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A propos de l'infâme capital

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Sciences de la vie

A propos de l'infâme capital

A propos de l'infâme capital / par le Dr J. Rames Date de l'édition originale : 1894 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Autres collections (6 à 9 ans)

L'Infâme

Tana est une jeune fille qui débute une formation de couture en apprentissage. Elle a quitté le domicile maternel et vit chez son employeuse, en échange d'heures supplémentaires à l'atelier. Elle a fuit une mère qui la rendait malade. Elle a coupé les ponts. Se terre dans le silence et le travail à l'atelier. Tana n'a pas spécialement d'appétence pour ces techniques dont elle ignore tout. Elle sauve ou tente de sauver ce qui peut encore l'être, comme le ferait le rescapé d'une grande catastrophe. Avec l'aide de sa patronne et de sa meilleure amie, Apolline, dans le silence de l'atelier et du travail manuel solitaire, elle va quitter les terreurs de l'enfance pour affronter sa vie. Pour affronter sa mère. La figure de sa mère. L'Infâme est une pièce d'émancipation. Elle débute dans la honte de soi, dans le sentiment d'humiliation et de désagrégation. Elle s'achève avec la victoire de la guerrière, ferme dans sa volonté de vivre et de se construire un avenir, pleine de force pour demain. Elle s'achève loin de l'amertume et du ressentiment. Entre les deux, des histoires de brodeuses, de couturières, de tisseuses ; des histoires de fils noués et de fils coupés. L'Infâme est une histoire de liens. Ceux qui nous brisent. Ceux dont on se libère. Ceux que l'on tisse.

05/2023

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Littérature française

Rosalie l'infâme

Saint-Domingue, 1750 : de nombreux cas d'empoisonnement déclenchent la terreur parmi les propriétaires de plantations. Plane en arrière-plan la figure menaçante de Makandal, le meneur des " marrons ", esclaves en fuite pour qui le rêve de liberté est plus fort que tout. La répression se fait de plus en plus forte. Lisette, née en esclavage, découvre à travers les récits de sa grand-mère Charlotte et de sa marraine, Man Augustine, la douleur de la liberté perdue et la mémoire de la traversée à bord du négrier Rosalie. De tante Brigitte à Gracieuse, la " cocotte ", chacune des femmes de ce récit dessine un visage de la résistance et du combat face à l'oppression. Peu à peu, Lisette sort d'une certaine forme d'innocence et s'engage au côté de ces figures qui ont choisi la liberté. Au-delà de l'histoire terrible de la colonisation et de l'esclavage, c'est un portrait intime de la vie de ces femmes esclaves des plantations qu'Evelyne Trouillot dévoile ici, avec leurs craintes, leurs souffrances, leurs amours et leurs espoirs.

10/2019

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Actualité médiatique internati

De la lumière à l'infamie

De la lumière à l'infamie. Il n'y a qu'au pays du surréalisme qu'on peut ouvrir un journal télévisé avec une telle manchette à vous mettre KO. La veille, le 28 août 2018, Stéphane Pauwels, à peine rentré de vacances avec sa compagne, Estelle, était déjà au taquet. En mode interview avec Eric-Emmanuel Schmitt, le dramaturge français, lorsque deux policiers débarquèrent à RTL TVI, pour l'emmener à la PJ de Mons. Stupeur et incompréhension chez l'animateur télé qui ignorait le pourquoi de son interpellation. Et le voilà parti pour deux bonnes années de galère, pendant lesquelles la justice se la joue grande broyeuse, tandis qu'une certaine presse profite de l'aubaine pour activer la déchiqueteuse. Une inlassable opération démolition qui ne date pas d'hier mais qui, cette fois, stoppe sa carrière du jour au lendemain, des deux côtés de la frontière belgo-française. Toutes les portes de l'Hexagone qu'il avait ouvertes (M6, W9, TF1, RMC, La chaîne l'EQUIPE) se referment. Sa famille est en souffrance. Ses proches trinquent. A titre personnel, les dégâts psychologiques causés et la perte de dignité l'incitent même à penser à l'irréparable. Stéphane Pauwels était devenu le champion de Belgique des audiences et reconnu en France. Une anomalie qui a toujours eu le don de déranger l'intelligentsia audiovisuelle, celle où la jalousie maladive rôde en permanence. Désolé aussi pour les censeurs de comptoir diplômés et les justiciers auto-proclamés des réseaux sociaux, mais Le Steph' est du genre solide.

