous emmène au coeur des luttes d'influence des dirigeants de la révolution durant l'été 62. Cet ouvrage dont le sujet est incontournable pour la compréhension de cette transition mouvementée de la colonisation vers l'indépendance, se décline en trois parties. La première traite des origines de la crise et la réaction des nationalistes face aux accords d'Evian, comme elle aborde la dernière réunion du Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA), qui verra l'union éclatée définitivement. La deuxième met l'accent sur l'implication directe de l'Armée de Libération Nationale (ALN) et les manoeuvres des différents protagonistes pour s'emparer du pouvoir. Une course au pouvoir qui n'est pas sans incidents puisque Belaïd Hadjem aborde dans la dernière partie le passage à l'acte entre l'escalade verbale et les incidents répétés, jusqu'à l'affrontement fratricide. En approchant les acteurs de la révolution algérienne, impliqués directement dans les événements de l'été 1962, et s'appuyant sur des sources et documents divers, l'auteur lève le voile sur une période jusque-là peu connue du lecteur algérien.

07/2013

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Guerre d'Algérie

L'exode des francais d'algerie

Le 16 septembre 1959, le général de Gaulle qui a été rappelé aux affaires l'année précédente en raison de la crise algérienne, évoque publiquement la perspective de l'autonomie tout en appelant à une victoire militaire sur le terrain. La communauté européenne rejetant toute évolution pour l'Algérie, les plus radicaux organisent le 24 janvier 1960 une manifestation qui fait 14 morts parmi les gendarmes. Ce drame conduit le chef de l'Etat à écarter les chefs militaires trop compromis avec les émeutiers, tout en maintenant sa politique. Mais de nouvelles émeutes en décembre 1960, la création de l'OAS en février 1961, puis la tentative de putsch en avril le convainquent d'accélérer le processus d'indépendance, légitimé par le référendum du 8 janvier 1961. En mai 1961, il impose une interruption unilatérale des opérations offensives afin d'amener les rebelles à la table des négociations et amorce le retrait militaire d'Algérie. Cette stratégie se traduit par la signature d'un cessez-le-feu le 19 mars 1962. S'ensuit jusqu'à la proclamation de l'indépendance le 5 juillet, une période de chaos où les forces de l'ordre qui poursuivent leur désengagement d'Algérie, sont prises à partie tant par des éléments du FLN que par l'OAS.

02/2023

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Histoire de France

Ni valise, ni cercueil. Les Pieds-noirs restés en Algérie après l'Indépendance

Le 5 juillet 1962, l’Algérie devient indépendante. Huit cent mille Pieds-noirs prennent le chemin de l’exil, mais deux cent mille font le pari de l’Algérie algérienne. Ceux-là, qui les connaît ? Depuis un demi-siècle, les seules voix audibles sont celles des Rapatriés de 1962. Et parmi eux, qui entend-on le plus souvent ? Les plus nostalgiques de l’Algérie française, ceux qui affirment qu’ils sont “tous partis”, et qu’ils n’avaient le choix qu’entre “la valise ou le cercueil”. Or, ces affirmations sont fausses. La seule présence, attestée par les archives, de ces deux cent mille Pieds-noirs présents en Algérie en 1963, le prouve amplement. Pierre Daum est parti à la recherche de ces hommes et de ces femmes restés dans leur pays après 1962. Certains en sont partis cinq ans plus tard, ou dix ans, ou vingt ans. De nombreux y sont morts, heureux de reposer dans la terre où ils sont nés. Aujourd’hui, quelques centaines y vivent encore. Aucun ouvrage ni aucun article, ou presque, n’en a jamais parlé. Preuves vivantes qu’un autre choix était possible, ils ont toujours été, au mieux, ignorés des Pieds-noirs de France. Au pire, ils ont été considérés comme “traîtres” pour être restés vivre avec les “Arabes”. Mêlant archives et témoignages inédits, ce livre permet de se plonger, à travers la vie de quinze témoins choisis pour la diversité de leurs origines et de leur parcours, dans les cinquante années de l’Algérie indépendante. Des années exaltantes quoique difficiles, dans un pays qui ne tint pas ses promesses de pluralisme et de démocratie. Un pays en butte au sous-développement, marqué par les blessures jamais cicatrisées de son passé colonial. Après Immigrés de force (Actes Sud, 2009), son premier livre-révélation sur les travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale, unanimement salué par la critique, Pierre Daum nous livre une nouvelle enquête, passionnante et rigoureuse, sur un aspect inconnu du passé colonial de la France.