02/2021

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Ouvrages généraux

À propos de l'art

Cette compilation contient de nombreux extraits de conférences où Rudolf Steiner s'exprime sur la nature de l'art . Elle contient : Introduction aux parole et écrits de Rudolf Steiner sur l'art - Art, imagination esthétique - Forces formes lumière couleurs - Initiation Art apprentissage - Esprit et art Compilation de Jean-Paul Ingrand

07/2022

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Littérature étrangère

Triptyque de l'infamie

La découverte de l'Amérique, les guerres de religion, la création artistique et les convulsions du XVIe siècle constituent la toile de fond de la vie de Jacques Le Moyne, cartographe, François Dubois, peintre, et Théodore de Bry, graveur. Confrontés aux grandes découvertes, aux exterminations et à la violence s'exerçant au nom de la foi, ils sont les témoins privilégiés de leur temps, de ses grandeurs et de ses iniquités, dont ils essaient de rendre compte selon leur singularité et leur désarroi. Dans ce texte foisonnant et poétique, Pablo Montoya livre une puissante réflexion sur l'acte créatif et sa capacité à faire surgir la beauté du chaos.

10/2018

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Policiers

Petits arrangements avec l'infâme

Accusé d'avoir égorgé sa sœur, Khaled Addad, amnésique et halluciné, est amené aux urgences de Toulouse par la gendarmerie. Antoine Le Tellier, le psychiatre qui l'examine, demande son internement. Tandis que la presse bien-pensante fustige aussitôt un islam fanatisé, la jeunesse des banlieues toulousaines commence sérieusement à s'échauffer. C'est alors que Le Tellier découvre que, depuis six mois, Khaled Addad rêve d'une jeune fille autrefois égorgée... D'incompréhensibles indices s'accumulent. Pour comprendre le mal dont souffre son patient, Le Tellier se replonge dans l'histoire du XVIIIe siècle. Y aurait-il un rapport entre la folie de Khaled et l'affaire Calas qui, en 1162, avait soulevé l'indignation de Voltaire ? Le jeune homme est-il coupable, schizophrène, ou tout simplement, comme Jean Calas, victime de l'intolérance et des préjugés ? Pour " écraser l'infâme ", une intellectuelle très médiatique vole au secours de Le Tellier. Ils se trouvent alors pris dans la tourmente d'événements heurtant la raison, où les morts se succèdent et les puissances occultes se déploient... Et si c'était la faute à Voltaire ?

10/2007

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Littérature étrangère

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

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Littérature Italienne

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

03/2024

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Littérature française

A propos de Pre

Pete Miller, un jogger vieillissant, a été l'ami de Steve Prefontaine, une légende du demi-fond américain. Arrivé à l'âge de la retraite, il décide de raconter, avec pour toile de fond l'histoire des Etats-Unis des années cinquante à nos jours, l'épopée sportive de celui que ses supporters surnommaient "Pre". Un athlète qui professait une haute opinion de son sport : "Selon Steve, l'important n'était pas la victoire, mais la manière. Gagner une course en la gérant, restant prudemment derrière pour démarrer dans le dernier tour, c'était bon pour les poules mouillées, pour les comptables. Ce n'était pas ainsi que lui, Steve Prefontaine, voyait la course. "Et comment la vois-tu, la course, toi, Plouc, avait demandé Bowerman ? — Comme une oeuvre d'art, coach ! Une oeuvre d'art.""

09/2020

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Littérature étrangère

A propos de Grace

A cinquante-neuf ans, David Winckler n'est plus que l'ombre de lui-même. Dans une autre vie, il fut un mari, le père d'une petite fille, et surtout un hydrologue passionné. Après des années d'exil sous le soleil des Caraïbes, il décide d'entreprendre une longue odyssée à la recherche de souvenirs enfouis et d'un avenir incertain. Il ignore encore que, dans l'avion qui le ramène à Cleveland, l'at-tendent les fantômes de sa vie antérieure... Anthony Doerr signe un premier roman lumineux et lyrique qui confirme l'originalité de son univers et la singulière beauté de sa prose. "Anthony Doerr sait restituer les qualités à la fois destructrices et inspiratrices de la nature : les craquements de la glace en hiver, la neige qui tombe comme une rafale d'étoiles, des cieux hallucinatoires. A propos de Grace est un remarquable roman". The Times Literary Supplement "Anthony Doerr revisite le territoire qu'il a défini dans son superbe recueil de nouvelles, Le Nom des coquillages : la fascination pour le monde naturel, la mesure des hommes face aux forces naturelles, le tout porté par une écriture qui fait littéralement vibrer chaque page". The New York Times

03/2006

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Religion

A propos de Dieu

Face au mystère de la vie et de la mort, face à l'angoisse existentielle, l'homme choisit généralement son camp ou bien il écarte toute notion de Dieu, considérant la vie comme une mécanique régie par les lois naturelles communes à toutes les espèces vivantes, ou bien il se tourne vers la foi et une tradition religieuse. Il arrive que ces deux attitudes alternent au gré des aléas de la vie. Dans A propos de Dieu, Krishnamurti analyse très finement les racines de la croyance, expose les déviances des traditions religieuses, démontre la vanité de toute quête d'une connaissance de " l'inconnaissable ". Sans se résigner pour autant ni au matérialisme desséchant ni au désespoir, il ouvre une troisième voie, originale, rigoureuse sans être austère : il existe, dit-il, un autre type d'" esprit religieux ", qui n'est asservi à aucune tradition, à aucun gourou ; il faut cesser de passer par l'intellect ou la foi aveugle pour être enfin " radicalement libre " de faire l'expérience de la réalité, de la vérité, de la félicité suprêmes. L'esprit religieux tel que le conçoit Krishnamurti est la perception directe du sacré sans adhésion à aucun dogme religieux.

11/2003

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Philosophie

Vivre à propos

Il existe nombre d'éditions de Montaigne : savantes et populaires, de poche et de luxe, dans le jus de la langue ou en français vaguement modernisé. Mais aucune ne prend le pari de la franche " traduction " en français d'aujourd'hui, qui ne priverait pas le lecteur contemporain d'un fonds plus que jamais d'actualité à cause, le temps passant, d'une forme devenue ésotérique. Prenant au mot cette idée de " traduire " Montaigne, Michel Onfray et Pascal Hervieu proposent dans un jeu plus sérieux qu'il n'en a l'air de soumettre à cette épreuve deux des chapitres les plus hédonistes des Essais : " De l'expérience " et " Sur des vers de Virgile ". Le détour s'effectue par le Japon, pour l'étrangeté la plus grande, certes, mais aussi parce que les deux amis s'étaient proposé, pour eux, jadis, cet exercice. Ils l'offrent aujourd'hui au public en l'invitant à Vivre à propos - autrement dit : à vivre animés par une " sagesse gaie ". Car la philosophie n'est pas une affaire de petits bavards, mais de grands vivants : Montaigne se lit parce qu'on peut le vivre. Ces pages invitent à la vie philosophique.

03/2009

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Littérature française

Vivre à propos

Après l'hymne à la vie du Bénéfice de l'âge (Grasset, 1993) écrit par Jacques Rigaud à l'approche de la soixantaine, l'autofiction romanesque et mélancolique d'Un balcon sur le temps (Grasset, 1999), voici le dernier volet d'une forme originale de trilogie autobiographique : " Passé le cap des 70 ans, la tête pleine de projets et la curiosité toujours en éveil, j'ai voulu vérifier que je n'avais pas épuisé le bénéfice (capital et dividendes) de l'âge, et qu'en position un peu plus élevée sur mon "balcon", j'avais une vue plus ample et plus dégagée sur la vie, sur mon temps et sur mes contemporains. Mêlant des réflexions sur le siècle qui s'est achevé et sur la France qui vient à des témoignages sur la paternité, l'amitié, la foi, l'amour des mots, la "retraite" qui n'en est pas une, ce livre est un acte de reconnaissance envers des maîtres de vie et un message pour des cadets. A la lumière de Montaigne auquel ce livre n'emprunte pas que son titre, une manière de m'inscrire dans la continuité d'une transmission de mémoire et de valeurs. "