01/2012

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Histoire internationale

L'Algérie indépendante. L'ambassade de Jean-Marcel Jeanneney (juillet 1962-janvier 1963)

A près plus de sept ans de guerre, et à la suite des accords d'Evian du 18 mars 1962, la France reconnaît le 3juillet l'indépendance de l'Algérie, constituée jusqu'alors de départements français. La période qui s'ouvre pour les relations entre les deux rives de la Méditerranée est une des plus difficiles qui soient. Transfert de souveraineté, construction d'un nouvel Etat, retour des prisonniers politiques dont Ahmed Ben Bella, entrée sur le territoire des troupes de l'ALN de Tunisie et du Maroc, sort de la minorité européenne à laquelle les exactions du FLN et de l'OAS laissent le choix entre la valise et le cercueil, règlements de comptes entre Algériens dont sont victimes ceux, nombreux qui ont pris parti pour la France : les problèmes sont immenses et souvent insolubles. Pour la représenter dans le nouvel Etat indépendant, le général de Gaulle a fait le choix d'une personnalité depuis longtemps favorable à l'indépendance : l'ancien ministre Jean-Marcel Jeanneney. Avec ses collaborateurs, il est la France en Algérie pendant ces six mois décisifs. L'ouvrage relate cette période, à travers les documents diplomatiques, réunis, introduits et annotés par Anne Liskenne. Il est enrichi aussi d'une préface écrite par Jean-Noël Jeanneney qui, jeune normalien, a la chance de voir naître l'Algérie indépendante. On est par là même confronté à un tournant capital de la France contemporaine désormais réduite presque à l'hexagone mais qui retrouve la paix, et à l'émergence d'un Etat indépendant, dont l'évolution ne peut laisser les Français indifférents, tant sont étroites les relations géographiques, historiques et humaines entre la France et l'Algérie. C'est dire qu'à travers ces documents, on entrevoit le bouillonnement d'une explosion vitale, dont on imagine combien il a été difficile aux hommes de la maîtriser.

09/2015

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Histoire de France

Histoire de la guerre d'Algérie. 1954-1962

Histoire de la guerre d'Algérie, 1954-1962. Longtemps après la fin des hostilités en Algérie, les passions restent vives. Cependant, une nouvelle génération veut comprendre ce que fut le drame franco-algérien, doublé d'un conflit franco-français, de 1954 à 1962. Sur ces années déchirantes, Bernard Droz et Evelyne Lever se sont attachés à faire le point, en tentant de réaliser la synthèse la plus sereine possible de l'énorme masse de témoignages, souvenirs, articles de presse, comptes rendus d'audience..., sans oublier les quelques analyses fondamentales déjà publiées. A travers ce foisonnement, les auteurs tracent les grandes lignes de l'évolution du conflit, tout en mettant en évidence les effets de la rebellion algérienne sur la politique intérieure de la France et ses répercussions sur le plan international.