02/2005

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Management

Modelul de stabilire a prețului activelor de capital. Modelul de stabilire a prețului pentru capital

In?elege?i elementele esen?iale ale modelului de evaluare a activelor de capital (cunoscut ?i sub numele de CAPM) în doar 50 de minute cu aceast? carte practic? ?i concis?. Modelul de evaluare a activelor de capital este o metod? matematic? utilizat? pentru a estima rentabilitatea activelor financiare. Una dintre cele mai populare metode de evaluare a riscului, CAPM urm?re?te s? ofere investitorilor cât mai multe informa?ii posibile despre investi?iile poten?iale, astfel încât ace?tia s? î?i poat? construi portofoliul de investi?ii a?a cum consider? c? este potrivit, dintr-o combina?ie de active riscante ?i sigure. Aceast? carte v? ofer? o introducere util? în CAPM ?i v? arat? cum s? o utiliza?i pentru a face investi?ii mai bune. Nu numai c? ve?i înv??a cum s? ob?ine?i cel mai mare randament al investi?iilor, dar ve?i analiza cazuri reale, ve?i afla mai multe despre deficien?ele sale, inclusiv despre limita diversific?rii portofoliului, ?i ve?i afla mai multe despre modele conexe, cum ar fi teoria pre?urilor de arbitraj ?i modelul multifactorial. Despre modelul de stabilire a pre?ului activelor de capital : CAPM a fost elaborat într-un moment în care pie?ele financiare începeau s? se îmbun?t??easc? ?i s? se standardizeze. Aceasta permite investitorilor s? ia decizii de investi?ii în cuno?tin?? de cauz? ?i s? evalueze riscul unui produs în raport cu randamentul s?u poten?ial. Cu alte cuvinte, îi ajut? pe investitori s? risipeasc? cât mai pu?ini bani posibil ?i s? fac? alegeri ra?ionale în afaceri. Un alt avantaj al modelului este c? ofer? rata de actualizare corect? pentru a calcula câ?tigurile viitoare ale unei companii. ?i, de?i poate fi mai pu?in precis? decât alte metode, cum ar fi teoria pre?ului de arbitraj, este mai u?or de utilizat. In aceast? carte, ve?i descoperi cum v? poate ajuta CAPM, ve?i înv??a cum s? evalua?i un activ financiar ?i ve?i utiliza rezultatele pentru a face investi?ii mai bune. O explica?ie clar? a avantajelor ?i a posibilelor dezavantaje ale metodei, o discu?ie a unui studiu de caz practic ?i o introducere în modelele conexe v? ofer? instrumentele de care ave?i nevoie pentru a v? adapta abordarea la situa?ia dumneavoastr?.

01/2023

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Littérature française

A propos des chemins

Johanna est un peu paumée dans sa vie. Le coeur en vrac, les émotions à fleur de chair, elle ne sait pas bien où elle va. C'est quand tout bascule que parfois on trouve l'équilibre, la vérité qui nous manquait. Gérald aimerait bien conclure. C'est pas pour dire, mais le célibat ça pèse vraiment. Et pourtant, il suffit d'une soirée pas comme les autres pour regarder les choses différemment. Cheminer, c'est un acte complexe, souvent inconscient, qui au bout de la route trouve son évidence.

08/2017

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Poésie

À propos des centaures

En 1936 paraît "A propos des centaures", le seul recueil des poèmes de l'auteure, âgée alors de 19 ans. L'accueil est enthousiaste, on encense la maturité des textes, l'imagination et l'intuition poétique, la dextérité linguistique et la modernité de la forme. Ginczanka puise dans les ressources lexicales de l'ancien polonais et s'inspire des textes et des images bibliques, en s'inscrivant, par exemple, dans l'érotisme et la sensualité du "Cantique des cantiques". Ce volume est la première traduction intégrale en français du recueil de la poète. Le poème-testament de Ginczanka "Non omnis moriar", écrit en 1942, complète cet ouvrage.

11/2022

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Littérature coréenne

A propos de ma fille

A Séoul de nos jours, une trentenaire en difficulté demande à sa mère de l'accueillir chez elle quelque temps. Cette dernière accepte à contrecoeur : sa fille ne souhaite pas s'installer seule, mais avec sa partenaire. Aussitôt, dans ce huis clos, un climat de malaise naît entre les trois femmes. La mère souffre devant la nature incompréhensible à ses yeux de ce couple. Face à un mode de vie qu'elle désapprouve tant il nie la tradition coréenne du mariage et de la famille, elle oscille entre honte et colère. Alors que les idéaux de la fille se heurtent au sens des convenances de la mère, une réconciliation est-elle seulement possible ? Un premier roman où l'intime et la délicatesse se côtoient pour aborder ce qui est encore considéré comme un grand tabou en Corée. A propos de ma fille est aussi une invitation touchante à découvrir des femmes coréennes tiraillées entre tradition et émancipation.

04/2022

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Critique

La Littérature, À propos de

Bien en ligne avec "La diagonale de l'écrivain" . Le deuxième ouvrage d'Alain Marc paru dans cette collection nous plonge dans l'univers d'un écrivain, qui joue de tous les possibles du journalier pour arpenter les voies de pénétration, jusqu'aux sentes, de la pensée appliquée aux problématiques de l'intellectuel confronté à son art. "Lorsque l'on regarde la littérature hors de tout mouvement littéraire, histoire, ou auteur, toutes les associations surprenantes deviennent possibles" , écrit-il. Les associations surprenantes sont légions dans l'ouvrage écrit avec finesse, élégance et profondeur. "Nous écrivons pour quoi dire au fond ? Nous ne pouvons tout simplement pas nous taire. ". . Se taire serait un crime contre soi, contre l'autre également qui attend nourriture, d'où la nécessité d'une publication pour faire connaître. L'auteur se fait passeur de sa singularité en marquant son attachement viscéral, jour après jour, à la littérature de fragments, tambour de la résonance humaine. La Littéraure, A propos de est l'éloge du "jamais la pensée ne s'arrête" .

07/2023

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Littérature française

Les infâmes

Les Infâmes, par Ange de Keraniou... . Pierre Durfer Date de l'édition originale : 1863 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Littérature française

Sur la route de Van Gogh. Propos & à propos de Vincent

Ce livre est sous-titré Propos & à propos de Vincent car il analyse le processus de création de l'artiste à partir d'extraits relevés dans la correspondance avec son frère Théo et ses amis. Quand, en 2007, l'université Paris 8 a proposé un séminaire sur le peintre préféré de l'auteure, elle s'est jetée à corps perdu dans ses lettres lues et relues pour rédiger cet ouvrage... émue à chaque relecture, tant la personnalité généreuse et l'amour de l'humanité de ce créateur sont bouleversants. Elle nous offre ici son cheminement vers "la plus haute note jaune", de Wasmes aux méandres de l'Oise à Auvers, via le soleil des Alpilles, où l'a emportée celui qui – comme il l'écrit dans son courrier d'Arles du 10 septembre 1888 – "marche comme une locomotive à peindre" ! Pour Fabien difficile d'expliquer l'absence de cet ancien voisin, devenu son ami à la faveur de goûts partagés pour la Méditation de Thaïs et la nuit parisienne. Loin de l'aider à percer le mystère, le téléphone de Walter qu'il a en sa possession devient une charge lourde à porter. L'absence de son ami finit par envahir ses journées de correcteur et ses nuits avec Pauline. Puis un jour surgit Manon qui, elle aussi, cherche Walter... Texte tout en humour teinté d'un subtil désenchantement, Mr Walter est un roman contemporain sur la vie d'un trentenaire à Paris qui entraînera toutes celles et ceux en quête d'un compagnon de route.