02/2002

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Histoire internationale

La Suisse et la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962)

La guerre d'indépendance algérienne marque par sa longueur et sa violence l'histoire du XXe siècle. Longtemps présentée comme un " événement de politique intérieure française", cette guerre a eu des conséquences bien au-delà. Pour la Suisse, le début de la guerre correspond à sa réintégration dans le nouvel ordre mondial, après les années difficiles de l'après Seconde Guerre mondiale. Le contexte de guerre froide ainsi que le mouvement planétaire de décolonisation lui offrent l'occasion de démontrer la réelle utilité de "sa neutralité" par l'engagement de sa diplomatie. Mais le conflit algérien vient d'abord troubler les relations franco-suisses. La Suisse se trouve sous la pression de Paris, qui exige un soutien sans faille, et des pays du Proche et du Moyen-Orient qui critiquent toute attitude favorable à la France. Le suicide du procureur général de la Confédération, impliqué dans une affaire d'espionnage, marque en 1957 une rupture dans la politique de la Confédération vis-à-vis des Algériens. La Suisse va chercher à maintenir un équilibre entre les différents acteurs. Les autorités suisses doivent gérer plusieurs dossiers sensibles liés à la guerre : présence de ressortissants suisses en Algérie ; opinion publique suisse qui bascule en faveur des Algériens ; présence de ressortissants algériens en Suisse. L'auteur a eu la chance de pouvoir travailler dans les archives algériennes, françaises et suisses : la confrontation des sources lui permet de donner un éclairage novateur à de nombreux moments clés du conflit.

05/2013

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Littérature française

Ombres et lumières d'un passé pied-noir

Dans cet ouvrage, premier d'une série, l'auteur a tout d'abord tenu à décrire les conditions de sa venue au monde. De même que pour mieux baigner le lecteur dans l'ambiance de l'époque, il rappelle de façon très succincte les raisons qui ont conduit la France à établir un régime de protectorat au Maroc ainsi que la manière dont s'est déroulée l'émigration vers cette nouvelle terre promise. Ces brefs exposés jugés nécessaires, il nous livre alors quelques-uns des souvenirs de sa toute prime enfance.

03/2014

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BD tout public

Charonne - Bou Kadir. 1961-1962, Une enfance à la fin de la guerre d'Algérie

Jeanne Puchol est née, vit et travaille à Paris. Après des études de photo à l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs, elle publie son premier album de bande dessinée en 1983, aux éditions Futuropolis. Elle est l'auteur d'une vingtaine de titres, parus chez Casterman, Delcourt, Dupuis, Des Ronds dans l'O ou encore L'An 2. A illustré Meurtres pour Mémoire de Didier Daeninck aux éditions Gallimard. Elle a participé, textes ou illustrations, à cinq livres aux éditions Tirésias.

05/2012

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Histoire internationale

Ombres et lumières de l'Algérie française

Cet ouvrage, volontairement hybride, entrecroise les réflexions de l'historien et la mémoire du Pied-Noir qui évoque sa "nostAlgérie", afin que le lecteur puisse mieux comprendre ce que cinq ou six générations d'Européens étaient allés faire sur la terre d'Afrique et pourquoi ils ont dû en partir.

05/2012

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Histoire de France

Mémoire vive d'Algérie. Littératures de la guerre d'indépendance

Cinquante ans après les accords d'Evian, la guerre d'indépendance algérienne semble souffrir des maux propres au refoulé de l'histoire : silence, sentiment d'amnésie, éclats de souvenirs épars, travail souterrain d'une mémoire coloniale inapaisée. Il est pourtant un lieu où ce conflit a été représenté de manière permanente et avec une vitalité sans égale : la littérature de langue française, sur les deux rives de la Méditerranée. C'est en particulier à la littérature algérienne qu'il revient de porter la mémoire vive de la guerre. Son écriture, qui s'enracine dans l'histoire de la colonisation depuis la conquête de 1830, se déploie dans la langue française qui est, selon l'expression de Kateb Yacine, le "butin de guerre" de l'écrivain algérien. Elle met également en perspective, à partir des années 1990, la lutte pour l'indépendance et la "décennie noire". Là où l'histoire reconstitue les liens de cause à effet pour combler les lacunes, pour archiver, pour expliquer, la littérature semble creuser paradoxalement les défaillances, les oublis et les silences, tout en nourrissant l'étude de l'historien. C'est cet ensemble disparate qui compose la bibliothèque imaginaire de l'histoire.