01/2017

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Généralités

Traîtres. Nouvelle histoire de l'infamie

Où commence et où s'achève un acte de trahison ? L'histoire regorge d'exemples plus ou moins édifiants, qu'ils soient individuels ou d'ordre collectif. Plus d'un événement marquant a pu être occasionné par la décision d'un personnage, de son entourage ou de son environnement, de changer de camp, ou de refuser d'obéir. Parfois, la trahison est devenue par la force de l'histoire un acte de bravoure... le plus souvent, elle éclaire un caractère, met en valeur une faiblesse très humaine ou exprime un sentiment blessé. En bousculant l'ordre social, la trahison est un geste fort et, d'une certaine manière, un sacrifice personnel qui demeure complexe à comprendre, surtout avec le recul. Pour tenter, justement, de comprendre les enjeux que soulève la question de la trahison, les auteurs de ce livre original par la qualité de son propos, sur un sujet souvent abordé de manière caricaturale et sans nuance, font le portrait de grands " traîtres " depuis le XVe siècle. Ils dessinent ainsi une nouvelle histoire de l'infamie à travers les vies de ces hommes et femmes hauts-en-couleur dont les aventures parfois rocambolesques trouvent une conclusion souvent tragique.

02/2023

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Gestion

Capital-risque et capital-investissement

Technique particulière de financement des entreprises, le capital-risque est une activité énigmatique et relativement récente qui a évolué tant dans sa dénomination pour devenir le capital-investissement que dans sa logique d'assistance systématique au management des PME. La crise économique a accéléré la mutation de la profession vers le capital développement ou transmission et le retrait des petits tickets de participation sur les créneaux de la création et de l'innovation : elle a favorisé l'émergence du capital-risque régional soutenu par les régions et l'arrivée des business angels. La mondialisation de l'économie implique une remise en cause de l'économie d'endettement et demande l'avènement d'un financement intelligent. L'effet dynamisant du nouveau marché en faveur des entreprises de croissance et les mesures fiscales prises au printemps de 1998 sont de nature à apporter le second souffle à la profession toute entière des investisseurs en haut de bilan. Qui sont les capital-investisseurs, où sont-ils localisés et quelles sont les règles de fonctionnement ? Comment l'économie en fonds propres peut-elle contribuer au développement des PME ? Comment décoder cette nouvelle donne et comment profiter de l'extraordinaire mouvement qui mobilise à la fois les pouvoirs publics et les investisseurs privés ? Cet ouvrage sera très utile aux entrepreneurs, aux créateurs, aux chercheurs ou aux étudiants qui veulent franchir le pas, et à tous les investisseurs financiers ou industriels.

03/1999

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XXe siècle

La marche des nuages Tome 3 : L'infâme

1933. Désormais aveugle, Damase n'est plus que l'ombre de lui-même. Sa jeune femme Flore gère tant bien que mal la ferme familiale tandis qu'elle rêve d'un avenir meilleur pour sa fille unique Elizabeth De leur côté, Edwina et Gérald, parents de trois enfants, mènent une vie tranquille et prospère. Encore une fois, le destin capricieux fera se croiser les chemins de ces êtres dont les aspirations deviennent plus pressantes. Flore sera hantée par le fantôme surgi d'un passé qu'elle croyait mort et enterré. De là à ce qu'un drame malheureux bouleverse la vie de son couple et, par ricochet. celle de Gérald et d'Edwina, il n'y a qu'un pas...

05/2021

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Littérature étrangère

A propos de la sonate à Kreutzer

Leskov donne dans cette nouvelle une variation sur le thème de la "Sonate à Kreutzer", dans laquelle Tolstoï avait dénoncé le scandale du mariage fondé sur les conventions sociales et les relations charnelles plus que sur l'amour véritable. Si Leskov se montre plus léger et facétieux que son illustre maître quant à la doctrine, son récit n'en est pas moins empreint d'une sourde gravité. Traduit du russe par Jacques Imbert.