09/2012

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Histoire de France

La guerre d'Algérie en Alsace. Enquête sur les combattants de l'ombre (1945-1965)

Dès après l’arrivée des soldats libérateurs en 1945 et jusqu’au début des années 60, les mouvement indépendantistes algériens furent très actifs en Alsace, menant sans relâche une véritable guerre de l’ombre. Impôts révolutionnaires, règlements de comptes, "porteurs de valises"…Dans cette passionnante enquête, le Mulhousien Yves Frey, historien des mouvements sociaux, puise aux archives inédites des Renseignements généraux et révèle une page secrète de la guerre d’Algérie en métropole.

02/2013

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Histoire de France

Guerre d'Algérie, guerre d'indépendance. Paroles d'humanité

La guerre d'Algérie (1954-1962) a fait de nombreuses victimes de part et d'autre. Elle a provoqué des blessures, des déchirures profondes sur le plan physique comme sur le plan psychologique et moral. Les plaies pourraient-elles enfin se refermer ? Beaucoup de ceux qui ont vécu ce conflit ont encore d'énormes difficultés à raconter ce qu'ils ont vécu, à décrire le climat qui a régné pendant ces huit ans. C'est sans doute la première fois qu'un même ouvrage rassemble des récits aussi divers : combattants français et algériens, harkis, pieds-noirs, réfractaires, médecins, infirmières, membres de leur famille, tous mêlés d'une façon ou d'une autre à ce conflit armé. Il aura fallu plus de cinquante ans pour qu'une parole se libère. Espérons que cet ouvrage contribue à l'apaisement, au rapprochement, à la fraternisation.

06/2012

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Histoire de France

Pieds-noirs français à part entière ou entièrement à part ? Accueil et reconstruction identitaire des Français d'Algérie de 1962 à nos jours

Jie JIA nous vient de l'autre bout du monde. De Chine. Pour se pencher sur l'accueil — pas toujours bienveillant — et l'intégration — bien souvent difficile — des Français d'Algérie en métropole après l'exode de 1962. Il y a eu, certes, des études sur le sujet. Mais dues à des chercheurs français et, de ce fait, très souvent entachées de lourds contentieux franco-français. Jie Jia a quant à elle un regard " neuf ".
Ainsi, toute l'originalité de son travail, outre une méthodologie universitaire rigoureuse, tient-elle à une approche anthropologique débarrassée de pré-supposés idéologiques. La probité de cette étude séduira donc les lecteurs métropolitains, mais aussi, et cela ne compte pas pour rien quand on appartient à une communauté blessée, les pieds-noirs de toutes générations. Préfacier de l'ouvrage, Pierre Dimech, qui est une référence pour cette communauté justement, salue la délicatesse — chose rare dans des ouvrages scientifiques — de l'auteur à l'égard de ces hommes et de ces femmes qui ont connu e un destin singulier ".

10/2019

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Que-sais-je ?

La guerre d'Algérie (1954-1962). 4e édition

En France, il a fallu attendre la loi du 16 octobre 1999 pour que l'expression "guerre d'Algérie" soit officiellement reconnue. De 1954 à 1962, l'euphémisme "opérations de maintien de l'ordre" permettait de ne pas reconnaître le statut de belligérants à ceux que l'Etat considérait comme des rebelles", des " terroristes o... Dans une perspective centrée sur la France, et en partant de la chronologie des faits, Guy Pervillé retrace l'histoire d'une décolonisation douloureuse. Plus de cinquante ans après les accords d'Evian, il interroge nos difficultés à normaliser les rapports franco-algériens.