01/1999

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Littérature érotique et sentim

A propos d'amour

Mon voeu était un baiser pour le Nouvel An, mais je suis tombée dans son lit. Nous n'allions pas mettre au courant son frère ou mon meilleur ami. Jamais. Nous allions emporter ce secret jusque dans la tombe. Boyd Rivers avait des règles auxquelles il ne dérogeait pas. L'une d'elles : une seule et unique nuit. J'avais les miennes. L'une d'elles : plus d'imbéciles. Je vivais à Amsterdam et lui à New York. Nous ne devions jamais nous recroiser, mais le destin ne cessait d'entremêler nos chemins. Nous n'avions RIEN en commun... à l'exception d'une alchimie sexuelle extraordinaire. Il avait brisé ses règles pour moi. Je réalisai l'avoir jugé trop vite. Coucher ensemble de temps en temps nous allait PARFAITEMENT... jusqu'à ce que le destin nous place dans une situation incongrue. Je pensais qu'il s'agissait uniquement de sexe sans aucune attache entre lui et moi... mais n'est-ce pas finalement de l'amour ?

11/2020

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Non classé

À propos d'Amour

La série "A propos" rassemble autour d'un thème des idées-clés tirées des écrits et des conférences de Rudolf Steiner, qui invitent le lecteur à mettre en mouvement sa pensée et à approfondir ses facultés de connaissance et d'action. "âL'amour sensuel est à l'origine de tout ce qui crée, tout ce qui engendre. Sans l'amour sensuel, il n'y aurait plus rien de physique dans le mondeâ ; sans l'amour spirituel, rien de spirituel ne naît dans le devenir. Quand nous aimons, quand nous cultivons l'amour, des forces génératrices, des forces créatrices se déversent dans le mon

10/2022

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Anthroposophie

À propos d'épidémies

Rudolf Steiner n'a jamais cherché à bâtir des systèmes. Son action consista beaucoup plus à donner des impulsions pour une vie digne de l'être humain, ici et maintenant. Dans cette optique, il s'efforça d'attirer l'attention sur le fait que notre existence ne se limite pas au temps qui va de la naissance à la mort. Infatigablement, il rappelait que nous sommes des êtres spirituels, de même que la terre et le cosmos dont nous faisons partie. Par ses écrits et ses conférences, il encouragea ses lecteurs et se auditeurs à prendre au sérieux cette réalité cachée. Face à l'immensité de son oeuvre, qui peut paraître écrasante, on pourrait facilement oublier que ses nombreuses indications visaient d'abord à développer la présence d'esprit qui, dans l'instant, comprend ce qui est juste et l'accomplit. La série "A propos" rassemble autour d'un thème des idées-clés tirées des livres et des conférences de Steiner, qui invitent le lecteur à mettre en mouvement sa pensées et à approfondir ses facultés de connaissance et d'action. Les brefs passages choisis ne prétendent pas faire le tour du sujet, mais tentent simplement d'ouvrir un accès à l'oeuvre complexe de Rudolf Steiner.

07/2022

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sociologie du genre

A propos d'amour

Parmi les livres les plus appréciés et les plus lus de bell hooks, A propos d'amour est un texte singulier. Avec sa perspicacité habituelle et ses talents de vulgarisatrice, l'autrice afroféministe s'y attaque à une thématique rarement abordée de front en théorie politique. Définissant l'amour comme un acte et non comme un sentiment, bell hooks démonte tous les obstacles que la culture patriarcale oppose à des relations d'amour saines, et envisage un art d'aimer qui ne se résume pas au frisson de l'attraction ou à la simple tendresse. Recourant à la philosophie morale comme à la psychologie, elle s'en prend au cynisme narquois qui entoure les discussions au sujet de l'amour, et s'attache à redonner toute sa noblesse à la possibilité de l'amour, dans une perspective féministe.

10/2022

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Economie (essai)

L'ensauvagement du capital

Je lis le mot d’« ensauvagement » à longueur de journée, de colonnes, de slogans. Alors je reviens à Césaire qui décrivait l’Europe coloniale suçant comme un vampire le sang, les terres, les biens et la dignité même, ravalant l’humanité au rang amer des bêtes de somme. Ensauvagement : ce mot n’est pas réservé au passé. Il peut désigner la prédation qui enrégimente le vivant dans la sombre loi du marché. Le capitalisme a toujours été ensauvagé : ses origines sont tachées de sang.

01/2022