04/2021

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Histoire de France

La Côte d'Opale en guerre d'Algérie (1954-1962)

Entre 1954 et 1962, la Côte d'Opale envoie des milliers de ses enfants " maintenir l'ordre " en Algérie, une terre largement inconnue de la partie la plus septentrionale de la métropole. Parmi ces jeunes, 378 ne reviennent pas. Comment les habitants du littoral ont-ils vécu et ressenti au quotidien cette guerre ? Partis politiques et syndicats, principalement de gauche, chrétiens et enseignants s'investissent contre la poursuite du conflit. Mais des engagements marginaux existent aussi en faveur de l'OAS et du FLN. Le littoral accueille favorablement le retour au pouvoir du général de Gaulle, tant la IV` République est discréditée. Dans les moments de crises graves, en mai 1958, en janvier 1960 ou en avril 1961, le soutien à l'action du général de Gaulle est très affirmé. Pour faire face à la douleur des familles endeuillées ou séparées, les instances officielles se manifestent pour tenter d'apaiser ou pour maintenir un lien avec le jeune soldat appelé en Algérie. Les organisations caritatives, les comités locaux leur viennent en aide. Les liens économiques entre les ports de la Côte d'Opale et la principale colonie du pays sont également affectés par le conflit, mais ils perdurent, au-delà de 1962. L'installation de quelques rapatriés et harkis sur le littoral permet le souvenir de ce conflit et de son issue. Près de 50 ans plus tard, la prise de parole sur la guerre demeure difficile.

07/2012

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Histoire de France

GENERAL DU CONTINGENT. En Algérie, 1960-1962

Le général Ailleret rejoint l'Algérie en mai 1960, quelques jours après le succès de la première explosion atomique française au Sahara. Il y reste jusqu'au printemps 1962. Pendant presque deux ans, il est le "patron" de quelque quatre cent mille officiers, sous-officiers et soldats, qui mènent une guerre sans nom, sans visage : la guerre d'Algérie. C'est donc un témoignage exceptionnel que nous publions aujourd'hui, une page de notre histoire retrouvée trente ans après la mort d'un de ses acteurs principaux. Le général Ailleret fait revivre ces années de sang et de larmes, depuis sa nomination dans le Constantinois, comme commandant de la Zone Nord, jusqu'à l'arrêt des combats. Il ne nous cache rien de ses doutes, de ses difficultés, de ses angoisses. Il évoque aussi ses succès, les nuits sans sommeil, le contingent qui le soutient contre les putschistes, la guerre des rues, les ordres de Paris, l'arrestation des factieux... Deux années épuisantes, exaltées. Car les généraux se font rebelles, les rebelles agents secrets, et les agents secrets... terroristes. Le général Ailleret mêle avec talent ses réflexions stratégiques personnelles, des anecdotes tragiques, drôles parfois, l'évocation des combats. C'est toute une époque qui renaît sous nos yeux, des années de souffrance et de malentendus. Général du contingent est un témoignage historique hors du commun : quand un soldat se fait chroniqueur.

11/1998

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Histoire de France

Algérie : des "évènements" à la guerre. Idées reçues sur la guerre d'indépendance algérienne, 2e édition

Peut-on aujourd'hui parler de la "guerre d'Algérie" d'une façon dépassionnée ? Cinquante ans après les Accords d'Evian, les blessures sont encore vives, les débats toujours d'actualité, les clichés tenaces. L'appellation de la guerre elle-même pose question : "Révolution" ? "Libération nationale" ? "Guerre d'indépendance" ? Du long chemin menant des "événements" à la reconnaissance de la guerre, il nous reste bien des idées reçues : "La guerre aurait pu être évitée", "Ce n'était pas une guerre, mais des opérations de maintien de l'ordre", "La bataille d'Alger est le symbole de la guerre d'Algérie", "De Gaulle a donné l'indépendance à l'Algérie", "Les intellectuels français soutenaient le FLN", "Le FLN a mis en place un état autoritaire", "La violence est une permanence de l'histoire de l'Algérie"... Des origines du conflit à nos jours, cet ouvrage retrace les moments-clés et leur impact dans les mémoires.

10/2019